SOKAR ⋄ tongue tied

vous ne vous souvenez pas d'où vous venez. il vous semble, peut-être, que vous vous êtes mis dans votre lit, au chaud sous vos draps bien serrés contre votre corps. vous avez fermé les yeux, et maintenant que vous les ouvrez, se trouvent des nuages sous vos pieds. ce n'est pas une métaphore. les nuages vous paraissent bien plus solides que ce à quoi vous vous attendiez. si vous avez eu peur l'espace d'un instant de vous enfoncer dans les nuages, ces derniers soutiennent parfaitement le poids de votre corps.

les nuages rétrécissent et forment un chemin un peu plus loin. autour de vous, le ciel est sombre, il ne vous paraît pas y avoir d'autre possibilité : vous suivez ce chemin. au bout, se trouve une maisonnette dont les murs en plâtre n'ont rien de bien esthétiques. la porte métallique est ouverte, vous entrez.
s'offre à vous une pièce sombre. la seule source lumineuse provient d'un rétroprojecteur qui s'illumine lorsque vous vous approchez. il éclaire un mur. à côté du rétroprojecteur, qui est en fait une visionneuse à diapositive, vous vous en rendez compte à présent, se trouve une boîte remplie de diapositives. vous en avez entendu parlé mais c'est la première fois que vous en voyez, et la première fois que vous en utilisez. vos doigts fouillent, attrapent une diapositive au hasard. il vous faut un moment pour comprendre comment faire fonctionner la visionneuse. la diapositive affiche une image fixe, vous appuyez sur un bouton sur la visionneuse sans savoir réellement ce que vous faites — l'instinct vous y a poussé — et l'image se met à bouger.

le dos reposé contre le lit, les jambes étalées au sol, un homme brun tourne la tête vers le lit, sur lequel quelqu’un est allongé. son rire s’élève dans la pièce, une fois, deux fois, les yeux rivés sur l’écran de son téléphone portable. intoxiqué par la même substance, lui aussi se met à rire. ses jambes flageolent alors qu’il se relève, enfonce ses genoux dans le matelas du lit pour se pencher vers le brun au maquillage prononcé. le bleu qui épouse la forme de sa paupière est hypnotisant. il s’y perd un instant, alors que ses doigts plongent dans les cheveux bouclés du jeune homme. ses lèvres glissent le long du contour de sa mâchoire, et elles s’étirent en un sourire satisfait.de l’autre côté de la chambre, il les observe. le corps enfoncé dans un fauteuil gonflant, il porte la cigarette à ses lèvres. son regard rencontre celui de l’homme aux cheveux bouclés.— tu veux nous rejoindre ? ses lèvres se tendent contre le cylindre. il lève les yeux au ciel, ignore la violence des cognements contre sa cage thoracique.— ça va pas ? j’ai une copine, et vous avez pas l’air de meufs.et les mots sonnent étrangers, amers contre sa langue. il attrape son téléphone portable, l’écran cassé est rugueux contre sa peau alors qu’il envoie un message à une dénommée selena.

la scène se coupe. elle ne vous paraît pas très mémorable, vous vous demandez pourquoi elle se retrouve dans cette diapositive, mais aucune réponse ne vient. vous retirez la diapositive, en prenez une autre et l'installez dans la visionneuse.

