et dans la nuit, une mélodie ⊚ Capt'n

Ah, où allons-nous ainsi ?
Aucune destination précise en tête. Laissons juste nos pas nous mener, sans réfléchir, là où ils souhaitent aller. Baigné dans les éclats de la lune, tout semble si différent.
⠀⠀⠀Les ruines prennent un aspect plus effrayant.
La végétation semble luire de manière fantomatique.

Pas un bruit, si ce n’est celui de nos pas.

Partons en croisade, ce soir, le château déjà loin derrière nous. Pourquoi sommes-nous partis, déjà ?

Aucune idée.

La mémoire se fait trop courte à l’image de cette nuit, où le sommeil ne vient pas. À fixer le plafond sans savoir s’abandonner dans ses rêves, alors que c’est pourtant d’ordinaire si simple, pour Mum. Il pourrait faire semblant de ne pas savoir pourquoi ce soir, le sommeil ne vient pas— et en fait, c’est ce qu’il fait.
⠀⠀⠀Il fait semblant de ne pas comprendre ce soudain déraillement dans le rythme.

Et toi ? Et toi, Capt’n ?

Pourquoi tu ne dors pas ?

Pourquoi sommes-nous dehors, à nous enfuir comme ses trop grands enfants ?
⠀⠀⠀Y a-t-il simplement une raison ? N’est-ce pas plus drôle, de ne donner aucun but à nos actions et de se laisser porter par le vent ? N’est-ce pas plus amusant, de n’écouter que nos émotions et de s’essouffler dans cette ville si grande ?

La fatigue empêche de réfléchir. Ce n’est pas plus mal. Oublions un peu tout le reste.
⠀⠀Oublions que nous sommes coincés ici et oublions le château qui dort encore.
⠀⠀⠀⠀Oublions les événements récents et l’été qui s’installe doucement.

La nuit est fraîche.

Pourtant, Mum n’est pas coiffé de son bonnet.

Les pieds se retrouvent dans le sable, finalement. Alors, ceci est notre destination. Nous ne pouvons aller plus loin, de toute manière.
⠀⠀Mum a toujours aimé la plage. Pourtant, dans la lumière blanchâtre qu’offre la lune, il n’arrive pas à reconnaître cette plage où il a passé toute son enfance. Ou bien est-ce seulement sa mémoire et la fatigue qui lui jouent des tours.

Les baleines dansent avec les étoiles, ce soir.

Il se tourne vers toi. « Alors, mon capitaine. Où se trouve ce grand bateau rempli de richesses dont on entend tant parler ? »

On rentre toujours un peu dans ton jeu.
Une manière de rêver sans dormir. Jouer aux pirates - pas les mêmes que ceux qui peuplent notre ville - et oublier nos conditions.

Oublier nos vies.

Comptons les étoiles, un peu.

Résumé:

Et dans la nuit, une mélodie

C'te mélodie là, sûrement https://www.youtube.com/watch?v=IzUhDLBvy-0&ab_channel=NapalmRecords

Il traçait le chemin, laissait derrière lui des empreintes qui mèneront les siens à lui. C'était le Capitaine! Tous l'admiraient, et viendraient avec lui jusqu'aux enfers, peut-être plus loin encore.

Ou au moins jusqu'à la plage. Le vieux loup de mer l'aimait tant qu'il la hait maintenant, sa gorge s'emplit d'amer à sa vue, son regard fuit vers les baleines avec désillusion. Même ça, ça ne lui fait rien, ce soir. Il n'y aurait pas d'éclat de voix, aucune démence spontanée, rien de ce qui faisait du pirate quelqu'un d'aussi irréel. Non, le conte serait bien trop vrai, cette fois-ci. Mum lui pose une question, lui aussi les voit, lui ne comprend pas vraiment ce qu'il fait ici, lui qui serait la seule âme qu'avait trouvé Connor à tourmenter.

"Quelque part, là-haut, avec elles. Ne dis rien aux enfants, ils se feraient pousser des ailes pour le chercher."

Et les deux devaient savoir Ô combien cette phrase tenait plus du constat que de la blague. Ils avaient cette force, cette ressource que l'on perdait avec l'âge, ou au moins que les autres avaient perdu: notre protagoniste était plus immature encore.

"J'aimerais t'y voir surveiller des gamins quand ils peuvent partir s'envoler quand ça leur chante. Déjà faut-il avoir le temps de le faire, et le courage de les supporter. Bien des guerriers ont tout perdu face à de petits démons, d'apparence si inoffensifs, et pourtant si vilains quand contrariés."

Pas une fois il ne regardait son compagnon. Les baleines volantes ne l'intéressaient plus, il fixait l'horizon à nouveau. Peut-être devait-il y trouver quelque chose, le balayait un peu du regard, contemplait en somme son aspect inatteignable et son infinité. Il se félicitait d'avoir ouvert le sujet des enfants, ça en devenait sa porte d'entrée vers ses souvenirs, vers sa confession.

