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[FDR 26/12] The Hunger Project - Mary

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Twizzlers
Bimbo blond girl
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Ven 1 Jan - 2:11
J'ai arrosé mon cœur de larmes apatridesJ'ai bu juqu'au lever du jour, cet océan qui nous sépare.Il y avait eu tout ça, avant. Il y avait eu les lumières qui vous aveuglent et les chants qui ne l’avaient jamais atteint, vraiment. Il y avait eu des sapins, des papiers cadeaux qui ne lui étaient pas forcément destinés, auxquels parfois il ne s’était même pas attendu, il y avait eu des surprises et beaucoup de déceptions. Il y avait eu beaucoup de cœur qu’on avait cru faire battre de nouveau au printemps, qui ne reprenait pas vie, qui regardait la nuit comme ce soir-là, comme ce jour là alors qu’on était le lendemain du jour de Noël et qu’en Twizzlers il n’y avait rien, rien de plus que l’immense ciel au-dessus de sa tête. Il n’y avait pas de chant et pas de guirlandes, pas de lumières dans ses yeux, il n’y avait plus rien depuis longtemps qui lui rappelle la chaleur qu’on ressentait dans une maison à soi où on s’attendit le soir, il en doutait presque de l’avoir vécu. Il y avait bien eu des souvenirs de voitures en miniatures qu’on partageait entre cinq ou six paires de mains, de ce qu’on prenait aux autres et qu’on avait l’impression de voler lorsque ce n’était pas le contraire.

Alors il y avait lui, il y avait la nuit et il y avait le ciel noir qu’il suivait comme une trace qui n’était jamais un chemin. Il marchait les mains dans les poches le la capuche baissée loin sur son front d’adulte qui s’ignore, des mèches blanches univers qui tombent dans les yeux, pieds sur la voie lactée, il avance vers une destination qui attire tant en cette période, qui choque en ces temps, qui rassure en ces moments. En lui il y a le vide, si loin au fond de lui il y a celui qu’il ignore, qui existe si peu, à présent. Et alors pour remplir le dedans et pour faire comme pour de faux il avance au milieu de ceux qui ne traînent pas l’ombre de ceux qu’ils sont tout au fond, là où personne ne voudra regarder. Et il lève les yeux, Twizzlers il vous regarde et il ne vous juge pas, c’est le contraire, il vous laisse le juger parce qu’il n’y a rien pour lui en vous et il n’y a rien pour vous en lui.

Il marche sur le radeau de lumière que représente le devant, il prend des claques à chaque rire qui résonne et pourtant son regard se fait nuit, se fait crépuscule, habité aussi bien d’ombres que de lumières, il y a au bout, ce qu’on lui a demandé, ce qui le pousse à bouger, à se mouvoir. Ce n’ets pas un but, Bloody Mary n’est jamais un but, jamais un point à atteindre, jamais quelqu’un à comprendre, il ne le veut pas, il ne le souhaite pas et surtout il craint de trop le faire, justement. Alors il ne l’attend à aucun tournant, et il se surprend presque de son animosité, parce que qu’iel ne comprend pas et iel ne comprendra jamais, la haine qui anime ses entrailles parfois, qui l’anime plus qu’il ne le faudrait et qui justifie tout. Et Bloody Mary a choisi un camp qui n’est ni le sien ni celui neutre, juste celui qui l’accuse parce que c’est si simple alors que de toute manière Twizzlers ne s’expliquera pas, qu’il continuera et qu’il ne regrettera pas. Et au fond de ses tripes réside cet instinct qui se rebelle et qui force en lui, son éclat de fierté qui pousse de se défendre et de ne pas s’écraser alors que pourtant il pose les fesses docilement sur le siège devant la grande tige rousse qui s’entoure si bien qu’il aurait pu en être jaloux, dans une autre vie. Parce que de la vie, il y en a tant, qui s’amasse et qui s’accumule autour de lui.elle.

Il y a des lumières dans les yeux, elles sont factices mais elles sont là, et il sourit pour faire semblant, il hausse les épaules sans enlever sa capuche, se penche dans le dossier inconfortable, avare de ce qui comble le vide, de ce qui habille les regards qu’il pose à peine, presque malhabile dans sa façon de se comporter, parce qu’il a peur, il a tellement peur de lui.elle. Son intensité et ses colères le laissent aussi bien dans des vides intenses que dans des rages folles, alors ce soir là il a le cul mal posé sur une chaise aussi bancale que lui, visage tendu vers un ennemi qu’il ne reconnaît pas et les yeux dans des anneaux qui appartiennent peut être à Saturne, peut être à Mary.

« Ok tu fais ce que tu veux, tant que tu coupes pas, que tu colores pas et que globalement tu dégrades pas mes cheveux. »

Le reste c’ets pas qu’il s’en fout, c’est qu’il n’a aucune attente, aucun rempart, rien qui ne le retient, Bloody Mary pourrait tout aussi bien lui dessiner une bite sur le front qu’il s’en foutrait. Alors la capuche s’abaisse et délivre les mèches folles et les cheveux souples et clairs, à la lueur de la lune s’explose le grain fin et serré de sa peau diaphane, le menton haut et les yeux envoyant nager loin la banquise, se perdant dans des étoiles qui n’existent pas pour lui.

« Et franchement, le look genre noir emo ça me va pas trop. »

Alors qu’en vrai, les ceintures à damier il les a assez portées pour savoir que si, ça lui va.
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RESUME QUE J'AI PAS OUBLIE:
Bloody Mary
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Bloody Mary
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Ven 1 Jan - 2:51
The Hunger Project «You're open to interpretation.
Like the trap door underneath your tousled throne.
And I'm engaged and I'm enraged and I'm enchanted.
With this little bit of magic I've been shown. »

( Jill Tracy → Extraordinary )

Twizzlers, Bloody Mary avait décidé,
Que ce garçon blanc, elle allait détester.
Au fond, la rancune était aussi tangible
Que du mauvais fond de teint, risible !

Oh, il aurait pu expliquer de longs en larges toutes les raisons du monde, celles qui l'avaient poussée à jeter la banquette de Lust, Bloody Mary ne l'aurait pas écouté. On ne s'attaque pas à sa petite protégée sans craindre son courroux. Et puis, les hommes, voilà qu'ils seront l'ennemi du gigantesque roux. Toujours. Lust était ce qu'elle était — malheureuse, surtout —, mais Bloody Mary la protégeait. C'était une louve qui défendait la plus frêle de la portée, et lui déployait toute la férocité qu'il fallait pour survivre.

Et c'était la première fois que tous les deux,
Ils se retrouvaient face à face, bienheureux ?
Oh non, on enterre la hache de guerre.
Twizzlers avait accepté, ce pauvre hère
De se faire, un moment, son esclave.

Alors quand Bloody Mary le voit débarquer, iel inspire et se crispe. Il bloqua la respiration dans sa mince poitrine, il voyait dans ce regard, le désespoir des laissés pour compte, de ceux qui ne vivent pas réellement. Et quelque part, ça lui fait un peu mal. L'empathie n'est pas son arme, pourtant ! Jamais, il ne doit faire tomber, épées et boucliers, jamais il ne doit baisser sa garde face aux émotions d'autrui. Alors quand Twizzlers tombe sur la chaise, apathique comme un drap mortuaire, Bloody Mary s'agace.

« Oh Baudelaire, épargne-moi ce regard de chaton écrasé sur le bord de la route. »

Oups, elle l'a encore fait ! Sa remarque était cinglante, violente comme le fouet qu'elle avait autrefois manié. Bloody Mary tira sa chaise face au garçon, elle roula des épaules. Ce soir, iel portait une chemise de soie bleue, tout en motif, dont elle avait retroussé les manches — pas jusqu'à ses coudes. Puisque comme son cou — dissimulé sous un châle noir —, l'eczéma continuait son chemin. Elle sourit, pourtant, Bloody Mary.

« Tu y tiens à tes cheveux ? Ça me rappelle, à une époque, je les voulais blonds. »

Rien ne lui échappe, voilà ce qui en fait un terrible ennemi. Twizzlers avait ce vague à l'âme, celui qui sent le fond de whisky dont on a oublié de refermer le bouchon. Elle sait qu'elle a forcé sa présence, et que s'il est là, c'est parce qu'il craint la sorcière rousse. Néanmoins... Bloody Mary se pince la lèvre inférieure, et elle murmure plus pour elle que pour le garçon.

« Moi aussi, je n'aime pas Noël. »

Puis il hausse les épaules, ses yeux glissent sur la palette. Oh ! Elle pourrait, lui couper une mèche de cheveux, déclencher le chaos pour le plaisir de le voir sortir — enfin — de son apathie. Elle l'aurait certainement fait, d'ailleurs, mais pas ce soir. Son humeur était brillante, un brasier chaud et réconfortant ; elle sait que ce ne sera pas productif. Il soupire, il penche la tête sur le côté, et il croise les bras. C'est presque blasé qu'il lance :

« Okay, tu me demandes un miracle, là. »



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Ven 1 Jan - 15:53
J'ai arrosé mon cœur de larmes apatridesJ'ai bu juqu'au lever du jour, cet océan qui nous sépare.Ton regard il porte tant de choses, tant que de choses que Twizzlers ne comprend pas si tu savais Mary, il comprend et il la voit, il la sent l’attache si profonde qui te lie à celle qui pourtant à ses yeux a été la première à lui cracher au visage et tu sais, il ne s’en plaint pas, il ne vient pas vers toi les yeux dans le vide dans l’espoir de gagner tes faveurs, ton affection et ta pitié. Il s’en fiche de la compassion que tu n’as pas, il s’en fout de ce que tu ne lui offriras pas, il s’en moque même de ce que tu aurais pu être dans un autre monde. Il n’en a rien a faire la minuscule rousse qui lui a valu une banquette, des emmerdes ou des bleus, il en a tellement rien à faire, d’elle, de tes yeux qui la portent toujours en eux. Si tu voulais tout savoir il trouve limite ça beau, cette attache qui vous relie, si ça ne l’impliquait pas. Parce qu’il s’en fiche que tu livres ses batailles, il s’en fiche que tu t’en foutes du reste, que tu ne cherches même pas à comprendre. Il se fiche de cacher ses yeux, il s’en fiche de ce à quoi il ressemble, le reflet qu’il renvoie, il s’en fiche si tu savais.

Et pourtant les sourcils se haussent à ta remarque, parce que ce regard là il ne l’a pas voulu pour toi, il n’a jamais voulu te montrer ce qu’il y avait au fond de lui, et il a beau être vide il brille tu sais, il brille de ce qu’il ment, ce qu’il déguise et ce qu’il cache. Ce qu’il fait croire posséder alors qu’il n’en est rien, alors tu peux le penser petit chaton perdu au bord de la route, tu peux avoir vu cet animal blessé en lui en décidant d’ignorer la bête féroce en lui qui se battra jusqu’à la mort, jusqu’au sang qui coule et qui le couvre, qu’il sente la vie s’échapper de lui avant qu’il abandonne, avant qu’il ne se laisse avaler par tous ceux qui croient, qui pensent pouvoir l’écraser. Tu sais Mary, il est celui qui fait tout, il est celui qui a une telle estime de lui si basse qu’il ne rechigne en rien qu’au fond de lui grogne la fierté de l’homme qu’on ignore, qu’on croit trop endormi. Celui qui se reflète dans ses yeux sans qu’il n’agisse, qui tend la mâchoire dans un air de presque défi.

« Quoi tu préfères les chiens qui t’obéissent au moindre geste de la main ? »

Presque sûr qu’il saurait faire ça tu sais, pas évident qu’il considère que tu le mérite. Sa nuque se tend, son regard se fait étoilé, il sait que tu sais, tout le monde sait à quel point ses cheveux comptent  pour lui, à quel point il y tient, presque comme à une réplique des temps anciens qu’on ne trouverait pas ailleurs. Mais il sourit déjà de ce sourire qui n’a aucune couleur, qui remplit son visage pour ne rien dire mais qui te mange en entier sans rien demander tandis que ses yeux t’avalent de leur profondeur spatiale.

« Plus qu’à ma propre vie. »

Et il ne rigole pas, tu pourrais essayer que tu ne pourrais pas approcher un objet tranchant de ses cheveux, même toi, même elle et surtout elle. Il se fiche de tout tu vois, de ces ongles rongés, des tatouages colorés sur ses bras, de sa taille menue et de ses épaules larges, il se fiche de la pomme qui descend entre adam et eve dans sa gorge. Il se fout de sa peau si pâle, de ses yeux si bleus, de ces marques sur sa peau et de ce regard que tu poses sur lui sans le voir. Mais ces bouts de cheveux, ces bouts de vie qui lui appartiennent depuis si longtemps, ceux qu’il a osé voir en premier, qu’il a accepté et revendiqué en tant qu’à lui alors ça, non tu ne lui pendras pas. Mais au fond tu sais il se détourne de lui, de son autocentrisme planétaire.

« Pourquoi blonds ? Ils sont bien roux, non ? ». Parce que Bloody Mary sans sa couleur rousse flamboyante serait peut-être un peu moins Bloody Mary, et qu'il pense un très franc "ça t'irait pas" qu'il ne lui dit pas. Et encore une fois les épaules se haussent et les yeux sont clairs, les lumières peuvent danser autour et la nuit peut être longue. « J’aime pas vraiment les autres jours non plus. » Et tu sais, il ne les déteste pas pour autant, elles sont juste aussi vides les unes que les autres, Noël lui rappelle juste que pur certains c’est rempli, pour certains les choses ont un sens, pour lui rien n’a d’endroit ou d’envers, c’est juste toujours la même chose, des fois il fait froid, des fois il fait chaud.

