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au fond je crois que j'agonise ⊚ Pissenlit (fb) (end)

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Mum
Mère d'une grande famille
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Métier sous-chef + nounou.
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Mum
Mum
Ven 11 Sep - 16:49

au fond je crois que
j⠀'⠀a⠀g⠀o⠀n⠀i⠀s⠀e
C’est la.
Fatigue.
Qui l’anime, ce soir.
Si épuisé épuisé épuisé, on ne sait même pas quelle heure il est – mais il est déjà bien trop tard et pourtant les yeux ne veulent plus se fermer. Il doit aller compter et recompter les cœurs qui battent ici, encore un jour de plus, dans le noir. Parce que même si Mum a demandé, même s’il a fait répéter, demandé les nouvelles et tous les détails, il préfère vérifier de lui-même que tout le monde est bien présent, que le compte est bon.
Pour s’en assurer, pour espérer pouvoir retourner dans ce sommeil si long.
Mais la seule condition qui lui a donné l’autorisation de revenir plus tôt à la maison, c’était tu n’as pas intérêt à bouger
à sortir
à t’enfuir
encore une fois.


Alors Mum est resté là.
Mum reste là. Toute la nuit et toute la journée. Pour s’assurer que les hématomes et les douleurs n’ont rien d’autre à cacher. Pour se reposer.
(Mais comment peut-il réussir à se reposer lorsqu’il est trop perturbé agité bouleversé—)

Il étouffe, ici.
L’infirmerie a l’odeur de ces endroits qu’il ne supporte plus et qu’il fuit. Alors, il avait ouvert la fenêtre mais la fraîcheur de la nuit s’est immiscée dans les plis des draps et les couvertures du lit. Le silence s’est accompagné du bruissement des feuilles dehors au rythme du léger vent qui s’est levé et Mum l’écoute presque avec envie.

Il étouffe
⠀⠀⠀étouffe
⠀⠀⠀⠀⠀⠀étouffe—

À la lueur d’une simple bougie, les pages déjà couvertes et recouvertes d’écriture illisibles, Mum tente de s’occuper l’esprit. Tente de se fatiguer (mais il est déjà si épuisé—). Les pages du carnet, il les a lues et relues, encore et encore, jusqu’à les connaître par cœur et pourtant il ne cesse de les lire et de
écrire
raturer
réécrire
effacer
déchirer
organiser
rayer
réorganiser
se remémorer
tous les événements de cette soirée. Ou des jours ensuite passés. (On lui avait dit deux semaines mais comment pouvait-il le savoir lorsqu’il n’a aucune preuve du temps qui est passé ? On lui avait dit n’y pense plus mais comment s’assurer qu’il n’est pas réellement ce traître qu’on l’accuse d’être si même lui n’est pas sûr de ce qui est arrivé ?)

Et puis—
Les yeux attirés par un mouvement, il a relevé la tête, presque dans un sursaut.

Et qu’est-ce que tu fais ici, Maisie ?

Ce n’est pas un endroit pour les enfants, l’infirmerie. Peut-être que ce n’est pas ta présence qui surprend le plus mais plutôt le fait que tu sois arrivée ici sans un bruit.
Même la porte, il ne l’a pas entendue. Il l’a juste vue. Il t’a juste vue.
(Il est un peu mal à l’aise, Mum, tu vois, les bleus sur le visage et le reste caché derrière les habits. Il avait demandé du maquillage pour les cacher, mais ça ne sert à rien, au milieu de la nuit. Au moins, ça ne se voit pas autant, à la lumière de la bougie.)

« Qu’est-ce que tu fais ici ? » (la voix un peu rauque, un peu trop marquée de tous ses jours de silence, la gorge qui gratte et le sentiment d’avoir ce corps trop lourd à porter – fatigué fatigué fatigué. La voix quand même basse, presque un chuchotement, comme si on avait peur de réveiller les autres mais dans l’infirmerie, il est tout seul et les murs sont trop épais.) « Tu ne dors pas ? »

Il fronce les sourcils, Mum.
Ce n’est pas normal. Ou peut-être que ça l’est, maintenant.
Il y a tant de détails qu’il n’a pas encore eu le temps de rattraper, pour le moment.

« Tu as besoin de quelque chose ? » (tu sais que pour toi, pour vous, pour n’importe qui dans ce château, il pourrait offrir tout ce qu’il a.)

Retourne te coucher, Maisie.
Profite de la tranquillité offerte par la nuit.  


Résumé:
Pissenlit
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Pissenlit
Pissenlit
Mer 16 Sep - 23:00
Quand tu as entendu qu'il était rentré, ton assiette a glissé de tes doigts. Elle s'est éclatée au sol avec un bruit assourdissant et les adultes ont tressailli, mais n'ont rien. Ils t'ont fixée d'un air incertain, comme on regarde un animal dont on est pas trop sûr de l'intention, puis quand ils ont compris que ce n'était qu'un accident ils ont soupiré. Ils ont cru le faire discrètement, mais tu as tout vu.
Les enfants voient toujours tout.

