Donc Calico a dit oui. Un miracle de Noel avec plusieurs mois de retard il faut dire, mais un miracle tout de même. Elle s'est rappelée, à la lecture de sa lettre, de ce moment de bonheur volé à Arcadia Bay – avant les voleurs, avant les cauchemars, avant le feu. Pendant quelques minutes, elle avait retrouvé une forme d'insouciance qui l'a abandonnée lui semble-t-il il y a des années. Et dans cette lueur d'espoir, une question : pourquoi n'y aurait-elle plus droit ? (quelques minutes, seulement, quel malheur pourra-t-il arriver ?)
C'est plus facile à dire qu'à faire. Le docteur lui avait dit apprenez à vivre dans le présent, à voir les bonnes choses qui se présentent naturellement à vous. Elle n'est jamais parvenue à le saisir, ce temps volatile, dans le calme, la détente, et l'acceptance. Aujourd'hui n'est pas exception à la règle.
Elle pousse les portes du Happy Hour le visage crispé, les yeux sombres. Elle ne regarde pas la salle, elle scrute ses occupants. Le temps qui se réchauffe lui a fait abandonner son manteau, mais de noir elle demeure vêtue, toujours : un col roulé et un pantalon noué à sa taille par une ceinture. Elle ne s'est pas revêtue de l'équipement des policiers, et cela la rend mal à l'aise. Est-il trop tard pour faire demi-tour et chercher son armure ?
Ses yeux devront suffire.
Elle ne voit pas encore l'autre. C'est tout aussi bien ainsi, cela lui donne le temps de s'installer au bar et de soupirer à l'abris des regards. Que fait-elle, vraiment ? Pourquoi a-t-elle dit oui ?
Elle sait bien que les paillettes s'envolent et se dispersent. Impossible de les rattraper entre ses doigts.
Donc Cali se rend au Happy Hour très très détendue (non)
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Ven 6 Aoû - 22:36
Mx Sunshine « You've had a long list of lovers But none of them matter to you, except me I've had a long list of lovers But none of them matter to me, except you »
( Cigarette after Sex → Sesame Syrup ) Chantalle n'était pas insouciante, elle n'avait pas pris la peine de se changer au sein même des pirates. Elle ne leur faisait pas confiance, et si certains pensaient encore qu'il lui arrivait de porter ses louboutins, elle taisait sa nature et passait son silence les remarques. Elles perduraient encore un peu, mais cela était moins fort qu'avant. Et depuis ce qu'il s'est passé au début du mois, elle se fait moins de soucis ; ils ont tous l'esprit occupé, alors la voilà qui peut filer.
Sans demander son reste. De toute façon, ils ne verront rien ?
La voilà avec son sac dans le dos, ses chaussures usées et ses vêtements abîmés. Elle s'évade dans les artères de la ville, elle cherche un endroit où se réfugier dans les ruines. Elle vérifie plusieurs fois que le repère qu'elle se choisit n'est pas habité. C'est qu'elle se méfie, Chantalle. Elle ne veut pas qu'on la découvre alors qu'elle se change.
Oh bien sûr.
Quand elle rentre à l'Happy Hour, elle a les mains qui tremblent, et le coeur qui se sert. C'est comme rentrer en scène, c'est le premier pas, le premier mot soufflé ou chanté qui est pénible. Cela compresse sa gorge, et elle peine à rester digne. Ah. Pourtant ! Pourtant. Elle est si jolie Chantalle.
Quand elle na pas de coups au visage, Quand elle n'a pas sa mélancolie sauvage, Elle est si jolie Chantalle, Quoiqu'elle est un peu volage.
Elle se demande si ça va tenir — elle ne comprend pas tout à fait ce qui lui a pris. Elle doute de son pouvoir, elle s'en méfie comme la peste — c'est bien de cela dont il s'agit, non ? Un pouvoir ? —, alors la voilà en train de claquer ses talons au sol d'une démarche décidée et délicate. Ah. C'est qu'elle fait tache, Chantalle, dans ce paysage. Elle détonne. L'on dirait soudain une créature venue d'un autre monde.
Autrefois, elle se serait gargarisée des regards tournés vers elle, Désormais, c'est la peur qui s'imprime sur sa peau, cruelle. Et s'ils savaient ? Qu'est-ce qu'ils feraient ?
Les talons sont en bon état, clac-clac-clac. Félins. Clac-clac. Ils s'arrêtent quand elle reconnait Calico. Un sourire, si ce n'est plus ; Chantalle s'assoit près d'elle, et croise ses jambes fines et interminables. Les coudes sont posés sur le bar, les doigts délicats se lient entre eux, et elle tourne la tête vers Calico.
Son regard est plain d'incertitude. Mais ses pupilles de poupée pétillent.
