Le garçon a tout préparé pour sa nouvelle mission. Il est bien vêtue. Son short l’aidera à s’enfuir plus rapidement et à ne pas avoir trop chaud en cas d’agitation. Son t-shirt est paré à tout épreuve pour les mêmes raisons. Il a dans ses poches diverses petites munitions pour attirer la proie et la faire manger… Des miettes et des restes divers de nourriture de la veille… De quoi pour l’animal et selon lui, faire des merveilles. Il a aussi un lance-pierre fabriqué par un adulte dans son autre poche et quelques petits cailloux au cas où des problèmes surviendraient. Non… Il n’est pas vraiment préparé. Cependant, il est plus du genre à improviser naturellement qu’à avoir un réel plan. Il compte plus sur son alliée pour avoir tout préparer. Il sera les oreilles, la voix et les muscles, tandis qu’elle aura le plan, le cerveau et ce qu’il faut.
Les cheveux attachés dans une petite natte à l’arrière de son crâne, il se met à la suivre doucement. C’est difficile pour lui, il est naturellement imprudent. Pourtant il fait des efforts pour ne pas parler, pour ne pas paraître trop imposants. Et que dire… Ce n’est pas évident. Il y a tellement envie de parler, de tout commenter, de tout décrire avec joie et gaîté. Surtout quand il y a la poule juste là… Est jolie, toute ronde, tout belle, à la couleur du chocolat. Ses grands yeux verts l’observe avec curiosité, tandis que ses mains se hâtent de pouvoir la caresser.
Au signal, sa main vient lever son pouce devant la jeune fille. Alors qu’elle fonce vers la poule, lui se met à regarder la scène et fait de même pour l’imiter. Il est sûr de l’intelligence de Fawn, il pense qu’elle peut tout décrypter, qu’elle est ingénieuse et plus élaborée qu’il ne l’est. Il a de l’espoir, et fait le tour pour tenter de bloquer l’animal s’il tente de faire une feinte…
C’est le cas, le petit animal dans la panique fonce dans ses jambes et ne voulant pas la blesser, c’est une étrange danse que ses jambes se mettent à formuler. Le brun tombe dans le mouvement et pose ses mains au sol pour ne pas tomber… Il les sent chauffer et grince légèrement avant de les regarder. Le sol lui a laissé de toutes petites plaies et un peu de peau arrachée.

- Purée… T’inquiètes pas ! C’est pas terminé, j’ai encore des ressources pour l’attraper !

Il ne réfléchit pas vraiment et se met à courir après l’animal pour le fatiguer. Il tente directement de l’attraper à main nue, en espérant que c’est comme les adultes, ça finit par fatiguer. La douleur, elle n’est pas bien grande, comparé à son sourire. Il continue de courir…

- Je vais la fatiguer ! Après on la met dans un coin et on la pièce direct !

Enjouré, il parle rapidement... Il oublie presque qu'elle ne l'entend.

Non, cela n’a pas marché… La poule semble indomptable, mais les enfants ne vont pas s’arrêter, elles rentrera comme les goûtés dans leurs cartables. Courir après l’animal n’a pas marché, que cela soit ton alliée ou bien lui même. Il n’y a pas de facilité. Cependant, il le sait d’avance… Dans les jeux Zelda, les poules ne laissent à Link aucune chance. Ils ont beau porter le vert dans leur nomination, l’enfant blond vêtue de la même couleur s’est fait aussi torturé par ce genre d’animal sans pitié… Pourtant, Pollywog n’a peur. Il continue de se remuer.

Le têtard découvre son amie des bois dans une position délicate car la poule n’a pas réagit comme il le souhaite, mais l’enfant se relevant rapidement, il n’a pas à s’inquiéter. Il se dit qu’elle est super forte et ils ne doivent pas s’arrêter. C’est en tombant qu’on grandit, c’est en se faisant mal que l’on réussit ? En tout cas, les autres animaux se mettent aussi à s’agiter. Il y a un vrai brouhaha dans le poulailler, et les ailes des diverses autres volailles commencent à remuer tandis que leurs pattes se mettent à courir de plus en plus vite autour des médiocres voleurs.

Cependant, pour laisser tomber, ce n’est pas encore l’heure.

