Les pas portent après une longue journée vers les ruines du centre-ville. Le corps est fatigué et c’est le coeur qui porte jusqu’à la bouteille, jusqu’à ce qu’enfin, la liqueur en frôlant les lèvres, chasse la brume sur l’esprit endolori. Une, deux gorgées, déjà la brûlure du whisky réveille. Elle observe le verre, déguste l'alcool alors que l'oreille se délecte de la musique qui s'échappe du jukebox. Une mélodie bien douce pour un univers ruiné. Les musiques d’ascenseur n’ont pas cessé d’être même avec ce chaos et c’est une agréable surprise pour la jeune femme. C'est qu'Elektra profite de chaque soir dans le chaos de ce monde en huit-clos. Elle se laisse porter sur les notes, sur les voix dans le diner alors que l’alcool réchauffe les joues. C’est une pièce des plus simples et pourtant des plus étranges dans le théâtre de l’apocalypse auquel Elektra assiste chaque soir, ici où chacun boit comme si rien n’avait changé. Et pourtant, tout a changé. Si ce n’est les plaisirs nocturnes dont Elektra se délecte sans pouvoir oublier la dureté qui les a accueillie aux portes d’Arcadia Bay. Elle a tout laissé sur le pas de la porte, troqué un travail pour un autre, laissé les billets, abandonné l’alliance au doigt pour disparaître de la face du monde et renaître Elektra. C’est un mal pour un bien quand l’anarchie ici-bas vient amuser l’âme, l’abandon d’une identité trop portée pour être libre. Elektra. Un électron libre, une violence sauvage et soudaine. Elektra, la mercenaire, la douleur et la méchanceté au bout des ongles. Joanne a pu embrasser cet être de violence sans un geste dans les décombres, et c’est dans sa passivité et son rôle si bas chez les Pirates que la tueuse se prélasse dans la crainte que les actes passés suffisent à inspirer.
Dans le verre, c’est cette nouvelle vie qu’on boit. Celle où le sang se cache et où les coups sont jeux d’enfant jusqu’à ce que le maître ordonne la mise à mort. Et alors qu’elle savoure ce début de nuit, ce début d’oubli seule face à son verre, une chevelure rouge bien connue se détache des autres. C’est avec un sourire carnassier, le sourire des joies, des rires et des chasses qu’elle prend son verre pour rejoindre l’ami. Il n’y a que le froissement des tissus, les grincements du bois usé quand elle s’assoit sur la chaise, plus silencieuse qu’une ombre. Et les lèvres ourlées de ce rictus, elle s’impose.
- Salut toi, alors comme ça tu proposes même pas à ta bonne copine de t’accompagner boire tes coups ?
La nuit, enfin, commence et s'annonce merveilleusement longue.
résumé:
-Après une journée basic, Elektra va boire un verre comme souvent - Elle reconnaît les cheveux de Caph et se joint à lui avec sa délicatesse sans nom parce que faut bien s'amuser avec les potos
hrp :@Capharnaüm déso du retard j'espère que ça t'ira !!
Invité
Invité
Invité
Mer 5 Aoû - 9:52
night is short, drink on, girl
Délicatement, ses doigts passent sur sa nuque. Ils appuient doucement, massent le cou meurtri. Et sa tête tourne légèrement sur le côté. Il faut dire que ses cervicales ont souvent la vie dure. Triste sort réservé à son espèce, on sous-estime trop souvent l’effort physique des coiffeurs. A rester inlassablement debout, à se courber, à se pencher, et à papillonner autour des clients pour les sublimer. Son corps est meurtri un peu plus chaque jour, lui qui est pourtant dans la force de la jeunesse se sent vieillir quotidiennement quand des courbatures viennent parasiter ses muscles. La fatigue joue, il le sait aussi. Le stress aussi sûrement, mais ça, il préfère l’ignorer. Chaos ou pas chaos, la vie continue.
Et rien de mieux pour fêter la vie que de se laisser couler dans les flots d’alcool. De faire taire les douleurs par la fièvre d’une nuit prometteuse. Faire souffrir sa chair a au moins l’avantage de lui offrir quelques privilèges dans ce monde où toutes les cartes ont été redistribuées. Et se payer plusieurs verres se trouve être, sans difficulté, à sa portée. Il savoure cette petite victoire alors que les premières gorgées brûlent savoureusement sa gorge. Et il ne voit pas la jeune femme qui s’est approchée. Il ne voit pas l’ombre féline qui s’est glissée jusqu’à lui. Mais sa voix enchanteresse lui fait enfin lever le regard. Surpris d’abord. Satisfait ensuite.
« Ma chère et douce Elek ! Quelle plaisir de voir ton si beau visage ! Et comment ça je t’ai pas proposé ? Je l’ai pas fait ?! Vraiment ? Mince… J’ai dû oublier. Oopsie. Tu me pardonnes ? »
Un air angélique se dessine sur son visage. Il feint l’innocence sachant pertinemment que rien ne peut duper la brune qui se trouve face à lui. C’est certainement la raison pour laquelle il en joue encore plus. Il faut dire que ces petits jeux avec la Pirate ne cessent de l’amuser. A toujours tenter un peu plus le Diable. Ne jamais s’avouer vaincu alors qu’il suffirait d’une pichenette à la jeune femme pour le mettre à terre. Capharnaüm s’en délecte, entre admiration et masochisme.
« Allez, pour la peine, je t’offre le prochain. »
Il sourit toujours plus, fait danser une de ses mèches de cheveux qu’il glisse distraitement derrière une oreille avant de s'accouder à la table, les yeux rivés sur Elektra.
« Mais la tournée d’après… Elle est pour toi. »
résumé:
- Caph' est un poil fatigué, du coup la solution? Faire la fête - Il voit pas arriver Elek mais la surprise est bonne, il propose même de lui offrir un verre (mais dis aussi que ce sera à elle de payer la tourner d'après, parce que Caph' c'est un peu un rat mdr)