Si Calico cherche les signes, ils seront trompeurs ; le foulard autour du cou dissimule la pomme d'Adam, et embellit de son vert bouteille la blancheur de sa peau. Si elle croit voir une poitrine plate, elle trouvera un peu de seins. Ils sont là pour souligner un haut blanc à balconnet, dissimulé sous un cardigan noir et transparent aux motifs à dentelle. La jupe crayon qu'elle porte semble un peu courte — la faute à la longueur des jambes -, mais avec les collants, elle complète le tableau.
« Bonjour, Calico, je suis ravie de vous voir. »
La voix est douce, difficile de reconnaître les tons excités de Bloody Mary.
Mais le vernis au bout des ongles, le rouge sur la bouche, et les boucles de feu ? Oui. Les cheveux sauvages ont été discipliné pour l'occasion en une tresse qui tombe en travers des omoplates. Ils ont poussé.
Bloody Mary a décroché son date avec Cali Mais surprise, c'est Chantalle qui a sortit son meilleur outfit post apo Elle a utilisé son power pour avoir un peu de seins Bref, elle la salue
Comme bien d'autres, ce sont les coups des talons au sol que Calico entend d'abord. Clac-clac-clac. Qui, mais qui porte encore ces chaussures en tant d'apocalypse ? Elle-même s'est privée de ces coquetteries (bien avant la tempête, c'est ce qu'elle n'avoue pas ; ce n'est plus digne d'une mère, qu'on lui avait dit ; elle s'est tournée vers beaucoup plus modeste). Mais le son, oui, le son est inoubliable. Il dit la confiance, le pouvoir qu'une femme exerce sur le monde.
Comme bien d'autres, elle tourne la tête. Qui ose donc troubler l'ordre paisible d'Arcadia Bay, les renvoyer dans un autre temps, une autre hiérarchie ?
Elle ne le reconnait pas. Cet homme qui l'avait maquillée au jour de l'an. Ça ne peut pas être lui. C'est toute une autre personne. Pourtant, pourtant, elle s'approche d'elle, et plus près elle est, plus la ressemblance est indéniable. La journée maudite a été si longue, peut-être que sa mémoire lui joue des tours, peut-être était-ce bien la personne qui a toujours été devant elle, peut-être est-elle vraiment l'autrice de ces lettres, peut-être est-ce….
« Mary. »
Mi-reconnaissance, mi-étonnement. Et peut-être un brin d'admiration comme celle réservée aux génies criminels. Elle s'est bien fait avoir, Calico, chapeau bas ! Elle ne sait pas encore dans quel genre de supercherie elle s'est emmêlée, mais pressent le mensonge. Passé ou présent.
« Je ne m'attendais pas à… »
Les mots lui manquent. C'est une faiblesse qu'elle regrette immédiatement. Le visage se détourne, les bras se croisent sur le comptoir.
« Je ne pensais pas que vous viendriez vraiment. »
Les paillettes des magiciens sont, de toute façon, aussi issues de supercheries.
Cali est shook par l'arrivée de Chantalle, elle s'attendait pas à ça du tout et du coup elle est encore en train de process un peu mdrrrr
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Jeu 19 Aoû - 20:34
Mx Sunshine « You've had a long list of lovers But none of them matter to you, except me I've had a long list of lovers But none of them matter to me, except you »
Le sourire reste au bord de ses lèvres, et Chantalle se contente d'installer ses coudes sur le rebord du bar. Sa peau blanche ressemble à une plage de sable blanc, se mettant à briller au plein coeur de la nuit. C'est un bout de rêve, Chantalle, ah... comme Terrence au fond. Iel n'existe que pour leurs yeux ébahis, et leur offrir un instant le soupir d'un songe de printemps. Et l'effet qu'elle donne à Calico n'est pas pour lui déplaire, elle retrouve la femme qu'elle a croisée le trente-et-un décembre, lorsqu'elle a admiré son reflet dans le miroir.
Chantalle sent dans la phrase avortée, Que ce n'est pas ce que la belle voulait dévoiler, Et même sans le dire à haute voix, Chantalle le voit,
Ce « je ne m'attendais pas à ça » arrêté au bord de ses lèvres. Chantalle n'a pas besoin de le percevoir, elle le constate dans l'attitude de Calico. Et c'est une douleur dans sa poitrine. Oui. La mélancolie ne dure pas, et la voilà commandée au bar d'une voix mielleuse et tranquille.
« Ce serait impoli de ma part de vous inviter sans venir, non ? »
Chantalle accepte de jouer le jeu, faire comme si ces mots n'existaient pas — ils le sont, au fond de ses entrailles, mais ce sentiment, elle y est usée jusqu'à la moelle (tu n'as pas droit).
« Et puis, je sais que vous êtes une femme demandée de partout, je n'allais pas vous poser un lapin. »
Entre les griffes de Chantalle, les gens sont souvent ses proies. Parfois, certain·es pensent la chasser, sans se rendre compte que le chemin emprunté est truffé de piège. Et au fond, Terrence se demande si la supercherie fonctionne, elle craint de voir son pouvoir lui faire défaut au pire des moments. Elle n'a pas été gourmande, pas comme [///], et elle sait que tripler son bonnet pour un peu de coquetterie aurait été ridicule. Là, c'est juste ce qu'il faut pour que Calico se mette à douter.
