Il est temps, songe Cali en examinant son alliance. Le bijou est terne. Sale. Sans éclat. Il enserre son doigt comme un vulgaire chaînon de métal. Rappel de ce qui a été coupé, mais jamais oublié. Il y a une éternité, voudrait-elle sentir. Mais elle se souvient encore de tout comme si c'était hier. Et le goût de fer lui revient à la bouche.
Stop le haut de cœur. Enlève la bague pour la glisser dans son écrin. Loin de sa vue, elle respire mieux.
Il est temps, donc, de se débarrasser de la rouille, la crasse. Laver l'anneau et peut-être avec un peu de chance ses souvenirs qui ruinent le produit. On n'efface pas le passé, mais on peut le polir, le frotter jusqu'à ce que les encoches et les brisures ne soient plus visibles.
Et le portrait sera parfait.
Elle connait le moyen pour y parvenir : Luci est un miracle laissé derrière la tempête. Celui précisément dont elle a besoin. À l'image du médecin qui soigne et suit son patient, il soulage ses maux comme lui seul le peut, en rendant à la laideur sa beauté d'antan. C'est du moins ce qu'elle veut se faire croire – mais la fréquence de ses visites l'inquiète elle-même. Depuis peu, elle a l'impression qu'une ombre la poursuit chaque fois qu'elle se rend dans sa boutique. On la surveille. Elle est suspecte.
Le cœur battant elle franchit la porte de l'atelier et referme nerveusement derrière elle. Échappé belle ? Elle n'en est pas si certaine. Ce qui l'oppresse accompagne chacun de ses pas dans la boutique.
« Luci ? »
La voix sort étranglée. Cali la fait taire immédiatement. Tente de se ressaisir. Reprend, plus posée :
Cali se pointe dans la boutique pour faire nettoyer son alliance. Encore.
Luciérnaga
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Luciérnaga
Mar 15 Sep - 18:35
what you're looking for
j'ai des kilomètres dans les pieds et ils m'ont dit assez alors je m'arrête l'espace d'un instant, de quoi respirer, de quoi un peu travailler -parce que, voilà la vérité, quand je me balade je ressasse mes pensées plus que je ne cherche à récupérer tous ces déchets du passé, rejetés cassés oubliés aujourd'hui et je crois que c'est quand je ne sais plus vraiment où je suis que j'arrive le mieux à dénicher ces choses dans les ruines oh ces petites boîtes qu'on gardait bien à l'abri celles qui contenaient monts et merveilles, et mes butins ont toujours le goût de la rouille même s'ils brillent de milles feux je me demande : à qui est-ce que ça appartient ? certain d'être voleur, refusant de les labelliser comme décédés malgré tous les chiffres qu'on nous donne et qui nous façonnent et parfois c'est trop, et parfois pas assez, et parfois j'ai juste envie de faire des choses simples taper doucement sur du métal, mouler de l'aluminium, réparer des fils de cuivre mais on y revient toujours. à chaque fois tu as l'air plus transparente et pourtant je ne te le dis pas c'est pas ce que les amis doivent faire ? ou au moins, ceux qui veulent ton bien enfin je-- je ne sais pas oh, cali ! et je me dis peut-être que mon sourire saura réchauffer ton myocarde et qu'il ira battre plus vite ajouter du sang dans tes joues ou alors peut-être que ta peau deviendra basanée à force d'être exposée à tout ce condensé de vitamine c alors mon rictus est haut et faux, mais jamais vraiment parce que je ne souhaite que ton bonheur c'est juste que c'est un peu plus compliqué quand on ne sait plus à quoi ça ressemble ou quelle odeur ça devrait avoir ou comment ça devrait nous faire nous sentir se ressentir à force de tout éclairer, on en perd l'étoile polaire bien sûr ! montre-moi ça. comment vas-tu ? comme si de rien n'était comme si tu n'était pas déjà venue il y a quelques décadaires comme si je n'avais pas l’irascible envie de casser nos peines et de toutes les mélanger
Spoiler:
résumé luci est à sa boutique, miracle, et accueille cali avec sa bonne humeur et sa politesse habituelle, il prend des nouvelles et touuut oklm mais à l'intérieur c'est
Luci, lumière au milieu de ses angoisses. Son sourire manque peut-être de franchise, mais il sait détendre Calico. Il lui promet que ses problèmes seront bientôt loin d'elle, et que tout ce qui l'entourera sera propre.
