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Front de participation "Poséidon". Ft Spiza. [xx/02/2021] [terminé]

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Silverfish
xXDark-JesusXx
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Métier Forgeron, bâtisseur.
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Silverfish
Silverfish
Dim 14 Fév - 21:22

Front de participation "Poséidon"
Auf
Quelque part, au fond de son âme et face à lui-même, Silverfish se demandait si n'en faisait pas trop. Trop pour des idiots paresseux, des vermines inutiles, des parasites qui suçaient son énergie quand il leur parlait. Peu importait combien ils le fuyaient, l'un de ceux-là parvenait toujours à trouver le courage pour lui passer des commandes, des ordres, des obligations. Une fois encore, il devait s'en aller seul chercher assez d'eau salée pour être tranquille dans sa production de piles sur plusieurs jours. Ayant déjà tenté de se la faire apporter par des camarades Greens, il s'était in extremis retenu de frapper l'un d'entre eux quand il avait rapporté tout joyeux de l'eau du lac proche. D'autres avaient payé pour celui-là, cependant.

Alors il marchait seul, traînant deux diables portant chacun un baril de fer. Si l'aller était simple à supporter, en pente et sans charge massique, le retour promettait d'être un effort. Le titan ne doutait pas une seconde de pouvoir suivre sa quête seul, et s'en serait tiré sans gloire aucune puisque personne ne saurait quel travail herculéen il venait d'accomplir. C'était tant injuste, insupportable.

Pour la première fois depuis son arrivée, il allait avoir besoin d'un témoin pour qu'on ne vienne pas l'emmerder et lui reprocher son absence. Par chance, il passait à côté d'une sorte d'humain, quoique petit de son point de vue, et son visage était tant ravagé par le désespoir que Silverfish ne parvenait même plus à y reconnaître un compère. Tant pis, il était tombé au mauvais moment au mauvais endroit, certains diront, et la montagne se mettait à grogner en lui frappant sans violence réelle l'épaule.

"Toi, arrêtes de glander et aide-moi. Prend une de ces merdes, suis-moi."

C'était autant un ordre qu'une menace, au moins en terme de ton. Tant pis, il n'avait pas le temps de demander poliment. À bien y regarder, il était presque certain de l'avoir déjà vu roder chez les Greens ce garçon, mais jamais travailler. Ce devait être un autre de ces explorateurs, que le forgeron considérait uniformément improductifs. Il attendait encore les bénéfices que la société des verts devait tirer de leurs travaux obscurs, et se satisfaisait de n'en voir aucun venir, sa grandeur n'en ressortait que d'avantage.

"C'est quoi ton nom? 'Fin, surnom?"

Quitte à affronter ce périple ensemble, autant prétendre s'apprécier. Puis qui sait, peut-être le petiot avait plus de potentiel qu'il ne le montrait. Viktor n'attendait que d'être surpris, mais sans trop d'espoir cependant.
Je sais plus: Jean-égo va chercher de l'eau salée à la plage, et se dit que seul c'est chiant un peu, alors il accoste @Spiza et lui ordonne de l'aider.
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Dim 14 Fév - 23:06

ft. jean-poisson & jean-calzone

Ποσειδῶν


Son passage avait été marqué par des tracées dans la boue. Il traînait des pieds, se fichait de voir ses chaussures prendre la teinte du sol. Le rire de ses camarades résonnait encore dans ses oreilles, et avec, l'amère vérité : ils ne l'avaient même pas vu. Ou ils avaient plus ou moins consciemment choisi d'ignorer sa présence. Spiza n'avait jamais été très réputé pour sortir du lot —il n'avait jamais été réputé tout court, on oubliait sa présence facilement, il s'évaporait et ne réapparaissait que lorsque on avait besoin de lui. Mais personne n'avait besoin de lui.
Il ne savait pas faire grand chose, quelques patrons de couture qui ne servaient pas à grand chose dans un monde où d'autres pouvaient coudre des tenues entières. Il pouvait aussi monter à cheval, mais personne n'avait besoin de lui qu'il soit bon cavalier. À l'extérieur, en Pologne, à l'époque de Lucjusz, quand Spiza n'existait pas, il avait l'habitude que l'on n'ait pas besoin de lui, parce que personne ne semblait avoir besoin de personne. Lui, avait eu besoin de Corvin, mais c'était autre chose. Avec le temps, il avait fini par accepter cette impression permanente d'être en décalé avec les autres, comme s'il était la seule assiette dépareillé dans un service de vaisselle uniforme. Ou il avait essayé. (La tentative était vaine)

Il essayait de ne pas se souvenir que Corvin fêtait son anniversaire ce mois-ci, le 13 février. Qu'il avait cru à un coup du destin en remarquant qu'ils étaient tous les deux nés un 13. Parasites, importunes, pensées bourdonnent aux oreilles, brouillent les sons extérieurs.

