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hors de la serre × (merlin)

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Ven 8 Mai - 23:19
un seul geste et tout bascule
les uns sur les autres on se méprise
on se bouscule
entassées les tensions s’attisent
Comme bien souvent lorsqu’il se trouve confronté à un décor qui ne lui évoque rien, Angantýr ne saurait expliquer comment il y est arrivé autrement que par l’habituelle association entre curiosité et méconnaissance de la ville dont résulte sa propension à s’égarer. Il continue néanmoins d’avancer, même sans trop savoir dans quelle direction, mu par la possibilité ténue de débusquer quelque cache ou objet digne d’intérêt. Il serait regrettable d’en passer tout près sans mettre la main dessus, étant donné l’éternelle peine qu’il éprouve à retrouver les lieux dont la découverte s’est ourdie – comme celui-ci – purement par hasard.

À mesure que ses pas circonspects ne dévoilent rien d’autre que de nouveaux pans de verdure, tous plus semblables les uns que les autres, le doute s’installe, puis grandit. Il n’y a peut-être rien qui vaille la peine de s’attarder ici, au final ; et il serait bien plus profitable de revenir à la mer de gravats dont il est désormais coutumier.

C’est à l’instant où il considère sérieusement de rebrousser chemin qu’Angantýr aperçoit une silhouette au loin, trop lointaine et trop ensoleillée pour que ses yeux fatigués ne parviennent à l’identifier – avant que finalement, en se rapprochant, la reconnaissance opère.

Ce visage presque enfantin, il se souvient de l’avoir surplombé pour y creuser des plis misérables du bout des phalanges et une moue souffreteuse du revers du pied. Mais par-dessus tout, il se souvient d’en avoir vu les lèvres s’ourler autour de quelques brèves sonorités propres à sa langue natale – et ça, c’est une chose qui ne l’a pas seulement figé dans l’immédiat, mais qui l’a laissé ébranlé même bien après, au point qu’il n’a cessé d’y penser. L’esprit, depuis, ploie sous les questions, et crie son besoin de compréhension, dont la satisfaction n’a jamais été accordée, en dépit de toutes ses insistances, tant sa simple apparition est fuie comme la maladie.

Qu’est-ce qu’une tentative supplémentaire, après tout ? Pas grand-chose, estime Angantýr en continuant d’approcher, absolument pas perturbé en réalisant qu’il n’a toujours pas connaissance – ou souvenir – de ton nom.

Eh, Machin !

Pas embarrassé pour un sou, il vient se planter non loin de toi, les mains exagérément en évidence.

Je viens en paix, comme toutes les fois d’avant. Excepté la toute première, mais cela ne paraît qu’un détail à ses yeux. Tu ne comptes toujours pas me répondre ?

Il a l’assurance insolente de ceux qui sont certains d’obtenir leur dû à l’usure, et au moins la certitude qu’au vu du paysage qui vous entoure, te dérober comme tu le fais d’ordinaire ne te seras pas si aisé.


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Merlin
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Merlin
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Dim 10 Mai - 3:11

Hors de la serre
feat.angantýr


Encore une fois Merlin vadrouille. Perdant son corps meurtri dans des lieux isolés et interdits ; des autres chevaliers il n'entend déjà plus les remontrances de la dernière fois, ou les conseils avisés :  Ne voles pas Merlin, ton aile est cassée. Reste là où le nid est douillet et le monde sans danger, à proximité des lames de nos épées de bois qui te protégeront, aie-foi.

De la foi, Merlin n'en manque et il se ferait milles fois prêtresse de la table ronde, si seulement il le fallait. Mais il ne lui qu'une fois pour s'avérer bien plus scientifique que croyant. Et la science demande des preuves : observations, analyses, comparaisons, faits. Nulle doute que ses rumeurs sont aussi délicieuses que le regretté fattouche de maman, mais seul ce dernier reste inaccessible aux papilles affamées de notre inventeur.

Alors il part. Quittant le terrier comme un lapin solitaire - sans horaires lui. Souvent en retard : l'espace ou le temps l'égare et les mystères gardent leur voile. Mais qu'importe au fond - ne dit t'on pas que la chute est salvatrice ?

