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[FB] « Only you understand how i'm feeling now. » • Jackpot • Done

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Dim 17 Mai - 15:06

I'll pour my heart out through my mouth
★ This year's been hard for us no doubt
(Noctae)

Profitez du moment.
Dans un monde dévasté.
Le temps est important.


Le soleil disparaît à l'horizon. Laissant une légère brise se lever. Annonçant une nuit froide. Froide et solitaire. Pour une fois, Ban, tu n'as pas envie d'être seul. Seul face à ton reflet. Seul face aux yeux sombres de la bête. Car Strike n'a rien à répondre à ce que tu pourrais déblatérer. Pour autant, tu l’emmènes toujours avec toi. Tout comme le chat. Perché dans la capuche de ton sweat. Il se cache du monde extérieur. Il ne veut pas rester seul non plus, Spooky. Et du haut de son âge, il a besoin de chaleur. Pour survivre. C'est donc la famille complète qui sort. Arborant le coucher du soleil avec sérénité.
Ce soir, il faut oublier.
Rien qu'un instant. Faire semblant. Manger avec d'autres. Entendre les voix. Les écouter parfois. Oui, il faut fermer les yeux. Faire comme si tout allait bien. Sourire, même faussement. Rire bruyamment. Il n'y a qu'un seul endroit dans le coin pour faire cela : Le bowling-restaurant. Tu ne connais pas bien les lieux. Seulement de vu. Seulement de l'extérieur. Vaguement une fois de l'intérieur. Tu « connais » le patron de nom. De son surnom qui a arraché un sourire. Le même nom que le molosse. Gênant, mais amusant. Le risque d'aller dans ce genre d'endroit, Ban, ce sont les regards. Encore une fois. Les murmures et le malaise des autres. Vis-à-vis de toi. C'est une vérité à laquelle tu ne peux te soustraire. Et si, d'aventures, ils ne te reconnaissent pas, il reste toujours l'incapacité à se mêler. À la foule. À la société même décrépit.
Ce soir, tu fais une exception.

Une douleur encore présente.
Des souvenirs encore bien vifs.
Les pensées qui ne cessent de te troubler.


C'est nécessaire de changer d'environnement. De regarder les autres, même de loin. Pour éviter de voir son image. De remarquer son reflet. De croire voir sa silhouette au loin. Peu de temps s'est passé, depuis vos retrouvailles. Depuis que tu as retrouvé sa main. Cette passion presque illusoire. Les bleus errent encore. Les côtes rappellent à l'ordre. Un instant, une main s'y perd. Râlant faiblement. Ça fait toujours mal ; son souvenir. Peu importe comment tout ceci se termine à chaque fois. Il est toujours douloureux. Et tu souris.
Tendrement.
Sentant la truffe de la bête chercher ta main. Caressant le sommet de son crâne avant de le voir. Finalement, vous y êtes. Inspirant longuement. Comme pour préparer une bataille. Tu passes la porte d'entrée. Laissant le molosse te suivre. Saluant d'un signe de tête le patron. Marmelade. Prenant place calmement dans un coin. Peut être que tu sortiras. Pour manger seul au final. En n'ayant que le bruit lointain. Cependant, tu restes là pour l'instant. Observant les lieux. Strike assis calmement. C'est le chien de garde par excellence. C'est évident à la façon dont il se positionne entre toi et le monde. Les oreilles coupées -qui n'est pas de ton fait- dressées. L'oeil vif. Son attention aux aguets. Une attention que tu tentes d'apaiser. D'une main calme et posée. « Tout va bien, Strike. » que tu marmonnes.
Prenant tes aises, enfin.
T’affalant légèrement sur ta chaise, tu prends garde. À ne pas écraser le chaton qui dort dans la capuche. Qui ne demande rien si ce n'est rester avec vous deux. Les yeux oranges sont clos. Paisible. Il est en confiance et parfois, tu te demande pourquoi. Pourquoi il a choisit de vivre avec toi. Avec vous. Ton esprit s'égare un moment. Décidant néanmoins de faire ce que pour quoi tu es venu : manger. Parce que ce soir, tu ne veux pas te battre, pour survivre. Chercher à manger et continuer de vivre. Ce soir, tu veux avoir la sensation qu'il n'y a rien à faire de plus que d'inspirer. Tu te relèves donc, retournant vers le proprio pour discuter en surface. Ce ne sont que quelques mots qui s'échangent. Une intrigante entrée attirant tous les regards la seconde qui suit.
Tu loupes une inspiration, Ban.

Et vos regards se croisent.
Sentant le temps s'arrêter un moment.
Les sentiments en effervescences.

Lawson est là.
Toujours marqué par tes poings.
Par ton désir.
Incapable de cacher ce lien.


Et ce sentiment de colère fait écho à ses yeux clairs. Et ce sentiment de possession fait écho à cette dernière. Avec qui est-il au juste ?
Et tu fronces les sourcils, Ban.
Énervé.




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Dim 17 Mai - 18:29

I wanted you to see me, only me. Had your eyes trained on me. Your skin burning for me. The same way I could see only you no matter where I looked. I could breathe only you.

Only you understand how I'm feeling now.

Une sortie, c'était rare... Vous ne preniez pas vraiment le temps de vous amuser ensemble, d'aller envahir les quartiers neutres, ça n'avait pas de sens, pas de but dans cette réalité où la moindre seconde importait. Se monnayait. Mais tu t'étais finalement lassé, de votre décharge, de vos labos de fortune, de ce paysage en ruine qui ne changeait que pour se détériorer. Et puis, ta Hudson, ton seul refuge, était aussi devenu un amer rappel de ton passé depuis que tu t'y étais réveillé sans lui une fois encore, les muscles endoloris, la peau bleuie, l'esprit lourd. Ta routine s'était faite plus ennuyante, moins excitante et malgré tes efforts pour la pimenter sans risquer ta vie, tu ne parvenais pas à te distraire de ces maux qui te servaient de rappel constant. Et c'était Haricot, intenable ce soir là, qui avait fini par te pousser à rejoindre le groupe déjà bien agité qui s’apprêtait à quitter la décharge. Tes pieds s'étaient mis en route uniquement pour suivre l'énorme boule de poils excitée à l'idée de quitter votre chez vous, de découvrir un peu de ce monde qui avait tant changé.

Tu décides de ne pas lui mettre la laisse, le chien s'épanouissant autour de votre petit groupe mais revenant aisément à l'appel de son nom, langue pendante, visiblement ravi de cette balade. Une fois arrivé, tu souffles longuement. Un bowling-restaurant, vestige de votre existence perdue qui t'arrache un petit pincement au cœur incontrôlable mais que tu étouffes en riant bruyamment à une blague d'un de tes congénères. Le groupe s'engouffre dans l'établissement, se calmant pour saluer  chaleureusement le propriétaire des lieux. Toi, tu ne le connais pas et tu te contentes d'un hochement de tête un peu embarrassé, incertain sur les règles concernant les chiens. Ta main se dirige d'ailleurs vers la truffe humide du croisé chow chow qui semble s'intéresser à tout, nez en l'air, avide de sentir un tel pêle-mêle d'odeurs, de découvrir un environnement encore inconnu, et ça t'arrache un sourire. Tu suis le reste du groupe vers une des pistes, mais ton regard s'accroche à l'ambre d'un autre et tu déglutis, merde. De tous les endroits de cette ville, de tous ses mystères, de toutes ses merveilles, de tous ses désastres, il fallait qu'il se trouve ici. En même temps que toi, et ta main se replie instinctivement devant ton abdomen encore peint des couleurs de sa passion.

Tu as manqué d'attention un instant seulement, à peine quelques secondes, mais déjà tu vois le chow chow se ruer sur le doberman, oreilles dressées, curieux, une longue langue bleue pendant de sa gueule bienheureuse. « Haricot! » Quel nom idiot ! Tu rougirais presque au moment où tu le prononces si seulement le reste des pirates n'était pas derrière toi à s'esclaffer du manque d'éducation du chien. Tu observes l'énorme boule de poils déraper à l'entente de son nom, encombré par les poils qui l'empêchent d'adhérer convenablement au sol, l'envoyant directement dans les pattes du chien de Ban. Tu souffles devant ce spectacle, haussant une épaule vers les rires « amis ». « J'vais le chercher, il pourrait nous faire virer de là. » Et il te faut prendre une grande inspiration, parce que forcément, il ne pouvait pas s'être rué sur le chien d'un autre, ça non, il devait bien entendu avoir jeté son dévolu sur le Doberman impeccablement dressé de Ban. Quand tu t'approches, ton propre chien et toujours au sol, quatre pattes en l'air, cherchant à démarrer un jeu. Tu le détestes autant que tu l'adores en ce moment, ignorant complètement les humains en te penchant pour tirer ton chien derrière tes jambes, marmonnant des directives peu convaincues.