Une voix. De celles qui bousculent, comme si chaque mot est un coude qui entre dans les côtes. Il lui fallut quelques secondes pour comprendre que c'est à lui qu'on s'adressait, que c'était son épaule sur laquelle on venait d'asséner une tape, comme une cloche pour prévenir du début d'une leçon. C'était presque une habitude. C'était une habitude, bien marquée, ancrée dans sa peau : il savait qu'on lui demanderait quelque chose, on ne lui parlait que pour ça, et son regard se porta immédiatement sur les deux diables. Le colosse face à lui l'effraya sans même qu'il n'ait besoin de poser ses pupilles sur son visage. L'effroi côtoyait une certaine admiration ; Spiza aurait aimé être si remarquable. Visible. Il aurait aimé qu'on le regarde, les sourcils écrasés dans une moue effrayé. Qu'on le regarde, qu'il ne soit pas que fumée qui s'évapore dans un silence ignoré. Il aurait aimé exister aux yeux des autres, autrement que pour tirer un diable trop lourd pour lui. Ce n'était jamais satisfaisant, jamais suffisant. L'envie d'être nécessité ne trouvait jamais de quoi être comblée.

Il fut presque étonné que l'homme bourru lui demande son prénom et il osa un regard vers le forgeron. Silverfish était probablement un nom qu'on entendait plus souvent que Spiza, aussi, il n'était pas surprenant que l'un connaisse l'autre, mais que l'autre ne le connaisse pas. S'il avait eu ce même oeil
absent, s'il avait été bâti de la même façon que le forgeron, aurait-il pu gagner l'admiration des autres simplement en existant ?
La roue de son diable s'enfonça dans un trou et il manqua de s'étaler au sol, releva le menton et bomba le torse comme si l'attitude suffirait à donner l'impression qu'il a la situation sous contrôle.
Spiza, sa voix venait de descendre d'un octave, comme pour rivaliser avec la montagne —mais il n'était qu'un minuscule oiseau—, on doit emmener ça où ?
Si la montagne grognait, lui avait gazouillé. Devenir ami avec le colosse paraissait être une étoile trop lointaine pour qu'il ne puisse l'attraper. Il songea à l'impressionner un instant. Ses sourcils se froncèrent au rythme de sa propre réflexion, il s'immobila un instant pour sortir des poches de son manteau trop grand pour lui deux gants de cuisine.
Je les ai cousu, vous pouvez les mettre, ça doit faire mal aux doigts tout ce que vous faites. avait-il expliqué, avec une assurance feinte qui ne lui était pas charactéristique du tout. Les gants, tendus à la montagne, présentaient un motif à tournesol qui rappelaient vaguement ceux des coussins qu'affectionnaient particulièrement les grands-mères. Spiza ne songea pas que des gants de cuisine ne s'averraient pas des plus pratiques pour les travaux manuels, à cause de l'absence de séparations pour les doigts. La seule préoccupation qui l'habitait, celle qui emplissait son regard craintif d'un peu d'espoir alors qu'il se risqua à un nouveau coup d'oeil vers le visage de l'homme, lui susurrait de se faire apprécier coûte que coûte.


résumé:

Silverfish
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Silverfish
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Mer 17 Fév - 1:53

Front de participation "Poséidon"
Auf
Un bon point était déjà gagné: le petiot se mettait au travail sans questions ni bégaiements. Suffisait-il encore qu'il se montre efficace, et peut-être le forgeron finirait par le remercier verbalement une fois leur périple achevé. Enfin, pas d'excitation inutile n'était à avoir, les compliments du divin être se payaient en sueur plus qu'ils ne se méritaient. Quelque part, sa mentalité antique et ancienne était satisfaite de voir que les jeunes d'aujourd'hui pouvaient retrousser les manches si l'on prenait le temps de les pousser un peu.

Ses envolées d'espoirs brûlaient en s'élevant trop haut vers le soleil cependant, et notamment quand le jeune lui donnait avec un ton étrange son nom. Le titan ne savait pas même à quelle bête pouvait se référer le nom de Spiza, mais comprenait sûrement que cela ne correspondait pas à une créature magnifique des bois ou autre empereur des montagnes. Remarquez, qu'il porte lui-même un nom d'insecte ne le mettait en position de juger personne. L'histoire des gants le laissa par ailleurs perplexe.

Est-ce qu'il se figurait réellement que le forgeron portait ses aciers chauffés à main nue? Ou peut-être était-ce une offrande étrange, pour apaiser le Vulcain colérique. Malgré la maladresse d'ordinaire impardonnable du geste, il traduisait aussi un potentiel en sommeil. S'arrêtant par mimétisme, il se retournait pour répondre au tout.

"Je travaille avec des gants de cuir dans mon atelier. J'apprécie l'intention, mais t'en auras plus besoin que moi." Puis, d'un créateur à l'autre, mais d'un être entier à un ensemble lacunaire, il transmettait son savoir précieux. "Garde pour toi ce que tu fais de tes mains et à ton compte. Il n'y a que les outils que l'on fait soi-même qui sont fiables, crois-moi sur parole."

Toujours arrêté, profitant de ces accalmies qui se font très rares dans sa vie, le colosse envoyait son regard unique se perdre vers le loin, se préparant à revenir au sujet premier. Le boyo pouvait bien tenter de se donner des airs bourrus, la bassesse du ton de Silverfish était unique quand il verbalisait le labeur à venir.

"Et l'on va traîner ces barils jusqu'à la plage. On va les remplir aussi, et le remonter jusqu'à mon antre. C'est ça, le prix de tes appareils électroniques, en sang et en sueur."

Frappant ses lourdes phalanges pour trouver le courage d'affronter l'épreuve à venir, notre protagoniste se voyait atteint d'épiphanie: le dénommé Spiza savait ce qu'il faisait, c'était donc qu'on avait parlé de lui. Il lui en restait beaucoup à savoir alors: qui avait dit quoi à son sujet.