Aujourd'hui est un de ces jours, où de mystères il n'en voit pas le nez. Ni un orteil. Pas le moindre grain de beauté à caresser. Alors, piétinant bon gré mal pied : il rentre ; comme fatigué de toute cette liberté. Vadrouille et bredouille se confondent en rimes et en sens, ces derniers jours. Ça l'agace Merlin. Ça le chagrine de piétiner dans une semoule, que là encore : il ne pourra espére manger avant que cette faille ne s'atrophie d'issues.

Mais rassures toi Merlin : si ce n'est la faille, ton visage lui-même finira par s'atrophier. Maintenant, à quelques-instants. Dans quelques-secondes, à peine  alors qu'une silhouette se dessine à l'horizon. Douce ironie, tu penses d'abord à la saluer ; puis les détails se dessinent au creux des contours. Et ceux de tes yeux s'assombrissent soudainement comme ci une tempête s'abattait sur toi.  

Non...

Tu essayes de réagir, de t'enfuir mais la mémoire du corps est plus vivace que celle de l'esprit. C'était comme si les membres ravalait leur couleur, le ciel s'abat sur eux et trace des sillons de sable rouge à son extrémité.

Non, non, non... Putain !

Finalement, la volonté gagne ce cruel bras de fer. Injuste combat intérieur. Le corps grince, se retourne. Et se délient les pas et la mémoire. Éloignes-toi au plus vite de cet individu. C'est trop tard pour l'esprit, déjà assiégé par le souvenir. Tu étais pourtant innocent, pour quel méfait cet inconnu t'avait-il puni ? La curiosité n'est pas sans faille et c'est un canyon entier dans lequel tu te perds, cette fois. Tu ne veux pas savoir à vrai dire. Tu revois le pied qui perce ta lèvre, à travers  tes propres souliers qui s'affolent et perdent toute raison. C'est ta fondation qui hurle de douleur aujourd'hui, là où c'était tout ton être hier : ta cheville. Maudite. Fragile. Et tu t'écroules.

La position n'est pas agréable, et la gorge se serre sous le nuage de poussière. Ironique n'est-ce pas ? Le voilà qui s'approche et siffle des mots avec cet accent que tu avais reconnu malgré le sang. Lui est debout, fier comme un coq ou plutôt un loup dont la proie est épuisée.

Et tu sens déjà ses crocs se planter dans ta chair dérobée. Ultime sursaut de vie avant le dernier instant, avant l'impact, avant le règne de la douleur :

Je suis avec les chevaliers maintenant ! une armure en bois comme des épées qui ne tranche pas, mais qu'est-ce qu'il aimerait retourner au nid. S'il-te-plaît, me fais rien.... S'il-te-plaît...  

Déjà les yeux se noient, le corps pleurent oubliant tout le courage accumulé ces derniers mois. Pas faute d'essayer, mais ce loup.... Il ne connaît que trop ses méthodes de chasse. Et un instant Merlin souhaiterait s'envoler avec  ses ailes brulées.




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Dim 17 Mai - 15:23
un seul geste et tout bascule
les uns sur les autres on se méprise
on se bouscule
entassées les tensions s’attisent
Malgré la distance, Angantýr croit deviner un juron sur ces lèvres distordues par la contrariété. Il est difficile d’en être certain tant la lumière lui blesse des yeux qui ne sont pourtant déjà plus qu’entrouverts, mais ça lui procure tout de même une satisfaction mauvaise, d’intimider comme il l’est lui-même face à plus puissant que lui. Grimace, toi qui es inoffensif, et tasse-toi comme il le fait sous la poigne pirate qui lui enserre perpétuellement la nuque.

Il pourrait s’en amuser, de cette chute qui coupe court à toute tentative de fuite, mais il n’y a là personne d’autre à qui il devrait prouver quoi que ce soit. Seul un roulement d’yeux lui échappe lorsqu’il parcourt les quelques pas qui vous séparent afin de s’accroupir près de toi avec un discret soupir d’aise, indifférent à la poussière que tu as soulevée – mais il a beau se mettre à ta hauteur, c’est avec une moue presque condescendante qu’il te toise avant de te rabrouer.

T’as fini, pleurnicheuse ? Si t’étais pas occupé à partir en hurlant dans les jupes de tes baby-sitters à chaque fois que je t’approche, tu m’aurais peut-être entendu dire que je compte rien te faire.