Immaculé.
Incapable de lui retourner son sourire, on croirait pourtant que ses yeux s'adoucissent. À moins que ce ne soit qu'un reflet, car ses paupières s'abaissent, et son regard se fixe à son écrin.
Comment va-t-elle ?
« Bien, » répond-elle par convention, sans espoir réel de le duper, lui. Parce qu'il sait, n'est-ce pas, il sait que le diamant n'est pas couvert de sang, que l'or n'a jamais rouillé.
Mais il fait comme si. Et pour cela, elle lui en sera toujours reconnaissante. « C'est l'intérieur, » fait-elle en déposant le bijou sur le comptoir. Ses yeux ailleurs. Elle n'a pas besoin de les voir pour décrire tous ses problèmes. Ils sont habilement mémorisés.
« Il a commencé à noircir. L'anneau lui-même a perdu de son éclat. Et je crains que les griffes ne se soient assouplies, je ne voudrais pas perdre une pierre par mégarde. »
La routine, quoi. Elle commence à manquer d'imagination, mais c'est sans honte qu'elle se représente, toujours, chez Luci. Parce qu'elle le sent que quelque chose ne va pas, que le métal s'affaiblit, qu'il pourrit sur son doigt elle sait qu'il faut traiter la chose avant qu'elle ne contamine le reste (comme si le reste avait survécu à la tempête)
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Luciérnaga
Sam 26 Sep - 12:48
i hope you find what you're looking for
je ne promets jamais rien plus maintenant avant je me sentais capable de soulever des montagnes si ça valait un sourire et dorénavant j'ai trop peur de ce qu'il se passerait si je n'y arrive pas. ce ne sont pas des choses faciles, tu sais ? que de d'abandonner ce que l'on a cru pendant si longtemps ou plutôt, ne plus s'en sentir digne. je te vois, à chaque fois, on ne se connaît pas vraiment mais franchement t'es si transparente j'ai l'impression de parler à un fantôme un spectre et qu'à chaque fois que tu repars, tu es encore moins présente c'est égoïste mais je ne peux m'empêcher de penser est-ce que c'est à cause de moi qu'elle va finir par disparaître ? par se délaver définitivement sur ces rivages on en retrouvera même pas un cadavre juste une copie un peu pâle elle ne prend même plus la peine d'essayer de faire semblant robot mécanique qui répond sans penser (sans même retourner la question). est-ce que t'as encore du libre-arbitre, ou bien est-ce qu'il a étouffé sous ta culpabilité et tes apparences ? j'attrape l'anneau observe l'intérieur la pierre polie l'or qui brille bien sûr qu'il n'y a rien. je suis complice d'un meurtre. (de deux) et mes yeux restent attachés à ce cercle infini je crois que je te comprends, cali c'est plus facile de laisser faire que de réagir j'étais pas comme ça, avant mais toi non plus, hein ? je vais regarder ça. je reviens. j'emmène l'anneau avec moi, sans trop y penser, séparation forcée je vais juste chercher une plus grosse loupe, et quelques tenailles j'allume le réchaud pour chauffer l'eau du savon de marseille, un bol, un chiffon, une brosse me revoilà, à tout installer je vais en avoir pour une quinzaine de minutes, je pense. je m'installe, loupe à pied au dessus de l'objet il n'y a rien évidemment les pinces vont chercher les griffes, le trône du diamant elles ne bougent pas d'un millimètre dis-moi, tu saurais qu'est-ce qui causerait tout ça ? l'usage, bien sûr, mais les griffes, c'est assez solide. si tu veux économiser, ça serait pas si mal d'identifier ça. même si je comprends qu'une si belle bague mérite tous les éclats du monde. je ne veux pas dire que sa bague ne vaut pas tous les trésors du monde parce que je n'en sais rien. je ne veux pas dire qu'il faut l'enlever par moment parce que je n'ai pas le droit de faire ça.
