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hasta luego / Penguin

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Ven 7 Aoû - 0:51



Dans la pénombre, c'est à tâtons qu'il avance : il était toujours un peu effrayé de ces bouches d'ombre, mais puisqu'il était seul Otis pouvait bien y tressaillir à sa guise. Sachant que personne ne viendrait le sauver dans l'occurrence d'un accident malheureux, il ne redoutait plus tant d'être un enfant vaillant. La respiration oppressée par nature inconsciente des lieux, il braquait la lumière d'une lampe torche fatiguée au hasard des murs et des débris. Les rats qui détalaient des cartons ne l'effrayaient pas trop et il donnait parfois un coup de pied sec dans les colonnes de déchets pour les faire déguerpir tous ensemble. A la lumière de la torche, les rats restent des rats, qui courent pour leur vie. Il ne les détestait pas.

Il ne s'était pas aventuré très loin dans la centrale. C'était trop dangereux et il y avait des limites tacites de ténèbres qu'il ne s'autorisait pas à franchir sans compensation, or il était là ce soir de son propre chef et dans l'espoir simple de trouver quelque chose de valeur à revendre. Il n'avait pas conscience que lui-même avait l'oeil aveugle et inéduqué pour ces choses-là, et que peut-être il dégageait des cartons des objets de large valeur scientifique comme des déchets ménagers. Il cherchait quelque chose de tapageusement intellectuel, et d’éminemment rare.

En même temps il écoutait autour à la lumière toujours faiblarde de sa lampe, et lorsqu'il entendit un bruit plus fort que les autres — un qui n'était pas du fait des rats, peu importe leur nombre — il observa sa routine habituelle : bondir sur ses jambes, fusil en main, alerte. Il éteignit la lampe et la coinça à sa ceinture, mais se privait ainsi d'une lumière claire face à lui et, nez à nez avec les obscurités faciles, il tâchait de ne pas trembler.
Otis savait qu'on ne demandait jamais qui est là quand le qui pouvait tuer : il longea les murs en silence, lentement, vers la source unique du bruit. Tant mieux si l'intrus était seul : il n'hésita pas à lui balayer les chevilles et, une fois à terre, à lui coller le canon sous le nez.


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Sam 8 Aoû - 2:08

i won't go whistling by your grave
you don't go whistling in my mind


la grande Ombre Centrale couvre malignement ses yeux et penguin, agacé, fut bien obligé de retirer ses lunettes - après tous dans les territoires calcinés il n'y a personne pour témoigner de son œil crevé, en tout cas il n’a vu personne longer les limbes comme il le fait, les câbles électriques et les bouts de métaux - il n’y a que son pas qui fait tic, tac, tic, tac, tac, dans la nuit temporaire de la centrale électrique, qui gronde monstrueusement.

sous sa semelle il écrase sans ménagement le verre brisé comme à la plage le sable, le rond que sa lampe torche se projette sur les alcôves des murs comme un grand œil bouffeur d’or. il cherche des pièces détachés ou des objets de valeur mais, lui non plus, ne saurait pas les reconnaître - c’est un littéraire et au fond dans cette ville il n’y a que des vagabonds.

penguin se déplace avec lassitude dans la tranquilité du noir uniforme, qui ne change pas, ses pas font toujours tic, tac, tic, tac, tac, contre le même sol, c’est une routine qui ne flanche pas jusqu’au tic suivant, où il se retrouve à terre et avant de comprendre pourquoi ou de se fendre d’un cri, sa lampe torche qu’il lâche lui fait voir une seconde le visage de l’agresseur - ça le fait retenir son souffle car il a peur de dire, maxwell, avec stupéfaction, par sotte superstition de ne pas nommer les fantômes il ne dit rien.

il passe quelques temps dans le noir où sa respiration défaite remplie l’espace et finalement il articule : on se calme, tout simplement. je viens juste récupérer du matériel. je suis explorateur - pour les greens, je veux dire, et il se force à prendre une voix profonde et régulière, s'il n'ose pas récupérer sa lampe torche qui a roulé plus loin il aimerait bien se faire un beau costume de l'ombre et mimer l'ignorance face au fusil, qu'il voit briller entre ses yeux. et toi ?, il tente avec distance, comme l'on fait avec des gens qu'on a pas aperçu, dans le noir, et dont on ne craint pas l'ombre rouge en revers de leur cou.


