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(nc-16) ❝ aujourd'hui plus un bruit. (lust)

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Ven 17 Avr - 2:46

❝ — aujourd'hui plus un bruit.
( arsène )
Dans le cœur le même silence qui règne dans la pénombre du bar délabré – les rais de lumières qui se glissent au milieu des brèches le distraient et l'ennuient ; il imagine mille façons de les colmater en songeant qu'il n'aurait jamais dû avoir à le faire (c'était pas comme ça que l'histoire devait s'écrire).

En fredonnant – des airs trop enjoués qui jurent avec la réalité (terne et morose ; et ici il n'y a plus rien à célébrer) – il termine d'éponger l'eau qui s'est glissée sous la bâche et qui a ruisselé jusqu'au linoléum usé, éraflé, enfoncé par endroits, là où le toit des nébuleuses s'est effondré. En soupirant, il essuie la sueur de son front d'un revers de main – il fait étrangement lourd, depuis ce matin ;

et ça lui rappelle ce jour-là,
ça lui rappelle cette journée un peu grise, ce souffle tiède qui n'était pas si étrange, même plutôt agréable,
on s'était cru en plein été – et la fête s'était terminée
(avant même d'avoir vraiment commencé).

alors, aujourd'hui, il n'aime plus tellement – le ciel lourd, l'orage qu'on entend gronder au loin et le vent qui se lève. il a peur, à chaque fois – et il ne peut pas être le seul, le seul qui craint que tout recommence, qu'un nouvel ouragan se lève et les balaie une seconde fois (les achève, pour ce qu'il reste des macchabées errants de la cité d'arcadia bay).

il pose la serpillière dans un coin, puis s'attelle à rallumer les lampes à huile et les bougies qui décorent le comptoir presque intact (c'est l'autre côté du bar qui n'a pas résisté). Il songe brièvement, un peu las, un peu désemparé, qu'aujourd'hui ce ne sont plus tant des décorations que des premières nécessités – à l'époque, à l'époque c'était y'a six mois, à l'époque c'était juste charmant, un peu vintage, à l'image des nébuleuses et de son étiquette.

il se souvient encore – les airs vieille chaloupe chic de l'endroit, le heurt habile du verre des nœuds des bouteilles à la mer des tonneaux du bleu du gris, des ancres et des bouées, des noms de cocktails inspirés. C'était comme voguer sur les flots, être pirate ou marin, ivre d'aventure ;
mettre le pied dans l'échoppe des nébuleuses c'était quitter le vingt-et-unième siècle pour se plonger dans l'histoire des croisades et des chasses au trésor,
et c'étaient les étoiles peintes et placardées partout pour recréer la carte du ciel qui avait donné son nom à l'enseigne – où qu'on aille, les étoiles nous guident ; c'était ça qu'il répétait le patron, un type épris d'air marin et qui avait vogué pendant des années avec son propre père avant de lui rendre hommage sur la terre ferme.
il se souvient encore – comme l'endroit vivait, palpitait, et comme ça tonnait au dedans à chaque soirée à thème ; le patron n'était jamais à court d'idées, jamais à court de folie, jamais à court de groupes dénichés on ne sait trop où pour venir enflammer la scène des jeudis et des samedi soirs.

il se souvient et ça lui déchire le cœur – parce qu'aujourd'hui tout est gris, parce qu'aujourd'hui plus un bruit ; rien que le souffle de Romeo qui soulève de la poussière dans l'air, et le claquement de la bâche au dessus de sa tête à chaque coup de vent en arythmie.

et ça lui fait des nœuds dans la gorge et dans le bide – d'imaginer tous ces gamins, tous ces étudiants qui venaient de rentrer ce dimanche-là, et qui ne sont plus jamais repartis, ces mômes que les parents ont déposé le matin même devant leur internat, sans imaginer qu'ils les condamnaient.
et il imagine les quelques chanceux – ceux qui ont eu du retard, un empêchement, ceux dont la voiture est tombée en panne, ceux qui sont tombés malades ; ceux qui sont restés chez eux, loin d'arcadia bay, et qui doivent bénir les yeux de ces hasards qui les ont sauvés.

il les envie, il les jalouse, il les maudit – il aurait tout donné pour être de retour à paris
plutôt qu'être ici
(olympe, olympe putain, j'aimerais tellement te dire que ça va de ne pas pleurer que je vais bien que je suis en vie)

il est occupé à se laver les mains dans la réserve lorsqu'il entend le grincement discret mais familier de la porte d'entrée qui s'ouvre – presque silencieux sur ses gonds, et pourtant dans l'endroit désert le son paraît tonitruant. il revient dans la salle principale – sur les lèvres un sourire de circonstances qui s'imprime un peu plus franchement sur ses traits lorsqu'il reconnaît la silhouette qui se glisse dans la pénombre des nébuleuses.

Arsène.