Spoiler:
résumé luci examine la bague, évidemment elle est parfaitement propre et il n'y a aucun soucis mais bon, il fait ce que la clientèle lui demande eh, donc il se prépare à la nettoyer. et il pose une question "en attendant"
Et Luci joue le jeu. Confirme ses observations tandis que Cali attend de l'autre côté. Trépignant nerveusement. Ce n'est pas de l'impatience, rien dans le genre. Au contraire, elle anticipe le retour de l'anneau entre ses mains. Quinze minutes, ce n'est pas assez long, jamais assez. Mais il y a des limites à imposer au zèle et au travail de mime qu'elle peut imposer au bijoutier.
Quinze minutes passées à se demander si elle ne pourrait pas remarquer un autre problème, n'importe lequel. Une faille assez profonde pour lui imposer la séparation de l'objet maudit – pour une nuit, ou quelques heures. Qu'elle sente la légèreté de la brise sans la lourdeur du métal au bout de ses doigts. Quinze minutes à espérer toujours en vain.
Ses cent pas s'interrompent par une question inopinée. Quel est la cause de tout ce cirque ? Un frisson désagréable parcourt son échine. Que prend-il à Luci, de demander une chose pareille ? Le silence ne faisait-il pas partie de leur contrat tacite ?
Elle lui apporte l'anneau, il le nettoie, fin de l'histoire.
« À toi de me le dire. Je ne fais que la porter. »
Le ton est sec. Plus que ce que le pauvre Luci mériterait. Mais qu'en a à faire Cali quand on remet en question ses problèmes, même les plus subtiles. Les bras croisés, elle regarde ailleurs, ne souhaitant pas affronter le regard suspect du bijoutier. Elle ne pourrait pas le supporter. Mais les secondes s'écoulent, et le silence qu'elle tient obstinée l'agace. Elle se sent obligée d'ajouter, plus bas :
« Je ne sais pas. Peut-être qu'elle n'a jamais eu autant de valeur que je lui ai attribué. Tu dois bien voir, c'est une pacotille, n'est-ce pas ? »
Cali est heurtée par la question de Luci, mais elle finit par répondre que c'est peut-être pcq le bijou vaut rien au final qu'il est tout le temps sale
Luciérnaga
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Luciérnaga
Mer 14 Oct - 18:37
i hope you find what you're looking for
l'eau tiède a accueillit l'or avec joie, lui a enlevé la moindre poussière la moindre boue et de mon doux chiffon j'en efface les dernières traces rien sous le soleil de la lampe, des pattes d'araignées toujours bien accroché dans le plus beau des carbones pressurisés -le diamant brille, scintille, reflète toutes les lumières et quand je reviens, quand je parle, tu n'as pas l'air heureuse à vrai dire, tu n'as jamais l'air heureuse, cali mais qui serais-je pour te le dire ? alors je me tais je laisse les monstres grandir à chaque visite on dirait des enfants dont on note la taille chaque année à se demander quand est-ce qu'ils nous dépasseront (parce qu'on sait que ça arrivera un jour) bien sûr. je me demandais si l'origine pouvait être identifiée, tu vois ? ça t'éviterait de payer autant. j'essaie de tout justifier de revenir les pieds sur terre comme si je n'en savais rien, de ce qui se trame dans ta tête et c'est la réalité moi je ne fais que supposer qu'imaginer moi je ne fais que relier les points entre toi et tous les gens un peu cassés qui veulent aussi que les restes d'autres brillent de milles feux et pourtant j'en suis si loin si loin mais non, j'ouvre rapidement la loupe à doigt pour regarder de nouveau le bijou c'est un beau diamant. et le carat de l'or est franchement de bonne qualité. c'est un bijou qui valait pas mal de dollars. avant la tempête et toutes les horreurs qu'on y cache et peut-être que le sang l'a corrompu et que l'alliage est devenu cuivre qu'il verdira avec le temps qu'il rouillera sous les orages qu'il viendra mordre ton doigt et que le tétanos te prendra. peut-être.
