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[24/09] Juniper et Marigold • Otis

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Noel
Gandalf 2.0
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Avatar OC par Hatteeho - IRL Dev Patel
Noel
Noel
Dim 11 Oct - 21:19
Juniper et Marigold
Ft. @Otis
Elle est à la fois belle et terrible, cette ville, cette nouvelle Arcadia Bay qui s’est dévoilée après la tempête de novembre dernier. Terrible elle l’est, pour tout ce qu’elle a pu lui retirer. Sa vie, sa famille, ses amis. Tintin. Encore un souvenir revenu, souvenir terrible réapparu en même temps que les ombres meurtrières. On le voit sur son visage encore un peu plus amaigri, à la recherche d’un fantôme de crainte d’accepter en face la réalité que son esprit avait voulu effacer. Le déni est lourd à porter parfois. Mais pourtant, elle reste belle cette terrible ville, et il ne peut s’empêcher d’à nouveau le constater alors qu’il déambule dans les rues, fatigué et yeux cernés.

Une mer de fleurs.
Une mer de pétales.

Car de la pluie tombée la veille se sont mis à fleurir de nombreuses fleurs, envahissant alors la ville de leurs couleurs et de leurs senteurs. Oh, il est bien facile pour Leon de s’y perdre, appareil photo autour du cou et regard plongé à la fois dans le paysage et dans l’objectif. Voilà bien longtemps qu’il n’avait pas composé de clichés autour des végétaux mais cette étrangeté l’y fait s’y replonger avec facilité et habilité. Alors il se perd, il s’y perd, déambule dans les rues de la ville, immortalise cette dualité entre l’urbain et le rural, entre la destruction et la création. Étonnamment et malgré les dernières semaines, il se sent aujourd’hui étrangement bien, étrangement léger, étrangement tranquille. Peut-être même s’autorise-t-il à lâcher un sourire, un véritable sourire cette fois, bien loin de ceux qu’il pouvait offrir à ses nouveaux colocataires pour masquer son mal-être et sa détresse. Aujourd’hui, il s’autorise à lâcher prise, à juste profiter de ces paysages qui s’offrent à lui, à éviter les pétales de ces fleurs marchant sur la pointe de ses pieds afin de ne pas les écraser. Et il s’arrête de temps à autres, prend des photographies, repart et recommence le cycle.

Voilà désormais un bon quart d’heure qu’il est allongé à même le sol, cherchant le soleil dans l’alignement de son objectif pour photographier cette mer de fleurs comme s’il y était plongé. Il y a là une beauté subjective, qui n’a trait qu’à ses yeux, et peut-être parvient-il à l’obtenir cette photo tant désirée : celle de ces nombreux pétales pris à hauteur de leurs tiges, le soleil en arrière-plan plonge certains dans l’obscurité du contre-jour mais au premier-plan apparaît encore les couleurs des sujets. Sur la photographie se dressent encore quelques immeubles penchés, Tours de Pise sur le point de s’écrouler. La nature reprend peu à peu ses droits désormais.

Et il le voit lorsqu’il se redresse.
Un enfant bien connu désormais.

Il déglutit alors, légèrement craintif de sa présence ici. C’est qu’il sait qu’il n’a jamais vraiment été le bienvenue dans ce territoire farouchement gardé et protégé.

- Oupsi, sifflote-t-il étrangement joyeux, alors qu’il en profite pour lui sortir son éternel regard malicieux et sourire mutin. J’avais pas vu que je m’étais aventuré aussi loin.

Il se redresse et époussette son pantalon légèrement troué au niveau de ses genoux. Le voilà donc à nouveau debout en face de cet autre qui le fixe également. Mais son regard est bien vite attiré vers le bas, sur cette fleur star de sa dernière photographie.


Résumé:
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Mar 13 Oct - 20:33



Pour Otis finalement l'évolution du temps avait bien peu d'incidence : les indices ne se fixaient pas sur sa pensée rare et factuelle, toujours concentrée sur l'urgence de survivre au lendemain qui au final pourrait bien être dans cent ans. La nuit n'est la nuit que lorsqu'on a conscience du jour et Otis vivait indifféremment dans l'obscurité ou la lumière, dans des solitudes arides et difficiles à perturber.