Quand tu te redresses, ton regard s'égare encore une fois sur Ban et c'est plus fort que toi, tu scrutes les marques sur sa nuque, son cou, ses oreilles, un contentement possessif te faisant gonfler le torse bien que légèrement. Toi même tu as abandonné l'idée de te couvrir, des marques rosées imposant encore des arcs de cercle irréguliers autour de tes veines, sans oublier le bleu qui disparaît à peine sur ta lèvre, paresseux dans la cicatrisation. Tu essaies cependant de ne pas montrer cette fierté qui pourrait sembler déplacée. « T'es toujours là où il faut pas, non ? J'espère que tu sauras te tenir cette fois. J'aime venir ici. » Et c'était un mensonge. Tout. Le voir était tout autant un soulagement qu'une tension familière. Tu te savais avoir autant de chances que Ban de céder à ces instincts qui vous guidaient aveuglément en présence l'un de l'autre. Et cet endroit, c'était la première fois que tu y venais, et tu n'avais donc aucun attachement spécial à ces lieux. Mais tu as besoin, qu'il te regarde, qu'il te voie, qu'il te fasse exister encore un peu. Tu n'en avais jamais assez de lui. Et le provoquer, c'était un réflexe, comme la seule façon de tirer à toi ses yeux de feu.

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Dim 17 Mai - 21:59

I'll pour my heart out through my mouth
★ This year's been hard for us no doubt
(Noctae)

Et nos rencontres n'ont de cesse.
De vivre, d'exister, de respirer.
Comme ton souffle contre ma peau.
Tes poings enfoncés dans mes plaies.


C'est inattendu. Comme bien des choses ici. Bien des événements incompris. C'est le lot du hasard. Ou bien du destin. Il n'empêche qu'à présent, vous vous faites face. Plus ou moins à une certaine distance encore raisonnable. Et tes yeux sont incapables de le quitter. Fixant ses traits. La couleur caractéristique de sa lèvre. Des bleus qui parcourent son cou. C'est ton fait qui ne disparaît pas encore.
Si beau.
Ce n'est pourtant pas l'endroit pour vous confronter. Vous parler ou bien vous embrasser. Bien que toutes ses envies viennent se concentrer dans ton regard. Lorsqu'il croise encore le sien. Un léger tremblement remonte ton bras. T'apprêtant, malgré toi, à te lever pour l'approcher. Sans compter sur l'aide silencieuse du chien. De l'énorme boule de poils qui vient soudainement vers vous, joyeux. Strike dresse les oreilles à son tour, intrigué. C'est rare pour lui de croiser des congénères amicaux. Aussi amicaux tout du moins. Même toi, tu ne sais quoi dire. Si ce n'est de lui demander de rester calme. Manquant néanmoins d'aplomb après avoir entendu sa voix. Celle qui appelle un chien. Tu manques de rire, Ban. Étouffant ce dernier comme tu peux dans le creux de ta main. Haricot. Tu t'en souviendras.
Et tu te souviendras de cet instant.
Du chow chow qui perd l'équilibre. Shootant dans les pattes de Strike. Qui lui, reste quasiment de marbre. À l'image de son maître. Pour autant, tu le vois remuer vaguement la queue. Lui aussi, il semble content. Ce n'est que de courte durée. Le principal intéressé entrant en scène. Celui dont ton regard n'arrive guère à se détacher. En silence, tu l'observes. Remarquant qu'il semble... content ? Tu ne sais pas bien ce qui se reflète dans son expression actuelle. Tout ce que tu sais, c'est qu'il te cherche. Et que tu souris, sarcastique, en réponse. « Ce n'est pas mon chien qui vient se jeter dans les pattes du tien... » en approchant plus près de lui. Toujours un peu plus. Comme à chaque fois. Tu remarques mieux ton œuvre. Ce qui reste de vos retrouvailles.
De votre combustion.
De votre étreinte.

Et je ne comprendrais jamais.
Pourquoi je souhaite te frapper.
Autant que te renverser.


Il suffit d'une seconde pour remarquer. Que tu es trop près de lui à présent. Que quelque chose se déroule au fond de tes yeux. C'est une scène entière qui défile. De tant de sentiments contraires. De tout ce que tu aimerais faire. Lui faire. Là, tout de suite. Tout en sachant que cela vous est impossible. Alors tu recules, sagement. Soupirant bruyamment. Détournant les yeux finalement. « Tu as l'air satisfait. C'est assez flagrant. Content de voir que ton passage est toujours là ? » tu le cherches, aussi.
À mi-chemin entre l'amusement et la provocation.
Ravive les souvenirs. Aussi bien les tiens que les siens. Pour que tout ceci veuille dire quelque chose. Que ça ait autant de significations pour lui que pour toi. « Ça te va étrangement bien. » un murmure. D'un sourire en coin. Cette fois-ci bien différent. Il parle de ta passion. Et disparaît rapidement en remarquant ses amis. Dans son dos. Plus loin. Regardant par ici de temps à autre. Te faisant froncer les sourcils. Faiblement. Ennuyé. Une main nonchalante les désigne vaguement. « Ils t'attendent me semble. »
Après tout.

Vous n'êtes pas liés.
Ici, dans ces lieux.
Vous n'êtes rien.
Rien de plus que des étrangers.
Qui ne peuvent guère s'approcher sans éveiller les soupçons.
Ici, devant tous ces regards, tu ne peux pas le toucher.
Comme tu le voudrais.

Ses amis l'attendent.
Le regardent.
Lui sourit.
Et toi, Ban, tu crèves d'envie.
Bouffé par ton sentiment de possession.
Toujours un peu plus fort à chaque instant.
Incapable de le contrôler.
Qui dévore tes tripes.
Te faisant fermer le poing.
Tu souhaiterais les frapper.
Tous.
Tous sauf lui.
Pour changer.
Pour l'éloigner.
Le garder pour toi.

Et tu t'affales à moitié sur le comptoir.
La tête entre les mains.
Inspirant longuement en fermant les yeux.
Tout va bien.





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Dim 17 Mai - 23:51

I wanted you to see me, only me. Had your eyes trained on me. Your skin burning for me. The same way I could see only you no matter where I looked. I could breathe only you.

Only you understand how I'm feeling now.

Tu n'avais simplement rien à répondre à cela, Haricot avait toujours eu l'art pour te mettre dans les situations les plus inconfortables. Enfin, ici, ça aurait pu être une aubaine, avoir une excuse pour venir chercher des noises à Prisoner, lui parler, à tous prix... Mais il y avait une foule de gens dans ton dos avides de secrets, d'aveux, de potins, de rumeurs à répandre au sujet de Jackpot, ce mécano raté qui préférait créer des bidules inutiles et coucher avec « l'ennemi » plutôt que de se rendre utile. Et même si tu le savais, qu'ils attendaient, qu'ils surveillaient, tu aurais préféré qu'il les oublie, que l'incandescence de son regard ne te quitte pas une seconde, qu'il garde à l'esprit que seul toi importait... Mais il fallait bien que l'un d'entre vous fasse preuve de sens commun. Tu le scrutes tout de même, parce que tu as cette faiblesse, de vouloir l'emmener avec toi, toujours plus profond, dans les abysses d'une incompréhension sans borne, d'un enchevêtrement de coups et de caresses sans explications, d'un tumulte muet et idiot. Un coup d'oeil encore à son oreille qui s'adorne toujours d'une trace très nette de morsure et tu pourrais presque lui retourner le compliment, ta bouche s'ouvre. « Jackpot ! » Tu t'interromps sur cet appel qui vient confirmer ses dires et tu serres les dents.

« Tch ! Ouais... J'vois des gens moi. » C'était bas, et bordés de sous-entendus. Et si ces morsures n'étaient déjà plus les siennes, si tu t'étais envoyé quelqu'un d'autre pendant ces deux semaines, si ce bleu qui embrassait le coin de ta bouche avait été causé par d'autres phalanges rageuses que les siennes. Et si... Bien sûr, vous saviez tous les deux où vous aviez frappé, vous auriez été capable de vous reconnaître à vos maux dans les ténèbres les plus complètes. Mais le doute était une maladie vicieuse et pernicieuse, s'insinuant en vous comme le venin d'un serpent, progressait pour paralyser les songes rationnels et ne laisser que le besoin maladif de posséder. Tu le savais, parce que tu le ressentais, chaque fois qu'il regardait quelqu'un d'autre, qu'un autre nom s'égarait dans sa bouche. Alors ta main se glisse dans la fourrure brouillon de Haricot et non sans une plainte mécontente, le chien fait volte face après un petit coup d'oeil pour le Doberman. Il ne faisait aucun doute que cette boule de poils aurait tôt fait de fausser compagnie à son maître pour continuer à mener son enquête sur cette autre bête à quatre pattes à ce point mieux éduquée que lui.

