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Nothing Else Matter [PV : Pissenlit - 24/09]

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Cursed
Nain de Garde
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Métier Aventurier
Avatar Ronan Lynch – The Raven Cycle/Vava de Mum (jotem)
Cursed
Cursed
Lun 26 Oct - 23:36

Nothing Else Matter
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Pissenlit & Cursed
xxx
« Never cared for what they do
Never cared for what they know
But I know. »
Cursed se frotta les yeux.

Un coup d'oeil à sa montre, il avisa l'heure ; l'aube ne tarderait pas à pointer son petit museau chamarré. Les ténèbres se retireraient bientôt, comme les tentacules d'un kraken revenant dans les profondeurs marines. Cursed observa la nature autour de lui, ses rangers couinaient sous la pluie, les racines des arbres craquelaient sous sa semelle pleine de boue. Avec une lampe torche, il avisait les environs ; il braquait la lumière à des endroits stratégiques, évaluant les points où il pouvait grimper. Là, où il pourrait tendre une embuscade.

Si ça recommençait.

Lorsque Cursed se tournait vers le passé, il sentait des fourmis s'étendre dans le bout de ses doigts, remonter le long de ses bras, et finir leur course dans ses entrailles. Il serrait alors les dents, il les faisait grincer les unes contre les autres, puis il se rappelait : non.

Ne craque pas.

Il ferma les yeux, il savoura la douleur dans ses oreilles ; celle de la pluie, qui s'écrase contre les feuilles, du vent, qui s'engouffre dans les branches. De son coeur, en train de battre, de plus en plus fort, tandis que Cursed reprend son calme. On inspire, on expire, on gonfle la poitrine, et on pense : si ces fils de chiens recommencent, je serais là. Et je les descendrais tous, jusqu'au dernier. Il contracta tous les muscles, il braqua la lampe vers les arbres, il nota mentalement les meilleures positions, avant de reprendre le chemin.

Clac. Clac. Clac.

C'était le bruit de ses rangers, qui se fracassaient contre la terre meuble, alors que de sa démarche militaire, Cursed rejoignait les abords du château. La pluie dégoulinait sur son crâne chauve, elle appuyait les contours anguleux de son visage. Avec ses cernes, il ressemblait à une parodie de squelette d'Halloween, trop petit pour être véritablement effrayant. Si ce n'était ses deux pupilles d'acier, qui gardaient leur attention éveillée.

Cursed avala sa salive, la pluie commençait à se calmer, en contraste avec les mains qui tremblent. Les sons s'écrasaient avec trop de virulence dans ses tempes, il en avait mal dans le crâne. Plic plic, les gouttes tambourinent, clac clac, les rangers qui tonnent. Démarche militaire, il roula des épaules. Lorsqu'il perçoit un bruit, dans les gémissements de la pluie qui finissent en soupir, et en murmure, il posa la main sur son arme.

Sa main resta au-dessus, prête à dégainer. Au loin, il reconnut la silhouette de Pissenlit, qui déambule dans l'aube naissante. Cursed roula des yeux, il se lécha les lèvres, et il éteignit la lampe. En silence, il se cacha derrière un arbre, silencieux comme un lynx. Il la regarda avancer, s'arrêter, puis il pencha la tête. Quand il releva le regard sur le ciel, les ombres de la nuit avaient été lavées ; il n'en restait qu'une myriade de couleurs, un ciel masqué par les branches arachnéennes des arbres. En silence, Cursed prit son Beretta 92, il le déchargea, sa main se referma sur les balles qu'il rangea dans l'une des poches de son pantalon cargo, il mit le cran de sécurité, et rengaine.

En silence, l'ancien soldat s'avança vers la petite fille. Il sourit en coin, plus inquiet qu'agacé, au fond. En silence, il enleva sa veste kaki.

« Pissenlit. »

S'annonça Cursed de sa voix rauque, similaire à un celle d'un chanteur de stoner-rock. Il enveloppa Pissenlit avec sa veste, lui offrant un peu de chaleur. Puis, il s'accroupit à côté d'elle, en débardeur. Les tatouages et les scarifications étaient autant d'histoire silencieuse gravée dans sa chair. Il joint les mains, il frotta les pouces les uns contre les autres.

« Qu'est-ce que tu regardes, dis-moi ? »

Fit-il, en remarquant la fleur.

Étrange, songea Cursed, comme s'il les voyait pour la première fois. Des fleurs ? Méfiant, il épia les environs, avant de reposer son attention sur Pissenlit. Il ne la disputa pas, il ne lui fit pas le moindre reproche, mais cet évènement aussi soudain - avait-il tant endormi sa vigilance qu'il ne les avait pas vu pousser ? — que surnaturel tendit tous ses muscles.

Peut-être aurait-il dû garder son pistolet chargé, finalement.

« Pissenlit, Petit Chat, hormis la fleur, tu n'as rien vu de bizarre ? »

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Spoiler:
Pissenlit
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Métier sale mioche
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Pissenlit
Pissenlit
Jeu 29 Oct - 22:16
Ce n'est pas normal que tu te réveilles aussi tôt. Avant que la pluie ne termine de tomber. Avant que le soleil ne soit complètement levé.
Mais il y a une tension en toi, la corde tendue d'un arc qui fait vibrer tes doigts et frémir tes paupières. Tu ouvres les yeux, et tu sais.

C'est sans un bruit que tu traverses la chambre endormie. Si tu ne veux pas qu'on t'entende on ne t'entendra pas, tu l'as compris maintenant. Tu as des pouvoirs, Pissenlit. Tu as été choisie.
Par qui, pourquoi, tu ne te le demandes pas.

Tu remontes le couloir, esquives avec un savoir-faire venu de l'expérience l'attention ensommeillée des adultes de garde. Ils ont peur que quelqu'un entre, pas que quelqu'un sorte. Personne ne s'active encore en cuisine et la porte pourtant grinçante du potager reste muette quand tu la fais pivoter.
Avant que quiconque ne s'enquière de l'origine de ce soudain courant d'air la porte est déjà refermée.

