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Bucket of Blood [Pv Otter - Fin septembre/Terminé]

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Bloody Mary
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Avatar Julian Devorak/Sackloth and Ashe/Ilja Van Vuuren (irl) - Vava de Nugget/Luci/Icare ♥
Bloody Mary
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Ven 9 Oct - 21:49
Bucket of Blood « Breaks my heart
We're apart
Still it's getting stronger
Every time we're apart
I Love you all the more
I toss and turn in an empty bed
You're naked form it fills my head »

( The Great Malarkey → Bucket of Blood )

« Qu'est-ce que tu veux ? »

Bloody Mary leva son regard bleu sur la gargouille, dans ses relents d'alcool, iel se sentait jugé. Au plus profond d'elui-même, dans un inconfort de son existence aussi vaine, iel avait la sensation que l'oeil vide de la statue pénétrait ses entrailles. Dans son délire aviné, lae jouvenceaurelle levait la bouteille à la figure de pierre, crachait sa haine avec la férocité d'une louve. La haine, voilà une émotion chaotique qui lui sied au teint, et qui l'avait toujours fait tenir. Avec la haine venait l'espoir d'un lendemain plus heureux. De matins chaleureux, où quand Terry s'éveille, les filles l'attendent sur scène. Odeur de Whisky et de café, mélangés aux parfums qu'elles se mettent sur le dos, parfum d'épice et de fond de teint qui gratte la peau. Déguisement, pas moins de faux-semblants, où les étoffes se frottent aux corps, où les rires s'échappent déjà depuis les loges, où Terry sent Chantalle vriller à l'intérieur de son ventre, aussi vivante en lui que lorsqu'elle se pavane. Où... Terrence et Chantalle ne forment qu'une seule et même personne, sans se confronter à l'intolérance de la société, qui les condamne à être elle

et lui.
Ce petit cocon de Dublin, voisin de ce bon vieux Georges, où tous les matins, lae jouvenceeaurelle s'éveille. Odeur de Whisky et de café, mélangés aux parfums que les filles se collent aux poitrines, les petites phrases assassines qu'elles envoient aux unes, aux remarques qu'elles offrent aux autres. Et elle, de sa tignasse brune, qui se peigne, raconte des histoires à faire rougir Terry, et ses dix-huit années. Qui souffle en lui tendant un bout de tissu, que la couleur irait à Chantalle.

Et Chantalle se meurt,
La belle n'a plus de demeure.
C'est peut-être l'heure
Pour Terry de lui faire ses adieux, à cette soeur
Cette jumelle, cette âme liée à lui.
Sa malédiction, c'est de rester Bloody Mary.
De se vêtir de la peau de Terry.

Mais être Terry, c'était comme porter des vêtements inconfortables, qui grattent, et grattent. Lui brûle la peau, et le laisse à des humeurs sauvages. Alors Terry boit pour oublier, saccage sa santé à sa jeunesse à une amante bouillante. Iel descend la bouteille de Whisky, sa bouche lui donne autant de baisers, plus passionnés qu'à toutes les personnes qu'iel a baisées. Dans sa tristesse, lae jouvenceaurelle se met à chanter, se croyant seul·e et perdu·e, quelque chose comme :

 «  Hells, Bells, Buckets of blood
I Need you by my side
Hells, Bells, Buckets of blood
I'll Love you 'til I die !
 »

D'une voix rauque et grave, mais qui à chaque fois qu'iel s'exclamait "Hells, bells", elle vrillait dans les aiguës, cassée. Comme si tout du long de la chanson, Bloody Mary se forçait à suivre les normes qu'on avait tracées pour ellui. Il en était de même pour ses vêtements, iel avait troqué les talons pour des rangers épaisses, les tuniques pour un t-shirt épais à manche longue, d'un gris daté par-dessus lequel iel avait passé une chemise à carreaux d'un rouge bordeaux. Entre deux gorgées d'alcool, iel reprenait d'un ton plus grave, aussi profond que les profondeurs des abysses. Mais toujours à ce « Hells, bells », l'aigu brûlait sa gorge. Et de rage, Bloody Mary tapait du pied, frappant les fleurs sous sa semelle, cognant les statues.

« You're not here for me to hold
Yet you fill my senses
Gin, sweat, cigarettes
Lowered defenses
The way you sigh, the way you cry
I Feel your heat upon my thigh
 »

Iel soufflait fort, la sueur se collait à son visage, ses cheveux glués à sa nuque. Iel continuait, refusant que les souvenirs remontent à ellui.

De ce temps, où chez ce bon vieux Georges
Les filles offrant à Chantalle sa première robe
Où elles lui apprenaient à porter des talons.
Et à vivre sa vie en chanson.

On lui avait d'arrêter de faire l'adolescent, iel décidait d'abandonner derrière elle - et lui - les rêves passés. La gloire des paillettes, la crasse de la pauvreté, et des MST. Bloody Mary était une gigantesque silhouette, effilochée et salie, se tordant dans sa rage, sous l'oeil avisé de la gargouille. Il se sentait jugé. De ne pas être ce qu'il voulait qu'il soit. D'être né comme ci, comme ça. De supporter cette enveloppe, dans laquelle iel ne s'était jamais senti à l'aise.
Terrence termina la bouteille, la moitié se déversa sur sa bouche, et sur sa gorge. Il chancela en arrière, il s'essuya le visage, il ramena d'un geste énervé ses cheveux en arrière. Puis ses yeux bleus se posèrent sur la gargouille, et de rage, la bouteille vola. Elle éclata contre la statue, et Bloody Mary chanta :

« Hells, Bells, Buckets of blood
I Need you by my side
Hells, Bells, Buckets of blood
I'll Love you 'til I die 
»


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Ven 9 Oct - 23:09

BUCKET OF BLOOD.

@tag
notes
Il était l'heure, l'heure de s'isoler, de se retrouver avec soi.
Encore une fois, encore un moment d'élévation.
Sur son visage, toujours cet air neutre, presque froid.
Il ne parle pas, n'a pas d'émotion.
Il n'est pas dérangeant, bien que parfois inquiétant.
Son minois, ne bouge pas.
Placide, Seul son corps avance, attiré,
Liquide, Par l'église, par le bon cœur attitré.

Descendre les routes jusqu'au lieu de prières,
Quand soudainement, il y eut la voix meurtrière.
Mania, mania, les mêmes paroles en boucle,
Les phrases et la musiques  dans celle-ci s'accouplent.
Le son se met à raisonner,
Le verre vint contre la statue s'éclater.

Majka, s'est doucement glissée.
Sans bruit, elle observe,
La victime fixe de méduse, elle se réserve.
Elle se questionne sur son sort,
Pourquoi la personne s'en prend à cette dernière.
Alors, elle pose doucement sur elle ses yeux clairs.

Majka ne parle pas. Elle se contente de regarder,
Sans se prononcer, sans oser dire, sans parler.
Elle ne juge pas, elle constate juste que potentiellement,
Le malheur est là. Elle n'ose passer le mouvement.

Elle se retient, peut-être un moment,
Encore quelques instants...
Majka et sa lenteur,
Majka si différente de sa sœur.
L'inconnu.e est dans sa torpeur.

Face à un style qui ne lui ressemblait,
La blonde une robe col Claudine elle portait.
Puis prenant le temps, elle se mit à parler,
Doucement, mais sa voix vint raisonner.
Comme s'il y avait quelqu’un pour la porter,
Comme s'il y avait de quoi l'apporter.

- Je suis désolée. Je ne veux pas vous déranger.

Pas déranger, jamais se laisser le temps d'exister
Toujours s'oublier, sont les normes de la fille qu'ils voulaient.
Pourtant, sa mère n'a plus la mémoire pour y faire attention,
Pour porter ne serait-ce qu'un tendre moment doux, d'affection.
La jeune femme vint se tenir les mains, observant le pseudo défunt.
Elle avait presque de la peine pour l'inconnu.e, de ce chagrin.
Si l'agressivité le prenait, peut-être se sentait il injustement traité ?
Pouvait-il manquer d'amour ? Combien de questions allaient encore faire le tour ?
Sans réponse, elle n'avait le temps de faire travailler son imagination,
Pour laisser place à quelques mots, à l'aide de son monocorde ton.

- J'espère que personne ne vous en voudra... C'est dommage d'avoir fait cela...

Au fond, cette gargouille qui surveille,
Qui sur les autres veille.
C'était un peu elle,
Figée dans la roche et vieille.

- P-Pourquoi abîmer cette statue qui ne vous a rien fait ?

Otter, n'était pas des plus courageuses,
Des plus aventureuses quand il s'agissait de l'agressivité.
Elle avait envie de fuir, mais lourds restaient ses pieds.




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Sam 10 Oct - 0:26
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( The Great Malarkey → Bucket of Blood )

Cela faisait combien de temps ?
Qu'il n'avait pas été content ?
Sentir sur sa peau, le répit
Des douleurs aux coeurs, si ?

Si peu. Trop. Pas assez. Autant. Bloody Mary observa les éclats rouler au sol, l'un d'eux a bien failli finir dans son oeil. Il respire, profondément, les mains moites, et le visage humide de sueur. Ses longues jambes étaient lourdes, elles tremblaient et peinaient à supporter son poids. Il avait la lèvre enflée, encore, souvenir de sa rencontre avec l'Écharpe Rouge. Il avala sa salive, puis il sursauta lorsqu'une voix parvint jusqu'à lui.