Quand il la voit imiter le type du film avec les dinosaures dont il ne se souvient plus le nom, il fait de même et se sent comme un héro. Impatient, le petit garnement face aux animaux en furie, ils ne se rendent pas compte que petit à petit, ils vont s’attirer plus d’un seul ennui. Il commence à s’avancer vers cette jolie poule, toujours plus belle, toujours plus près. Seulement, elle est déjà assez effrayée. Tout comme les autres animaux… Qui commencent à attaquer. Ancêtres des dinosaures, elles se mettent à picorer la peau fines des enfants qui doivent replier leurs muscles, avec des sauts et des petits mouvements d’ailes, elles arrivent assez à se surélevés pour atteindre les bras, et les jambes du jeune garçon qui cache son visage pour devoir prendre sa retraite…

Mais ils n’ont pas terminé… Cette guerre est terminée, mais ils arrêteront quand ils auront terminé leur quête. Ils fuient dehors pour mieux se retrouver, pour mieux revenir plus puissants… Quand les bêtes féroces seront calmées. Le gamin souriant ne sourit pas cette fois, il a l’impression qu’il embête des pauvres bêtes, et il se sent coupable de leurs tracas… Pourtant, il s’est promis de ramener cette là… Il est partagé, mais doit continuer. C’est difficile à cacher, ou même à assumer.

Derrière la rembarde, les petits combattants sont repliés. De petites plaies se sont formées, et pourtant, ils sont toujours prêt à en découdre. Ce ne sont que de simples poules, et de leur détermination brillent les éclats de fougue. Pollywog n’attend pas que son amie finisse de parler. Il n’est pas si patient quand il s’agit d’un moment aussi excitant. Au fond, il veut juste y retourner et se prouver que même si on se fait mal : c’est une question de temps.

- Purée… Je crois qu’on les a un peu trop énervée. J’espère qu’elles sont pas trop vexées.

Et il se met à rigoler. Encore et encore.
Il essaie de décrypter l’écriture de son amie qui ne peut lui parler. Il plisse les yeux vers l’ardoise alors que sa tête vers elle est repliée. Il lit l’écriture et oublie totalement de mentionner qu’il a une étrange nourriture. Il y pensera seulement une fois sur le fait, il n’y a que dans l’action que son seul neuronne se met à fonctionner. Simplement, sa tête va de haut en bas pour signaler son accord.

- T’inquiètes poulette. On va y arriver !

Il sort un pouce en l’air et lit la dernière phrase avant de s’exclamer :

- Bien sûr ! Faut pas s’en faire pour elle. Elle sera la plus heureuse à nos côtés. C’est clair qu’elle est têtue de ouf, mais ça va lui passer. Avec un peu de persuasion… Elle ne pourra pas nous résister !

Optimiste et vendeur d’espoir, Pollywog donne l’impression qu’il ne faut jamais broyer du noir. Il jette un coup d’oeil au poule avant de crier :

- Et c’est parti !

Il réfléchit à quelle forme devrait prendre son corps pour empêcher Bernadette se s’échapper de ses filets. Il suggère alors que s’unir est la meilleure chose à faire. Peut-être que l’union de deux corps en un sera un espace trop large. Et finalement, une autre idée lui vient. Il change d’avis pour un rien.

- Toi, tu arrives de ce côté, à droite. Et moi j’arrive par la gauche. Elle pourra pas nous échapper.

Jax espère que la gamine sait s’orienter et freiner, sinon c’est leur têtes qui vont se cogner. Au fond, ça le ferait encore rigoler : ce sont les risques du métier. Il file se mettre du côté gauche pour se préparer et attend le signal. Encore une fois, son pouce se lève pour indiquer quelque chose à son alliée : Jax est prêt.

Pollywog est paré, mais ça recommence. La poule de leurs griffes s’offrent la délivrance. Alors que les gamins ont couru, on réfléchit, leur victoire ne se présente. La poule finit dans les jambes de l’amie de Jack, elle est délirante. Et ce que le garçon, n’avait surtout pas prévu, c’est de se retrouver face à Fawn qui lui fonce dedans. Le garçon qui n’a pas su réagir tombe au sol, comme le dernier des dominos… Leurs exploits ? Oh non, ils ne volent pas très haut. Si bien que les dents de Fawn finissent dans le menton du plus haut. Alors il lâche un râle et recule encore jusqu’à tomber sur son fessier. Ils n’étaient pas assez bien préparés…

Il geins de douleur et passe sa main sur son menton. Il ne lui reste plus qu’une solution, les apats. La boulette de nourriture dans sa poche lui servira t-elle comme il le désire ? Il ne sait même pas vraiment ce qu’aime les poules, ce qui les attire… Les adultes disent que les poules mangent de tout, que ce sont des carnivores, mais on leur donne tout de même des graines… Alors il n’est pas bien sûr d’avoir saisi, et il n’est pas allé demandé conseil à Blackbear, que ferait-il s’il le savait là ? Il n’a pas envie de le décevoir, de le trahir, qu’il se sente mal parce qu’il le voit faire ça…