Tes bottes trop grandes s'enfoncent et glissent de façon malcommode dans la gadoue. Ton gilet trop petit laisse passer l'air humide de pluie jusqu'à ton ventre mal protégé. Tu as grandi, Pissenlit, et tu as l'impression que jamais plus tu ne connaîtras le bonheur de vêtements à ta taille. Tu rabats ta capuche sur ta tête pour te protéger de la bruine, exposant un peu plus ton ventre tendre et ramenant tes cheveux maintenant trop longs dans ta figure.
Grandir ça craint.

Tes pieds se dirigent d'eux-même vers la lisière de la forêt et c'est dans son sous-bois qu'ils s'immobilisent. Alors que tu lèves la tête, émerveillée, un seul mot te vient à l'esprit.
    - Mamie ?
Des fleurs par millier. En cascades, en tapis, en drapés.
Elles poussent sous tes yeux Pissenlit, libèrent leurs odeurs, éclairent le monde de leurs couleurs.
Tu sens ton cœur qui se serre alors qu'un espoir impossible le saisi – le souvenir d'une danse trop courte et d'un deuxième adieu trop brutal – avant qu'il ne s'en aille dans un soupir.

Tu avances avec révérence dans cet océan de pétales, soucieuse de ne pas en abîmer les corolles ou d'en écraser les tiges. Ta mamie ne reviendra pas, mais il y a un message pour toi quelque part. Tu le sens, tu le sais, aussi sûrement que du sang coule dans tes veines.
Tu sens la magie de la terre qui t'entoure ; Arcadia n'est pas (n'est plus) un endroit comme les autres. Tes yeux d'enfants qui n'ont jamais arrêté de chercher les merveilles du monde se posent sur ce paysage fantastique avec la simple acceptation de celle qui n'a jamais douté. Là où les adultes grommellent des oh non, encore avec angoisse, tout ce que tu ressens c'est de la plénitude.

Petite silhouette entre ces arbres menaçants, fagotée de vêtements de récupération et dressée au milieu de ces fleurs impossibles, tu es à ta place Pissenlit.

La voix trop grave te fait sursauter et tu te retournes avec brusquerie quand Cursed pose sa veste sur tes épaules. Tu étais occupée à regarder une petite fleur blanche qui avait capté ton attention et tu ne l'as même pas entendu arriver.
Si ton silence à toi est surnaturel, le sien est entraîné.

Tu te renfrognes immédiatement en sa présence, mets un pas de distance entre vous.
Il brouille ta connexion au lieu, forme des mots et fracasses de sons là où avant il n'y avait que la musique de pluie qui glisse des branches et du vent qui caresse les feuilles.

Sa veste est chaude mais sa présomption que tu en avais besoin est agaçante.
Les adultes font toujours ça ; débarquent sans s'annoncer, imposent sans demander. Te traitent avec avec familiarité et paternalisme alors que jamais tu ne leurs as parlé.
Tu n'as rien contre Cursed en général Pissenlit, mais tu étais dans ta bulle et il l'a faite éclater. Alors quand il te demande si tu as vu quelque chose d'étrange, c'est un regard agacé et un brin condescendant que tu lui renvoies.
    - A Arcadia Bay ? T'es con ou quoi ? Et avant qu'il puisse te répondre, tu coupes sa voix dans un geste dédaigneux. Chut, on essaye de nous dire quelque chose.
Tes yeux errent sur le parterre de fleurs avec une douceur proche de la mélancolie. Quand ils retrouvent le blanc de la fleur de tout à l'heure, c'est dans un souffle fasciné que tu murmures.
    - Les morts veulent nous parler.

résumé:
November
j'suis tout nu j'ai pas de rang !
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November
November
Mar 10 Nov - 17:37
INTERVENTION
Il est tôt, l'air est encore humide, la terre aussi, s'enfoncent les corps dans la terre lorsque les pieds s'avancent vers cette étendue de fleur qui n'était pas là mais qui semblent pourtant avoir trouvé sa place, comme une évidence. Ces vos yeux rivés sur celles ci, vos regards qui ne disent pas la même chose, qui s'attardent pourtant sur ceux fleurs un peu plus particulières que les autres. Les pédales noirs, les tiges, les feuilles ont recouverts le sol, seulement il y en a une qui captive votre attention.

Il est tôt, l'automne est arrivé, les températures devraient vous arracher quelques frisson. Il n'en est rien pourtant.

Il fait doux.
Puis.
Il fait chaud.
Tant que la veste que tu avais soigneusement posé sur ses épaules devient superflu.

Ca s'impose doucement à vous.
Fait transpiré alors que vous n'avez pas tant bougés.

Et c'est l'eau, l'eau que vous sentiez il y a quelque minute encore qui s'enfuit.
S'évapore.

• Au milieu de toutes ces fleurs noirs, il y a la votre, la seule colorée. :lust2:
• Il est tôt, d'abord il fait pas chaud.
• Après oh c'est cool il fait doux.
• Et... Hé mais dit donc il fait quand même pas mal chaud pour une journée d'automne non ?
• Vous transpirez, et l'eau qui imbibé la terre semblent se faire la mal.
• Love sur vous
Cursed
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Cursed
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Mar 10 Nov - 18:03

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Chut, et Cursed ne peut plus rien dire. Chut, et il est condamné au silence, comme il avait été tenu de garder le secret de son renvoi. Ses muscles se tendent, puis il se souvient que ce chut, c'est Pissenlit qui l'ordonne. Alors il attend.

Cursed sourit en coin, devant l'insulte. C'était vrai, ils étaient à Arcadia Bay, dans cette ville maudite, enfermés. Il se contenta d'un silence, accroupi près de Pissenlit, alors que son cerveau fonctionnait à plein régime. Oui, ils étaient dans cette bulle, à vivre des choses étranges, à survivre face à des éléments surnaturels. Lui, c'était sa méfiance de soldat qui prenait le dessus, tandis que la fillette se jetait tout entière à la poésie, la magie. Tant mieux. Cursed donnerait sa vie pour que les enfants puissent encore rêver, il combattrait chaque jour le monstre qu'il était, afin qu'ils puissent songer aux lendemains sans crainte. Il offrirait sa vie, son âme, son coeur, à la cause qu'il croyait juste, avec autant de férocité que son patriotisme s'étant exprimé sur le front.