Quand tu reviens auprès des tiens, ce sont des rires, des petits sifflements, des haussements de sourcils, et tu balaies tout ça d'une main dédaigneuse. Comme si on pouvait te croire avec Prisoner. Tu repenses à ses mots. Il pense que ça te va bien... Ta main glisse inconsciemment sur ton cou là où les évidences ne trompent personne, où les indices sont les plus voyants, et tu souris en coin. Tu n'es pas d'humeur à être remballé ce soir, pas d'humeur à ce qu'il te nie, à ce qu'il tente de te protéger de ceux qui formaient ta famille désormais. Alors comme c'est ton tour, tu joues, sans y prêter grande attention, renversant quelques quilles, tu n'avais jamais été un pro. Par contre, tu t'arranges pour qu'il te voie te poser nonchalamment sur le côté d'une de vos tables, les mains serrées autour de ta nuque dans une pause faussement décontractée. Il estime que ces témoins de votre rencontre sont les œuvres d'art signées de sa main, eh bien tu vas les dissimuler au mieux, comme un enfant contrarié de n'avoir pas eu ce paquet de bonbons si ardemment désiré, parce que la patience, la raison et l'empathie ne faisaient pas partie de ton catalogue d'émotions.

« Ah les mecs, franchement vous jouez comme des billes, c'est pitoyable d'être aussi mauvais ! » Ca rit. Ca réagit. Tu attires l'attention en parlant fort, et ça ne choque personne, tu as toujours adoré ça. Attirer l'attention. En bien. En mal. Tu n'avais pas choisi de faire partie des pirates simplement parce qu'ils avaient été les premiers à te tomber dessus. Leur aura, leur charisme, l'idée de faire partie d'un groupe bruyant dont on avait du mal à détourner les yeux, c'était ce qui t'avait convaincu au delà de tout le reste. Et tu sais que ça l'agace, comme tu profites de sa nature paisible, à ne pas faire de vague, à vouloir se faire oublier, lui et ses chaînes. C'était sans doute pour ça aussi, qu'il ne voulait pas qu'on vous voie ensemble, qu'on vous associe. Et ça ne fait qu'empirer ton cas, te bornant à l'idée de le rendre fou. Tu t'acharnes tant et si bien, ton rire emplissant l'espace, tes mots s'éclatant sur les murs du bowling, que tu ne remarques pas que, ventre à terre, le coussin de poils qui te faisait office de chien s'est faufilé hors du groupe. Il était aussi borné que toi, et ce Doberman, il le ferait jouer, coûte que coûte.  


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Lun 18 Mai - 1:39

I'll pour my heart out through my mouth
★ This year's been hard for us no doubt
(Noctae)

Ce besoin insistant d'être tout.
De se trouver au centre.
D'un monde en ruine.
Tant que c'est le tien.


Soudain, la solitude revient. Alors qu'il s'éloigne presque sans un mot. On pourrait t'imaginer debout, là, sans bouger. L'observant simplement s'en aller. Sans rien en penser. Et pourtant. Ton visage se cache dans les mains. Soufflant bruyamment. Ne cessant de répéter que tout va bien.
Ses mots bouclent sans fin.
Cette étreinte maladive. Besoin inavoué de l'aimer. De le chérir. Ce ne sont que des moments suspendus. De ceux qui cessent d'être une vérité le matin suivant. C'est ce que ça devrait être. Tout le temps. Mais ton regard se redresse. Le suit. Incapable de briser la question qui se pose ; Qui. Qui a posé la main sur lui, si ce n'est pas toi. Retenant l'envie meurtrière d'en liquider un ou deux. Qui remonte avec appétit au fond de la trachée. Ils te font chier. Et ce mot ne te semble pas encore assez approprié. Bien loin de la réalité. Plus encore à mesure que tu l'observes. De loin. Un regard en coin posé sur ce qui t'appartiens. « Connard. » il s'échappe. Malgré toi. À l'encontre de qui, tu ne sais pas. C'est tout ce qui arrive à sortir. Remarquant les premiers signes de son jeu. Il cache les marques. Sans que tu ne saches à présent si ce sont encore seulement les tiennes. Il est libre, Lawson. Libre lorsque tu ne le tiens pas entre tes bras. Il est libre, quand tu n'es pas là. Le doute t'obsède. Manquant presque de respirer convenablement. Retrouvant un souffle cependant, lorsque le propriétaire attire ton attention.
Enfin, une brève libération.

Et je me demande.
Ce que tu me fais faire.
Jusqu'à quand comptes-tu t'immiscer.
Détruire toutes les barrières pour t'imposer.


Fermant les yeux, tu attaques ton assiette. C'est pour cela que tu es venu. Pour cela et... pour le bruit. Mais le bruit que tu perçois ne te convient pas. Ils rient. Il rit. Ils crient. Il cri. Crispant la mâchoire à mesure que sa voix se détache des autres. Qu'elle te parvient si clairement. Pendant un instant, tu comptes bien te lever. En prendre un pour taper sur l'autre. Lui attraper le poignet et le plaquer dans un coin. Reprendre ce qui est à toi. T'imposer dans son esprit comme il le fait. Mais l'attention se perd. L'énorme boule de poils revient. Reniflant la truffe de son acolyte. C'est un court moment de répit. Où ton esprit se focalise sur eux deux. Direct et sans se poser de questions. Ils se rencontrent si naturellement. Commençant à jouer à tes pieds. « Du calme vous deux, on va sortir. » que tu marmonnes, finissant ce que tu étais entrain de manger. Tu as besoin de prendre l'air.
D'oublier, comme souvent.
Oublier qu'il aime vivre dans la lumière. Dans le regard des autres. De la majorité. De faire du bruit, d'être entendu. Quand toi, Ban, tu cherches l'oublie. Le calme et la solitude. Vous n'êtes pas fait pour être ensemble. Côte à côte. Pour vous entendre. Si c'est ce que tu penses naturellement. C'est différent à cet instant. « Strike. » tu lui pointes la porte du doigt. Pour qu'il y aille. Qu'il attende là-bas. Et Haricot le suit évidemment. Tu as quelque chose à faire.
Avant de sortir aussi.
De fuir son rire.
Tu contiens ton envie de les tuer. Tous un par un. Bien qu'ils te regardent arriver pour certains. Qu'ils affichent ce sourire. Ces dents que tu aimerais leur remettre en place. Dans un bon coup de poing. Qui te serait sûrement salutaire à l'heure actuelle. Mais tu n'en fais rien. Passant à côté d'eux. En bousculant un ou deux. Coinçant Lawson près d'une des tables. Te penchant par-dessus pour le fixer. Tu te fous bien. De qui vous regarde. De ce qu'ils peuvent murmurer.
Tu te fous bien du reste du monde.
Quand tes lèvres reprennent les siennes.
Il voulait jouer.
Il te cherchait.

Et tu le lui rends bien.

Il y a un brin de colère. Dans cet échange. Dans la chaleur que tu retrouves vaguement. Ton esprit est chaotique maintenant. Tu ne peux pas rester là. Et tu ne comptes pas le faire. De l'extérieur, tu as l'air si calme, Ban. Il n'y a que le fond de tes yeux qui le dévore. Aussi bien de possessivité que d'envie. Aaah. Tu es bien trop accro. À trop de choses chez lui. À la haine comme à la passion. « Quand tu chercheras ton chien, tu le trouveras dehors avec le mien. » parce que c'est tout ce que tu étais venu dire. De base. C'est tout ce que tu allais dire.
Mais c'est plus fort que toi.
Te redressant de toute ta hauteur.
Non sans lancer un regard froid au reste de l'assemblée.

La chaleur lui est destiné.
Parce qu'il n'y a que lui qui te fait sentir en vie.
Et parfois, tu ne peux t'empêcher de le regretter... comme maintenant.
Parce qu'il te fait bien faire n'importe quoi pour l'accaparer.

Sans un bruit, tu retrouves l'air.
Apposant ton dos contre le mur du restau.
Une main égarée dans la crinière.
Soupirant longuement.
C'est terminé ce pseudo anonymat.


Tu viens t'accroupir gentiment. Attrapant un cancer précieux entre tes doigts. L'allumant rapidement pour ressentir ses "bienfaits". Sentant le chaton bouger dans ta capuche. Le prenant sur tes genoux, emmitouflé dans ton pull. Alors que tu veilles sur les chiens qui semblent bien s'amuser.