Le souffle est doux – c'est presque un soupir de soulagement,
arsène, je t'en prie, sauve-moi de l'ennui
sauve-moi de ces idées toutes en teintes de gris
qui me dévorent et me terrifient.


même chose que d'habitude ?

il pose son torchon derrière le comptoir, descend deux verres des étagères appauvries.
faut faire semblant que tout va bien, continuer de faire comme avant,
mais quand même pas trop, avec arsène, parce qu'avec arsène ça va,
avec arsène, on a quand même un peu moins peur,
alors on ne joue plus de rôles
on n'est que soi-même
et plus rien d'autre.
Lust
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Lust
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Dim 19 Avr - 5:28

Attaquer mon foie
Au chalumeau
Souder les sanglots

Sonne les pas comme des notes lorsqu’on les enfonce dans les gravats.  
Le corps ne sait plus vraiment où il va.
L’esprit est ailleurs déjà.
On ferme les yeux quand on avance, et si on doit tomber, alors on s’écorchera.
On est plus à ça près, pas vrai.
Dans ce décor ruiné, laisser crier les désemparés alors que l’on survis sans en avoir réellement le droit.
Plus de silhouette a percuté dans les allers.
Un sentiment de solitude constant chez les rescapés.
On fait semblant et l’on se rassemble.
Les manques sous pourtant si grand.
Cicatrice commune sans jamais réellement avouer.
L’air lui même semble encore trembler.
Pèse le ciel sur la peau si bien que l’on se sentirait presque étouffer.
Elle a retracé les chemins d’avant Lust. Ceux qui ne menait déjà nul part, quand sur le visage il y avait encore un soupçon de ces traits d’enfants.
Envolé les restes d’une innocence déjà bien entamée.
Elle a marché sur les traces d’Arsène. Dessiner les routes dans des décors bien différents pourtant.
Elle n’est pas de ceux qui s’accroche, cherche les détails encore visible d’un monde où lorsque l’on respire on ne s’encombre pas de ce goût de poussière qui attaque en dedans.
Elle a marché. Elle ne sait pas si c’est longtemps.
Les jambes sont fatigués.
Fatigués des ombres que l’on souhaiterait effacer.
De celles que l’on cherche en secret.
Dans les courses malhabile, on a fini par s'échouer.
La devanture est défaillante, le toit bien abimé.
Mais c’est comme si c'était le corps par lui même qui avait réclamé.
Une pause, une trêve, un instant comme on savait les savourer.
De ceux qui pour une nuit semble se revêtir d’un voile d'éternité.
On y était fidèle. On la disait habituée.
C’est du bout des doigts que l’on a poussé la porte écorché.
Pas un bruit, disparu lui aussi le brouhaha de la musique mêlé à ces gens qui parlent trop fort à la table du fond.
Simplement les echoes des corps un peu trop seuls répercutés sur des murs qui tiennent debout par miracle et empêche l'éboulement d’un si beau plafond.
Elle s'égare un instant sur celui ci. Aligne quelque constellation.
Ne tourne pas la tête lorsque tu souffles le nom.

« Toujours, tu le sais bien mon Roméo. »

On a qu’a faire semblant, imaginer l’animation qui manque.
On a qu’a faire comme si.
Encore. Encore.
Comme si le plancher grinçait des êtres qui s’animent sur la musique joué.
Comme si le verre de blanc que tu allais lui servir avait un goût que l’on peut supporter.
Comme si la tempête n’avait pas frapper.
Regarde, elle joue bien son rôle lorsqu’elle s’installe sur un des tabouret que tu as relevé.
C’est bancale et l’on pourrait craindre de passer à travers les lattes du parquet.
Elle ne s’en préoccupe pas, s’étale sur le comptoir et lève les yeux vers toi.

« Les nébuleuses quand je ne suis pas là pour faire l’animation, ça ne ressemble vraiment plus à rien. »

Attrape le verre servi, le tend pour frapper dans le tien.
A la tienne Roméo.
A nos illusions.
A nos souvenirs d’avant.


« Mais je suis là. Alors tout va bien. »

Je suis là. Et a deux, nous ferons mieux semblant.


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Dim 19 Avr - 6:09

❝ — aujourd'hui plus un bruit.
( arsène )
t'as dans les yeux cette fatigue des grands qui ne savent plus où ils vont,
cet éclat gris des enfants qui ne s'émerveillent plus des jolies choses de la vie,
t'as dans la voix les promesses qu'on a rompues, les projets qu'on a oubliés,
t'as dans tous les gestes, la cassure de tes poignets, les boucles de tes cheveux, tes soupirs et ta nonchalance sur le marbre rayé ce quelque chose des gens qu'on a fait plier
t'as dans les murmures ce quelque chose qui me déchire et me rassure ; les souvenirs et leurs amertumes
les beaux jours et puis les gris – et y'a plus grand chose ici,
y'a plus grand monde aux nébuleuses
(y'a beaucoup trop de monde au paradis.)

j'ouvre une bouteille – y'a que pour toi que j'entame les stocks qui s'appauvrissent, y'a que pour toi que les chiffres c'est plus une affaire, y'a que pour toi que je débouche comme s'il fallait fêter quelque chose
(peut-être qu'être en vie suffit,
peut-être qu'il faudrait s'en contenter)

alors les verres on les remplit
(peut-être un peu trop, ça déborde presque
mais pas autant que l'ennui
pas autant que les vertiges ici)
faudrait plus marcher droit à la fin de la nuit
(ça changera pas des jours gris)

à défaut de rallumer les étoiles arsène, et je trinque avec toi ting léger et lève le nez en direction des constellations ébréchées du plafond, j't'assure que c'est ma vie que tu rallumes un peu.