C'est peut-être pour ça que Cursed voyait un horizon de fleurs noires, là où Pissenlit y trouvait une blanche. C'est peut-être pour cette raison - seule - que la fleur l'ayant choisi était l'héliotrope. Sa dévotion au sein des chevaliers était une forme de fanatisme, une fuite constante de la réalité. Et c'était avec patience, un genou au sol, comme un soldat se présentant à sa reine que Cursed demanda :

« Ah oui ? Et qu'est-ce qu'elles peuvent bien dire ? »

À Arcadia Bay, le surnaturel était synonyme de danger. Lorsque la chaleur moite s'écrasa dans sa peau, Cursed se tendit. Il se tint la tête, une seconde, voire deux, en essayant de se défaire de cette sensation. Il avait fait bon, puis malgré le matin, la chaleur s'écrasa contre eux. Cursed inspira, il bloqua la respiration, en tentant de dissocier le souvenir du désert à la réalité. Cursed ne savait pas s'il transpirait à cause du temps, ou de la crainte que ces fleurs provoquaient en lui. Il avala sa salive, il se passa la main sur son crâne, dans sa nuque.

« Ce que je voulais dire, Petit Chat, c'était qu'en dehors des trucs bizarres d'habitude, il n'y aurait pas un autre truc bizarre, différent ? »

Les fleurs ? Le sentiment qu'ils étaient en danger ? Cursed ferma les yeux, son débardeur se collait à sa peau. Ses yeux parcouraient les alentours, son ouïe s'attardait sur l'univers de son dont respirait la nature. Le vent dans les arbres, la respiration de Pissenlit, il filtrait chaque murmure, chaque note, et il les analysait. Néanmoins, son attention se braquait de nouveau sur la sienne, d'un mauve intense, dévoué dans les autres. Cursed serra la mâchoire, il se souvenait de toutes les fois, où il s'était fait pardonner avec un bouquet. Toutes les fois où il avait été un salopard, toutes les fois où il y avait eu la colère de trop, toutes les fois où il avait lu la terreur dans son regard. Et qui lui rappelait ce qu'il avait fait en Afghanistan.

Cursed fixa Pissenlit, sa fleur, puis de nouveau la fillette. Il songea que le véritable danger, ce n'était pas Arcadia Bay, et tous les mystères qui se soulevaient, atteignait les civils.

Le véritable danger, c'était celui qui se tenait près de la petite fille, jouait les adultes normaux, jouait les chevaliers. Alors qu'il n'était au fond qu'un chien de l'armée.

Il était en sueur.


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Pissenlit
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Métier sale mioche
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Sam 14 Nov - 14:48
Dans le silence retrouvé, tu te détends Pissenlit.
Tu te souviens d'un temps où tu t’enfuyais pour être cherchée, où tu disparaissais des journées entières dans le seul but d'être remarquée. Mais ce n'est pas le cas aujourd'hui. Aujourd'hui tu cherches la solitude pour elle-même et même si ton pouvoir ne te permet qu'un répit limité, au moins pendant quelques secondes t'en donne-t-il l'illusion.

Tu avances dans le parterre de fleurs colorées. Toi qui le voyais perlé de pluie et de rosée il y a un instant, ce sont maintenant des pétales parfaitement secs et des tiges craquantes qui effleurent tes doigts et accrochent ton pantalon. Ta veste déjà lourde sur tes épaules devient en prime trop chaude, et tu l'abandonnes au sol. Sans un regard en arrière, tu ne la vois même pas disparaître dans l'océan de pistils noirs. Tu ne vois que la fleur. La blanche.
La tienne.

Et Cursed qui se remet à te poser des question stupides, encore.
Le message était pourtant limpide ; tu ne veux pas parler. Mais les adultes ignorent toujours les messages qui ne leurs conviennent pas, contournent avec soin les limites que tu tentes de définir (quand ils ne les détruisent pas) pour finalement revenir t'imposer leur volonté.
Tu aurais du le mute plus longtemps.

De la sueur commence à perler le long de ta colonne et ton gilet s'en va retrouver la veste. Ta nuque habituellement découverte est maintenant empêtrée de cheveux longs qui se collent à ta peau et ajoutent à ta chaleur. Devant toi la plante te dépasse en taille et tu es obligée de lever la tête pour en admirer les fleurs. Tu voudrais lui accorder toute ton attention, mais Cursed t'en empêche.

Cursed dont l'agitation se répand autour de lui comme une tension invisible, un courant électrique qui dresse tes poils et crispe tes épaules. Son besoin d'anticiper, son besoin de contrôler. Un besoin de planifier et de catégoriser au lieu de simplement se laisser porter.
Comme si on pouvait classifier les mystères et la magie dans de jolis classeurs avec intercalaires numérotés en fonction de la fréquence d'apparition et de la dangerosité de l'effet. Comme si chaque truc bizarre n'était pas toujours différent à Arcadia Bay.
Tu ne comprends pas sa réaction ; ce besoin de dompter le merveilleux, d'aller à contre courant au lieu de voir où il nous emmène.
    - Genre qu'il fait super chaud ? tu finis par répondre, agacée.
Tu aurais aimé porter ton short plutôt que ce pantalon étouffant, et un débardeur plutôt que ce t-shirt qui colle contre ton dos.

Mais la chaleur ne s'arrête pas là, dans ta bouche tu sens ta langue devenir pâteuse.
Autour de toi le champ automnale ressemble de plus en plus à une prairie en plein été, les feuilles jaunies et les tiges cassantes. Mais il n'y a que ta fleur qui compte, il n'y a qu'elle qui t'intéresse.

Tu tends la main, parce que tu as envie de l'effleurer.
Tu tends la main sans réfléchir Pissenlit, comme tu l'avais tendue vers l'épée.
Ta volonté envoûtée.

le poti resumo:
The walker
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The walker
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Ven 8 Jan - 0:18
INTERVENTION
Les degrés continuent de grimper en flèches et l'air commence a se faire invivable.
Ca brule dans la george, ca brule sur la peau.
Me soleil n'est pourtant pas si haut.
Il y a les souvenirs du désert.
Et le présent des mystères.
Deux façon de voir ce qui vous arrive.
Est ce qu'il faudrait lutter ?
Comment lutte-t-on contre la chaleur ?
Ou est ce qu'il voudrait se laisser porter ?
Tous vos mouvements vous demande une énergie bien supérieur qu'a l'habitude.
Votre vision se fait plus flou.
Et toi qui tend la main Pissenlit, vers cette fleur qui ne semble pas souffrir, elle alors que Cursed lui semble y voir le demon.
On ne saurait dire lequel de vous deux à raisons.
Encore quelques centimètres, mais les formes sont flous.
Quelques centimètres et vous pourriez déterminé, où se trouve la vérité dans ces faits qui ne vous sont plus si étrangers.