Bloody Mary se tourna vers la jeune femme.
Et d'un coup, elle se trouve bien infâme.
Petite, bien habillée, avec les formes.
Qui lui manque, en somme.

Le jeune HOMME avala sa salive, IL posa son regard sur l'inconnue. Ses cheveux tombaient sur sa face épuisée, emmêlés, ils bouclaient à cause de l'humidité. Cette petite voix caressante lui hérissa le poil, littéralement ; il put sentir ceux de sa nuque se dresser, pareil sur ses jambes et ses bras. IL a envie de les arracher, de gratter, mais il ne dit rien. Il se contente d'une œillade perçante, aussi acérée qu'une lame de cuter.

Que fait Bloody Mary dans la maison de Dieu ?
Cela fait si longtemps qu'il n'avait pas visité ce lieu
Quand... était-ce la dernière fois ?
Où il avait ressenti les relents de sa foi ?

Il se redressa, il marcha en direction de la fille. Il penche la tête sur le côté, elle semble soudain trop lourde pour son corps mince. Il y a ce ton qui l'évince, rappelle la haine et la colère. Son humeur est autant d'orage que d'émotions chaotiques. Bloody Mary n'a plus rien à boire, sa gorge est sèche, sa langue pâteuse dans sa bouche. IL s'essuya la bouche, puis le garçon s'arrêta devant la fille. Il se pencha vers elle, l'inspecte d'un coup d'oeil plein de connivence.

Puis, Bloody Mary se redressa.
Elle croisa les bras.
Sur une jambe, elle s'appuya.
D'un geste manière de la main, elle la salua.

Avant de refermer le poing, jusqu'à ce que ses ongles percent son épiderme. Il ferma les yeux, puis il se demanda comment elle le percevait. D'un silence pesant, il s'alluma une cigarette pour faire passer le goût du Whisky dans sa bouche. Son estomac brûlait, il frissonnait d'un froid qu'il sentait, surtout, à l'intérieur de lui-même.

« Elle est moche, c'est tout. »

Justifia le garçon, d'un ton plein de dédain.
Ce regard rougi n'a plus rien de sain.
Et d'un haussement de sourcil, il avise la taille de ses seins.
Et ramène ses bras autour de lui, l'air de rien.

Terrence s'étire alors, en expirant d'un soupir la nicotine. Il la fixe encore, son oeil ne semble pas vouloir se détacher d'elle. Des deux, c'est lui l'anomalie dans la maison de Dieu. Terrence en a conscience.

« Alors... tu te sers souvent de ton air de Sainte-Ni-Touche pour épier les gens ? Dommage ? »

Terrence jeta un coup d'oeil à la gargouille, un petit rire mutin lui échappe.

« T'as vu sa gueule ? C'est bien le cadet de ses soucis, crois-moi. »


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Sam 10 Oct - 14:20

BUCKET OF BLOOD.

@tag
notes


Le regard de l'autre, est froid.
Le regard de l'autre, ne la veut pas.
Le regard de l'autre, ne dérange pas.
Son regard à elle, ne devrait pas être là.

Majka ne bouge pas.
Majka ne fait pas même un pas.
Elle se laisse approcher, sans bouger,
Une de ses mains tenant son autre poignet.

Sa frange tombe sur ses yeux bleus,
Alors qu'elle regarde l'être malheureux.
Un.e immense géant.e aux airs périlleux,
Qui pouvait de sa hauteur même toucher les cieux.
Iel s'approchait de la plus petite,
Qui se demandait ce que cette personne faisait là.
Pourquoi n'allait-elle pas se réfugier ailleurs ?
Pourquoi n'avait-elle pas un air meilleur ?
Pourquoi donner une telle frayeur ?
Pourquoi étendre toute cette torpeur ?

Majka imagine la tristesse dans son cœur.
Elle se dit simplement que cette personne,
Si triste, si mauvaise qu'elle a l'air,
Doit être éprise de tant de douleur,
Qu'elle doit en donner à cette pauvre statue de pierre.
Elle lui rejette la faute.
Et dans la maison de Dieu,
La blonde se sent sotte.

Cependant, elle ne lui en veut pas,
Elle se fait insulter, mais ne bronche pas.
Si son corps, dérange, si son air dérange,
Elle fera en sorte que tout s'arrange...

- Oh, des petites comme Majka, on en veut pleins. On ne l'entend jamais ! On oublierait presqu'elle est là ! Elle est si calme et discrète ! -

Alors, elle baisse les yeux pour regarder les dalles,
Aux couleurs sombres, elles ont l'air froides et sales.
Elle regarder les formes, usées, parfois,
Peut-être même morcelées.
Il manque des bouts à quelques endroits,
Il manque des parties,
Pourtant, Majka les trouve jolie.


Elle ne sait encore comment aider,
Elle subit les insultes, sans broncher.
Elle les oublie, et puis elle se perd,
Majka pour quelques instant est partie,
Pensant à tous les êtres qui auraient pu marcher ici.
Elle imagine les mariages, les prières, les enterrements,
Les secrets énoncés, les confessions, tous les sacrements.

Sa main sur son poignet, se serre.
Sa oreilles ont déjà l'habitude du venin de vipère.
Puisque sa sœur ne cache jamais ce qu'elle pensait.
Nathalia aurait pu lui dire ça, mais ça ne fait rien,
Puisque depuis le temps, elle ne craignait les bourrins.

Alors, Otter, les yeux baissés, finit par soupirer.
Elle va seulement s’asseoir, évitant d'embêter l'autre,
Voir même de ses yeux, de l'importuner.
Elle les ferme, tente de ne plus y penser.
Un visage angélique, proche du martyr attendant son sort,
Elle continue de tenir sa main, priant pour que cette haine s'évapore.

Devant l'autel, elle est assise,
Sans rancoeur, sans colère, sans méprise.
Quoi qu'iel fasse, elle lui pardonnera.
Elle se dira, que c'est parce qu'iel a souffert, qu'iel est comme ça.
Que ce n'est pas grave, elle prendra sur elle, elle supportera.
Sur les bancs, elle est seule,
Dans la grande artère.
Elle sent l'odeur de la poussière,
Mais elle continue de prier...
Elle s'oublie un peu plus pour l'autre,
Qui ne s'aime plus, qui dans la haine se vautre...






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Sam 10 Oct - 16:33
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Le silence était d'or, la parole d'argent.
Il regarde la fille, qui l'ignorant
S'assoit plus loin.
Sait-il à quel point tout cela est vain ?

Terrence crève dans l'existence ; il n'y avait rien de pire que ce silence. Un vent glacial lui empoigna le coeur, balayant ses dernières résistances. Plus d'alcool pour tenir chaud, pour étouffer les élans de son âme. Il la regarda bouger, il la fixa, prêt à fondre sur elle. Il ne la connait même pas, tout ceci frise le ridicule. Mais Terrence, c'est un enfant qui veut qu'on regarde. Qu'importe qu'on l'aime ou qu'on le haïsse, tant qu'on le contemple, admire sa force et sa jeunesse, qu'il appelle aux vices les saintes et les vierges. Il veut que l'univers entier tourne autour de lui, que pour une fois

Le monde et lui, cessent de s'affronter.
Dans un duel, où Terrence finira par crever.
A patauger dans le chaos et l'absurdité
D'une existence sans Chantalle pour l'habiller.

Dis-lui adieu, un peu. Tu ne sais pas ce que tu es, un garçon ? Une fille ? Parfois l'un, parfois l'autre, souvent les deux. Les étiquettes grattent sa peau, démangent, tandis que Terrence dans ses habits de garçon, se force à être ce qu'iel n'est pas. Iel ravale les attitudes que son père qualifiait d'efféminées, iel se tasse dans une peau informe, à agir sans délicatesse, à se montrer brutal dans ses gestes. Quand Terrence se rapproche de la fille, elle regarde sa poitrine, se compare, se sent trop mince, trop grande, trop difforme. Elle se dit

Que Chantalle est en train d'agoniser.
Elle est là à songer
A Dublin, son foutu pays d'autrefois.
De ces hivers, où elle a perdu la foi.

Mais le pire, dans tout cela, dans cette dysphorie aux allures de dystopie, c'est le regard rempli de compassion de l'inconnue. Comme si elle comprenait, comme si elle voyait le malheur écraser ses épaules. Terrence n'a jamais attiré la sympathie, la pitié, elle pouvait se la foutre bien loin dans son fondement. Et c'était sans fondement qu'iel se rapprocha d'elle, encore. Ils sont proches, d'un coup, terriblement proches. Elle peut sentir son souffle aviné, sa sueur qui rendait sa peau brillante. Son coeur battait vite dans ses tempes, et Terrence laisse Bloody Mary avec Chantalle.

« Tu vas répondre quand je te parle. »

Elle pense qu'elle doit se reprendre, les émotions, un truc de femme ? C'était ce que l'Écharpe Rouge lui avait balancé. Pour autant, Terrence et les sentiments, c'était une affaire de froideur. Un duel sans état d'âme. Terrence envahit l'espace personnel de la blondinette, elle lui recrache la fumée de cigarette au visage, et lui offre un regard qui n'augure aucun bon présage.

« Dis-moi, petite, c'est ton genre de tout te prendre dans la gueule sans réagir ? Je ne supporte pas les gens passifs, alors réagis, merde ! »

Sa voix tonne dans la demeure de dieu, tandis que les pensées dans son coeur se meurent. Terrence pense à cette époque où Chantalle dansait sur scène, où elle et lui n'avaient aucune importance. Où les étiquettes frottaient sa peau, mais ne grattaient pas. Il releva le menton vers elle.