« Et comment allez-vous ? »
Les questions connaissent des temps morts, juste ce qu'il faut pour laisser reposer l'esprit et la discussion. Elle le voit bien, Chantalle, que Calico a en tête pleine d'interrogations et ne sait que croire - celle du 31 décembre ou ce que ses yeux lui montrent ? Peut-être qu'ainsi, elle comprendra un peu plus. Après tout, pour l'instant, elle est la seule à l'avoir vu pour de vraie...
Les yeux de Mary ne quittent pas Calico, ils sont perçants, à l'affût de la moindre expression sur son visage fatigué par les Green. Elle se demande ce qu'elle a pu penser de Phaner, et elle lui en veut encore ; les hommes oublient toujours leur place, et ils viennent oser empiéter sur celles des autres.
Du baiser de Phaner, Bloody Mary ne l'avait pas demandé.
Mary prend place à ses côtés. Calico ne sait pas trop si elle doit continuer à éviter son regard, ou l'affronter. Quel est le ton de cette rencontre ? Qu'est-ce que l'autre manigance ? Ah, ça fait si longtemps, si longtemps qu'elle ne s'est pas pliée à l'exercice d'une rencontre pour le plaisir – le simple, le plus pur. Parler pour parler, autour d'un verre à la fin d'une longue journée.
A-t-elle-même déjà profité de cet espace de liberté ? Elle ne se souvient plus. Trop souvent ses rencontres avec les femmes du quartier tournaient autour de petites politiques, de chamailleries et de qui saura se montrer plus importante, plus impliquée que les autres. Elle a oublié toutes notions de sororité.
Elle ignore si la question est sincère, alors elle y répond par une formule déjà concoctée :
« Très bien, merci, et vous ? »
La politesse exige de la regarder, alors elle délaisse le mur rempli de bouteilles et retourne son attention vers elle. Elle qu'elle n'ose pas vraiment voir, de peur de trouver quelque chose d'incongru, de noir. Les paillettes, toujours les paillettes. Ne préfère-t-elle pas l'aveuglement volontaire ?
Les yeux clignent lentement. Les ombres laissent percevoir un sourire – à peine.
« Vous avez eu l'audace de m'inviter, laissez-moi au moins vous offrir un verre. »
Cali doute encore un peu du ton de cette rencontre et finalement de ce qu'elle fait ici Mais elle reste polie, elle offre un verre à Mary
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Bloody Mary
Dim 5 Sep - 16:51
Mx Sunshine « You've had a long list of lovers But none of them matter to you, except me I've had a long list of lovers But none of them matter to me, except you »
( Cigarette after Sex → Sesame Syrup ) Ah... Calico et ses yeux de chat, Croit-elle qu'elle pourra se sauver de ce mauvais pas ? Vois-tu, jolie dame au sourire usé, De Chantalle, tu ne saurais te détourner. Tes regards que tu as hésité à porter, Sur elle, sur sa poitrine, elle les aura attrapés. Et déjà, ils sont soigneusement analysés.
Elle le sait, Chantalle, que pour toi, elle est quelque chose. Et ce quelque chose, tu peines à le déterminer. Mais voilà, peut-être que maintenant, tu la considère un peu plus qu'avant. La supercherie est là seulement si tu le veux, et tes silences sont un doux aveux. Ah. Tu la blesses, cette rousse pècheresse, mais elle n'en dit rien, par tendresse.
Parce que vois-tu, Chantalle ou Mary, Avec toi, elle n'est pas en compétition, Aucun jeu de pouvoir, point de soucis, Peut-être a-t-elle un peu de passions, Peut-être sera-t-elle tes sensations, Soupçonnées ou insoupçonnées, Elle est à là, devant toi, à continuer de te regarder.
Et quand enfin, Calico parvient à prendre la parole, Chantalle s'amuse et se cache derrière un doux sourire. Elle n'en veut pas, des questions qu'on pose pour prétendre que tout va bien, alors voilà que la diablesse enchaîne et se défait des connivences :
« Aujourd'hui, je vais bien. »
Ce qui sous-entend que ce n'est pas toujours le cas. Ah. N'est-ce pas ce que tu voulais, Calico ? Un peu d'honnêteté ? Ce monde dévasté, est-ce qu'il porte tes souvenirs de sororités ? Ou il reflète ta vanité ? Elle penche pour ce côté de la balance. Mais voilà, elle accepte le verre, te remercie de sa voix adoucie ; un Whiskey pour raviver la flemme dans son coeur.