l'homme se regarde dans le miroir d'une salle de danse, vous êtes ses yeux à nouveau. il n'est pas difficile de le deviner à en juger par ses vêtements, il s'agit probablement de l'académie de danse classique de laquelle il a été diplômé. une musique au piano s'élève, vous devinez que vous êtes arrivé au cours de la musique et que vous avez raté le début. dans le fond, vous apercevez le reflet d'un piano mais personne n'y est installé. à côté, une petite chaîne hi-fi est probablement celle qui diffuse la mélodie. mais votre attention est attirée par le reflet de l'homme qui vient de bouger. les traits de son visage sont tirés, mais on y lit facilement une sorte de désespoir. ses doigts se plantent dans la peau de son bras, y laissent une marque de griffure, et une grimace de dégoût déforme son visage. il relève son t-shirt, se tourne sur lui-même alors qu'il observe son torse, puis ses yeux se posent sur ses jambes. il prend appuie sur la pointe de son pied bien qu'il ne porte pas de chausson de danse et son corps prend de l'amplitude et de la hauteur dans une arabesque élégante. mais l'homme tourne la tête vers le miroir, ses sourcils se froncent et il soupire. un soupire si fort, si lourd, qu'on ne peut que se demander ce qui oppresse autant les poumons du danseur.la porte s'ouvre, et dans le reflet du miroir, on peut apercevoir une troupe d'autres danseurs. ils saluent tous le brun, qui leur répond d'une voix distraite. une fille aux cheveux blonds enfermés dans un chignon, les cheveux plaqués contre le crâne, s'approche. elle dépose un baiser sur les lèvres du brun. son visage s'est fermé.

le bruit de diapositives qu'on trie dans une boîte s'élève dans la pièce sombre. vous êtes déjà à la recherche d'une autre diapositive, vous auriez aimé qu'elles soient plus organisées, triées par thème, mais il n'y a rien d'écrit dessus et vous n'avez d'autre choix que de les choisir de manière totalement hasardeuse. vous essayez de comprendre pourquoi ces images étaient importantes pour lui. il ne s'aimait pas, c'est la seule chose qui vous semble certaine — il n'aimait pas non plus la fille.

l'image est floue. elle tangue. l'impression ne vous est pas étrangère ; vous reconnaissez rapidement les effets de l'alcool. vous devinez, grâce au regard du brun à travers lequel vous voyez la scène, que l'homme est assis sur son lit. la literie est en bazar, elle paraît intruse au milieu de la pièce si bien rangée — vous êtes même certain que les livres sont rangés dans l'ordre alphabétique, sur la bibliothèque en face. l'homme baisse la tête, ses yeux se posent sur une bouteille de whisky qu'il tient dans la main. le contenu est déjà bien entamé. l'homme se lève, il trébuche sur son drap qui s'étend sur le sol, mais se rattrape. il s'arrête devant un miroir, vous pouvez enfin voir son visage : il est triste, profondément triste. ses yeux creusés se posent sur le reflet et vous avez presque l'impression que son simple regard pourrait briser le miroir. ses phalanges se referment sur la bouteille, il la lève, menace de l'écraser contre le miroir. mais il n'ose pas aller jusqu'au bout du geste, et la colère qui montait en lui retombe, lourde et silencieuse. il accueille à nouveau le goulot de la bouteille contre ses lèvres.

ces images là sont plutôt cryptiques. l'homme est visiblement très intoxiqué, vous vous demandez s'il est habituel pour lui de boire tout seul. votre cœur semble avoir sombré un peu plus ; vous pensiez trouver quelque chose de plus... de plus. quelque chose de vivant, quelque chose qui sourit, qui s'illumine. mais il n'y a que de l'obscurité dans ces images. vous choisissez une autre diapositive.

la petitesse du point de vue vous frappe tout de suite, vous êtes certain que vous vous retrouvez dans la peau d'un enfant. vous entendez le rire de l'enfant s'élever alors qu'il court, court. il se retourne l'espace d'un instant, et vous voyez une femme âgée aux cheveux courts pédaler sur un vélo de ville. elle crie quelque chose, les mots sont inintelligible, et l'enfant répond dans un anglais maladroit :— tu me rattraperas pas, grand-mère !le garçon longe de grandes haies jusqu'à tourner sur la gauche pour entrer dans un parc. il grimpe, essoufflé, le rire hachuré par son souffle, sur un des jeux du parc pour enfant. à deux mètres du sol, il tire la langue à la grand-mère, qui freine à quelques mètres des jeux.— la prochaine fois, j'attache des ballons de baudruche au vélo, on verra si je peux pas te rattraper !elle s'exclame, d'une voix rauque, de celles dont on devine qu'elles ont été forgées par la consommation de tabac.

