Viktor Nikiforov (Yuri on Ice) // Lust & Batou & Eight & Mum & Toba
Bambi
Mer 8 Avr - 0:45
Entre les lignes
Le temps s'écoule sans marques sinon les astres dans le ciel. Et pourtant, rien ne bouge.
Bambi s'étonne d'avoir établi aussi vite une routine. Il se réveille toujours quand un rayon de soleil tombe sur son œil droit et ferme boutique quand il fait trop noir pour lire les titres des ouvrages. Et entre les deux, il assure sa survie.
C'est un rythme lent cyclique les embrouilles viennent et disparaissent sans promesse de retour à un monde plus simple (mais pas moins rond)
Mais si les personnes offrent selon les règles statistiques des variables imprévues, Otter lui s'est bien intégré à sa routine. Et Bambi se surprend à l'attendre avec bonheur.
Sans horloge et sans calendrier, il se fie à son instinct. Et là maintenant y'a cette petite chose derrière ça tête qui lui chuchote que le doux Otter ne devrait plus trop tarder. Il lui fait entièrement confiance, convaincu de la justesse de ses présages. Alors il se met au travail, ramasse quelques livres jonchés ici et là pour mieux paver le passage jusqu'au comptoir où il l'attendra mine de rien Oh Otter quelle surprise de te voir ici !
Mais le pressentiment n'est pas une science exacte. Il dépoussière un volume au milieu du chemin quand la silhouette familière se dessine dans le cadre de la porte.
« Oh, Otter ! Quelle surprise de te voir là ! »
Sourire charmant, il dépose le livre sur une étagère au hasard et l'oubliera sûrement pour les trois prochaines semaines. Mains sur la hanche, la tête penchée à droite, il joue ce texte qu'il connait par cœur entre eux.
« T'as déjà terminé ce que je t'ai passé ou c'était d'un ennui à mourir ? »
ft. Otter
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Mer 8 Avr - 12:21
between the lines //« le temps s'écoule sans marques sinon les astres dans le ciel. et pourtant, rien ne bouge [...] les personnes offrent selon les règles statistiques des variables imprévues. » — BambiUn jour, un petit green s'était présenté à Otter en fin d'après-midi, et lui avait fait un timide signe de tête pour lui donner ensuite un sac à dos rempli de livres. L'adolescent avait ensuite fait un autre signe de tête pour repartir aussi vite qu'il était arrivé. La petite loutre avait beau essayer de se souvenir d'où il venait, cet enfant si silencieux, il était apparu chez les verts un jour, et on ne le voyait que de temps en temps. C'était un petit explorateur qui avait le talent de ramener des choses rares de nul part. Il avait sans doute ses petits secrets. En tout cas c'était une belle prise. Le sac ressemblait à celui qu'on peut avoir à l'école et dedans il y'avait plein de petits livres de poche. Otter avait passé la soirée à les regarder un par un, observer leur état et surtout il s'était dit que le lendemain il finirait plus tôt le boulot pour aller rejoindre la librairie.
...
Sac à dos posé sur les épaules, Otter passait entre les rues d'Arcadia Bay. Cette ville qui dégageait sans cesse cette aura si particulière. Chaque recoins lui faisait penser inlassablement à Emi. Ce qu'il y'avait de bien à rester chez les Greens c'était qu'il n'avait jamais été au zoo de la ville auparavant. Manque de temps, mais aussi parce que sa fiancée n'était pas particulièrement fan. Sauf peut être pour aller voir les loutres nager dans le bassin, mais les vidéos youtube faisaient l'affaire. C'est en repensant à tout ça, l'esprit embrumé, qu'il passa la porte délabrée de la petite librairie que Bambi s'était accaparé. La voix particulière du jeune faon vint casser le silence si pesant de l'endroit. Otter leva enfin la tête pour le regarder, là, seul dans son endroit bien à lui. Tout deux étaient contents de se voir, l'alchimie était très vite passé entre eux deux dès le premier jour. C'était une journée ensoleillée à Arcadia, avant la tempête, quand le jeune homme était arrivé au Two Whales Diner.