Tu as cassé tellement de choses, Pissenlit.
Depuis cette fameuse nuit.

Les adultes parlent bas et se taisent quand tu approches – ils ne veulent pas que des ruées de petits chevaliers se déversent dans sa chambre de convalescent, il doit se reposer ils répètent à chaque question avec toujours le même sourire. Mais le regard en coin qu'ils te jettent est tout autre de celui qu'ils accordent au reste des marmots ; tu es instable Pissenlit. Tu vas mieux depuis que l'on t'a rendue ton amie, mais la lueur dans les yeux des adultes est toujours là.
Ils savent ce que tu as fait aux pirates. Ils savent ce que tu as fait aux murs et aux meubles.
Ils ont peur, Pissenlit.
De ce que tu pourrais lui faire à lui.

Mais les enfants entendent toujours tout.

C'est sans un bruit que tu avances dans les couloirs de l'académie.
Ce phénomène étrange s'est répété encore et encore ces dernières semaines, assourdissant tes crises de fureur, étouffant tes sanglots. Mais c'est un sentiment intermédiaire qui coule dans tes veines cette nuit.
Tu as du mal à le définir. Tu te sens trembler mais c'est d'une main sûre que tu tournes la poignée de l'infirmerie. Ton sang pulse furieusement au rythme de ta colère mais la fraîcheur provenant de la fenêtre ouverte te fait frissonner. Quand tes yeux se posent sur lui, tes poings se serrent presque autant que ton cœur dans ta poitrine.

Le clown n'a plus rien d'un clown ; il a juste l'air pathétique.
Il te fait penser au fantôme hagard qui hante les ruines, toujours humain mais presque mort derrière ses yeux ternes et son visage émacié.

Tu le dévisages sans te gêner tandis qu'il te pose question stupide sur question stupide. Il y a du bleu sur ses joues qui n'est pas du maquillage et tu lui en veux d'avoir l'air aussi misérable quand tu es si remontée contre lui. Tu lui en veux de faire l'idiot quand il connaît parfaitement la réponse à toutes ses questions débiles. Tu lui en veux d'avoir l'air inquiet pour toi quand tout ce dont tu as envie c'est de le tabasser.
    - T'étais où ?
C'est une accusation que ton ton contenu, plus qu'inhabituel, rend d'autant plus menaçante.

Tu ne parles pas des dernières semaines, non. Il sait de quoi tu parles.
T'as pas envie de tourner autour du pot. T'as pas envie de faire l'idiote. T'as pas envie de jouer au clown, toi.
    - On-... T-rex avait besoin de toi. Ils lui ont donné un coup de hache dans la tête.
Ce que tu veux Pissenlit, ce sont des réponses.
    - T'étais où ?! tu cries, mais ta bulle empêche le son de sortir de la chambre. Personne ne viendra l'aider.
Ce que tu veux, c'est une raison de relâcher la rage qui fait trembler tes petits poings. Une cible sur laquelle rejeter la faute. Une excuse pour exprimer la trahison qui a gonflé ta poitrine cette nuit-là et ne l'a jamais quittée.

Une brève inspiration et une moue dégoûtée.
    - T'es vraiment un traître alors ?
Les enfants entendent absolument tout.



résumé:
Mum
Mère d'une grande famille
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Mum
Mum
Dim 20 Sep - 21:50

au fond je crois que
j⠀'⠀a⠀g⠀o⠀n⠀i⠀s⠀e
Il sait bien, Mum, que tu ne cherches pas à arrondir les angles ou à aller dans la douceur, Maisie.
Il sait très bien, Mum, c’est pourtant bien ces détails-là qui te caractérisent mais il est tout de même surpris. Surpris par ta façon d’amener le sujet, sans pincette, sans explication, sans rien. Mais il n’y en a pas besoin, Mum il comprend bien.

Il comprend très bien.

Et lorsque tu évoques Charlie—
Ce sont les épaules qui s’affaissent, la voix qui reste basse, ternie.

« Je sais. »

Il sait.
On lui avait dit, il n'y avait pas cru. (Mum arrivait encore à croire naïvement que les pirates ne cherchent qu'à semer la discorde mais qu'ils n'iront jamais aussi loin que de blesser des gamins, malgré tous les cris qu’il a entendu, qui lui ont fait peur—)
Lorsqu'il est rentré, il l'avait vue.
Et tu sais dans sa gorge les mots se sont coincés, le souffle s'est bloqué, il a étouffé suffoqué arrêté de respirer, sans savoir quoi dire, sans savoir quoi faire, juste la conséquence de ses actes sous ses yeux et la
c
u
l
p
a
b
i
l
i
t
é
qui a fait trembler le cœur.
(Si fort qui en tremble encore et qu'il en tremblera peut-être toujours.
À chaque fois qu'il posera les yeux sur la blessure...)

Tu redemandes et Mum répond simplement— Mum répond la vérité. « J'étais avec Arthur, » alors qu'elle lui avait dit retrouve les enfants.