« Comment tu t'appelles ? »


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Sam 10 Oct - 23:14

BUCKET OF BLOOD.

@tag
notes


LOui. Majka se tait, Majka s'assoit, Majka devient une gargouille qui veille. Qui veille sur les autres, pour s'oublier un peu soi, pour oublier que les remarques peuvent faire mal, qu'iel veut toucher, veut blesser, veut chercher. Pourtant, avec elle, ça ne marche pas. La colère, les cris, la dualités, l'ennemi, c'était sa sœur, et elle a apprit à ne pas répondre à la violence. Parce que la violence attire la violence, parce que ne pas répondre est un signe d'intelligence. Parce que c'est dans l'amour qu'on évolue, qu'on fait s'accepter les autres, dans la tolérance. C'est en montrant l'exemple qu'on est une forme de délivrance.

C'est ce que croit Majka,
En tout cas...
A première vue, elle ne bouge pas,
Occasionne des remarques,
Elle ne comprend pas.
Il faut lea regarder,
Ou faut-il éviter ?
Il faut parler,
Ou s'oublier ?
Majka ne sait que répondre à la demande,
Majka est poursuivie par l'odeur étrange.

Désolée,
Désolée,
Try to old to you.

Majka se réveille de sa prière,
Elle se plaint pas, guère.
Elle ne fait pas la guerre.
Elle ne fait aucune manière.

- Je suis navrée... Mais vous ne voulez pas que l'on vous regarde... Je ne sais pas si vous soutiez que l'on vous réponde.

Pourquoi la passivité vous agace t-elle ? Je veux dire, ce n'est l'égal même d'un péché. Pourquoi ne l'acceptez vous pas ? A quoi bon médire ainsi ? Est ce que cela vous apporte du bonheur ?... Je n'ai jamais vu quelqu'un d'heureux dans la tourmente je crois...


La blonde veut répondre aux besoins,
Veut s'adapter à la demande,
Elle veut éviter les malentendus, les chagrins.
Alors elle parle, sans ouvrir ses yeux en amande.
Alors elle se laisse porter par le courant.
Alors, elle répond, bêtement.

- On m'appelle Otter.

Majka, c'est la loutre,
Majka, a pris une étrange route.
Son nom de famille a bien aidé,
Si bien qu'à l'eau elle a résisté,
Si bien qu'à cette menace, elle fut sauvée.
Son nom, elle s'en moque un peu,
Les loutres lui ressemblent peut-être.
Elles sont souvent bien solitaires,
Se laissent porter par les courants,
Sont douces, sur internet des médicaments.

Puis la blonde, lève le visage,
Ouvre les yeux pour regarder l'autre mauvais présage.
Dans la maison de Dieu, elle n'était à l'abri,
Elle avait conscience qu'iel ne voulait pas vraiment d'ami...






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Dim 11 Oct - 0:03
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Terrence inspire, il expire, calmement.
Il ouvre et ferme les yeux, lentement.
Ses oreilles peine à croire que cette foi
Lui balance des remarques au goût d'autrefois.

Quand Terrence et sa famille se serraient, les uns contre les autres, durant les messes. Lorsqu'à Noël, son père emmenait la fratrie prier pour un mieux, dans la maison de Dieu. Tout ça pour quoi ? Pour que Terrence se tape un pasteur l'été suivant ? Le jeune homme se crispa, tous les muscles de son corps devinrent aussi durs que de la pierre. Il ferma les poings, jusqu'à sentir ses ongles pénétrer sa peau. Ses phalanges blanchirent, alors qu'il se demande à quel point elle se fout de sa gueule. Elle croit rêver.

Un petit rire mutin remonte le long de sa gorge.
Chantalle avise encore, devine ou croit deviner
Ce qu'est la taille d'Otter en soutien-gorge.
Tandis qu'elle recule, encore avinée.

Ses longues jambes chancellent, on dirait un épouvantail que le vent pousse d'un côté. Sans un mot, iel se retourna, iel avisa les éclats de verre jonchant le sol. Iel demanda alors, la voix rauque :

« Hé, la loutre, tu arrives à prendre tes propres décisions ? Ou tu laisses les autres choisir à ta place ? »

Terrence pense alors, à Dublin et à son père.
S'il avait fait le choix de se cacher, plutôt que de perdre ses repaires
Que serait-il devenu ? Serait-elle et lui ?
Chantalle serait-en Terry ?

Un autre rire, plus amer, revient heurter le froid de l'église. Terrence marcha au hasard dans ce lieu, il observa la gargouille, les statues, les fleurs et l'arbre qui se dressent. Sans en crier gare, il donna un coup de pied dans un des bancs, enseveli sous les branches. Il eut un bref sourire, satisfait, lorsqu'il sent le bois craquer sous sa chaussure. Moins quand sa cheville se bloque, et qu'il se met à gesticuler dans tous les sens pour se défaire de l'étreinte. Terrence manque de tomber, mais quand on a porté des talons de vingt centimètres douze heures par jour, sur des rues pavées, on a un bon équilibre. Malgré l'alcool, qui lentement descend, laisse la colère revenir, se faire raviver.

Terrence se rapprocha vers sa proie.
Elle se pencha sur la loutre, et fait sa loi
Elle songe là
Qu'elle pourrait la dévorer. Ainsi est sa foi.

Lui contre le monde. Terrence haussa les épaules, il ramena les bras contre sa poitrine, et allume une cigarette. Iel expira la fumée par les narines, puis iel observa la loutre. Elle ferme les yeux, encore, et soupire, toujours ; elle veut être elle. Non... pas tout à fait... elile veut... elile veut... Il doit vouloir. Il doit vouloir être un homme. Avec tout ce que ça implique. Avec tout ce que c'est d'inconfortable. Mais Terrence ne peut pas.

Alors Terrence balance à la loutre :

« Si je te dis de baiser avec moi, là aussi, tu vas dire oui ? Tu te laisserais faire ? »

Et sans s'en rendre compte, elle s'appuya sur une jambe. Un coude dans une main, la cigarette fait des allées et venues souples à ses lèvres.


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Dim 11 Oct - 14:03

BUCKET OF BLOOD.

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O
tter ne voyait pas,
Ne voyait pas ce qui énervait.
Simplement parce qu'elle jamais ne le faisait.
Jamais montrer de colère, jamais oser passer le pas.
Jamais exprimer, endormir, ce qui ne va pas.
Paralysée, elle a du mal à se connaître soi,
Paralysée, elle s'endort avec les tâches secondaires.
Compagnon agréable, pour les autres elle est là.
Mais les conflits avec soi, sont ses enfers.

L'autre, dans le batiment, se lève, s'agitte,
Il casse, il détruit, il effrite.
Otter, n'ose pas regarder ce qu'il se passe,
Comme des os, elle entend le bois se briser.
Il craque, il casse, sous son pied.
Elle sert ses doigts, perplexe, et avale cette boule,
Dans sa gorge, elle ne cesse de grandir.
Mais elle n'est que loutre, ce n'est pas le chat qui va la vomir.


- Je ne vois pas en quoi ce genre de comportement vous importune ou bien même vous regarde... Mais, vous savez, nous ne sommes personne pour juger autrui.

Juger, elle n'y arrive pas.
Elle trouve des excuses,
Veut pardonner les autres pour leurs méfaits,
Pour tout ce qu'ils font, pour les coups bas.
Elle se dit qu'il y a toujours une raison,
Qu'il y a toujours une trace de bon fonds.

Otter se met à sourire,
Naïvement, elle soupire.
Pourquoi se déchaîner autant ?
Sur les autres ? Pour gâcher son temps.
Sur le siège, elle ne fait rien.
Alors qu'elle devrait quitter les lieux,
Pour le laisser décider de son sort les potentiels cieux.

Elle parlait avec douceur,
Avec ce miel qui dégoulinait de ses lèvres.
Ce sucre un peu trop sucré pour les ensanglantés,
Cette pommade pour les gorges blessées,
Pour les cris qui n'ont fait que d'abîmer,
Les cordes vocales dans la douleur plongée.

Otter regarde l'autre.
Elle se moque de son nom,
De son identité,
Elle tient compagnie au malheureux,
A la personne qui manque d'amour,
Tandis que celle-ci brûle, dans les enfers,
Dans son passé, son propre four.


- Non. Je n'en ai pas envie. Je ne vous connais même pas... Ce genre de désir là, ça ne vient pas comme ça. Ils dépendent de bien trop de choses, pour que je cède aussi facilement que ça. Un corps, c'est bien plus important que ça.


Parle, parle Otter.
Que l'on pourrait nommer Hotter.
Quand proche des bassins,
Tu es ivre, obsédée,
Soudainement, tes lèvres ont faim.
Tes sens se perdent, pour des péchés inavoués.
Pourtant, tu t'en moques bien,
Tu promeus que ce n'est que de l'amour à donner.
Alors qu'en y pensant, reviennent les images,
Dans leurs formes féminines, tu te perds, tu nages.
Tu revois pendant quelques secondes les rondeurs entre tes mains.
Tandis que tes yeux regarde, rêvassant devant ton voisin.