Mais le sourire se lève en coin, presque en provocation à sa dernière remarque.

« Quoi t’en es pas capable ? »

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Ven 1 Jan - 17:06
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Bloody Mary, il sentait la cigarette,
Et pour une fois, à cette fête,
Il n'y avait pas le parfum du whisky.

C'est peut-être pour ça qu'elle voit clair dans le petit jeu, le mépris et la colère dans le regard de Twizzlers, ils ont ces odeurs de celui qui abandonne avant d'avoir essayé. C'est vrai, Terrence fait peur, mais s'ils savaient, tous ! De quoi il était vraiment capable ; on ne survit pas à la rue avec le bon coeur. Alors la réflexion de Twizzlers lui arrache un rire, iel croise les jambes, et les coudes posés sur ses genoux, iel souffle :

« Oh cha-ton, ce n'est pas de ma faute, s'ils se mettent à avoir la queue dressée quand je suis dans les parages. »

Le murmure fut bas, juste assez haut pour que Twizzlers l'entende ; Bloody Mary bat des cils, de cette attitude de succube vulgaire, dont on a l'habitude. Iel ne dit rien, puis se contente d'une remarque acérée, quand son vis-à-vis lui dit qu'il tient à ses cheveux plus que sa vie.

« Donc pas autant que tu ne le penses. »

Puis, elle hausse les épaules, elle se masse la nuque. Elle se penche ensuite sur son sac à dos, les idées sont là, elles volètent autour d'elle comme autant de papillons délicats. Et voilà qu'au fond du sac, près du carnet, elle prend un paquet en plastique. Dedans, il se trouve des fleurs en papiers qu'un adolescent boutonneux lui a prêtées, mais aussi de la corde déjà tressée. Naturellement, elle y rajoute les fleurs, et elle répond d'abord :

« À l'époque, je ne le pensais pas. »

Et Bloody Mary, il se souvient, de Dublin. De Donna qui le voit revenir avec de quoi se colorer les cheveux, et qui aussitôt, prévient Fredda. Terry n'avait pas eu le temps de dire « ouf », que voilà que Fredda — la femme de sa vie — lui avait enlevé la bouteille.

C'est qu'à l'époque, toute la famille veille,
Terry était le plus jeune, et la Reine-Abeille,
Lui avait dit que son roux, c'était le feu de dieu,
(Si elle savait qu'elle avait là, le Diable heureux).

Ses doigts étaient habiles, fins et délicats, il lui faut peu de temps pour parfaire une jolie couronne, dont leurs fleurs en papiers sont aussi claires que les cheveux de Twizzlers. Elle se rapproche, ses mains glissent sur la capuche ; elle entrouvre les lèvres. Elle la fait tomber sur les fragiles épaules, et c'est pensive, qu'elle réplique :

« Le miracle, il ne dépend pas que de moi. »

Sa main se glisse sous le menton de Twizzlers, il rapproche son visage du sien. Le voilà qui l'inspecte, sous tous les angles, ses yeux glissent sur sa peau, puis sur les palettes disposées sur sa table d'appoint. Il attrape un mouchoir, une bouteille, et lance :

« J'imagine que tu as la peau sensible, Boucle d'Or ? Ferme les yeux, et t'en fais pas, ça va pas te donner de boutons. Je nettoie ta peau, et au travail. Dis moi, fait-il aussitôt qu'il vient tapoter délicatement le nettoyant sur Twizzlers, il y a-t-il seulement un truc que t'aimes dans la vie ? »



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Dim 3 Jan - 1:34
J'ai arrosé mon cœur de larmes apatridesJ'ai bu juqu'au lever du jour, cet océan qui nous sépare. Tes gestes et tes regards comme tes remarques, il suit tout des yeux quand il peut, il peut pas vraiment s’empêcher de te regarder, pas quand c’est sur toi que son attention est reportée et c’est là que beaucoup de gens se trompent sur lui, il s’intéresse aux choses, il les regarde et il les observe, il les admire souvent et s’en lasse indubitablement. Twizzlers n’est qu’un enfant qui a mal grandi et qui jette les jouets abîmés ou qui ont perdu leur intérêt, leur trait de nouveauté, ou même ce qui l’avait attiré à la base. Alors toi Bloody Mary, parce que tu tiens là devant lui, parce qu’il se trouve là devant toi le cul vissé sur une chaise inconfortable, alors qu’il aurait pu refuser, lui qui ne refuse pas, alors il te suit du regard et ce n’est pas pour autant qu’il te comprend, qu’il te saisit.

Et tu as raison, chez lui toutes ses émotions passent par ses yeux, parce qu’elles ne passent presque pas ailleurs et pourtant parfois il suffit juste de savoir le regarder pour comprendre, pas la totalité mais en partie au moins, fugacement ce qui se joue à l’intérieur. Et ce n’est pas pour autant que ça le définit, qu’il est comme ça tout le temps, parce qu’il est comme ça aussi aussi intense qu’éphémère. Alors pour ce soir juste, parce que qu’il est là et que tu es sous ses yeux aussi bien qu’il est sous les tiens, il te regarde sans vraiment faire attention au reste.

Et finalement le son monte et roule dans sa gorge et sur son palais, dans sa bouche et dans les airs, son éclat de rire grave explose en mille morceaux comme sortis de nulle part, ils ricochent sur ta dernière remarque et sur tes mots qui s’écorchent contre la bienséance dont il se fout, ce ne sont pas ses oreilles que tu risqueras de choquer. Alors le rire s’affole et il gronde dans sa poitrine, ne se calmant quand enfin il reprend la parole sans perdre les traces d’hilarité qui subsistent sur son visage comme un dernier rayon de soleil avant la nuit.

« De ce que j’en sais, c’est pas comme si ça te dérangeait non plus. »

Et il s’en fiche tu sais, il s’en fiche tellement que ça soit le cas ou pas, que tu aies décidé de te trouver de la compagnie chaque moment que ta peau te paraît trop froide à supporter à toi tout.e seul.e, préférablement différente à chaque fois. Parce qu’il a beau laisser mourir ses intérêt comme la chaleur face à l’hiver, il a beau se garder détaché de tout par peur de trop se brûler qu’il n’en reste pas moins une des personnes qui jugent le moins les autres, sûrement trop habitué à ce qu’on le fasse pour lui-même. Parce qu’il sait ce que pensent les autres de lui, qu’il a accepté et qu’il vit de son mieux pour que ça l’affecte le moins possible. Et il continue de hausser les épaules, se détendant muscle par muscle jusqu’à s’abandonner au dossier de la chaise sans ménagement apparent, un sourire en coin résistant.

« Probablement encore moins que tu ne le penses mais plus qu’il n’y paraît. »

Et sans s’en rendre compte il gratouille la base de sa nuque et la naissance de ses cheveux, tu sais lui sous sa décoloration écrasante ils les a blonds et il a toujours trouvé ça assez banal et peut-être un peu laid. « Bah comme quoi il a pas été trop tard pour changer d’avis. » Il te dirait presque qu’il t’en pensait pas capable, mais il se tait. « Et j’pense pas que ça ait été une mauvaise décision. » De les laisser roux, parce qu’au final tu t’en doutes peut-être mais le flamboyant c’est ce qui te va le mieux.

Alors il te laisse faire, parce que tu le sais aussi bien que lui, ce qu’il a accepté c’est d’être ce dont tu as besoin pour cette séance de ce soir, parce qu’il sait que tu maîtrises ton sujet et qu’entre sa peau et tes doigts même son esprit ne doit pas se tenir entre les deux. Alors il te laisse le manipuler, approcher tes mains de son visage et l’examiner, se contente d’acquiescer à ta remarque presque reconnaissant des promesses de laisser sa peau intacte de toute indélicatesse du aux mauvais usages cosmétiques sur une peau pas adaptée, promesse qui pourrait aussi bien être faite sur le sable que dans le vent et qu’il choisit de croire.

Et avant de fermer les yeux comme tu lui demandes et de te laisser décider de ce qui serait le plus adapté pour lui il hausse une dernière fois des épaules, à présent plus de lumière dans les yeux, plus de vie, sûrement. « Plein, tout. » Il aime tout vraiment, il apprécie chaque lumière du matin jusqu’au soir, il aime le vent et la pluie, il aime quand le silence le cloue sur place et quand c’est assez bruyant pour lui faire oublier qui il est, il aime le contact de ceux qui l’entourent et il aime la solitude qui le laisse en berne parfois pendant si longtemps, il aime les matins et les soirs, il aime la nuit et il aime la vie. Il aime tout et pourtant ça va si vite, si vite pour qu’il n’aime plus, pour qu’il oublie pourquoi il aime, pour qu’il ne sache plus pourquoi il aime.

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Dim 3 Jan - 2:09
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« Ça, c'est ce que tu penses savoir, renvoya Bloody Mary avec un rire mutin, et ça te rend jaloux ? De moi, d'eux ? »

Lae jouvenceaurelle haussa les épaules, et une fois que la couronne est terminée de tressée, qu'elle avise Twizzlers et les fleurs, elle garde les jambes croisées. Oui, ses yeux ne mentent pas ; c'est bien la seule chose où les gens n'y arrivent pas.

Et puis, il y a ceux qui ont appris,
Avoir les yeux qui aussi sourient,
À rajouter la lumière, afin de cacher
Tous les ténèbres, et persuader
Que l'on brille du plus bel éclat,
Tandis qu'au fond, le coeur est de charbon.

Bloody Mary soupira, iel haussa les épaules, et fit rouler ses yeux dans un grimace agacée. Petit geste maniéré de la main, qu'il retient au dernier moment. Il se tient soudain plus droit, moins délicat, si ce n'est ses doigts. Ils prennent les pinceaux, les éponges, et c'est comme des pas doux de danseurs sur la peau de Twizllers. Les gestes sont peu appuyés, les pupilles observent, contemplent. Le fond de teint ressemble à de la peinture, qu'il travaille et travaille, tandis qu'il parle :

« Mh ? Me teindre en blond ? J'en sais rien, j'aurais ressemblé à Maryline, tu penses ? »

Bloody Mary a le regard fatigué, et semble chercher le compliment. Pourtant, il passe à autre chose, il tapote un bleu profond sur les paupières de Twizzlers. Il travaille la matière, concentré, il fait un genre de smocky qui assombrit ses expressions, lui donne un air plus sauvage.

La dernière remarque tire l'ombre d'un sous-rire,
Et Bloody Mary se grandit, son souffle aspire,
Vaguement l'air autour d'eux, comme un dragon,
Qui s'apprête à cracher du feu, sans un son.

Il s'arrête, il fixe le travail sur la peau de Twizzlers, il examine ses cheveux, ses yeux. Et son visage se ferme, son regard délavé se fait plus froid. C'est avec sa franchise à réveiller les morts qu'il sort :

« Tu sais que je pourrais t'embrasser, là ? »

Et il hausse un sourcil, réfute l'idée, l'enfouit sous les braises avant même qu'elle ne s'enflamme. Il cherche une dernière teinte, les fards luisent sous les lumières.

« Et tu te laisserais faire, non ? Bloody Mary soupire, le crayon suit le contour de la bouche, comme une caresse de papillon. C'est moyen, de faire tout ce qu'on te dit de faire, de vivre par procuration. »

Un peu comme les histoires qu'on raconte, un peu comme tous les contes du soir, que l'on souffle. Rêver plutôt que d'être, c'était le sort des poètes ; Bloody Mary détestait ceux qui regardaient, et épiaient, il préférait vivre et brûler jusqu'à ce qu'il ne reste plus rien de lui (elle). Et sa froideur, si violente, brusque, s'en va lorsqu'il dépose la couronne de fleurs sur la tête de Twizzlers. Il l'incline un peu, puis il lui tend le miroir, comme Maléfique qui veut que la princesse voie d'elle-même son reflet. Pour comprendre.

Pourquoi elle la hait ?

« C'est à ce moment-là où tu te mets littéralement à genoux pour saluer mes talents. »

Il ricane, sans arrière-pensée.



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Dim 3 Jan - 21:30
J'ai arrosé mon cœur de larmes apatridesJ'ai bu juqu'au lever du jour, cet océan qui nous sépare. Il y a autre chose que tu apprends peu à peu à son contact, que tu pourras comprendre alors que tu te tiens si proche. C’est qu’il a souvent tort Twizzlers, sur toute la ligne et qu’il n’est pas très fort pour déduire les choses, qu’il faut souvent lui expliquer pour qu’il comprenne, souvent aussi c’est parce qu’il ne veut pas faire l’effort de comprendre, de vous comprendre, tous. Ce n’est pas le plus rapide, ce n’est pas le plus intelligent, ce n’est pas non plus le plus beau ou le plus fort, ce n’est pas celui sur qui on compte et ce n’est pas celui sur qui on se retourne. Twizzlers n’est pas spécial, il n’a pas ces étoiles qui brillent pour lui, il n’a que lui et il s’en contente, il a appris à s’en contenter et à ne compter que sur son ombre pour lui tenir la main dans les moments où il en a eu besoin. Alors parfois, souvent, ce qu’il croit est faux, les impressions qu’il a sont les mauvaises et il ne cherche pas de lui-même à rectifier ce fait, parce que souvent c’est qu’on a pas envie qu’il ait la bonne information ou la bonne impression, on se fiche de ce qu’il en pense ou de ce qu’il en retire. De ses réflexions on ne garde que les cendres et on jette le reste quand il ne le fait pas de lui-même, alors oui tu sais, probablement que tout ce qu’il sait ou pense savoir de toi, tout ça c’est faux. Peut-être aussi que c’est parce que toi-même tu n’as pas envie qu’il sache, parce qu’après tout ce sont juste des jeux, des jeux auxquels vous jouez tous avec plus ou moins d’implication.