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Sam 8 Aoû - 16:10



Heureusement pour eux sans doute, les spectres n'ont pas de visage : Otis posait un regard vierge sur l'intrus, porté par le guidon du fusil, où la haine n'était pas nommée. Son pouce glissa discrètement sur le chien, dont le cliquetis raisonna pour seule réponse dans la torpeur de la centrale. Au milieu des bruits mécaniques, les balles étaient amorcées.

Ah bon. Le ton était monocorne et presque désaccordé sur la gamme de la pièce, sa voix était légère et d'une accusation abstraite dans la moisissure et au chevet des rats dans les coins. Désaccordée aussi avec ses yeux qui se durcissaient par-dessus la visée du guidon. Son pied bloqua les jambes de l'explorateur, le talon contre la cuisse, pour être plus sûr. J'étais là avant. Sous-entendait qu'il ne pouvait y avoir qu'une pièce maîtresse à la fois dans l'étroitesse de ces lieux maudits. Son regard s'était accommodé bien vite de l'obscurité et il discernait relativement bien l'angle de la mâchoire où la peau était fine et plissée dans des replis de terreur sourde. Les yeux, il ne les voyait pas tous, et prenait toujours cela comme une menace. Il appuya le canon directement entre les sourcils, où l'os était dur mais la peau fragile. Il n'enfonça pas trop.

Qu'est-ce qui me prouve que tu me suivais pas ? Ou que t'allais pas me faire un coup fourré ? Il parlait lentement et comme s'il n'était pas furieux ; mais il l'était, pourtant, et la poussière qui s'élevait à tous ses mouvements lourds jetait une autre barrière de flou sur sa rage tendue. Ce que je faisais avant, ça te regarde pas. De toute façon, il le voyait dans la pénombre maintenant, tu ne vois rien. J'emmerde les greens. Dégage.


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Lun 10 Aoû - 0:49

i won't go whistling by your grave
if you don't go whistling in my mind


d’accord, il fait du bout des lèvres, d’accord tu étais là avant et tu n’as pas de nom pour lui. il reconnaît définitivement les rondeurs de sa voix bien qu’il y trouve des accents différents, là où maxwell mettait du feu rieur sous tous ses mots ceux du fantôme en face de lui ont le même vide que le cliquetis métallique des balles. steve tenta de ne pas trop trembler lors du sommaire couronnement entre ses deux yeux, il se trouve même assez serein. il avala sa salive pour stabiliser sa voix et continua à regarder droit devant lui, dans le contre-jour électrique de maxwell, qui demeurait une ombre sinistre qu’il ne croiserait que dans des endroits sinistres comme celui-ci. il se demanda encore si il hallucinait ; dans le doute il allait faire l’idiot.

je ne me serai pas laissé avoir comme ça si je savais que tu étais ici. il s’autorisa un petit rire insolent, je ne suis pas assez bon comédien. et puis, je ne suis pas armé. pour accompagner ses dires il appuie ses paumes sur son torse et le côté de ses cuisses - il n’a pas de pistolet et prostré comme il est, steve a juste l’air d’un grand innocent. il garde son soupire soulagé lorsqu’il l’autorise à se relever et après l’avoir fait, presque sans se presser, il préféra remettre diligemment ses lunettes et ramasser sa lampe torche.

d’accord ? il répète avec la patience du professeur et de celui qui veut la paix - maintenant qu’il est debout il voit plutôt bien son visage et plisse curieusement son œil unique. non, non il n’y a rien ici… il ne voit pas de haine ou de rire et dans son ventre le creux se fait à peine. il l'observe comme une méchante contrefaçon du mal, une toile javellisée et abandonné à la centrale. il se permet un tiède sourire.