« L'audace... ? Oh... Je pense surtout que certains seraient jaloux de moi, et de vous avoir volé un peu de votre temps, mh ? »
Et sous-rit Bloody Mary, c'est là que les coudes posés sur le comptoir, elle s'allume une cigarette — elle n'en aura bientôt presque plus, et le briquet est le dernier de son espèce. La flamme éclaire la flamboyance de ses boucles, et dans l'éclat bleu de ses yeux, il y a le froid qui lui tord l'estomac. Quand elle souffle la fumée, elle fait attention pour ne pas le lui renvoyer au visage ; c'est un soupir de rêve qu'on fait éveiller.
« J'ai voulu vous rendre visite l'autre fois, annonce-t-elle alors. Mais vous étiez occupée, c'est ce qu'on m'a dit, sens-toi privilégiée, jolie dame aux yeux de chat, c'est un certain Blackbear qui m'a renseigné. J'espère que vous n'êtes pas trop épuisée avec ce qu'il s'est passé, parle-t-elle de l'incendie sans le nommer. Mais je dois dire que cela me fait plaisir de vous voir, votre joli visage me change de ce que j'ai l'habitude de rencontrer. »
Tu n'es pas si différente d'elle, Calico, et elle le sait ; vous n'êtes pas faîte de la même pierre, vous n'avez pas emprunté les mêmes chemins. Mais c'est les mêmes démons que vous avez affrontés, et aux mêmes cruautés, vous avez su vous relever. Elle ne le sait pas, Chantalle que ton époux te frappait, mais en toi, elle voit les vestiges d'une vie qui a raté le bonheur.
C'est pour cela qu'il n'y a aucun jugement, Ni dans ses regards ni dans sa voix, tu le sens ? Tu as raison, les paillettes sont une belle devanture, Elles sont là pour cacher toute sa pourriture. Mais avec toi, Chantalle agira autrement, Et dans la façon qu'elle a de t'observer, Il y a un bouclier, dressé, et bienveillant, C'est pour cela qu'elle se contente de sourire, sans forcé, Juste un peu tendrement.
Bloody Mary sent que Calico est sur la défensive, alors elle décide de jouer la carte de la sincérité pour sortir du schéma social (dans le sens où quand quelqu'un demande si ça va, c'est pour rarement s'attendre à un "non") Du coup elle fait une pirouette pour aider Calico à parler (et la drague au passage )
L'honnêteté est une fraicheur mordante. De ces vents du nord qui font resserrer le col du manteau autour du cou. Mais Cali n'a rien pour s'en protéger. Rien sinon ses épaules qui s'affaissent, l'échine qui se recourbe sous le prétexte de prendre une gorgée de son verre.
Mais n'était-ce pas ce qu'elle voulait ? À force de complaire dans le mensonge, peut-être qu'elle n'a plus la peau pour faire face à la vérité, la vraie. Tu as ramolli, Cali.
Les coudes s'appuient aussi sur la table, les mains se croisent au-dessus du verre. Imitation inconsciente de son congénère, seulement elle n'a pas de cigarette à la main. Les compliments sont déjà assez pour remplir ses poumons et l'intoxiquer. Elle ne sourit pas – pas encore certaine du ton à prendre. En cas de doute, rester avec les faits.
Mais un soupir – la fatigue – s'échappe de ses lèvres.
« Le travail ne manque pas, il ne manque jamais. Votre aide aurait été bien appréciée à ce moment-là. »
Politesse. Pas encore tout à fait l'honnêteté. Elle est désolée, ça se perd, si rapidement, si facilement. Les doigts triturent les jointures. Elle voudrait tant imiter son aisance, mais elle est nerveuse, elle ne sait toujours pas ce qu'elle fait ici.
« Mais je ne doute pas que vous ayez été occupée aussi de votre côté. Vous continuez à vendre des rêves et des paillettes ? »
La question est presque un reproche – elle a oublié comment être curieuse, sincère. Et comment se repentir. Les yeux fuient à nouveau vers les bouteilles exposées derrière le bar. Un remord. Elle perçoit la sympathie de Chantalle elle voit comment elles se ressemblent mais le reflet est trop près, trop douloureux pour qu'elle l'embrasse (reconnaisse les marques)
L'honnêteté de Chantalle a l'effet d'un froid pour Cali Elle est déstabilisée un peu, et elle pose une question qui peut paraître un poil passive-agressive
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Dim 10 Oct - 0:01
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( Cigarette after Sex → Sesame Syrup ) Chantalle continue de percevoir, Dans les silences de Calico, Ce qu'elle craint de voir, Les mots sont lourds de maux, Et dans ses regards, la peur De voir là une soeur.
Ah. Ce n'est pas grave, s'il y a bien quelque chose que sait faire Bloody Mary, c'est de jouer sans aucun souci. Adapter son rôle à ce qu'on attend de lui, moduler sa voix et son comportement pour plus de douceur, c'est dans sa nature.