"T'en surveillait avant, des petiots? Les tiens, par hasard?"

Peu importait en réalité la manière de le tourner, le hasard n'avait touché ni de près ni de loin la question. Hélas, comme presque tous ceux qui atteignaient son âge l'âme chargée de remords, le vieillard n'allait certainement pas s'ouvrir franchement et sans travers. Ça ne faisait simplement pas, ça n'était pas ses manières, pas ce qu'on lui avait appris. Il ne comptait pas changer, de toute manière, sa mentalité lui suffisait pour se tenir droit encore sur ses jambes usées.

Je sais plus: Jean-feels est tristoune :scarf:

, et amène Mum a la plage pour lui demander s'il a des enfants pour pas devoir amorcer la discussion :scarf:

Il lève les yeux vers ce ciel étrange, Mum.
S’attendant presque à trouver la silhouette d’un bateau parmi les baleines. Bien sûr, il n’y voit rien d’autre que les ombres de ses géants qui dansent lentement dans notre ciel.
⠀⠀⠀Elles ne chantent pas encore, ce soir.
Mum redoute le moment où elles se décideront à faire entendre leurs cris et leurs larmes.

Il a déjà mal au cœur.

« Ils en seraient bien capables. »

Quelques pas dans le sable, les yeux qui se détachent enfin du ciel étoilé. L’horizon semble si près et pourtant tu sais, il est si loin, beaucoup plus loin que nous n’irons jamais. Pourtant, Mum est sûr de pouvoir le toucher s’il tendait la main.

Et toi, Capt’n ?

As-tu déjà touché l’horizon ?

Mum ne peut s’en vanter, il n’a jamais bougé de cette petite ville, de toute sa vie.
⠀⠀⠀(Si l’on oublie les anciens projets et les envies de déménager.)

~~Maintenant, si tu savais comme il regrette.~~

Le silence nous accompagne un instant et s’il devait être honnête, Mum— aurait préféré qu’il continue encore plus longtemps. Tu tires droit dans le mille lorsque tu poses les questions.
Mum garde ses yeux sur le sable.

Immobile un instant.
Figé.
Fatigué.

Il aimerait s’allonger là, et juste dormir. Il sait qu’il n’en serait pas capable, ce soir.
⠀⠀⠀(N’est-ce pas pour cela que nous sommes partis ?)

La mer, au loin, remplit ses oreilles.

~~Il aimerait s’y noyer et ne plus jamais rien entendre. Se laisser dévorer par l’eau glacée, sentir ses poumons s’enflammer une dernière fois.~~
Mum remarque les coquillages dissimulés dans le sable.

Eux aussi, enfermés.

« J’enseignais en maternelle, avant. Alors j’imagine que c’est comme si je surveillais des enfants, » qu’il prononce finalement, la voix un peu dans le vague.

Il fait un pas. Puis deux.
S’éloigne un peu de toi. Il se penche, plonge ses doigts dans le sable frais et en sort un petit coquillage. Il l’observe, un instant, à la lueur de la lune. Comme s’il avait peur de déranger l’être qui pourrait s’y trouver.
Mais ce n’est

qu’une coquille vide.

(Comme la plupart de nos chevaliers.) (Comme lui.) (Et toi, alors ?)

Et Mum se force— à sortir les mots de sa gorge. Parce que tu as posé la question, après tout. Et ça ne sert à rien de faire semblant de ne pas t’avoir entendu, nous ne sommes que deux, ici.

Et tu as le droit de savoir, non ?

À quoi ça sert, de faire semblant. De vouloir à tout prix éviter d’en parler.
⠀⠀⠀⠀⠀Ça fait juste encore plus de mal.

Il ne te regarde pas, les yeux fixés sur ce petit coquillage. « Et j’avais une fille. »

On se conjugue au passé.

C’est trop lourd de sous-entendus qu’il ne veut pas expliquer. Il ne peut pas.

Et ce coquillage est si petit, si léger.

Regarde comme nos tristesses n’ont aucun impact.

Quelle est l’ampleur de la tienne ? Est-elle aussi grande que ses baleines dans le ciel ?
(Mum n’ose pas le savoir.)

« Tu sais, j’ai l’impression d’être en vacances, parfois, » qu’il ajoute, sans aucune raison, sans savoir pourquoi ni d’où ça sort, « comme si nous étions juste une grande colonie de vacances, en fait. »

Une colonie bien étrange où on se fait kidnapper et où certains disparaissent à jamais.

« Comme si, une fois les vacances terminées, on retournera à nos vies normales, comme si rien ne s’était passé. Avec juste nos souvenirs et des albums photos trop remplis. »

Le regard une nouvelle fois dans le ciel, Mum se demande

si tout ça aura une fin, un jour.

Si les baleines retomberont dans l’océan.