bien. il s'éclaircit la gorge, maintenant que l'on est de bonnes connaissances qui ne se tireront pas dessus, si on se parlait correctement ? il écarte les bras sur les ténèbres et son sourire s'étire dans la même motion, c'est un endroit assez lugubre et solitaire comme ça. si tu ne veux pas me dire ce que tu fais ici, très bien, tu n'es pas obligé, même s'il n'y a pas trente-six solutions et que j'ai donc ma petite idée. il parle beaucoup et très vite, penguin n'a pas peur du noir mais il n'arrive pas à le regarder dans les yeux ; derrière ses lunettes son œil se décale à droite mais on n'y voit que du feu, il le regarde bien en face et incline un peu la tête. je m'appelle penguin. et toi ?

et il tait les m Majuscules sur le coin de sa joue - il avait l'habitude de répéter souvent son nom, durant les cours, pour capter son attention et faire taire ses petits rires méchants.


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Lun 10 Aoû - 17:20



L'autre — pingouin donc — utilisait trop d'accents familiers pour qu'Otis les saisisse réellement à la volée ; il le considérait avec une appréhension égarée, toujours prête à des ressorts de violence au cas où ces jeux de connaissance iraient trop loin à son goût.
Il l'avait laissé se relever par acceptation tacite et car bien obligé de se montrer courtois en retour. Les tons de patience l'avaient au moins suffisamment apaisé pour calmer des démons du noir qui le poussaient à trop de violence et il s'était calé dans un coin en faisant un pas en arrière, comme après un bon dressage, sans le quitter des yeux. Lui, innocent dans son ignorance, ne voyait rien, et se contentait de regarder Penguin avec un contre-pied creux et presque interrogatif.
Il n'aimait pas ses airs de professeurs et c'était un mépris commun aux greens ; il eut comme un tic qui fronça ses sourcils comme si une mouche avait percuté sa joue.
Penguin il répéta mollement comme s'il ne comprenait pas la signification d'un mot pareil, vous avez toujours des noms bizarres. C'est-à-dire : vous, de votre espèce verte, il ne supportait pas ces connivences mystérieuses et exclusives, et les greens étaient toujours des menaces.

Il demeura silencieux un instant, fusil baissé et regard sur la petitesse de cette sèche stature ; il n'aimait pas que l'autre soit si déplacé ici et que finalement les choses ne se passent pas comme prévu. Ca lui portait comme une fièvre désagréable au front, lui aimait les choses simples et les parfums de rouille et ces interrogatoires soudain lui déplaisent et semblent dissimuler du sens qu'il ignore :
Otis il cède à contrecœur, puisque c'était le nom dont on l'avait doté, enfin on m'appelle comme ça.

Il jetait un regard brusque dans les recoins les plus sombres qui, étrangement maintenant qu'il était accompagné, s'étaient remis à lui faire peur car il se figurait que les monstres qui y veillaient étaient aux ordres de cette figure-là, à peine humaine. Son dos se raidit contre les murs décrépis et il épousa simplement la brutalité métallique d'une armature, ramenant le fusil droit contre lui, posé au sol.

Et donc, tu vas rester là ? J'ai pas fini. T'as pas autre chose à faire ?
Loin de lui avec tes maléfices, par exemple.


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Jeu 13 Aoû - 1:20

i won't go whistling by your grave
if you don't go whistling in my mind


il se plût à rigoler sans crainte de sa remarque, avec son œil qui se plisse un peu et ses lèvres qui s’étirent franchement - ah oui, je suis d’accord, c’est un peu bizarre. il s’est placé dans un endroit étrange où l’ombre trace des lignes obliques sur la moitié de son visage et coupe sa bouche en deux. c’est bizarre, mais otis il y a dans l’ombre des gouffres étranges où tu navigues sans crainte ; steve l’observe avec la curiosité des paysages renouvelés, lui n’est qu’un pauvre explorateur qui a l’habitude des ruines - dans l’ombre grossière il voit ses deux yeux purs de rien, et sa voix linéaire qui dit, penguin, c’est bizarre, sans vraiment se moquer mais avec un mépris qu’il partage sincèrement. ça l’apaise absolument ce surréalisme et ce simili de rencontre, les pans noirs de la centrale font comme un rideau de théâtre autour d’eux.

enchanté otis. et il l’est réellement en entendant ce nom comme une formule magique ; il a envie de le répéter.