Alors Jax se relève et sort de sa poche la boulette de nourriture qu’il sépare en deux… Ses sourcils sont froncés. Il est devenu très sérieux. Ses mains lui font toujours un peu mal, alors il vise au fond à côté de la cage. Il lui reste un morceau heureusement et il se sent soudainement contrarié. Les mains un peu tremblantes, il cherche un moyen de mieux viser et tend le reste à son allié. Il montre la cage tandis que quelques poules sont derrières à manger la nourriture qu’il a lancé. L’appel du ventre, c’est la technique aimée de notre cher Têtard par la victoire affamé. Bernadette n’est pas très loin de la cage et de la nourriture, elle semble curieuse mais ne va pas manger.

Jack essuie ses mains sur son short et se met à râler. Il en oublie sa joie constante, et sûrement aussi le fait que l’autre ne peut l’entendre.

- Eh bah ! Si j’avais su que ces grognasses aimaient autant mangé, j’aurai plus pris de nourriture. On les aurait occupée de suite et ça aurait été plus simple.

Il a toujours de l’espoir en son amie… De toute façon, il ne lui reste plus grands choses dans ses poches si ce n’est de petits cailloux. Il plonge sa main dans cette autre poche et observe comment elle débrouille de son côté. Leur victoire semble s’éloigner, de plus en plus flou. Alors il continue de s’accrocher à l’espoir, il n’est jamais trop tard. Ses dents choppent sa lèvre inférieure pour la pincer fermement.

- Allez… Rentre…

Il chuchote dans sa barbe, concentré comme à un match de foot. Et là, c’est le but ! Il écarte ses lèvres pour sourire en grand. Mais il n’y a rien d’autres que des poules qui font semblants. Et c’est une déception pour les joueurs greens qui devraient peut-être abandonner, poser le jeu en suspens avec un forfait. Qu’est ce qu’il semble déçu, Polly. Ses lèvres ne peuvent pas sourire face à ce moment, il y a le sentiment d’échec dans son cœur de grand enfant.

Son amie, à ses côtés semble ne pas le prendre aussi simplement. Elle crie dans le poulailler pour que les poules se mettent à l’ignorer. Face à la situation, ces cris ne vont rien arranger. Il lui reste seulement ses petits cailloux mais il ne veut pas frapper les poules avec. La main toujours dans sa poche, il arrive à les compter en les faisant glisser sur des doigts. C’est un peu sec, rugueux, mais ça ira. Peut-être qu’il peut seulement les effrayer. Oui c’est ça, tenter de les diriger vers la cage pour mieux les gérer. Un premier petit galet en main, il le fait sauter dans le creux de sa main. Avant d’en balancer plusieurs.

Il n’espère ne pas les toucher, il s’en voudrait vraiment de leur faire mal, de les blesser… Ça lui briserait le cœur.

Alors il essaie de diriger la poule aux couleurs chocolat vers la cage avec 4 cailloux. Il a éviter de peu la catastrophe… Il a faillit la toucher. Oh non… Et maintenant la poule dans tous les sens, elle est vraiment paniquée. Ce sont toutes les autres poules qui sont emportées par le même mouvement de panique et sentent le danger. Il sera maintenant beaucoup plus difficile de viser. Il ne lui reste que 4 autres cailloux qu’il confie cette fois à Fawn. Il se gratte l’arrière du crane, puis sourit.

- Je suis désolé. Je crois que je les ai encore énervés.

Et finalement, leur acharnement a du bon. La fille y arrive avec les petites pierres du garçon. Oh, lui, il ne fait pas attention à la petite plaie qui a commencé à s’écouler. Il a foncé vers la cage pour fêter ça. Il plisse les yeux et semble vraiment très heureux. Et lui aussi se met à crier de joie, à sourire aux éclats. Ils ont réussi, malgré les coups de bec, malgré tous les mauvais échecs. Ce qu’il retiendra : il ne faut jamais abandonner le combat.

- T’as trop géré ! Vraiment ! Quelle boss !

Maintenant… Leur mission n’est pas encore terminée. Il faut mener la cage vers leur QG secret, loin des adultes, loin des greens, loin de ceux qui pourraient les voir comme des suspects. Il n’a qu’une seule idée et heureusement qu’il fait assez chaud pour un peu se dénuder. Le jeune garçon retire son T-shirt pour le poser sur la cage, ainsi l’animal sera en parti caché… Comme si on t shirt un peu grand allait pouvoir sauver de la vue des autres leur rescapée dans son carrosse un peu encombrant. Oh, qu’ils ne sont pas discrets. Oh comme il ne voit pas venir sur eux les regards rivés. Ils vont devoir éviter les endroits trop peuplés, les lieux trop encombrants où ils ne pourront pas la transporter.