« Enfin, ces vacances se font un peu longues, j’ai l’impression. Pas toi ? »

Il te regarde, finalement.
⠀⠀⠀Un maigre sourire pour dissimuler tout le reste.

Il laisse le coquillage retomber dans le sable, sans un mot de plus.

Résumé:

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La fausse légèreté de ton qui faisait dernier rempart contre la gravité de leurs sujets s'effondrait, déjà leurs voix se prenaient à résonner dans le vide et la nuit. Connor regardait son compère marcher un peu, fuir sa présence et ses questions embarrassantes. Il ne lui en voulait même pas, restait droit dans ses bottes et croisait ses bras derrière son dos. C'était sa place, il n'allait pas en décamper, et quiconque tenterait de l'en déplacer serait frappé par une furie dantesque.

Quand venait enfin la seule vraie réponse à sa question, il se prenait d'une empathie particulière. Lui seul peut-être pouvait comprendre ce que l'autre père pouvait ressentir, qui l'eut crû? Ce vieux briscard était habité des mêmes démons, avec certes des couleurs et tons différents, mais dont la nature ne pouvait être vraiment dissociée. Pour la forme, il avait une certaine envie de répéter exactement la même formule pour signifier que lui aussi avait donné la vie à une de ces petites bouilles que l'on tient dans ses bras quelques années, mais la sienne -le ciel en soit béni- devait encore se porter bien. Sans doute, se porter à merveille d'ailleurs, plus loin, là-bas, sans lui. Le sujet de la discussion ne semblait cependant que peu plaire à Mum, notre grande gueule se faisait pour une fois silencieuse, parler n'aurait probablement rien apporté de bon, et Connor demeurait hélas trop vieux pour pleurer.

Faire glisser la discussion sur des thèmes moins lourds: voilà un mécanisme fascinant de défense -dont il voyait les grossières ficelles- qu'il tolérait sans broncher. Il voyait même dans cette pathétique diversion une occasion rare, une opportunité: celle de raviver un peu la flamme dans les yeux de ces pauvres mortels. Tout commencerait par cette innocente figure dans la nuit, celle au sourire malhonnête qui voulait cacher plus de désespoir que le monde n'en avait connu.

"Entre milles aventures, il me faut des interludes, et celui-ci n'est pas le plus désagréable que j'ai connu. Nous mangeons tous les jours, non? Nous avons même un toit sous lequel dormir. J'ai connu pire, et les fantômes avant moi pire encore! Les jours ne sont longs que pour les désœuvrés."

Ses encouragements ne duraient que peu cependant. Sa mémoire se faisait taquine, irrépressible. Le but n'était quand même pas de prétendre avoir vécu dans la misère et l'horreur, ou encore de poser des comparaisons franchement immatures, mais le vieillard n'était habile avec les mots que lorsqu'il s'agissait de raconter l'histoire d'un autre, d'un personnage, du héros dont il portait le costume. Hélas, c'était plus l'homme que le masque qui parlait, il réprimait avec difficulté un ton amer et cynique, les griffes du passé lui lacérant la gorge.

"On a encore un sol bien ferme à fouler, et des proches à revoir. Crois-moi, certains n'ont eu ni l'un, ni l'autre pendant bien longtemps, et n'avaient qu'eux-mêmes à blâmer pour tout."

Lui qui voulait rassurer ses petites troupes ne s'y prenait définitivement pas de la meilleure manière, mais se prenait au jeu de son compagnon. Il lui rendait un autre sourire, plus sincère et reposant sur un fond de bonheur:

"Tes vacances pourraient être bien pires. Profites-en tant qu'elles durent."

Je sais plus: Jean-merdemerdemerde décide de pas renchérir sur le sujet des filles qmrjlkgjlrhghjerguhmerjgk comme ça c'est plié et personne pleure :scarf:

Pis tente de faire relativiser leur situation actuelle à Mum, dire qu'au fond, ils sont en vie ça va :scarf

Il y a des mélodies plus douces que d’autres.
Celles que Mum entend ne sont pas les plus optimistes. Les plus joyeuses. On voit les stocks qui s’épuisent petit à petit, les saisons qui s’enchaînent sans arrêt, le temps qui continue à défiler comme toujours et les années passeront sans doute.

Ici ?

Il ne l’espère pas.

⠀⠀⠀Un an, c’est déjà trop. Et on se rapproche trop dangereusement de notre deuxième anniversaire.

Si on ne parle pas aux autres, alors on se parle à soi-même et on finit par tourner en rond.
Par se conforter dans ses propres peurs et ses futurs invisibles.
On finit par croire à ses propres angoisses mais tu vois

tu dis tout le contraire.

Tu ne sembles pas voir la gravité de la situation.
⠀⠀⠀Tu prétends que ce sont réellement des vacances. Qu’il y a pire, dans la vie.

Tu as raison, en vérité.

Mum a du mal à l’admettre parce qu’il a juste

tellement mal.