cette image était plus courte que les autres, mais c'est la seule qui vous a fait chaud au cœur. quelque chose, vous ne savez pas quoi, vous dit qu'il ne vous reste plus beaucoup de temps. il y a encore tant de diapositives, vous avez l'impression de n'avoir touché que du bout du doigt la personnalité de l'homme qu'on voit dans les images. vous auriez aimé le voir danser, vous auriez aimé savoir plus de choses. vous vous empressez de passer plusieurs diapositives, à la recherche de quelque chose de significatif. vous ne restez que quelques secondes sur une diapositive qui le montre en train de brûler un œuf au plat — qui peut rater un œuf au plat ? — vous le voyez aussi s'amuser avec des camarades de danse mais vous vous empressez de changer de diapositive. rien n'efface cette impression que tout ça n'est que superficiel. il manque quelque chose. vous n'avez néanmoins plus le temps, et vous vous contentez de regarder une dernière diapositive.

vous devinez rapidement où vous vous trouvez : un cercueil trône sur un piédestal. une femme aux cheveux noir sanglote, essaie de lire ce qui semble être une lettre écrite à l'adresse de « grand-mère ». un reniflement grossier parvient à vos oreilles. dû à la proximité du son, vous devinez que c'est la personne dont vous êtes les yeux qui pleure. vous n'avez jamais entendu de pleurs aussi désagréables, mais vous essayez de ne pas juger — c'est un enterrement, après tout. vous observez la femme, elle a peut-être la cinquantaine, les rides parsèment son visage, laissent sous-entendre leur présence, juste assez pour qu'on sache qu'elles sont là et que le temps presse. un bruit, un énorme bruit. l'image tremble, mais ce n'est pas votre pièce qui tremble, c'est là-dedans, dans la diapositive. et vous avez mal au cœur. très mal au cœur. votre gorge se noue, vous avez l'impression que vous avez tout perdu. vous vous sentez enfermé, vous voulez sortir, même si vous ne savez pas de quoi.

quand vous ouvrez à nouveau les yeux, vous êtes dans une chambre d'hôpital aux murs blancs. ce qui semble être un médecin, les yeux plissés par la vieillesse, se penche au dessus de vous et retire un petit objet scotché à votre front.
— on a coupé, votre corps commençait à réagir de manière trop importante. alors, avez-vous réussi à observer ses souvenirs ? qu'avez-vous vu ?


possessif • rigoureux • organisé • très bonne mémoire • attention particulière aux mots et aux définitions • aime parler en proverbe • ponctuel • responsable • maniaque • manque de compassion même s’il a de l’empathie • pragmatique • diagnostiqué bipolaire • ballet • addiction à l’alcool • gère mal sa colère une fois qu’elle est réveillée, mais reste (paraît) calme 99 % du temps • courageux • ambitieux • exigeant • loyal avec ses amis, mais il en faut beaucoup pour qu’il considère quelqu’un comme un ami • élégant • mange beaucoup • n’assume pas du tout ses sentiments pour les hommes, mais n’éprouve pas la même réticence à accepter les autres personnes homosexuelles • impatient avec les autres • aime avoir raison • il aime obtenir ce qu’il veut • manque de tact, poli malgré tout • calculateur • aime beaucoup l’affection tactile même s’il ne l’avouera à personne • n’apprécie pas qu’on s’inquiète pour lui, et ne se montre jamais vulnérable • refuse de dépendre de qui que ce soit • est allergique aux noisettes • fait de la méditation • pas amical mais pas malveillant (ni bienveillant, en réalité) • ISTJ-A • n’aime pas qu’on tourne autour du pot • juge rapidement, que ce soit les situations ou les personnes • mélange paradoxal entre cynisme et optimisme • très têtu, il a du mal à changer sa vision des choses une fois qu’il s’est fait une idée précise • connaît le langage des signes américains • souffre beaucoup de la situation puisqu’il veut pouvoir sortir et continuer à danser sur scène • aime beaucoup le maquillage et le vernis à ongles même s’il ne l’avouera pas • ne suit pas une religion, mais il croit, au fond de lui, qu’il existe des entités supérieures et que le destin est modelé par une sorte de fatalité • aime peindre, même s’il n’est pas très doué • est daltonien (légère protanopie qui lui permet de deviner les couleurs qu’il voit pas, mais peut éprouver des difficultés) • cuisine très mal, a déjà mis le feu à son micro-onde, il possède des tonnes d’anecdotes à propos de ses ratés en cuisine • est gaucher • a des tendances mélodramatiques même s’il les cache derrière un masque d’impassibilité • a tendance à s'habiller comme si l'été ne laissait jamais sa place aux autres saisons • fait une collection de bagues • n'ayant jamais côtoyé d'animaux par le passé, il est très mal à l'aise avec eux et ne sait absolument pas comment se comporter.