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Lun 18 Mai - 2:47

I wanted you to see me, only me. Had your eyes trained on me. Your skin burning for me. The same way I could see only you no matter where I looked. I could breathe only you.

Only you understand how I'm feeling now.

Des distractions. Tant de distractions, nageant autour de vous, t'empêchant d'arriver à tes fins. Parce que bien entendu, du coin de l'oeil, tu l'observes, tu le surveilles. Il est beau Ban, et cette réputation qui lui colle aux basques, elle n'entache rien. Tu les vois, ces regards qu'il essaie d'éviter, dont il ne comprend pas la convoitise, ces regards qui convergent sur lui et qu'il prend comme des agressions. Trop de concurrence, trop timide pour réclamer sa douceur, trop fragile pour endiguer sa force, trop empathiques pour combler ses faiblesses. Ou c'était ce dont tu te persuadais. Il aurait toujours besoin de toi, n'est-ce pas ? Besoin de vos tempêtes, de vos orages. N'est-ce pas ? Alors qu'il se laisse distraire aussi facilement, c'est à ton tour de tomber victime au doute, tes coudes s'affaissant à peine alors que tu réalises qu'il y a sûrement d'autres âmes toutes prêtes à vouloir combler les manques de ce solitaire repenti attablé au bar. Pourquoi parvenais-tu à capturer l'attention de tous les autres, à agacer quelques clients environnants, à captiver les plus timides, mais pas lui ? Parce que tu ne remarques pas, toi, les attitudes dans sa posture, la façon dont son regard de suit habilement entre deux distractions, et c'est suffisant. Suffisant pour douter.

Une autre stratégie, vite, quelque chose, et si tu commençais à chercher des ennuis, oui... Déclarer une bagarre en terrain neutre, il serait obligé de te voir. Mais avant même que tes mains quittent ta nuque, il est juste là, à quelques mètres, s'avançant vers toi. Tu frémis, tu vibres, tu prends feu à chacun de ses pas. Il va te frapper, tu le vois arriver. Tes mâchoires se contractent et un bras descend de sorte à protéger ton estomac encore douloureux de vos dernières aventures. Mais c'est toujours quand tu protèges ton flanc qu'il frappe au visage. Et ça ne manque pas, sa bouche s'écrasant sur la tienne, faisant frissonner tout ton être. Tu voudrais l'attraper, le garder. Tu pourrais tout avoir maintenant, tout obtenir, alors qu'il recouvre tes lèvres des siennes. Alors qu'il accepte de montrer aux autres l'emprise que tu as sur lui. Alors que tu te sens enfin exister. Mais déjà il se dérobe, et la sensation avec lui. Tu es nu, il ne protège rien, il laisse sans défense. Ton regard le suit un moment, que vont dire les autres, si tu croises leurs regards, eux qui conversent déjà à voix basse, que vont ils en penser. La porte se referme sur son dos et tu n'as pas bougé, prêt à te défendre, pas encore prêt à l'enlacer. Mais il faut atterrir et il y a de nouveaux sifflets, plus francs, des claques dans le dos, et quelques protestations sales, à mi-voix, parce que c'est étrange. Non ?

Tu ne parles pas, tu la sens monter en toi. La colère. Elle n'a rien du doute. Non, elle c'est une vague immense, elle ne prévient pas gentiment, n'a pas la décence de s'annoncer, elle allume une mèche bien trop courte pour prévoir la détonation. Tes pieds entraînent ce qu'il a laissé de toi directement à sa suite, et quand tu sors, il est là, à surveiller les deux chiens. Tu vas pour le frapper, pour le renverser, pour l'agresser, mais il tient une boule de poils, un être si fragile, même pas encore complètement mature, et tu suspends ton geste. « Putain fait chier! » Tu en as tellement envie, la rage bouillonne dans le fond de ton thorax, rendant chaque respiration insupportable. Lui dire de rester, lui dire de ne pas te laisser comme ça, lui dire que ce n'est pas cette attention que tu cherches. Mais ne rien lui dire de tout ça. « Tu veux quoi là ?! » Ca pourrait être vexant, de se rendre compte que tu n'avais pas envie qu'on sache pour vous. Et peut être que ça le blesse. Mais passé l'ivresse de s'abandonner à l'autre, il fallait affronter les nécessités de votre réalité. Et s'il t'avait sans doute rendu invincible pendant quelques secondes, à prendre le monde en témoin, il t'avait ensuite privé de tout pouvoir.

Tu n'en avais jamais assez, et pourtant toujours trop, ce jeu auquel vous jouiez, tu venais de le perdre, en beauté, en pariant sur ce que tu pensais connaître de lui et tu te retrouvais par terre, comme un enfant, à avoir trébuché sur l'excès de confiance en toi. « Ils fonctionnent pas comme nous. Ils vont pas comprendre ! » Qu'y avait il à comprendre? Et s'ils te rejetaient ? Tu reviens à la charge, attrapant ses cheveux d'une main de fer, prêt à tirer pour le relever, pour l'affronter, pour lui faire payer la baisse de points que tu venais sans doute de subir aux yeux de certains. Les vagabonds, ils n'étaient là que pour payer, que pouvais-tu bien trouver à l'un d'eux ? Tout. « Pourquoi tu... ?! » Le jeu est fini, Haricot est devant toi, le museau contre ton ventre meurtri, poussant en geignant. Et c'est suffisant pour te faire lâcher, portant une main aux muscles encore endoloris. Tu sais pourquoi tu es si énervé. Pas parce qu'il t'a embrassé. Parce qu'il t'a laissé. Parce qu'il s'en est contenté. Parce que tu étais marqué. Et que ça lui suffisait. Mais lui demander de rester, lui avouer tes faiblesses, lui faire part de tes doutes, tu aurais préféré crever. Ta main, tremblante, se perd entre les oreilles de Haricot, essayant de te calmer, de te distraire. « J'veux pas savoir en fait. Ferme la... Dégage. » Pourquoi alors ne bouges tu pas ? Pourquoi restes tu figé ? Incapable de lui tourner le dos, de le laisser à son tour.


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Lun 18 Mai - 3:37

I'll pour my heart out through my mouth
★ This year's been hard for us no doubt
(Noctae)

Souhaiter exister dans les yeux de l'autre.
Dans le moindre de ses gestes.
Savoir que l'on compte.
Même si ce n'est que de la haine.


Les doigts se perdent. Dans la fourrure tendre de la bête aux yeux oranges. Qui ronronne calmement. Bien loin de tes sentiments si féroces entachés. Tu ne sais pas ce qui te heurte le plus là-dedans. Qu'ils te semblent si proche de lui ? Quand toi, tu ne peux pas l'approcher sans le frapper. Qu'ils puissent l'entendre rire comme ça ? Quand toi, tu n'entends que des plaintes ou du plaisir dans sa voix. Qu'ils n'aient aucun problème à l'accompagner ? Quand toi, tu ne peux pas le toucher sans le blesser. Qu'ils passent tant de temps à ses côtés ? Quand toi, tu ne peux qu'espérer le frôler, parfois.
Qu'ils puissent le toucher.
Là où tu ne le vois pas.
C'est si bruyant. Dans le fond de ta voix. Celle qui s'échappe soudainement. C'est si bruyant. À l'intérieur de ton crâne. Là où les pensées s'entremêlent. C'est si bruyant. Tout est si bruyant. Quand tu penses à lui. Et si le calme de la nuit est apaisant. Que le bruit de l'amusement des chiens est un calmant. Que les ronronnements sont réconfortants. Rien, rien ne semble faire taire le bruit assourdissant dans tout ton être. Le tremblement au bout de tes doigts. L'impatience de souhaiter frapper sur quelque chose. Sur quelqu'un. Ça ne cesse de te tourmenter depuis qu'il l'a sous-entendu. Qui. Qui a posé la main sur lui. Qui était à place quand tu n'étais pas là. Ça te rend fou. Quand bien même tu n'en as pas le droit. Sachant parfaitement que c'est un cercle vicieux. Ressentir la colère. Les ressentiments du passé. La passion infinie. Qui engendre la possessivité. L'instinct d'appartenance. Cette chaleur brûlante qui le caractérise. Qui ne peut être qu'à toi. Mais qui est libre... c'est amusant, Ban.
Toi qui chérit tant la liberté.
Tu souhaiterais la lui enlever.

T'enfermer dans une cage.
Loin des regards indiscrets.
Attacher ton corps.
Pour qu'il n'épouse que mes mains.