Mais tu as raison et il— essaie vraiment de s’en persuader mais tu sais, quand on passe ses journées à avoir le poids de la fatigue et des tristesses silencieuses sur les épaules, on finit par être persuadé qu’il n’y aura jamais de solution.

« Tu as raison. »

Mais c’est toujours le même problème, Mum s’enfuit, Mum se défile dès que son avis diverge. Mum n’ose pas, appuyer où ça fait mal, si bien qu’il finit toujours par dire le contraire de ce qu’il pense.

Et à quel prix ?

Ça fait juste un peu plus mal, au fond.

⠀⠀⠀On garde toutes les angoisses et les pensées sous silence mais elles continuent de tourner encore et encore jusqu’à devenir trop réelle lorsque les événements se passent sous nos yeux, sans même qu’on puisse les atteindre. Les gens disparaissent en un claquement de doigt et le ciel prend une teinte étrange mais Capt’n, tu le penses vraiment quand tu dis que ça pourrait être pire ?

Qu’est-ce qui est pire de perdre sa famille au fur et à mesure des jours ?

⠀⠀⠀⠀⠀⠀(Mum ne veut pas savoir. Ni le vivre.)

« La vie reste un peu belle, j’imagine. »

Il est là, à compter les coquillages dans le sable, à se demander
⠀⠀⠀s’ils ont conscience, comme nous, qu’ils ne reverront pas leur famille.
(Et dans la fatigue, on se pose des questions absurdes— est-ce que les coquillages ont une famille.) (Cerveau exténué qui n’arrive pas à sortir les idées claires.) (Et nous, coquilles vides.) (Que devient notre famille ?) ~~(À part se décomposer dans le cimetière d’Arcadia Bay ?)~~

Le regard retrouve les baleines, les étoiles. « Mais qui sait ce qu’il va se passer ensuite ? » quelques peurs qu’il arrive enfin à vocaliser. « Peut-être que les enfants se mettront réellement à voler et nous ne serions même pas surpris. »

Si, on le sera.

⠀⠀⠀On est toujours surpris par tout ce qu’il se passe ici.

Mais de quoi faut-il avoir le plus peur ?

De cette ville ou bien des autres, de nous ? Est-ce que tu as la réponse, toi, Capt’n ?

(Il y a comme un soupir, finalement.) « Ça pourrait être pire, mais ça pourrait être mieux aussi. »

Comme un début de débat qu’il ne veut pas mener.
Ses combats que l’on abandonne trop facilement. Parce que Mum, il trouve que la vie est déjà assez difficile pour embêter les autres de ses mots si peu optimistes. Ses mots qu’il n’est pas sûr de savoir prononcer.

Comme toujours.

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Et dans la nuit, une mélodie

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Connor remarquait bien qu'il manquait un ou deux tons de bonheur dans la voix de son comparse quand il lui répondait, mais décidait tout autant de ne pas aller en profondeur. Darell s'esquivait par l'affirmative, il aurait fallu un criminel pour le traquer avec vicicitude, le pousser dans ses retranchements et lui arracher de la gorge ses préoccupations. Le pirate prétendait bien être un hors-la-loi, mais seulement quand ça l'arrangeait.

Il se tenait là, bras croisés maintenant, chapeau légèrement de travers et une jambe plus raide que l'autre, à fixer encore et toujours l'horizon. L'on pouvait toujours espérer y trouver un miracle, une épiphanie, mais rien n'en venait. Rien n'en venait jamais, et tout y partait toujours. Bah, Mum avait peut-être raison quelque part, rien n'était prévisible à Arcadia Bay. On peut alors craindre, ou espérer. Un héros n'a hélas pas le choix, le notre approchait un peu de son acolyte, lissant sa barbe pour se donner un air sage. Nul besoin d'admettre qu'il ne partageait pas une seule seconde ses craintes.

"Ce serait quand même un beau spectacle, que les gamins imitent les pigeons. Si ç'avait été nous, on se serait tous pétés une jambe, mais les enfants sont toujours protégés de cette aura mystique qui empêche leur conneries de leur revenir dans le pif."

Un peu galvanisé par ses propres paroles, il bombait le torse et frappait ses paumes l'une contre l'autre. Zieutant rapidement ses alentours, il identifiait quelques formes qui correspondaient sans doute aucun à quelque chose d'inflammable.

"Aide-moi à allumer un feu, avec ça je vais te prouver que tout va aller pour le mieux, mathématiquement et avec plein de science et tout. Ça prend pas sans le bon décor, les discours inspirants."

Le rapport entre les deux éléments de la phrase était plus que douteux, mais comme pour tout le reste avec le Capitaine, il suffisait d'y croire. Il avait un peu froid, surtout.