Cursed
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Cursed
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Ven 8 Jan - 15:18

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Cursed serra la mâchoire.

La chaleur lui rappelait le désert d'Afghanistan, comme si cette ville maudite savait ce qu'il s'était passé là-bas. Son débardeur était plaqué à son torse en sueur, et il peinait à déblayer ses pensées pour ramener de la cohérence dans sa raison. Il inspirait, il expirait, les épaules élargies par l'anxiété, tandis que dans son crâne, les bourdonnements familiers revenaient en raz-de-marée. Et les sons s'échouaient de plus en plus brutalement dans ses tympans. Et les sons noyaient ses réflexions ; il ne restait que des cadavres en train de flotter.

Un instant, Cursed songea à prendre so beretta 92. Il lui reste quatre balles ; c'était suffisant pour les fleurs. Pissenlit était une enfant, elle ne percevait pas le danger que ces merdes étaient en train de provoquer. Quand sa main s'y dirige, il sent des fourmis envahir ses doigts, et il ne parvient pas à les refermer dessus. Son corps pèse une tonne, ses vêtements le démangent, et Cursed lutte, et il lutte longtemps ! Sans son entraînement, il se serait écroulé sous le poids terrible de ses épaules. Alors Cursed, il fixe Pissenlit, il la voit rapprocher la main de la fleur. Et il ne peut rien faire, son corps est plongé dans un incroyable état de faiblesse.

Un peu comme quand on se prend de la morphine, afin de survivre à la douleur.

Celle qui perce le flanc, tandis que la marque rouge gagne du terrain. Le sang gangrène les tissus, le sang chauffe sous la chaleur du désert. Et il ne reste, dans son nez, que les odeurs charriées par la mort — elle est partout, des corps morts, qui forment presque un champ de fleurs.

« Pissenlit... »

C'est tout ce qu'il parvient à dire, mais Cursed était borné, alors il se mord la langue en espérant que la douleur réveillera l'adrénaline. Il renifla, il mordit encore, mais même là, ses dents ressemblaient à du chewing-gum. Et puis, doucement, ses forces s'envolèrent. Un premier genou claque contre le sol, un second, et c'est son corps qui tombe en avant. Le paysage autour de lui se dilue, il confond les fleurs avec les silhouettes anonymes du désert. Ses avants-bras claquèrent contre le sol, et dans un dernier élan féroce, Cursed toucha sa fleur.

Il essaya, avec toute l'énergie dont il était capable. Il essaya avec toute la rage qu'il avait dans le ventre.

Il se disait : concentre-toi, concentre-toi, concentre-toi. Mais à chaque fois, ses ordres s'espaçaient de plus en plus. Puis, une fois sur deux, les mots brûlaient dans son crâne avant qu'il ne puisse y faire quoi que ce soit.

Pissenlit y voyait peut-être, un moyen de parler à la nature, aux proches disparus. Pour Cursed, ce n'était pas différent, mais il avait choisi de diaboliser les pétales, comme autant de regards ouverts sur ce qu'il avait — au front —, comme autant de membres décharnés. La culpabilité le clouait au sol, et c'était à cet instant, ce qui lui coupait la respiration.

La culpabilité qu'on avait appelé dévotion.


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Pissenlit
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Sam 9 Jan - 17:40
Aurais-tu entendu le cri décharné de Cursed, te serais-tu détournée ?
Probablement que non, Pissenlit. Tu es égoïste comme seule une enfant peut l'être.

Tu effleures le premier pétale, puis c'est comme si tes doigts s'enfonçaient dans la fourrure moelleuse d'un animal merveilleux alors que les boutons emplissent tes mains et leur parfum tes narines.

Ta vision est floue, la chaleur alourdie tes paupières et creuse ton souffle. Tu sens tes genoux trembler sous ton poids tandis que l'air sec termine de brûler ta gorge déjà asséchée.
Pourtant tu souris Pissenlit, et c'est une goutte de sang qui perle de tes lèvres craquelées.
    - Dis moi.
Tu enfonces ton visage dans ta fleur, éperdue de confiance et d'espoir.
Qu'importe les épreuves, qu'importe les privations et les dangers. Tant qu'il y a la magie, les douleurs sont passagères.

Tes lèvres blessées laissent des traces vermeilles sur les pétales blancs alors que tes yeux se ferment enfin.
Tu veux juste y croire Pissenlit.


résumé:
The walker
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The walker
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Dim 10 Jan - 6:32
INTERVENTION
On parle souvent du pouvoir des fleurs.
De leurs langages.
Leurs symboliques.
Mais ce qu'elles représentent pour vous est diffèrent.
Le message qu'elles ont a vous délivrer aussi.
Est ce qu'elles sont responsable de cette météo capricieuse ?
Ou bien sont-elles celles qui vous en libère ?
Tout ca n'est peut être au fond, qu'une question de point de vu.
Ca n'a peut être toujours été que ça au fond, une façon de regarder le monde.
Sans que vous ne puissiez réellement savoir la vérité de vos jolis pétale colorés, c'est la température qui regagne la normal, l'air qui redeviens frais, doucement.
Vous avez tenu.
Vous êtes fort.
Vous avez le droit de vous reposer maintenant.
Jusqu'au prochain caprice du monde.
Peut être ce jour là, emprunterais vous des chemins qui ne sont pas si diffèrent.