"Moi c'est Silver, mais t'as l'air de déjà le savoir... Par curiosité, c'est quoi "tout ce que je fais", d'après toi?"

Au diable la subtilité et les manières détournées, les petits pièges rhétoriques et les interrogatoires sournois. L'on devait parler de lui, après tout il était un sujet des plus intéressants, et pour ce faire on ne devait se plier à ses règles. Parmi celles-là, parler simplement et efficacement était l'une des plus importantes. Peut-être allait-il enfin entendre que le commun des mortels prenait conscience de l'ampleur de son travail, oh qu'il en rêvait.
Je sais plus: Jean-non merci refuse le cadeau :clown: et indique qu'ils partent vers la plage, pis demande quand même ce qui se dit sur lui pour être sûr \o/
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Jeu 18 Fév - 0:14

ft. jean-poisson & jean-calzone

Ποσειδῶν


L'offrande n'avait pas recueilli autant de succès qu'escompté. Ravalant sa déception, et laissant sa grande poche engloutir ses gants rejetés, il se fit la remarque que savoir coudre des gants de cuisine ne servait plus à grand-chose, maintenant qu’il avait quitté l’arrière-boutique des boulangeries de l’Extérieur. Son regard grimpa à nouveau jusqu’au sommet de la montagne, alors que ses lèvres se pinçaient en une moue mécontente spontanée. Il n’avait probablement jamais rencontré quelqu’un qui lui inspirait à la fois autant d’admiration et de confusion. Son interlocuteur semblait sortir d’une autre réalité, d’un autre monde. Il parlait comme parlent les sages dans les romans —bien qu’il n’en ait pas lu beaucoup. L’homme ne lui inspirait pas de sympathie ni d’affection particulière, ce qui était étonnant de la part du polonais qui avait tendance à apprécier tout le monde. C’était une admiration dénuée de tout sentiment, comme on admire un philosophe pour ses thèses sans qu’on ne pense un instant à ce qu’il eût ressenti en tant que personne.
Le regard de Spiza rejoint celui de Silverfish à l’horizon, dans un mimétisme qu’il s’employait à reproduire à chaque fois qu’il discutait avec quelqu’un qu’il ne connaissait pas. L’homme préférait produire des outils pour lui-même, Spiza lui, ne faisait que pour les autres, mais il se garda de prononcer quelconque remarque. Il avait en horreur l’expression de sentiments et pensées différentes de ses interlocuteurs. Quelque chose en lui le poussait à être toujours comme les autres.
Il ne fit pas non plus remarquer qu’il ne comptait ni transpirer ni saigner pour les autres, et se contenta de planter ses talons dans le sol pour donner une impulsion et reprendre son chemin, le diable au bout de ses bras. Le colosse, qui semblait le genre de personne dans l’ombre, une capuche sur la tête, à ne jamais faire attention aux avis des autres, posa une question surprenante. La question rassura le blond ; il n’était pas le seul à se soucier de l’avis des Autres. Même les plus costauds, les hommes les plus solides, semblaient poussés par l’envie d’être quelque chose aux yeux des autres. Un silence suivit l’interrogation, alors que Spiza pesait chacun de ses mots, les mesurait, les ceintrait pour ne pas qu’une lettre ne dépasse plus qu’une autre. Un « mmh » vibra au fond de sa gorge, pour meubler le silence qui commençait à s’étendre un peu trop longtemps.
Je sais que… il hésita, vous êtes forgeron. Vous tapez des trucs sur d’autres trucs, j’imagine.
Il se garda bien de rajouter qu’il paraissait qu’il tapait aussi bien des objets que des personnes. Il n’était pas question de se présenter en tant que cible idéale. Le sable n’était probablement pas le meilleur endroit pour finir enterré. Sa voix, voilée par la pudeur de quelqu'un qui n'ose pas dire la vérité, aurait facilement pu se faire engloutir par les vagues s'ils avaient mis les pieds sur la rive. Ils n'y étaient pas encore.
À vrai dire, j'en sais pas grand chose. Vous forgez quoi, exactement ? se disant, il lança un nouveau regard vers le titan, l'encourageant ainsi à répondre à sa question de manière ostensible. Il s'agissait aussi de ne pas l'inciter à poser plus de questions sur ce qu'il avait pu entendre de lui.

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Silverfish
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Silverfish
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Lun 22 Fév - 21:52

Front de participation "Poséidon"
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Quelque part, l'exposé de leur mission avait été pensé pour terrifier son acolyte, pour tordre son visage de crainte et de désespoir. Il n'en fut rien, et le titan en était presque déçu. Se croyait-il seulement capable de subir l'épreuve qui se dessinait devant lui? Ou avait-il l'esprit ailleurs?

Et cela va sans dire, la description de son métier perçu par un témoin distant ne lui plaisait vraiment guère. Silverfish voyait la question comme une fuite, une esquive qui camouflait maladroitement la méconnaissance totale de tous les miracles dont il pouvait faire profiter les pauvres Greens. La réponse se faisait plus sèche que le reste, plus Viktor en somme. Elle se voyaient dévêtue de tout faux semblant, de tout enrobage socialisant.