Et il n’y a aucune explication à donner, aucune justification à apporter parce que tu sais, lui aussi il ment tout le temps, lui aussi il se cache dans un recoin de lui-même là où personne ne peut le voir, parce qu’il n’a pas envie qu’on l’atteigne, parce qu’il n’a pas envie qu’on le regarde comme il est, alors à l’instar de tes doigts sur son visage, des poudres brillantes qui explosent de cristaux lumineux sur sa peau qu’il aspire, il se maquille et il se déguise en quelqu’un qu’il n’est pas ou si peu, en cette si pâle copie de lui-même. Sans penser à ton travail qui voudrait sûrement qu’il reste aussi immobile que possible il laisse un sourire plein ourler ses lèvres et il penche légèrement la tête, les yeux toujours fermés.

« Je devrais ? »

En réalité bien sûr qu’il t’envie, qu’il les envie, tous, parce qu’il a l’impression de n’être souvent que le spectateur de la vie qui grouille autour de lui, ce n’est pas qu’il n’a pas sa place, c’est probablement qu’il ne la réclame pas. Il préfère rester sur le siège passager sans ceinture en espérant vaguement percuter le pare-brise à un moment et se sentir voler en éclats, en espérant ressentir suffisamment fort la vie à cet instant-là. Et sous ses paupières fermées se dessine le visage familier d’une des blondes les plus emblématiques des Etats-Unis, il revoit son visage en cœur et ses cils de nuit noire qui s’allongeaient en arabesques sur ses joues, il se rappelle du grain de beauté sur sa joue diaphane et des angles rudes de ses sourcils qui surmontaient les deux perles d’eau douce qui composaient ses yeux. Il redessine la bouche pulpeuse et rouge sang de la plus grande pin-up des années cinquante pour essayer de calquer le croquis sur l’image la plus vive de Bloody Mary qui lui reste d’il y a quelques secondes à peine, déjà.

« Probablement moins pulpeuse mais tout aussi sulfureuse, je dirais. » Et c’est l’enfant terrible en lui qui ricane alors que sur son visage ne reste que le sourire un peu insolent. Qui se calme un instant à ta remarque, totalement immobile soudainement, songeant probablement à ce que serait sa réaction, très franchement il n’en a aucune idée parce qu’il aurait tout aussi bien pu se laisser faire que te mordre violemment. Parce que tout ce qu’il le fait, il le fait par choix, il choisit d’accepter et il choisit de se descendre aussi bas, de rester à la place qu’on lui donne mais qu’il ne s’offre pas, il ne se donne pas tout comme il ne s’échange pas. Alors peut être que si tu lui avais demandé si tu pouvais l’embrasser, il t’aurait dit oui, peut-être, mais en tout cas… « Je t’aurais probablement mordu. » Parce qu’il n’est pas à toi, qu’il s’appartient à peine à lui-même et qu’il a beau te laisser faire ce que tu veux ne vas pas faire l’erreur de croire qu’il est si facile que ça, pas à ce point, pas jusque là.

Le souffle se coupe dans sa gorge quand tu donnes ton avis sur sa façon de faire les choses, peut-être parce qu’il ne s’attendait pas à ça, peut être parce que ce que tu dis le touche, peut-être juste parce qu’il ne sait pas trop quoi répondre à ça. Il y a des jours où il dit non et souvent dans ces jours là il dit non à tout et presque à tout le monde, même sous la contrainte. Mais le reste du temps tu as raison, il fait tout ce qu’on lui demande, simplement parce que sans ça il a l’impression de ne pas exister. « Pas plus que de vivre sans réfléchir à ce qu’on branle mais après c’est uniquement ce que j’en pense. » Et ça ne t’est pas destiné personnellement, c’est un constat de fait devant tous ceux qu’il voit vivre sans aucun but. Ce n’est pas de la procuration ce qu’il vit, c’est juste la seule manière qu’il a trouvé pour avoir l’impression d’exister.

Alors il rouvre les yeux sans oser se regarder, pour enfin peiner à se reconnaître, il voit mal les fleurs sur sa tête, il voit flou ses yeux qui lui renvoient son regard impressionné il contrôle à peine le souffle saccadé qui s’échappe de ses lèvres entrouvertes parce que tu sais, pour une des premières fois de sa vie, il se trouve beau alors il prends quelques secondes pour se regarder et pour retrouver sa voix.

« Je l’aurais bien fait mais je croyais que c’était mal de faire tout ce qu’on me demandait de faire ? »

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Bloody Mary
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Lun 4 Jan - 0:25
The Hunger Project « Whatever happened to Fay Wray?
That delicate satin draped frame
As it clung to her thigh, how I started to cry
Cause I wanted to be dressed just the same »

( The Rocky Horror Picture Show → Don't dream it, be it )

Oui, ils étaient tous des menteurs. Les pirates donnaient cette impression de liberté, mais ils étaient en réalité, des adultes qui refusaient de grandir. Ils s'adonnaient au chaos pour fuir la réalité de cette ville pourrie ; Bloody Mary, il connait tous ces rêves qu'on enjolive pour soi. L'on va dire que ce qu'on hait, ce sont les autres, alors qu'en vérité la rancoeur est tournée sur soi-même. Il songea à Lust, et son coeur se serra ; on prend l'amour que l'on croit mériter. Et c'était tout le drame. Twizzlers mentait pour survivre, sans doute, parce que c'était plus simple que de se cantonner au rôle qu'on lui donnait ; celui du second, de l'ombre, du souffleur qui donne les textes aux acteurs principaux. Et qui les observe, sans être vraiment, se pavaner sur scène comme Shakespeare le dirait si bien — Terrence ne l'aime pas.

Et c'est bien la preuve que Boucle d'Or,
De nouveau, il répond à son compliment,
Non pas parce qu'il le pense — vraiment —
Mais parce que c'est ce qu'elle veut, alors !

La voilà contrarié, qui laisse un rire soufflé par le nez, sans pour autant commenter. Maryline avait connu, autrefois, la maigreur d'un corps qu'on ne veut pas. Son sourire éclatant n'était là que pour camoufler les ténèbres. Elle brillait ! Oh ça oui, elle brillait ! Mais c'était à sa doublure que Terrence vouait un culte ; lui aussi, comme Jimmy James, il aurait aimé incarner une Maryline plus vraie que nature. Mais son corps, c'était un tas d'os, le délicat oiseau cachait le pire des corbeaux.

Et toi, mon pauvre enfant, vas-tu laisser le Diable te prendre un bout de ton âme ?

« Probablement ? C'est la bonne réponse, ça aurait pu me plaire, envoie Bloody Mary ; c'est sa magie, iel aura toujours le dernier mot. Mais tu vois, Boucle d'Or, celui qui mord, celui qui mène la danse, c'est moi. »

Le regard se fiche dans le sien, son roux est d'autant plus flamboyant que Twizzlers est d'un blond presque blanc. Alors Bloody Mary, une fois que les pinceaux terminent de danser, de se pavaner sur la peau du garçon, iel s'avachit dans la chaise. Il note tous les détails, les expressions que l'on tente de retenir désespérément. Celles trop pudiques, on veut les garder pour soi, on refuse de les montrer au grand jour.

Bloody Mary croise les jambes sur son siège, iel pourrait s'assoir sur du fumier, il maintiendrait l'illusion que c'est un trône. Et c'est de cette attitude de roi qu'il se pare, son sourire est suffisant, et il suffit de peu de mots pour conclure sa satisfaction. Il gonfle la poitrine, son pied rencontre celui de Twizzlers, comme un serpent qui se faufile sous les robes des vierges. Il donne cette impression que tout son monde se restreint au jeune homme, il se grandit dans ses frêles épaules, et le fixe avec cette lueur féroce au fond des yeux. Les émotions sont maîtrisées — comme du marbre —, semblent soupirer : je te veux, là, maintenant. Et Bloody Mary exige, et ce qu'elle exige, elle l'obtient ; les lubies tombent en poussière dès qu'elles finissent entre ses mains.

Bloody Mary aime ! Mais jamais très longtemps.

« Obéis seulement quand tu le veux, mais c'est toujours bien de faire ce que moi, je dis de faire, bref sourire sur ses lèvres rouges comme le sang. Il pose le coude sur le bras du siège, l'index dressé vers Twizzlers. Mais merci, je suppose que pour avoir envie de te jeter à mes pieds, c'est que le résultat te plait. Tu vois, Boucle d'Or, l'on croit souvent que la superficialité derrière le fond de teint cache des coquilles vides. En vérité, elle vient mettre en évidence toutes les aspérités de ces coquilles, les fissures, les fêlures, les lumières, les qualités. Elle est là pour nuancer, mas si tu veux mon avis, l'on est jamais... jamais vraiment vide. Toutefois, si tu tiens réellement à ce que je te donne des ordres, d'abord pour me remercier de ce que tu ressens, clin d'oeil, iel donne l'impression de tout savoir, c'est le poids dans ses mots, c'est l'assurance qui vibre dans ses cordes vocales, ou son pied qui glisse contre le tibia de Twizzlers ; c'est une veuve noire en train de tisser sa toile. Tu peux jouer avec moi. »

Le pied s'arrête, le cuir de sa chaussure brille, et son sourire se fait plus grand. Il ne le dit pas, mais toute son attitude traduit ce qu'il a en tête — même sans le connaître, l'on sait souvent ce qui se trame là-dedans. Du moins, on le croit. Bloody Mary se redresse, il se penche vers Twizzlers, comme il dit : il mène la danse, l'emporte sur la scène qu'il est le seul à contempler, comme les fées qui piègent les garçons dans leurs rondes.

« Un défi, si tu le remportes, je te montre tous les talents dont je suis capable, et sa main se glisse dans le cou de Twizzlers, il rapproche son menton de son visage. Il plonge son regard dans le sien, et il reprend : je ne te ferais pas de dessin. En contrepatie, tu vas aller briller un peu plus, embrasser ce vieux sous le gui — Phaner je crois ? —, après avoir chanté ah... c'est quoi les paroles, déjà ? »

Et Bloody Mary de se pencher, sa voix est grave, sensuelle à l'oreille quand il souffle les paroles :

« Give yourself over to absolute pleasure
Swim the warm waters of sins of the flesh
Erotic nightmares beyond any measure
And sensual daydreams to treasure forever
Can't you just see it?
»

Quand Bloody Mary se redresse, il se pince la lèvre inférieure, joueur. Enfin, il ajoute :

« Si tu refuses, je continue de mener ta vie en enfer pour Lust. Si tu acceptes, je consens à écouter ta version, et t'expliquer pourquoi je suis en colère. Si je suis satisfais, je te pardonnerai. »

Parce que Marie la Sanglante a le coeur plein de rage, ah ! Mais jamais sans raison. Encore faut-il les voir.


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Lun 4 Jan - 23:56
J'ai arrosé mon cœur de larmes apatridesJ'ai bu juqu'au lever du jour, cet océan qui nous sépare. C’est ton domaine la scène, tu comprends sûrement mieux l’attrait de la lumière, celui qui aspire autant qu’il prend tout et Twizzlers pense qu’il ne donne rien, même s’il envie tant parfois ceux qui savent jouer, ceux qui savent donner, il se sentirait dépossédé d’être à leur place. Il est bien dans les ombres, il s’y complait probablement. Et parfois, parfois même tu sais il les trouve ridicules, ceux prêts à tout pour l’attention qu’on leur jette en les regardant à peine et pourtant ça arrive si rarement, qu’il oublie le revers de la médaille. Il les devine plus qu’il ne les voit, tes batailles et les armures que tu as forgées pour être celui.celle que tu désirais tant, que tu aurais tant aimé être depuis si longtemps, et il sait, il se doute qu’il aurait douté devant la quantité à abandonner. Alors c’est pour ça peut-être que ça bloque dans sa gorge, que ses poumons se gonflent de pas assez d’air pour respirer convenablement quand il sent parfaitement ce qu’il est, sa façon de vivre est un rejet pour toi, et c’est justement pour ça qu’il ne monte pas et n’ira jamais, jamais plus dans la lumière, parce qu’elle le brûle trop fort quand il a l’impression de n’avoir rien demandé.