Je sais plus: Jean-goodenough répète que ça va quand même :scarf:

et veut allumer un feu :scarf:

La gorge se fait un peu nouée, finalement.
Les mots se coincent et on ne sait plus vraiment quoi dire. La tête un peu baissée à penser aux raisons de ses manques de sommeil, ce soir. Mum, il déteste plus que tout

ne pas dormir,

parce qu’il ne peut plus fuir.
Et il en a tellement besoin, tu sais.⠀⠀⠀

Il lui faut un moyen de fermer les yeux et de ne plus voir la réalité. Il lui faut un moyen de s’évader, des heures, des jours, aussi longtemps qu’il le peut et après, après, après—
⠀⠀⠀il se rendra compte
⠀⠀⠀que tout va trop vite—.
Et il se demandera mais pourquoi les jours passent-ils aussi vites sans même que je n’ai le temps de réagir mais Mum

c’est sous ton nez.
C’est de ta faute, Mum.

La cage thoracique se soulève.
Le mal-être coincé sous la langue. Les poings se serrent un peu mais Mum— se dit qu’il ne faut simplement pas y penser. Tout repousser, encore, encore plus loin, toujours plus loin. Jusqu’à, peut-être, un jour,

—exploser.

⠀⠀⠀~~C’est peut-être ce qu’il attend, au fond.~~

Mais ta demande chasse finalement les pensées.
⠀⠀⠀Chasseront bientôt les ténèbres. Ah, tu sais— parfois, Mum a besoin qu’on le prenne par la main, qu’on le guide, qu’on lui montre comment faire. Il est peut-être résigné mais— si tu lui promets un avenir radieux et si tu lui prouves que c’est possible, alors, alors

peut-être que pour une fois,
il veut bien y croire

(jusqu’à ce qu’il n’y arrive plus. ~~Comme à chaque fois.~~)

« Pourquoi pas allez voler ceux des pirates, en haut des falaises ? » il désigne d’un coup de tête le petit halo de lumière, là-haut. Maigre sourire. C’est tout ce qu’il arrive à donner. « Je plaisante. Ce n’est pas une bonne idée. »

(Parce qu’il se souvient d’avril et de ses jours passés enfermé comme rien d’autre de plus qu’un otage et il se sent toujours mal à l’aise quand il doit s’approcher d’eux mais si— si en plus, on les provoque en leur volant ce feu auquel ils tiennent tant alors
⠀⠀⠀ce sera la guerre, peut-être.
~~Mais il a l’impression que certains l’attendent, cette guerre.~~)

Il fouille dans ses poches, le regard ailleurs. « J’ai des allumettes, » (son briquet a encore rendu l’âme alors le temps d’en trouver un nouveau, il est de retour aux allumettes). « Je ne sais même pas comment allumer un feu. Pas sûr que le sable soit utile. »

La petite boîte d’allumettes quitte sa poche et se retrouve dans ta main.
Tu vois, il faut juste

le guider un peu.

Lui montrer qu’il fait beau, là-bas, au bout.

Parfois, il accepte de le voir. Mais ce soir, c’est vrai, ça risque d’être compliqué.
⠀⠀⠀~~Parce que demain~~——.

« Je vais essayer de trouver du bois… »

C’est murmuré sans grande conviction. Il n’y a que du sable, ici.

Alors, Mum s’éloigne un peu.

(N’écoute pas ses envies de fuir. Ses envies de ne pas entendre ce que tu as à dire.)
Essaie de se rapprocher de l’entrée ~~(ou la sortie)~~ de la plage pour y trouver de quoi faire brûler, pour illuminer un peu notre soirée tardive.

Résumé:

Et dans la nuit, une mélodie

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Connor aurait très volontiers ri à la blague -trop amère- de son comparse, mais le coeur n'y était pas, ni le sien ni celui de Mum. Il prenait quand même le temps de considérer l'idée d'aller chiper moult braises pour les clamer siennes et les porter comme un trophée, mais devinait déjà la rouste que lui vaudraient les conséquences de son inconscience. Il n'abandonnait pas le projet, le mettait seulement de côté, en secret et en souriant malicieusement.

Comprenez-le, le calme ne lui était plus naturel, et le statu quo devenait une angoisse. Que devenait le Capitaine sans action? Un vieillard, assis dans une chaise probablement, à contempler le trop-plein de temps de ses journées sans rien avoir pour les combler. Il se battait corps et âme pour ne pas se reposer trop longtemps et s'enliser, et que hurlent les insatisfaits: il était libre de ses actions, et partirait en temps venu chercher un peu d'activité quitte à flanquer un gigantesque coup de pied dans une fourmilière déjà sous tension.

Mais l'heure n'était pas à la guerre, il prenait les allumettes, demeurant un peu déçu de ne pas avoir à tenter maladroitement d'allumer un départ de feu à la sueur de son front. Bah, certains conforts étaient tout de même permis. Il lançait quand même à la volée, devinant un peu les pensées éphémères d'une âme troublée:

"Surtout ne te perds pas dans la jungle, j'aimerais mieux te voir revenir avant le petit matin"

Lui, s'en retournait faire face aux vagues et aux tempêtes. Les bottes dans l'eau, la main aussi, ses yeux cherchant des galets un peu élégants pour décorer et contenir son brasier. L'apparence comptait beaucoup, un décor ne pouvait qu'être pertinent ou esthétiquement plaisant. Quelqu'un faisait-il seulement attention à ce genre de détails? Non, certainement pas, et tant pis, son spectacle se devait d'être d'une qualité supérieure, sans regard à celle du public.