Il n'y a, en réalité, que quelques instants qui s'écoulent. Il est rapidement là. Lawson. Plus rapide que tu ne l'aurais imaginé. Sa colère est visible. Tangible. Taisant la tienne au son de sa voix. Laissant un nuage blanc échapper tes lèvres. Tirant sur ton cancer. Aucun mot ne t'échappe. Lorsque sa main se perd dans ta crinière. Que tu lèves les yeux au ciel. Attendant qu'il te frappe, mais il n'en fera rien. Trop d'empathie pour la bête logée dans tes bras. Et tu ne dis toujours rien, lorsqu'il s'en va. Encore. Posant sa main tremblante dans la fourrure de son chien. C'est maintenant que tu as quelque chose à dire.
« Avec qui ? » et ta voix se fait froide.
Cassante. Incisive. Plus que tu ne l'aurais cru. Plus que tu ne l'espérais. Posant une main sur tes lèvres. Surpris. À quel point résonne-t-elle de jalousie ? Fronçant les sourcils. Détournant le regard. Tirant sur la cigarette comme un drogué en manque. Reprenant vaguement tes esprits avant de l'écraser finalement. « Tu me demande de dégager, mais t'es encore là. Y a rien qui te retiens. » il pourrait mal comprendre. Les mots qui viennent de passer tes lèvres. Qui reflètent si bien ton impatience. Ta colère. Ce sentiment immonde qui s’enlise dans tes veines. « Mais avant que tu fasses demi-tour... je me fiche de ce que tes potes vont comprendre ou de ce qu'ils vont penser. Je m'en bats littéralement les couilles en fait. » parce que tu n'as jamais crains. D'être vu pour un détail comme ça. C'est quasiment risible à tes yeux. Comparé à l'image du meurtrier. Soupirant longuement, tu te relèves. Laissant une main sous ton pull pour soutenir le chaton endormi. Te postant à ses côtés. Le fixant comme tu en as l'habitude. Avec toujours cette même intensité. « Tu me demandes ce que je veux.. » et une main se pose dans son cou. Retraçant quelques traces ci et là. « Tu as sous-entendu quelque chose... alors dis-moi, qui ? » que tu puisses le cogner.
Soulager ce poids sur tes épaules.

Il est à toi.
Il est à toi.
Il est à toi.
Tout de lui.
Il n'y a que toi qui puisse.
Seulement toi.
Et cette idée, stupide, t'obsède.
Sans cesse.


Il n'est pas assez loin de toi. Pour que la main que tu tend, ne puisse pas atteindre la sienne. Glissant sous sa paume de main. Enroulant tes doigts aux siens. Peut être que tu viens la serrer bien trop fort. Tu n'y peux rien. Tu ne sais pas quoi faire. De toi. De ces sentiments. De cette impression que vous allez finir par vous entre-tuer. Simplement parce que vous désirez trop de l'autre. Tellement plus. Toujours davantage. Une attention sans faille qui ne peut être donnée. Parce que vous ne vivrez jamais seuls. Uniquement à deux. Et tu ne sais pas, si c'est ce que tu voudrais. C'est une prise de tête constante. De penser à Lawson. « Tu me cherchais à rire comme un abruti, je me trompe ? Alors c'est quoi le problème ? C'est pas mon attention que tu cherchais peut être ? Arrête de me prendre pour un con, Lawson ! » la voix s'élève. À ton insu. À mesure que les mots passent tes lèvres.
T'es fatigué.
Tu dois bien l'avouer.
« J'étais prêt à faire comme si tout allait bien. Pour te foutre la paix dans cet endroit  neutre. Parce que t'aurais peut être eu plus de problème que moi si on avait pété un câble, mais toi... » lui.
Lui.
Ce n'est toujours que lui.
Peu importe ce qui vous entourent.
Ce n'est... toujours que lui.





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Lun 18 Mai - 14:26

I wanted you to see me, only me. Had your eyes trained on me. Your skin burning for me. The same way I could see only you no matter where I looked. I could breathe only you.

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Only you understand how I'm feeling now.

Il est si silencieux, impassible, il ne te réagit pas, n'explose pas, se contente de protéger, de caresser le petit être logé au creux de ses bras. Ce serait idiot d'en être jaloux... N'est-ce pas ? Mais il t'arrache à tes songes, sa langue tranchante comme la lame d'un couteau. Elle cingle contre toi et tu vacillerais presque. Habitué à tout de lui. Mais pas à la froideur. Elle s'enfonce en toi comme une agression, bien plus destructrice que ses poings, dépourvue de la moindre attention, cherchant uniquement à blesser, et tu t'étoufferais presque, incapable d'encaisser. Tu le suis du regard, parce que ses mots te blessent désormais, parce que leur manque de chaleur, de passion t'étrangle, t'étouffe, fait de toi l'esclave de tes doutes. Es-tu allé trop loin. Tu voudrais l'attraper, te venger, t'imprimer sur lui, lui rappeler que tu étais là, toujours, quand il était là, incapable d'y résister. Le regard qui se pose dans le tien, pourtant, est immuable, tout aussi incendiaire qu'hier et peut être un peu moins que demain. Et ça te rassurerait presque assez que pour laisser tomber tes défenses, tes barrières, mais il ne t'en laisse pas l'occasion, ses doigts repassant sur ces marques laissées sur ta peau. Elles sont les siennes, bien sûr, personne d'autre n'oserait te marquer de la sorte, essayer d'enlacer ta liberté, de la brider, personne n'y réussirait, sauf lui.

C'était paradoxal. Comme la prison de ses bras te faisait pousser des ailes, comme chaque coup porté à ton corps t'apportait un peu de puissance en plus. Puis les doigts s'égarent, viennent se saisir de ta main, l'étau se resserre, broie, et tes phalanges s'écrasent contre les siennes, entre elles, t'arrachant une grimace. Elle est là de nouveau, cette rage, cette force. Implacable. Il ne partage pas. Il ne comprend pas que toi non plus, tu n'as pas la moindre envie de le partager. Ton cœur tressaute quand tu plonges à nouveau dans ses yeux, soutenant le feu de son regard, refusant de perdre à nouveau. Et c'est encore ta faute. C'est vrai. Toi qui n'as pas la force de le laisser, toi qui voudrais abattre ton poing sur le coin de son œil, toi qui rêves de le coller au mur pour lui rappeler qu'il est à toi. Mais tu n'es pas prêt à avouer cela. Tes doigts se serrent sur les siens en retour, lui rendant cette colère, cette passion, jusqu'à pouvoir enfin les libérer, reprenant immédiatement ta main. Le manque de contact te brûle plus encore que la morsure impérieuse de ses doigts, comme si tu désirais t'envelopper de lui.

« Qu'est-ce que tu crois ? » C'était une question. Un aveux. Une supplique. Tu voulais qu'il comprenne, mais tu ne voulais rien dire.Tes mots s'enfermaient dans ta gorge, toi qui n'avais jamais été doué pou cela. Tu es le poison qui l'a mordu, celui qui a inoculé le venin, celui qui souhaitait instaurer le doute en lui comme un monstre insidieux. Et tu y étais parvenu. Tu contournes le chien pour plaquer tes lèvres aux siennes, sans lui laisser le choix, le forçant à reculer jusqu'au mur à nouveau alors que tes mains trouvent ses hanches comme si elles appartenaient à cet endroit, quelques doigts jouant dangereusement sous le tissu, s'y glissant comme s'il n'y avait de refuge plus attrayant. Tu profites de sa chaleur, de sa peau une fois encore à même la tienne. Et finalement, tu le relâches, tes doigts remontant pour aller flatter le menton du petit chat bienheureusement logé contre son abdomen. Tu abandonnes ton front à son épaule, désespéré, tu voudrais lui dire que tu as menti, que tes sous-entendus sont simplement là pour l'agacer, que tu es l'huile qui attise son feu sans pouvoir y résister, tu en avais besoin, irrémédiablement, comme s'il s'agissait d'air. Tu voulais si ardemment qu'il comprenne, mais les mots ne sortaient pas.

Et comme tu ne supportes plus sa chaleur, tu te repousses, t'écartant de lui, l'observant un moment. « J'te dois rien, Ban. Comment c'était... « Ca te regarde ? » ? » Et c'est un écho à votre dernière rencontre, alors que tu lui demandais s'il en aimait un autre, alors que ta jalousie venait emprisonner chaque fibre de ton être, alors que tes poumons s'occultaient de cet air néfaste qu'était l'envie. Besoin... Ca aussi tu lui avais dit, murmuré, comme s'il n'y avait que lui, sans qu'il comprenne. Sans que tu comprennes, comme deux idiots si étroitement pris dans vos instincts que vous ne pouviez plus traduire l'autre, l'écouter. « J'suis avec des amis. Alors ok. Si c'est c'que tu veux... On a qu'à... Faire la paix. » Et c'était tout ce que tu ne voulais pas. Tu voulais sa guerre, sa violence, tu voulais ses éclats comme un masochiste. Tu voulais prendre feu au moindre de ses regards. Mais c'était toi... Toujours toi. Alors tu secoues là tête. « Haricot. » Le chien baisse la tête, les oreilles, mais se range à ton côté docilement, te suivant à l'intérieur à regrets. Mais dans l'établissement, tu es incapable de retourner aux autres, et ton corps tend à rester avec lui, alors tu te colles au mur, essayant de passer inaperçu, pour la première fois depuis des années, essayant de disparaître pour lui.


