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[TW Violence] Tic toc goes the clock • Arthur

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Mar 6 Avr - 10:07
Tic Toc goes the clock
Tic toc.
Tic toc.

Le regard rivé sur sa montre, l’heure tourne lentement dans le silence nocturne du château - silence tout relatif, silence lourd et pesant, entre les bruits des enfants et les murmures dans les couloirs. La trotteuse avance encore un peu, minuit doucement approche et le tic tac de la montre résonne dans la pièce. Seul et isolé dans une salle de classe, seul se tient devant lui une petite fleur dans un verre d’eau et un couteau effilé. Depuis le temps la fleur n’a toujours pas flétri, elle reste étonnamment vive, colorée, vivante. Et lorsqu’enfin minuit arrive, il souffle du nez alors que lentement approche l’heure exacte à laquelle il est né. Toujours à regarder les minutes et l’heure, comme pour se distinguer l’un l’autre - déjà son frère a cinquante-cinq ans, depuis près de vingt minutes maintenant.

Mais il est mort, incinéré, et seul reste de lui une vieille photographie jaunie, un nom sur une croix entourée de galets et des souvenirs qui restent encore dans l’esprit. Il a vu les dessins de lui, laissés à l’hôpital pour que l’on puisse l’identifier, la tête éclatée sous les poutres du toit et l’agonie lente et douloureuse qui reste gravé dans le fond de sa rétine.

Et enfin minuit sonne, les trois aiguilles de sa montre se rencontrent. Le six avril est enfin là, les cinquante-cinq ans également dans les quelques minutes qui arrivent. Alors pour ne pas rester seul - pour le revoir une dernière fois - il tend les doigts vers les pétales de sa fleur, l’effleure et se replonge dans ce souvenir.

On fait le mur du lycée pour se retrouver dans un parc.
On boit des bières à l’aube de nos dix-sept ans.
On fuit les flics comme des gamins adolescents.
On rigole, on se marre comme des cons.

Parce qu’on était con.

Et il sort de ce souvenir, minuit est passé de dix minutes désormais. Cinquante-cinq ans maintenant et peut-être pas une année de plus. Tant pis. Depuis quelques jours, rien ne semble plus aller. La fatigue l’assomme, les vertiges également, les mains tremblent et restent désespérément gelées, il perd la prise de ses couteaux entre ses doigts, une gêne dans l’abdomen. Oh, il sait, il se doute. De ce qui se trame, de ce qui se passe. La maladie évolue, s’aggrave, moins vicieuse, plus visible. Il a laissé un mot, il a laissé une lettre, tout y est dit, tout y est expliqué - la maladie, les regrets, la culpabilité qui traîne dans le fond de ses tripes, la santé qui décline, la peur de subir, la crainte de la suite, de l’avenir, des dérives, des regards, des suppliques, de la pitié, des larmes, de la tristesse qu’il supporte à peine. Il ne veut pas vous faire subir tout ceci, et surtout il ne veut pas vous voir ainsi. C’est égoïste, nombriliste. Mais tant pis.

On se crève comme on a vu dans les films, d’un couteau aiguisé passé lentement dans le creux du poignet. On le fait à la verticale, à s’entailler la veine dans la longueur, à s’éclater les ligaments. C’est douloureux putain mais toujours moins que de se laisser mourir à petit feu, il regarde son sang se vider par l’entaille, c’est fascinant et terrifiant à la fois. C’est plus foncé qu’on ne l’aurait cru, plus visqueux également, plus long plus long. Les secondes passent, puis les minutes à sentir les vertiges s’intensifier et l’esprit partir au loin, à voir la Mort venir l’accueillir comme une vieille amie qu’il attendait de revoir depuis un an maintenant. Que va-t-il perdre ? Qui va le regretter ?

Tout le monde. Tu as échoué.
Tu as échoué à te faire détester.

Mais c'est trop tard désormais. La conscience s'envole.
Et la trotteuse de sa montre continue à défiler.

Tic toc.
Tic toc.
Tic.
Toc.


Résumé:
Arthur
Père d'une grande famille
Père d'une grande famille
Métier Cheffe des chevaliers
Avatar Pharah (overwatch) • Sofia Boutella
Arthur
Arthur
Mer 7 Avr - 2:48

Tic Toc goes the clock.

AVRIL

You know there's still a place for people like us
The same blood runs in every hand
You see its not the wings that makes the angel
Just have to move the bats out of your head


On ne se parle pas beaucoup Almace.
C’est sûrement de ma faute.

Je n’ai pas l'aisance de Gaheris.
Le franc parlé de Cursed.
La tendresse de Mum.
L’innocence de nos enfants.
L’insouciance de nos ados.

Moi je fais seulement semblant d'être à la hauteur.
Je pense à vous.
Je vous regarde.
Je ne vois rien.

On ne se parle pas beaucoup.
On ne se parle pas assez.

Au fond, Almace.
Est ce que l’on se connaît vraiment ?
Nous qui nous sommes tenus côte à côte.
Nous qui luttons pour nous en sortir.
Toi qui a toujours été ce regard tourné vers l’avenir quand je ne pense qu'à fuir.