comme un rempart
et pour les marins éperdu la sirène ou le phare
le charme déroutant qu'ont les choses abîmées
(ces jolies choses que les brutes ont piétiné
et qu'on aimerait bien réparer)

t'as l'air fatiguée.

mais je crois qu'on l'est tous un peu – fatigués de ces jours qui n'en finissent plus, ces jours qui se ressemblent, ces jours qui nous chamboulent ;
avant la routine c'était facile on s'en plaignait mais c'était moins compliqué
avant la routine on s'en moquait mais aujourd'hui pour y goûter encore à cette routine un peu moins amère un peu plus tendre à notre jeunesse ridicule nos idées frivoles nos rires déraisonnés jusqu'où irait-on,
jusqu'où irait-on pour tout recommencer ?

le sucré du vin sur le palais et la douceur la chaleur légère pour se rappeler
se rappeler des fins de service, fins de soirée, c'était la tradition
le verre des employés toujours partagé avec le patron et on se marrait
on tirait des plans sur la comète, on imaginait s'exporter
ouvrir des nébuleuses un peu partout (une constellation dans le monde entier)
avant, avant, avant
quand les jolies choses étaient encore jolies
(mais toi arsène tu l'es toujours en vrai
jolie même toute grise et toute cassée)

je sais plus, arsène, tu sais chanter ?

les mots en suspens et le sourire esquissé – viens on fait semblant
viens on fait comme avant, viens on redevient des enfants,
viens on s'en fout, on s'en fout d'être comme les grands
viens, steuplait, on oublie un peu nos accrocs et nos contre-temps

j'ai ma guitare.

et ça suffit – les silences se suffisent pour avouer
que ce silence qui étrangle on aimerait bien l'assassiner.
Lust
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Dim 19 Avr - 9:11

Attaquer mon foie
Au chalumeau
Souder les sanglots

Elle se souvient de la première fois.
Des allures de gosses qu’on lui a reproché.
De l'âge trafiqué sur la pièce d’identité et des sourires appuyés pour faire passer que l’on t’a adressé.
Ca passe toujours mieux avec un sourire, pas vrai ?
Ca passe toujours mieux lorsque l’on croise dans les regards, des semblant de miroir.
C’est peut être pour ça que t’a rempli le verre la première fois.
Que tu reproduis le geste aujourd’hui encore.
Elle a toujours pas l'âge.
Seulement, il n’y a plus personne pour s’en soucier.
On a depuis longtemps arrêté de compter les années.
Elles ont été trop vite volées.

Les mots font sourire alors qu’on y croit pourtant qu'à moitié.
Elle ne se pense pas capable de rallumer des vies.
Seulement des envies.
On oublie. Se raccroche un instant et protège la flamme que tu dis ravivé.
Ne laisse que l’alcool tangué dans les verres qui se choquent.
Sonne le commencement d’une nuit agité.
Pas autant qu’on le voudrait.
mais on saura s’en contenter.
Elle signe en bas du contrat à la première gorgé.
C’est doux.
Trop pour porter la marque des pirates.
C’est doux.
Trop.
Et ça perturbe la gamine. Un goût d'appréhension resté sur le pallet.
Ca ne l’est jamais vraiment. Ca n’est jamais pour de vrai.
Mais Roméo, les mensonges ce n’est jamais l’un vers l’autre que l’on oserait les diriger.
Rien ne sert de mentir au reflet.

Les doigts jouent avec le pied du verre, c’est les manies aussi ancré que les cernes.
T’as l’air fatiguée.
Pas plus que d’habitude Roméo.
Pas beaucoup plus qu’avant.
La noirceur qui s’étale sous les yeux, dessine un peu plus les marques du temps, on ne les doit qu’aux angoisses des absences.
La vie tu le sais bien, ça a toujours été le chaos

« Ne dis pas de bêtises, j’ai toujours une mine radieuse. »

Ne pas vraiment répondre. Ne pas te retourner la question.
On a toujours vu les évidences.
Remarqué les défaillances.
Elles font tant parti de nous qu’on en connaît les signes par coeur.
Dans la façon de tenir, dans le ton de ta voix.
Dans les dissonances d’autres fois.

« Je chante. Mal. Très mal. Mais je chante. »

Seulement si c’est toi qui demande Roméo. Si c’est pour pouvoir t’entendre jouer, faire sonner les notes, remplir l’espace. Elle veut bien s’y risquer.
Pousse le vin un peu plus loin. Remet une mèche de cheveux en place.
C’est le corps qu’elle hisse sur le comptoir en faisant attention de ne pas le brusquer.
Il ne faudrait pas qu’il cède, lui aussi.
Laisses les jambes se balancer un peu, le coeur se colorer de teintes plus pastels.

« J'espère que t’es prêt à être éblouie. »

Le sourire est moqueur, envers elle
Un peu attendri, envers toi.

« Comme pour le verre, on reste sur les habitudes ? »

Pour continuer, s’enfoncer un peu plus en essayant de ne pas tomber.
Roméo, elle les connaît encore par coeur les paroles tu sais, on s’y est tant retrouvé.