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Lun 18 Mai - 15:21


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★ This year's been hard for us no doubt
(Noctae)

Ne pars pas.
Regarde par là.
Parce que sans ça, il n'y a plus rien.
Plus de toi et moi.


Sa colère est palpable. Répond à la tienne. Vous marchez sur des fils qui se croisent. Qui ne se rejoignent jamais. Qui ne font que s’emmêler, puis se séparer. Parce que vous n'arrivez pas à voir l'essentiel. Ce qui vous manque. Des mots que vous devriez vous dire. Qui ne passent jamais vos lèvres. Qui s'échouent dans vos baisers. Sans jamais s'avouer. Comme à cet instant. Trouvant le mur froid. Tu ne le rejette pas. Comment tu le pourrais. Un frisson remontant ton dos. Et ses lèvres aux tiennes, la passion se déverse. Immuablement, elles s'aiment. Vos passions qui s'épousent si bien. Avec tant d'aisance. Qui s'abandonnent finalement. Ses mots résonnent. Tu aimerais répondre. N'importe quoi, mais ils se bloquent. Comme à chaque fois.
Pathétique.
Et tu le laisses fuir. Retourner d'où il vient. Soupirant longuement. Appuyé contre ce mur. Les yeux rivés au ciel. Fixant la nuit qui s'assombrit. L'esprit vide, pour changer. Tu ne sais pas, Ban. Ce que tu devrais dire. Ce que tu devrais faire. Si tu dois seulement essayer. Si c'est à toi de franchir un pas. Une étape. Pour qu'enfin, les choses changent. Rien qu'un brin. Que petit à petit, vous puissiez vous voir. Communiquer sans vous écorcher. Parce que vous en crevez d'impatience. Que l'autre comprenne. Puisse lire entre les lignes. Mais que savez-vous vraiment de l'autre. Outre la violence, les étreintes, les gestes. Vous ne savez rien des mots, des non-dits qui ne se disent pas. Des souhaits interdits qui se terrent. Que vous aimeriez pourtant que l'autre puisse deviner. Il y a tant de choses que vous ne savez pas faire. Ensemble. Qu'il sera nécessaire de changer.
Si tu veux le posséder encore.
C'est si dur. De s'ouvrir quand on a tout fermé. Quand on a cloisonné une partie de soi. Laissant en liberté celle que l'on désirait voilé. Cacher au reste du monde. C'est si dur. De passer outre la rancune. Rien qu'une fois. Pour le toucher réellement pour la première fois. C'est si dur que tu n'y avais jamais songé. Te complaisant dans cette relation toxique. Qui arrive pourtant à sa fin. Vous venez de trouver la limite de cela. Maintenant tu le réalises. Sans savoir quoi faire.

Laisse-moi te regarder.
Permet-moi de te parler.
De te toucher parce que je le veux.
Sans égoïsme, sans stupidités.
Simplement parce que j'ai besoin de toi.


Inspirant longuement. Tu sens ce sentiment étrange qui vagabonde. Au fond de tes tripes, il y a un malaise. Il est grandissant à mesure que les secondes s'écoulent. C'est à toi de l'approcher, n'est-ce pas. Lentement, tu te redresses. Remettant la boule de poils dans la capuche. Bien au chaud à l'abri. Rouvrant cette porte pour ne chercher que ses traits. Son regard. Sa silhouette. Qui, finalement, est bien moins loin que tu ne l'aurais cru. Il est là. Toujours là. Si près de toi. Et tu l'observes. Cet air si tendre sur les traits. Pourquoi tu sembles tant soulagé.
Il est là.
Jamais vraiment très loin. Pourtant jamais assez près. Cette contradiction qui ne cesse de vous tourmenter. « Je ne l'aime pas. » que tu laisses échapper. Tu as bien compris à quoi il se référait. Tu te souviens l'avoir dit. De le lui avoir dit ce soir-là. « Je ne suis pas amoureux de lui. » comment ça pourrait être le cas. Quand tes yeux ne voient que lui. Quand tes sentiments sont tant bouleversé par la simple tonalité de sa voix. Comment pourrais-tu aimer quelqu'un. Quand tu es incapable de ne pas le toucher. De ne pas le désirer. De ne pas ressentir cet irrémédiable besoin de l'enfermer. De te dire qu'il est à toi. Comment pourrais-tu regarder quelqu'un d'autre. Quand, même à cet instant, tu en oublierais presque où vous êtes. « Si je l'aimais... tu crois que j'aurais couché avec toi ce soir-là ? C'est comme ça que tu me vois ? » peut être. Après tout, vous voyiez-vous réellement. Au-delà de vos différents. De vos chaleurs qui aiment envahir l'autre. Au-delà de tout ceci, est-ce qu'il te voit vraiment. Est-ce que, toi, tu le vois finalement.
Tes doigts se perdent.
Dans son cou à nouveau. Attrapant la pointe d'une mèche de cheveux. Tu le fixes. Sans interruption. Parce que tu es incapable de le lâcher. De le laisser t'échapper. « Lawson. » que tu marmonnes. Comme si son prénom signifiait tout. Comme si la tonalité bien trop douce de ta voix, disait tout. « Regarde-moi. » c'est presque autoritaire. Ça résonne comme un ordre. Quand en réalité, tu es désespéré. Que rien ne s'arrête. Jamais.

Écris mon nom dans un coin de ta tête.
Grave le au fer sur un morceau de ton cœur.
Parce que, chez moi, c'est déjà le cas.


Vous n'êtes pas à l'abri des regards. Mais tu enterreras le premier qui dira quelque chose. Qui viendra vous interrompre maintenant. Alors que tu passes ta main le long de ses hanches. L'attirant près de toi. Posant ton front contre le sien. Là. C'est ici que tu vis. « Tu l'as dit ce jour-là. Que tu avais besoin de moi. Et je l'ai dit aussi, il me semble, n'est-ce pas ? » c'est si dur. De parler. De passer outre tes propres barrières. C'est si dur, mais tu le fais. Juste pour lui. Pour le garder. « J'ai besoin de toi. » parce que si ce n'est pas lui. Ce n'est personne. Pour bien des choses. Pour bien des sentiments.
Si ce ne sont pas ses yeux, ça ne va pas.

« Tu veux que je te regarde, alors ne te détourne pas de moi. »
Fixe-moi comme je te fixe.
Avec le même désir, la même intensité.
Les yeux embrumés d'envies et de jalousies.
Parce que c'est tout ce qui est vrai.




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Mar 19 Mai - 2:45

I wanted you to see me, only me. Had your eyes trained on me. Your skin burning for me. The same way I could see only you no matter where I looked. I could breathe only you.

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Only you understand how I'm feeling now.

Ca te terrorise, l'emprise que vous avez l'un sur l'autre, quelle que soit la dominante du moment. Envie ou haine. Vous n'étiez plus maître de vous sitôt que l'autre s'insinuait dans vos songes. Mais alors, quels sont ces yeux avec lesquels ils t'observent ? Ceux qui ont la douceur d'un crépuscule, une tendresse que tu ne leur connais pas. Tu voudrais lui crier de ne pas faire ça. Que ce n'est pas pour toi ça. Que toi, tu veux plus, tu veux qu'il déborde pour toi, qu'il s'embrase pour toi, qu'il s'écorche, s'entaille sur le moindre de vos échanges. Tu en aurais presque encore plus peur que ces fois où la douleur s'imprime trop fort sur son visage. Il s'enveloppe de vérité, de confort, de douceur, et tu restes là, figé sur place alors qu'il répond à tes angoisses comme s'il les devinait, comme s'il les avait lues dans la fragilité de tes mots, dans les fissures de ta violence, dans les brèches de ta passion. Et ton regard se baisse, parce qu'il ne peut pas voir ce que ça te fait, lui qui a déjà la maturité pour te parler, lui qui est prêt à te considérer comme un homme, à prendre en compte tes faiblesses. Tandis que toi tu n'es pas encore au fait de les accepter toi même, essayant pathétiquement de rassembler tes forces pour ne pas paniquer, pour ne pas lui avouer que tu n'es encore qu'un gamin, là dedans, que ta force n'est qu'une vaste mascarade, que quelque part, tout est déjà en train de s'effondrer. Chateau de cartes au milieu des décombres.