Spoiler:
résumé luci a donc nettoyé la bague + remis en place les griffes (en vrai il y avait pas besoin mais il a regardé et il a fait genre) et posé sa fameuse question il répond doucement à la première et de manière très honnête, selon son expertise, sur la deuxième lol (1 erreur) parce qu'il capte pas vraiment pourquoi ça serait mal de dire la vérité again
Les bras croisés, Cali laisse son regard se perdre sur les pacotilles dans l'atelier. Évite de regarder le bijoutier alors qu'il tente de la rassurer sur la valeur du bijou. Ce n'est pas ça voudrait-elle lâcher du bout de ses lèvres tremblantes. Ce n'est pas ça et il le sait très bien. Mais il ne fait qu'obéir à sa mascarade. Elle se garde donc de lui en vouloir. N'empêche, ça mal, se faire répéter que tout est lisse et brillant que ce n'était pas de la toque que ça valait quelque chose.
D'où vient la corruption alors ? D'elle ?
L'idée est terrifiante, mais familière. Combien de fois s'est-elle demandé ce qui n'allait pas chez elle ? Combien de fois s'est-elle accusé de tous les torts dans sa relation, a pris sur son dos toutes les fautes imaginables ; puis les médicaments pour amoindrir le mal, ses éclats, mais qui n'ont jamais su lui rendre son sourire, son endurance, sa patience divine.
Des personnes sages lui ont dit non, ce n'était pas sa faute, mais la Sienne, à Lui. Et on croit à tort que lorsque la vérité éclate, aucun retour en arrière n'est possible. C'est faux, Cali le sait : le passé revient toujours, rampant dans le noir, prêt à vous saisir et vous refaire plonger.
Même après une apocalypse.
Elle porte discrètement ses doigts à ses yeux. Encore secs. C'est assez pour la rassurer. Mais les doutes l'habitent encore – ce sont des invités indésirables difficiles à chasser. Et plus on essaie de les ignorer, plus criards ils se font.
« … Y a-t-il des choses que tu regrettes, Luci, et qui semblent teinter le moindre degré de ton existence ? »
Parce qu'elle craint que ce soit la réponse qu'elle ait eu tort et que le sang sur ses mains soit indélébile, malgré tous les rituels pour les purifier, pour rendre le diamant plus brillant que tout.
Désolée Luci, c'était pas la bonne réponse pour rassurer Calico Du coup ça la fait spiraler un peu dans le gaslighting internalisé et elle essaie de changer SuBtIlEmEnT de sujet, mais lol c'est pas loin d'un échec critique je crois
Luciérnaga
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Luciérnaga
Mer 4 Nov - 19:28
[TW pensées suicidaires]
i hope you find what you're looking for
je n'ose pas remonter mes yeux je n'ose pas combattre tes dragons, sortir du château de mon comptoir j'accepte d'être prisonnier, complice et ça continuera, encore, encore, on dansera sous le soleil, sous les étoiles, duo inséparables et quand viendra l'heure où le preux chevalier viendra on ne saura plus qui était vraiment l'ennemi toi ou tes chaînes ? moi ou ma tour ? ce n'est que lorsque tu prends la parole que je relève la tête qu'elle arrête de dodeliner comme celle d'un pendu et pourtant -cette question rend tout fade, c'est à se demander si on n'est pas directement passé six pieds sous terre alors, luci ? y a-t-il des choses que tu regrettes ? oui. pas la peine de mentir, d'essayer de tout cacher sur le tapis. on le sait bien, hein ? ça sert la poitrine c'est comme si le vide aspirait ta peau le néant de ton courage le manque de tes expiations l'entre-deux qui s'attache à tout ce qui te blesse est-ce que tu regrettes de ne plus prier les yeux fermés ? est-ce que tu regrettes de l'avoir embrassé sans trop penser ? est-ce que tu regrettes d'avoir tout déserté ? est-ce que tu regrettes de fuir ton frère sans t'arrêter ? est-ce que tu regrettes de nettoyer une bague parfaitement lissée ? est-ce que tu regrettes de continuer à trop aider ? est-ce que tu regrettes de t'accrocher à un passé insensé ? est-ce que tu regrettes d'avoir pensé à mourir, à succomber ? est-ce que tu regrettes de toujours croire que ça ne serait pas si mal ? ah. inspire, luci il n'y a pas de réponses mais s'il y a une chose que tu regrettes c'est de ne plus pouvoir tenir ta mère dans tes bras. là, en te voyant pleurer, elle aurait marmonné ton nom en s'avançant immédiatement elle aurait mis ta tête juste sous son cou, elle debout, toi assis elle t'aurait tapoté le dos, et elle aurait susurré des choses à ton oreilles tu les entends ? les messages peut-être qu'elle les envoie depuis là où elle est peut-être qu'elle te voit pleurer peut-être qu'elle t'enlace sans que tu ne puisses le sentir peut-être qu'elle est là quelque part t'aimerais tellement qu'elle soit là. oui moi aussi, c'est rouge, cali c'est ce que dit ma voix là, celle qui déraille qui est toute cassée brisée complètement fracassée c'est tous mes méfaits qui se mélangent pour me castagner, pour venir tout empirer je ne sais pas pourquoi tu demandes ça, cali mais j'ai comme l'impression que tu viens de casser notre marché
Spoiler:
résumé luci est stab dans le coeur par cette question (: fais 1 peu d'introspection avant de décider qu'il est : 1 merde (oui dsl l'ego c'est en négatif chez luci), réponds oui en pleurant lol et euh voilà hein tbh il veut juste un hug mais il le veut de sa mère donc c problématique
Elle ne voit rien venir, Cali, du ras-de-marré qui submerge Luci. Trop affectée par sa propre détresse, ses yeux collés aux murs. C'est un changement subtil dans l'atmosphère – le froid humide avant les averses –, un rien qui lui dit de tourner la tête constater les dégâts assumer les dommages.