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Lun 20 Avr - 3:44

❝ — aujourd'hui plus un bruit.
( arsène )
le rire est facile et c'en est troublant ; ça faisait longtemps, arsène, longtemps que j'avais pas eu le cœur à rire et que ça soit pas juste de circonstances,
ça faisait longtemps que j'avais pas eu le cœur à rire que ça soit pour de vrai, un peu tremblant, un peu vacillant mais pas pour sauver les apparences
(de toute façon avec toi y'aurait pas besoin, avec toi je pourrais prolonger les silences et les noyer dans le vin attendre que ça passe te dire non pas aujourd'hui et juste tant pis)
mais y'a que toi qui me donne envie de reprendre ma guitare quand t'es là, y'a que toi qui me donne envie d'accorder pour trahir nos sanglots muets et nos yeux trop secs qui ne savent plus pleurer
(ça aussi, arsène, on l'a trop fait)

d'accord, deux secondes alors, j'arrive.

l'aller-retour est bref dans l'arrière boutique où j'ai élu domicile – parce que mon appart au septième étage à l'autre bout de la ville il n'en reste plus rien,
des amoncellements de pierres de débris de vieux meubles et de verreries qu'on ne pourra pas redresser et il n'y a que le rez-de-chaussée qui nous a sauvés (pas tout le monde, pas tout le monde, mais faut continuer de se dire qu'on a bien fait,
qu'en haut on aurait crevé
que dehors on aurait crevé
que n'importe où on aurait crevé
n'importe où sauf au rez-de-chaussée)

manche de la guitare dans une main, pied du verre dans l'autre, j'en avale une gorgée en contournant le comptoir pour me percher sur le tabouret que t'occupais la minute d'avant
j'accorde en fredonnant, retrouve la sensation des cordes sous les doigts et du bois qui tremble et des mélodies qui racontent
ça fait des semaines que j'ai pas joué, des semaines que l'idée même me hante me bouscule et me file la nausée

franchement, arsène,
y'a que toi dans les folies pour m'y pousser.

on reste sur les habitudes, donc ?

je réfléchis – je démêle les souvenirs troubles des derniers mois ;
je jouais quoi, déjà, la veille, je jouais quoi, déjà, le samedi
t'étais là, déjà, la veille ? t'étais là, déjà, le samedi ?
le coup au bide quand on réalise tout à coup
(qu'on dansait encore quelques heures avant, qu'on riait qu'on buvait qu'on claquait dans nos mains pour accompagner la guitare solitaire sur la scène et la voix qui chantait les promesses qu'on s'en remet qu'on s'en relève
un peu pétés, un peu tordus un peu foutus mais qu'on continue d'avancer
qu'on vivait encore la veille, qu'on ignorait tout encore la veille, qu'elle était presque belle la vie la veille)

j'me souviens.

l'aveu est murmuré – un peu tremblant les yeux troubles et ce sont les lèvres qu'on humidifie.

tu te souviens celle-là, toi ?

les premières notes déchirent le silence, ma voix bientôt,
et c'est chanter
nos errances de jeunesse dans nos paradis artificiels, et tout ce qu'on s'inflige de douleurs pour qu'il ne vienne à l'idée de personne de nous blesser à nos places
d'infliger à nos cœur des bleus et des bosses qu'on ne s'inflige pas soi-même
c'est fredonner comme on a mal quand on a vingt ans, c'est soupirer des paroles qu'on chante depuis des années et qu'on a retravaillées cent fois pour en faire quelque chose de présentable
quelque chose de moins sale, de moins brut que du plomb sur un cahier de brouillon bon marché aux feuilles déchirées
j'avais ton âge arsène quand je l'ai écrite celle-là

j'avais ton âge, tous mes fardeaux, du poison plein les veines et j'étais à l'aube d'une énième redescente qui allait me fracasser
j'avais ton âge, tous mes tombeaux, du fiel plein le cœur et j'étais à l'aube avec mon amour de me rater, à l'aube avec meera de la blesser

j'avais ton âge, arsène
et quand je chante ces blessures que je croyais d'une autre époque, ces sutures que je croyais révolues je réalise
(je réalise et j'en suis un peu malade)
que j'avais ton âge mais que sept ans plus tard j'ai toujours pas changé

(y'a plus de poison y'a plus de fiel
mais y'a toujours le grand vide)
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Mar 21 Avr - 16:43

Attaquer mon foie
Au chalumeau
Souder les sanglots

Sur les nébuleuses, il y a ton visage.
Sur ton visage, il y a des leurres d’avant.
Celles qu’on ne pensait pas si éphémères.
Celles qui selon nous n’auraient jamais provoqué le manque.
Et pourtant Roméo, quand il y a toi. Quand il y a elle. Et ces fragment d’autrefois, ca creuse le vide tu sais ?
Ca fait se raccrocher à des lambeaux d’histoire, des époques illusoires qu’on ne pensait pas si belles, tant on avait cherché à les entacher du chahut des corps pour s'étouffer.

Tu pars et elle t’attend si sagement Lust.
Laisse les yeux vagabonder si et la. Jusqu'à ce qu’ils puissent se poser de nouveau sur toi.
On te voit prendre la place, et les échanges paraissent si simple qu’on ne les remarquerait presque pas.
Si facile.
Trop facile.
Elle penche le corps, le recroqueville un peu, comme si il fallait garder tout les morceaux pour ne pas en perdre des bouts dans cette chanson ou on s’égare volontier.