Oh, n'allez pas croire que le pirate méprisait ou déconsidérait quiconque, il les trouvait simplement vides, fatigués, léthargiques. De la pitié, ce devait être ça, oui, et une volonté de les aider qui se perdait parfois devant l'ardeur de la tâche. Son étrange dolmen cerclique était constitué, notre héros espérait -au final- bien que Mum revienne, avant le lever du jour si ce n'était trop demander, puis s'asseyait. Sans personne à émerveiller face à lui.

Je sais plus: Jean-feels tristouille aussi en fait :scarf:

puis prend le briquet, cherche des galets, et prépare un cercle pour allumer le feu de camp.

Et s’il se perd, Capt’n ?

Est-ce grave, s’il se perd ? Et s’il est déjà perdu ?

Comment retrouver son chemin lorsqu’on s’obstine à garder les yeux fermés, lorsqu’on s’entête à ne pas voir les lumières au loin, qui semblent pourtant si chaleureuses. Comment avancer alors qu’on ne souhaite que
⠀⠀⠀⠀⠀⠀reculer,

tourner le dos aux autres.

Mum a les paupières lourdes.

⠀⠀⠀Les yeux humides de larmes qui ne veulent pas tomber.
⠀⠀⠀Un peu de sel sur les joues.

Il fait froid malgré l’été. (Mum a toujours froid.)
Le sable reste coincé sous les semelles, suit son chemin alors qu’il quitte le bord de la plage, cherche après tout ce qui pourrait être un minimum utile pour allumer un feu. La nuit dans les pupilles et les ombres qui donnent un aspect étrange à tous ses alentours.
Presque un peu fébrile comme s’il
⠀⠀⠀s’attendait à voir quelque chose surgir des ombres.

Mum n’a pas peur du noir.

Mais il ne s’y sent pas non plus à l’aise.
Et la végétation est pleine de secrets.

Est-ce une si bonne idée, de se séparer ?

Mum tâche de ne pas y penser en s’approchant des buissons, noie ses mains dans les feuilles si vertes et pleines de vie qu’il
⠀⠀⠀⠀⠀⠀⠀⠀⠀arrache,
⠀⠀⠀s’écorche les mains sur les branches rêches et épineuses mais pourtant il les serre fort fort fort jusqu’à les casser.

La tête est vide. Silencieuse comme la nuit.

La fatigue empêche de penser correctement mais Mum, dès qu’il voit une occasion de souffrir il
y va
⠀⠀⠀tête baissée.

Peu importe la manière.

Ce sont les branches et les feuilles dans ses bras que Mum revient vers toi et tes galets. Les mains un peu endolories. Il dépose tout à côté pour te laisser le loisir de les disposer comme tu le souhaites dans ton foyer, après tout
⠀⠀⠀c’est toi, le capitaine.

« J’ai les mains sales, » il annonce comme justification pour s’échapper une nouvelle fois, en direction de la mer cette fois-ci.

L’eau est glacée lorsqu’il nettoie ses paumes écorchées et les ongles incrustés de sable et de terre (~~et de sang~~). Il revient bien vite à tes côtés, avant d’avoir le temps de véritablement réfléchir, la fatigue lourde dans les épaules.

Mais il sourit, quand même. « Alors mon capitaine, ce feu ? »

Rallume un peu le feu, là-dedans.

Avec ses dernières étincelles bien cachées.

Résumé:

Et dans la nuit, une mélodie

JKESJLGKVGKBQJLEG JSUIS DÉSOLÉ DU DÉLAI J'AVAIS SUPPRIMÉ LA NOTIF SANS FAIRE EXPRES ET JE SUIS PAS ACTIF A CAUSE DES EXAMENS EN JANVIER NQMRJBGQHIERHBJGLKJQEHMGBJK

Comme toujours, comme les vagues, le public va et vient, ici revient, et l'automate s'active une fois nouvelle pour l'amuser. L'apparât est en somme une prison dont on ne peut vraiment se libérer que dans la solitude vraie, mais le sien était différent. Il ne mentait pas vraiment, ne se servait pas de facades pour cacher de basses intentions, il voulait seulement amener de la joie au monde, celle qui lui avait été niée trop souvent.

Mum lui revient, puis repart encore. Se laver les mains, paraît-il, le Capitaine n'en pense pas grand chose et s'affaire à embraser les quelques végétaux qui avaient eu le malheur de tomber trop récemment. Quand son compagnon le rejoint enfin, sa voix graisseuse s'élance dans le vent et apporte un peu de chaleur dans la morosité des tristesses inavouées.