(Même si, ne jamais être vraiment soit, Ne fait que rugir, la grande brûlure, De ce froid que l'on sent en toi)
Pourtoit, elle devrait le savoir, Calico ; dans le coeur des femmes, il n'y a que les apparences qui ont de l'importance. Et Terrence n'est qu'un monstre, parfois de bonne foi. Alors elle conserve sa prestance, créer l'illusion que ce lieu n'est qu'un bout de son royaume. La remarque lui tire un bref sourire, et la voilà à y répliquer — pour le pire :
« Je ne pense pas qu'une personne comme moi soit bienvenue là-bas. »
Cela veut tout et rien dire, le sous-entendu n'est là qu'en aperçu. Mais c'est ainsi, avec Chantalle — Bloody Mary, ou Terrence, parfois Terry —, la verve n'est qu'une mise en scène permanente, une tromperie pour enjoliver tout ce qui a pourri. Peut-être, au fond, est-elle déçue d'échouer dans sa tentative de détendre Calico. Le compliment était sincère — malgré tout, elle l'est souvent —, un peu espiègle. De quoi as-tu peur, femme-trophée-abîmée aux yeux de chats ? De croiser dans ses prunelles d'un bleu sans éclat, des souvenirs que tu veux oublier ? Les marques ne sont pas visibles dans le corps. Presque.
Chantalle tira sur sa cigarette, sa poitrine se gorgea d'air, les coutures de son habit se gonflèrent jusqu'à ce que son soupir s'évanouisse dans l'air.
« J'essaye de faire ce que je peux, avoua Chantalle dans un léger haussement d'épaules. Mais comment faire rêver les autres, lorsqu'on ne rêve pas soi-même ? »
Les nuits de Bloody Mary sont sans songes, pas assez de mensonges pour continuer de voguer vers un horizon étoilé. Elle peut faire semblant d'y croire, même quand elle entend les autres écouter leurs histoires, à se rassembler pour nourrir l'illusion.
« Oh... cela me fait penser, fit-elle en souriant plus franchement. Je pourrais vous demander quelle est la nature de vos rêves, Calico, mais... et son index se lève, ah, tu sais, elle aussi, elle fait de la magie. Ne vous inquiétez pas, ce n'est pas un piège : je suis à peu près certaine que vous ne portez jamais de chaussettes dépareillées... mais dans le cas où cela devait arriver, comment réagiriez-vous ? »
La voilà qui glousse, discrètement, et qui se demande si Calico cherchera à démêler le piège. Chantalle l'avait expliqué, le mystère derrière ce tour de passe-passe ; Calico se laissera-t-elle faire ? Ce que Chantalle cherche à savoir, c'est si la femme à côté d'elle cherche une réponse qui appuiera sur ses allures de dame bien comme il faut. Bon chic, bon genre, comme on dit.
Ah, ne sont-elles pas deux femmes tristes et mélancoliques ? Le portrait aurait presque de quoi faire sourire – amer. Calico a l'impression de se voir de l'autre bout de la salle, assise, là, au bar, avec elle. Chantalle. Trop grande. Trop maniérée. Pourtant, ne font-elles pas une bonne paire ? Il y a une harmonie dans l'incohérence – tracée, elle le craint, par le partage du malheur.
C'est sans surprise que l'on parle entre soi de rêves brisés, des insomnies qui assaillent les nuits. Elle lèverait son verre, Calico, si elle arrêtait de se poser mille questions à l'heure. Elle lèverait son verre pour toutes celles qui décident de se moquer du vide à l'intérieur de leur poitrine, pour celles qui avancent, droites, la tête lourde, pour toutes celles qui continuent à faire semblant, qui brillent de leurs ambitions factices. À cet instant, derrière sa stature de glace, sous l'anxiété qui lui fait taper des doigts, il y a quelque chose comme de l'empathie qui l'émeut.
Une erreur, sûrement, car l'instant d'après, elle est désarmée.
« Pardon ?! »
Regard incrédule en sa direction. Si elle mine d'avoir mal entendu, il n'y a pourtant aucun doute, c'est bien un demi sourire sur ses lèvres. Et ça ressemble presque à un rire, lorsqu'elle pouffe et que ses yeux papillonnent à nouveau en direction des bouteilles. Cette fois en quête d'une réponse.
Ça bat de loin l'interroger sur ses rêves.
« C'est simple. Je retournerais chez moi pour changer de chaussettes. »
Elle secoue la tête, encore surprise par la question. Enfin le visage se tourne franchement vers Mary. Enfin ses yeux verts se posent sur ses traits, confiants.
« Et vous ? Ça vous arrive souvent de vous retrouver avec des chaussettes dépareillées ? »
Contre toute attente, la question sur les chaussettes parvient à détendre Cali jpp. C'est pas encore parfait, mais eh elle la retourne pour la forme !