Mais lorsqu'on lui a barré le chemin pour l'empêcher d'obéir aux ordres donnés—
Mum n'avait déjà
⠀⠀⠀plus le choix
⠀⠀⠀⠀⠀⠀plus le choix
⠀⠀⠀⠀⠀⠀⠀⠀⠀plus le choix.
(A-t-il eu le choix, ne serait-ce que pendant une seule seconde, ce soir-là ?)

« Peut-être que je suis vraiment un traître, en effet. »

Peut-être que ce n’est pas cette vidéo qui est la preuve de cette soi-disant trahison.
Peut-être que ce n’est pas à ce moment-là, lorsqu’il avait quitté son propre corps, qu’il a trahi les siens, non.
Peut-être que c’était bien plus tôt.
Peut-être que c’était quand il n’avait pas réussi à accomplir son devoir de père, quand il a préféré suivre Arthur pour échanger sa place dans leur dos.

Tu vois, même lui, il en est persuadé.

Mais tu vois, Maisie, ça le rassure au fond, parce qu'on n'a cessé de lui répéter
tu n'y étais pour rien (ce n'est pas vrai)
tu as fait ce qu'il fallait (ce n'est pas vrai)
tu as fait tout ce que tu pouvais (ce n'est pas vrai)
tu n'es pas un traître et tu le ne seras jamais (ce n'est pas vrai
ce n'est pas vrai
ce n'est pas vrai
ce n'est pas vrai.)
Et si tu savais— comme ça le rassure d’avoir juste devant ses yeux quelqu’un qui pense comme lui.


« Je suis désolé Maisie. »


Il sait, Mum, que ses excuses ne changent rien et ne changeront jamais rien.
Il sait qu’elles ne font pas du bien. Qu’elles sont inutiles. Comme le moindre de ses gestes futiles.

(Il a froid, Mum, dans les tissus gelés et les tremblements qu’il dissimule sous les couvertures mais pourtant, il ne se lève pas pour aller fermer la fenêtre derrière lui. Il garde son regard sur toi, comme si tu allais disparaître à la seconde où tu quitterais son champ de vision, Maisie.)


Résumé:
Pissenlit
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Métier sale mioche
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Pissenlit
Pissenlit
Mer 23 Sep - 13:48
Tu l'entends à peine tant le sang bat à tes oreilles quand il souffle sa culpabilité. Il a l'air chétif et fragile et tu voudrais l'attraper et le casser en deux tant ce serait facile.

Il parle un peu plus fort quand il répond enfin à ta question, et ta fureur se fait juste assez sourde pour pouvoir l'entendre
Arthur. Une excuse pratique. Une excuse convenable.
Une excuse qui te fait serrer les poings et te donne envie de taper dans un mur.

Et puis l'aveu final, l'acceptation incertaine mais sans résistance des accusations que tu lui craches à la figure. Qui fini de te mettre en rage.
    - J'en veux pas de tes excuses !
Tu veux pas de ses désolés qui puent la défaite et dégoulinent d'auto-apitoiement. Il te rend malade avec son attitude de victime, sa résignation de vaincu.
Tu le détestes de t'avoir fait croire en lui, de t'avoir fait l'appeler au moment le plus critique quand lui même ne pensait pas être à la hauteur. Tu voudrais qu'il soit fort. Pour T-rex. Pour toi. Il t'a donnée de l'espoir pour te l'arracher au pire des moments.

Et tout ça pour quoi ? Pour Arthur ?
Les mots se coincent dans ta gorge, débordent par tes yeux. Tu donnes un coup de pied rageur dans le pied du lit, expulsant un peu de ta colère pour libérer ton esprit embrumé.
C'est aux enfants qu'il avait promis d'être toujours là, toujours présent. Et c'est pour une adulte, déjà grande et déjà forte, qu'il avait délaissé les petits et les faibles.

