Au doux nom, il ne peut pas prétendre ne pas reconnaître de qui il s'agit.
Sweetie, c'est bien lui. Du moins, c'était bien lui.
Il ne veut plus qu'on l'appelle ainsi mais pour un grand nombre, c'est resté. Et pour cause, depuis l'éclipse qu'il connaît ; peu de monde le côtoie. Peu de monde peut donc se permet de l'appeler autrement.
Holiday est toujours Sweetie. C'est toujours cette personne qu'elle n'apprécie plus et avec qui elle a eu un différent. Alors pourquoi se dirige-t-elle à pas précipités vers lui ?
Pourquoi n'est-elle pas revenue régler ses comptes bien plus tôt que maintenant ?
Tant de pourquoi blesse de stupéfaction la pureté de son visage, qui finit par se retourner.
Pas d’autre choix.
Oh, Calico. Quelle surprise.
De plus belle, son faciès se blesse à l’hypocrisie. Alors qu’il ne la porte pas dans son cœur, se montrer neutre reste loin d’être sincère. Disons plutôt diplomate alors. Mais nul ne sert de l’être quand les insultes et le mépris ont éclaté aussi rapidement que le tonnerre. Il n’a pas à jouer cette carte si blanche.
Or, Lukas ne joue plus à être Sweetie. Il ne joue plus à reprendre des fantômes car sa courtoisie ne cherche pas à se faire bien voir de Calico. Elle ne le tient plus dans ses faveurs, c’est certain. Ce n’est pas utile, de toute façon.
Ce nouveau jeu, c’est d’éviter encore mieux les problèmes qu’auparavant.
Le mieux serait de s'éclipser. Mais la chatte plante toujours ses griffes. Elle s’accroche avec résistance. Si elle est arrivée aussi résolument, c’est qu’elle a bien quelque chose en tête. Nul ne peut dévier sa persévérance et son ambition.
Je ne pense pas que tu viendrais me voir pour me dire bonjour…
Léger rire poursuivi d’une excuse, pour tout, soufflée tellement elle est peu sincère. Aussi peu sincère que la suite.
Il est arrivé quelque chose ? Il lui est arrivée quelque chose ?
Parce que la dernière chose que Calico ait pu lui reprocher, c’est de les avoir abandonnés égoïstement mais surtout elle. Il sait très bien que plus personne n’a besoin de lui et lui n’a plus besoin d’entendre des nouvelles de qui que ce soit. Même de Bush.
Mais c’est le meilleur subterfuge qu’il a trouvé pour éviter, au mieux, un temps, les problèmes.
S'éclipser.