L’espace d’une seconde, il s’imagine te ramener à ses possesseurs, avant de chasser cette image. Si te molester lui a certes fait gagner leur confiance, il doute que ta capture lui accorde grand crédit. Et il est hors de question qu’il traîne un éclopé pareil jusqu’à la décharge.

Pour le moment, ajoute-t-il après ce court silence. Mais si tu tiens à avoir une vraie raison de pleurer, ça peut s’arranger.

Sous la désinvolture, la menace est bien réelle, mais n’a pas réellement hâte d’être mise à exécution. D’oiseau estropié à pantin usé, tout cela ne porterait que bien peu de mérite, il faut l'avouer.

Et tes chevaliers, qu’il s’agace en ne te voyant esquisser aucun mouvement pour te redresser, ils auraient pu te trouver une canne, depuis le temps. En dépliant les jambes pour se relever lui-même, il t’ordonne : debout.

Et de t’empoigner sans trop de ménagement pour te remettre sur pieds, sans se soucier de ton gré, la force d'épouvantail au moins efficace contre ta volatile légèreté. Vous voilà de nouveau à la même hauteur, cette fois juste un peu plus près des cieux qui n’ont qu’une fade indifférence à accorder à vos belligérances.

Ces quelques mouvements et brefs froissements de tissus ont suffi pour donner l’occasion à une main chapardeuse de s’aventurer dans des poches inconnues, d’y soustraire quelque chose à toute vitesse et de le dissimuler dans celles de son possesseur, qui comme toujours est sur l’instant bien inconscient de ce genre de manifestation. La découverte d’un nouveau trophée se fait toujours par après, rendant la restitution à son propriétaire parfois compliquée.

En attendant, la perspective d’une nouvelle échappée n’enchante guère Angantýr, qui n’a que très peu l’intention de se perdre plus que ce n’est déjà le cas en s’enfonçant dans des fourrés qui ne lui inspirent rien de bon quant aux nombre de jours qu’il lui faudrait pour rejoindre des lieux connus.

T’éloigne pas du ch- et puis ça le frappe. Il cligne des yeux avant de marmonner plus pour lui-même qu’autre chose : mais, il y avait un chemin, juste là … ?


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Merlin
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Sam 30 Mai - 13:27

Hors de la serre
feat.angantýr

Il se déteste à cet instant précis.

De son manque de courage, comme écrasé par une silhouette difforme. Celle-ci n'a rien d'humaine, comme décharnée par l'inhumanité perçue par le magicien et la peur exagére, grossit le trait : c'est un de ses squelettes de rpg qui avale goulûment les derniers pas, maintenant. C'est cette ombre passée venue le frapper alors qu'il était au plus bas - à tout instant. Des errances dans la ville aux cours de récrée. Toujours les mêmes poings, toujours les mêmes bleus sur le corps... L'apocalypse elle-même ne suffit pas à faire taire les brimades des différents.

De son corps affaibli, qu'il serait si facile de blâmer alors que les réflexes s'exécutent : bras qui se tendent comme des soldats. Comme une habitude, ancrée dans la chair. N'est-ce pas cette aile cassée qui permettent aux squelettes de le déplumer ? N'est-ce pas là... Une invitation à la frapper ? Maman dirait que non, qu'en rien il n'est responsable de la cruauté des autres... Mais petit Peter voit toujours son reflet apeuré dans leurs yeux rieurs.  

Celui-là n'est pas en reste et c'est avec une douceur des plus effroyables qu'il s'abaissent - se met à son niveau. Et la voix perce l'âme, confirmant bien les pensées qu'on lui promet pourtant absurdes : il est autant victime que coupable. C'est bien lui seul qui permet les coups, les quémandant même du fait de ces larmes, argues le squelette.

Et Merlin tremble, grelotte, s'affaisse. Nulle force dans ce corps abimé, nul courage dans cette âme paralysée. Et il faut bien que les squelettes évoquent les chevaliers pour rallumer une lueur dans la pupille de l'enchanteur - faible lueur, si il en est. Mais cela suffit. Le mot seul suffit presque : transformant un bouclier illusoire en véritable clan romanesque. Car il est chevalier maintenant, le courage n'a pas à être le sien mais bien celui des siens. Et sans le savoir, le squelette vient de lui donner la clé de son échappée :

C'est... C'est un sceptre.   lâche t'il sèchement.