Cela fait déjà un moment que plus aucun son ne provient de l'extérieur et de la fenêtre aux rideaux pourtant agités par le vent. Tu sens ta bulle qui se referme sur toi Pissenlit, prête à vous engloutir toi et tes cris. Mais tu la repousses ; pas encore, il est trop tôt. Tu as encore des choses à dire, des choses que tu veux qu'il entende.
    - Et c'est ça veut dire quoi peut-être ? tu cries de plus belle. C'est des conneries ! T'es pas peut être un traître ! Tu l'es ou tu l'es pas !
Tu avises une chaise et donnes un nouveau coup qui l'envoie valser. Tes poings s'ouvrent et se ferment à la recherche de quelque chose à saisir et à briser. Tu pointes un doigt accusateur sur le clown triste.
    - Si t'es un traître alors pourquoi t'es là ? T'as rien à faire ici ! Tu remarques un plateau repas abandonné et attrapes une assiette pour la lui lancer. Dégage !
Les bris de céramiques ne font aucun bruit quand ils se brisent et rebondissent sur le sol. Tu es une tempête Pissenlit, et lentement l’œil de son cyclone se referme sur toi et ta cible. En deux enjambées tu es sur lui, entrain d'enfoncer tes poings dans son épaule déjà bleuie.
    - Et si t'es pas un traître, alors qu'est ce que tu vas faire pour changer ? tu martèles. Qu'est-ce que tu vas faire pour que ça arrive plus jamais ? Qu'est ce qu-
Ta gorge se serre sous tes pleurs, coupe ta tirade, t'étouffe dans un gargouillement misérable. Tu n'as plus de force, tu te sens faible et fatiguée et tu enserres tes genoux dans tes bras pour avoir l'impression d'être tenue par quelqu'un.
    - J'ai rien pu faire pour la protéger, moi. Mais toi, toi tu aurais pu, tu avoues, confesses ta culpabilité dans un croassement.
Impuissante.
Tu finis de te rouler en boule Pissenlit, la tempête est finie.
Le son est revenu dans la chambre et le vent souffle doucement à travers les feuilles des arbres. Tes sanglots, par contre, te secouent dans un parfait silence.


résumé:
Mum
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Mum
Mum
Dim 27 Sep - 13:11

au fond je crois que
j⠀'⠀a⠀g⠀o⠀n⠀i⠀s⠀e
L’orage éclate.

Il s’y attendait, Mum, il le savait mais au fond peut-être que c’est mieux ainsi— devant toi, il garde la tête et les épaules droites. Il a appris à tout encaisser. À ne rien laisser passer. À écouter.
Juste inquiet si jamais tu arrives à te blesser.
Devant toi, on écoute ce qu’a déjà dit Pellinor lorsque les enfants s’énervent, lorsqu’ils laissent parler les émotions et les douleurs, la colère. Il faut
laisser

faire.

(Les sourcils qui se froncent lorsque la porcelaine se brise en silence—
Sauf que ta voix le rappelle à l’ordre, trop rapidement pour qu’il puisse réellement y penser, au silence de ta violence.)

Mais tu sais, Maisie, il pense que ce serait cliché de penser que tes poings ne font pas si mal face à la dureté des mots que tu as prononcé.
Pourtant, c’est la vérité.
C’est la vérité et il ne comprend pas— pourquoi c’est toi la première à la lui offrir avant tous les autres, avant tous ses chevaliers adultes qui sont pourtant plus matures, plus habiles avec les mots. Il ne comprend pas pourquoi, Maisie, tu es la seule qui a osé le bousculer, qui a osé lui dire tout ce qu’il pense réellement, pourquoi est-ce toi qui a osé alors que tu es une enfant, alors que tu parles avec le chaos.

C’est triste, au fond.
Mais Mum est prêt à l’accepter, si c’est la seule façon.

« J'aurais pu, » il aurait pu, s’il avait été plus fort. « Mais je ne l'ai pas fait. Et je pourrais t'expliquer, te dire en détails tout ce qu'il s'est passé, me justifier sur pourquoi je n’ai pas pu vous protéger mais il me semble que ce n'est pas ce que tu veux. »

Et tous ces détails, tu sais, malgré tout ce qu’il écrit dans le carnet—
—il ne veut que les oublier.

Recroquevillée tu sembles si petite, si minuscule, d’un coup, Maisie.
Mum aimerait se rapprocher, attraper tes mains, te serrer dans ses bras, tu sais comme ses soirs où les bagarres et les regards noirs, on les oublie. Mais il a peur que ses gestes soient mal placés, il a peur que s’il te touche, il te brûlera. Peut-être pour la première fois depuis qu’il vous a tous pris sous son aile— Mum se sent perdu, il ne sait plus quoi faire, il ne sait pas.
Peut-être est-ce parce que vous êtes restés séparés
pendant ce qui semblait

être une éternité
ou peut-être parce que Darell ne sait plus comment Mum fonctionnait.

(Tu sembles si silencieuse, Maisie, malgré tes épaules secouées.
Ce n’est pas— normal, pas vrai ?)

« Je serai un traître si on décide que je le suis, » parce que, lui, il ne sait pas il ne sait pas il ne sait pas il ne sait plus rien. « Ça ne dépend pas de moi. » (comme un condamné qui attend son jugement.)

Finalement, c’est la main qui s’approche, se pose sur ton épaule doucement. Semble attendre un signe, un geste, un mot, pour savoir s’il s’est approché trop près, s’il doit rester à l’écart, s’il n’a plus le droit d’être si près, maintenant.

« Je pourrais te promettre que je ferai tout. Tout ce que je peux. Pour que ça n’arrive plus, » le regard se baisse, un instant. « Mais la vérité, c’est que c’est plus compliqué que ça. »

Il ne veut pas te prendre pour un simple marmot.
Incapable de comprendre le moindre de ses mots. Tu es assez grande, Maisie, pour saisir le sens de ce qu’il te raconte.