La figure mouillée du bijoutier est à fendre l'âme. Elle lit dans ses traits toute la peine du monde, la sienne incluse, là, brillante sur la pointe d'une larme. Et elle voudrait pleurer, pleurer avec lui le passé, les fautes les plus graves, deux coupables en attente de leur sanction qui ne vient donc jamais. Mais les fantômes sont encore seulement dans sa tête, et ses yeux demeurent secs. Elle les a bien domptés.
On pourrait croire qu'elle choisit de laisser porter par le courant. Il faut répondre qu'elle ne pense plus à cet instant – elle ressent seulement, avec force. Les digues n'ont pas pu retenir ce trop-plein d'émotion, ou peut-être a-t-elle abattu elle-même les barrières, répondant à l'appel qui la tourmente.
Comme un souvenir de ce qui aurait pu être
Elle s'approche, elle voudrait s'approcher, mais bloquée par le comptoir, elle ne peut que tendre la main et prendre celle de Luci dans la sienne.
« Je suis désolée, je suis désolée, je n'aurais pas dû… »
Ce n'est pas la réponse. Pas l'action qui la réconforte – et lui ? Quelque chose lui échappe, elle ne sait quoi. Le feu s'est éteint en elle depuis trop longtemps, elle a oublié sa chaleur. Il ne lui en reste que des impressions confuses, artificielles. Et ce manque, ce trou béant, elle ne le remarque que maintenant. De quoi s'en maudire.
La honte, nerveuse, la prend. Elle retire sa main, cherche quoi faire, quoi mieux faire désespérément. Peut-être commence-t-elle à apercevoir la cassure entre eux. Et cela la terrifie. Elle cherche un mouchoir, une menthe, n'importe quoi pour consoler le pauvre Luci – effacer ce qui vient de se passer, tout recommence.
Rêve irréaliste.
Elle retrouve sur elle un morceau de tissus qu'elle lui tend. Ses yeux verts luisant comme un chat inquiet – à distance, mais présent.
Pikachu face pour Cali qui voit Luci pleurer. Elle ressent de l'empathie, c'est compliqué, elle se sent mal pour toutes les raisons possibles, elle prend sa main et finir par lui tendre un mouchoir.