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Ven 29 Oct - 10:05
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( Cigarette after Sex → Sesame Syrup ) La réaction de la femme aux yeux de chat ? Elle ne fait pas attendre, car la voilà Qui rit à en faire tourner les têtes. Et Chantalle l'observe, l'air bête.
Quoique cela lui fait plaisir de l'entendre rire, et se détendre un peu. C'est qu'elle marche toujours bien cette question ; elle permet d'en dire beaucoup, sans pour autant donner l'impression qu'on veuille fouiller les cervelles. Alors Chantalle patiente, laisse le rire de Calico s'envoler sans le rattraper. Elle reste appuyée contre le bar, les doigts entrelacés, tandis que Calico vient à expliquer. Son sourire n'en devient que plus grand. Dans le monde de Calico, tout est ordonné et rangé, tout se veut pratique, mais rien ne veut d'amitié. A quoi ressemblait son cercle avant ? Au lycée ou même après ? Chantalle se l'est demandé.
Mais voilà que sa question lui est retournée, Chantalle a un rire discret, presque caché, C'est le jeu, elle y était préparée, Mais sa réponse peut bien se changer.
A Loyal, elle aura soufflé qu'elle pouvait porter des chaussettes dépareillées, mais que cela dépendait par quelles mains elle voulait se faire déshabiller. Chantalle se lécha la lèvre inférieure, l'index posé sur la joue, elle fait mine de réfléchir. Ses pupilles de poupée tournent, et se reposent à la fin de leur cycle sur Calico.
« Voyons... »
Son index se décolle, reste dans l'air, comme si elle pointait du doigt un mystère.
« Oui, cela peut m'arriver, surtout maintenant devrait-elle dire, mais dans les cas extrêmes où la machine à laver aurait avalé toutes les jumelles, sourire plus grand qui dévoile les dents. j'essayerais d'en trouver des similaires, afin de donner une certaine harmonie. Ou des opposées, voyez-vous ? Pour créer un style. »
Chez Bloody Mary, tout n'était qu'une question d'adaptation. Le corps qui se plie selon les voeux d'autrui, la voix qui se transforme et s'adoucit. Oublie la dysphorie. Elle prit une gorgée de son verre, elle roula des épaules, et ses ongles clapotèrent sur le comptoir.
« Vous êtes curieuse comme un chat, Calico ? »
Demanda soudain Chantalle, certaine que la distance de Calico venait de son apparence. Mais c'était dit sur un ton léger, sans inquiétude ; Chantalle aurait pu poser une question sur son statut de mère. Mais Chantalle, même si elle ne savait rien de Calico et de sa fille, se souvenait des corps qu'on avait déterrés. Parler du passé, c'est remuer la plaie, prendre le risque d'appuyer sur une vieille douleur.
Est-ce que sous la jolie crinière brune,
Calico est pleine d'interrogations ?
En cet instant, ne rêve-t-elle pas de lune ? Sans oser s'aventurer trop dans les passions, Sans oser s'autoriser un moment de calme, Sans oser se déroger à son rôle de femme ?
Chantalle devine les doutes, les blessures dont on ne parle pas vraiment. Son regard n'est pas plein de compassion - pas maintenant -, et son sourire fiché sur son visage semble juste souffler :
a réponse de son interlocutrice la laisse pensive. Vrai, Calico n'a pas réfléchi à l'éventualité où aucune chaussette ne pouvait s'accorder. Elle trouve la proposition pleine de bon sens – et surtout bien accordée à son univers, à ses attentes.
Ne pas jurer. Ne pas attirer l'attention. Ou sinon le faire avec classe.
Mary a bien compris le jeu.
(Une seconde, elle se demande si elles ne sont pas des chaussettes dépareillées toutes les deux – l'alcool lui monte sûrement à la tête – et si elles font une bonne paire, originale, ou si elles ne sont pas qu'un peu à côté de la plaque, un ton sur ton injurieux pour les yeux attentifs)
Mais dieu merci, on ne la laisse pas assez longtemps dans ses réflexions. Les doigts se croisent sous son menton, et dans la semi-obscurité du Happy Hour, elle semble trouver enfin son confort (à moitié dissimulée parmi les ombres)
« On pourra dire ça, je suppose. »
Elle hausse les épaules, comme si la question ne l'intéressait pas vraiment, ou plutôt comme si elle n'osait pas tout à fait s'attribuer la curiosité comme qualité. Et pourtant, elle concède :
« J'ai toujours eu le besoin d'aller au fond des choses. Mais contrairement au chat, je pense être assez habile pour éviter de me mettre dans le pétrin. »
L'idée l'amuse un peu – sourire qui flotte au-dessus de son verre. Ces créatures si fières et si élégantes qui, tout à coup, se rappellent leur condition de pauvre animal dans les situations les plus ridicules qui soient. Non, vraiment, elle se croit au-dessus de tout cela. Intouchable.