Il ne souffrait pas du manque de compagnie car il n'avait pas souvenir d'avoir jamais évolué dans une communauté et le paysage désolé de la baie ponctuait la plupart de ses conceptions de la société. Pour lui l'alpha et l'omega se concertaient autour d'un parpaing arraché : il n'avait pas goût à rétablir des choses qu'il ne connaissait pas et ne redoutait pas non plus des égarements puisque de ça il n'avait pas la moindre idée. Il se contentait simplement d'être, et en qualité de légende urbaine indifférent du temps il semblait lui-même laissé intouchable par le cours des choses.

En cela, les fleurs constituaient un chamboulement majeur.
Il savait ce que c'était, bien sûr, car en vérité sa mémoire des objets restait relativement intacte. Néanmoins Otis ne savait donner ni commencement ni raison à ceux-là qui étaient à ses yeux purement décoratifs et qui lui barraient la route. Les couleurs vives le dérangeaient comme si elles avaient dû lui choquer la rétine pour être vues de lui et il s'affairait, nerveusement, à les ignorer comme si dès qu'on se détournerait d'elles elles disparaîtraient comme un enfant capricieux. Bien sûr, cette stratégie n'était pas efficace, et Otis alors arpentait les décombres avec son naturel immense, d'une nonchalance forcée dans des contours agressifs de nervosité.

Ce fut ironiquement la forme familière qui, en attisant une colère primaire, le rassura le mieux : il fendit à travers le champ de fleurs en les piétinant sans vergogne jusqu'à Leon, accroupi sur son territoire, et se dressa net entre lui et la lumière pour s'en faire mieux voir. Comme cela il le dominait un peu de sa stature d'enfant en colère, jetant sur lui un regard mauvais qu'il appuyait lourdement lorsque le principal intéressé se releva.

Tu vois jamais rien. Il était intimement dérangé par la bonhommie de l'autre et par la parfaite indifférence - pire peut-être la joie relative dont il faisait preuve.
Otis pointa du doigt une rue sinueuse entre les décombres qui débouchait vers une sortie, les yeux toujours fixés sur Leon, dans un silence abrupt.
Maintenant tu sors d'ici.


Résumé:
November
j'suis tout nu j'ai pas de rang !
j'suis tout nu j'ai pas de rang !
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Avatar overcast • len-yan (dA)
November
November
Ven 6 Nov - 17:04
INTERVENTION
Tu n'as pas ta place ici Léon, c'est ce qu'il te dit alors que ton regard déjà ailleurs se perd. Et est-ce qu'elle à sa place, elle, cette pluie fine. Elle s'invite pourtant sans demander, elle aussi. Prend déjà tant de place. S'infiltre dans les vêtements, s'intensifie en un battement de paupière. Les gouttes sont lourdes sur les feuilles, les pétales. Courbent les fleurs dont vous êtes les seuls à voir les couleurs. Mais il n'y a pas qu'elles qui semblent s'alourdir. L'air est lourd, vos habits aussi, chargés de l'eau déversée, tant que vos gestes s'en voient entravés. L'eau qui ne vous laisse pas une porte de sortie, pas un abris. Pas une chance de fuir. Martèle vos corps comme un enfant réclamant de l'attention, embrume l'horizon pour ne laisser plus que vous ici.
• Il pleut il mouille, c'est la fête a la grenouille. :clown:
• La pluie se fait forte, TRES VITE.
• Vos vêtements trempés vous semblent étrangement lourd. Cela gène vos mouvements.
• Il y a de la brume et vous ne pouvez plus voir à plus de 4 mètre.
• Bisous
• (j'suis affreusement désolée du retard. J'essaie de me remettre dans le bain, sans mauvais jeu de mot u.u )
• Vous voyez vos fleurs comme celles que vous avez tiré lors du lancer de dés, mais les autres, dont celles de votre partenaire vous semblent être des fleurs noirs dont les pétales ressemblent à des papillons.