"Ce que je forge, c'est tout ce que tu tiens entre les mains et ce qui fais que ton terrier ne s'effondre pas sur ta gueule. C'est incroyable tout ce qu'on peut faire en tapant des trucs sur des trucs, hein? Je te jure, c'est pas plus compliqué que ça."

Le sarcasme n'était pas souvent un de ses outils verbaux, mais il était de sortie pour exprimer le dédain, peut-être inconsciemment pour faire hurler une blessure interne, celle d'un égo malmené par inadvertance.

Cependant, un sujet lui venait à l'esprit, et d'une importance presque égale à sa personne même. Les tensions internes au groupe se faisaient trop visibles pour que quiconque prétende ne pas les avoir remarquées, et Viktor était de ceux qui préfèrent souffler sur les braises plutôt que chercher le calme. Il se voulait chef de guerre, commandant, chef et général, sa bannière ne représentant que ses intérêts. Prenant un ton autrement plus mielleux, ainsi que les poignées de son diable, il se préparait à repartir mais demandait avant:

"T'as remarqué, j'imagine, que la grogne parmi les autres Greens contre Phaner et ses larbins se fait grandissante. Un avis sur la question, peut-être?"

Le choix des mots donnait déjà le camp du titan, et il comptait même dessus pour influencer grandement le choix de Spiza. Il n'en était certes pas encore aux menaces, et voulait éviter d'y recourir autant que possible, mais les explorateurs étaient un groupe à part auprès duquel il était judicieux de se trouver des petits soldats. Après tout, quiconque ne se tenait pas encore contre Silverfish avait le droit et peut-être même le devoir de le rejoindre, avant que la société menée irresponsablement par des utopistes enfants ne se dévore elle-même. L'on pouvait argumenter que le chaos serait un mauvais climat pour travailler, mais le pouvoir était de ces poisons dont on cherche la caresse. De toute manière, il avait naturellement déjà trouvé toutes les solutions aux problèmes que rencontrait le groupe, et ne pas reconnaître sa sagesse était une folie qu'il ne pouvait tolérer. Ah, s'il avait un pouvoir décisionnaire, que le monde serait beau, serait à son image... Gloussant gravement face à son imagination morbide, les jambes du forgeron reprenaient tranquillement le chemin de la plage, tandis que les oreilles attendaient avec vice une réponse.
Je sais plus: Jean-caprice est un peu énervé par la réponse de Spiza :clown: Puis il lui demande dans quel camp il partira si un conflit intra-Green éclate, repartant chercher l'eau salée.
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Mer 24 Fév - 8:44

ft. jean-poisson & jean-calzone

Ποσειδῶν


Spiza n'était pas toujours très doué pour tirer des conclusions des gestes, des intonations, mais à cet instant, il lui parut évident que Silverfish n'avait pas apprécié sa réponse. La perspective était difficile à avaler ; elle revenait, bousculait le train de ses pensées, lui donnait envie de lâcher le diable pour partir en courant et ne pas avoir à subir le courroux de la montagne. Ses lèvres se pincèrent entre elles comme il le faisait souvent. Il n'était plus question de faire déborder les mots de manière maladroite. Ou, en tout cas, le polonais voulait se persuader qu'il pourrait contrôler les conséquences de ses mots pour s'acheter une place dans le paysage amical de Silverfish.
Ce n'était pas gagné, et surtout, Spiza n'y croyait pas lui-même. L'impression de fossé qui les séparait s'intensifia. Il ne s'agissait plus uniquement d'un fossé, on l'avait rempli d'eau et un fleuve coulait à présent entre les deux. Un fleuve profond, à l'eau opaque, de laquelle on aurait pu s'attendre à voir sortir un être cryptozoologique.

Vint la bête. Elle se manifesta sous la forme d'une question à l'aspect politique. S'il y avait bien quelque chose que Spiza ne supportait pas, et à laquelle il ne souhaitait pas se mêler, c'était la politique. Tout d'abord, la politique était un outil de division, aux yeux du polonais. On se rangeait dans des cases, s'éloignant de certains camarades, s'éloignant des autres. On pliait les raisons, les prétextes et les thèses pour les associer à une façon de penser —et parfois, c'est la façon de penser qu'on pliait.
Somme-toute, il s'agissait de quelque chose qui aurait pu convenir à Spiza, si seulement il n'avait pas cultivé ce besoin de plaire et de faire plaisir à tout le monde. Aussi, il se repassa en tête tous les dires de Silverfish jusque là, à la recherche d'indices qui lui permettraient de broder sa réponse. Le mot larbin l'avait mis sur la piste et il conclut avec une naïveté à toute épreuve que Silverfish n'était probablement pas du côté de Phaner. Il meubla le silence plombant d'un « mmh » beaucoup trop long, qui marqua sa réflexion. L'hésitation écrasa les mots dans sa gorge alors qu'il songea à dire qu'il n'en avait aucune idée. Une voix interne lui susurra que sa réponse ne parviendrait pas à acheter l'admiration du titan.
— J'imagine que tout le monde a de bonnes intentions et souhaite qu'on s'en sorte bien, il ajouta précitemment, parce qu'il lui sembla que Silverfish attendit de lui une réponse plus tranchée, c'est difficile de savoir, parce que je crois que les histoires politiques sont jamais aussi simples qu'on en a l'impression quand on les voit de l'extérieur. Le truc dont j'ai le plus peur, c'est que parfois en voulant protéger les gens, on a tendance à trop les enfermer... et... voilà...
Si la pensée ne résonnerait probablement pas en Silverfish, elle résonna en Spiza. Il se souvenait que Daria avait formulé une idée similaire à l'époque. Il baissa la tête, les yeux rivés vers la pointe de ses pieds alors qu'il acheva sa tirade à mi-voix. Le courage de regarder la réaction du forgeron s'était évaporé avec la voix du polonais.