« Oui, tout pareil. »

Oui, comme avant.
Ou presque Roméo.
Comme tu le voudras, que l’on navigue sur la nostalgie de ce jour,0 un instant.
Tant que les problèmes sont envoyé loin, alors présentement, ce sera le plus important.
Tu t’égares dans les souvenirs et elle s'égare dans tes cheveux, dans la nuque qui plis un peu trop sous le poids de ces derniers mois.
Elle voit bien Roméo que des ombres de toi, il y en a bien plus.
Qu’elles se sont multiplié a chaque jour passé dans ce décor en a peu prés.
Plus comme il faut.
T’as plus le même spectre. Tu es bien plus calqué sur les mélodie, et si elles ont sur faire chavirer le coeur dans des refrains, c’est bien le moindre de tes gestes aujourd'hui qui fait se réduire la distance entre les âmes égaré, retrouvé, dans un semblant de bar que l’on a voulu redresser.
Tremble ls doigts, tremble le corps.
Tremble Roméo dans les battements de cils.
Alors elle vacille.
Un instant a envie de prendre dans les bras.
Comme si c'était soit que l’on voudrait serrer si fort, pour que les gestes s’assurent, que les mains se raccrochent.
Que les paroles on te les vole si cela peut alléger ton coeur.
Proche de toi Roméo, mais pleine d’espoir.
D’espoir qu’un jour les chemins soit plus clément.
Seulement cela ne semble plus être le cas.
Roméo. Roméo, tu t’égares.
Tant que lorsque tu poses la voix, c’est la sienne qu’elle oublie de faire suivre.
Absorbé, un peu envoûté par les vestiges d’un passé qui ne semble plus si éloigné.
Les prunelles attachés aux moindres de tes gestes.Ce qui composent.
C’est seulement lorsque que tu tournes la tête qu’elle réagit.
Les doigts qui trouve le remède au fond des poches.
Glisser sur le bout de sa langue.
Et ses lèvres qui glisse jusqu’au tienne.
Sans demander la permission.  
Elle a entendu les accord.
Toujours si juste.
Un peu trop vrai.
Pourtant si faux.
Glisses les espoirs de sa bouche a la tienne alors qu’elle en appuie le contacte.
Les mains sur tes joues pour que tu ne recules pas.
Ne fuit pas Roméo.
Regarde.
Ensemble on traceras les morceaux manquants de la carte du ciel.
Alors ne tremble plus Roméo.
Sinon comment elle fera dit, pour tenir droit.

« Ca va aller. »  

On trouvera des moyens pour ne plus avoir peur de ces ombres qui s’infiltrent sans qu’on ne l’ai demandé.


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Mar 21 Avr - 17:34

❝ — aujourd'hui plus un bruit.
( arsène )
y'a toujours le grand vide et on comble comme on peut – on fredonne, ce soir, on essaie de faire trembler les voix pour ne plus trembler seul au dedans
mais on est solitaire, encore – tu te tais et je n'essaie pas de te convaincre de me rejoindre, je sais comme t'es, je sais que t'aimes écouter
que t'es de ceux-là qui venaient toujours m'entendre chanter,
les refrains de la première heure sur vos lèvres et c'était beau putain ce que c'était beau

et je lève les yeux pour croiser les tiens et je réalise trop tard que sur ta bouche ce soir ce ne sont pas mes promesses rimées
que le baiser n'est pas innocent et qu'il coule entre mes lèvres rendues muettes un poison que je connais sans l'avoir jamais goûté

et les accords s'assassinent dans l'air qui s'alourdit et le souffle se coupe et une seconde on hésite on s'agite
les poignets on les saisit pour dire va t'en et puis
t'en va pas
et puis les gestes on les avorte et on n'ose plus (la volonté s'émiette et l'appel est trop fort, ça tambourine au dedans qu'il faut vivre et qu'on en a assez du morose et du gris alors alors alors on se promet c'est rien qu'une fois on se murmure tant pis)

les yeux fermés les poignets qu'on retient et le baiser on y répond on le prolonge on s'y raccroche
le poison qui désagrège et qu'on oublie – on attend, on attend que sonne l'heure on attend que le venin frappe on attend, on attend d'y voir un peu plus clair (un peu moins vrai)

on s'écarte mais c'est d'un souffle
c'est d'une inspiration
c'est rien que pour murmurer au bord des lèvres d'arsène

j'te l'pardonnerai jamais.

on lui en voudra toujours à arsène c'est évident
on lui en voudra toujours de réveiller les démons endormis, les bestioles qui terrifient au dedans parce qu'on a peur on a peur d'être brièvement vivant et de redevenir ce vide ambulant qu'on était, qu'on était avant, qu'on était y'a pas quatre ans

arsène je t'aime,
arsène je t'haime


et la guitare on l'abandonne et on se lève brusquement le souffle on le retient et on fracasse nos baisers sur la bouche qui nous a trahi,
les mains en frôlers sur les tissus puis en dessous sur la peau qu'on a trop désirée sans l'avoir jamais touchée (parce qu'arsène c'est pas elles parce qu'arsène c'est pas toutes les autres parce qu'arsène c'est pas comme ça qu'on l'aime)

et le cou qu'on mord pour marquer (pour faire mal) et puis on dessine des tendresses sur les côtes qu'on dévoile au fil des ivresses comme le temps est compté
on ne le perd pas
c'est tout le corps qu'on ramène au plus près et juste au bord juste au bord du comptoir pour toutes les courbes les épouser du bout des lèvres effleurer les trajectoires que les mains improvisent quand elles déshabillent
(on apprend à déchiffrer le corps on devine les frissons les brûlures qui palpitent sous l'épiderme et les inspirations qui s'échouent sur la peau qu'on a mise à nu
arsène à ma merci)

tu sais arsène que j'te ferai payer.