• Lorsque tu touches/cueilles la fleur, celle ci te fait te repasser un souvenir de façon très précise. Mais toute fois de ton point de vue et non celui des autres personnes présentes si il y en a lors  de la scène. Tu es le seul qui en a conscience.
• Le souvenir en question doit être un souvenir dans le thème qui t'a été attribué lorsque tu as tiré les dés.
• Cela peut être un souvenir récent comme ancien. Oublié de ton personnage ou bien très vif pour lui.
• La fleur est considérée comme un artefact, à chaque fois que tu la toucheras, ou que quelqu'un d'autre le fera, il revivra ce souvenir comme lorsque tu l'as vécu. ( Emotion/point de vue)
• Si la fleur est détruite, le souvenir disparaîtra par contre de ta mémoire, à toi de voir ce que tu en fais.
• Il t'est donc demandé de poster à la suite le souvenir en question, vécu par ton personnage. Histoire de ne pas toute suite spoiler aux autres membres l'intérêt des fleurs, merci d'utiliser les balises [hide] pour le passage en question. Elles seront enlevées quand l'évent sera clôturé.
• Tu peux être aussi précis que tu le souhaites, ce texte servira pour le recensements des fleurs qui arrivera bientôt, et sera donc la référence si quelqu'un d'autre que toi doit le vivre.
• Merci beaucoup d'avoir participé ♥ Vous êtes les plus doux.
Cursed
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Dim 10 Jan - 13:55

Nothing Else Matter
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Pissenlit & Cursed
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L'espace d'un battement de coeur, Shaun a douté.

Il a cru qu'il avait été jeté au front, parachuté ! Comme avant, comme lorsqu'il entendait le Colonel cracher ses ordres avant qu'ils ne fassent le grand saut. Il a cru, un instant, que le soleil de l'Afghanistan était revenu lui brûler la rétine, avec force et virulence. Puis, il avait reconnu ce moment, parmi tous les autres, le souvenir lui avait claqué le cerveau avec la violence d'une balle. Et c'était les mêmes pensées qui avaient fusés en lui à cet instant.

Le soldat Shaun Bailey, éclaireur du 75e régiment de Rangers, qui remue les lèvres pour répéter : sua ponte. Qui se rappelle de ses trois engagements, et de la formation surhumaine qu'il avait subie pendant plusieurs mois. Des journées de vingt heures, récompensées par un seul repas, toutes ces fois où ses supérieurs avaient cherché à le faire craquer. Il y avait peut-être eu un peu de cruauté, là-dedans ; après tout, on les dressait pour affronter le pire.

Et faire le pire.

Le soldat Shaun Bailey a le coeur qui bat dans ses tempes, il est calme en apparence, et pourtant, tous les souvenirs remontent. De ce camarade en entraînement, qui s'écroule et pleure tant il a mal dans les membres, et Shaun qui le soulève malgré sa petite taille.Il l'a tiré, avec leurs équipements sur lui, il l'a porté sur son dos déformé par la souffrance et la fatigue.

Ce camarade, Shaun l'a vu abandonner.

Il y avait que l'élite de l'élite qui s'engageait chez les rangers. Il avait vu, des types, en meilleure condition physique que lui se mettre à craquer, tant c'était dur. Et l'éclaireur Shaun Bailey, alors qu'il sent les ordres du Colonel grésiller dans son micro, il repense à ce type. C'était quoi, son nom, déjà ? Il repense à leurs brèves retrouvailles, dans le couloir de la caserne. Un curieux hasard.

Sous le soleil de plomb de l'Afghanistan, le soldat Shaun Bailey se tient prêt, son corps réagit par automatisme. Le lavage de cerveau a fonctionné, il n'a même plus besoin de réfléchir à ce qu'il doit faire ; il le fait, voilà tout.

Et les souvenirs affluent dans le souvenir ; la mise en abîme a le goût du sable et du cadavre. Il se souvient ce qu'ils ont échangé, il se souvient de lui avoir demandé comment son fils allait, tandis que ce type, grand et noir, chaleureux lui avait dit :

Tu vois, Shaun, ce n'est pas aux autres que tu dois laisser une chance. Mais à toi. Rangers ? Si j'avais su ! Tu auras une carrière plus impressionnante que la mienne, attention, car on dit que les rangers peinent à revenir à une vie normale.

C'était quoi, son nom, déjà ?

Avant même que le soldat Bailey ne s'en rende compte, il a les mains moites sur son arme. Il a plus de trente kilogrammes d'équipement sur le dos, et la température atteint 35°. Shaun a tellement chaud que son cerveau peine à former des pensées cohérentes, il est comme assommé par la chaleur.

Mais il y a toujours cette voix qui bourdonne dans ses oreilles.

Shaun sait ce qu'il va dire, avant même que le souvenir ne souffle les mots. Il le sait ! Ces mots, il les a maudits pendant des mois et des mois, et il s'est haï d'avoir obéi. À chaque ordre, la haine a grandi, grandit et grandit. Il a fait de son coeur le terreau fertile à la tumeur ; la dévotion à la patrie, c'était son cancer. Et à chaque fois qu'il entendait le dialogue, le cancer le faisait pourrir de l'intérieur :

N'oubliez pas pourquoi vous combattez.
L'Amérique n'accepte jamais la défaite.
Les rangers ouvrent le chemin.
N'oubliez pas ce que vous avez sacrifié pour arriver jusqu'ici.
Souvenez-vous que c'est juste le commencement.
Bailey, alors ? Répond ?
Ils sont trois. Ils n'ont pas l'air dangereux.
Tu oublies que c'est des bougnoules, soldat, tu oublies que c'est nous qui avons descendu l'autre enculé, ici même, en Afghanistan. Ils sont tous comme lui.
L'un... on dirait qu'il
(Qu'il a l'âge de son fils)
Ne laisse aucun survivant. Ouvre le feu, Bailey, on arrive faire la razzia. On te couvre.
Oui, mais...
Bailey ! T'es une tapette, prends tes couilles en mains, et fais ce que je te dis. Si on laisse un survivant, c'est prendre le risque qu'il avertisse les autres de notre arrivée, c'est prendre le risque aux comportements incensés, lui donner l'occasion de se venger. On rase le secteur.
Un bruit de respiration, Shaun voit le gamin ; il tient une arme.
C'est peut-être ce qui lui fait le plus mal.
Bailey, tu es l'élite. N'oublie pas pourquoi tu donnes ta vie. Pour la paix, pour l'Amérique.
Alors le soldat Shaun Bailey tira.
Sua ponte.

C'était quoi son nom, déjà ?

Cursed se réveilla au sol, la main tenait encore la fleur, et lorsqu'il s'en détacha, il eut la sensation qu'il se déshabillait pour vider le sable dans ses vêtements. Il se rappela de la suite, il se rappela d'avoir lâché sa veste une fois que tout avait été rasé. Si son Colonel ne lui avait pas donné l'ordre de le faire, Cursed n'aurait pas vu qu'il était blessé ; l'adrénaline enfouissait la douleur, et sous la chaleur, elle était imperceptible. Une cicatrice dissimulée par un tatouage, au niveau du genou.