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Dim 11 Oct - 15:01
Bucket of Blood « Breaks my heart
We're apart
Still it's getting stronger
Every time we're apart
I Love you all the more
I toss and turn in an empty bed
You're naked form it fills my head »

( The Great Malarkey → Bucket of Blood )

Quelque part, son refus la rassure.
Chantalle soupire, elle l'aura à l'usure.
Elle fume sa cigarette, princesse
D'un monde qui bientôt cesse

De lui plaire. L'Apocalypse, c'était fun deux minutes, mais lorsqu'il s'agissait de se forcer à rentrer dans une case, c'était crevant. Chantalle expira la fumée par la bouche, elle écoute, patiente, ricane parfois. Difficile à croire qu'il s'agit-là de la même personne, du garçon en train de se bourrer la gueule et de péter les bancs. Si ce n'était les vêtements, et la rousseur, Chantalle était une dame. De celle qui possède d'un regard, de celle qui se pare de luxe et de volupté. D'un coup, ses attitudes sous-entendent un âge plus grand ; dans la délicatesse de ses gestes, Chantalle fait croire à un niveau de vie qu'elle n'a jamais eu.

Chantalle passa ses longs doigts minces dans sa tignasse rousse, elle respire l'odeur de la chemise ; Ursula est-elle seulement au courant qu'elle la lui a empruntée ? Puis, elle rapporta son attention sur la Loutre.

Otter n'est pas sans lui rappeler,
L'une de ses aventures, qu'elle a dévorée
Une parmi tant d'autres, un visage dévoué
Aux plaisirs que le stupre a suggérés

Mais qui s'était envolé, au petit matin, lorsque Chantalle s'était levée. Elle oublie ses amants, ses maîtresses, des souvenirs qu'elle leur laisse, souvent les blessent. C'est un cadeau empoisonné. Une nuit avec le diable ne vaut pas la tristesse de se faire abandonner.

« Bien. Au moins, tu es moins conne que t'en as l'air. »

Lâcha Chantalle, avant de se détourner, et de sa démarche féline, elle se dirigea vers le grand arbre au centre de l'église. Elle se demande pourquoi elle est ici, pourquoi s'est-elle dit que se réfugier ici lui serait plaisant ? La vérité, c'était que Terrence avait le vague à l'âme, la nostalgie de l'époque où elle — et lui — avaient une famille. Chantalle croit avoir envie de sexe, mais c'est un enfant, réagissant à la frustration par des caprices. Elle croit avoir envie d'Otter, mais au fond, c'est juste une illusion. Pour fuir.

« Si tu ne couches pas avec moi, je vais cramer ton église. Là aussi, tu vas regarder ? »

Balança Bloody Mary.
Chantalle et Terry
Ecoutent son petit rire.
Rien ne peut être pire.

Pas vrai ? Bloody Mary ferma les yeux, iel avala sa salive. Iel inspecta la chemise, dans ses manières et son style, iel a un petit côté grinçant à l'anglaise. Bloody Mary fit claquer son briquet, la flamme rougit dans la semi-obscurité de l'église. Dehors, Chantalle écoute la pluie qui claque contre le pavé, la bruine épaissit l'air.

« Dis moi, ma belle, es-tu seulement heureuse à vivre dans ton pays des merveilles ? »

La flamme sur le briquet reste dressée, elle tremblote dans le courant d'air, qui fait frémir Bloody Mary. Celle-ci fixe Otter, avec un air de défi. La bonté, elle n'y croit plus. Et ce qu'elle voit là, à travers cette jeune femme un peu perdue, c'est une foi aveugle.



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Dim 11 Oct - 17:16

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O
tter est cet animal paisible,
Se laissant porter par le courant,
Main dans la main, parade futile.
Elle craignait la colère de l'autre,
Cette rage qui parcourait son échine.
Quand sa voix la faisait sortir de ses pensées.
C'était brutal, indésiré.
Des corps féminins, Des baisers taquins,
Des langues félines, il n'y avait plus rien.
Que la chapelle, que l'église,
Et dans les yeux de l'autre, la colère, la méprise.


Otter, les yeux posés sur l'autre,
Entrouvre ses lèvres.
Pour la première fois,
La jeune fille se lève.
Bien qu'idéaliste,
Elle était volontaire,
Pour maintenir la paix, peu importe le prix.
Pourtant, le consentement était obligé ici.
Sa sexualité était une religion aussi importante,
Quoi qu'en dise les livres, quoi que porte les langues déroutantes.

- Et bien. Non. Les choses ne marchent pas comme ça. Quoi que vous fassiez pour prétendre coucher avec moi, cela ne fonctionnera pas.  Du moins, ce n'est pas comme ça qu'il faudrait s'y prendre pour me séduire. La menace n'a jamais séduit personne. A mon sens, que ceux qui le cherchent en défiant l'autorité...

La blonde, avance, fait quelque pas.
Comme au tennis, elle s'étire longuement,
Se préparant à lancer son coup droit.
Des yeux, elle ne lâche plus l'autre,
Peu importe qu'il doit démon ou apôtre.

]b]- En d'autres mots... Si vous tentez quoi que ce soit... Je devrais éteindre le feu, quitte à me brûler les doigts.[/b]


Un sacrifice humain,
Prétendre devoir se brûler les mains.
Crucifiée aux convictions,
Au fait de toujours en croire en l'attraction.
Majka prend le pas.
Majka tire droit.
Majka est directe.

- De nous deux, je ne sais pas qui est Alice. Ce n'est pas moi qui m'enferme dans la boisson pour fuir la réalité, ce n'est pas moi qui tente de survivre dans le chaos.

Alice dit Alice,
Sur ses lèvres, en douceur,
Lentement, les mots se glissent.
Elle ne se moque pas.
Simplement, la balle, elle renvoie.
Contrairement avec sa sœur,
Elle peut pas s'enfuir à chaque fois...

- Mais à ce que je sache, je suis heureuse ainsi.

Ne rien voir,
Il faudrait percer ses paupières,
Pour qu'elle retourne un peu arrière.
Pour déceler cette arrière-goût amer.
Pour revoir les images tristes de sa mère.
Pour repenser à l'oublie,
Pour repenser qu'elle même ne compte pas.
Pour qui ce soit, que personne n'écoute sa faible voix.
Que son amour propre n'existe pas.





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Dim 11 Oct - 21:08
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Un autre rire s'arrache de Bloody Mary
Terry pourrait boire l'ironie.
Chantalle pourrait s'en contenter.
Au lieu de ça, iel continue de fumer.

La flamme continua de briller. La pluie tombait toujours, son plic-ploc ressemblait à une berceuse mélancolique. Chantalle haussa les épaules, la nicotine emplit encore ses poumons ; une caresse fébrile au creux de sa poitrine. Une prunelle assassine face à la fille, qu'elle envie, plus qu'elle ne désire. En vérité, cela n'est même pas là. Si Bloody Mary couchait avec Otter, ce ne serait qu'un acte mécanique et froid, sans âme, sans essence. Juste un peu de complaisance pour se rassurer, sur sa morne existence. Bloody Mary n'existe que dans les regards des autres, admirations et fascinations, passion et terreur. La Cruella d'Enfer rousse ne possède rien pour se faire aimer.

« Même pas sûr que ça marche, il fait trop humide. »

S'agace Terrence, il secoua la tête, puis il se laissa tomber sur un banc. Il s'allongea de tout son long, un bras sur le dossier, il laissa traîner ses interminables jambes. Il en remonta une, puis il laissa les mots d'Otter faire le petit chemin dans son crâne. Ses synapses sont des autoroutes avortées ; boire, ou conduire, il faut choisir ! Boire ou consentir, il faut choisir. Boire et baiser, faut consentir. Et ce n'était pas faute de s'essayer à la sobriété.

Otter était peut-être la seule personne à parler de ses problèmes d'alcool.

« Si tu le dis, le gueuse, se défendit Bloody Mary d'un vague geste de la main. Mais tu me donnes l'impression de parler à une poupée, sans âme. C'est effrayant. »

D'habitude, Bloody Mary n'a peur que de la solitude.
Et de la lassitude.
Avec ces amantes, les pensées noirs
Vont et viennent, tous les soirs.

Mais la foi de l'une, donne à l'autre des relents d'autrefois. La religion et Bloody Mary, c'est une affaire de blasphème ; elle contemple là, les vertus de la folie. Un bras sous la tête, elle recommence à fumer, en observant le plafond de l'église. Combien de gens se sont réunis ici ? Se demande-t-elle. Combien se sont écroulés, quand Dieu les a abandonnés ? Sa voix se fait plus grave, narquoise :

« Ne me parle pas de bonheur, quand tu te voiles la face, chérie. Tu as sûrement perdu des gens que tu aimais, dans cette tempête. Tu dois espérer qu'il s'agit là une épreuve de ton Dieu bien aimé, mais voit les choses en face : il t'a sacrément baisé. Tu penses peut-être que tu vas les revoir, dans l'au-delà. Mais ton espoir, tu peux l'avaler, comme j'av............. tu devrais t'en défaire, et passer à autre chose. »

Ricanement, pas peur fier. Bloody Mary s'est arrêté de justesse ; iel pense que face à lui, se tient une douce dingue religieuse. S'iel se dévoile trop - ce qui risque d'arriver avec tout le vin qu'il a ingéré -, elle finira par le bourrer d'eau bénite. Et c'en sera fini d'ellui ! Au revoir, les louboutins, bonjour le costume tiré à quatre épingles. Au revoir le Whisky, et bonjour le vin de messe. D'ailleurs...

« Et foutre le feu dans une église, c'est pas le pire que j'ai fait. J'y ai déjà vidé le vin de messe. »


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Dim 11 Oct - 21:45

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M
aintenant, elle peut entendre la pluie.
Elle n'a pas toujours confiance en l'eau qui pourrait grimper.
Mais sur les vitraux, elle voit les visages pleurer.
Elle voit les goûtes caresser ces images,
Tous ces malheureux visages.