... Et tu n'es qu'un squelette. Assurément pas le boss du donjon : juste un sous fifre qui n'a rien à envier aux garçons de la cour de récrée. Ceux-là aussi tiraient leur propre force de la faiblesse même de leur victime, ceux-là aussi ne pouvaient qu'espérer comprendre la force d'une idée. D'un clan. D'un chevalier.

De leur courage, Merlin en tire la force de se relever maladroitement malgré une cheville amochée. Un mouvement d'épaule suffit même à chasser le contact brulant de la main du squelette sur ses drapées - un éclat de lumière dérobée échappe à ses yeux car il fixe. Il fixe l'autre comme si son regard avait un quelconque pouvoir contre ses poings. Il fixe l'autre... Prêt à prendre l'ampleur du coup. Il fixe l'autre, et continuera de la fixer.... Peu importe combien de fois il finira par tomber. Il sait que quelque-part un chevalier pansera ses plaies. Écoutera sa voix plaintive sur les ondes et comprendra ses souffrances et cauchemars. Il sait que l'apocalypse à défaut de faire taire les brimades, fera hurler les amitiés.

De leurs âmes, il tirera enseignement. Il sait que la différence effraie, que certains se plaisent à la faire taire. Que certains ont si peur de l'épouser qu'il en font une maladie... Mais qui n'est pas différent chez les chevaliers ? L'individu devient un et tous, tous n'est composé que d'individus et  chacun y à sa place : d'enfants abandonnés à héros d'hier.

Aussi, il laisse échapper un sourire qui ferait presque passer ses tremblements et son teint blême pour une franche rigolade. Il en oublierait presque que son regard fixe résiste à ses belles volontés et se dérobe à ses pieds. Et son coeur ralentirait presque la cavalcade qui ébranle ses fondations. Presque. Presque. Presque.  

Entre Peter et Merlin, il y a un canyon de presque. Et c'est perdu en son sein que l'enchanteur déclare, bégayant mais un sourire aux léves :

Tu ne connais donc pas les lieux ?  

Voici une chance et les mécanismes du cerveau de l'ingénieur se mettent en rade - si ce n'est pas la courage et le corps, autant battre le squelette avec... Un peu de ruse et de magie.

Les chemins changent ici, punissent les  bourreaux d'hier.  

C'est faux - complètement faux. Et la punition n'a aucun ordre idéologique à ce que sait l'ingénieur... Il sait néanmoins naviguer dans ses eaux dangereuses et en sortir. Se repérer est une habitude de grand ordre quand on vadrouille. Prévoir une porte de sortie dans la vallée : une nécessité qu'append les expériences et les on-dits.

Si ce n'est avec moi, tu n'a aucune chance de sortir d'ici.




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Mer 17 Juin - 15:21
un seul geste et tout bascule
les uns sur les autres on se méprise
on se bouscule
entassées les tensions s’attisent
Aux affres de son venin, la protestation aussi véhémente qu’inattendue qu’il parvient à t’arracher le fait s’esclaffer. Sceptre, cane, bâton : peu importe. Rien, aucune chimère, aucune épée légendaire ni armure fabulaire ne parviendra à maquiller la réalité telle qu’elle lui apparaît : il n’est que question de gagner du temps comme on le peut, à grand renfort d’organisation lacunaire et de solutions imaginaires, pour oublier que beaucoup mourront ici, que ce soit de faim ou de maladie.

Sa mine se durcit sous la brûlure de ton œillade persistante, qui le rend soudainement très conscient de son allure misérable, toute ternie de poussière, de mèches trop longues et de vêtements accidentés. Ce n’est qu’un instinct primaire qui retient de justesse le “quoi ?” agressif qui manque de franchir ses lèvres, forgé dans le rude souvenir de tous les accrochages provoqués par ce simple mot parmi ce que les dessous de ponts comptent de rebuts de la société.

Le sourire qui t’éclaire n’est pas pour lui plaire. Ces airs entendus éveillent la méfiance, tant ils semblent certains d’en savoir plus long que lui, de tirer satisfaction de ce revers d’avantages ; et c’est presque avec les oreilles rabattues que le chien errant finit par aboyer :

J’ai l’air de venir de ce trou ?

Même ses bonnes dispositions pour le mensonge se trouvent prises au dépourvu face à ces révélations, se révélant bien peu capables de dissimuler la vexation comme la frustration que lui inspirent son ignorance – car il n’a en effet aucune connaissance des lieux ni des singulières conditions qui y sont rattachées.