Dans ses oreilles, il n'y avait plus le grésillement, ni les ordres, justes le souffle du vent. Et lorsqu'il se releva à genoux, ses yeux cherchèrent Pissenlit. Il était là, loin de l'Afghanistan, dans un autre type de prison.

Mais il avait de quoi racheter ses fautes.

Il ne savait pas quelle vision l'enfant avait pu vivre, et il ne voulait pas le savoir ; les secrets sont faits pour rester scellés. Et Pissenlit a le droit de les garder, rien que pour elle, les chérir si elle le désire. Cursed lui offrit sa grande paume carrée et abîmée, il sourit avec toute la bonté qu'il restait sous sa chair abîmée.

Il se dévouait désormais à une autre cause.

« Tu veux qu'on la mette dans un pot, petit chat ? »

Shaun songea aux pirates, il savait que s'il avait été là, il n'aurait pas hésité. Pas comme en Afghanistan. Sa patrie à défendre, c'était Blackwell. Il avala sa salive, ses yeux étaient rouges. Il attend, il ne brusque rien.

Et il se demande : c'était quoi son nom, déjà ?

Ah oui... !

Marshall.



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Jeu 25 Fév - 0:34
La chaleur assèche ta langue et fait tourner ta tête. Tes doigts glissent des pétales en même temps que tes genoux cèdent sous ton poids. Le monde se brouille, les couleurs se mélangent.
Tu bascules Pissenlit.

Tu bascules et tombes assise sur une chaise, sous le regard malicieux de ta grand-mère.

La maison sent le vieux mais différemment de chez ta mamie et tu reconnais rapidement que vous n'êtes pas chez elle. Le papier peint est tout aussi usé et tout aussi de mauvais goût, mais la table à laquelle tu es assise se trouve dans le salon et non pas la cuisine. Il flotte un air de rock français et une étrange odeur animale à laquelle tu n'es pas habituée. Devant toi se trouve un grand verre de limonade, 5 cartes face cachée et un chat.
Le plus gros chat que tu aies jamais vu.
    - Toulouse ! le gourmande une voix. Descends de la table.
Le chat roux cligne des yeux avant de s'allonger de tout son long, imperturbable.
Tu tournes la tête et ton regard rencontre le profil de Madeleine, la copine de mamie, qui rigole et secoue la tête avec affection devant l'insolence de son chat. Elle va jusqu'à le caresser avant de poser une assiette de gâteau devant toi et passer sa main pleine de poils dans tes cheveux. Tu cries et te dégages, ce qui te vaut un grondement de ta grand-mère.
    - Maisie !
    - Laisse Lorna, ce n'est pas grave. Eh bien, on la fait cette belote ?
    relance-t-elle en prenant place à son tour.
Tu grimaces d'avance ; tu détestes les jeux de cartes et autres jeux de plateau ou de société. Tu ne comprends pas l'intérêt d'un jeu où rien ne bouge et où tout prend mille ans, mais ta switch est restée à la maison (confisquée) et tu n'as pas vraiment le choix si tu veux ne pas t'ennuyer.
Tu tends la main vers tes cartes et presque aussitôt une pâte griffues s'abat sur tes doigts, te faisant battre en retraite.
    - Laisse moi tranquille Toulouse !
Le chat ne t'écoute évidemment pas et il te faut plusieurs aller-retours supplémentaires pour récupérer tes cartes. Quand tu y arrives enfin tu es rouge de colère et les deux grands-mères hilares au possible.
    - C'est pas drôle ! tu t'écries, piquée à vif dans ton orgueil blessé. Il est débile d'abord ce jeu, on joue tout le temps à la même chose quand on vient ici j'en ai marre !
    - Tu dis ça parce que tu perds tout le temps, microbe
    , te provoque Madeleine.
Sa pique est d'une efficacité fulgurante.
    - Je suis pas un microbe ! Et toi t'es qu'une vieille peau ! J'vais t'exploser !
    - Je t'attends, sale gamine!
L'après-midi s'écoule lentement au milieu des cris et des insultes.

Madeleine et toi bataillez sans répits tandis que ta mamie collectionne tranquillement les victoires. Tu hurles plusieurs fois à la triche quand Toulouse vient s'allonger sur les cartes, obligeant tout le monde à recompter ses points, et tu serais probablement partie bouder si un autre chat n'avait pas élu domicile sur tes genoux. Son ronronnement puissant te calme étrangement et tu n'es presque pas agacée par la queue qu'elle frotte régulièrement contre ton nez.

Le soleil se couche progressivement sur la fin d'après-midi et il y a longtemps que vous avez arrêté de jouer. Tu voudrais rentrer retrouver ta console mais les deux vieilles dames n'ont pas envie de se séparer, partageant entre deux gloussements des anecdotes d'un autre siècle. Tu crois qu'elles parlent de leurs maris, et ça te gène un peu d'entendre parler des morts alors tu fais le tour de la pièce à la place.

Le chat roux te suit comme pour te surveiller, montant sur la commode dont tu observes les babioles en prenant bien soin de poser son regard partout sauf sur toi. Tu lui rends la pareille et étudies les quelques photographies avec une attention butée.

Des enfants jouent sur le sol d'une terrasse alors que des chats les contemplent depuis les hauteurs ensoleillées d'une chaise. Deux couples posent devant un grand bâtiment, tu crois reconnaître ta mamie au pli de ses lèvres et ne peux que supposer qui est l'homme qui lui tient la taille. Un couple en noir et blanc sourit depuis une plage, du vent plein les yeux. Des enfants encore, plus grands cette fois, peut être au lycée et qui portent des vêtements si laids que tu fronces le nez. Plusieurs photos de mariage, mais aucune où tu reconnais quelqu'un. Enfin ton regard s'arrête sur le dernier cadre, celui qui a l'air le plus neuf. C'est un portrait d'école, tu reconnais le fond neutre, et devant lui un adolescent boutonneux te renvoie un regard blasé. Des lunettes de soleil sont remontées dans ses cheveux blonds et tu arrives à lire le mot « Metallica » sur le haut de son t-shirt. Tes yeux brillent devant ce garçon plus âgé et si cool.
    - C'est mon petit-fils.
    - Pourquoi est-ce que je l'ai jamais vu ?!
    Tu t'exclames avec envie, mais seul le silence te répond.
    - Moi non plus je ne l'ai pas vu depuis longtemps, fini-t-elle par dire. Il doit être encore plus grand maintenant.
Tu te retournes et une boule se forme dans ta gorge quand tu constates la tristesse sur les traits de Madeleine. Même si elle te sourit tu reconnais sans mal la solitude dans son regard ; de toutes les photos récentes, elle n'est sur aucune.