Parce que ce n’est qu’un enfant qui a grandi comme pousse une mauvaise herbe, là où on s’est évertué à l’arracher mais où il a toujours repoussé plus fort, il n’est que cela Twizzlers, le chardon sous une chaussure qui se froisse, se casse et finit par reprendre vie en perdant peut-être de sa superbe, qu’il abandonne aux autres, qu’il laisse à ceux qui brillent. Parce que ce n’est que ça, de bien trop petites lumières dans une immensité d’obscurité, ce n’est que ça qui le compose et qu’il n’a pas assez de bonté d’âme en lui pour en épargner pour les autres. Et il l’admire pourtant, la lumière qui t’inonde, que tu forces sur toi parfois, il se doute bien que sa réponse te plaît, il se doute moins de l’effet que ça a provoqué sans intention de le donner. Mais tu veux savoir autre chose, Bloody Mary, Twizzlers a beau être un professionnel de la fuite, un roi des moyens de s’en sortir indemne, une fois qu’il est quelque part, qu’il tient un bout et qu’il voit miroiter à l’autre l’intérêt pour lui, alors il ne recule pas, jamais et devant rien.

« Juste laisse-moi te préciser quelque chose » Il se redresse déjà alors que ses épaules reprennent lurs angles carrés et qu’enfin les yeux s’ouvrent et te regardent. « J’écoute et j’exécute souvent les demandes, pas les ordres et en règle générale lorsque je mords, je le fais assez fort pour qu’on vienne pas m’emmerder. » Et il sait déjà qu’il ne te fera pas reculer mais il a peut-être besoin de ça en cet instant, reprendre le pas sur lui-même, parce qu’il y a ce minuscule éclat de confiance en lui qu’il avait oublié que tu lui as rendu, toi ou peut-être était-ce ton pied. Et il penche de la tête devant ton index qui se dresse, malicieux presque ; arrogant peut être un peu depuis la première fois depuis très longtemps, repoussant ton index doucement.

« Je n’obéis pas au doigt et à l’œil ou quand je le fais c’est uniquement parce que comme tu le dis, je l’ai choisi. » Et souvent il y a des contextes bien particuliers pour ça qu’il ne te développera pas. « Et bien sûr que ça me plaît, il faudrait être stupide pour ne pas remarquer le talent que tu as pour ça, maquiller les autres » ou te maquiller toi-même, pense-t-il. « Donc tes ordres, je n’y tiens pas » et il s’est penché vers toi légèrement, pour maintenir la ligne de vue entre toi et lui. « Mais ton défi tu sais quoi, je vais le faire parce que tu vois même si je reconnais tes talents, même si je sais que tu as sûrement tant de choses à m’apprendre, ce qui m’intéresse là c’est ma putain de petite tranquillité de vie que tu as décidé de foutre en l’air pour des paroles que tu n’as décidé d’entendre que d’un côté. »

Alors il ne te prendra probablement que ce que la moitié de ce que tu offres, et c’est justement en ne se donnant pas qu’il le fait. « Tu m’excuseras donc Megara, mais j’ai un vieux à trouver sous le gui, apparemment. » Parce que c’est la seule rousse de Disney qu’il a pu trouver, et que t’aurais probablement préféré être Medusa, mais qu’il ne te fera pas ce plaisir-là.

Alors viennent les longues minutes, mises à profit pour s’habituer à la sensation des fleurs sur sa tête, de la poudre de lumière sur ses joues, sur ses yeux, de la matière brillante sur ses lèvres pleines de la nouvelle sensation que ça procure. Et ça fait si longtemps qu’il n’a pas cherché quelqu’un avec un but précis qu’il oublie l’appréhension que ça cause, il aurait presque besoin de briller à ce moment là, comme la lumière pour le papillon. Et de loin il le regarde, Phaner, il le détaille sans en perdre une seule miette, un seul geste dans la nuit qui rôde autour de lui. Parce qu’il sait qu’il joue à un jeu dangereux, il sait pourquoi il est là et pas comment ça va finir parce que tout simplement Twizzlers a beaucoup à risquer et peu à gagner. Et c’est en jouant un peu sur les propos qu’il en profite, juste ce qu’il faut, parce que Bloody Mary ne lui a pas demandé de te chanter directement à l’oreille Phaner, il a juste demandé de chanter, alors il commence en étant assez loin pour que sa voix ne soit qu’un lent murmure jusqu’à toi.

« Give yourself over to absolute pleasure »

Il ne se rapproche que lentement pour que tu n’aies pas trop le besoin de le regarder, de le voir, de le détailler.

« Swim the warm waters of sins of the flesh,
Erotic nightmares beyond any measure
»

Pour que tu ne puisses pas trop comprendre son petit jeu, pour que tu ne comprennes que peu les paroles qu’on chante pour toi sans que tu ne le saches vraiment.

« And sensual daydreams to treasure forever,
Can't you just see it ?
»

Il est devant toi à présent et il ne te demande rien, il se fiche d’avec qui tu discutes ou de quoi tu parles, il t’adresse un vague sourire qui vaut peut-être tous les consentements du monde. Et tu n’as pas trop le temps de réfléchir parce qu’il ne te le laisse pas avant de t’embrasser, de poser sur toi un peu de la fine particule irisée qui décore ses lèvres partagées juste le temps volé.

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Phaner
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Mar 5 Jan - 18:57

Les poètes et les troubadours, ont chanté des chansons d'amour
Qui promettaient au genre humain, de meilleurs lendemains.

Il se fait attentif à tous les besoins Phaner. Surveille que chacun ne manque de rien.
Passe de stand en stand, prend même le temps de glisser quelque traits d'humour.
Se félicite du travail abattu.
Se dit que les greens ont encore tant de choses à faire.
Mais nous sommes désormais sur la bonne voie, n'est ce pas ?
C'est comme ça qu'il doit s'y prendre.
C'est comme ça que l'on doit avancer.
Ensemble, sous la même bannière.
Ensemble, pour lutter contre les menaces.
Peu importe d'où elles proviennent.
Peu importe ce qu'elles représentent.
Il faudra les éliminer.
Pour la survis du groupe.
Le rêve ne doit pas se briser.
Nous sommes trop nombreux à le porter.
Le projet est si grand.
Le projet est si beau.

Réalisent-ils maintenant que vous les avez accueillis en votre sein, que vous étiez ceux à détenir la solution ?
Vous avez les moyens de protéger cette ville.
De la nourrir.
De la sauver.

Elle n'a pas voulu l'entendre.
Est-elle encore énervée d'avoir du céder une fois ?
Ca ne sert pourtant a rien de continuer petit Roi.
Ne veux-tu pas, toi aussi, le meilleur pour les tiens ?
Réalise avant qu'il ne soit trop tard que tu es en train de les tirer vers le bas.
Toi qu'ils admirent tant.
Toi qu'ils suivraient pour la plupart dans tout ce que tu entreprends.

Il te faudra agir.
Si tu ne veux pas les voir périr.

La langue a claqué sur le palais.
Le sourire s'est fait cordial.
Les talons se sont tournés.

Tu ne lui en tiens pas rigeur.
Elle est jeune.

Et quand on est jeune, on fait parfois n'importe quoi.
Tu dois le savoir.
Toi dont il aurait du entendre le chant
Toi dont il aurait du voir l'approche.
Toi qui l'embrasse et lui laisse un blanc de surprise.
Puis un rire.

Tu disparais et de ton visage il n'a du voir qu'un battement de cil.
De tes cheveux que la couleur et des pétales abandonnés dans ta fuite.

Quand on est jeune, on fait n'importe quoi.
Oh qu'il aimerait comme vous, avoir droit à l'insouciance.


The walker
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Mar 5 Jan - 19:23
INTERVENTION POUVOIR TWIZZLERS
Alors, Twizzlers, qu’en penses-tu ?
Est-elle assez foutue en l’air, ta tranquillité de vie ? Ou bien, n’est-ce pas assez ?

Combien de défis es-tu capable d’accepter ?
Combien seras-tu capable de réaliser ?

Quand te rendras-tu compte des conséquences, invisibles ? Celles qui se témoignent aujourd’hui, dans le destin que tu cherches à bouleverser, dans le futur que tu souhaites renverser ?
Peut-être seras-tu récompensé, Twizzlers.

Mais prends garde au retour de bâton.

Peut-être que les choses auraient pu se dérouler différemment.
Peut-être que tu as simplement eu de la chance…
Bloody Mary
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Mar 5 Jan - 19:44
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C'est ainsi que le Diable est fait ; tu crois que tu as le choix ? Ne penses-tu pas que dans ses propositions, l'une était là pour te repousser et mieux t'amener à l'autre ? Bloody Mary sourit, il enregistre les informations, et il se contente d'un léger rire :

« Bien, je retiens, la prochaine fois je te demanderai. »

Et le clin d'oeil est équivoque. Lui aussi, il aime parier. Sa vie n'est faite que de ça, des choix que l'on concède, des choix que l'on prend sur un coup de tête. Décisions prises à la légère, destins courants d'air qui souffle leur chaos chez les autres. Et c'est là ton erreur, Twizzlers ; tu as laissé le Diable entré. Et Bloody Mary le regarde, se lever, prétexter que c'est lui qui décide de répliquer à son défi. Et il croise les jambes, il range ses pinceaux ; son travail est fini. Sur son visage, il a rehaussé la beauté, il a réveillé la confiance enfouie dans le coeur délavé. Il a donné des couleurs, des joies, mais cela a un prix.

Et Bloody Mary se retourne,
Il voit les pensées, qui tournent,
La honte s'effeuille à chaque pas,
Et au final, Twizzlers, le voilà !
Libéré, un instant, une seconde.
Des fées, emporté dans leur ronde.

Et Bloody Mary ne rate rien du spectacle, ses oreilles captent les paroles. Il croise les bras sur le dossier de la chaise, il fixe son comparse s'avancer. Phaner n'est pas loin, il semble serein dans cette foule — Bloody Mary le connait de nom. Il lui rappelle, un peu, ce pasteur honteux avec lequel il s'était envoyé en l'air. Ses boucles rousses voilent son regard, et cachent qu'il est derrière le baiser. Quand Twizzlers embrasse le vieux, il émet un petit rire franc et sincère, il se redresse, il claque des mains. Puis, il attend, il contemple la !!scène encore. Et dans sa mémoire, il la grave. Son rire fait rougir ses joues, son rire reste un peu plus longtemps dans l'éclat de ses pupilles.

Et Bloody Mary attend, toujours, patient,
Phaner n'est pas confus, il se reprend.
Déçu ? Oui, un peu, il voulait contempler,
Le courroux des bien pensants, cet air outré.

Pourtant, Bloody Mary ne bouge pas de sa place, il se contente d'être le spectateur. Pour une fois, du moins d'après ce qu'il en voit, Twizzlers prend corps sur la scène. La lumière est dardée sur le visage, et lui, Terrence n'a fait que le souffleur, qui encourage le texte. Alors il range ses affaires, le maquillage est un masque ; il n'y aura pas de conséquence à ça. Il le sait, et il ne sait pas ce qu'il se trame pour de vrai. Bloody Mary se redresse, et il s'en va fumer dehors. Libre à Twizzlers de venir chercher sa récompense — ou non.

Peut-être que Bloody Mary l'écoutera,
Peut-être que Twizzlers comprendra,
Peut-être que tous les deux verront,

Et ce n'est qu'un premier tour, et puis s'en vont
La honte que l'on défait, comme un habit de soie.

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Mar 5 Jan - 23:01
J'ai arrosé mon cœur de larmes apatridesJ'ai bu juqu'au lever du jour, cet océan qui nous sépare. Tu pourras donc faire ça Bloody Mary, lui demander et tu verras autant que lui, quelle réponse il sera en mesure de te donner. Parce que tu as beau te transformer en formidable donneur de réplique, il est si loin d’une marionnette qu’on déplie et qu’on bouge, qu’on joue à sa guise et son bon plaisir, même s’il aime faire croire ça, même s’il aime vous voir le penser inoffensif et le penser bon petit soldat quand il n’est qu’enfant terrible, quand en réalité il n’en fait qu’à sa tête et quelque part, peut être que c’est lui qui se joue de vous. Peut-être aussi qu’il n’y a rien de tout ça et qu’il continue de vivre comme il peut pour se sentir exister, qu’il prend le jour comme il vient sans se rendre compte qu’à trop jouer avec le feu il se brûle le bout des doigts.

Ses yeux se ferment à peine, le temps d’un battement de cœur qui bat trop vite de sa course de sa quête, de ses lèvres qui se séparent dans un adieu silencieux mais encore irisé de matière de lumière, il t’en laisse un peu Phaner, sûrement le seul souvenir de lui que tu garderas, ça et les pétales tombés, ayant fini leur combat à tes pieds. Il se détourne vite, il ne te laisse pas le temps de le regarder parce que si tu savais qu’il a beaucoup, bien plus à risquer que tu ne le croies, que vous ne pensez le savoir, tous. Alors la lumière a beau se réverbérer dans ses yeux rehaussés en lui il n’y a plus qu’ombres pour se dissimuler et il se noie, s’entoure et se colle à la foule qui n’a rien vu de cet instant volé, parc equ’il ne t’a pas laissé le temps et qu’il ne s’est pas posé plus de questions que ça, le geste naturel bien que semblant se réveiller après un long sommeil.