« Je peux t’en faire des centaines, des promesses, mais être incapable d’en tenir la moitié. La vie est imprévisible et c’est notre plus grand ennemi. L’attaque était imprévisible. Si, pendant une seule seconde, nous avions pensé que nous nous ferions attaquer, nous nous y serions préparés. Mais ça ne s’est pas passé ainsi. Si, pendant une seule seconde, je savais qu’ils allaient s’en prendre à vous, je n’aurais pas hésité à tout faire pour vous protéger. »

Peut-être au péril de sa vie.
N’est-ce pas déjà ce qu’il a fait avec Arthur ?

« Je peux faire, tout ce que tu veux. Mais face l’incertitude devant laquelle nous sommes, je ne peux rien promettre, Maisie. Même si je le souhaitais. »

Et si tu savais, comme il le souhaite, Maisie—
Vous êtes toute sa vie, tu sais, vous êtes bien plus importants, vous êtes ce qui l’aide à ouvrir les yeux le matin et vous êtes ce qui l’a réellement sauvé en ce mois de novembre lorsque pour lui, il ne restait que les débris de la toiture.

Il le souhaite, de tout son cœur, de tout son être, de tout ce qu’il arrive à respirer.
Mais il ne veut pas de ses promesses brisées par des événements qu’il ne peut contrôler.


Résumé:
Pissenlit
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Pissenlit
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Sam 3 Oct - 15:25
Tu pleures et au lieu d'être étouffante de sanglots et dégoûtante de reniflement, ta peine se déroule en silence. Ton monde se fracture dans ta poitrine, la tristesse et la culpabilité te transpercent et pourtant.
Tu hurles à l'aide, et personne ne t'entend.

Le clown te parle et tu n'aimes pas cette façon qu'il a de te répondre.
Les adultes sont tellement hypocrites. Tellement stupides. Tellement égoïstes.

Tu n'aimes pas cette façon qu'il a d'assumer ce que tu veux entendre.
Qu'il ait raison ou pas n'a pas d'importance.

Tu n'aimes pas cette passivité dans ses mots. Cette absence d'action. Juste une attente, molle et résignée, de ce qui va bien pouvoir lui arriver. Défaitiste.
Peut-être a-t-il raison d'être ainsi. Peut-être est-il vraiment coincé, dans l'incapacité d'agir. Mais tu ne le comprends tout simplement pas, Pissenlit.
Plus maintenant.

Essaye ! Tu cries, tu sens la vibration dans ta gorge, mais le silence est plus fort.
Il mange tes mots, masque ta colère aussi bien que ta tristesse. C'est ta malédiction à toi, cette absence de son qui te coupe des autres. Qui te fait sembler en paix quand la détresse te dévore.

Sale lâche ! Tu serres les draps dans tes poings tremblants, le visage enfoui dans le coton comme si tu ne pouvais supporter la vision que tu offres. Mais Mum n'entend rien, Mum ne voit rien. Mum t'assomme de grands discours alors que tu suffoques sur ses genoux.

Comme les adultes sont stupides, hypocrites, égoïstes.
Il fait de jolies phrases, utilises de jolis mots. Te traite en adulte alors que justement, aujourd'hui tu n'es qu'une enfant. Une enfant abandonnée dans un monde de violences et qui a vu le semblant de sécurité qu'elle s'était reconstruite voler en éclats.
Pourquoi est-ce toujours quand tu veux être prise au sérieux qu'on t'infantilise.
Et quand tu veux être réconfortée qu'on te demande de t'endurcir.
Pourquoi les adultes sont-ils ceux qui choisissent ce que tu es assez grande ou non pour comprendre. Et à quel moment te pousser dans le vide.

Tu voudrais que les choses restent aussi simples que dans ton esprit. Qu'il y ait des méchants et des gentils, que les promesses soient éternelles et qu'un acte héroïque puisse toujours renverser le cours d'un combat.

Tu as dix ans Pissenlit, et tu en veux à Mum de t'obliger à grandir.

Peut être est-ce mieux, que tu ne puisses pas parler. Que le vide absorbe tes insultes et tes gémissements. Tu ne sais pas combien de temps tu restes ainsi, en tête à tête avec toi-même, obligée d'écouter tes pensées plutôt que d'en faire le problème de quelqu'un d'autre.
Et peut être,
peut être,
Mum n'a-t-il pas tout à fait tort au fond.

Mais tu ne veux pas l'entendre. Pas ce soir, en tous cas.
Ce soir tu veux juste essuyer ton visage sur ton bras, ramper un peu plus haut sur le lit et te rouler contre un corps chaud, un corps plus grand, qui t'enveloppe et te fait te sentir petite. Toute petite.

Tu es toujours en colère.
Mais ce que tu veux vraiment, tout au fond.
C'est que ta maman te dise que tout ira bien.