Noel
Gandalf 2.0
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Avatar OC par Hatteeho - IRL Dev Patel
Noel
Noel
Dim 8 Nov - 14:19
Juniper et Marigold
Ft. @Otis
Il est là devant lui cet autre qui lui somme de partir, comme toujours, comme à chaque fois qu’ils se croisent. Leon n’en sait, Leon ne sait pas où diable il peut bien se trouver, il n’a fait que suivre la piste des fleurs et de son attention attirée. Il est bien facile à distraire, il est vrai et pourtant il est fier de ce qu’il est, il est fier de ce qu’il fait. Alors lorsque l’autre l’autre lui somme de partir et lui intime des paroles qui ne lui plaisent guère, Leon lâche un large sourire, à pleine dents, agaçant qu’il est à toujours sourire et à porter son masque de bonne humeur sur les traits.

- Je suis sûr que je vois beaucoup plus de choses que toi, annonce-t-il alors que doucement la pluie s’invite.

C’est sifflé du bout des lèvres et c’est à la fois tellement enfantin parce qu’il en est persuadé, Leon, de ces quelques mots. Il a une confiance excessive en ces capacités, en ce qu’il est et ces mots sonnent alors comme bien sûrs d’eux. Et il continue à sourire, Leon. Toujours, encore. Et ça lui donne l’air encore plus arrogant et enfantin.

Et soudainement la pluie s’intensifie, s’accentue. Son sourire s’efface de surprise, momentanément il est vrai, quelques secondes à peine car il se remet bien vite à étendre ses lèvres sur son visages, bien plus qu’avant même. Et bientôt c’est un rire qui sort du fond de sa gorge, un rire bien trop franc mais un rire tout de même qui résonne au milieu de la rue. Il rejette ses cheveux trempés vers l’arrière de son crâne, il n’y a déjà plus rien à sauver, ses vêtements sont engorgés et lourds, ses chaussures noyés et brusquement l’air devient plus froid à cause de l’eau qui tombe. La brume se lève alors que son rire enfin s’évanouit.

- On se croirait en Inde un jour de mousson ! s’exclame-t-il tout en rangeant son appareil dans son sac à dos - imperméable pour sa part. Hors de question de le ressortir sans équipement adéquat, équipement qui malheureusement sont restés avec le reste de ses affaires pour cette journée.

Il regarde autour de lui, à ses pieds s’épanouit encore ces petites fleurs à baies violettes, elles l’attirent et l’appellent. Mais rapidement la brume l’empêche de voir. Seuls Otis et quelques unes de ces branches restent dans son champs de vision, le reste n’existe plus que par-delà la brume.

- Hm... Du coup, j’ai pas vu vers où tu me disais d’aller.

Arrogance.
Sourire sincère.


Résumé:
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Mer 11 Nov - 20:44



Otis ne méprisait pas Leon car il était Leon mais avant tout car il représentait superbement ce qu'il n'était pas : ses souvenirs étaient incomplets mais moins incomplets que les siens, et il prenait chacune de ces gentillesses comme une démonstration supplémentaire d'une connaissance secrète et supérieure, que Leon possèderait sur son monde à lui, vide de sens et comme gommé d'un revers de la main. Ses lèvres s'entrouvrirent sur une nouvelle injure tandis que sa main se levait entre eux pour lui saisir le col ; mais sa parole fut tue par la pluie et son geste interrompu aussi comme on claque la main des enfants pas sages. Levant le nez, Otis semblait en vouloir au ciel et à la terre entière. Rapidement néanmoins il ferma les yeux, frappé par les gouttes comme en plein cœur et ça lui arrachait une mine de contrariété presque infantile tandis qu'il tentait d'essuyer l'eau qui ruisselait sur ses cils.

Il connaissait la pluie ; elle ne l'effrayait pas et il ne redoutait ni le froid ni les tissus qui se collent à sa peau. Celle-ci toutefois lui semblait différente et il l'éprouvait comme un signe cosmique de fin du monde : il n'aimait pas être frappé, il n'aimait pas être aveuglé. Dans un réflexe animal il commença par tirer sur son t-shirt pour tenter de le décoller de sa poitrine, rapidement angoissé par la pression exercée, avant de s'entourer de ses propres bras pour tenter de les protéger de l'averse assassine. Face à sa terreur soudaine de l'inexplicable, l'humour de Leon lui sembla une agression de plus ; ne supportant pas la légèreté avec laquelle il traitait l'horreur, Otis en conclut naturellement qu'il en était complice. Lui jetant un regard hargneux, il aboya :
C'est pas drôle !
Et joignant le geste à la parole, il le poussa d'une pleine main sur le torse ; sa colère maquillant une peur évidente. Les regards qu'il jetait aux alentours étaient rapides et, saisissant le col de Leon, tirant toujours sur le sien, il chercha à s'avancer dans la brume en direction de la sortie qu'il avait désignée auparavant, toujours indifférent des fleurs.