« Certains terrains sont tout simplement trop dangereux à approcher. Ou sinon, il faut y aller à pas prudents. Vous n'êtes pas d'accord ? »
Ses yeux verts l'interrogent. Et elle, Mary, pensait-elle être si dangereuse que ça (ou va-t-elle prendre un chat dans son sac) ?
Cali est franchement plus à l'aise, mais encore un peu sur ses gardes. Elle hésite un peu à la question de Mary, et finit par dire que contrairement au chat elle est moins stupide Elle relance avec une question sur la prise du risque
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Ven 19 Nov - 10:17
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( Cigarette after Sex → Sesame Syrup ) La curiosité tue le chat, Et s'il survit à ça, Il en revient blessé. Créature fière et délaissée, Le chat est-il si solitaire ?
Chantalle se le demande. Alors elle étudie Calico, sans rien dire, tranquille et sereine. Son assurance est un masque si beau, si rassurant - pour les autres et pour elle. Quand elle sent que Calico se détend, elle sourit plus doucement. Elle ne cherche pas à la piéger, juste mettre le doigt sur ce qu'elle ressent. Pourquoi ressentir une colère si violente, quand Phaner est venue poser les mains sur la dame ? Pourquoi avoir la sensation que de nouveau, les hommes empiétaient sur ses amitiés particulières ? Une ombre au tableau doré. Une couleur sale, et voilà qu'il avait enlaidi leur peinture.
Chantalle a le corps tourné de trois quarts, la joue appuyée contre son poing. Ses ongles caressent le verre, longs, articulés comme s'ils appuyaient sur des notes de piano. Elle semble réfléchir, pensive même ; en vérité, quelle réponse donnée ? Qu'est-ce qui lui plairait d'entendre ?
« Souvent, ce ne sont pas les endroits qui semblent plus dangereux qui le sont. »
Elle sourit, tristement, repense à lui. Au Moulin-Rouge, et à Paris. Ses yeux se baissent sur le verre, et remontent sur Calico. Ses deux pupilles de poupées envahissent son corps, escaladent ses épaules, la ligne de sa mâchoire et se reposent dans les siens.
« La prudence est mère de sûreté, mais ce n'est pas cela qui... pause, Bloody Mary hésite, vous ? Nous ? Je ? Elle ne sait plus. Qui sauvera le chat, dans un souffle délicat. Non, ce qu'il faut, c'est l'anticipation. Comprendre, se projeter, et penser à tout. Ses jambes se décroisent, et se recroisent, s'étendent, si longues et si frêles. Et faire en sorte d'être sous-estimé, continua-t-elle. Jouer avec leurs égos, leurs assurances, et les connaître mieux que personne. »
Est-ce qu'elle le connaissait tant que cela ? Est-ce qu'elle doutait encore de ses sentiments ? Et lui, de quoi était-il tombé amoureux ? De Chantalle, la succube rousse et insouciante ? Ou de Terrence, le feu-follet, délicat et amer ? L'image qu'il se faisait de Chantalle, croire qu'il pourrait dominer le chaos. Mais malgré les chaînes et les coups, le chaos s'était libéré.
« Qu'est-ce qui vous fait tomber amoureuse d'eux, Calico ? demanda-t-elle alors, l'esprit embrumé par les souvenirs. La sécurité ? essaya-t-elle, mais Chantalle était plus subtile que cela. Elle savait qu'elle n'aurait rien si elle ne faisait pas le premier pas. Pour ma part, c'était l'adoration. Les hommes se jettent aux pieds de Chantalle, mais les hommes ont peur de Terrence. Je crois que j'aimais être traitée comme une princesse, avoir la sensation d'être importante. Alors le chat s'est aventuré dans des contrées dangereuses, qu'il ne connaissait pas. Il a osé faire confiance, il a osé donner un peu de sentiments. »
Et voilà où cela l'avait mené ; les abus, les agressions sexuelles, les insultes. Elle songea qu'au monde, il n'y avait rien de pire qu'un homme cis, blanc, de pouvoir et pédé refoulé.
est le silence qui accueille les déclarations de Chantalle. Silence sobre, silence un peu morne. Le chat s'est fait prendre. Calico applaudit. Reconnaissant sa défaite, elle ferme ses paupières quelques secondes. Rien ne sert de lutter – elle ne s'en sortira que plus blessée.
Elles sont deux, le cœur à vif.
Quand elle rouvre les yeux, une longue inspiration l'accompagne. Aucun mot ne perce ses lèvres. Mécaniquement, ses doigts s'enroulent autour de son verre. Elle prend une gorgée, plus longue que les précédentes. Le silence est un mur. Le silence est un poids sur leur poitrine, une larme qui refuse de couler.
Pourquoi doivent-elles parler de toute ceci ? Pourquoi, Chantalle, tiens-tu à le savoir ? Tu connais déjà la réponse. Tu sais qu'elle te décevra la minute où elle ouvrira la bouche.