Une colère que tu ne reconnais pas s'agite dans ton ventre, fait froncer tes sourcils et serrer tes poings. Cette image de Madeleine toute seule au milieu de ses chats et de ses photographies se superpose à celle de ta mamie, toute seule avec ses fleurs et ses souvenirs. Tu en veux à tes parents, tu en veux aux enfants de Madeleine. Tu ne sais pas comment exprimer toutes ces émotions qui bouillonnent en toi Maisie, alors à la place tu t'exclames :
    - Eh bien il regrettera de pas être venu plus tôt quand je lui éclaterai la gueule à la belote !
Ta remarque inattendue est comme une clef dans une serrure, et brusquement un tonnerre de rire s'échappent des poitrines jusque là serrées. Tes joues sont rouges de gène et de plaisir d'avoir provoqué une telle réaction et tu voudrais que ce moment de gloire dure toujours.

Un bruit de verre brisé tranche l'euphorie et Madeleine crie aussitôt :
    - Toulouse ! Pas la photo de Violette non, vilain chat !
Tu ris aux éclats devant la vision du chat qui part à toute allure et dérape sur le tapis du salon, sa maîtresse sur les talons. Tu ris tellement que tu enroules tes bras autour de ton ventre et fermes tes yeux.

Quand tu les rouvres, ta fleur te surplombe de toute sa blancheur.

Tu es allongée sur le sol Pissenlit, au milieu des herbes et des pétales.
Madeleine n'est plus là (emportée avant la tempête), pas plus que ta mamie ou son jeu de belote. Tu te demandes vaguement si Toulouse a survécu ou bien si les enfants de la vieille dame sont venus le récupérer à temps.

Une silhouette t’engloutis dans son ombre et il te faut un battement de cil avant de reconnaître Cursed. Tu te relèves à gestes mesurés, consciente de la lassitude qui engourdi tous tes membres. Tu attrapes sa main pour te remettre sur tes pieds et ne la lâches pas pour autant une fois redressée.
    - Non. Elle est bien ici, avec les autres fleurs.
Une fleur ne devrait pas être seule, jamais.
La solitude tue presque autant que le manque de soleil.

Tu serres un peu plus la grande main qui enveloppe la tienne toute petite.
    - Je suis fatiguée. On peut rentrer ?
C'est un lieu pour les défunts ici Pissenlit.
Et tu n'en fais pas partie.




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Cursed
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Jeu 25 Fév - 22:19

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Cursed laissa la petite fille prendre sa main, elle lui semblait plus fragile que les pétales de coquelicot. Et il sourit en coin, elle dit qu'elle ne veut pas la cueillir. Alors soit, faisons ainsi, abandonnons le passé dans son jardin, et revenons y un jour, ou jamais. Les choses sont bien où elles sont, alors pourquoi vouloir les remuer ?
Pourquoi vouloir déterrer les cadavres ?

« Très bien, petit chat. »

Cursed accepta sans chercher plus loin, il accepta ce cadeau, ce bout de témoignage, et la sagesse dans l'innocence franche de Pissenlit. Quand elle ajouta qu'elle était fatiguée, il hocha la tête, il se baissa et sans un effort, il la prit dans ses bras. Il se redressa de toute sa taille, ce n'était pas bien haut, c'est vrai, mais peut-être était-ce assez pour lui donner l'impression de liberté. Cursed n'était pas grand, mais il donnait cette impression naturelle de force, et là, ce n'était plus le soldat en lui qui parlait.
C'était le père.
Sans le savoir, Pissenlit avait fait taire le militaire, le chien de l'armée prêt à vider son chargeur sur ce qu'il ne comprenait pas.
Et Cursed, il songea que c'était très bien comme ça.

« On rentre à la maison. »

Avec les autres enfants, avec Mum et Arthur qui attendent, avec les histoires que Cursed va inventer pour expliquer. Et il s'interrogea, qu'est-ce que Pissenlit racontera, elle ? Quels mots va-t-elle choisir pour expliquer le pouvoir de la fleur ? Dira-t-elle qu'elle lui a parlé ?
Qu'il ne faut pas avoir peur, et juste considérer les souvenirs ramenés à la vie ?

Alors Cursed, il la laissa remuer, fuir si elle le souhaitait, se poser plus confortablement si elle le voulait. Et Cursed, il brisa le doux silence de ses contes :

« Je vais te raconter une histoire, petit chat, et ce n'est pas grave si elle ne l'écoute pas, non c'est peut-être mieux ainsi, il reprend : de comment je l'ai rencontré. Il ne faisait pas très beau, et je revenais de la guerre, ah ce n'est peut-être pas un mot qu'une enfant doit entendre, mais Cursed choisit l'honnêteté, celle qui rend sa voix plus rauque et douce, lointaine. J'étais en permissions, au bout d'un moment, on nous donne le droit de revenir à la maison, et je m'étais installé à un resto près d'ici, tu sais le genre où les routards s'arrêtent pour manger. Et elle était là. Et elle n'est plus là, pourrait-il dire, et tandis qu'il raconte, ses pas les ramènent à la maison. Elle était serveuse là-bas, la première fois que je l'ai vu, elle portait un tablier sur son jeans, et un t-shirt rouge à manche courte, et elle surveillait dès qu'elle pouvait son téléphone portable. Ce n'est pas qui m'a servi, mais c'est pour elle que je suis revenu de nouveau, avant de repartir sur le front. »

Cursed sourit, et Cursed se demanda ce que Pissenlit voudrait faire plus tard, quels étaient ses rêves.
Son rêve à elle, c'était de devenir infirmière. Ah... mais elle avait fait un mauvais choix au cours de cette vie ; choisir Shaun en patient, vouloir soigner des blessures qu'elle ne pouvait pas refermer.
Cursed regarda Blackwell, et Cursed espéra.