On part.
Il cherchait un échappatoire.


Spoiler:
The walker
Maître du jeu
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Métier Maltraiter les membres (rip)
Avatar IRL Chuck Norris
The walker
The walker
Lun 4 Jan - 20:31
INTERVENTION
Dans les éclats de rire.
Dans la peur.
Dans tous ses sentiments qui vous compose alors se glisse la complainte de l'abandon.
Ignoré, piétiné. Blessé.
Hurle dans vos cœurs de ne pas partir lorsqu'Otis veux faire volte face.
Bouleverse l'ordre.
La pluie en larmes glacés.
Vous rattrape avant que vous ne vous échappiez.
Vous attire.
Désespéré.
Un vent violent comme une mise en garde venu de nul part.
Oblige et force l'attention.
Ne laisse plus aucune solution.
Vous voila nez à nez avec vos fleurs.
Comme si l'on vous avez grondé pour vos actions.
Comme si l'on ne voulait plus jamais voir une pluie aussi triste.
• J'ai un peu triché, je prend en compte que dans votre reponse vous allez les toucher. ( désolé du coup j'ai un peu forcé les perso. Mais comme ça je me dis que je ne vous laisse pas plus dans l'attente.
• La suite est en hide.
• Lorsque tu touches/cueilles la fleur, celle ci te fait te repasser un souvenir de façon très précise. Mais toute fois de ton point de vue et non celui des autres personnes présentes si il y en a lors  de la scène. Tu es le seul qui en a conscience.
• Le souvenir en question doit être un souvenir dans le thème qui t'a été attribué lorsque tu as tiré les dés.
• Cela peut être un souvenir récent comme ancien. Oublié de ton personnage ou bien très vif pour lui.
• La fleur est considérée comme un artefact, à chaque fois que tu la toucheras, ou que quelqu'un d'autre le fera, il revivra ce souvenir comme lorsque tu l'as vécu. ( Emotion/point de vue)
• Si la fleur est détruite, le souvenir disparaîtra par contre de ta mémoire, à toi de voir ce que tu en fais.
• Il t'est donc demandé de poster à la suite le souvenir en question, vécu par ton personnage. Histoire de ne pas toute suite spoiler aux autres membres l'intérêt des fleurs, merci d'utiliser les balises [hide] pour le passage en question. Elles seront enlevées quand l'évent sera clôturé.
• Tu peux être aussi précis que tu le souhaites, ce texte servira pour le recensements des fleurs qui arrivera bientôt, et sera donc la référence si quelqu'un d'autre que toi doit le vivre.
• Merci beaucoup d'avoir participé ♥ Vous êtes les plus doux.

Noel
Gandalf 2.0
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Avatar OC par Hatteeho - IRL Dev Patel
Noel
Noel
Lun 4 Jan - 21:37
Juniper et Marigold
Ft. @Otis
Oh il lève un sourcil, Leon, lorsqu’il voit son vis-à-vis mal à l’aise face à la pluie. Il cligne des yeux, les gouttes l’aveuglent tout de même derrière ses lunettes fendues. Lui, il garde toujours sur ses lèvres un sourire léger, amusé, bienvenue et bienveillant. Il se frotte le nez et rabat ses quelques mèches folles qui collent à son front. Toujours la pluie tombe, et il lève les yeux vers le ciel, Leon, regarde le ciel grisâtre et la brume épaisse.

Ce n’est pas drôle ?
C’est là probablement vrai.
Mais Leon ne s’inquiète pas.
Après tout, les baleines volent, non ?

- Hm non c’est pas drôle... approuve-t-il bien trop calmement. Mais c’est que de l’eau ! Ça mouille, c’est tout.

Sourire.
Épaules haussées.