« Une erreur de jeunesse ». Souffle laconique, murmure entre elles. Toujours sous le ton de la confidence – car jamais elle n'a pu en parler encore Cali, jamais. Pas comme ça.
« J'étais une jeune imbécile mal supervisée. J'ai eu la poudre aux yeux, et les autres aussi. Et même si on avait essayé de me convaincre… J'étais arrogante. Je croyais mieux le connaître que quiconque, tu vois. Pourtant… »
Un sourire, un peu méprisant, adressé à elle-même. Mais le visage se radoucit lorsqu'il se tourne vers son interlocutrice. Dans les yeux sombres de Cali, il y a une rare chaleur sympathique. Maternelle.
« Quand tu auras mon âge, tu comprendras que ce jeu n'en vaut pas la chandelle. On prétend demeurer détachées et avoir un pas d'avance sur tous les autres… Mais on ne gagne rien à mélanger manigances et sentiments. Vaut mieux demeurer prudent, tout simplement. »
Cali sait pas trop quoi faire de cette ouverture soudaine. Elle essaie de parler à mi-mot de ce qui lui est arrivé aussi, mais elle a vite un instant boomer en mode tu comprendras quand tu auras mon âge
Bloody Mary
Le Chaos en talons hauts
Gros Bras (spaghettis)
Julian Devorak/Sackloth and Ashe/Ilja Van Vuuren (irl) - Vava de Nugget/Luci/Icare ♥
Bloody Mary
Ven 24 Déc - 10:53
Mx Sunshine « You've had a long list of lovers But none of them matter to you, except me I've had a long list of lovers But none of them matter to me, except you »
Ah. Calico, tu penses que tout cela, partira ? Que cet aveu, si péniblement soufflé n’est pas entendu ? Elle n'en donne pas l'air, Chantalle : elle continue avec ses mystères. Mais voilà. Les mots ne sont pas perdus.
Bien au contraire, c'est un service qu'elle rend : le regard comprend, mais elle te laisse la place qu'il faut pour t'exprimer. Elle pose le coude sur la table, le poing sur sa tête rousse. Et ses yeux, ah, ces yeux ! Impossibles de les fuir, ils sont là, à discerner tout ce que tes silences cherchent à dissimuler. La remarque sur l'âge ne l'émeut pas, et le sourire qu'elle te rend, il est d'une tristesse infinie. Mais bien plus, il signifie :
Je te comprends. Je sais. Est-ce que tu la vois, vraiment, ainsi ? Tous les drames cachés sous les paillettes, Toute cette vie volée à parader, Cacher les coups sous un peu de maquillage. Des survivantes. Est-ce que c'est suffisant ? Quoiqu'un peu volage, Pour faire de vous, deux amies ?
Chantalle, Terry ou Bloody Mary - qu'importe les noms, les titres -, elle entrevoit le passé qui a volé en éclat. Et alors, cet homme ? Elle se demande, s'il est encore en vie. Et elle souhaite que la tempête l'ait emporté, avec le reste.
Qu'il a bien souffert avant d'y passer. Oh. Le sien, elle ne l'a pas tué. Elle aurait pu. Mais elle a décidé que sa vie, elle allait garder. Pour qu'il porte son nom comme une honte, Pour qu'il ait les rousses en horreur, Qu'il se réveille moite de peur, Au souvenir du sourire que le Diable lui a donné, Avant de partir, et de lui rappeler Qu'IL a eu la bonté De ne pas le tuer.
Il le sait, Terrence, que ce con est trop arrogant pour la culpabilité. Qu'il lui faisait grâce de son amour, à lui, qu'il voulait à tout prix en faire une vraie femme. (Pourquoi serait-il plus fausse qu'une autre ?)
« Je n'ai pas besoin de vieillir pour le savoir, susurra Chantalle. Je le sais que trop bien : les hommes n'en valent pas le coup. »
(Et même pour toi, Loyal, Chantalle n'en est pas désolé.)
« Et je le sais, ce coeur-là, il est fatigué de tous les jolis sourires et de toutes les promesses, et il sourit, Terrence, tristement. Alors mieux vaut dédier ses amours en des choses qui en valent la peine, tu ne trouves pas ? On nous vend l'amour, comme si c'était la finalité de notre vie. Pourquoi doit-on s'y plier ? En quoi aimer un homme fera de nous des personnes heureuses ? Ne peut-on pas vivre dans le bonheur, et seul·es ? Ou bien, pourquoi ne pouvons-nous pas aimer, différemment ? »
Sortir des schémas classiques, où les princes ne finissent pas avec les princesses. Où la sorcière est d'autant plus blessée qu'elle la voulait pour elle seule, la douce dulcinée qu'on promet aux goujats. Pour rester dans les normes.
qui a sortit son meilleur outfit post apo 
Mais elle reste polie, elle offre un verre à Mary
)
Elle est déstabilisée un peu, et elle pose une question qui peut paraître un poil passive-agressive 