Otter regarde maintenant la flamme,
Entre les longs doigts de l'être aux cheveux rouge.
Elle danse, se prélasse, de manière si féline elle bouge.
La blonde y voit une danseuse de passion assoiffée.
Puis l'image, avec les mots, se fane.

L'humidité, l'eau qui avait tout détruit,
Finissait par épargner le lieu à sa merci.
Otter ne dit rien, debout, subissant encore le même refrain.
Les piques et les attaques à répétitions.
Finalement, alors que l'autre se laisse tomber,
Comme un mort sur sa tombe enfermé,
C'est Otter qui se met à marcher.

Quelques par vers l'autel...
Elle voit les vitres dégoulinante,
Aussi glissante que le miel.
Elle sourit, quelques secondes, avant de répondre,
Ne désirant de mésentente.

Je peux comprendre que le fait d'être aussi placide ne plaise pas.

Majka fait toi accepter en société. Tiens toi droite. Pas comme ça. Nathalia ! Arrête de faire l'inverse. Tu ne donnes pas le bon exemple à ta sœur qui m'écoute, elle.

Et reveille toi Majka ! Reveille toi !

Perfection oblige.
Factice poupée barbie.
De la demande sociétale elle n'est qu'un étrange fruit.
De la demande sociétale, elle se noie des avis.
Elle ne donne pas vraiment le sien.

- Pourtant, ce n'est pas moi qui tente d'effrayer par la menace... Je me contente d'un air presque de glace, parce qu'il est plus simple d'avoir ce masque dans cette place.

C'est souvent le cas,
Quand elle se réfugie là.
C'est que cela ne va pas.
Quand elle s'isole,
Elle se sent dans sa camisole.
Protégée des folies du monde extérieur,
Pourtant le plus grand danger, la plus grande peur,
Pouvait potentiellement se trouver là,
Allongé.e à côté...

Elle écoute les propos de l'autre.
Avant de soupirer et de se retourner vers la rousse.

- C'est plus compliqué que cela. Et vous vous trompez sur moi. Mon hypothèse est un peu différente de celle que vous tenez. Nous sommes dans une nouvelle ère, et nous devons tous nous entraider. Les valeurs de la religion peuvent nous aider, à survivre à ces atrocités qui nous tombent dessus.

Otter s'avance vers ce corps qui fume,
Qui fume, et dans la fumée se consume.
Elle contemple un peu plus ses boucles rougêatres,
Combien de temps cette énergumène allait faire,
Comme si ce lieu était un théâtre ?

- Qui est l'Alice qui a besoin de la boisson pour faire durer son moment de rêve opportun ? Ce n'est pas moi qui a besoin de vin. A ce que je vois, vous semblez aimer vous contenter de faire des grosses actions... Mais ce n'est pas à moi de vous juger, de toute façon. Vous aimez toujours en faire trop... J'imagine...

Otter qui ne fume pas,
Otter qui ne boit pas,
Parce que tout cela elle ne le tient pas.
Parce que son masque risque de dévoiler son vrai minois.
Alors elle se contente de rêver de romance,
Prenant la luxure comme pseudo délivrance.

- Je vois que la religion, n'est pas votre tasse de thé. C'est respectable, de ne croire en rien.






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Dim 11 Oct - 23:30
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Bloody Mary ferme les yeux.
Elle se concentre, sur le petit feu
Celui qui anime son estomac.
Qui est toujours là.

Un feu pareil à la rancune, un brasier bouillant qui se tord dans son ventre. Même si la flamme vacille, se replie sur elle-même, elle ne sera jamais étouffée. Mais voilà que Chantalle sent l'ennui. Il n'a pourtant pas envie de bouger, de remuer. Pourquoi retrouver refuge dans la maison de dieu ? Otter, c'est une pierre. Une pierre terrible, qui se croit angulaire, qui croit qu'elle peut maintenir la maison solide. Mais son esprit, Chantalle le pressent, est dans un déni horrible.

Chantalle, l'est-elle aussi ?
À vouloir vivre dans cette peau ?
Plutôt que de devenir Terry ?
C'est que le garçon est sot.

Iel peut faire comme si de rien n'était, boire, oui, comme Otter le dit si bien. Sa proportion à parler de son affection pour la boisson le fait rouler des yeux. Iel la reprend, avec indifférence :

« Et pourtant tu juges, tu te réfugies dans cette idée, chérie, que tu ne juges pas, mais depuis le début, tu émets des jugements. C'est humain, ne t'en fais pas. De se comparer. Surtout quand on te regarde, à côté de moi.... À ta place, je le vivrais mal, je comprends. »

Bloody Mary émet un petit rire, iel la regarde de loin, les yeux moqueurs. Mais qu'elle ne tire pas de suite sur l'oiseau moqueur, celui-ci dissimule sous son plumage le serpent. Iel se frotta les yeux, iel doit se ressaisir. Se dévoiler à deux inconnus, ce n'était pas pour ellui. L'alcool, sans doute, la solitude, bien sûr. Iel se racla la gorge, sa cigarette coincée entre l'index et le majeur, iel observait la fumée se dresser au-dessus de lui.

« Tu n'as pas répondu à l'essentiel, tu évites ce qui te concerne... Tu as perdu des gens que tu aimais, toi ? »

Ce « toi » sonne avec un peu de mépris, dans la voix. Bloody Mary observa à travers ses longs cils, Otter, avec une expression indéchiffrable. Sa cigarette fini par rejoindre ses lèvres, et Bloody Mary pensa : pauvre Otter. Chacun·e voyait l'autre enfermé·e dans son univers étriqué, Chantalle observait la blondinette prisonnière de sa cage dorée. Quand elle... épiait l'affection pour l'alcool. Amusant, qu'elle lae jugea si vite pour quelques gorgées de whisky.

« Dis-moi, petite... t'es hétéro ? »

Bloody Mary se redressa, iel grimaça. Rester allongé sur un banc fait crier son dos, ses os se plaignent. On n'a pas idée d'être aussi grand·e, alors que ses yeux se reposent sur Otter. C'est venu comme une révélation, brusque, la Vierge est venue lui rendre visite. Les jambes emmêlées, un bras agrippé au dossier du banc, la belle continue d'observer. Elle se remet à fumer, le jeune homme... doit...

« Tu sais que ton Dieu pisse sur les gens moi ? »

Une piqure de rappel ; Bloody Mary voit là une traîtresse. Iel ne va pas la laisser, prendre le dessus. Cette Sainte-Ni-Touche ne l'aura pas.

Retour à l'envoyeur.
Bloody Mary, il est heure.
De ravaler la mélancolie.
Et de rappeler Terry.


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Lun 12 Oct - 13:18

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E
ncore des reproches,
Encore des remarques.
Otter si elle était dans le même état,
Sous entendrait qu'elle aurait sa claque.
Pourtant, elle ne boit pas.
L'alcool, elle a déjà essayé,
C'est trop d'encombres,
Sa langue se met à tout dévoiler.
Ils ne se ressemblent pas,
Pas comme cela...

La rêveuse ne fit pas un pas de plus,
Elle laissa de la distance entre elle et l'être qui fuse.
Ses phrases avaient pour but certainement de la laisser confuse.
Otter haussa ses sourcils et passa ses deux mains contre sa taille.

- Mais non ! Je ne vous juge pas ! Sinon, je crois que je ne serai plus là... Et puis, je me sens bien ainsi. Les différences sont une belle chose je pense. Si nous étions tous identiques, cela serait triste. Et je ne vous envie pas...


Elle hausse un peu la voix.
Majka n'envie pas.
Majka rêvasse,
Elle  est paresse.
Il lui arrive d'envier,
Quand elle voit deux être aimants s'aimer.
Elle n'avait pas de raison de le faire.
Elle soupire doucement, continue de se défaire,
Des tentacules de la pieuvre. Iel est dure comme fer.


- Pourquoi devrais-je vous répondre ? Cela ne vous concerne pas, et ne vous regarde pas. J'ai l'impression que vous tentez juste de trouver des failles pour les enfoncer, pour vous y faufiler... Mais je peux me tromper... Ce n'est que suppositions... Sur vos réelles intentions.

Elle se fait mépriser. Elle ne disait rien. Sa sœur aussi le faisait. Nathalia ne comprenait pas ses envies de romances, ces sentiments de délivrances. Les deux ne sont pas jamais compris, alors que pour l'une les sentiments étaient un poids à retirer, que les soirées, l'alcool, les drogues et tout les excès passaient, l'autre se renfermées, n'osait. Alors que l'une ne s'empêcher de juger, l'autre n'osait dire quoi que ce soit, de peur de froisser, de peur d’obtempérer. L'une mettait des bâtons dans les roues de l'autre, et l'autre tentait de l'excuser auprès de leurs parents. L'une était en manque d'attention, l'autre d'une autre manière ne s'en accordait pas.

Héterosexualité,
La blonde n'en parlait.
Elle savait bien que religieusement parlant,
Elle n'avait pas à faire l'enfant.
A ce sujet, elle était proche des péchés,
Pourtant, pourtant, elle se rassurait.
Elle se disait que si elle était comme ça,
Ce n'était un choix.
Qu'on devait l'aimer comme ça.
Et si la personne en face, ne l'était pas.
Cela devrait être aussi le cas.
Ce qui s'applique à elle,
Comme à ael.