Comment voulais-tu que je sache.
Comment aurais-je pu savoir.

Tu ne m’as rien dit.
A eux non plus.

C’est une rumeur dans le couloir qui m’a alertée.
Je me suis sentie bête.

C’est là que j’ai compris.
Je ne sais rien de toi Almace.

On ne parle vraiment pas assez, toi et moi.

Aujourd’hui, c’est ton anniversaire.

Quand on m'offre des couronnes.
Quand on lève son verre à mon honneur.

Toi tu ne dis rien.
Toi tu restes seul.
On ne te célèbre pas.
On devrait, pourtant.

Je ne suis pas plus importante qu’une autre
Je ne suis pas plus importante que toi.

Les pas s’agitent, te cherchent.

Il n’est peut être pas trop tard.
Tu sais, j’ai toujours eu un peu de retard.

Chaque seconde qui défile comme des excuses que je devrais te formuler.
Les nuits sont floues et dans ma course je ne sais plus ce qu’aujourd’hui veut dire.

Peut être ai-je encore le temps.
Toute la journée pour t’attraper à la volée.
Toute la journée pour te dire qu’il faut qu’on parle.
Toute la journée comme un début pour savoir qu’il faut que l’on apprenne a se connaitre, un peu plus.

Attends moi Almace, laisse moi faire le pas qu’il manque.
Que je sois la première ou la dernière à te le souhaiter n’a que peu d’importance.
Je veux être là.
Je veux tellement si tu savais être la pour vous.
Être là, autant que vous l'êtes.

Attends- moi.
Attends- moi.

J’ai si peur d'être en retard une nouvelle fois.

C’est la porte qui s’ouvre.
Tu es là.
Almace.

Almace est ce que je suis en retard ?
Almace.
Almace.

Almace dit moi que je ne le suis pas.
Je t’en supplie.

Almace, tu aurais du me parler.

Nous n’avons jamais été si proche.
Je ne t’ai jamais sérré dans mes bras.
Pourtant je te sers si fort présentement lorsque je t’allonge sur le sol.
Ne tombe pas.

Essaye d'empêcher le sang de couler.

-ALMACE. ALMACE TU M’ENTENDS ?

Attraper dans un geste un vêtement sur la pile.
La faire tomber.
Encore.
Déchirer et serrer.
Serrer.
Serrer.
Serrer.

- ETHAM PARLE MOI.
Nous avons tant de choses à nous dire.
Ne me laisse pas.

Essayer de sentir ton pouls.
Il est si faible.
Elle aussi.
Elle n’a pas le droit.
Pas maintenant.


-T’as pas le droit de crever. Je te jure t’as pas le droit de crever. J’SUIS TA CHEFFE ALMACE JE T’INTERDIT.

Saisir ton visage, redresser ta tête.
Voir tes yeux s’entrouvrir.

-Je suis là. Je suis là.
Et toi ne pars pas là où elle ne pourra plus venir te chercher.



Spoiler:
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Ven 9 Avr - 19:08
Tic Toc goes the clock
C’est assez étrange, cette sensation. Comme un vertige permanent, qui s’accentue, s’intensifie à mesure que passe le temps. Une nausée persistante, sueurs froides. Et il a froid, tellement froid, il crève de froid. Il souffle longuement, pose son front sur la table et laisse sa main pendre le long de long de sa cuisse. Et il reste ainsi. Longtemps, longtemps. Le plic ploc résonne dans la salle de classe, seul bruit dans ce silence qui l’enserre, qui l’enserre, qui le serre, le serre si fort, trop fort. Et la voix lointaine, si lointaine, trop lointaine.

Oui, je t’entends.
Tu es loin, trop loin.


Et tu serres, serres si fort sa main, le poignet entaillé. Non, non, ne fais pas ça, pas maintenant, pas si proche. Personne, personne n’était censé le trouver, le voir avant le matin. S’il te plaît, laisse-le partir. Laisse-le mourir.

Laisse-moi.
Laisse-moi.
Laisse-moi.


- Arthur... Arrête, Arthur... Tu t’acharnes pour rien... Je suis déjà mort.

Déjà mort depuis un an maintenant.
Déjà mort depuis longtemps.
Pourquoi tu t’acharnes ?


Il s’agrippe à ton bras, une force peu commune pour un mourant. La respiration qui siffle, s’accélère soudainement. Pourquoi tu t’acharnes ? Pourquoi tu veux le maintenir en vie, pourquoi alors qu’il est destiné à y rester. S’il te plaît, va trouver sa lettre, tout y est dit, tout ce qu’il n’a pas pu vous dire de vie-voix. Par lâcheté, par peur de vos regards. Il ne peut pas, il ne veut pas. Vous faire subir ça. Pourquoi tu es venue ? Il était censé être seul.

Seul.
Seul.
Seul.


Et il serre ton bras.
Comme tu serres le sien.

- Arthur. J’ai peur. ... J’ai peur de crever.

Derniers mots.
Avant qu’il ne te lâche ton bras.
Avant qu’il ne tombe dans l’inconscience.

Arrête Arthur. Je suis déjà mort.
Mais j’ai peur. Tellement peur.


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