1Tu habites à Arcadia Bay ou tu étais juste de passage ? c'est à arcadia bay que vivait sa mère et sa grand-mère, il y passait notamment pendant les vacances scolaires. il est descendu à arcadia bay pour l'enterrement de sa grand-mère lorsque la tempête est tombée.

2Tu faisais quoi avant la tempête ? étudiant en master à la Royal Dance Academy en Grande-Bretagne.

3Quels dégâts a-t-elle fait dans ta vie ? il a perdu la trace de sa mère, l'a enfermé dans une cage alors qu'il souhaitait danser. inquiétude futile : il était en couple avec une fille nommée rose, il ne l'aimait pas mais il espérait ainsi ne pas dévoiler son homosexualité. l'idée que quelqu'un puisse croire qu'il ait fui volontairement lui fait peur, il a une peur irrationnelle qu'on pense qu'il ait fui sa relation et qu'on découvre qu'il n'arrive pas à tomber amoureux des femmes.

4Que faisais-tu lorsque la Tempête a frappé ? il venait de revenir de la ville voisine, où sa mère avait déménagé il y a peu. après avoir assisté à l'enterrement de sa grand-mère quelques jours plus tôt, il avait pour objectif de rejoindre la maison de sa grand-mère afin de faire le ménage dans ses affaires. sa mère devait le rejoindre un peu plus tard. sa voiture s'est retrouvée écrasée contre le mur d'un bâtiment et il s'en est sortit miraculeusement sans blessure importante.

5Tu quitterais tout pour retrouver ta vie d'avant ? [X] OUI   [  ] NON

6Pourquoi et comment as-tu rejoint les Knights ? il a rencontré une personne qui lui a parlé du groupe et des enquêteurs du surnaturel, il a rejoint les knights dans le seul espoir de pouvoir obtenir des informations qui lui permettront de quitter arcadia bay et retrouver sa vie d'avant.
il a choisi son surnom, sokar, en référence à une des écritures possibles du nom de seker qui est un dieu égyptien.

7De quelles activités es-tu en charge ? il s'occupe des enquêtes du surnaturel ; relie les informations qu'ils peuvent trouver, analyse, met en place des thèses et des conclusions. il est aussi envoyé sur le terrain, sa souplesse et sa forme physique font de lui un agent de terrain efficace, qui peut se glisser partout.

8Comment se passe ton intégration au sein du groupe ? s'il n'est pas très amical, et qu'il évite toutes les corvées liées aux enfants, il est apprécié pour sa loyauté, son efficacité et sa productivité. il tient toujours ses promesses et se montre responsable.

9Que penses-tu des autres groupes qui s'organisent ? il se fiche bien des généralités qui divisent les groupes : pour lui, ils sont tous idiots (les knights aussi). il pense que toute pratique qui n'est pas liée à une tentative de quitter les lieux est inutile, et juge que les conflits entre les groupes ne sont qu'une perte de temps. il a, néanmoins, une réticence un peu plus prononcée pour les pirates qui ont la réputation de semer la pagaille juste pour se faire un nom.

c'est spiza et j'ai enfin décidé de quoi faire pour mon dc   la façon d'écrire l'histoire sert absolument à rien, jsp pourquoi j'ai fait ça, c'est long pour rien mais bon et c'est pas du tout rp donc le prenez pas pour un truc réel   c'est volontairement très vague sur les sentiments de sokar, je trouve que ça lui va bien puisqu'il est pas du genre à raconter sa vie.