Il espéra si fort de les voir grandir,

tous ces enfants-là.



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Sam 13 Mar - 22:12
Le poids, ton poids, qu'on retire de tes épaules alors que gentiment tes pieds se décollent du sol. L'infantilisation t'aurait faite écumer de rage il y a moins d'une demi heure, mais c'est sans un mot que maintenant tu te laisses emporter.

Cursed est dur comme seul un corps entraîné au combat peut l'être, avec des os qui pointent et des bras qui ne tremblent pas. À cause de la canicule il sent la transpiration et l'herbe séchée. Mais il est aussi chaud et vivant. Brusquement rappelée à ta condition d'orpheline, ce sont les plus belles sensations au monde.

Alors tu passes tes bras maigrichons autour de son cou Pissenlit, poses ta tête sur son épaule, et te laisses bercer par la houle de son pas et le grondement de sa voix. Tu l'entends par en-dedans, qui résonne dans sa poitrine et vient s'échouer dans ton oreille avec mille sons organiques de respiration, bruissements, battements. Un bruit parasite et assourdissant, mais un bruit que jamais tu ne voudrais effacer. Tu l'écoutes vivre et se remémorer, tandis que tes yeux restent fixés sur ta fleur et ton passé.

Vous vous éloignez sans vous arrêter. Tu vois les gilets et manteaux que vous avez abandonné et jamais récupéré mais ne le lui fait pas remarquer.
Cursed te parle de la guerre et c'est un mot qui t'a toujours fascinée. Une aventure qu'ils font toujours paraître comme héroïque à la télé. Un exutoire où le plus fort est le plus violent et où le gagnant est forcément le gentil. Personne ne t'en voudrait pour faire sauter une dent, là-bas. Au contraire. Pourtant de l’excitation qui te vient toujours quand on parle de combats, tu ne sens rien. Ni dans ton cœur, ni dans celui de Cursed.

C'est dans le passage sur la serveuse en rouge que se trouve son émotion.
Tout comme c'est dans une partie de belote avec un gros chat roux que se trouve la tienne.

Ta fleur aurait pu te montrer tant de choses, tant de moments glorieux où tu as massacré tes ennemis ou fait pleurer tes rivaux. Toutes les fois où tu as obtenu ce que tu voulais, par le chantage ou par la force. Tant de victoires. Et pourtant c'est une après-midi de défaite sur défaite qui t'a été remémorée.
En ça, tu reconnais bien l'influence de ta mamie Pissenlit.
Toujours à te donner des leçons même de là où elle est.

Vous arrivez au château trop vite ou trop lentement, tu n'arrives pas à décider. Quand tu fais signe on te laisse descendre sans rechigner.

Tant de possibilités et c'est un après-midi banal qu'on t'a fait revivre. Un moment ennuyeux où tout ce que tu as fait c'est jouer aux cartes et regarder les photos d'une vieille dame esseulée. Néanmoins c'est un trésor que tu chériras longtemps tu le sais, un morceau de la sagesse de ta grand-mère que tu oublies trop souvent d'appliquer.

Ta main est toujours dans celle de Cursed quand tu lèves la tête vers lui. La fatigue t'empêche de sourire, mais c'est avec une sincérité rare que tu le dévisages.
    - Merci pour l'histoire. Je crois que je comprends.
Ce n'est pas d'écraser les autres qui fait que l'on vit.
C'est de crier et perdre aux cartes et boire de la limonade avec eux.
C'est de regarder une jolie fille en espérant qu'un jour elle lève les yeux de son téléphone et croise les nôtres.

La douceur est invincible.

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Cursed
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Cursed
Cursed
Mar 23 Mar - 20:07

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But I know. »


Souvent, Shaun se demandait ce qu'on ressentait lorsque des bras se renfermaient sur nous. Est-ce que l'autre transfert sa chaleur, un court instant ? Est-ce qu'on sent toutes les aspérités des humains dans ce contact ? Combien les os peuvent se cogner les uns sur les autres, avec quelle fermeté on est tenu. La joue qui se frotte contre un bout de manteau, un pull ou encore une veste en jean. Tous les détails que Pissenlit lui transmettait, Cursed les sentait au plus profond de lui. Ça émanait de la petite fille, comme un bout de salon illuminé de poussière — des fées ? —, et ça se diffusait à travers ses veines, en autant de pièces que la demeure de son corps possédait.

Le récit s'était effiloché à chaque pas, et quand les secondes étaient tombées — des corps qui s'échouent... Non, Cursed, pas aujourd'hui —, jusqu'au moment de se quitter, il regarda la main qu'elle refusait de lâcher. Il songea qu'enfant, il aurait tant aimé qu'on referme des doigts sur les siens. Alors en réponse, Shaun les pressa contre ceux de Pissenlit, avant de se pencher vers elle. Il la borda en silence, il hocha la tête lorsqu'elle le remercia pour l'histoire — faut-il toujours une morale à tout ? Laissons les enfants être des enfants. Il rangea quelques mèches, et il la fixa.
Cursed embrassa Pissenlit sur le front, avec la délicatesse assurée d'un père. Si elle ne veut pas, si elle montre un signe de refus, le geste aura été avorté.

Il ne faut jamais forcer les enfants à être autres qu'eux-mêmes.
Cursed sourit, Cursed aspira tout l'air dans ses poumons, puis il souffla :

« Repose-toi, Petit Chat. »

Cursed patienta encore, il veilla sur le sommeil de l'enfant avec la même vigilance qu'un soldat pendant son tour de garde. Il écouta, la respiration profonde, le vent dehors et les battements de son coeur dans ses tempes. Et il constata, tout ce qu'il avait gagné depuis la tempête.

Est-ce que le sacrifice était nécessaire ?
Est-ce que l'arme à sa hanche était toujours chargée de sens ?
Cursed se redressa, il fit un pas en arrière, puis un autre, en considérant Pissenlit.
Ah... il avait tant de choses à apprendre encore ! Cela n'en finissait jamais.
Non pas en tant que soldat ou en tant que père, mais en tant qu'être humain.



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Nothing Else Matter [PV : Pissenlit - 24/09]
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