22/04 ▬ i wanna hold you so much ▬ eight

la pls en chanson

il déambulait dans la ville, gaheris, de bon matin il était là, à écouter les quelques bruits d'une nature qui s'éveillait petit à petit alors que lui avait l'impression de ne plus dormir depuis quelques temps. le coeur trop lourd, les pensées trop vives, le chevalier il se tournait dans son lit plus qu'il n'en profitait réellement. alors il se baladait, comme toujours, il se changeait les idées. et ce matin il voulait flâner vers l'hopital. sept heure pétante et il y a cet air qu'il ne connait que trop bien qui commence à jouer. et bizarrement, ça l'empli de joie gaheris, il s'amuse a danser un peu et lorsqu'il commence à vouloir prononcer les premières paroles il est figé sur place, les lèvres qui bougent malgré l'énorme boule qui vient de se bloquer dans sa gorge.

virgile, il a les yeux qui brillent, il a le coeur qui bat.
virgile, il voit la silhouette si joyeuse de sa petite maman pomponnée comme lors d'un événement exceptionnel.

et il se laisse emporter, il ne réfléchit pas. il a ce sourire qui fait mal aux joues, il sent ces dernières chauffer alors que parfois il glisse quelques mots français dans les paroles. parce qu'il savait que maman elle aimait cette langue. virgile, il n'était plus chevalier, virgile il était redevenu le fils qui aimait tant accompagner sa maman danser, le fils qui amait tant faire voler sa petite robe menthe.

sans jamais la quitter des yeux et sans pour autant lui adresser un mot, virgile, il avait abandonné toute idée de savoir si tout cela était réel, si elle était bien là alors qu'elle était censée être hors de la ville. et cette boule dans la gorge, elle n'est pas partie, elle est toujours là.

virgile, sans comprendre pourquoi, il sentait des larmes couler le long de ses joues alors qu'il se sentait bien le temps de quelques notes de musiques. et, virgile, sans comprendre pourquoi, il avait senti son sourire s'envoler au fil que les notes baissaient en intensité. parce qu'il ne la voyait plus. parce qu'elle n'était plus là. et il n'arrivait plus à retenir le sanglot.

il essuyait du revers de sa chemise ses larmes grossières, réalisant alors qu'il était bien redevenu le pauvre chevalier, perdu au pied de l'hopital. la face pleine de larmes, il était pourtant persuadé qu'il était seul depuis le début. mais il y avait quelqu'un. et ce quelqu'un, il avait probablement vu. alors, il fixe la personne en question sans vraiment savoir quoi dire, il reste silencieux à le regarder avec ses yeux rougis par les larmes.

et gaheris, il se sentait con.
gaheris, il se sentait fou.

○ i wanna hold you so much ○
22 avril ○ feat gaheris

cette journée avait pourtant
commencé si normalement

juste un autre de ces jours où eight se réveille à la réception de l'hôpital - un jour de plus où il n’est pas rentré chez lui parce que son appartement cassé ne lui procure plus la même sensation de sécurité
parce qu’il n’avait pas envie d’encore une fois parcourir les décombres entre l’immeuble et l'hôpital de bonne matinée
peut-être parce que
ça commençait sincèrement à manquer de vie là-bas

juste une autre de ces journées où miraculeusement y’a pas un idiot qui s’est gravement blessé à peine 6h sonnées ; une autre de ces journées à essayer de faire fonctionner la machine à café en vain avant de se rabattre sur les briques de lait chocolat qu’on a trouvées la semaine passée
elles sont peut-être périmées mais il préfère commencer la journée malade que sans petit déjeuner

juste une autre de ces matinées et puis soudainement
la radio qui ne fonctionne pas s’est allumée
il ne sait pas trop pourquoi il connaît la chanson qui passe par coeur eight mais c’est pas très grave - il se déhanche un peu en se rasseyant sur sa chaise pose sa brique à moitié vidée sur le comptoir

et se rend compte
qu’aujourd’hui
n’était pas n’importe quelle journée

devant lui de l’autre côté du bureau
elle était là avec son sourire en coin et ses longs cheveux bruns
les yeux pétillants et les mots au bord de la bouche - elle ne les dit pas mais il les entend si bien oh Amore, avoue que je t’ai manqué

il était resté figé bouche bée ça fait des mois il pensait qu’elle était coincée qu’ils ne se reverraient pas
il regarde à droite à gauche y’a personne à la réception seulement lui
et sa mère
alors il essaie doucement de se calmer de prendre une grande inspiration (ça tremble un peu dans les poumons)
elle lui tend les bras mais alan c’est plus un bébé il n’a définitivement pas envie de pleurer
y’a une part de lui qui ne peut pas s’empêcher de se dire c’est impossible c’est pas la vérité et pour une fois lui qui se laisse pourtant si facilement porter par le courant a envie d’y resister
mais elle insiste sa maman elle le connaît si bien t’en fait pas Amore ça fait du bien aussi de pleurer