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Ven 26 Fév - 1:54

Front de participation "Poséidon"
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Au fond, il ne pouvait même pas se dire déçu, le colosse n'avait pas même espéré une réponse franche et carrée de la part d'une larve aussi malléable. C'était ce genre d'humain qui abhorrait le conflit, fuyait l'ardeur et s'éloignaient de la diffculté de manière générale, et ce tant qu'ils bafouaient des vertus premières comme l'honneur. Peut-être lui manquait-il seulement un guide, un cadre, peut-être était-il possible de faire de cet amas de chair sans fierté un organisme fonctionnel, un ensemble holiste.

Hélas, Silverfish ne voulait pas endosser ce rôle. Pas maintenant, pas aujourd'hui, et pas avec cette personne en particulier. C'était partial, injuste sans doute, et franchement décidé à la tête du client, mais le titan avait ce droit. Il était un fort, un dominant, et le privilège de l'expéditive par jugement incomplet faisait parti de ses droits. En plus de celui-là, venait aussi la possibilité de dire ce qu'il pensait avec une certaine franchise, certains diront insensibilité, sans craindre aucune représailles puisque sa constitution physique calmait bien rapidement les petites gens qui pourraient lui en vouloir, aussi il devait en user dans l'instant.

"Si tu as peur de répondre, dis-le au lieu de tenter de m'enfumer." Spiza avait mieux fait en somme de détourner le regard pour ne pas affronter celui de Viktor, on ne pouvait rien y lire de rassurant ni de bienveillant. "Pose-toi la question tant que tu en as le temps. Viendra un jour, l'indécision ne pourra satisfaire personne, ni mes ennemis, ni moi. J'espère que tu seras plus clairvoyant si je dois te poser la même question, plus tard."

Puis, autant par bonté que par cruauté, avec une froideur frappante et une fermeté rare, il se permettait de briser les doux rêves Hugoïstes de celui qui ne voulait voir le mal nulle part, amenant même un sujet bien à lui sur la table sans que l'on ai même pris le temps de l'appeler. Un sujet qui lui tenait bien à cœur, qui mettrait sans doute aucun son interlocuteur mal à l'aise et c'était mieux ainsi. Avec une fausse naïveté, il se lançait en cachant maladroitement ses intentions profondes.

"Et je peux t'apprendre qu'il y a des gens qui ont des mauvaises intentions. On peut bien les appeler comme on veut, la vérité restant qu'ils rejettent le Seigneur et préfèrent le malin. Rien ne sert d'intellectualiser le problème, tout se réduit à ce simple constat au final."

Ça n'était au final pas même une interrogation, ni une idée présentée pour être critiquée et revue. C'était une affirmation, simple et absolue, qui devait être accompagnée et acceptée pour que tout se passe bien. C'était là un autre privilège de Viktor le grand: sa parole est vérité pour peu qu'on soit moins grand, moins fort, au moins en apparence. Le retour avait cependant intérêt à plus lui plaire qu'auparavant, le fanatique se monterait bien moins tolérant sur ces thèmes-ci. Ah, la montagne grognait.
Je sais plus: Jean-guevara n'est PAS satisfait de la réponse, et lui insinue de bien vite choisir son camp :clown: Pis il ramène avec la subtilité d'un marteau le sujet de la religion sur le tapis
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Sam 27 Fév - 9:58

ft. jean-poisson & jean-calzone

Ποσειδῶν


Spiza n'appréciait pas tellement Silverfish. C'était une conclusion qu'il n'avait pas à tirer bien souvent. Le polonais tournait autour des défauts des autres, partait à la recherche du meilleur des angles pour y voir quelque chose de positif. Mais quelque chose dans le colosse qui se tenait à côté de lui le mettait profondément mal à l'aise. C'aurait pu être le ton avec lequel il lui parlait, l'impression d'être minuscule et misérable que le forgeron lui donnait. De plus, l'homme ne faisait que parler de politique, et Spiza n'en avait que faire. S'il avait été soulagé de cette tempête qui les avait enfermé dans une société à reconstruire, c'était parce qu'il pensait qu'il pourrait se concentrer sur le relationnel agréable et oublier toutes les choses embêtantes de la vie en société sur Terre, ce qui incluait la politique et les divisions. Les humains restaient des humains, et même à Arcadia Bay, on assistait aux mêmes divisions, aux mêmes types de conférence et fiertés qui s'entrechoquent. Tout ça parce qu'il y avait toujours des personnes pour vouloir être à la tête de tout. Tout contrôler, tout ordonner.