Luciérnaga
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Luciérnaga
Dim 27 Déc - 23:50
big warning signs
ce n'est pas là le tsunami, cali ce que tu vois là, c'est l'après les bâtiments écrasés, oubliés, déracinés les arbres noyés, déchiquetés, immolés par l'eau et tous les ouragans qui ont hurlés dedans et tous les typhons qui n'ont jamais arrêté et tous les feux qui ont brûlés le reste et tous les tremblements de terre qui m'ont achevé c'est pas vraiment comme arcadia, en-dedans c'est plus calme, il y a moins de vie parfois j'ai l'impression que qu'une barque se balade au-dessus des maisons immergées c'est quelqu'un avec un grand bâton, qui avance comme on vogue à venise et cette personne, elle a l'air calme parfois elle s'assoit sur son bateau, et on se regarde moi depuis ma porte qui flotte, elle sur son tapis de fakir elle n'est pas là, aujourd'hui, la silouette il n'y a que le calme trop calme qui n'annonce que le manque de tout regarde : même toi tu ne sais plus quoi dire, c'est toujours plus difficile de tenir les discours une fois qu'on voit ce qu'il y a derrière les rideaux là où vont tous les mauvais mots, et tout ce qui casse nos chez-nous d'intérieur moi je te laisse me prendre la main mais qu'est-ce que ça fait, cali ? c'est sensé me réchauffer le cœur ? t'as vu comme c'est grand, là-dedans ? si tu l'enlèves, est-ce que c'est par honte de moi ou de toi ? (est-ce que tu as peur du pansement sur l'hémorragie, ou du dessin hello kitty ?) et ton mouchoir, est-ce un drapeau blanc ? un canevas nouveau ? un nettoyeur d'erreur ? dans tous les cas, je ne le prends pas je suis fatigué (mes cernes semblent s'allonger avec chaque larme qui roule, tranquille) j'ai plus de quoi essuyer tout ce qui a coulé (des mers entières et d'autres océans derrière) et, étrangement, tout est si calme je suis misérable, et je l'ai accepté jusqu'à un certain degré je me dis juste parfois que ce n'est pas possible d'être comme ça on en entendait parlé que vite fait à la télé, et c'était des gens pas comme nous, pas comme moi et et pas comme toi mais nous y voilà, hein ? ta bague est jamais sale, cali. on le sait tous les deux. retour à l'envoyeur la voix est basse elle craquelle toujours mais elle retient son souffle, mot après mot et tout est fait pour être neutre, et ne pas enfoncer d'autres pieux.
Spoiler:
résumé luci est vrmt blasé, il en peut plus, il réagit même pas on dirait limite un zombie puisque cali a lancé le sujet de l'honnêteté, luci continue en parlant de la bague
The walker
Maître du jeu
Maltraiter les membres (rip)
IRL Chuck Norris
The walker
Lun 28 Déc - 16:26
INTERVENTION POUVOIR LUCI
La bague n’est jamais sale.
Tu t’en rends bien compte, Luci, après tout, tu sais ce que tu fais. Même au travers des larmes, tu le remarques. Même au travers des pensées et des battements de ton cœur, tu le sais. Elle n’est jamais sale, la bague.
Elle ne fait que porter des significations trop lourdes.
Aussi lourdes que tes peines, Luci. Elles s’évadent le long de tes joues. Sur la bague. Sur l’alliance. Et puis— ce n’est pas Calico qui t’apaise. Non, c’est autre chose. Il y a autre chose, tu ne sais pas quoi, mais ça t’apaise. Ça ne soigne pas les maux mais les larmes sèchent plus vite, ça pèse moins lourd sur tes épaules, ton cœur est moins serré. Tu te sens— juste un peu mieux. Juste un peu.
L’alliance semble briller un peu plus. Elle a toujours brillé. Mais c’est d’un éclat plus triste maintenant.
Et pour toi, Calico, quand tu récupéreras ton alliance et que tu la porteras autour de ton doigt— tu sentiras, ton cœur à toi, qui se serre. Sans savoir d’où ça vient. Peut-être que tu auras envie de pleurer comme Luci.
La tendresse, ses maladresses, non retournées, Cali se demande où elle a échoué, à quel moment elle a cessé d'être celle des confidences et des secrets. La douleur des autres l'effraie, reflet de la sienne. Elle aurait aimé être plus forte, savoir porter la peine et la détresse des siens mais avec des murs aussi hauts, aussi forts, on ne peut pas simplement tendre les bras, les faire tomber quand bon nous chante. Elle le comprend, car derrière le cœur froissé, elle est rassurée de ne pas avoir à s'épancher sur les sentiments du garçon. Il apprendra lui aussi, s'il n'est pas déjà plus sage qu'elle.
La contenance se reforme, mais elle ne dure pas. Le regard froid et perdu de Calico se darde sur Luci à la mention de ces quelques mots. Surprise et terreur. Son mensonge qui lui revient en pleine face. Comment oses-tu ? Ces choses ne se disent pas. Mais le tabou n'a-t-il pas déjà été enfreint, par elle la première ? Jamais cette conversation n'aurait dû avoir lieu. Pourtant les voici. Face à face avec leur douleur. Le silence plus bavard que jamais.