Il n’y a que toi Bloody Mary qui a été le spectateur actif de la scène, il n’y avait que toi dans le public et il sent presque ton regard incandescent sur lui et quand il se retourne il ne te trouve pas, et il pousse un soupir par le nez devant ta chaise vide, reprenant ses esprits et sa respiration, oh il va venir te trouver de ça n’en aies aucun doute, il prend juste cet instant, cette seconde pour se retrouver parce que tu sais il s’est trouvé beau mais derrière tout ça il se demande jusqu’où tu l’as fait disparaître et jusqu’où tu l’a ramené à la surface, dans cette impression d’être lui sans plus être lui. Alors cette seconde il respire, cette seconde il est presque seul dans la foule et il se recentre, il entre sur son axe d’où il avait peut-être légèrement dérapé. Et la minute d’après c’est comme si rien ne s’était passé, comme si rien n’avait existé, ne reste sur ses lèvres qu’un gloss partagé.

Dans la nuit il te cherche et tu n’es pas vraiment difficile à voir, dans ta bouche une cigarette et dans la sienne un bâton de sucre goût fraise qui lui prête son nom, il inspire lentement la fumée qui s’enroule autour de toi tandis que le bonbon craque sous ses dents et que les résidus de nicotine s’engouffrent dans ses poumons qui se tendent vers eux comme un drogué vers sa dose. A côté de toi, il s’accroupit, même debout il doit lever la tête pour te regarder alors ça ne change que l’angle du porté de cou. Il te laisse à ton silence un moment, il ne te demandera pas ton avis et il sait que tu auras tout le loisir de revenir sur votre petite saynète qui se veut vaudeville, alors menton relevé dans la nuit il ne te regarde pas pour que tu ne voies pas à quel point il a pu trembler, à quel point il le fait encore, parfois.

« Elle t’a dit quoi ? »

Et toi comme lui, lui comme toi vous savez de qui il parle.

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Mar 5 Jan - 23:49
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Malgré ce que Bloody Mary faisait croire, il n'appréciait pas le tumulte des cris et des gémissements. Il détestait la musique trop forte, qui sature et grésille à ses oreilles délicates. Il maudissait le bruit, en train tambouriner dans sa poitrine, qui se mélange dans d'autres bruits, et explose en une cacophonie vomitive. Le chaos était chaos parce qu'il était, sans cesse, à la recherche de stabilité. Et là, seule, Chantalle appréciait le silence pour ce qu'il était : le rien, le tout lisse, où les pensées se rangent dans les bonnes boîtes, ordonnées, jusqu'à la prochaine symphonie bordélique. Chantalle savoure ce qu'elle avait : le rien, la quiétude, et la fumée de cigarette. Elle outillait son corps pour la nicotine, sans réellement se poser de questions ; Scarf l'avait insulté de Succube. Et elle ne savait pas si c'était vrai. C'était un oiseau de nuit, dont les plumes sont un peu taché, un peu arraché aux endroits que l'on aura éprouvé (les cuisses).

C'est peut-être pour ça, qu'elle n'accorde aucun regard,
Elle écoute juste, Twizllers qui revient, avec ses égards
De sa justice sucrée, voilée par la haine, un peu vaine ?
Chantalle sera la mauvaise fée ? Ou bien la marraine ?

Il exige, le gamin aux cheveux platine. Et Chantalle s'abandonne, elle se meurt dans la fumée de nicotine — la tumeur sur sa poitrine grandit. Son sourire est bref, cynique, mauvaise approche Twizzlers. Les gens ne s'intéressent qu'aux autres, lorsqu'ils ont une utilité. Il aurait pu demander : pourquoi es-tu en colère ? Il a préféré :qu'est-ce qu'elle a dit. Attitude d'un garçon, qui a l'habitude de devoir répliquer aux remontrances, où l'on ne demande pas son point de vue. Bloody Mary repense à Terrence, et Terrence, il se rappelle de toutes les disputes avec ses frères. Les coups qu'il est obligé de rendre, son père qui dit que c'est ça, les petits garçons ; ils se battent, ils s'insultent, cherchent à dominer.

Arrête, Terrence doit s'endurcir.
Pour le meilleur, et pour le pire !
Si tu savais, oh... mon cher père,
Pour survivre, ce que j'ai dû faire.

Alors oui, Terrence avait conscience des exigences, des souffrances, des crépuscules silencieux où l'on se demande : pourquoi ? Pour survivre un jour de plus ? Et Bloody Mary ravale Terrence, fracasse son reflet, et iel lance, avec son pragmatisme glacial :

« Tu sais pourquoi on dit que les deux premières années d'un deuil sont les plus dures ? Il faut la première année pour te rendre compte de ce que le défunt va manquer. Et il faut la seconde, pour t'y habituer. L'année prochaine, les pirates ne seront plus, lâcha-t-il en haussant les épaules. »

Bloody Mary espérait se tromper, mais il savait ce que ça faisait, de vivre dans le froid depuis si longtemps que la chaleur devient douloureuse. Il sait que l'alcool ne l'aidera plus à tenir, et il en sera de même pour eux. Le chaos contemple les autres chaos, avec l'expérience de ses multiples destructions et reconstructions.

« Ça ne va plus être marrant, reprit-il en expirant la fumée de nicotine par les narines. On a été invité pour nous montrer ce qu'une vie rangée peut donner. »

Ah... la Luxure, sa belle amie rousse. Il voit le regard de Twizzlers sur sa cigarette, et ça le fait rouler des yeux, presque avec agacement. Puis, il consent enfin à lui redonner sa chance - il faut poser les bonnes questions.

« Que tu avais jeté sa banquette, et que tu la détestais. Il n'y a pas de mensonge dans cette affirmation, : ce sont des faits. »

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Mer 6 Jan - 0:31
J'ai arrosé mon cœur de larmes apatridesJ'ai bu juqu'au lever du jour, cet océan qui nous sépare. La tenue sur ses chevilles n’est pas longue, elle s’étire et s’allonge sa colonne vertébrale tandis qu’il s’adosse au mur, au tronc à ce qui se trouve derrière lui sans qu’il n’y ait fait attention. Il a mal commencé avec toi, il terminera peut-être mal, et cette fois c’est sans demande de ta part qu’il ferme les yeux pour savourer un instant les bruits autour de lui, ceux qu’il entend presque plus, peut-être parce que vous semblez former une bulle dans la bulle. Il n’écoute pas la plainte de ses omoplates qui s’ancrent dans la matière et trouvent un angle raide pour supporter son poids, il n’écoute plus son cœur qui bat, il entend simplement tes inspirations et tes expirations, de toute manière il fait tout mal avec toi, et ce n’est pas comme s’il s’était attendu à mieux, ni de ta part, ni de la sienne. Et pourtant il ne peut pas dire qu’il n’a pas été surpris, par toi, par lui. Tu n’es pas la première personne qu’il ne comprend pas, tu es sûrement une des plus complexes dans tes gestes, dans tes attitudes et dans tes soupirs. Il le voit qu’il t’exaspère, il le sait qu’il ne trouve pas les bons mots pour te parler. Et il se doute aussi que de toute manière il y avait peu de chances pour que tu lui en laisses une, justement.

Alors pour le coup il ne s’étonne pas de ta voix douce-amère, il ne souris pas il ne t’offre rien parce qu’il n’a rien à te donner que tu n’as pas déjà, dont tu voudrais. Il ne se tourne pas, tu n’as de lui que son profil qui s’obstine à regarder le ciel tandis qu’il t’écoute, qu’il t’écoute toujours. Parce qu’il n’a jamais entendu parler de ce que tu dis, parce ce dont il connaît du deuil ne ressemble pas à ça, et pourtant il ne doute pas de cette vérité pour toi, en laquelle tu crois comme si c’était universelle. Pour lui il y a autant de manières de ressentir que de gens.

« Et qu'est ce que tu fais quand ça fait si longtemps que tu en as oublié comment ? » Comment tu dois te sentir, comment tu dois vivre, comment tu faisais quand cette personne était là. Ce n’est pas de la douleur dont il a peur, ce n’est pas ça qui lui fait peur à lui. Il n’y a rien au bord du gouffre que l’oubli créée en lui, il n’y a rien qui ne le bouscule plus que ce qui reste après, après bien longtemps, il s’écorche trop violemment sur les habitudes d’une absence avec laquelle vivre un peu plus chaque jour. Il ne sais pas ce que c’est que la mort de ceux qu’on aime, il sait simplement ce que c’est qu’être laissé derrière alors qu’on est encore vivant. Alors ils sait que ses manières t’agressent mais il ne les fait pas contre toi, son attitude et ses paroles il ne sait plus vraiment les donner aux autres.

Et la fraise chimique se fond dans le gloss et son parfum remplace la fumée et il en est heureux, parce qu’il a presque besoin de s’éloigner de toi, de ne pas constater à quel point vous vous opposez et avec quelle désinvolture tu le lui lances à la figure. Il sait que les choses ne resteront pas ainsi indéfiniment et il ne souhaite pas le dater, comme une date de péremption qu’on colle sur une boîte juste après un bref examen de la liste des ingrédients, dis Bloody Mary combien de temps, tu lui donnes à lui ?

« Peut-être qu’on implosera avant. » Et ce n’est pas une blague, à trop jouer avec la glycérine on finit avec le sourire de l’ange un peu explosif. « Ou peut-être qu’ils finiront par tous nous engloutir. » Il prend une pause pour croquer un peu plus le sucre rouge sous ses dents. « De toute manière c’est pas très drôle d’être invité et ça va probablement pas le rester longtemps. »

Ce n’est que quand tu accèdes à sa requête que la tête se tire encore plus vers l’arrière libérant un rire inattendu, parce qu’il ne s’était certes pas attendu à ce qu’elle dise la vérité, mais très clairement qu’elle l’occulte. Et il acquiesce, il ne sert à rien de se cacher, plus maintenant et pas avec toi.

« Oui c’est vrai. J’ai jeté sa banquette sur la plage parce que je la déteste. » Et il pourrait te déballer ses excuses aussi vraies que toutes trouvées, ce n’est pas ce qu’il fait, il reste encore une fois silencieux, juste un peu plus de temps. « Et c’est quoi qui te mets en colère, la banquette la haine ou les deux ? ».

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Mer 6 Jan - 1:09
The Hunger Project « Whatever happened to Fay Wray?
That delicate satin draped frame
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( The Rocky Horror Picture Show → Don't dream it, be it )

« Il n'y a pas de mode d'emploi, il n'y a pas de ligne de conduite que tu dois suivre. C'est ce que tu ressens, et tu n'as pas à t'empêcher de ressentir, c'est ainsi. Et ça reste, ça reste. »

Bloody Mary haussa les épaules, iel songe à Chantalle, aux robes abandonnées dans un coin de la voiture. Iel repense aux lumières de Dublin, au plancher qui couine sous les talons, les semelles qui grincent, et les regards portés sur eux. Fredda disait : à mon époque, c'était surtout un milieu gay. Et à son époque, on disait que les gens comme eux étaient malades. Les gays voulaient la voir comme un mec, les hétéros cherchaient en lui une femme, un fantasme. Bloody Mary ne parlera pas de tout ça.

C'est son deuil à elle.
C'est à (son) deuil qu'elle
Doit faire se faire raison,
C'est à son adieu, qu'elle
Doit se faire en chanson.
Et c'est à dieu qu'elle
En veut, et son voeu
Le plus chère, c'est
Dans sa chair, cesser
De mettre un prix, outiller
La chair, trop chère, trop élevée.
Parce que le bonheur de Chantalle,
Finira par lui être fatal.

Mais ce soir, Bloody Mary avait encore dans son coeur, la joie d'être Marie, la Mère Noëlle de Loyal. Alors Bloody Mary refuse de ressentir — fais ce que je dis, pas ce que je fais —, et il repose son attention sur Twizzlers.

« Qu'est-ce que tu en penses pour de vrai ? La question est soudaine. On dirait que tu me sors une réplique toute faîte. Parce que c'est le genre de remarques que l'on attend d'un pirate. »

Et Terry ne dira pas que tout ça lui va. Maquiller les petits, rajouter des paillettes dans des existences trop mornes, s'abîmer les mains sur les aiguilles pour parfaire le costume de Père Noël. Et surtout : coudre, une à une, les clochettes du poncho de Nugget. Écouter le tintement qu'elles font, les yeux fatigués tandis que le fil les retient, et surtout : prétendre ! Prétendre que c'est du boulot, qu'on lui fait faire de sacrés trucs, alors qu'au fond, cela faisait des années qu'elle ne s'était pas sentie aussi épanouie.

Mais revenons au présent, les états d'âme du Diable, on s'en fiche un peu. Il laisse Twizzlers plus bas que lui, il continue de fumer, puis enfin, il pose la bonne question — peut-être que l'agacement dans sa voix lui a donné un indice.