Mais on le pousse, on le tire, on s’en va. Voilà ce qu’il dit, Otis, en le tirant au loin par le col, s’abriter de la pluie et de la mousson. Leon s’en étonne car ce qu’il a dit, il le pense sérieusement : la pluie, ça mouille et c’est tout. Il ne comprend pas ce que raconte Otis, et ses yeux à nouveau retombent sur la fleur.

Sa fleur.
Et elle l’attire.
Encore un peu plus.

- Attends ! il s’exclame, attrape la main d’Otis qui l’agrippe et tend l’autre vers les pétales. Je... Ma fleur ! Ugh, lâche-moi...!

Il repousse sa main, brutalement.
Le cœur à mille à l’heure.
Attiré par sa fleur.

Et le vent semble le comprendre, la pluie semble lui donner raison. La fleur, encore et toujours la fleur, il faut aller vers elle, il faut la toucher. Il ressent ça, au fond de ses tripes alors que le temps change à nouveau et les poussent vers elle. Il y a d’autres fleurs, juste des fleurs noirs semblables à des ailes de papillons, mais une seule l’attire. Lui. Alors il se détache d’Otis, fait demi-tour, et encore le vent le pousse vers elle.

Et il finit aux côtés de cette fleur.
Pétales tendus, petites boules violacées.
Qu’il caresse du bout des doigts.
Et c’est comme un rêve.
Un rêve qui danse sous ses yeux.


*****

On se réveille, cou endolori et l’impression de bien trop avoir dormi. Sous le corps, le canapé s’enfonce et la nuit se tombe. Lentement la lumière diminue derrière les rideaux et la lueur orangé du soleil couchant envahit peu à peu la pièce. Grande pièce à vivre, quelque peu en bazar, la télé s’est mise en veille depuis un moment déjà et l’on entend juste des bruits de respiration. On cligne des yeux, se frotte les paupières encore embuées de sommeil alors que doucement, on regarde autour de nous.

Sur la table basse, des biberons et du lait refroidi.
Des mouchoirs et des serviettes pour bébé.
Un jouet et des pochoirs.

Et sur ses genoux, un poids.
Alors il baisse les yeux.

Notre femme dort sur nos genoux, paupières fermés et air serein. Ses longs cheveux cuivrés tombent sur son visage empli de taches de rousseurs, ses épaules se soulèvent lentement au rythme de sa respiration lente. On voit quelques cernes sous ses yeux, et l’on se doute au fond de nous que l’on porte les mêmes sur notre propre visage. On ne bouge pas, presque pas, on n’ose pas de peur de la réveiller alors que l’on sait qu’elle a désespérément besoin de sommeil. Et pourtant, on passe une main lente dans ses cheveux. Sourire tranquille sur les traits.

Et à ses côtés.
Un tout jeune enfant.
De quelques mois à peine.

Le bébé dort lui-aussi, pouce entre les lèvres. Le bébé dort, enfin, un petite touffe de cheveux noir sur le haut du crâne. C’est impressionnant de voir à quel point elle ressemble à son père durant son jeune âge, peau mate et cheveux foncés, seuls ses yeux sont identiques à ceux de sa mère, d’un bleu-vert lumineux.

Tout ce temps à attendre le sommeil.
Pour pouvoir se reposer à notre tour.

- Hm... marmonne-t-on, toujours dans un sourire. Mimi...

Et soudainement, les yeux de notre compagne s’ouvrent, se posent sur nous avant qu’elle ne commence à s’étirer. Et elle se replace correctement, serre doucement son enfant entre ses bras. La petite fille babille mais reste profondément endormie. Et Nanor à son tour sourit, nous saisit doucement la main.

- Bien dormi ? susurre-t-elle, presqu’un murmure, un souffle afin que bébé ne se réveille pas.
- Et toi ? Sourire, soupire, doucement.

Ne pas réveiller Mimi.
Et on est bien.
Si bien.


*****

Il cligne des yeux, Leon. Les mains tremblantes, les doigts toujours doucement posés sur les pétales de sa fleur. Encore, un nouvelle chose d’étrange, de bizarre. Et un souvenir. Un souvenir ? Lui qui n’a plus de souvenir. Il a vu sous ses yeux, sa femme, sa fille, sa famille. Ailleurs que dans sa photographie polaroid, elles se sont agitées sous son regard.

Et pour une fois, aucun son ne sort de ses lèvres.
Muet. Un instant.


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