Au fond, peu lui importe les dangers, peut lui importe la douleur contre ses mains rappées, il est tellement content d’avoir réussi à piéger cette poule qu’il se met à porter la cage. Il endurera la douleur pour tous les autres gamins et des galères ils continueront de prendre les chemins.

Se montrer torse nu, c’est comme à la piscine, et lui il n’a rien à cacher. Son corps a pris quelques couleurs depuis qu’il peut presque tous les jours nager. Il n’a pas encore les épaules élargie, ni même une pilosité qui grandit. Il a un corps avec quelques muscles, mais il est plus sec que bien gonflé. Après tout, c’est normal à son âge de ne pas encore ressembler aux standards de beauté. Le têtard est déterminé si bien qu’entre ses mains il a le destin de la jolie poule qu’ils ont capturé.

- Bon ! Faut faire attention à croiser personne ! Parce que si on doit improviser des excuses… Je serai pas si je serai aussi doué.

Il sourira certainement en disant que c’était pas son idée, mais que la poule avait besoin de soin… Blackbear serait son dernier dessein.

Ca y est, les deux garnement peuvent enfin communiquer. Le garçon lit les quelques mots sur l’ardoise, ses doigts s’enfonçant dans les prises de la cage pour la garder au mieux soulever. Et elle avait raison, il ne fallait pas qu’un adulte les croise. Que cela soit un simple travailleur ou bien un directeur, il était sûr qu’ils ne leur laisseraient pas la poule plus d’une demi heure. Non, avec Fawn il était totalement d’accord.

- C’est clair… Faut pas qu’on se fasse chopper, sinon ils vont nous mettre des cours supplémentaires et j’ai clairement pas envie d’y aller. Va falloir être discrets… De toute façon si on a un souci, je dirai qu’on est venu voir les poules et qu’on mène celle-ci chez BlackBear pour la soigner. Je sais pas si on passera par chez les chasseurs, mais j’espère que ça tiendra la route comme excuse !…

Pollywog n’est pas le meilleur menteur de sa génération. Du moins, c’est ce qu’il a toujours pensé. Par rapport à la réalité, il y a de nombreuses fois où il a réussi à tromper son entourage. On ne compte pas les fois où il a mis les bandes dessinées sous les classeurs pour faire semblant de réviser. Puis, il arrivait des fois à tricher en cours, ou bien carrément à voler des petites choses dans un magasin… Mais une poule, c’est pas discret, trop opportun.

- On va devoir paraître… Pressé tout en restant cool. Je pense qu’on va devoir passer par les endroits les moins peuplés et en même temps c’est là où on sera les plus vulnérables.

Plutôt stressés par la poule.
Puis Jack la suit, il ne sait pas où ils sont passer, mais il est bien ok pour le fait qu’ils vont devoir s’acharner, continuer. Quand il remarque le bout de grillage, il s’étonne de ne pas y avoir penser. Lui avait tendance à faire tout le tour qui à se fatiguer. C’est la cage et la poule qui passent les premiers. Il les pousse ensemble et sali le t shirt qui les recouvre à moitié. Son dos nu passe la grille pour finalement s’activer dès qu’il revient porter la cage entre ses mains abîmées.

- Ouah, si j’avais su… Je la réutiliserai celle là ! C’est un superbe raccourcis. On va où maintenant ? Je te suis.

Il n’a pas conscience du danger, il n’a pas conscience des coups de soleil l’été. De la chaleur qui vient réchauffer, embrasser sa peau, mais que c’est agréable de sentir la chaleur solaire. Toujours content, surtout en action, et prêt à tout tester, il garde le sourire, ne fait pas de manières.

Pollywog tient toujours la poule dans ses bras, cette dernière toujours enfermée dans la cage. Son t shirt ne la recouvre pas toute entière, il n’est pas encore assez long, assez grand pour son age. Alors il lit encore les mots de Fawn pour lui dire tout simplement, avec une évidence de grand enfant.

- Un jour, on sera trop grand pour passer là, peut-être qu’on escaladera directement. En tout cas, t’es vraiment hyper maline, respect ! Quand on partira la prochaine fois, on pourra créer d’autres choses, je suis sûr qu’ensemble on pourra monter de grands projets.