L'explorateur se sentit agacé, il savait que ça ne durerait pas longtemps et il n'avait pas l'intention de l'exprimer. Même s'il l'avait eu, il n'y serait pas parvenu. Il espérait cependant que la plage arrive bientôt, qu'ils puissent finir leur travail et qu'il soit libéré de ce bâtisseur qui semblait être né dans un monde différent de Lucjusz.
Il se risqua à un coup d'oeil vers l'homme, mais reporta son regard aussitôt vers l'horizon. S'il n'avait pas pour habitude de juger le physique de qui que ce soit, Silverfish ne lui inspirait rien d'autre que de la peur. Bien qu'il n'eut pas cultivé beaucoup de fierté en lui, si ce n'est aucune, il se sentit vexé que ses tentatives de réponses ne satisfassent pas l'exigence titanesque de l'homme. Si ses traits s'étaient racorni, il savait qu'il n'oserait pas exprimer sa déception. Pour une fois, il en fut attristé.

C'est pas toujours si facile de balancer son avis d'un côté ou de l'autre. grommella-t-il, ouvrant à peine sa bouche comme si ses lèvres avaient peur de libérer les mots —c'était le cas. Il n'avait pas pu exprimer ce qu'il voulait, mais il fut satisfait d'avoir réussi à défendre son point de vue. S'il avait eu plus de courage, il aurait pu rajouter que tous les cerveaux ne sont pas habitués à trancher et que c'était un exercice difficile pour certain. Sa psychologue le lui avait dit. Il la croyait, parce que même avec tous les efforts du monde, même en balançant le pour et le contre, il avait toujours eu du mal à forger son propre avis. Ses doigts se durcirent sur la poignée du diable. Et, comme si ça n'avait été qu'un mensonge, l'agacement qui montait en lui comme de la lave se fit silence. Ce n'était de toute manière pas très important. Lui-même ne savait pas s'il était agacé contre sa propre faculté à décevoir quelqu'un qu'il venait de rencontrer, ou s'il était agacé par Silverfish lui-même. Peut-être les deux, tout n'était pas binaire, contrairement à ce que le titan à l'oeil absent semblait insinuer. Il n'était pas réellement étonné, suite à la mise en lumière des croyances du colosse. Spiza avait appris, avec l'expérience et la famille de Corvin, que les religieux semblaient voir les choses en noir ou en blanc.

Vous pensez donc que Phaner a de mauvaises intentions ? interrogea-t-il, d'un ton un peu trop léger, comme s'il posait des questions sur quelque chose qui lui était totalement étranger. Après tout, si l'homme valorisait autant la prise de position et le développement d'avis chez les autres, il pouvait tout aussi bien faire de même et donner le sien, plutôt que parler en phrases cryptiques. Il tut bien évidemment la pensée, et songea que s'il avait eu un peu plus de bravoure et d'honnêteté, la conversation aurait pris un tournant bien différent.


résumé:

Silverfish
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Silverfish
Silverfish
Mer 3 Mar - 1:50

Front de participation "Poséidon"
Auf
Décidement, le titan n'avait rien à tirer de ce presqu'humain sans visage. Rien n'en émanait, aucune volonté, aucune affirmation de soi, pas même un peu de prestance. Le forgeron n'avait même pas eu le temps de devenir insultant avant de le voir se plier et éviter avec maladresse les sujets qu'il fuyait par confort. La religion et ses implications ne devaient pas nécessairement prendre bien de la place dans l'imaginaire et le monde du petit Spiza.

Hélas, le monde des autres n'était pas assez grand pour intéresser Silverfish. Le sien était plus vrai, plus pertinent, plus juste et profond. Et parce qu'il était bon, comme tous les grands, il le partageait avec les petites gens pour leur faire entrapercevoir la splendeur. On le repoussait encore cependant, comme on le repoussait toujours, et il en prenait amèrement note. Il avait déjà bien assez d'ennemis pour s'en faire un autre aujourd'hui hélas, alors il ne comptait pas insister plus.


Puis vint le grand débat. Ce qui faisait trembler les Greens, la raison de leurs tensions de plus en plus apparentes, la question principale qu'ils devaient tous se poser quotidiennement. Que penser de Phaner? Sa légitimité pour certains, sa gloire passée pour d'autres. Spiza pensait-il seulement le coincer au niveau de sa morale? C'était en tout cas l'intention que lui donnait la montagne. Comme pour tout le reste en somme, Viktor avait un avis tranché sur la question, dont il ne démordrait pas de si tôt.

"Je vais vous dire, puisque c'est ce qui vous inquiète. Phaner est un ancien et doit être respecté en tant que tel, seulement, il est incapable de supporter le poids de ses responsabilités. Il n'a pas les tripes, pas la force. Je le crois sincèrement bon, seulement mal guidé par des esprits perfides et mauvais. J'ai de la pitié plus qu'autre chose pour lui en réalité." Inspirant un peu d'air frais, repensant au visage ferme et intelligent de son ami Lemur, il rêvait quelques instants pour conclure sur la question de Phaner: "Seulement, être gentil ne suffit pas, ne suffit pour rien. Je n'envie certainement pas sa place, je ne suis pas né dirigeant, mais bien des candidats à son trôné sont préférables au pauvre débris malmené."

Sentant qu'il parlait trop à sens unique, il préférait intégrer son interlocuteur, ne serait-ce que virtuellement, dans la discussion. Alors il avançait une petite question, peut-être aussi piégeuse que l'autre.

"Penses-y un peu... Tu peux sans doute trouver au moins deux personnes plus légitimes que Phaner à nous diriger, plus efficaces sans doute aucun. J'aimerais bien savoir lesquelles d'ailleurs, par curiosité."