« Bien le bonjour, Bambi. »
Otter connaissait son véritable nom : Eli. Mais la ressemblance avec celui de sa fiancée le faisait bien trop souffrir, et heureusement Bambi l'avait comprit et accepté. Bambi lui allait bien, de toute façon. Cet homme était une crème.
« Non non, pas du tout, il est génial ton livre, j'ai dévoré les premières pages en une nuit. J'ai pas beaucoup dormi, haha. Je peux te dire que j'avais du mal à lire les lignes des stocks le lendemain. »
La petite loutre souriait à son ami tout en s’avançant. La beauté de ce gars lui faisait toujours battre les cils, comme un petit ange. Lentement il enleva le sac de son dos et s'agenouilla pour l'ouvrir et montrer son contenant :
« On m'a rapporté ça. Il y'a douze livres. De l’Apollinaire, tu as aussi du Agatha Christie, ... et je vais te piquer La Peau Froide d'avance. »
hrp : j'ai essayé de pas faire trop long gnh c:
Bambi
Bambelove
libraire-ish
Viktor Nikiforov (Yuri on Ice) // Lust & Batou & Eight & Mum & Toba
Bambi
Jeu 9 Avr - 22:23
Entre les lignes
Otter et son amour pour les livres. L'anecdote ne surprend pas Bambi, il se contente de rire en imaginant sa tête au travail au matin. La littérature pire qu'une drogue tient en haleine et cause de troublant lendemains de veille. Il ne le blâme pas pour son addiction, au contraire, il l'encourage, l'invite à se plonger toujours un peu plus dans le même abyme où il a perdu pied.
L'observe nager se demandant s'il va couler ; autopsie au second degré de sa propre noyade.
« Aller montre moi tout ça ! » fait-il en l'invitant à le suivre jusqu'au comptoir. Les nouveaux livres doivent être accueillis avec un minimum de respect, loin du sol et de la poussière où ils finiront par échouer, non par négligence, mais par un déchirant manque d'espace – tragédie du collectionneur avide.
Les douze livres étendus devant lui, il se penche sur eux, juge de leur état. Quand Otter lui annonce son intention d'emprunter un de ces ouvrages, il lui jette un coup d'œil malicieux et s'empare immédiatement du texte pour lire la quatrième de couverture.
« Deux hommes barricadés dans un phare hm… »
Ses pensées divergent aussitôt vers le phare d'Arcadia Bay flottant dans le ciel. Phare maudit dont il essaie d'oublier l'existence, phare symbole de l'Apocalypse qui l'a barricadé ici avec ses propres démons. Une lueur s'éteint dans son regard et une moue efface son sourire. Mais la seconde suivante, il retrouve son rire, un peu tiède, alors qu'il tend le livre à son cher Otter.
« Oh, lis le en premier ! C'est un peu trop fantastique à mon goût. »
Pas assez loin du réel.
ft. Otter
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Ven 10 Avr - 11:30
between the lines //« la littérature pire qu'une drogue tient en haleine et cause de troublant lendemains de veille. il ne le blâme pas pour son addiction, au contraire, il l'encourage, l'invite à se plonger toujours un peu plus dans le même abyme où il a perdu pied. » — BambiBambi semblait content du cadeau. Il invita la petite loutre à le rejoindre au comptoir pour observer tout ça. C'était amusant de le voir faire exactement la même chose que ce qu'il avait fait la veille, dans sa chambre : la même façon de se pencher longuement sur chaque livres, un par un, pour en vérifier leur état. Otter aimait bien regarder Bambi. C'était un véritable aimant. L'homme très androgyne, était d'une grande élégance, et son regard malicieux en direction du livre qu'il lui tendait, lui fit un petit pincement au cœur. Ce gars semblait si pure, et pourtant, à en voir son visage en lisant cette fameuse quatrième de couverture, semblait aussi très meurtri. Une part d'ombre passa dans ses yeux. Otter eu une moue intriguée. Le regard était éteint.