- Pourquoi me demander ça ? Je suppose qu'on vous a souvent dit que la religion ne tolérait pas l'homosexualité, et ce genre de chose là... Je ne vois pas les choses ainsi. Pourtant, beaucoup de personnes rejetteraient mes propos. Je ne vous jetterai la première pierre sur ce sujet. Et si jamais, on vous a critiqué, c'est sûrement ces personnes qui tomberont les premières. Quant à moi, je reste tolérante. Ou du moins j'essaie.

Redressé.e à présent,
Otter regarde lea grand.e.
Elle plisse les lèvres.
Ne sachant pas ce qu'il se passera pour autant.


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Lun 12 Oct - 14:04
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C'est pénible.
Bloody Mary est peut-être la cible.
De la fille, et toute sa bonne volonté.
À ne pas lae juger.

Et quelque part, ça le fatigue. Terrence poussa un soupir, il se frotta les yeux. Il ne doit pas la croire. Se faire avoir, une seconde fois. Pourquoi se confie-t-il à des inconnus ? Otter n'était pas psychologue, et c'était un peu gratuit. Terrence doit se reprendre. Sa foi l'agace, l'espoir qu'elle voit dans la situation lui hérisse le poil. Et elle ne répond toujours pas ; peut-être là était la meilleure manière de faire. Terrence, comme elle le disait si bien, cherchait la moindre faille pour s'infiltrer en elle. Admettre sa défaite ?

Au fond, se laisser aller
Qu'est-ce que ça peut coûter ?
Iel ne la reverrait jamais
Terrence, c'est ce qu'elle croyait.

Le jeune homme poussa un soupir, il essaya de ravaler ces parties de lui, ces manières délicates. La petite exclamation qu'il avait perçue dans sa voix lui avait tiré un sourire, c'est presque mignon ; Otter c'était un chaton qui savait à peine sortir ses griffes, ironique pour une loutre. Les Green et leur vision du monde, l'entraide, pourquoi faire ? Son refus de lui répondre le fit tiquer, il plissa les yeux sur elle. Il se posa sincèrement la question, mais comme le reste, elle s'envola. Terrence ramena les pans de la chemise de bucheron sur son ventre, il joua avec l'un des boutons. Se bercer d'autant d'illusions... Chacun cherchait une façon de fuir l'âpreté de la réalité. Alice dansait dans les pays des merveilles, colorant un monde gris de foi, tandis que le Chapelier Fou se contentait de rajouter du whisky dans sa tasse de thé.

« J'ai été à ta place... enfin... j'allais régulièrement à la messe, chez moi, la religion a un énorme impact. Ça a été ironique, pour moi... quand je suis partie, parce que trois ans après, le mariage gay a été autorisé. Les cathos se sont battus pour l'empêcher, et c'est finalement passé. Tant mieux, je suppose. »

Terrence haussa les épaules, il tira une nouvelle fois sur sa cigarette. Il détaillait son pantalon noir, un vieux slim dont le tissu aux genoux s'était éclairci. Il enleva d'un geste agacé un bout de poussière qui s'y était collé, puis il reporta son attention sur Otter. Les questions, toujours. Son esprit alcoolisé se demandait tout, et surtout n'importe quoi, de sa taille de soutien-gorge à celle de sa robe en mousseline. De la blondeur de ses cheveux, et de l'entretien que ça lui demandait. Elle semblait prendre soin de son apparence, dans une mesure calculée pour ne jamais dépasser la limite de la vanité. Il songea qu'un peu d'eye-liner lui irait, un cat's eye. Terrence laissa les pensées vagabonder, puis il retourna à la mélancolie.

« Otter... gamine, dis-moi... est-ce que tu prends au moins le temps de vivre pour toi ? »

Et comme question volatile, ça n'avait de sens que sur l'instant. La pierre était trop lisse, l'eau de pluie glissait sur elle, sans s'arrêter. Un coude sur le dossier du banc, Terrence continuait de fumer à la fixant, et sa voix, humait un air à la française.



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Lun 12 Oct - 16:01

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E
Majka à ses facilités,
A comprendre les autres.
A faire preuve d'empathie,
A laisser couler.
Une loutre humide, qui glisse,
Qui tenter d'éviter les piques.
Si glissante, si humide, si collante.
Difficile de s'en dépêtrer.

Pour elle, Bloody Mary de ces frôlons,
Ou plutôt de ces guêpes,
En quête d'un petit peu de sucre, ou d'attention.
A faire des mélodrames sans contrefaçons,
A piquer plusieurs fois pour infiltrer le poison.
Juste des sales petites pestes.

La guêpe, si mince, si fine,
Bruyante, crainte, taquine, mesquine.
Qui pique à foison,
Qui fait fuir les filles, et même certains garçons.
Les quêpes, Otter ne les aime pas tant que cela.
C'est une menace, pour les allergiques,
Pour les barbecue en extérieur et les repas.
Elle se souvient que leurs nids étaient source de drama...

Les reines sont toujours d'une grande agressivité,
Si elle aurait pu, elle s'en serait passé.

La terreur, Terrence, Continuait,
De plus en plus personnel.le.
Iel souvrait...
Iel déverse tout son sel.
Tandis que Majka est sucre,
Dégoulinant de tendresse, de bienveillance.
Elle n'est qu'élégance, perte de dominance.

La jeune fille ne bouge de nouveau pas. Elle l'écoute patiemment. Elle gobe ses mot, indulgente. Elle prend le temps de l'écouter, comme si c'était un grand confessionnal. L'autre, avait l'air d'en avoir besoin. La Green ne connaissait pas même encore son nom qu'elle commençait à lae cerner.

- Empêcher les gens de s'unir et s'aimer... Je ne vois pas en l'utilité. Surtout que la sexualité, c'est comme la religion.  Çà ne regarde que soi... Tant mieux, je le pense aussi.

Le mariage.
Elle n'y pensait pas.
Ce n'était le moment de le faire.
De se plonger, alors que tombaient les mauvais présages.
Elle n'avait encore le temps de s'oeuvrer à une union rêvée,
Quand les habitants ici en savaient s'ils allaient perdurer.

Majka se disait, pour quelques minutes que quand iel disait, quand iel parlait de se faire baiser par Dieu... C'était plus son cas, que le sien...

- Oui. Je fais des choses qui me plaisent. Il y a pleins de choses qui me plaisent. Dans lesquelles je me retrouve.


Prendre du temps pour soi,
Elle sait le faire, en s'isolant.
Quitter les amarres, un bateau voguant.
Sentir sous ses pieds la nature,
Manger, bien manger.
Prendre soin de ses esseins,
Sentir dans ses mains des seins.
Otter savait s'occuper.
Peut-être pas autant que l'on peut l'espérer.
Mais elle pouvait y arriver.

- Je ne vais pas tarder à rentrer. Je ne vais pas vous déranger plus longtemps. Vous avez l'air fatigué.e... Vous ne savez jamais dans quelle position vous tenir on dirait. Vous devriez peut-être vous reposer.


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Lun 12 Oct - 16:38
Bucket of Blood « ce s'rait dommage de s'dire adieu
sur une valse les yeux dans les yeux
au bal musette qu'on n'trouve qu'à Paris
où nos gambettes s'emmelent sans un pli
faudrait tourner au son des canettes
dont les poivrots se remplissent la tête
ou bien virevolter jusqu'à l'accordéon
qui nous joue cette belle chanson»

( Debout le Zinc → Se dire adieu )

Otter était une pierre lisse.
Qui se laisse faire, où tout glisse.
L'univers de Terry était des lumières braquées
Sur la scène, où Chantalle se fait adorer.

Bloody Mary pourtant se refusa à aller plus loin. Iel finit par accepter qu'Otter ne jugera pas, du moins, pas comme iel le pense. Pas comme Scarf l'a fait. Son existence n'était pas remise en cause, toutefois, n'est-ce pas ce que Terrence souhaitait ? Elle ne savait pas. Le mal était là, si profondément encré dans son âme, qu'iel se cherchait des excuses pour le nourrir encore. L'air français reste dans son crâne, voilà déjà que Bloody Mary. L'air de rien, iel se releva. Terrence était là, grande et maigre, la chemise de bucheron volée à Ursula sur son dos, iel s'avança vers Otter. Rien ne sous-entend qu'iel a écouté, pour autant, elle termine sa cigarette pour répondre :

« J'en sais rien, petite, la religion, ça a toujours été visible dans mon coin, rien de personnel. Au fond, c'était plus important de montrer les croyances que d'y croire pour de bon. »

Elle haussa les épaules, elle s'appuya sur une jambe. La chanson ne s'en va pas, le souvenir ne pas s'évaporer. Si tout pouvait se résoudre aussi facilement qu'une valse, songea-t-il. Iel posa un oeil critique sur Otter, comme toujours, mais cette fois-ci, Bloody Mary sembla analyser la qualité d'une étoffe. Chercher comment l'éprouver, comment l'embellir. Et iel se contenta de répondre :

 « Tu devrais mettre de l'eye-liner, ça irait bien. Quelque chose comme un Cat's Eye, pas trop épais le trait. »

Et Terrence haussa les épaules, comme pour chasser cette idée qui vient se murmurer à son crâne. Le garçon avait déjà maquillé des visages, carrés ou ronds, anguleux ou doux ; on ne soupçonnait pas à quel point il était un couteau suisse. Mais... la mélancolie.