« La banquette, tu peux détester Lust, c'est une vraie peste, qui rend son monde impossible à vivre, parce que l'idée de vivre lui est exécrable, lâche Bloody Mary et ses mots sont des lames. Il tire sur sa cigarette, puis il reprend : tu sais que sa portière est toujours ouverte. N'importe qui peut entrer pour baiser, et l'abandonner. Dis-moi, cha-t-on, as-tu déjà eu un endroit à toi ? Un endroit où tu t'es dit : je suis en sécurité, rien ne peut m'arriver ? »


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Mer 6 Jan - 2:00
J'ai arrosé mon cœur de larmes apatridesJ'ai bu juqu'au lever du jour, cet océan qui nous sépare. Il aurait aimé pourtant qu’il y ait un mode d’emploi tout prêt, listé en points simples et explicites, comme ces petites pancartes aux bords des piscines que personne ne lit. Et pourtant au fond de lui Twizzlers il n’a personne à enterrer, il n’y a eu que les espoirs qu’il a eu pour lui-même, il n’y a toujours que cette étincelle qui brûle trop fort malgré toutes ses tentatives pour l’éteindre. Il en arrive même à se demander à quoi rime de lui faire l’énumération si parfaite des points du macabre deuil si c’est pour ensuite lui dire qu’il n’y a pas de mode d’emploi. Et lui tu sais, il marche sur lui-même, il se piétine assez pour comprendre que de toute manière il ne faut pas qu’il attende de toi quelque chose, ça n’a jamais été le cas. Et comme dans un film muet il voit presque le paysage en noir et blanc alors qu’il voudrait parfois voir le rideau tomber sur tout, c’est ça sa réponse, que tu trouves peut-être trop parfaite, trop pirate, trop surfaite. Et c’est ça aussi, continuellement ne pas croire ce qu’il dit, peut être parce qu’il ment trop, clairement il l’a cherché, et il boit la tasse dans sa propre absurdité en laquelle il croit, pourtant.

Il préfère ne pas lui répondre, ne pas lui dire que ce n’est pas qu’il se force et que c’est juste que parfois en lui c’est mort, et qu’il n’y a rien de mieux à faire dans ces moments là pour lui que de chercher l’échappatoire, la porte de sortie la plus simple et la plus rapide. Alors il se consume, assis là où on pourrait presque ne pas le voir, parce qu’il n’a jamais été fait pour briller, parce que lui il se plaît bien finalement, dans l’obscurité. Il ne lui dira pas que c’est peut être parce qu’il pense ça qu’il est chez les pirates, il ne lui dira pas qu’il préfère ne pas être invité, qu’il préfère avoir l’impression d’avoir à obliger sa présence pour qu’il la trouve légitime. Il ne pense pas avoir besoin de te dire que des invitations du genre de celle qu’ils ont reçue. Et tant mieux pour toi ce soir, si tu as pu en tirer tout le plaisir que tu pouvais, tant mieux pour toi s’il y a au fond de toi, cette partie encore assez en vie pour ressentir cette étincelle, mais tu vois cette étincelle n’est pas la même que celle qui le maintient en vie.

Lui il a l’impression qu’on l’écrase à chaque regard qu’on lui jette quand on comprend qui il est, il a l’impression de ne plus pouvoir respirer sous cette étiquette de cause désespérée qu’on lui a collé sur le front. Il n’a pas de père noël à qui se tenir et c’est peut être ce qu’il lui manque et qu’il ne cherche pas. Et tu sais dans ce fabuleux décor au fond lui a le diable au corps, et si tout s’effondre il est d’accord.

« J’en pense que ces invitations ne sont que ce qu’elles sont, des invitations pour nous jeter à la figure ce que nous, ce que je, ne suis pas. » Et c’est peut-être pour ça que pour lui, pour lui il faudrait tout envoyer balader tellement il se sent seul au final parmi tous ces visages qui ne représentent rien et qui ne voulaient même pas de lui ici.

Et ça l’étonne presque que ça soit la banquette mais tu sais pas tant que ça parce qu’elle aussi, elle le déteste, et parce que ça tu t’en fiches aussi, et si tu veux savoir un secret lui aussi, il s’en fiche, qu’elle le haïsse au point d’en être arrivés là où ils en sont. Et il se retient de te le dire, qu’elle n’a pas l’exclusivité de la souffrance, il aimerait te dire que ce n’est pas pour autant qu’elle a l’autorisation de s’octroyer la permission de tout sur tout le monde. Mais il ne te le dit pas parce qu’il sait très bien que ça n’aura aucun impact. Alors il prend le temps de prendre une des plus grosses inspirations de sa vie, celle qui plonge trop profond pour ne pas être vitale.

« Pas pendant longtemps. » Il se souvient du matelas gris et des murs ternes qui l’ont vu grandir, des autres enfants, de ceux qu’il a à peine vus à ceux qu’il a côtoyé, longtemps. Il se souvient de la porte en bois sombre de sa chambre, jamais fermée et toujours partagée avec une ou deux, parfois trois autres personnes. Il se souvient de ces fantômes de vies qui venaient le hanter pour repartir sans prévenir, et lui parfois, il a rêvé de partir, il en a rêvé de s’en aller et lui il était chevillé à cet endroit parce que cet endroit c’était chez lui. Et tu as déjà deviné sûrement mais ça n’a pas été cet endroit, dont tu parles. Ça n’a pas non plus été les nombreuses colocations qui partageaient plus de choses qu’une place dans le frigidaire, ça n’a pas non plus été ces éternels sièges de bus usés jusqu’à la corde qui l’ont vu traverser la moitié des Etats-Unis.

Non tu vois le premier endroit où il a vraiment eu ce sentiment de sécurité, cet endroit qui l’a rassuré et où il s’est écrasé comme une étoile qui meurt, c’était précisément ici à Arcadia Bay, assis par terre au milieu des grand rayons des stocks. Parce que là il fait ce qu’il veut, il range ce qu’il veut où il le veut, parce que cet endroit il l’a ressenti dans ses tripes comme ce que ça ne sera probablement jamais pour personne d’autre, un refuge. « Alors oui et non tu vois, cet endroit il n’est pas seulement à moi, et cet endroit c’est l’endroit où je l’ai vue pour la première fois. Où elle est entrée pour se servir et pour exiger. »

Et tu vois, peut être que tu ne vas pas aimer ce qu’il dit mais la première fois que Lust a foulé du pied l’endroit où il se trouvait, elle a saccagé tout autour d’elle, rendant à l’était de cendres ce qu’il avait pensé avoir trouvé.

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Mer 6 Jan - 20:25
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Bloody Mary ne donne pas l'air de s'intéresser, il laisse la fumée voleter dans l'atmosphère un peu amère. Mais en vérité, il enregistre les quelques informations que Twizzlers veut bien donner. Il hausse les épaules, il agite la main, avant de s'assoir à côté de lui. Il étend ses interminables jambes, la cigarette faisant des allées-retours vers sa bouche. Il roula des épaules, cherche à détendre ses muscles.

Bloody Mary songea alors,
Combien lui et Boucle d'Or
Étaient différents, et pourtant !
Il a cru savoir ce que ça faisait,
Un endroit à soi, et maintenant ?
Plus jamais.

C'est amusant, non ? Bloody Mary a la sensation qu'on parle d'un fantôme, plutôt que d'une personne réelle. Et il la connait, sa chaleur, il sait qu'on sent à peine ses seins s'écraser contre sa poitrine lorsqu'on la serre dans ses bras. Il connait les yeux délavés, le dégoût de soi — elle l'a aussi dans la chair. Bloody Mary ne dira rien de tout ça : la luxure et le chaos sont bons amis.

« Oeil pour oeil, dent pour dent, résuma Terrence. »

Mais ce n'est pas assez pour avoir son pardon. Oh ! Elle peut comprendre, maintenant, elle sait. Néanmoins, elle se redresse, elle s'assoit en tailleurs. Et elle soupire en regardant Twizzlers, les fleurs de papiers tombées, abandonnées, comme Cendrillon fuyant les responsabilités.

« Lust est une fille, et toi un mec. »

Terrence pense : et je ne suis pas comme toi. Il ferme les yeux, il inspire, puis il tire sur sa cigarette. La fumée forme un voile autour d'elle, impénétrable, séparant là son univers de celui de Twizzlers. Il avale sa salive, il pense aux mots qu'il doit souffler. Qu'est-ce qu'un mec cis dirait ?

« Qu'est-ce qu'elle voulait ? Demande-t-il alors, sans pour autant attendre de réponse, car voilà qu'il reprend : tu as lancé sa banquette sur la plage. Tu as voulu te venger, okay, mais c'est comme si tu lui avais dit : va coucher dans la rue. Tu l'as dépossédé de son endroit à elle. Et là, je vais te demander encore, sais-tu ce que ça fait d'avoir des gens qui ne prennent même pas la peine de te balancer tes affaires à la gueule, quand ils te foutent dehors ? Sais-tu ce que ça fait ? Tu te retrouves seul, sans rien, avec juste tes fringues sur le dos. C'est comme si tu lui avais fait ça, à Lust. Et tous ces mecs en chiens, qui rentrent et sortent de sa putain de bagnole... Ah ! Les filles ne sont pas mieux, ils se servent de ça, et il fait un vague geste de la main, les bras croisés sur la poitrine. Non seulement tu l'as empêché d'avoir un endroit où dormir, mais en plus... putain. »

Bloody Mary gonfla la poitrine, ce n'était pas le moment pour que la colère éclate. Et il sait, Bloody Mary qu'il va trop loin. Il ravale tout, il tire sur sa cigarette, puis il se reprend, ravale les souvenirs de cet hiver 2012 où son père a failli le tuer — parce que lui, il n'aurait pas hésité, et tous les deux, ils avaient su.

« Pense à la violence du message que tu lui as envoyé, et de comment les pirates la considèrent. À ton avis, pourquoi elle et moi, on s'entend ? »


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Mer 6 Jan - 22:12
J'ai arrosé mon cœur de larmes apatridesJ'ai bu juqu'au lever du jour, cet océan qui nous sépare.La fumée forme un écran si épais entre toi et lui que c’est à se demander si c’est un mur ou un miroir dans lequel on est surpris de ne pas y trouver son reflet. Il te regarde encore et toujours te baisser  et te déplier et il pense aux gestes lents et hachés d’une mante religieuse sans qu’il n’arrive vraiment à te comparer à l’insecte, s’il avait fallu il pense qu’il t’airait plutôt comparé.e à la grosse chenille bleue dans Alice aux pays des Merveilles qui fume avec délectation et langueur avide un narguilé ambré et coloré. Le pays des Merveilles a toujours eu sur lui une espèce d’attraction et de fascination, peut-être parce que le pays de gens différents qui font différemment lui paraît depuis toujours comme une île lointaine où on rêve de partir en vacances tout en sachant pertinemment qu’il n’est pas possible d’y aller. Et il ne sait pas vraiment si tu l’écoutes, il n’a pas prévu de tout te dire de toute manière, pas sur lui en tout cas, parce qu’il ne veut pas aller là, il ne veut plus aller là, redevenir pour quelques ces instants cet enfant différent et apeuré qu’il a été, celui à qui jeter un regard semblait déjà trop coûter.

Ses genoux remontent pour qu’il y pose les coudes alors que tes jambes à toi semblent interminables maintenant qu’elles sont allongées, presque comme s’il évitait la position semblable pour ne pas souffrir la comparaison. Le sourire est amer, c’est presque comme tu l’énonces, et c’est devenu vrai avec le temps passé à se faire toujours pire de l’un à l’autre, de saut de puce en pas de géant ça n’est plus que ça, de la vengeance. « On peut dire ça. » Expéditif sans être explicatif, parce qu’il n’est pas là pour se justifier tu sais, justement c’est ce qu’il veut, que tu saches. Que la prochaine fois que ton combat pour elle te mènera jusqu’à lui, tu saches. Il ne veut même pas créer de remord, de regret ou d’appréhension, il sait que les batailles livrées pour ceux à qui ont tient sont les plus belles et surtout sont les plus intenses et que dans celles-ci il n’y a jamais de drapeau blanc pour l’ennemi. Il a eu ce  qu’il voulait déjà, parce que même si au final tu ne sauras probablement pas tout il y aura au moins en toi une toute petite partie de lui qui pourra lui permettre d’étouffer jusqu’à la mort l’étincelle de rébellion qui l’étreint quand quelqu’un lui tape dessus tout en ne cherchant même pas à lui jeter le moindre regard, devant la maigre lueur d’injustice qui le broie de savoir qu’il ne vaut même pas ça, qu’on connaisse son côté des choses, même s’il ne cherche pas être considéré, même pas ça.

Il penche la tête devant votre différence de genre simplement posée là comme si ça expliquait tout, comme si être un homme ça empêchait d’être considéré comme moins que rien. Alors c’est vrai sa stupidité l’empêche sûrement et probablement de comprendre la difficulté d’être une femme, carrément de l’ampleur que son geste a pris. Et il te regarde quand tu lui poses cette question, qui le fait serrer les mâchoires si fort qu’il croirait entendre l’émail se fondre. Penses-tu qu’il y ait besoin d’être une femme pour être jeté dehors ? Ou qu’il faille être une femme pour ressentir ça, cette impression de rejet et d’objectification. Et à la suite il la voit, l’égalité que tu mets à équilibrer la balances il la voit et il n’a pas envie de te regarder parce que tu sais trop bien nager dans les eaux troubles en agitées de ses yeux, alors il fixe la nuit, les lueurs loin de vous comme sur une autre rive.