Nul besoin d'être un grand mentaliste pour comprendre que la curiosité n'avait que très peu d'importance ici. Il tentait juste de cerner ce qui se cachait sous cette apparente indifférence, cette incapacité à s'avouer, ne pas cerner l'insondable rendait le titan fou.
Je sais plus: Jean-frustré n'est pas content des réponses vagues et demande quelque chose de clair et précis :crache: Aussi il se sent agressé par la question Phaner, croyant à un piège.
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Mar 9 Mar - 12:13

ft. jean-poisson & jean-calzone

Ποσειδῶν


Il fallait beaucoup pour insuffler en Spiza l'envie de se battre, de se soulever, de naviguer à contre flots. Alors, ses doigts se mettaient à picoter, comme s'ils tentaient de lui exprimer leur envie d'action. Soulever quelconque pensée de rebellion ou de contradiction relevait d'un acte d'une force surhumaine ; le titant avait cette force. Plus l'homme parlait, plus les traits du polonais se durcissaient, s'étiraient avant de se tendre à nouveau dans une tentative de Spiza de contrôler son expression — il n'y arriva pas, et son visage se peignit d'un masque orageux. Il avait suffit d'une combinaison d'un sujet de conversation, de réflexion qui l'angoissait plus qu'autre chose, et d'une impression désagréable d'être de retour sur les bancs de l'école face à des professeurs présomptueux, pour attiser des braises que Lucjus pensait éteintes depuis longtemps.

Il s'arrêta. Les pieds plantés dans le sol, une main tirant sur le pan de son haut, parce qu'il lui fallait au moins tout le courage dont il pouvait faire preuve pour formuler les pensées qui se cognaient contre ses tempes, se bousculaient dans son cerveau. Grande inspiration. Un dernier regard au visage désagréable de l'homme pour effacer toute culpabilité d'être désagréable à son tour, et ses yeux se posèrent à nouveau sur le sol.
— On dirait un professeur qui veut juste que l'élève lui donne la réponse à laquelle il a pensé quand il a fait son cours, et qui s'en fout bien de l'avis que peut avoir son élève.
Son courage s'était tut à l'instant où il avait prononcé la dernière syllabe de sa phrase. Il regrettait d'avoir accepté d'aider Silverfish, se maudit de n'avoir jamais la capacité à dire non, se détesta de toujours vouloir être utile, même pour ceux qui ne le méritent pas. Lucjus avala une nouvelle inspiration alors qu'il regrettait déjà d'avoir donné son avis d'une manière aussi irascible. Il se sentit obligé de rajouter quelque chose ;
— Tout le monde est pas forcé d'avoir le même avis tranché que vous. Si vous avez vos deux personnes légitimes en tête, vous avez pas besoin d'aller tirer les vers du nez aux autres personnes. Son accent hachuré donna un peu de dureté à ses propos, mais sa voix qui se voilait tous les deux mots balayait la crédibilité qui germait au pied de ses syllabes. Ne pas faire semblant de penser quelque chose qu'il ne pensait pas fut rafraîchissant. Comme un thé glacé au milieu de l'été. Mais le soleil était toujours présent, pesant, écrasant l'ombre de Spiza à ses pieds. Lucjus n'osa pas le regarder et se remit à marcher, foulées rapides, diable à ses trousses.


résumé:

Silverfish
xXDark-JesusXx
xXDark-JesusXx
Métier Forgeron, bâtisseur.
Avatar Lépreux, Darkest Dungeon.
Silverfish
Silverfish
Sam 13 Mar - 15:52

Front de participation "Poséidon"
Attention mots méchants D:
Voilà alors que l'impensable se produit: on osait lui tenir tête.

C'était peu en somme, et bien d'autres l'avaient fait avant. Mais c'était déjà trop pour le colosse. Il était tant pour ce monde, un véritable bon du ciel, l'engrenage qui faisait fonctionner tout le système, le cœur de tous les accomplissements. Qu'on mette en doute sa parole sacrée était un affront en soi, mais qu'on lui reproche de vouloir la dispenser était autrement plus gravissime. Le cratère fumait déjà, une chaleur écrasante s'abattait sur la terre, en bas, et des nuages s'assemblaient pour prévenir d'une tempête. Quand bien même, il laissait le pauvre petit finir sa triste tirade pleine d'inconscience et de naïveté. Naturellement, il n'était rien et reprochait donc à un être grandiose d'être plus, aussi la leçon devait être claire et violente. Simple et brutale, de celles que l'on retient toute une vie. Les poings se serrant de colère, il se retournait lentement avec un noir meurtrier dans le regard.

"J'ai raison, et c'est suffisant pour attendre que vous ayez le même avis que moi. Je comprend enfin, que tu es menteur et hypocrite par confort, par lâcheté. Tu suivras toujours le vent, sans jamais te dresser pour rien ni personne, bordel d'insecte."

À bien y regarder, Silverfish se demandait comment il avait pu espérer trouver un allié fiable dans cet amas d'organes de tissus. Presque nain, n'ayant sûrement jamais travaillé un seul jour de sa vie, s'étant encastré dans un confort quotidien mou et doux. Viktor les haïssait, ces petits riens qui croyaient voir la sagesse dans la posture du confort de ne jamais rien dire, de ne jamais rien penser. Il avait Dieu de son côté, et c'était suffisant pour que son Verbe soit plus vrai que le venin des serpents nihilistes.