et comme pour ponctuer les ongles impriment les épaules et le dos
on murmure l'amour dans les sillages qu'on peint des passions brèves qui s'embrasent et s'éteignent dans les secrets des rancœurs qu'on tait par habitude

on renverse et on bouscule – tantôt douces confidences souvent brusques conditions
et on devient
remède à son propre poison

on apprend, comme le temps s'écoule à contre-courant
à aimer arsène comme elle l'a demandé
et ça ressemble à une tragédie bateau téléphonée

qui commence par il était une fois

la menteuse
et le misérable amant.
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Jeu 30 Avr - 7:15

Attaquer mon foie
Au chalumeau
Souder les sanglots

On n’avait jamais oser franchir la barrière.
Passez du toi. Du elle.
Au vous.
Jamais elle n’avait provoqué ce geste qu’elle applique pourtant, les yeux fermés.
Il parait que c’est plus beau ainsi, les baisers.
Faute de savoir jouer aux coup de coeur, on a sut en apprendre le rythme, capté les battement de cils avant l'excès.
Il y en avait eut pourtant, des occasions.
Des tas et des tas.
Il ne faut pas grand chose.
Annihilé l’espace, se laisser porter.
Avoir une seconde l’impression de vivre.
Ou de mourir.
Elle ne sait plus laquelle des deux version est la vrai.
Seulement Diesel, t'étais cette étoile,bien caché sur le plafond, celle que l’on ne voit pas au premier coup d’oeil. Que l’on applique dans aucune constellation.
Celle qui brille d’un éclat triste.
Si imparfait que la lueure, on l’a associé à celle qui vacille en nous.
On t'avait fait étoile polaire malgrés tes éclats éteint.
But à atteindre, chemin de rédemption.
On t’avait cru un peu plus réparé.
Moins en morceau que nous.

C'était pas vrai.
Elle n’a pas voulu attendre les années lumières qui vous sépare, pour voir les tiennes s'éteindre dans tes yeux.
Elle n’en aurait pas eut la force.
Roméo, elle a voulu rallumer les feux.

Ne lui pardonne pas.
Ne lui pardonne jamais.

C’est mieux ainsi.

C’est mieux si tu la saisies tout entier.
Que tu la garde tout près de toi.
Si tout s’enflamme.
Romeo, c’est mieux si tu la détestes.
C’est mieux.
Mieux plutôt qu’il n’y ait plus rien, en dedans.
Romeo. Romeo. Déteste la.
Autant que tu le peux.
L’amour on laissera ça aux gens heureux.

Elle ne sait plus Arsène, quand elle a commencé a préférer la haine.
Quand il n’y a plus eut que ça pour satisfaire.
Qui, elle ne sait pas.
Elle ou les autres.
Pour qui, pour quoi.
Durant les ébats, on ne demande pas.
Elle donne simplement.
Se jette en pâture.
Qu’il ne reste rien.
Pas un seul morceau de peau.
A vif sous les ongles qui s’enfoncent, c’est le sang qui pulses.
Ca bat encore.
Ca bat toujours.
C’est insupportable.

« Je sais. »  

Plus fort.

Roméo. Déteste la plus fort.
S’il te plait.
S’il te plait, Roméo. Détruit ce qu’il reste.
Roméo….

On répond et l’on provoque, vient chercher les contours de ton visage pour ne plus respirer une fois que les lèvres s'épousent. Amer. Glisse dans les cheveux, on sert, on sert si fort.
Qu’il ne lui reste plus de souffle.
Elle préférerait arrêter de respirer.
Elle réclame Arsène.
Elle réclame Lust.
Réclame le droit d’exister.
Le droit de mourir.
En entre deux, incapable d'être complétée.
Mais couverte en négatif, par des gestes appuyés, elle se complet dans des illusions malhabiles, ou elle pourrait décrocher.
Roméo, est ce que tu nous en voudras, si l’on recommence.
Dis lui oui. Qu’elle positionne les doigts délicatement sur le bouton rouge de ton coeur qu’elle voit désormais miroiter.

Roméo.
Roméo.

Jusqu'où penses tu pouvoir la détester.
Est ce que tu crois qu’un jour nous arrivons ensemble ? A ces points de non retour.

Le corps n’est pas très grand quand il te rejoints au sol.
Tu vois, tu n’aurais pas a forcé.

Alors tu vois, tu peux appuyer plus encore.
Déverse le dégoûts, les remords.
De tout elle est capable de s’emparer.
Laisse lui les bagages trop dur a porter.
Décharge l'âme jusqu'à ce que la sienne craque.
Elle n’est pas effrayée.

On te réclame Romeo.
On te demande Romeo.
On te supplirait presque Romeo.

D'éteindre les dernières lumières qui lui reste.
Elle n’a pas peur du noir, si les tiennes sont rallumées.