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Mum
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Mum
Mum
Sam 10 Oct - 13:50

au fond je crois que
j⠀'⠀a⠀g⠀o⠀n⠀i⠀s⠀e
Tu restes silencieuse, Maisie.
Tu restes bien trop silencieuse et Mum se stoppe, une seconde, il sait qu’un détail ne colle pas, que ça ne te ressemble pas, ce n’est pas toi ça Maisie. Alors pendant une seconde, une toute petite seconde— est-ce vraiment toi ?
Mais il repousse vite, très vite, l’idée, bien sûr que c’est bien toi.
C’est fini c’est fini c’est fini—
Il n’y a plus besoin de penser à ça. De penser à ce qui est arrivé.
C’est toi Maisie et c’est tout ce qui compte, c’est tout ce qui a toujours compté.


Tu reste silencieuse, Maisie, et Mum comprend vite que si ce n’est pas dans tes habitudes alors, quelque part, il y a eu un faux pas. Et même si en deux semaines, tant de choses peuvent arriver (surtout maintenant—), dans la façon dont tu t’es éreintée la voix juste avant, le silence ne t’habite pas normalement. Les détails qu’il aurait pu oublier ou qui auraient pu changer, pourtant ils sont toujours là. Les détails qui, lorsqu’ils changent, il faut recalculer, se demander pourquoi, comprendre si ce n’est pas normal ou bien si c’est nouveau maintenant.

Tout est toujours passé si vite devant ses yeux.
Mum ne prend plus vraiment le temps de regarder les jours qui passent, trop occupé à passer en boucle des souvenirs qui se font de plus en plus vieux.
Aujourd’hui, plus que jamais, tout s’est échappé de ses mains sans qu’il n’ait le temps d’esquisser le moindre geste. Et si ce ne sont pas les habitudes qui changent, si ce ne sont pas ses deux semaines qui sont la cause de ton silence trop grand, alors peut-être que ce sont ses mots indigestes.

Pardon.
⠀⠀⠀Pardon.
⠀⠀⠀⠀⠀⠀Pardon.
Il aimerait te le répéter tant de fois, pour tant de raisons.
Pardon Maisie.
De ne pas être à la hauteur, de ne pas avoir su vous protéger.
De ne plus savoir te rassurer.
Pardon d’abandonner.
De ne pas réussir à calmer les larmes ou à te faire retrouver ta voix aujourd’hui.

Pardon.
Pardon.⠀⠀⠀
Pardon.⠀⠀⠀⠀⠀⠀
De trop penser aux et si, et si, et si
pour savoir prononcer des mots qui pourtant, auparavant, venaient sans souci.

Alors, tu vois, si tu restes silencieuse, lui aussi le sera.
Il l’a été si longtemps, là-bas.

La main passe doucement dans tes cheveux, comme si Mum avait peur de te blesser, tes cheveux encore décoiffés à force d’être restée dans le lit, ceux qui restent collés aux joues mouillées ; il les passe derrière ton oreille, recoiffe les mèches rebelles, les empêche de tomber sur tes paupières.
Passe les pouces sur tes joues comme si ça pouvait tout effacer.
La fenêtre est toujours ouverte et l’air est toujours aussi froid alors c’est la couverture derrière lui qu’il récupère. Il la passe sur tes épaules, te laisse l’attraper si tu veux, te laisse la porter comme tu le souhaites, les mains qui cherchent après les tiennes si tu veux bien l’accepter.

(Tu sais—
Il a mal au cœur, devant les pleurs, ça a toujours été le cas, pour toi ou pour n’importe lequel de ses chevaliers.)

Finalement— c’est sa voix qu’il a retrouvée. « Ça va aller, maintenant. »

Il va tout remettre en ordre, nettoyer la maison.
Comme après une fête qui aurait mal tourné.
Comme après les disputes où il ne reste que la porcelaine et le verre cassés.
Il va tout réparer.
Il va tout nettoyer.
Pour qu’aucun d’entre vous n’ait à trembler.
Pour qu’aucun d’entre vous n’ait peur entre ces murs ébranlés.

Pour que nous n’ayons plus l’impression de vivre dans une prison.


Résumé:
Pissenlit
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Pissenlit
Pissenlit
Mar 20 Oct - 20:42
Le silence, enfin.
Un silence organique, un silence naturel qui croît et qui exprime (pas comme le tien).
Tu ne t'étais jamais rendue compte de toute l'émotion qu'un silence peut transmettre, les messages muets qui flottent dans le bruit d'une respiration, celui d'une déglutition.
Tu as toujours été trop occupée à le combler de sons, le faire disparaître sous les cris et fracas. Ou peut-être l'as tu toujours su, dans une part instinctive et animale de toi-même. Peut être était-ce pour cela que tu essayais à tout prix de l’étouffer, le tuer de mort violente.
Terrifiée à l'idée de ce qu'il pourrait révéler.

Le silence du clown et ta colère qui bout, toujours, maintenant sans prise ni repère.
Rien sur quoi s'accrocher, rien sur quoi rebondir.
Un cercle infernal de reproches qui se mordent la queue, tournent dans ton ventre sans moyen de s'exprimer. Tournent avec pour seule énergie celle de ton obstination et de ton refus de laisser tomber.
Car, qu'est-ce qu'il restera après ?