Il hésita quelques instants à frapper directement son interlocuteur. Simplement, d'un geste vif et efficace, peut-être pour tenter de rebrancher les câbles qui se perdaient dans la petitesse de son esprit. Calculant que ç'aurait encore été s'attirer bien des problèmes pour un insecte qui ne méritait même pas son attention, il lui aggripait seulement le bras avec une fermeté douloureuse pour lui faire lâcher un des manches de son diable.

"Hors de ma vue, vermine. Si je suis le professeur, c'est parce que tu as énormément à apprendre, l'ignorant. Tu es néant face à moi, une tâche sur le monde, n'ose plus jamais m'insulter."

Sans discrétion aucune, il se raclait bruyamment la gorge pour signifier qu'aucune réponse n'allait l'intéresser. Tant pis s'il devait voyager seul, sa fierté ne lui permettait pas d'être en si mauvaise compagnie. Il marchait donc, avec l'astre solaire soleil pour compagnie, peut-être bien la seule saine qu'il pouvait trouver ici-bas.
Je sais plus: Jean-JAIRAISONPASTOI s'énerve parce qu'on ose le contredire (oui il est susceptible :clown:), et demande à jean-pizza de fuir parce qu'il est colère :clown:
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Lun 15 Mar - 12:09

ft. jean-poisson & jean-calzone

Ποσειδῶν


La tête de Spiza eut un petit mouvement de recul, presque imperceptible. Il avait l'habitude qu'on le traite comme un moins que rien, mais les coupables essayaient au moins d'avoir l'air sympathiques. Le polonais n'était pas étranger aux remarques dépréciatives, à l'ignorance, à la dérision. Mais c'était tout autre chose à ce moment, et même lui, se rendait compte que Silverfish n'avait rien de la bonne personne qu'il pensait être. Si la réalisation était un exploit en elle-même, le blond se retrouvait face à un nouvel obstacle : il n'avait aucune idée de la manière dont il devait exprimer son mécontentement. Il se contenta de poser son regard horrifié sur l'homme titan, alors que les pensées s'entrechoquaient, se nouaient, et se rendaient incapable d'offrir quelque conclusion intelligible. L'incohérence des propos de l'homme le paralysa : à quel point Silverfish pouvait-il être aveuglé par la mégalomanie pour ne pas voir la contradiction qui substitait dans ses propos ? Les pensées de Lucjusz auraient pu lui offrir cette simple question, si elles avaient été en mesure de quoi que ce soit. Au lieu de ça, Spiza ouvrit la bouche et ne prononça qu'une formulation silencieuse, un « ah » vide et ridicule.

Il ne comprenait pas. On lui reprochait de ne pas dire ce qu'il pensait, et il suffisait qu'il murmure quelques bribes de ses pensées honnêtes pour que la foudre lui tombe sur la tête. La colère monta en lui, mais elle n'était pas la lave qui menace de déborder lors d'une éruption volcanique. Elle n'était qu'une petite vague, qui n'aurait pas même la force de détruire un chateau de sable. Le haut de son corps sembla se nouer dans une torsion douloureuse. Il ne méritait pas qu'on lui parle comme ça. Le méritait-il ? Ses mots avaient peut-être été trop forts, mal placés, mal avisés. Silverfish avait probablement raison. Non, il avait tort. Avait-il tort ? Lucjusz le méritait. Il ne le méritait pas.

Il le méritait.
Pas.
Tort.
       Raison.
       Trop.
Pas assez.
    Vermine.
Insulter.      
            Victime.
Coupable.          
Insecte.      
Parle.                                
              Tais toi.
Lâche.

Et les doigts du colosse qui se referment sur lui ajoutent à son asphyxie. Va te faire foutre. Son pied s'écrasa contre un baril de fer dans un geste qui manque de naturel, méchanique, comme si le cerveau de Lucjusz avait simulé cet instant toute sa vie, sans pour autant parvenir à s'entraîner une seule fois — c'était le cas, il n'avait jamais réellement éprouvé quelconque envie de violence. Le baril tomba à terre, bruit métallique qui se cogne contre le crâne de Spiza. Le polonais n'osa pas regarder Silverfish, et pour une fois, il se ficha bien de l'avis de celui-ci sur son geste. Sa mâchoire, douloureusement contractée, refusa de lui laisser prononcer un seul mot — il n'en avait pas envie. Pour la première fois, il détesta. L'apparence de Silverfish, ses mots, sa voix, les mots qui s'échappaient de ses lèvres, son expression détestable, sa mégalomanie. Il aurait pu espérer que le bruit métallique du baril de fer qui résonnait encore dans l'air parle plus que ses propres mots, mais Silverfish semblait être une barrière impénétrable et il n'espéra rien de lui. Il pensa que le forgeron le trouverait ridicule, et il s'en moqua. Se moquer de ce qu'on put penser de lui à cet instant lui parut libérateur, même si ses mots étaient toujours emprisonnés au fond de sa gorge. Son regard se posa sur le baril gisant au sol, il sentit des larmes de nervosité lui monter et il tourna les talons, achevant son éloignement psychique en érigant des mètres de distance physique entre le titan et lui.


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Front de participation "Poséidon". Ft Spiza. [xx/02/2021] [terminé]
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