Jack est toujours optimiste, en fait il a l’impression qu’il a presque déjà gagné. Il regarde la carte et plisse un peu les yeux pour tenter de se repérer. Il ne sait pas lire les cartes, comme la majorité de la population. Ce n’est pas donné à tout le monde d’avoir un bon sens de l’orientation. Il n’est pas non plus le plus mauvais, mais il a tendance à ne pas faire attention, sauf quand il s’agit des eaux profondes pour ne pas céder face à la pression. Avec ses grands yeux verts, il suit le petit doigt de la blonde qui remontent leur nouvelle voie.

Il suit la petite fille, le plus grand garçon armé de sa poule. Il a fière allure, avec ses bras qui porte la fameuse bête, il se sent détendu et n’a aucune pression. Jusqu’au moment ou ils discernent une forme au loin. Ce qu’il pense être dans un premier temps, une ombre, un humain ? Il n’a pas le temps de bien apercevoir la chose, ni même de parler qu’il est emporté dans les buissons. Dans ses mains, il a gardé la cage, mais celle-ci s’est retrouvée un peu bousculée et l’animal se met un peu à paniquer et à s’agiter. Son regard dérive et se dirige alors vers la source du danger… C’est un ours poilu, énorme et armé de grandes pattes, de grandes dents, et qui est prêt à les attaquer ? Jack ne sait pas vraiment comme réagir. Il ne peut pas laisser tomber Fawn ni même Bernadette. Alors il tire un peu la fille d’une main tandis que l’autre soulève la cage avec un peu plus de difficulté. Non, là Pollywog ne parle pas. Sur son visage, il y a la crainte, la crainte de perdre un être cher, ou de finir blessé. Face à l’ours, il ferme la mâchoire, il se sent stressé. La sueur commence à perler sur son front, est ce seulement la chaleur qui le fait autant transpirer ? Ou cette masse énorme face à laquelle il a peur que les filles soient blessées. Alors le garçons veut les protéger, il donne la cage à Maxine et les fait reculer.

- Dégage ! Dégage avec elle ! Je vais l'occuper !

Son T-shirt est tombé dans le buisson, de toute façon, ils n’ont rien à cacher à l’ours qui à l’odorat pour pister le petit animal enfermé. Et l’autre imbécile est prêt à attirer l’attention du gros animal, pas très futé. Pas très malin le gamin, une confirmation que les adultes green disaient déjà à son sujet. Cependant, il ne met pas longtemps à faire de grands gestes pour attirer l’attention de l’animal. Il est prêt à courir, à se tirer le plus vite, sans penser à la réaction de la blonde à ses côtés.

Elle ne l’a pas entendu certainement… Elle n’a pas vu ses lèvres bouger.

Malgré ses cris, malgré son alerte. Il suffit de voir la pierre tomber sur sa tête. Et l’ours va en direction de la petite fille. Celle qui tremble, celle qui est paralysée. Qu’est ce qu’il peut faire le gamin si tout son plan avait échoué ? Ce n’est pas un héro de comics, il n’a rien pour la protéger, il ne peut rien faire d’où il est… Son visage petit à petit se métamorphose quand le crie de l’animal résonne dans les bois. Ses mots de sa gorge ne sortent pas. Il se met à trembler.

Sa voix grave, son rugissement
Lui glace d'un cou le sang.
C’est un signal d’alerte,
il faut les protéger,
il faut la protéger.
Il faut les aider.

Cependant, il se sent impuissant face à la situation. Qu’est ce que peut faire ce jeune garçon ? Il n’a pas l’air une seconde de faire à sa présence attention. Lui lancer une pierre ? Il risque d’encore plus s’énerver. Il ne va pas faire la même erreur, mais il n’a rien pour faire arrêter les guerres. Stressé, anxieux, ses sueurs commencent à refroidir à l’idée que l’animal s’en prenne à elles. Jack doit se dépêcher et faire cogiter ses neurones pour avancer, mais il n’est pas toujours le plus rusé. Du moins, c’est ce qu’il a tendance à croire quand il est beaucoup entouré. Les doutes s’installent dans son esprit, et il court pour sauver son amie. Bernadette est là, elle aussi, elle risque sa vie. Du moins, c'est ce qu'il a tendance à croire, toujours les yeux bandés, à confondre la réalité et le noir.

Il court vers l’ours pour tenter d’arrêter cette agression et dans sa course effrangée il attrape le poignet de Fawn, sans savoir si elle continuera de courir, ou pas. Il veut la sortir de là, sinon c’est entre les crocs de la bête qu’elle finira et ça :

Il ne se le pardonnera pas.
Jamais.

Jack force sur le poignet, il faut qu’ils s’en aillent. Ils n’ont pas le temps de traîner.