Et puis la main dans tes cheveux.
Tu te crispes.
Tu voudrais la repousser.
Pour le punir.
Pour te punir.

Mais depuis combien de temps, Pissenlit.
Depuis combien de temps n'as tu pas été
touchée ?
câlinée ?
réconfortée ?
aimée ?

Sa main qui te touche et qui te défait.
Les sanglots qui bullent dans ta gorge et éclatent brusquement au grand jour.
La tendresse de sa peau contre la tienne, la chaleur de son contact qui te fait réaliser la fraîcheur de la pièce. Le réconfort de son étreinte immense, dans laquelle tu pourrais disparaître. Petite fleur dans les bras d'un géant.

Mais la fureur en toi est trop grande. Contre lui et son inaction, contre toi et ton impuissance. Tu t'accroches à ta conscience et ton outrage, à ta colère justifiée comme à une bouée de sauvetage. Jusqu'à ce que ses mots te bouleversent, jusqu'à ce que ses mots te renversent.
Et tu lâches prise, Pissenlit.

Tu acceptes d'être encore trop petite, d'être encore trop faible. D'avoir besoin qu'on s'occupe de toi et qu'on te protège. Sa main que tu serres avec toute la force de ta rage et de ta détresse.
En attendant un jour où ce ne sera plus le cas.
Tu promets ? tu as envie de dire, mais tu as appris alors tu te retiens.

Tu renifles beaucoup, sans honte ni chichi. Tu sens ton nez et tes larmes couler dans la couverture, jusqu'à ce que ce le flot s'apaise, se tarisse. C'est le milieu de la nuit et tu te sens soudainement épuisée, blottie comme tu l'es dans la chaleur de quelqu'un d'autre tu pourrais t'endormir sans y penser. Pourtant tu bats furieusement de tes paupières lourdes, refuses de les laisser tomber.
Ça fait tellement longtemps que tu ne t'es pas laissée aller de la sorte, tu ne sais plus comment faire (après).

Alors parce que tu as besoin meubler le silence (encore), parce que tu as besoin d'être assertive et de regagner un peu la face, parce que tu n'es pas un bébé, tu t'écris brusquement:
    - J'vais leurs niquer leur race aux pirates ! (renifle) J'vais- (renifle) j'vais tous les crever ! Et les atomiser ! Et quand j'aurais fini avec eux on pourra aller jouer dans la décharge ! Et plus personne ne sous embêtera parce qu'ils auront trop peur! (renifle)
Tu donnes un coup de poing et un coup de pied dans le vide mais sans quitter l'étreinte de Mum, pour la forme.
S'il n'y avait pas tes yeux gonflés et ton nez rougi, tu aurais presque l'air convaincante.
    - Tu pourras refaire des promesses. (renifle) Et T-rex fera plus de cauchemars.
Et toi non plus, peut être.



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Mum
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Mum
Mum
Mer 28 Oct - 20:05

au fond je crois que
j⠀'⠀a⠀g⠀o⠀n⠀i⠀s⠀e
L’infirmerie n’est plus aussi silencieuse, d’un coup.
C’est ta voix et tes sons qui recouvrent le reste ; peut-être que ça le rassure, Mum, il a comme l’impression de te retrouver après tout. Ta main qu’il serre en retour, comme pour murmurer je suis là,
je suis là et je ne pars pas,
je ne pars plus.

Devant les tiens, ce sont ses mots qui se sont tus.
Il a sourit, Mum, peut-être un peu trop sincèrement. Les grossièretés qu’il prend toujours le temps de disputer, ce soir, il veut bien les accepter, juste un instant. C’est comme un rêve qu’il ne veut briser. L’imagination qu’il ne peut effleurer. Il ne veut plus des déceptions. Il ne veut plus des larmes et des espoirs qu’on ne peut plus avoir. Non ce n’est plus ça qu’il veut, ce soir.
Même si ce sont les envies de violence qui t’animent, Maisie, alors qu’il en soit ainsi (sans réellement y apposer son approbation).

Si, avant, Mum s’entêtait à vouloir gronder ses paroles-là.
Ce soir, il veut bien faire une exception, pour toi.

« C’est vrai ? » qu’il dit, avec admiration. « J’ai vraiment hâte qu’on puisse aller jouer dans la décharge… Toutes ses voitures pour nous tous seuls, t’imagines ? »

Toutes ses voitures et mes promesses et plus de cauchemar.
Ça semble idyllique, face à ses pirates couards.

La couverture qu’il ressert autour de toi. (Il doit aller fermer la fenêtre…) Puis, lorsqu’il se couche dans le lit, le sommier qui grince, il t’emporte avec lui, confortable dans le matelas. (Plus confortable que tous ses endroits où il s’est déjà endormi, peut-être.)