Les doigts se referment dans le vide. La tête se baisse, et dans l'ombre de son sourire, on croirait voir un maigre sourire se former.
« C'est vrai. »
Il n'y a rien à gagner à nier la vérité lorsqu'elle éclate au grand jour. À quelque part, peut-être croyait-elle se sentir soulagée – mentir est un fardeau constant, une tache qui accompagne le profanateur jusque dans sa tombe. Libérée, elle devrait imiter le calme de Luci, soulagée d'un passé trop lourd à enterrer.
Mais elle n'y arrive pas. Elle n'y arrive pas. Ce qui ressemblait à un sourire se changer en grimace. Peinée Enragée Souffrante
« Mais je me sens sale chaque fois que je la porte. »
Et c'est tellement pas grand-chose Luci ce que tu fais pour elle, rituel purificateur qui lui rappel que le métal est un métal, l'or de l'or, et que tout le reste ne signifie rien même – peut-être – cette bague éventuellement à force d'être frottée perdra sa connotation maritale. Peut-être qu'un jour elle sera véritablement libre.
Cali est dans ses feels et oof ça fait mal d'avoir la vérité en face elle aurait mais du mais eh, here we are, alors continuons à être honnête et à dire ce qu'on ressent réellement
Luciérnaga
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Luciérnaga
Dim 10 Jan - 15:06
elle fait pleurer les garçons
je ne veux pas être cruel et je crois même que je ne le suis pas mais tu as sonné l'heure -oh, on ça résonne si fort, ces cloches-là et alors la voilà : la vérité rien que la vérité toute la vérité (tu as juré) ((j'aurais aimé dire sur la bible mais je ne suis plus certain de ce que ça promet vraiment moi à demi non-croyant et quand je le dis dans ma tête, d'un coup ça s'en va ça s'en fuit ça se raye et ça m'oublie ça va ailleurs et je regarde cette bague elle brille d'un éclat froid comme moi, devenu sans peine mais toujours avec autant de tristesse (ce n'est pas la même chose, tu sais ?))) alors ça va mieux, un peu probablement parce que je l'ai dis et que ça me fendait le coeur encore encore et encore de tout garder à l'intérieur tu n'es plus confidente, cali, parce que maintenant tu fais peur aux autres, oui, mais surtout à toi-même moi je n'ai pas vécu grand chose -je n'ai qu'une vingtaine d'années mais j'ai vu, et j'ai tellement senti, que c'en est impressionnant seulement c'est difficile de faire comprendre ces choses-là de nos jours on ne croit pas sauf si on montre et oh j'aimerais ouvrir mon cœur en deux pour que tu puisses tout voir dedans (mon angoisse pour toi, et mon incompréhension, et mon attachement, et mon envie que tu ailles mieux) et quand je relève les yeux, malgré ma vision brouillée, je vois : ta colère froide et ta honte, peut-être mais surtout tes accusations je n'en ressens rien ça glisse sur moi oh si vite, toile cirée de mes sentiments quand d'habitude, ç'aurait été de la poudre à canon bien sûr que c'est vrai. ça n'a aucun sens de nier ça. et j'étais peiné de te voir si mal, d'être incapable de faire quoi que ce soit si ça c'est disparu (aspiré dans le métal, sans même que je ne le sache) sache que ma douceur est toujours là peut-être juste peut-être n'y a-t-il plus besoin de la porter moi je ne sais pas ce qu'elle peut bien signifier, la dame en argent, la dame aux diamants enfin, je m'en doute mais tu ne l'as jamais dit -comme tout ce qu'il se passe ici on parle de rien, quand tu viens, et on en oublie l'être humain alors je le dis, maintenant. et s'il le faut, je continuerais mais je n'en ai plus envie et je n'ai plus cette culpabilité qui me vrille.