Cet ordre, comme une demande, comme un commandement, sonne comme une plainte, et tu mets un instant avant d'y répondre, ancrant l'eau de tes iris dans le feu des siens, paralysé. Tu ne sais qu'y lire, alors qu'il est en train de renverser la surface de son cœur sur les morceaux du tien, comme on essaie d'abreuver un oiseau déjà mort de soif. Le besoin, si absolument dévorant, comme une obsession, l'un de l'autre. Tu te souviens de l'avoir avoué, logé dans ses bras, abandonné à sa chaleur, mais es-tu sûr que c'était vraiment ce que tu voulais dire. Oui ! La protestation est si nette dans le fond de ton cœur, tu sais que tu as besoin de lui, il t'est essentiel, mais une main se glisse tendrement sur la bouche de cette protestation, cherchant à l'étouffer, tout comme ton cœur. Cet organe inutile qui semble bondir au creux de ta gorge chaque fois qu'il te frôle. Tout comme maintenant, quand ses doigts libèrent tes cheveux pour te tirer à lui d'une main impérieuse sur tes hanches. Tu veux le mordre, lui rappeler ce que vous êtes, la violence à laquelle vous apparteniez, parce que c'est si effrayant, le changement, se rendre compte qu'on a pas d'emprise sur le temps, sur les gens, qu'ils nous glissent entre les doigts. Lui.

Comme il te le demande, tu continues de le garder au fond de l'abysse de tes yeux, mourant pourtant de fuir la tendresse des siens, leur douceur, leur désir de te rendre une valeur que tu n'as jamais eu l'impression de mériter tout en la désirant à t'en ouvrir le cœur. « C'est pas nous, ça. » Ce n'est pas ce que tu veux lui dire, tu veux frapper, directement, dans ses cotes, là où les os sont encore si tendrement fragiles. Tu veux le repousser, faire claquer ta voix dans cet espace entre vous, mais c'est si difficile, alors que lui prend le courage de t'offrir une part de lui. « T'aimes qui tu veux. Je m'en fous. » Fais que ça soit moi. Fais que je sois le seul. Tu es détestable, ton cœur se serre à la pensée qu'un autre puisse lire dans les yeux qu'il t'abandonne aujourd'hui. Tu es monstrueux, tu le désires pourtant sans partage. J'ai besoin de toi. Mon dieu jamais des mots n'avaient résonné si fort en toi, emplissant tes veines de la lave du remord, de donnant envie de les ouvrir pour t'en débarrasser, de devenir plus vrai, moins idiot, plus tendre, moins désespéré. J'ai besoin de toi. Un fardeau autant qu'un soulagement, savoir que c'était réciproque, que les crevasses qui jalonnaient ton âme correspondaient si bien aux éminences de la sienne qu'il ressentait le même besoin obsessionnel.

« D'mande pas ça, Ban. » C'est un autre monde maintenant. Vous aviez une chance de tout reprendre à zéro. Mais tu étais trop peureux. Tu ne pouvais pas vivre pour lui. Sans te rendre compte que c'était déjà le cas. « J'aime cette vie. J'ai des gens avec moi. » C'était une pique sans le vouloir, lancée à regret, alors que tu refusais de lire ses sentiments dans ses yeux, alors que tu refermais cette porte qu'il t'ouvrait juste par immaturité. Tu préférerais qu'il te frappe. Lui rappeler que tu fais tout pour être le centre de l'attention de ces gens là, quand lui préférait se nimber de solitude. Lui montrer que tu n'étais pas prêt, à ne voir que par lui. Lui mentir. Parce que vous n'étiez pas comme ça et que vous ne pouviez pas changer, ça te faisait si peur, de changer. Quand tu aurais accepté, de ne voir que lui, alors que se serait-il passé ? Il se serait lassé ? Il aurait vu que tu ne valais rien passé ta rage. Il t'aurait laissé. Il devait te garder. Précieusement, comme un trésor. « R'garde ce qu'il se passe quand on se voit trop. » Tu laisses ça en suspend, parce qu'il y a tant de façon de le voir. Les regards tournés vers vous, intrigués de voir le chien fou et le prisonnier ensemble. Les sentiments qui débordaient de vos lèvres abîmées, fatiguées de devoir mentir à la personne qu'on souhaite plus que tout chérir. Les battements de ton cœur, erratiques, qui faisaient pulser ta gorge comme au rythme des battements d'ailes d'un oisillon. L'infini besoin de blesser l'autre, qui s'estompait et créait en toi un vide que tu ne savais pas comment remplir. Finalement, tu repousses sa main de ta hanche pour reculer d'un pas. « Personne. » Une réponse à sa question enfin, parce que tu es incapable de ne lui faire que du mal, parce qu'il n'est que lui pour t'embraser de la sorte, corps et âme, parce que tu veux aussi qu'il se rende compte que tu mens, même si tu meurs d'envie qu'il croie le moindre de tes mensonges.


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Mar 19 Mai - 12:22


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(Noctae)

Les non-dits sont un poison.
Latent et lent.
Qui se répand.
Serpente jusqu'à étouffer le cœur.


La longueur d'onde change. Se voile. Se détériore et se meurt. Vous n'êtes plus sur le même terrain, Ban. À mesure que tu remarques ses réactions. Qu'il répond aux tiennes. À tes gestes. Tu le vois. Vous ne vous comprenez plus à présent. Parce que tu as fait un pas. Malgré toi. Sans réellement le comprendre. L'appréhender pleinement. Tu as fait un pas, fébrile. Sans y penser. Et qu'il n'y répond pas. Au contraire, il s'en extrait. Il le repousse. C'est toi qu'il repousse. C'est la seule façon de le voir. À tes yeux. Parce que vous ne parlez jamais.
Vous ne donnez aucun mot.
Sur ce qui devrait être dit tout haut. Des enfants pathétiques qui sont incapables de communiquer. De prendre le temps d'essayer. D'évoluer. Vous êtes des animaux apeurés. Dont l'un vient d'esquinter l'autre plus qu'il ne l'a jamais fait. Tu n'aurais pas cru être capable de faire cela, Ban. D'en arriver à ce point de désir à son égard. De délier tant de choses. Tu n'aurais jamais cru pouvoir y arriver. À entrouvrir cette porte qu'il ferme avec tant de violence. Lorsqu'il s'écarte, tu souris. Sans savoir réellement à quoi ça ressemble. C'est un savant mélange de sentiments dégueulasses qui t'enserrent le cœur. Les tripes. Tout ton être. C'est une fêlure qui suinte de ses blessures. C'est immonde ce qui se passe dans ta tête. Incapable de dire quoi que ce soit. Le fixant simplement. Ta main encore en l'air, vide. Celle qu'il vient de laisser là. Que tu reprends finalement pour toi.
En réalisant que c'est la fin.
Ça fait un mal de chien.

Tu as dépassé une limite. Celle que vous vous étiez fixée. Celle que tu avais instaurée. De par la haine que tu lui portais. Celle si profondément ancrée. Qui, lentement en secret, a commencé à se purger. Tu n'avais pas vu venir ce moment. Celui où tu te sentirais obligé de le rassurer. De lui faire comprendre qu'il n'existe personne que tu ne souhaites plus que lui. Que tu aimerais l'enfermer. Pour qu'il ne puisse jamais s'en aller. Qu'il ne puisse jamais être vu si ce n'est pas par toi.
Tu viens de réaliser à quel point tu le veux.
Au-delà de vos différends.
De vos jugements.
De tout.
Absolument tout.
Mais il aime sa vie.
Celle où tu n'es pas.

« J'ai compris. » tu ne sais pas. Non, tu n'as rien compris, Ban. Tu ne comprends rien. Tu ne sais déjà pas ce que tu fais. Pourquoi tu tend la main si désespérément vers lui. Qu'est-ce que ça peut faire qu'il vive sans toi. Que d'autres le touchent quand tu n'es pas là. Toi qui crevait d'envie de le frapper jusqu'à le tuer. Pour t'avoir volé du temps sur ta liberté. Toi qui rêvait de le fracasser en lui crachant à la gueule. Tu en as rêvé. En prison. Dans ta cellule d'isolement. Là où tu as fait un séjour de plusieurs semaines parce que vous vous êtes rencontrés. Tu l'as tant haï. Ce gamin qui avait foutu un bordel dans ta cage. Tu l'as tant haï.
Et regardes-toi maintenant.
À le regarder avec cette douceur. À crever d'envie de le prendre dans tes bras. D'essayer de le retenir près de toi. Regardes-toi, Ban. À planter ce regard incandescent dans le sien. Parce qu'il est le seul à pouvoir l'enflammer à ce point. Regarde-toi. Si dépendant de lui, finalement.
Tu ne peux pas le retenir.