« Continuer à manipuler le pauvre môme tranquille pour prendre tout ce qu’elle voulait. » Et c’est pas par bonté d’âme ou par pitié pour Little Fang qu’il la fait, il considère que c’est autant bien de sa faute de s’être laissé manipuler que de celle de Lust, il l’a fait parce que justement pour une fois il a voulu garder sa tranquillité, il a voulu préserver son endroit à lui sans qu’on ne lui tombe dessus parce qu’il y a des manquants à l’inventaire. Parce qu’en soi, il n’aurait pas été là, il n’aurait pas été responsable de ça, il s’en serait foutu mais tu vois c’est dans son endroit à lui qu’on est venu traîner les emmerdes juste par envie. « Alors j’ai dit non et elle n’a pas aimé, et le jour d’après j’avais plus de volant et de roues arrières. » Il préfère ignorer volontairement les menaces sur ses cheveux parce qu’il vaut mieux ignorer sagement ce qu’il serait capable de faire si elle s’attaque à sa personne physiquement, si elle touche la seule image de lui qu’il garde encore au minimum intacte. Et il comprend ce que tu lui dis même s’il a envie de te dire qu’il a pas piqué ses fringues et il ne se serait pas permis de piquer dans ses affaires personnelles, sa banquette peut-être oui et tout ce que ça représente et il en mesure l’ampleur malgré le fait que dans une décharge de voiture et avec des mécaniciens à portée de main ça se remplace. Il entend tes mots et il ressent ta colère jusque sur sa peau et il est déjà prêt à se relever, parce qu’il n’y a que ça à faire, au final.

« C’était à elle que j’envoyais le message » et les autres sont le dommage collatéral, qu’il a considéré tout en choisissant de se faire passer avant. Il se relève en entendant ses genoux craquer sous l’effort de la sortie de position trop longtemps gardée, les fesses gelées sans qu’il y fasse attention et le dos toujours appuyé derrière lui, il retire la couronne avec des gestes lents et très délicats comme on abdique d’un titre qu’on a jamais eu et qu’on a de toute manière pas mérité.

« Tu m’as posé la question tout à l’heure… » Il regarde les fleurs qu’il caresse entre ses doigts, les yeux rivés sur les pétales de papier qui semblent pourtant se faner. « Je ne pense pas avoir vécu cette scène à proprement parler, je me suis juste barré sans me retourner avant que ça n’arrive et je n’ai rien emporté. » Partir avait été un choix qu’on l’avait un peu poussé à faire et ne rien emporter n’avait pas été de toute manière matière à discussion, à ce moment là il avait plutôt été question d’à quelle rapidité il pouvait s’en aller. Et il profite du fait de pouvoir l’atteindre pour déposer à son tour sur ta tête la couronne de fleurs, elle te va presque mieux qu’à lui, il suffirait que tu y apportes autant de soin sur toi-même pour que ça ne soit le cas.

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Mer 6 Jan - 23:46
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« Quel pauvre môme ? On est que ça. »

Bloody Mary ricane, sans joie, le retour du cynisme est comme un coup de vent dans le visage. Il plisse les yeux, il cherche dans sa mémoire de qui il peut s'agir. Il n'a pas envie de débattre, ces questions l'épuisent, et les preuves ? Elles n'existent qu'au plus profond de lui. Et encore ! C'est une mer, souvent tempétueuse, dont les vagues font des allées et venues. Alors il n'en dira pas plus, et il remercie en silence, Twizzlers qui ne pose pas la question.

« Tu n'as pas répondu à la question. »

Est-ce que tu as essayé ? Un peu ? De te placer de son point de vue ? Ou t'es-tu rendu compte que cela était trop douloureux ? Bloody Mary ne laisse pas les émotions d'autrui envahir son coeur, comme des raz-de-marée turbulents. Sinon, que reste-t-il d'elle ? Une crevasse, vide, des douleurs, et le dégoût — on t'abandonne. Encore une fois. On fuit parce que ce sont tes sentiments à toi qui débordent.

Et son regard, il a la dureté de la pierre.
Comme si ses pupilles étaient des carrières,
S'ouvrant sur les tréfonds des ténèbres,
Où l'on abandonne, au mileu du chemin.
Parce que ça vaut pas le coup, plus rien.

Lorsque Twizzlers dépose la couronne de fleurs, ses yeux se fixent sur son visage. Terrence se redresse à sa suite, la couronne ne bouge pas, et c'est toute sa silhouette qui se déplie. L'on dirait un bonhomme en papier, qu'on vient défroisser lorsqu'il est sur ses deux jambes. Bloody Mary refuse de le voir fuir, comme si la conversation était un nuisible qui démange.

« Peux-tu rester, s'il te plait ? Je n'ai pas fini ma cigarette. »

C'est un sourire, en coin. Il aurait pu lui donner l'ordre, mais il s'était souvenu que Twizzlers préférait les demandes. Le ton fut poli, bref, sans ironie. Il reprend une bouffée de nicotine, et s'adosse contre le mur. Son ombre est gigantesque, un rideau d'obscurité.

Et le baiser contre le poison en fumée,
Il est un peu désespéré, un peu fatigué.

Et Terrence de renchérir, et de redresser la couronne de fleurs sur ses cheveux de feu. Il tapote le bout de la cigarette, et il voit la cendre, neiger jusqu'à ses pieds. Il réfléchit, puis il demande :

« Tu es l'enfant du milieu, non ? »

Une réflexion, qui vient, et sonne, il hausse les épaules. Le silence revient, comme les vagues de la marée, et il s'en va. Bloody Mary donne le rythme, et ses yeux fixés sur Twizzlers refusent de le lâcher — même un instant.

« Tes actes ont des conséquences, ils en ont eu pour elle. Et j'ai la flemme de te faire un cours sur le slut-shaming, et comment Lust se le prend dans la gueule, et pourquoi jeter sa banquette, c'était la ramener à ça. Oh pour toi, ça veut ne rien dire sur le moment, et je comprends pour tes roues. Franchement, je suis pire que vous deux. Après tout, j'ai arraché l'oreille d'un mec parce qu'il m'a saoulé, et j'ai failli recommencer avec Rage — la prochaine fois, je lui fais bouffer la bouteille par l'anus. Petit sourire angélique, à séduire le pape en personne, iel rajoute : la honte, on s'en défait vite quand on décide ne pas lui donner importance, chat-on. Faut parfois arrêter de regarder, et sauter le pas. Oh... je conçois que c'est plus facile de se dire que c'est mieux comme ça, mais vivre par procuration, ça pèse, crois-moi. »


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Jeu 7 Jan - 1:08
J'ai arrosé mon cœur de larmes apatridesJ'ai bu juqu'au lever du jour, cet océan qui nous sépare.Peut-être qu’au fond ce n’est pas le pays des Merveilles sur lequel il est parti, peut-être qu’au final c’est au Pays Imaginaire où il a mis les pied et que vous n’êtes plus des pirates mais de simples enfants perdus. La foule se fait dense au loin, les silhouettes se mélangent aux lumières, la notion même de temps s’étiole dans la nuit qui semble se prolonger à l’infini. Il sait que de toute manière même s’il te disait son nom il y a des chances pour que tu ne saches pas de qui il parle, connaître tout le monde est devenu une sinécure dans votre nouvelle vie qui ressemble parfois si fort à l’ancienne, et ses épaules rejoignent les étoiles. « Little Fang, roux et pas plus de… 16 ou 17 ans. Il est aux stocks avec moi, il l’était avant d’ailleurs. » Et les précisions sont inutiles car elles n’apportent rien, elles ne vous aideront pas. Et il a envie de te dire que ce n’est pas très important, il a envie de se tourner vers toi et te dire qu’au final ça ne change rien, pas vrai ? Parce qu’entre toi et lui il n’y aura que ce qu’il fait mal, ce qu’il dit mal, ce qu’il dit mal, et il n’y a rien qui s’effrite parce que de fierté il n’en a pas, jamais vraiment eu, on ne lui a pas laissé le temps pour ça, il n’a pas d’envie combattive ni de défendre son point de vue, c’est parfois trop pénible, trop lourd à porter que de devoir se défendre.

« Laquelle ? »

Tu lui en as posé plusieurs des questions ce soir tu sais, Bloody Mary, et il n’a pas forcément répondu à toutes. Parce que justement la pierre de tes yeux elle l’entaille un peu trop profondément, parce que peut-être que même si ça ne le surprend pas, il a l’impression de peser des tonnes dans ses baskets à force d’être jugé et remis en question. Il ne se défend pas, parce que tu as raison il n’a probablement pas essayé de se mettre à sa place, mais toi as-tu ne serait-ce qu’effleuré l’idée de te mettre à la sienne, as-tu posé la question à Lust si elle s’était mise à la sienne ? Et il ne t’en demande pas tant, il ne veut personne à sa place, il ne veut pas voir à quel point on peut faire mieux que lui, il n’en a pas besoin, il le sait. Et il se demande vaguement ce que tous ceux meilleurs que lui auraient fait, s’il aurait fallu qu’il se taise, qu’il la laisse juste piétiner son endroit à lui, s’il aurait fallu qu’il laisse l’humiliation aller jusque là pour que la colère de Bloody Mary n’explose pas. Il se dit aussi qu’il aurait pu, parce que tu vois, son manque d’ego et son manque d’estime de lui-même va jusque là, jusqu’à ne pas réagir souvent quand on l’insulte ou qu’on le dégrade, parce qu’il ne pense pas valoir mieux. Ne te trompe pas Bloody Mary, ce n’est pas une affaire de fierté, c’est une affaire de ce qu’on ne peut pas laisser faire tout simplement parce que ça serait complètement arrêter de vivre et se considérer en tant que personne.

Alors oui, tu peux le juger et tu peux lui lancer ces regards sévères, tu peux être énervé autant que tu veux et tu lui demandes de rester et tu sais quoi, il reste. C’est si beau en un sens de trouver en quelqu’un d’autre autant de soi même que c’est important que tu te battes pour elle, c’est juste que lui se battre pour quelqu’un d’autre il ne sait pas ce que c’est, il ne sait même pas ce qu’est se battre pour lui-même bien souvent. Il n’y a que de rares éclats qui provoquent son courroux, il n’y a que quand enfin on finit de le piétiner entièrement ou qu’on le fait avec les bons mots qu’on réveille le dragon. En lui plus rien ne s’agite et tout est assez calme pour qu’on que l’on croit que c’est mort, mais il n’en est rien c’est juste à l’abandon depuis trop longtemps. Il ne se défendra même pas contre tes accusations parce qu’il a compris depuis longtemps qu’il n’y a que ça pour lui et que c’est tant pis.

« Non, je suis fils unique. »

Il pourrait te dire qu’il a grandi entouré d’autres enfants, mais ça ne serait pas utile étant donné qu’aucun d’entre eux n’a été un frère ou un sœur pour lui. Il n’y a pas eu de jeux, il n’y a pas eu de complicités partagées et encore moins de confidences. Il y a eu des courants d’air et beaucoup de silences, beaucoup de mauvaises influences avant qu’il n’y ait même plus rien du tout.

« Tous les actes ont des conséquences, je ne suis pas très intelligent certes, mais je sais cela. » Comme on peut dire que ses actes à elle en ont eu, elle n’a peut être pas mérité toutes les conséquences qui en ont découlé, mais ça n’est pas à lui d’en juger, apparemment. L’épisode de Rage et de la bouteille lui tire un rire sans joie, ça fait plusieurs minutes déjà qu’il n’y a plus aucune lumière dans ses yeux, qu’il n’en reste rien. « Très franchement je ne sais même pas pourquoi tu me parles de honte, il n’y en a pas eu, pas de ma part en tout cas dans cette affaire. Il n’y en a vraiment pas, jamais. » Pour avoir de la honte il faut avoir de l’ego et ce qu’il lui reste, il est assez mal placé pour qu’il ne le défende pas avec des mots ou des gamineries. « Ca fait deux fois déjà, que tu me parles de vie par procuration. » Et tu sais, peut être que c’est parce qu’il est trop stupide, mais il n’est pas d’accord avec toi. « Je ne vis pas la vie des autres, je vis la mienne et faire ce qu’on me demande quand je le choisis ce n’est pas pour autant que je prends mon pied à vivre à travers quiconque. » Mais tu sais il a compris que tu le pensais incapable de vivre par lui-même, il a compris que tu pensais qu’il vivait un peu grâce aux autres et c’est là que tu as tort, il vit pour lui-même et surtout il vit pour lui tout seul, depuis très longtemps.

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Bloody Mary
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Jeu 7 Jan - 2:08
The Hunger Project « Whatever happened to Fay Wray?
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As it clung to her thigh, how I started to cry
Cause I wanted to be dressed just the same »

( The Rocky Horror Picture Show → Don't dream it, be it )

Little Fang. Bloody Mary bat des cils, il soupire, ses épaules s'abaissent aussitôt. Il ne dit rien, il ne dit pas s'il le connait ou non. Il sent quelque part, une forme d'abattement — mais il ne sera jamais partagé. Parce qu'il sait que Lust est une peste, et il sait qu'il est comme elle. Une satanée manipulatrice, qui joue avec les sentiments des gens, mais s'enfuient dès qu'ils s'attachent. Bloody Mary aussi se sent vide.

Ce n'est pas qu'il est creux, vois-tu.
C'est qu'on a laissé, en lui, ce froid.
On peut le sentir, pas besoin d'émoi

(pas besoin de moi)

C'est juste qu'il n'y a rien, en lui — et elle !
Et c'est trop de risque pour la belle,
D'accepter de donner ce bout d'âme.

Et quand Twizzlers décide de jouer au con, elle lui lance un regard blasé. C'est peut-être ce vide, cette impression de désolation qu'il abandonne, un sillage crépusculaire de volonté qu'on a avorté, qui fait qu'elle ne sait pas sur quel pied danser. Alors Bloody Mary tâtonne, elle se trompe, elle se retourne, elle tourne dans un grand cycle. Mais voilà déjà, la place est là ; Twizzlers aura été marqué de son poison.

