Dansons, l'espace d'un instant
Feat. |La soeur d'Aigéan|
Levé depuis 5 heures, on prends le temps,
Celui de se laver, celui de s'alimenter un peu,
Se préparer pour une nouvelle journée,
En restant dans une routine,
Au final, n'est ce pas convenant,
Pour l'esprit, de se dire qu'il n'a plus à réfléchir?
L'appartement dans lequel je suis,
Situé en dessous de la boutique de prêt sur gage,
N'était pas des plus confortables,
Mais il avait le mérite de me fournir un toit,
Un lit, une cuisine au gaz,
Et une radio qui ne fonctionne plus.
Pour vous décrire un peu,
il s'agissait d'un transistor,
Vieux modèle radio des années 60,
Dont la qualité de son n'étais pas des plus grandes.
De toutes manières,
Cela devait faire des années,
Qu'elle n'avait pas servi,
Et sans électricité, cela n'aidait pas.
Donc ma surprise fut grande,
Lorsqu'elle s'activa.
Les crépitements caractéristiques,
D'un changement d'ondes à la main,
Et enfin, la musique,
Qui envahit la pièce,
La tête, le cœur, l'esprit.
Je m'arrêta dans mes activités,
Le temps d'écouter la chanson,
Tandis qu'un visage familier
Se trouvait derrière moi.
Une image presque parfaite,
De ma sœur, se tenait là,
Alors, au rythme de la musique,
Je pris sa main, sourire sur le visage,
Et commença à danser avec elle,
Tandis que Lug me regardait,
Du haut des branches des plantes
Installés ici pour lui permettre
De vivre comme si rien avait changé.
Et il vint se joindre à la danse,
montant sur moi, se posant sur ma tête,
Tandis que la chanson continuait.
"Oh, pretty baby
Don't bring me down, I pray
Oh, pretty baby
Now that I've found you, stay"
Et la musique vint se terminer.
Tandis que ma sœur disparut de nouveau.
Tirant sa révérence, me souriant,
Lui rendant la pareil,
Gardant le sourire,
Ne pas paraître triste.
Il y a des choses inexplicables,
Et replonger dans l'abysse,
Ne devait pas faire partie de l'avenir,
Mais je l'ai quand même fait.
L'espace d'un instant,
Lorsque la lumière a chassé l'obscurité.
Mais il faut continuer à vivre,
Car la vie continue,
Alors, on redonne des fruits
pour que Lúg puisse manger,
Avant de prendre son matériel,
Pour partir, faire ses activités journalières.
...Et tandis qu'on passe le pas de la porte,
Les larmes se mettent à couler,
Et l'on s'écroule,
Lorsque personne n'est là pour nous voir.
"Boys don't cry", il ne fallait pas pleurer
Malheureusement, je n'y arrivais pas.
Et je passa cinq minutes, voire dix,
Le temps de me calmer,
Pour reprendre une énième journée,
Encore plus morose que d'ordinaire.
@tag pseudoDes petites notes ici si vous le désirez