si, j’ai autre chose à faire, mais ça serait ridicule de ne pas faire un brin de chemin ensemble, non ? on finirait par se recroiser de toute façon. ce n’est pas immense.  il ne se rapproche pas mais remonte ses lunettes un peu distraitement, pour s’occuper les mains. tu es un vagabond je suppose - un solitaire, il le dit avec une imperceptible triomphe au fond de la voix et ses mains viennent de ramener derrière son dos ; ça doit être dur à la longue de ne pas avoir de compagnie, pas vrai ? je comprends. je l’ai été pendant un moment.

ce n’est pas vrai ! du moins pas comme il le sous-entend, avec la tempête dans le ventre - mais il était fasciné par ces mots vides qu'il prononçait et il voulait découvrir plus de sa lassitude arrivée de nulle part, née avec la houle et les noms bizarres. il pressa un pas zélé vers un couloir prometteur qui s'ouvrait dans le dos d'otis puis se retourna vers lui, comme une seule issue - la lumière qu'il y avait là lui dessinait un profil innocent et un visage plus rond qui s'inquiétait réellement pour les vagabonds comme lui.


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The walker
Maître du jeu
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Métier Maltraiter les membres (rip)
Avatar IRL Chuck Norris
The walker
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Jeu 13 Aoû - 18:57
INTERVENTION
Dans cette centrale déserte que la tempête  n'a pas épargnée, résonne légèrement contre les structures rouillées le son de vos voix. A la mention d'une aventure collective en son centre, c'est des machines abîmées qui semblent donner leur avis, se remettant alors en marche sans que l'on ne sache réellement comment.

• Il est acté que la centrale se remet parfois en route dans la semaine sans savoir comment c'est réellement possible. Vous pouvez malgré tout être surpris que ce soit maintenant, c'est toujours assez imprévisible. Hé bien c'est maintenant ! oh oh oh . (Si jamais, il y a des infos dans l'annexe sur l'électricité ! )
• Faites attention les câbles que vous pourrez croiser sont désormais chargés d'électricité. :clown:
• Si vous avez des questions n’hésitez pas a me mp, je ne repasse pas normalement ♥ Amusez vous bien.

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Dim 16 Aoû - 17:52



Il existait une certaine horizontalité dans les conversations qu'Otis trouvait toujours troubles mais au moins claires de platitude, et dans lesquelles il se plaisait à naturellement épouser des ascendants qui pour lui étaient évidents, mais qui étaient dans les faits affectés d'une arrogance élémentaire voilée de méfiance. Toutefois Penguin lui imposait en fait une certaine verticalité, au moins pour être honnête une diagonale de vide communicationnel qui l'égarait sur des chemins d'interrogation : il avait la désagréable sensation qu'on savait quelque chose que lui ignorait encore, et détestait particulièrement que son ignorance soit mise en avant avec une telle quiétude, une telle confiance d'exécution. Froissé, il répondit froidement :

Mais tu ne l'es plus. Les sourcils se froncèrent sur la masse noueuse de son visage, et après un court silence : Si je suis solitaire c'est que je veux pas marcher avec toi, non ? Mais les mots sont mis en évidence, honteusement dans leur connaissance commune : Otis était naïvement convaincu et se sentait vaincu pour ne pas citer la première syllabe, dans l'évidence de ses côtés désertés. La mine radoucie en une espèce d'empressement embarrassé, il baissa les yeux à l'angle de leurs regards sans poursuivre.

Il s'apprêtait à répondre à la proposition de Penguin, par un ni oui ni non qui voulait dire des oui fiers, quand les machines s'illuminèrent soudain. Et comme un animal effrayé Otis se tendit de tout son long, dévisageant alerte des lumières auxquelles il ne comprenait rien et où la seule familière était un angélisme décoré de rondeur au visage de Penguin : instinctivement il fit un pas vers lui, sans menace et sans assurance ; pour être sûr qu'il ne s'enfuie pas autant que pour ne pas être abandonné, il lui saisit fermement la manche.
C'est toi qui a fait ça ?! La réponse lui semblait évidente. Il jeta un regard mauvais à un câble qui traçait des arcs électriques bzz-bzztant à leurs pieds. Allez, on sort.


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hasta luego / Penguin
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