il a passé le reste de la chanson dans ses bras et
quand elle a disparu ça ne l’a pas étonné - c’était trop soudain pour être la vérité

il est resté planté là perdu quelques secondes avant que le mélange confus d’émotions ne laisse s’exprimer la colère
il fait voler les trucs du bureau et y’a sa brique de chocolait qui s’éclate par terre
'tain, nique sa race… il a besoin de s'aérer de se changer les idées alors il fouille ses tiroirs à la recherche d’un paquet de cigarette qu’on lui avait refilé
il avait pas vraiment l’habitude de fumer et si sa mère l’apprenait elle l’aurait tué
mais elle n’était toujours pas là alors rien ne pouvait réellement l’arrêter

…
à part bien sûr le gars planté devant l'hôpital
il était pas vraiment d’humeur à communiquer eight mais pas question d’être vu en train de pleurer même par un étranger
y’a plein de trucs dans la vie qu’on peut pas contrôler ça sert à rien de se braquer il faut juste
se laisser aller
il reprend à peu près contenance se dit ça va aller et puis
(se rend compte que de toute façon il a oublié de prendre son briquet)

ça
va
aller.

il t’arrive quoi ?
il pourrait sûrement juste rentrer et trouver un autre moyen de se changer les idées - pourtant
si t’as besoin d’aller à l’hôpital, faut rentrer. je vais pas non plus aller chercher tous les clients sur le trottoir, faut pas abuser.
pourtant l’étranger aussi a l’air d’avoir pleuré et ça attise malgré lui sa curiosité
et si…
et si
lui aussi
ça (quoi que ça soit) lui était arrivé ?

la pls en chanson

il t'arrive quoi ?
il ne savait pas. savait-il ? sûrement pas. il était perdu. il se sentait idiot à ne pas avoir de réponses. mais il n'arrivait même pas à en trouver une correcte.

« rien. ça va. tout va bien. » non, tout ne va pas bien, rien ne va et gaheris le sait, il le sent. il n'y a rien qui va. et il sait que pour le garçon aussi c'est pareil. ça se voit, il a les yeux qui brillent alors que gaheris il se rapproche faiblement, il marche un peu vers lui comme pour lui prouver qu'il allait bien alors qu'on ne lui avait rien demandé.

« j'ai pas besoin de rentrer, t'en fais pas. ça va. » oui, ça va. ça va aller, tout ira bien. il ne perd pas la tête. il va bien. il n'a pas besoin de consulter de se faire conseiller, de se consoler.

tout va bien.

le chevalier continuait pourtant à s'étaler en excuses, en justifications. il continuait d'affirmer aller bien alors que le plus jeune avait été témoin de ce qu'il s'était passé. peut-être que pour lui aussi ça s'était passé ainsi. lui-même avait l'air bouleversé. lui-même n'avait pas l'air serein, ni bien.

« je devrais te retourner la question. t'as pas l'air en forme non plus. »

et lui aussi, il avait ce petit truc qui s'agitait. dans sa tête ça fait les montagnes russes, gaheris il essaye de relevé la tête mais à peine était-il remonté, à peine respirait-il que le wagon redescendait déjà. et il chutait depuis déjà trop longtemps à son goût gaheris. et il ne voulait pas que cela se voit. il ne voulait pas que cela se sente. de quoi aurait-il l'air devant tout le monde si jamais il ne se reprenait pas ? de quoi aurait-il l'air devant les enfants ? devant, mum, devant arthur et même percy'. il aurait l'air de rien et ça ne lui allait pas.

pourtant, il a pas envie de tourner autour du pot gaheris, pas cette fois. parce qu'il a envie de savoir si il devenait fou ou si cette fois-ci c'était bien un coup foireux organisé par on ne sait quel énième événement surnaturel. « est-ce que toi aussi..t'as vu des trucs, là. genre...là. et qui ont disparu ?» ce qu'il disait ne faisait aucun sens. mais il espérait bien se faire comprendre.
il en avait besoin, gaheris.