"L'est tout jeune pour l'instant, mais il grandira! Pas trop j'espère, un feu de forêt me vaudrait des ennuis je crois."

Que faire ensuite? Raconter, encore et encore? C'était bien un de ses plus beaux talents, mais était-ce vraiment ce qui était le plus approprié, le plus pertinent? Le doute le prenait, il devait s'en libérer bien vite, et contemplait alors la flamme du briquet qui se reflétait avec une lueur argentée dans sa barbe fournie.

"C'est fort, ces nouvelles technologies. À mon époque, on frappait des galets sur de l'huile pour allumer des feux. Faut dire, c'était barbare et on s'écrasait les ongles des pouces deux fois par an, mais ça nous amusait quand même. Y'avait même un matelot à moi, on l'appelait Gauche-main parce qu'il avait perdu l'autre, à qui ça manquait tellement, qu'il avait fourré une ficelle dans son flingue avec de la poudre, planté l'autre bout sur une torche, et avait tiré, le con! Il avait pas prévu que..."

Et faisant mine de réaliser trop tard un fait bénin, il reprenait lentement, d'une voix plus basse.

"Dis, je te l'ai déjà racontée cette histoire, non?"

Aussi maladroite est-elle, c'était sa manière de communiquer, de demander au chevalier s'il voulait vraiment entendre encore une autre de ses fantaisies.

Je sais plus: Jean-flintstone allume le feu :scarf:

et essaie de lancer un début d'histoire pour voir si ça passe ou ça casse niveau mood.

Alors, capitaine, penses-tu pouvoir sauver cet homme à la mer ?
N’est-ce pas mieux de le laisser se noyer, les poumons gorgés d’eau et les doigts glacés ? Ce serait peine perdue, trop d’efforts à donner à quelqu’un qui se laisse couler sans même se débattre.

Le feu réchauffe, pourtant. Même s’il est encore faible.
Vois, comme un éclat d’espoir arrive à tout enflammer.

C’est presque contradictoire.

« Ce serait particulièrement inquiétant que tu arrives à faire un feu de forêt alors que nous sommes au beau milieu d’une plage, » les plaisanteries sont là, mais elles sonnent un peu fausses, un peu lasses, comme si ce n’était qu’un automatisme.

Mais tout est un automatisme.

Parce que— si l’on réfléchit, alors tous les doutes et toutes les angoisses reviennent au galop. On n’arrive plus à garder la tête froide et tout devient plus sombre sous les pupilles. Le sommeil coule le long des cils et Mum s’entête à fixer ce feu même s’il lui brûle la rétine.

⠀⠀⠀Pardon, il ne t’écoute qu’à moitié.
Il se reprend, les épaules un peu droites, comme pour mieux se concentrer mais sans le début de l’histoire, il se retrouve un peu confus sans vraiment savoir de quoi ni de qui l’on parle. Il sourit vaguement, à nouveau.

« Non, ça ne me dit rien, » peut-être que si mais il ne s’en souvient simplement pas. « Dis-moi, je suis curieux. Comment il a perdu sa main ? »

Peut-être qu’il ne veut pas connaître ses détails qui pourraient être trop crus mais Mum
⠀⠀⠀sait écouter autant que faire semblant d’écouter,
⠀⠀⠀et les pensées, ce soir, semblent si attrayantes ~~même si dérangeantes~~.

En vérité, il ne sait pas s’il est d’humeur, ce soir, à écouter ses histoires.

Alors le ton de la voix semble manquer l’engouement auquel on s’attend. « Mais ce n’était pas un peu compliqué de faire un feu de cette manière sur un bateau ? Qui sait où les étincelles vont atterrir. »

Qui sait, Capt’n ? Tout est si imprévisible.

Peut-être que ton histoire lui remontera le moral ou bien qu’il est déjà trop perdu pour réellement l’écouter. Peut-être qu’il fait semblant depuis le début pour te faire plaisir. Ou peut-être que tout ça,
⠀⠀⠀ça lui rendra la sincérité de son sourire.

Même si Mum ne sait pas vraiment ce qu’il recherche ici.

Résumé:

Et dans la nuit, une mélodie

Moins d'un moins de délai je suis dans les temps ça va :scarf:

Le retour de l'audience lui faisait croire qu'il ne parlait pas en vain, mais la raison devait lui susurrer d'autres choses encores. Quelque part, il préférait rester dans sa zone de confort, et affabulait comme ile le faisait toujours.

"J'étais pas là, mais on m'a raconté qu'il avait parié pouvoir prendre un serpent venimeux par la tête. J'imagine qu'il a techniquement gagné, il a du trimballer la bête avec lui en gesticulant de douleur. On n'était pas malins, à l'époque. Bref, fallait empêcher le poison de se propager, et il a survécu, alors ça a marché."