« Je t'ai demandé si tu t'es mis à sa place, je t'ai demandé à ton avis pourquoi elle et moi on s'entend. On n'est pas que deux salopes qui pourrissent la vie des autres. »

Bloody Mary aurait aimé avoir une petite soeur. Oh ça... une petite fille à qui prêter ses robes, une enfant à qui apprendre le maquillage. Quelqu'un où la diva n'aurait pas été seulement la diva, mais la pierre angulaire. Si Bloody Mary avait eu une petite soeur, elle en aurait fait sa princesse ! Et ses prouesses à elle, ça aurait été de lui apprendre comment se défendre. D'eux. Comment s'habiller, et comment marcher en talons — lui enseigner que dix centimètres dans un corps, ça fait mal.

« Et arrête Baudelaire, de te déprécier autant, ça gâche tout le travail que j'ai fait. »

Bloody Mary s'agace peut-être, Bloody Mary fait peut-être la bonne fée, la marraine qui dit : arrête un peu, et avance, tu n'es pas le pire. Le monstre, ce n'est pas eux, c'est elle. Il avale encore sa salive, puis il détaille Twizzlers. La magie a disparu, envolée ! Et il dit, avec un soupir à fendre l'âme :

« Le miracle n'aura pas duré longtemps, mais il aura été là. »

Le sourire que Marie la Sanglante offre alors, il a la chaleur des étés ; il a le parfum des fleurs du printemps, des champs qui se couchent sous la caresse du vent. Il est sincère, franc, doux et tendre. Tu as bien de la chance, Twizzlers ; là est le véritable miracle.

« Je ne parlais pas de vivre à travers les autres, le reprit Bloody Mary. Tu interprète les choses avec ton vécu, avec le sens que tu connais aux mots, non pas avec le sens que je leur donne, une pause, iel ajoute : pourquoi c'était important pour toi de me donner ton point de vue ? Quand je disais, l'enfant du milieu... Bloody Mary hausse les épaules, iel fume encore, c'est parce que je suis celui du milieu. Et tu as le même genre de réactions, celui du gamin entre tous les autres, un peu frustré de voir les plus jeunes avoir toute l'affection. M'enfin c'est peut-être pas ça... mais ça m'a donné ce genre d'impression, je me leurre sans doute. »



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Ven 8 Jan - 22:32
J'ai arrosé mon cœur de larmes apatridesJ'ai bu juqu'au lever du jour, cet océan qui nous sépare.Il le sens ce froid en toi Bloody Mary, il émane de toi il s’chappe de ta peau et de tes yeux, il glace tes lèvres et il l’entend sur ta voix et il n’en dit rien alors qu’il le sent s’enrouler autour de lui et lui serrer le cou jusqu’à étouffer ses pensées. Il te regarde et tu sais, c’est vrai qu’il n’est pas le plus brillant de tous les astres qu’on rencontre, il se contente d’être un satellite qu’on remarque une fois de temps en temps quand la lumière d’un autre l’éclaire mais il reconnaît l’obscurité et la nuit quand il les a en face de lui. Il les a vus en Lust, il les voit en toi aussi et ça ne lui tire pas plus de compassion que ça, pas plus qu’il ne peut se le permettre pour sa propre survie. Flotter dans l’océan de rien là où il fait toujours sombre ça demande de l’énergie et beaucoup d’abandon et même s’il s’y complaît parfois, souvent, ce n’est pas que ça ne lui coûte rien pour autant. Il ne comprend peut-être pas c’est vrai et il offre son visage à lune en lui renvoyant son air pâle, sans avoir besoin de réfléchir à la question vraiment. Il pense à elle, surtout quand elle n’est pas là mais il sait avec pertinence qu’il ne s’est jamais mis à sa place tout comme il peut affirmer avec un aplomb total et une certitude sincère qu’elle non plus, elle ne s’est jamais mise à sa place.

L’air gonfle ses poumons sans qu’il ne veuille le chasser, le gardant un peu plus longtemps prisonnier de lui, ce n’est pas qu’il ne veut pas te répondre, c’est que tu as posé une question dont tu connaissais déjà la réponse et que tu l’as probablement fait exprès pour lui donner une leçon qu’il n’a pas demandé, parce qu’il n’a pas besoin qu’on le gronde comme un petit garçon, parce que c’est trop simple d’attendre de lui des choses qu’on ne s’abaisserait pas à lui offrir. Il ne se fiche pas des conséquences pour elle, c’est juste que lui il a toujours pensé que lorsqu’on venait délibérément chercher la merde, qu’on finisse par tomber la tête dedans la première ne devait pas paraître si étonnant. Alors il s’étonnait peut-être qu’on demande à la merde s’il s’était mis à la place de la personne qui lui était tombée dedans. Il a beau lutter contre, il a en lui ce tout petit morceau de lui-même qui hurle à s’en écorcher vif, il y a dans ses entrailles un feu qu’il peine à étouffer quand on vient délibérément le chercher.

« Pas vraiment. » Il te faudrait encore courir des kilomètres avant qu’il te dise probablement tout ce que tu veux entendre, parce que comme un pacte secret tissé ce soir là, à ce moment même où tu lui as dit que tu l’écouterais peut-être il savait déjà qu’il te dirait la vérité, que ce que tu souhaitais savoir il te le donnerait, mais que ça ne serait pas équitable et qu’il n’avait jamais été dit que ça le serait. Et tu sais parfois les étoiles mortes il vaut mieux les laisser refroidir et s’éteindre dans le cimetière d’éléphant qui leur sert de tombe, ces souvenirs que tu réveilles ils ne sont peut-être pas bons pour lui et qui sait s’ils sont bons pour toi. « Et je ne sais pas de qui t’as entendu ça, mais c’était pas de moi en tout cas. » Parce qu’il est loin, très loin d’être ce genre d’étoile là, de celles qui essaient de faire briller moins les autres. Il sait que tu as du avaler ça une paire de fois, que dans le ciel Lust et toi vous êtes deux étoiles jumelles et que tu n’as pas juste choisi de la défendre par bonté d’âme, malgré le fait que tu penses ne plus en avoir assez.

Mais tu ne dois pas oublier Mary, que de tes champs de bataille il ne connaît rien et il est lui-même trop abimé pour que rien qu’y mettre un pied ne déstabilise l’ordre naturel. Alors dans son silence il hausse les épaules, expirant enfin tout l’air, chaud d’être resté si longtemps en son flanc. Il se doute bien que pour quelqu’un comme toi qui a vécu comme on brûle et qui a brûlé pour vivre, il n’est qu’une insulte et une ombre de vie, mais toi tu le sais mieux que tout le monde à quel point la lumière brûle, à quel point le prix est cher à payer quand on s’élève plus haut que ce à quoi on veut vous cantonner.

« C’est pas vraiment se déprécier quand c’est la réalité. » Et ça l’est tu sais, il le sait qu’il n’est pas le plus intelligent du panier, le plus drôle ou le plus beau. Il sait que les artifices au final ne sont que ça, des artifices. « Et au final c’est pas très grave, ça veut juste dire qu’au-dessus de toi au lieu de quelques-uns il y en a des tas. » Des tas moins imbéciles que lui qui ne réussissent pas à faire mieux que n’importe qui, pour lui ça n’a pas d’importance tout ça tant qu’il se sent en vie. Le sourire s’invite dans la partie et il laisse ses yeux retomber sur toi, Mary.

« C’est que je suis Boucle d’or perdu chez Cendrillon alors, comme toute magie a une fin, c’était bien le temps que ça a duré. » Il a vraiment aimé ça tu sais, ne plus se sentir lui, se trouver beau. Il esquisse un geste de mâchoire vers le haut, vers ta tête couronnée. « Elles te vont bien, c’est peut être que c’est ton heure et plus la mienne. » Même s’il doute que tu ailles embrasser celui qu’il a laissé avec du gloss sur les lèvres et des pétales dans les mains.

« C’est pas tout à fait ça. » Tu n’as pas tout à fait tord mais un peu à la fois, il envie le naturel des autres, leur aisance à être eux-mêmes, il en a envié d’autres pas pour l’attention qu’on leur donnait, ce n’est pas qu’il voulait être reconnu, c’est qu’il aurait aimé qu’on le regarde. « Il y a toujours eu beaucoup d’enfants autour de moi, en ça tu as raison. Mais j’aurais aussi bien pu être l’aîné que le cadet, que ça n’aurait rien changé, ça n’était pas la place, c’était moi le problème. » Et il ne sait pas si tu arriveras à comprendre alors qu’il te donne si peu, et il te regarde toi, l’enfant du milieu. « T’en as ou t’en as eu combien, de frères et sœurs ? » Et il ne sait pas, s’il aurait vraiment du te demander ça.


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Sam 9 Jan - 1:18
The Hunger Project « Whatever happened to Fay Wray?
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( The Rocky Horror Picture Show → Don't dream it, be it )

« Je sais que ce n'était pas de toi. »

Bloody Mary eut un ton sec, mais ce n'était pas ce qu'elle avait voulu. Ses émotions sortent, débordent, et la belle peine à reprendre son masque. C'est qu'elle est fatiguée, de porter en silence toutes les remarques. Oh ! Parfois il lui arrive de piquer, le serpent se faufile en douce dans les vêtements, et il mord. Féroce. Une fois, il avait entendu un pirate parler de son aventure avec Lust, et sans en donner l'air, elle avait tendu l'oreille. Lorsque les paroles, violentes, frappèrent ses tympans comme un fouet, elle avait par mégarde bougé sa cigarette dans un grand geste théâtral. Un accident ! Terrible ! Et le mégot s'était enfoncé dans sa joue — c'est qu'elle vit dans un monde de nains, ce n'est pas de sa faute si sa joue s'était trouvée à la bonne hauteur.

Et Twizzlers, le voilà qui recommence.
Il arrache un soupir à Terrence,
Et celui-ci roule des yeux, agacé.
Il termine ici, d'un geste maniéré.

Il fixe ses pupilles de poupée dans ceux de son vis-à-vis. Il le fixe avec l'intensité du feu dans ce regard si froid, et il semble énumérer les qualités, les défauts, les pour, les contres. Pour quelques instants, l'on dirait que Cruella réfléchit au prix de Twizzlers. La minute de silence est longue, interminable ! Et elle fait, avec ce ton un peu méprisable :

« Cha-ton, c'est ce que tu penses, ou c'est ce qu'on t'a dit ? »

Parce que Bloody Mary, iel connait, toutes ces pensées ; elles pénètrent vite le cerveau, parasite. Elles étendent leur royaume de putréfaction, jusqu'aux racines du coeur, elles chantent en boucle des chansons dissonantes. Elle pourrait être gentille, et lui dire que ce n'est pas ce qu'elle croit et voit — elle serait sincère, peut-être —, mais elle ne connait pas assez Twizzlers pour se permettre ce genre d'états d'âme. Pourtant...

« Il y a plusieurs réalités. »

Avant de reprendre une bouffée de cigarette, la belle n'en fait que sa tête, et elle refuse que Twizzlers l'entraîne sur ce chemin-là. Peut-être se taira-t-il, peut-être osera-t-il remettre en question son jugement.

Mais l'enfant aux boucles d'or, est-il de ceux-là ?
Son histoire est un petit sort, et pour Terry voilà
Que ça l'entraîne à Dublin, son foutu pays d'autrefois.
Où dans sa maison, seuls les hommes se faisaient roi.

Iel hoche la tête, signe qu'iel écoute ce que Twizzlers dit ; il comprend un peu mieux, et il comprend là où il s'est trompé. Mais le morceau d'histoire ne lui déplait pas, elle consent peut-être ici, à pardonner ce qu'à Lust, il a fait. Et peut-être qu'envers elle, Cruella se montrera plus sévère. Ariel ne devrait pas oublier que sans sa queue, elle ne peut pas nager.

« Je sais ce que ça fait, dévoile Bloody Mary et c'est un lien qui se forme, le poison va plus fort ? Il ferme les yeux, il laisse les idées et les souvenirs vagabonder pour dévoiler : un grand-frère, un petit-frère, le dernier sans doute un garçon aussi, j'en saurais jamais rien. »

Et Bloody Mary sourit, l'éclat brille ! C'est un reflet dans l'hiver, une pièce chaude et brute. Si elle éclaire autant le paysage, c'est pour bien dissimuler la mélancolie.

Quand Bloody Mary était parti

(C'est ce qu'il dit)
(En vérité, son père l'a chassé.)

Il n'avait que seize ans et Terry

Rêvait de voir le monde, rêvait grand,

(C'est ce qu'il dit)
(En vérité, il avait été terrorisé.)

L'époque où l'enfant était encore innocent.

(C'est ce qu'il dit.)
(En vérité, il avait déjà été sali.)



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The walker
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The walker
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Dim 10 Jan - 0:05
INTERVENTION POUVOIR TWIZZLERS
Les langues se délient finalement, les détails que l'on livre, les paroles dans l'air. Et Twizzlers, dans le haut de ton dos, c'est la peau qui devient noire, une petite tâche, sous les vêtements.

• Tu n'es pas obligé de la remarquer tout de suite. Mais lorsque ce sera le cas, tu auras beau frotter, la marque ne disparaîtra pas.
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[FDR 26/12] The Hunger Project - Mary
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