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Jeu 30 Avr - 8:36

❝ — aujourd'hui plus un bruit.
( arsène )
dans le cœur dans le corps dans la tête j'ai des électrochocs et je sais plus bien où est l'endroit où est l'envers quand les souffles s'emmêlent quand je m'asphyxie contre tes lèvres contre ta peau
fracasse mes audaces arsène
fais trembler mes hérésies
fais péter un truc faut qu'ça fasse du bruit faut que ça se brise au dedans
frappe-moi le cœur arsène
que ça cogne que ça chamboule
fais un truc n'importe quoi
fais un truc arsène pour qu'on s'dise que ça en vaut la peine qu'on s'étouffe qu'on s'imprime qu'on s'accroche qu'un truc nous retient
fais un truc arsène fais-moi croire qu'on a le temps qu'on n'est pas foutus que sous nos pieds quand tu descends quand tu m'embras(s)es c'est pas le grand vide qu'on en a encore des choses à vivre

arsène rappelle-moi c'que c'est d'être en vie rappelle-moi les merveilles d'y a pas six mois rappelle-moi comme c'était le chaos la vie mais comme c'était beau la nuit
rappelle-moi tout ce qui tournait déjà pas rond rappelle-moi comme on marchait pas droit
arsène bouscule-moi
l'inspiration laborieuse quand je m'écarte et un sourire malgré moi ça brûle au dedans et ça fait du bien la colère qui ravage le désir qui balaie risette contre ta clavicule qu'on s'assure de marquer
t'es mienne ce soir arsène

bouge pas.

le murmure dans le cou le souffle qui frissonne sur les creux des chairs fines translucides et mes mains quand elles s'accrochent à ta taille sauraient dessiner les courbes de tes os dans le vide
arsène je pourrais te casser mais les mains d'artiste sont volages et ne s'attardent pas assez l'étreinte blesse mais jamais elle ne tue
arsène je pourrais te briser mais les tendresses se succèdent aux ivresses on enchaîne on trébuche sur les aléas

doucement à genoux je me prosterne
et ton corps j'en fais mon temple ou mon autel

et mes lèvres sur tes hanches à tes cuisses qui dessine les trajectoires que mes ongles ont tracées l'instant d'avant les plissures de la jupe accessoires on s'en moque
arsène arsène arsène
et j'accorderai tes cris sur mes soupirs
jusqu'à ce que tes jambes cèdent.

[...]

Le souffle court et les yeux clos – sur le parquet dans la poussière on s'aime encore on s'aime à peine arsène,
mes mains courent encore dans les creux de tes côtes de tes hanches mais c'est las c'est l'habitude les mêmes notes qu'on rejoue sur tous les corps qu'on a fait se cambrer depuis qu'on connaît la partition
y'a pas tant de tendresse (rien qu'une esquisse)
pas assez pour jurer avec les bleus que tu collectionnes
(les miens au cœur que j'affectionne)
plus d'ivresse – un peu de paresse, les yeux mi-clos, mes lèvres encore sur tes épaules et sur tes seins les baisers sont volatiles et bientôt la tête immobile repose

les prunelles fatiguées lézardent les murs et l'éclat est trop vif – je ne comprends pas tout de suite. par terre plus de poussière et plus d'accroc, je tends la main et j'effleure le parquet ciré par dessus ton corps allongé
doucement, tout doucement, la terreur enfle et les yeux parcourent s'ouvrent trop grand pour discerner les étagères qu'on n'a pas brisées la peinture qu'on n'a pas ternie les tabourets qui tiennent toujours droit et j'entendrais presque les gens rire les gens parler les gens trinquer pendant qu'un minot donne de sa voix sur l'estrade qui n'est plus sous les décombres
et le plafond qui ne s'est pas ef—le plafond.

arsène.

la voix se brise et les yeux de nouveaux clos, le visage enfoui au creux de ton cou pour ne pas voir parce que je ne veux pas
je ne veux pas je ne veux pas je ne veux pas
arsène je ne veux pas voir les étoiles qu'on ne saura plus rallumer

arsène pourquoi t'as fait ça

c'est plus une question c'est une supplique c'est une fêlure c'est tout l'être qui se disloque
c'est les sanglots qui éclatent
le corps qui tremble et le souffle qui hoquette
la main qui s'agrippe quelque part à ta peau à tes os

arsène je veux pas je peux pas

demi-conscience lucide mais pas tout à fait on ne sait même plus ce qu'on fuit mais c'est comme une litanie n'ouvre pas les yeux n'ouvre pas les yeux n'ouvre pas les yeux et c'est tout ce que je retiens n'ouvre pas les yeux alors je n'ouvrirai pas les yeux ils resteront fermés

arsène arsène arsène
sauf pour ton corps sauf pour ton cœur
sauf si tu me demandes sauf pour tes yeux
arsène je n'ouvrirai plus les miens.
Lust
Dramaqueen à temps complet
Dramaqueen à temps complet
Métier Pilote pirate et véritable fléau.
Avatar Asuka (evangelion)- Marine Vatch
Lust
Lust
Lun 29 Juin - 2:08

Attaquer mon foie
Au chalumeau
Souder les sanglots

Ca y est Romeo.
Ca y est, on a franchit la ligne.
Ca y est.
On peut s’ajouter à ces listes.
A ces noms déjà effacés à moitié.
Ca y est Romeo.
Bientôt, on va pouvoir s’oublier.
Oublier le mal, le bien.
Les coups de reins.
Romeo, c’est bientôt fini.
Rien ne dur jamais réellement plus d’une nuit.
Et si le jour est encore haut, ne t'inquiète pas, les paupières lourdes compenseront bien vite les tours de cadrans qui pourraient manquer. On trompe si facilement le temps. Si il n’y avait que lui.
Une nuit. Un jour. Qu’importe.
Au fond, ce n’est pas grand chose.