L'alcool ne l'a pas chassé.
Otter l'a un peu ravivée.
En Bloody Mary, Terry songe
A ce dernier jour, chez George.
Où Chantalle avait dansé.
Les rêves dans les yeux, les jambes éprouvées.
Ce vieux bon air français.
Parce que ça lui plaisait.

Le français, la langue de la diplomatie, autant dire qu'iel ne le parlait pas bien. Iel avisa la pluie dehors, l'humidité lui arrachait des frissons. Au final, Terrence se détourna, et se demanda ce qu'il pourrait encore boire. Pour ne plus croire, pour ne plus affronter ces soirs, où le conflit fait choir. Chantalle et ses yeux de biche, Chantalle et sa chevelure de feu. Son pas n'était pas assuré, ses jambes tremblent, et en réponse, lae jouveanceaurelle entonne d'une voix rauque :

« Il faut bien que l'on se revoie
On n'peut pas s'quitter comme ça
Le son fait des tours dans ma tête
La bière tourne dans mon sang
»

Dans un mauvais accent parisien, celui cliché que prennent les Anglais pour se moquer. Mais l'essentiel est là, iel pense que ce n'est pas le moment pour lui dire adieu. Iel se pencha sur les éclats de verre jonchant le sol, et lorsqu'iel se redressa, son long corps se déplia. Ses doigts se refermèrent sur le bout de verre, le caressa, jusqu'à ce qu'iel ait l'impression que l'humidité qu'il percevait sous la pulpe n'était pas de l'eau, maus l'alcool. Il y frotta son pouce, l'éclat pénétra légèrement sa peau, et Terrence le laissa retomber. Iel se lécha le pouce dans un geste sensuel, avant de se retourner vers Otter. À elle, il chante :

« Et la danse qui s'arrête et qui reprend dans son élan de trois temps
On se serre la panse sur la ginette et la ginette montre ses dents
Faudrait pas qu'ma femme rentre entre temps
Ou nos amours seraient pour toujours entre le remord d'une vie
Et les frissons d'un jour bien qu'il fasse toujours nuit
 »

Et ses jambes à se balancer, quand Chantalle revient vers Otter. Avec ses bras, qu'elle lance en avant en arrière, tandis qu'elle se met à tourner. Elle croit que l'alcool ainsi volé lui fait tourner la tête, et qu'il fait bouillir son sang. Elle tourne, et elle tourne, sa voix cassée et rauque s'entrechoquant contre la pluie, qui dehors, continue de tomber. Sa voix qui se porte, et se résonne, une chanson avinée pour une personne désespérée. Faire croire au bonheur, se donner des allures de dame, lorsqu'on est juste un type sans demeure. Ses membres se plient, se déplient, son dos craque sous les mouvements, et Bloody Mary fini par se tourner d'une dernière pirouette vers Otter. Et là, d'un geste théâtrale, iel lui tendit la main, et posa un genou à terre.

« Ça serait dommage, de se dire adieu, sur une valse les yeux dans les yeux... »

Et déjà, seul·e ou non, Bloody Mary se préparait pour une dernière danse.




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Lun 12 Oct - 20:15

BUCKET OF BLOOD.

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notes


M
ais moi,
Mais moi, je ne suis pas comme ça.
Je ne prends pas, ne juge pas.
Inerte, je parais glacée,
Pourtant j'ai le cœur bouillant dans ce fictif glacier.
On me donne l'image de la perfection,
Mais je ne suis qu'une simple représentation.
La blonde passe partout, factice,
La lesbienne bouche cousue, pacifique.

Et toi, je ne sais pas qui tu es.
Avec tes grands gestes,
Avec tes grandes manières.
Je me sens si petite,
Ma personnalité, à tes côtés s'effrite.
Comme si je n'existais.
Au fond, nous ne sommes que deux,
Je n'en souffre pas.
Mais je serai oubliée, d'ici quelques temps,
Comme de la mémoire de maman Nathalia.
Il n'y aura pas même l'essence d'un parfum.

Sur scène, il n'y a que toi.
Personne de foire,
Absurde, qui ne fait que boire...
Pour oublier tes souffrances, tu te noies.
Je ne peux pas te condamner,
Je ne peux que souhaiter un meilleur avenir.

- C'est différent. Dans mon cas... Je n'étais pas croyante avant... Avant tout ça.


Je lâche un morceau de moi à l'étrange animal.
Dans le mouvement, iel s'emporte.
Je ne comprends pas, comment iel se comporte.
Des étranges conseils sur le maquillage, iel me colporte.
Néanmoins, c'était une denrée rare,
Que je ne pouvais me permettre.

Puis, il se met à chanter.
Et je ne comprends pas.
M'avait-iel bien écouter ?
Je ne le vois passer à la danse, enchaîner les pas.
Ma colonne vertébrale se raidit.
Je ne devrais pas rester ici.
Ce qu'iel conte, est en français.
Je ne comprends pas tout.
Seulement quelques mots,
Ils sont un peu mangers,
Dévorés, avalés.
Un sentiment d’oppression m'empare,
Se sent-iel comme dans une fanfare ?

Contempler son désastre...
Le verre  dans ses mains, la tête dans les astres.
Alors que mes yeux ne le quitter plus...
Je suis bercée par l'incompréhension,
Ou peut-être est ce la confusion.

Je ne connais cette musique,
Ces quelques notes, ou même cette chanson.
Je plisse les yeux, simplement.
Je ne sais que faire, honnêtement.
Courir ? Partir ? Refuser cette offre qu'iel me fait ?
Non. Je me sens obligée.
Je me sens prête à me négliger, que pourrait-il de pire arriver ?
Les mains de Dieu m'avaient t-elle lâchées ?

- Je ne comprends pas tout... Mais c'est d'accord.


Doucement, comme une plume soulevée par le vent,
Ma main se dépose dans la sienne comme accepter.
Mais quoi qu'il advienne, je me sens raide, stressée.
L'angoisse dans ma poitrine monte à l'idée d'être rapprochée.

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Bloody Mary
Le Chaos en talons hauts
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Bloody Mary
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Lun 12 Oct - 21:33
Bucket of Blood « ce s'rait dommage de s'dire adieu
sur une valse les yeux dans les yeux
au bal musette qu'on n'trouve qu'à Paris
où nos gambettes s'emmelent sans un pli
faudrait tourner au son des canettes
dont les poivrots se remplissent la tête
ou bien virevolter jusqu'à l'accordéon
qui nous joue cette belle chanson»

( Debout le Zinc → Se dire adieu )

Bloody Mary ne voit pas
À quel point la loutre ne veut pas.
Elle ne fait que lui tendre la main
Pour mener, danse sans penser au lendemain.

Alors doucement, elle sent les doigts d'Otter se lier aux siens. Et lentement, elle se redressa. Ses semelles couinèrent contre le sol, tandis qu'elle attire Otter à elle. Son coeur battait vite, et à cet instant, Terry, ce n'était qu'un enfant, qui pensait qu'au plaisir de l'instant présent. Presque innocent, le garçon tenait contre elle, le corps menu d'Otter. Sa main était grande, ses doigts minces et longs. Une seconde, celle de la loutre lui parait fragile et menue, sous sa griffe. Terrence lui donna un sourire ravi, alors qu'elle glisse sur la taille d'Otter, son autre main. Elle ne descend pas plus bas que ses reins, remonte même un peu plus haut dans son dos. Et de nouveau, Chantalle chante, d'abord posément :

« Ce s'rait dommage de s'dire adieu
Sur une valse les yeux dans les yeux
Au bal musette qu'on n'trouve qu'à Paris
Où nos gambettes s'emmêlent sans un pli
»

Et à chaque fin de vers, elle fait tourner la loutre, ses pas glissent au milieu de l'église. Elle pense à ce que la loutre a dit : la foi avant n'était point là, comme le pays d'autrefois. Elle prend plaisir à voir la robe de mousseline d'Otter se lever, et retomber sans un pli, tandis que ses bras s'étirent, interminables comme ses jambes. Alors que sa main greffée à la sienne l'invite à faire une délicate pirouette, accompagnée par sa voix rauque, ni masculine, ni féminine.

« Faudrait tourner au son des canettes
Dont les poivrots se remplissent la tête
Ou bien virevolter jusqu'à l'accordéon
Qui nous joue cette belle chanson
»

Sa bouche sourit, mais son regard n'est qu'une fausse joie vide. Terrence faisait son possible pour éviter celui de la gamine, elle le remontait vers la gargouille, dont l'oeil lui semblait presque tendre. Tandis que Terry balaie les cendres de sa mélancolie, les enfouis profondément en elle, afin de les oublier. Chantalle avait la peau suintante, sa lèvre était rouge, mais il continuait de chanter, sans penser à la suite. Chanter pour le plaisir, comme autrefois, lorsque Chantalle pressait le corps de Fredda contre le sien. Lorsqu'il sentait les frissons dans ses reins, et l'amour se repaître de ses boucles brunes, qui se dressent, et s'affaissent.

« Il faut bien que l'on se revoie
On n'peut pas s'quitter comme ça
Le son fait des tours dans ma tête
La bière tourne dans mon sang
»

Sa chaussure claque sur les restes des bouteilles, et Chantalle, veille à ce que sa belle ne se blesse pas ; il l'éloigna aussitôt qu'il remarqua le verre. Et à nouveau, dans des pirouettes, son humeur fait la girouette. Son corps maigre s'élance, danse, protège parfois celui de la loutre. Qu'est-ce que cela lui coûte ? Les dernières volontés de reprendre le dessus. C'était comme si, sa chanson ouvrait une énorme tache sur sa poitrine.