Ben voyons, qu’il bougonne avec l’impatience de l’assurance flétrie. Trop d’étrangetés parsèment ce huis clos en champ de bataille pour qu’il puisse remettre en question celle-ci avec certitude. Si les baleines flottent, les sentiers peuvent bien s’effacer et se redessiner à leur gré. La perspective de se perdre ici, qui l’habitait tant au début, refait insidieusement surface ; et à l’idée de tourner en rond suffisamment longtemps pour atteindre un début d’état de manque, il sent ses nerfs se tordre désagréablement.

Très bien. Les dents serrées, il t’assène un coup sur l’omoplate, trop vague pour te faire à nouveau chuter, mais néanmoins suffisant pour te faire vaciller. Passe devant, si tu sais si bien comment ça marche, ici.

En se mettant en marche à son tour, renfrogné, il manque d’enfoncer les mains dans ses poches puis se ravise, avant de témoigner d’une persistance presque louable en lançant une exigence qui se défend presque d’en être une.

Puisque je suis coincé avec toi, tu vas enfin pouvoir m’expliquer comment ça se fait que tu parles ma langue.


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Lun 7 Déc - 20:42

Hors de la serre
feat.angantýr

Le soucis avec les illusions, c'est qu'elles ne durent qu'un temps. Les affres de la réalité finissent toujours pas les rattraper et les écrase sous un poids des plus fatal. Il n'y aura fallu que quelques-mots et d'un coup dans l'omoplate pour changer la fable que Peter se racontait en légende oubliée. Il avait vécu un de ces moments de courage rare, une épiphanie qui n'avait pas pu saisir au vol et à nouveau ce terrible sentiment lui noua les entrailles. De cette impression d'être otage d'une violence qu'il ne connait que trop. Ou plutôt prisonnier d'une vérité que papa aurait souligné : dans ce monde cruel et froid, les forts frappent les faibles. C'est violent, ça tabasse le coeur mais l'esprit, au pied du mur, ne peut que concéder.

À la bonne heure, ce terrible squelette n'a pas préparé de fil d'Arianne mais il n'en reste pas moins squelette.... Ou de ce genre de Minotaure. À bien y penser, Peter tenait bien plus du futur abattu que son rival. Il glapit. Il aurait pu déployer toute la malice et la ruse dont il était capable, prier Hermes ou Loki... Il n'en restait pas moins que le corps de l'autre le tenait dans ses pinces acérés. Sa jambe morte détruisait tout espoir de fuite, son caractère futile l'empêcherait de tenter une attaque.  

Alors que faire ?

Obtempérer. Baisser la tête. Il n'y avait que dans les contes que la brute de l'école ne gagnait pas. De petit poucet, il en a pourtant l'astuce et bientôt, il retrouve la brindille qu'il a cassé. Puis le montagne de caillou qu'il a formé. Comme apprivoisé, il tend le bras vers la forêt.

-Il n'y a que les chemins qui bougent, la sortie est par là.

De sa jambe de bois, il mène la marche. Lente et difficile ; et l'aura sombre qui le poursuit n'est pas là pour l'aider. Un instant, il se souvient de sa promenade avec Mylendra.... La forêt lui parait bien moins lumineuse, aujourd'hui.  

L'ennemi brise soudainement le silence qui s'était installé dans cette dure odyssée.

- Je ne le parles pas.... Pas tout à fait. C'est juste.... C'était juste une amie. arrive  t'il à articuler malgré la boule qui enfle dans sa gorge.

Un instant le sourire rayonnant d'Anya résonne dans son esprit. De sa douceur, de ses conseils. Il se souvint soudainement d'un jeu vidéo partagé avec son amie, qu'il est fou de penser à ça maintenant.

- Je... Un sanglot s'échappe.

Il hésite Merlin. Il est terrifié à vrai dire. Mais cette question anodine n'était t'elle pas une autorisation de la brute - il se sent comme marionnette, c'est terrible. Une autorisation, certes, mais unique. Et un instant, il se demande comment formuler ses pensées et sentiments. Perdant toute son éloquence habituelle.... Et c'est le jeune Peter qui s'adresse aux brutes :

-Pourquoi.... Tu me blesses ? demande t'il en tremblant.





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