Il arrange les oreillers, Mum. « Mais pour tous les atomiser, il faut être en forme, tu ne penses pas ? » il faut pouvoir donner son maximum. « Et pour ça, il faut une bonne nuit de sommeil. »

Quand il te regarde, tu as l’air épuisée, Maisie.
Il a l’impression qu’on l’est tous, depuis qu’il est revenu. Lui aussi. Pourtant c’est le sommeil qui ne vient plus. Parce que les pensées ne sont toujours pas apaisées.
Parce qu’il a peur d’y retourner.
Que ça arrive de nouveau.
Que, peut-être, nous avons négligé la sécurité du château.


Mais malgré tout, malgré tes reproches, Maisie. Tu l’aides, à se souvenir, que la maison est ici. Qu’il est bien rentré. Qu’il n’a rien oublié. Que dans ses rêves, il ne s’est pas coincé.
Qu’il est bien rentré.

Il est rentré.


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Pissenlit
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Pissenlit
Pissenlit
Jeu 5 Nov - 23:50
Tu grondes et tu jures Pissenlit, promets violence et mille souffrances. Et au lieu de te gronder, Mum sourit.
Sa tendre acceptation te rend plus timide que le plus ardent des sermons.

Tu sens qu'il entre dans ton jeu, tu sais que c'est une manœuvre d'adulte.
Mais ce soir tu as envie d'y croire.
Alors doucement, les joues un peu rouge à cause de l'embarras, tu continues d'imaginer ce monde hypothétique. Ce futur sans peur et plein d'aventures.
    - Peut être pas tous seuls, peut être que les autres pourront venir aussi. T-rex viendra. Et d'autres enfants aussi, s'ils sont pas trop nuls. Sinon ils auront pas le droit de venir ; ce sera ma décharge, y a que mes amis qui pourront entrer.
Lèvres boudeuses, menton buté.
Mum quitte le lit et un instant ton cœur bondit ; où-va-t-il, pourquoi part-il. Tu te sens un peu bête quand il referme la fenêtre et tu évites de trop le regarder dans les yeux quand il se recouche avec toi.

Tu babilles sur tes projets inventés.
Il est plus facile de parler que d'arrêter, plus facile de faire toujours plus de plans sur la comète que d'affronter le moment présent.
Mais lentement, gentiment, Mum te prépare un nid.
Tu t'y blottis, affirmes haut et fort que tu n'es pas fatiguée avant que ta phrase ne se termine dans un bâillement monstrueux.

Tes paupières sont plus fortes que ta fierté.
Pourtant il y a toujours ce doute, cette petite crainte au fond de toi qui te fait demander:
    - Tu seras là quand je me réveillerai ?
Mais tu t'endors avant même d'entendre sa réponse.
résumé:
Mum
Mère d'une grande famille
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Mum
Mum
Mer 11 Nov - 15:02

au fond je crois que
j⠀'⠀a⠀g⠀o⠀n⠀i⠀s⠀e
Dans le froid de l’infirmerie, il y a retrouvé sa chaleur.
Et les sourires sincères.
Ceux qu’on pense avoir oublié, ceux qu’on ne pensait pas retrouver un jour. Tout est devenu si sérieux, tu sais, Maisie, on avait tenté de garder l’insouciance et l’innocence mais maintenant Mum a compris que c’était différent. Que quelque chose à changé.
Qu’il faut redoubler d’efforts pour maintenir la maison en ordre.

Alors, tu vois, quand tu lui parles de tes projets qu’il sait impossible—
Mum ne peut s’empêcher de t’y encourager.
Comme pour retrouver sa propre innocence qu’il a perdu, encore une fois.
Comme pour retrouver ses airs enfantins (qu’elle aimait tant).

Ce sont les mots qu’il pourrait écouter des heures sans jamais s’en lasser. Demander des détails, développer cet univers que nous imaginons, développer un passé qu’il ne connaît pas— tu sais, toi comme tous les autres chevaliers, il adore vous entendre parler.
Combler le silence de ses pensées.
En apprendre plus sur les détails qui vous composent.
(Espérer, Maisie, qu’avec tes projets, il y ait un peu de
paix
un peu de tranquillité,
d’un avenir dont on ne doit pas s’inquiéter.)

Il s’est calé contre le mur, Mum. Remonté les couvertures et il t’a lancé un dernier regard.
Il sait que tu t’étais déjà endormie mais pourtant, il t’a tout de même répondu.

« Oui, bien sûr… » (c’est la seule promesse qu’il peut te faire ce soir.)

Il ne part plus au milieu de la nuit. Plus jamais.
Il ne vous abandonne plus. Peu importe ce qu’il faut faire, maintenant.

Et peut-être que peu de temps après toi—
Mum a réussi à fermer les yeux, plus facilement, presque comme avant, dans les pensées qui se taisent enfin depuis ses deux semaines. Tu sais, Maisie, tes mots ont blessé, mais
peut-être.
Peut-être que.
Ce n’est.
Pas plus mal.


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au fond je crois que j'agonise ⊚ Pissenlit (fb) (end)
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