○ i wanna hold you so much ○
22 avril ○ feat gaheris

il hoche vaguement la tête eight quand on lui répond
tout va bien
tant mieux ça lui fait moins de travail - il a pas la tête à ça
il n’est
pas trop sûr d’avoir la tête à quoi que ce soit à vrai dire
il fouille machinalement dans ses poches comme pour s’assurer qu’il a vraiment oublié son briquet
peut-être pour avoir une excuse pour tout simplement se barrer - mais depuis quand
eight a besoin d’excuses pour simplement arrêter de parler
c’est pas difficile si il a envie de partir il n’a qu’à simplement se casser
après tout il a déjà arrêté de l’écouter - il fait que répéter “ça va” comme si
il essayait lui-même de s’en persuader
(c’est toujours mieux que rien - c’est toujours mieux que tout laisser tomber
mais eight n’est vraiment pas d’humeur
à regarder quelqu’un d’autre essayer de ne pas couler)

vu que l'étranger continue de s’approcher lui il commence à reculer
s’apprête à retourner à l’intérieur de l'hôpital sans un mot de plus - à quoi bon
mais c’est là que l’adulte change de disque
et lui retourne la question

t'as pas l'air en forme non plus

il se fige eight en entendant ça
il voulait pas
qu’on le voit comme ça
alan normalement y’a jamais rien qui l’atteint - et même quand c’est le cas
il s’arrange pour que ça ne se voie pas
et même si c’est pas parfait en général les gens le connaissent pas assez bien
pour se rendre compte qu'il cache des trucs de l’autre côté
alors il sert la mâchoire et les poings
prend le temps de se calmer (encore une fois se concentrer sur inspirer et expirer)
et finalement quand ça va un peu mieux
il relève la tête et sourit à l’étranger

ça va aller.

mais il garde pas la face très longtemps - bien vite le sourire retombe et il détourne les yeux
il a pas menti il a juste besoin d’être seul et de prendre le temps de
digérer
et alors qu’il regarde l’hôpital en se disant qu’il est plus que temps de rentrer
c’est là que l’étranger confirme ses soupçons -
il est pas le seul à qui c’est arrivé

peut-être
que pour une fois
il serait mieux de ne pas se cacher

ouais. y’a la radio qui s’est allumée toute seule…
il l’avait éteinte il y a quelques jours pour dormir et avait oublié de la rallumer
et puis.... quand la musique s'est arrêtée, c’est comme si…
il mime un petit “pouf” avec ses mains, comme un nuage de fumée qui se disperse
il s’était rien passé.

plus de musique
plus un bruit
plus
personne

ça suffit à le foutre en rogne

c’est quoi ce merdier encore ? on peut pas avoir une journée sans qu’un truc chelou nous tombe sur la gueule ? on a pas des vies assez merdiques comme ça déjà ?

il lui pose des questions auxquelles il sait très bien qu’il n’aura pas plus la réponse que lui
et c’est frustrant c’est tellement énervant qu’il lâche un putain en mettant un coup de pied à un caillou
avant de se laisser tomber assis au sol et c’est un casse les couilles qui s’échappe cette fois à moitié étouffé par son visage caché sous ses bras

et recroquevillé ainsi par terre alan il saurait même plus dire quelle émotion il a envie de laisser exploser.

la pls en chanson

égoïstement, gaheris était soulagé d'entendre qu'il n'était pas le seul.
égoïstement, il était presque heureux d'entendre que le garçon aussi avait subit cet événement.
parce que gaheris, ça le soulageait, ça lui retirait un poids. il savait que ça n'était pas lui qui partait en vrille mais tout le monde autour d'eux et qu'il n'y avait rien à faire.

au fond, il avait encore sa tête.
et ça lui faisait du bien.

alors il se mure dans un silence qui ne lui ressemble pas, il regarde le garçon pester et taper dans un caillou, il l'écoute se questionner. il y a ce sourire qui se veut réconfortant pour l'autre mais pour lui aussi, un sourire pour eux, comme toujours un sourire pour essayer de guérir, d'alléger les épaules et les coeurs tristes. « ça donne juste des raisons supplémentaires pour essayer de partir d'ici.» partir pour tout reconstruire, partir pour tout rebatir et tenter de recoller les pièces brisées sans jamais oublier. parce que gaheris il est de ceux qui ne veulent pas oublier, persuadé que cela créerait un trou, un vide. et gaheris à peur du vide. il a peur du noir et de l'oubli.

il s'approche doucement du garçon sans avoir un regard insistant sur lui, il regardait plutôt le sol, parfois le vide. « si tu travailles là tu dois aussi en voir des sacré choses. » il a du en voir des gens brisés, des corps pétés et des âmes en miettes. il a du en voir venir sans jamais réellement les voir ressortir. il ne pouvait pas s'empêcher de penser à ça, le chevalier. parce qu'il essayait au fond de deviner l'âge du jeune homme, il essayait déjà de comprendre le poids qu'il avait sur ses épaules.