Ca aurait put être pour la vie Romeo.
On s’en sors bien, tu ne trouves pas ?
Le temps est soudain si court.

De quoi on aurait eut l’air, à continuer.
De quoi on aurait eut l’air, à chanter, se regarder, s'apprécier.
Essayer de s’aimer.

On l’a échappé belle Roméo. Tu ne trouves pas ?
Un peu plus, et l’on y aurait cru.

Seulement ce n’est pas vous.
Ca ne fonctionne pas.
Ca ne fonctionne jamais.
Ton prénom n’est pas celui qui vient fausser les équations, tu n’as pas à t'inquiéter.
Tu étais presque parfait.
Avec tes défauts, par milliers.
Ceux dans lequel on s'était tant retrouvée.

Mais ne t’en fais pas, on s’en sort de justesse.
On a appris à tuer toutes les délicatesses.

Habitudes instinctives de foutre les doigts dans les engrenages pour tout arrêter.
Les cliquetis d’une mécanique bien huilé font s’allumer des voyants  pour que ce soit à coup de marteau que chaque pièces de la machine se retrouvent abîmées. Voilées.
Ca fait trop peur, quand tout va bien.
Les dysfonctionnement, elle les provoques.
Ils la rassure.
Elle ne veut pas imaginer, elle ne peux pas croire, à des scénarios où les choses se passent sans son lot de drame, ne pense pas une seule seconde qu’elle aurait bien le droit de se les accorder, juste une fois. Ne pas créer les catastrophes si tu savais, c'est perdre bien trop vite pied.

On est pas bon, ensemble. Tout juste sur le fil. A se maintenir comme on peut.
Il faut croire, que c’est déjà trop.
Trop pour elle.

C'était beau Roméo.
Tu sais, c'était presque doux.
On est passé a si peu de chose d’une illusion salvatrice.
Si l’on y regarde bien, c’est peut être pour ça que tout a déraillé.
Ca faisait du bien, Roméo.
On a jamais cru au ciel sans nuages.
Alors pour se rassurer, on s’est habillé des grondements d’orage.

Tu n’auras pas à chanter de sérénade sous sa fenêtre.
A lui offrir des fleures de façon coutumière.
Les marques dessinés sur sa chair, sont un paiement bien suffisant.

Elle aura marqué le tiens, des contradictions de son cœur.
De ces choix dont elle sera bien plus sur demain.
Car à l’instant présent, au milieu des pulsations qui peinent à reprendre un rythme plus calme.
Il y a l’affection.
Ca ne pars pas comme ça. Ca ne disparaît jamais vraiment.
On le recouvre juste, des relents de haine, des mots trop dur que l’on vous fait verser.
On vous fait prendre les décisions pour confirmer les dires qu’elle s’est tant imposé.
Elle n’est pas saine Arsène pour les cœurs trop tendre.

Chaque contacte que tu offres éloigne de la réalité.
Ca y est, nous sommes tout le monde.
Ca y est, nous ne sommes plus personnes, pour l’autre.

Un nom de plus.

Combien de temps mettras-tu à m’oublier, Romeo?
Combien de temps mettras tu as souhaité que je n’ai jamais exister?

Et dans un délicatesse amer, on enlasse, on ressert, on se fait habile pour que les yeux s’ouvrent un instant, sur les images d’avant, sur ce qu'aujourd'hui, l’on vient de briser pourtant.
Elle aurait aimé si tu savais, continuer a fuir jusqu'à toi, espérer tes bras sans ne jamais réellement les atteindres.
Juste la distances qu’il faut pour te protéger d’elle.
Il n’y a plus assez pour vous séparer, et les doigts glissent dans les mèches de ton visage, se font tendre et délicat, trop sensible, c’est peut être, le dernier moment avant que tout n’explose a jamais. Elle a désormais le doigt sur le détonateur. Prete a rejouer les explosions, jusqu'à ce qu’il n’y ai plus rien  annihiler.
Diesel, est ce que l’on se dit adieu ?
Les traits fins elle en trace les lignes, ne regarde pourtant pas ou s'aventure les trajectoires, laissant sa joue retrouver la tienne.

« Je voulais que ce soit beau encore. »

Les yeux se perdent sur le décor. Est ce que c’est vraiment mieux ainsi, soudainement.
Elle ne sait plus.
Alors par défaut, on se dit que oui.

« Tu sais, tu étais beau. Dans ce décor. »

Tu donnais envie de croire aux redemptions.
Envie de croire qu’il y avait encore quelque chose a faire pour elle.
Mais il n’y a plus grand chose à faire pour toi non plus désormais pas vrai ?
Tu étais beau Diesel, avec ton coeur presque réparés, tant qu’elle avait pensé un instant, que pour le sien aussi, on trouverait les pansement adaptés.


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