Spoiler:
résumé luci laisse cali s'exprimer oklm il est 1 peu surpris qu'il se mette pas à plus pleurer, mais c'est parce que la bague a "aspiré" quelques sentiments,,,,, donc voilà, il est plus détaché de la situation qu'avant il reste doux ceci dit !!! et il propose une alternative. il est certain que cali y a déjà pensé mais le dire, il pense que ça peut aider
Peut-être. Peut-être qu'une autre option est envisageable. Juste assez réaliste. Si seulement Calico se donnait la chance, si elle ouvrait ses œillères, qu'elle laissait tomber pour une fois, ses attentes (les autres, elle-même, tous dans le même bateau). Peut-être qu'il est possible de vivre en tournant la page, panser ses blessures, laisser le temps faire son œuvre, et cesser de cultiver la pourriture.
Mais Calico a l'entêtement des vieux chênes, l'écorce solide elle en a vu d'autres, des tempêtes, et jamais elle n'a flanché qu'importe si c'est sa sève qui bouille cela aussi, elle passera à travers.
Et puis qu'est-ce qu'il en sait, Luci ? À peine sorti de l'adolescence et déjà à lui donner des leçons. Un soupir lui échappe – avec lui s'envole la buée de ses yeux.
« Ce n'est pas si simple. »
Une longue inspiration. Elle se redresse, droite, mais pas si fière. Elle ressortira meurtrie, elle le sait. Entre ses doigts la bague roule l'hésitation sur la peau l'or qui lui semble plus lourd que jamais. Elle glisse l'alliance sur l'annulaire. Le cœur se serre – compression insupportable. Les yeux se ferment une seconde, couvrent la douleur. Mais contrairement à tout le reste, ça ne s'atténue pas, ça ne se cache pas.
Et pour la première fois, l'alternative est la solution. Le bijou érafle sa peau lorsqu'elle l'enlève. Retour sur le comptoir.
« Garde-la. »
Calico à bout de souffle fait à peine sens de ce qui se produit. Tout s'allège – comme si cette douleur ne lui appartenait pas même si elle était en tout point similaire à la sienne – mais tout demeure gris. Ses propres démons sont assez lourds à porter. Elle ne peut supporter les siens (ne s'y essaie même pas).
« En gage. Je reviendrai te payer. »
Pas une fois les yeux ne se posent sur lui. Qu'y aurait-il encore à lui dire par le regard ? À quel point elle est triste (pour elle, pour lui) ? Inutile. Elle sort et se mêle au vent d'automne.
Ça va pas l'idée de faire la leçon à une adulte ? Cali brosse sous le tapis le conseil de Luci, mais oh surprise quand elle met la bague elle se sent pas bien DU TOUT. Elle l'enlève et *gasp* la laisse à Luci avant de partir (non en vrai je l'avais pas vu venir moi-même mais here we go hein)
Luciérnaga
no glasses who dis
ferrailleur
lance (voltron, par asterein / dee-woo (art), séraphin, anakin uwwwu)
Luciérnaga
Sam 30 Jan - 22:17
let's not make this complicated
j'ai un ami qui m'a dit tu as le droit de t'accorder une pause moi je ne l'ai pas pris au sérieux ; je me suis rappelé : je n'ai pas besoin de pause tout va bien, je ne veux pas handicaper les autres ça partira à un moment, ce n'est pas grave mais c'était faux. je ne l'ai vu que plus tard (là, maintenant, de suite, je ne le sais pas encore et ah, je crois que tu fais tout pareil, on a des erreurs dans nos adn, à répéter ce qu'on déteste voir chez les autres) non, tu as raison, je n'en sais rien je n'ai jamais dit que je savais c'est pour ça qu'il y a des peut-être et tout le doute d'avant ce n'est pas (si) simple, je dirais même plus : c'est compliqué (tu vois la différence ?) (moi je crois que tu comprends ce que je veux dire quand tu la remets le poids est trop là, ça fait flancher ton cerveau ça tire ton cœur vers le bas, attention moi je commence à comprendre que parfois il peut se mettre à se détacher c'est pas très facile à recoller) et finalement, tu vois ce n'était pas une si mauvaise idée je ne sais pas si je suis content de ce qu'il vient de se passer au moins, elle n'est plus à ton doigt, cette couronne à la splendeur limée je ne voulais pas te pousser jusque là mais peut-être je dis bien peut-être n'était-ce pas si mal. (plein d'espoir jusqu'à ce que je touche à mon tour ce métal si froid de mes colères)