« Et la danse qui s'arrête et qui reprend dans son élan de trois temps
On se serre la panse sur la ginette et la ginette montre ses dents
Faudrait pas qu'ma femme rentre entre temps
Ou nos amours seraient pour toujours entre le remord d'une vie
Et les frissons d'un jour bien qu'il fasse toujours nuit
Et qu'elle m'ennuie
»

Et lorsque la première partie du morceau se termine, comme si ce n'était que l'ouverture d'un spectacle plus grand, Terrence plonge son regard dans celui d'Otter. Ses yeux clairs affrontent les siens, et leur véhémence, dissimulèrent à peine le chagrin étreignant son coeur. Mais comme pour l'oublier, voilà que Chantalle reprit la chanson depuis le début ; ses pas se font plus rapides, il entraîna Otter dans une valse de plus en plus brûlante. Souplement, son corps se colle au sien, mais jamais longtemps. Terrence ne voulait pas l'oppresser, ou bien c'était elle qu'elle cherchait à protéger de cette poitrine. Qu'elle sent parfois, se coller à la sienne, l'écraser d'un poids qu'elle ne désire pas. Parfois, Chantalle semble sur le point de relâcher la belle, avant de la ramener contre lui. Chantalle ricane, et entame d'un ton plus rapide, la chanson.

« Ce s'rait dommage de s'dire adieu Sur une valse les yeux dans les yeux Au bal musette qu'on n'trouve qu'à Paris Où nos gambettes s'emmêlent sans un pli Faudrait tourner au son des canettes Dont les poivrots se remplissent la tête Ou bien virevolter jusqu'à l'accordéon Qui nous joue cette belle chanson Il faut bien que l'on se revoie On n'peut pas s'quitter comme ça Le son fait des tours dans ma tête La bière tourne dans mon sang Et la danse qui s'arrête et qui reprend dans son élan de trois temps On se serre la panse sur la ginette et la ginette montre ses dents Faudrait pas qu'ma femme rentre entre temps Ou nos amours seraient pour toujours entre le remord d'une vie Et les frissons d'un jour bien qu'il fasse toujours nuitEt qu'elle m'ennuie C'est dommage de s'dire... »

Une déclame fébrile, soupiré d'une voix toute aussi chaude, dans un seul trait. Terrence avait du souffle, plus qu'il n'en faut. Et à chaque fois, Bloody Mary semblait repousser Otter, la ramener à lui

et elle.
Si belle.
C'est bien dommage, de se dire adieu.
Les yeux dans les yeux.
C'est bien dommage, de lui dire adieu.
Les yeux dans les yeux.
C'est bien dommage, de te tire adieu
Les yeux dans les yeux.
Dans la demeure de Dieu.
Je n'ai jamais été aussi pieux.
C'est bien dommage, de me dire adieu
Les yeux dans ses yeux,
Dans la demeure de dieu.
Faudrait tourner, au son des paillettes
Renier toutes les facettes.
Toi et moi, on ne peut pas se quitter comme ça.
C'est bien dommage, qu'on se dise adieu.
Les yeux dans les yeux,
Dans la demeure de dieu.
Qui est véritablement pieux ?
Depuis longtemps, j'ai coupé le chemin vers les cieux.
Toi et moi, on ne peut pas se quitter comme ça.
Fais semblant d'être joyeux,
Abreuve le monde de tes adieux.
Les yeux dans les yeux,
Sur une valse, et ton comportement odieux.
Une ôde aux dieux,
Qui fait de toi un esprit grâcieux.
C'est bien dommage, de te dire adieux
Les yeux dans les yeux
Ton rire est contagieux.
Dis-lui adieux, même si c'est dommage
À cette enfant sage
À ce garçon, qui hurle dans l'orage.
À elle, qui de rage
Qui...
Qui...

Les yeux de Bloody Mary se mirent à briller, deux pierres étincelantes dans l'obscurité qui envahit l'église. La main sur la taille d'Otter se met soudain à trembler, et Bloody Mary la fixe. Dents serrées, corps crispé, lae jouveanceaurelle contemple les prunelles de la loutre. La Vierge Corrompue semblait chercher des réponses, alors que ses doigts pressent le tissu, se gargarise du froissement de son habit. Et brusquement, Bloody Mary prit le visage d'Otter entre ses grandes mains moites et glacées. Iel rapprocha son visage du sien, prêt à franchir la dernière limite. Puis, iel ferma les yeux.

C'est bien dommage, de nous dire adieu
Les yeux dans les yeux
Dans cette maison de dieu
Face à un ange si pieux.

L'espace d'un instant, le seul son était sa respiration difficile, un peu sifflante, et les gouttes de pluie qui toujours s'écrasent dehors.

C'est bien dommage, de vous dire adieu
Les yeux dans les yeux
Fais semblant d'être joyeux
Face à un ange si pieux
Perdu dans la maison de Dieu
Tu as coupé toi-même le chemin vers les cieux.

Et sa bouche se colla sur le front de la jeune femme. Un baiser humide, presque doux, tandis que sans un mot, Bloody Mary délivra enfin Otter. Un coup d'oeil vers la pluie, et de la loutre, la Marie-Madeleine de feu se sépara. Iel enleva sa chemise, et dans un silence religieux, sur sa tête, iel la laissa tomber. Pour la protéger de la pluie.

Entre ses doigts, la cigarette s'était consumé.
Bloody Mary s'en alla affronter
Le froid de la pluie
La douleur d'être elle et lui.
Dans l'attente d'un bonheur, où Chantalle et Terry
Se diraient adieu, et laisseraient Bloody Mary
Apprivoiser son âme toute en camaïeux.
Et que dire à Dieu... ?

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Mar 13 Oct - 0:21

BUCKET OF BLOOD.

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notes


L
es pas de la jeune fille,
Ils ne suivirent pas.
Elle n'eut le temps de faire quoi que cela soit,
Qu'elle fut obligée de suivre cette tornade de pas.
Dans sa poitrine, son cœur s'emballa,
Suivant avec difficulté,
Le rythme tordu de lae torturé.e.
Ses longs cheveux blonds,
Dans le vent s'emportaient,
Bouclaient dans l'humidité.

Comparé à lui, si petite,
Elle ne faisait pas le poids.
Elle pourrait se laisser dévorer,
En un seul éclat, les bons accords, elle évite.
La jeune fille s'emballe, et s'enmelle.
Sa taille entre ses doigts,
Elle se sent partir en émoi,
Craque comme cette vieille chaise en bois.
Son corps à peine éveillé,
A peine actif, à du mal à se laisser ambiancer.
La blonde se sent prisonnière,
De ce qu'elle n'a jamais demandé,
Dans sa gorge elle sent cette boule amer.
Elle veut juste voir tout s'arrêter.

Majka n'a plus le temps de rêver,
N'a plus le temps de s'enfoncer dans ses pensées.
Dans ce tourbillon, elle se sent allée, venir.
Dure est la réalité, de toujours accepter.
De n'oser déranger.

Et tout s'emballe et tout balance
Et tout m'étale et tout me fuit
La lune est un fruit un peu rance
La vie est une maladie
Ceux qui rêvent ont bien de la chance
Et les autres ont des insomnies


La jeune femme s'accroche à ael,
Comme aux fleurs ses abeilles.
Pourtant, elle n'est pas en équilibre,
Quand elle peut, elle se sert, se perd, se sent fébrile.
Majka a peur, elle pince les lippes...
Et son souffle emballé ne se dissipe.
Quand, à l'aide de ses longues jambes, iel fait un pas,
Otter ne les compte plus, elle en fait trois.
Si perdue, si confuse, elle se perd dans l'action,
Si menue, si retenue, jamais dans l'explosion.

Elle se tient, elle se colle quand elle le peut,
Laissant sa chaleur contre la sienne,
Laissant sa respiration morcelée, à la chaîne.
La blonde avait l'impression d'être dans les mains de monsieur Jack,
Confondant Noël et Halloween,
Confondant l’église, et une danse burlesque,
une valse un peu trop taquine.

Mais alors qu'elle croit que la musique se termine,
Ses yeux se plongent dans les siens,
La jeune fille, se tend encore, mutine.
Otter n'en revient pas, esclave de sa volonté,
Prisonnière de ses pas, sans oser parler.

Le temps est long,
Elle ne s'adapte pas,
La pluie les couvre,
Elle serre ses doigts.

Et de nouveau tout s'arrête,
Le visage de la blonde s'envole dans ses mains,
L'autre s'approche, quelle étrange quête.
Comme le fruit défendu,
Otter se sent mise à nue...
Pourtant Eve, la pécheresse, le le croque pas.
La blonde ferme les yeux, elle les sentit plus haut, et soupire,
A quoi jouait ce personnage aussi mesquin ?
Alors que son cœur semblait disparaître, voulant s'échapper de ses seins.
Mais rien, que ses lèvres sur son crane, simplement cela.
Puis elle ouvrit les yeux et fut recouverte de la chemise.
Avant que doucement, sa douce présence ne s'éternise.

Dans le silence, seul raisonne les bruit de ses pas sur le sol froid.
Se glisse la chemise entre ses doigts,
Pour voir, pour avancer.
Elle lui adresse finalement un dernier regard, inquiet.
Otter ne reviendra pas de quelques jours ici,
Elle garde son dos droit, fuyant, évitant de proliférer ce récit.
Étrangement, elle n'aura pas froid...
Elle se demande seulement, pourquoi ?

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Bucket of Blood [Pv Otter - Fin septembre/Terminé]
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