Il n'avait pas même réussi à caler une blague grasse ou quelque fines paroles pour engaillardir les esprits. À son âge, on savait mieux lire les gens que quiconque, quoi qu'en pensent les jeunots. Il savait parfaitement qu'il n'aidait à rien, mais Sisyphe de son état, ne pouvait pas bien faire autre chose.

"Si t'avais idée du nombre de bateaux qu'on a catapulté droit vers le fond des océans parce qu'on laissait traîner des tonneaux de poudre sur le pont... Ça va qu'on avait le cuir dur, parce qu'à force de se faire éjecter par les explosions, ça laissait des marques. C'était le shaman-docteur-vaudou-trucmuche qu'était content, on finissait toujours à sa clinique en troupe pour être soignés. Pis le refourgueur de bateaux aussi l'était guilleret, mais lui on s'est occupés de son cas quand il a piqué le mien, une fois. C'était Grands-mollets qu'avait dit le préférer plus court d'une tête, haha!"

Le rire sonnait creux, comme tout dans cette conversation au final. Connor n'avait certes pas envie d'inventer des heures durant des contes à déblatérer sans discernement, ça n'était simple pas la chose à faire. Alors, pour une fois, il comptait écouter.

"Toi aussi t'as des histoires à raconter, et pas la peine de nier, on cache rien à un vieux loup de mer."

Le matelot n'avait jamais été vraiment fin, et peut-être l'approche ne pouvait être appropriée, mais au diable les doutes. Ce qui devait sortir allait être arraché à la force de ses mains.

Je sais plus: Jean-lucide comprend que les histoires ça aide pas :scarf:

Et demande semi-directement ce qui va pas :scarf:

Les mots sont là mais l’intonation de la voix reste plate, un peu terne ; un mensonge que l’on ne tente même pas de rendre crédible tant la fatigue est là. Tout semble trop compliqué à mettre en place et Mum ne sait plus comment tenir le masque, finalement. Il le souhaite, cependant.

Il ne veut pas pleurer, ce soir.

Sinon, pourquoi est-ce qu’on prendrait l’air ? Pourquoi aurait-on quitté le château pour partir à la recherche des navires dans le ciel ? Pourquoi aurait-on allumé un feu alors que l’on aurait pu se coller aux radiateurs qui fonctionnent encore ? Si les sourires sont trop compliqués, l’effort est quand même là. Dissimulé sous des tonnes d’excuses pour se changer les pensées.

Est-ce que tu l’as remarqué, Capt’n ?
⠀⠀⠀Le poids que l’on se met sans cesse sur les épaules.

Penses-tu que l’on peut encore jouer à l’idiot ? Mum a bien compris ce que tu tentais de réaliser. Mais, face à la vérité et à ce que l’on doit assumer, c’est toujours la même chose : c’est la fuite. Mum fuit les discussions avec de vrais mots, loin de ses contes qui ne semblent jamais avoir de fin, loin de cette réalité dans laquelle on est enfermé.

Mum fuit, encore et toujours.

Jusqu’à ce qu’il n’en soit plus capable.
Jusqu’à ce qu’on le pousse dos au mur.

Mais tu ne ferais pas ça, Capt’n, n’est-ce pas ? Tu n’oserais pas ? Mum ne sait plus quoi répondre, parce que chaque choix lui semble être un pas de plus vers des conversations qu’il ne veut pas avoir. Jouer au clown n’est pas sans conséquence et il le sait très bien. Mais il ne peut pas s'en empêcher,
⠀⠀⠀s’il était si fort qu’on le prétendait,
⠀⠀⠀il ne passerait pas ses journées à dormir.

« Oh tu sais, je n’ai pas parcouru les mers comme toi, ni mené de grands équipages, alors mes histoires, si peu il y en a, ne seront jamais aussi impressionnantes et incroyables que les tiennes. »

Elles sont surtout tristes.

Mum se tend vers le feu. Reste dans le personnage. « Je ne suis que personnage secondaire, narrateur peut-être. Rien que les enfants vivent des aventures plus extraordinaires que tout ce que j’ai pu vivre par le passé. Je reste étranger à tout cela, alors de mes histoires tu verras bien rapidement que la grande majorité, je ne les ai même pas vécues. »

Vois comme il est vide.
Vois comme il ne s’accorde toujours pas au passé.

Comme si nous ne connaissions rien d’autre que cette bulle.

Il n’aime pas vraiment parler, Mum. « Peut-être que je devrais en écrire un livre. »

Peut-être. Écrire les histoires des autres pour ne pas faire face à ses propres souffrances. Encore un moyen de fuir ; il en trouvera toujours un. C’est même ton regard qu’il fuit maintenant.

Résumé:

» [FLASHBACK 05/2020] quand la nuit est la nuit et la nuit pour toujours ☆ poppy
» Nuit noire ▬ ft. Moon
» c'est à croire que la nuit n'a pas de coeur
» Un avion dans la nuit • Icare
» leur vérité me tue car la nuit a su me faire oublier ϟ Mum