« Bambi ? Ça v- »
L'ami libraire lâcha un petit rire. Qu'il était étrange ce petit rire. Et lui rendit son livre, peut être un peu trop brusquement, comme si il voulait éviter d'en savoir plus. Otter le reprit sans en faire trop d'histoire, acquiesçant tout en le gardant près de lui. Il y'eu un bref silence, la petite loutre finit par murmurer un faible d'accord, avant de se retourner pour vagabonder entre les allées. L'endroit était poussiéreux, on aurait pu croire qu'il était abandonné si les livres ne lui donnait pas autant de vie. Toutes ces histoires, toutes ces lignes, c'était une véritable caverne d'Ali Baba, on trouvait de tout. Otter se mit sur la pointe des pieds pour récupérer un petit livre pour enfant sur l'une des étagères en hauteur. Il se mit à en feuilleter les pages avant de le montrer à Bambi, une drôle d'idée en tête :
« Tu n'as jamais eu l'idée d'offrir des livres aux Knights ? Je suis sûre que les enfants de Mum seraient ravi d'avoir à disposition des bouquins comme celui-là, non ? »
Et ça permettrait de faire peut-être un peu de tri dans tout ce foutoir.
Bambi
Bambelove
libraire-ish
Viktor Nikiforov (Yuri on Ice) // Lust & Batou & Eight & Mum & Toba
Bambi
Sam 11 Avr - 22:44
Entre les lignes
Bambi accueille le silence qui suit du mieux qu'il le peut. Sourire flottant comme bouée dans eaux troubles, pour mieux oublier les nuages passagers. Yeux mi-clos retournés à l'étude des livres parce qu'il y a une limite aux mensonges qu'il peut faire croire à Otter. Non par ruse, mais par sympathie.
Parce qu'il l'aime bien. Sincèrement. Toujours prêt à tendre la main, à se rendre utile aux autres, sans jamais rien chercher en retour. Il semble à Bambi qu'il incarne ce qu'il y a de mieux dans l'humanité. Apocalypse ou pas. Raison de plus pour laquelle il ne souhaite pas lui déplaire.
L'éloignement lui permet de respirer un peu et de remettre ses idées en place. Le phare n'est qu'un phare. Pas besoin de dramatiser quand la réalité surpasse la fiction. Il empile les livres les uns par-dessus les autres, ses doigts s'attardant à la texture des couvertures, les rigoles des pages. Ça, c'est bien réel.
Il sort de sa contemplation quand Otter l'interpelle. Offrir des livres aux Chevaliers ? Il appuie ses avant-bras sur le comptoir, vraisemblablement intéressé. Ou plutôt touché.
N'est-ce pas du Otter tout craché de penser aux enfants chevaliers avant même les petites pestes des Greens ?
« Ce serait pas une mauvaise idée… S'ils ont quelque chose à échanger bien sûr. »
Là est toute la différence entre eux. Bambi ne se résout pas aux gestes gratuits. Ne se le permet pas. Trop insécure encore dans ses moyens de survie. Il n'a pas de groupe pour le soutenir Bambi, que ses livres qui lui permettent de passer à travers la crise un jour à la fois.
Et là maintenant il perçoit une nouvelle opportunité. Quelque chose change dans ses yeux bleus. Ils prennent l'allure des fauves affamés alors qu'il quitte son comptoir pour s'approcher doucement d'Otter.
« Mais si tu tiens vraiment à faire la charité aux enfants… »
Il s'arrête à une étagère tout près de lui. Il y colle son épaule et penche la tête de côté.
« J'peux bien t'en donner une vingtaine contre un dîner. »
Sourire enfantin. Il a faim et il est fatigué de la nourriture qui ne goûte rien.