J'étouffe quand tes yeux se détournent.
Qu'ils ne me donnent plus de raison d'exister.
Parce que tu as rendu vivant ce qui s'était tut pendant si longtemps.


L'amour chaotique. Le seul que tu n'aies jamais connu, Ban. Tout n'a toujours qu'était chaos quand il s'agissait d'amour. Ils ont tant pris dans ta vie. Ils t'ont volé. Jusqu'à la moindre parcelle de toi. Que ce soit cette femme. Ou lui. Ils t'ont enlevés, Ban. Se subsistant de ton humanité. Pendant un bref instant, tu revois ce jour-là. Cette femme hystérique face à toi. À tes mains couvertes de sang. Elle avait tant hurlé. Celle que tu croyais de ton côté. C'est la même sensation d'étouffement. Alors qu'il semble si calme pourtant comparé à elle. Mais ses mots. Ses mots résonnent si bruyamment. Son rejet quasi muet t'arrache le cœur. Tu souhaiterais pouvoir l'enterrer. Pour ne plus y songer.
C'est éreintant.
« Alors retourne avec eux. » c'est la fin. C'est la fin, pas vrai ? Tu n'es plus capable de le regarder de la même manière. Maintenant que tu as franchi ce pas. Tu ne peux plus revenir en arrière. Quand bien même il te repousse. C'est trop tard.
C'est trop tard maintenant que  tu le sais.
Réalisant ce qu'il en est. C'est trop tard. Merde. C'est trop tard.
Et tu soupires lourdement. Fermant les yeux sous la main qui barrent tes yeux. T'empêchant de confronter le sien. Vous ne vous reverrez plus. Parce que tu vas t'en détourner. Incapable d'y résister. Tu vas le laisser t'échapper. Parce que c'est le seul moment où tu puisses y arriver. Ta main se glissant pourtant une dernière fois dans ses cheveux. Calmement. Le regard doux. Malgré toi. « T'as raison, ne nous voyons plus. À plus. » tu ne peux que fuir.

Ne nous voyons plus.
Jusqu'à la prochaine fois.
C'est ce que tu aimerais sous-entendre.
Tout en sachant que c'est... terminé.


Et lorsque tu passes cette porte à nouveau.
Tu frappes le mur.
Ressentant la douleur remonter le long de ton bras.
S'enliser dans tes côtes qui viennent d'être malmenées.
Ça fait du bien.
Au milieu du chaos qui ronge ton cœur.

Qu'est-ce que t'as foutu, Ban.




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Mar 19 Mai - 23:15

I wanted you to see me, only me. Had your eyes trained on me. Your skin burning for me. The same way I could see only you no matter where I looked. I could breathe only you.

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Only you understand how I'm feeling now.

Tu le vois bien, derrière son sourire, que son cerveau turbine. Tu l'aperçois derrière la fournaise de ses yeux. Dansant dans l'ambre de ses iris. Tremblant juste au bord de ses lèvres, et tu penses qu'il réfléchit juste à comment te blesser, t'incendier... Mais plutôt que de te retenir, plutôt que de te frapper, de te pousser, il laissa sa main retomber contre lui, comme s'il... T'abandonnait ? Sa phrase te rassure pourtant. Il comprend... Bien sûr qu'il comprend. Vous étiez faits pour vous assembler, comme les deux moitié d'un tout et ce que tu désirais, ne le désirait-il pas lui aussi ? Tes yeux le scrutent, parce que malgré ses mots, il ne semble pas avoir compris, il semblerait même qu'il n'ait rien compris, à la façon dont ses traits changent, si imperceptiblement moins ferme, si terriblement plus fragile. Mais personne ne le voit, autour de vous, même si certains se sont retournés pour observer ce couple étrangement associé, ils ne comprennent pas cet échange, ses différences, ses fissures qui se creusent encore un peu plus à chaque fois qu'il te regarde. Tu as l'impression d'être l'instrument même de ses effondrements. Et voilà que les mots tranchent sans pitié, faisant preuve de plus de sécheresse que jamais auparavant, tout en s'habillant de douceur, de tendresse.

Tu voudrais lui dire qu'il se trompe, qu'il n'a rien compris, que tu voudrais juste qu'il t'accompagne, pour de bon. Mais il t'empêche de le voir, de le sonder, couvrant ses yeux, ceux qui, à eux seuls, constituaient l'une de tes plus grandes faiblesses. Ceux qui t'appelaient. Ceux qui te détestaient. Ceux qui te chérissaient. Ton cœur se serre, tu veux le frapper jusqu'à ce qu'il l'enlève, cette barrière entre vous. Mais il s'en charge et ce que tu vois t'achève, pire encore que les coups qu'il avait pu te porter à l'estomac. C'est une chape de plomb qui s'installe sur ton torse, qui enveloppe ton thorax, qui l'empêche de s'emplir d'air. C'est de ta faute, parce que tu ne sais pas. Aimer. Mais est-ce que vous vous aimiez ? Tu avais tant de mal à donner une chance à votre histoire, à accepter, à avouer. Bien sûr, tu savais qu'il t'était indispensable, que sans lui tu n'étais plus que Jackpot, incapable d'exister à travers l'identité nouvelle dont on t'avait affublé. Sa main a le goût de la peine, quand elle glisse dans tes cheveux, révélant des racines naissantes, enveloppant une fois encore tout ce que tu étais de votre monde, résumant vos instants, vos explosions, vos étreintes, à ce geste plein de compréhension. Acceptant que tu veuilles te reconstruire, te recréer. Sans lui.

« At... »
Ta gorge se serre, incapable de finir ce mot qui écorche ta bouche, te faisant baisser les yeux.Tandis qu'il te quitte. Après que tu l'aies abandonné. C'était l'ego, c'était la peur,c'était le manque de lui, mais l'effroi de vous. Tu déglutis, tentant un regard vers les autres qui riaient, s'amusaient, vivaient, oubliant leur passé. Ou peut être pas ? Mais tu t'enfichais, toi, Lawson. Tu venais de t'amputer de ce qui te faisait avancer, du seul qui t'avait vraiment connu. De celui qui avait vu toutes tes mesquineries, tes plus sombres heures, ta violence et ta haine, et avait décidé de les embrasser comme si elles avaient été tes plus belles qualités. Tu suffoques déjà, c'est absurde, il vient de partir. Haricot se presse contre tes jambes, lourd coussin de réconfort, ses pleurs encombrant tes oreilles, tes songes, t'arrachant à la misère que tu t'imposes, par bêtise, ton orgueil suintant. Tu caresses ses oreilles, parce que désormais, tu as besoin d'autre chose, tu dois apprendre à combler, ce vide qui t'étreint, qui t'emporte vers le fond, et l'animal semble comprendre, bien plus que n'importe quelle autre âme ici.

Il avait donc décidé de se passer de toi. Tu n'étais pas si important alors. Besoin... Tu n'étais sans doute rien de plus qu'un autre idiot placé sur son chemin, une façon de passer le temps qu'il avait peut être trouvée divertissante, mais maintenant que tu hésitais à t'accrocher à lui, à faire de lui ton rempart, il s'était... Lassé ? Bien. Tu ignores les hurlements qui déchirent ton âme à l'intérieur, repousse la bile qui menace de remonter ta gorge, te force à endiguer la vague de douleur qui submerge tes tripes, et tu te redresses, regardant le chien qui enfonce sa truffe chaude dans ta main, cherchant à te réveiller, à te faire sortir, à poursuivre ce qui était un avenir plus doux. Doux... Tu n'en avais pas besoin toi non plus. Mensonge ! Tu avais juste besoin de te divertir. Calomnies ! Tu ne voulais que les pirates, eux, ils te donnaient la valeur que tu méritais. Tais-toi ! Tu serres les dents, comme si souvent, mais pas de colère, elle n'est pas assez forte, cette colère est de surface, comme un voile pour dissimuler malhabilement le doute, le gouffre béant de ton désespoir. Si pathétique.

Tes doigts viennent ébouriffer tes cheveux, effaçant le trouble de sa dernière attention pour toi, mais s'attardant entre les mèches comme pour y recueillir les dernières traces de lui et les garder au creux de tes paumes. Ton visage s'affuble de son air satisfait, amusé, celui de Jackpot, et tu retournes te perdre dans les rires, dans le vacarme, dans leur chaos, celui qui devenait peu à peu ta prison.


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