il ne le connaissait pas et gaheris il voulait déjà alléger un fardeau qu'il ne connaissait pas. peut-être même qu'il n’existait pas. il s'était alors assis un peu plus loin pour ne pas briser l'espace vital, trahissant peut-être un peu son handicap alors qu'il avait manqué de perdre équilibre. ou peut-être ressemblait-il juste à un vieil oncle ivre. il en avait un peu la dégaine. « merci pour ce que tu y fais. » et il ne savait pas, peut-être ne travaillait-il pas réellement là et alors le chevalier aura l'air stupide. peut-être avait-il l'air stupide tout court avec son envie de détourner d'un sujet qu'il avait pourtant entamé. peut-être avait-il l'air stupide à vouloir remercier un parfait inconnu de faire quelque chose dont il ne savait rien.

peut-être qu'il avait juste besoin de lancer un peu de bienveillance pour alléger ses propres maux.

○ i wanna hold you so much ○
22 avril ○ feat gaheris

des raisons de partir d’ici ?
pourquoi il partirait d’ici c’est
toute sa vie ici
c’est sûrement ça le problème
c’est toute sa vie ici et c’est
dans un état lamentable
et ça fait que devenir de pire en pire au fil des jours des ruines des problèmes des
évènements surnaturels
c’est une ribambelle de n’importe quoi qui lui tombe sur la gueule ruine tous ses repères et il peut rien y faire
mais il a rien à faire en dehors d’ici y’a pas vraiment d’endroits où il pourrait aller - rejoindre sa mère et vivre chez son potentiel futur mari ?
non merci alan il est assez grand pour faire sa vie
même s’il doit la reconstruire de lui-même au milieu de débris
même si
il s’est pas choppé le travail le plus facile de tous c’est vrai
il hoche vaguement la tête quand l’adulte lui dit ça - c’est sûr
c’est sûr qu’il se porterait mieux si il voyait pas tout ça
ça va mieux mais les premiers mois
les premiers mois….

mais
c’est pour ça qu’il était là après tout
parce que c’est sa vie ici
parce que c’est
les seuls repères qu’il lui reste
même si il a voulu abandonner
même si il veut abandonner
il peut pas faire ça

c’est con quand même
de vouloir être libre de faire ce qu’on veut tout le temps
vouloir avancer en se laissant juste emporter par le courant
pourtant
on s’ancre de toute ses forces à des fondations bancales
parce que
la tempête à frapper
parce que
on a jamais soit-même arrêté d’y mettre des coups de pieds
c’est con quand même
de réfléchir et de se dire qu’on est rien
qu’un gosse paumé

merci pour ce que tu y fais.
ça le sort de ses pensées - il s’y attendait pas
et ça le fait rire un peu - un rire moqueur
envers lui-même
parce que
je fais rien du tout moi.
il a enfin relevé la tête de ses bras
le regard fixé dans le vide

j’suis pas docteur ni rien. moi tout ce que je fais… j’appelle les gens qui peuvent s’occuper de ceux qui ont besoin.
et je le fais même pas bien ; dès que je peux je me moque d’eux
parce que
j’ai rien trouvé à faire de mieux
c’est pas moi qu’il faut remercier.
lui il l’a pas mérité

son regard se pose enfin sur l’adulte assis un peu plus loin
ça aussi il l’a pas mérité - tant de bonté d’un parfait étranger
il le connaît même pas et en de telles circonstances il a surement bien d’autre chats à fouetter
pourtant il est là assis à côté à lui parler comme si
comme si ça allait aller
il a un côté rassurant et eight est trop perdu pour savoir vraiment quoi en penser

inspirer
expirer
finalement il prend une grande inspiration et
prend la décision de se relever

… ça te dirait pas un café ?
il regarde un peu tout sauf la personne à laquelle il s’adresse - il a jamais vraiment été doué pour la politesse
‘fin pas sûr que la machine marche aujourd’hui, mais on peut toujours essayer.
un haussement d’épaules
y'a des sièges pas trop défoncés dans le hall alors… … bref.

ça a jamais été son fort à eight de faire des efforts de ce genre
il se sent un peu
vulnérable
alors plutôt que terminer sur sa lancée il abandonne et se met à avancer
si l’adulte a envie de le suivre tant mieux sinon c’est pas grave
ça va aller.

petit résumé des familles :
○ c tjrs la grosse pls de ce côté slt slt
○ eight se fout de sa propre gueule pck il peut pas passer 5min sans se moquer de qqn et gahe est juste trop gentil il peut pas
○ il propose à gahe de rentrer dans l'hosto et y retourne avec ou sans lui en vrai

» "I wanna be a yo yo man" // Mac
» Hold my hand | Bobtail
» I just want a hand to hold. ((Habibi))
» ❝ hold on rewind. (diesel)
» ❝hold me tight❞ ❀ bloody mary - 26/09 {NC-16} - TERMINÉ