AccueilMembresGroupesDernières imagesTimelineCarteConnexionS'enregistrerFAQRechercherCalendrier
Le deal à ne pas rater :
Pokémon EV06 : où acheter le Bundle Lot 6 Boosters Mascarade ...
Voir le deal

Anomalies - Habibi

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
Partagez
Invité
Invité
Invité
avatar
Sam 28 Aoû - 0:44
Anomalies




Au sommet de la tour, Il n’y a plus que le soleil lointain qui s’éteint et les rives d’un passé qu’elle ne peut plus d’offrir.

Tandis que les souvenirs se mettent progressivement dans ta tête à mourir. Les jours depuis que tu es entrée ici continuent de s’écrouler s’écouler tandis que tu t’es transformée en une bête seule. Isolée, tes mauvais tourments ne font que de te ronger, ne font que de te prendre à la gorge pour la couper quand tu essaies de crier.

Depuis quand tu es comme ça : Jupiter ?
Depuis quand tu ne te bats plus ?
Tu ne bats pas ?
Depuis quand as tu baissé les bras ?

C’était toi qui criait aux autres qu’il fallait agir, qu’il fallait lutter, mais au lieu de cela tu restes au sommet à regarder un horizon que tu ne pourras certainement jamais toucher. Il y a toute cette torpeur en toi, toute cette colère acharnée qui est refoulée parce qu’il faut rester sage, coopérer pour exister en collectivité. Muselée à la paix, c’est ce que tu es à présent et c’est une réelle plaie. Rester une fille trop sage, fragile, dans ta passivité n’est pas la source première de ta fierté, de ton intégrité. Tu n’est plus celle que tu dois être, tu ne peux plus porter cette dénomination et tu le sais,
alors tu ignores le temps,
les secondes,
les minutes,
les années.

Tu ignores tout ce qui pourrait te nuire, parce que déjà blessée. Tu as abandonné les combats avec lesquels tu ne peux plus lutter.

Assise sur un rocher, la jeune fille à les yeux qui surveillent l’horizon à la recherche de quelqu’un qui viendra la chercher, la sauver de cette ville aux habitants pommés.. Un parent, de la famille, l’armée, peu lui importe en réalité. Jessie veut juste quitter la ville à tout prix, elle veut juste s’envoler, partir loin de ces inconnus, des ces êtres enfermés qui n’arrivent plus à s’obstiner à l’écouter. Elle s’accroche à cet espoir qu’elle aimerait voir devenir réalité. Cependant ce n’est qu’un mensonge qu’à crée ses pensées, ce n’est qu’un mirage qu’elle arrive à voir subsister.

De sa poche, elle sort une cigarette qu’elle allume alors qu’elle n’est pas du genre à fumer. Ce n’est pas n’importe quelle plante qui arbore la clope que ses lèvres entrelacent. C’est bien un mélange de plante, une drôle de mélasse. Elle sort un briquet de son autre poche et allume le bout pour se mettre à fumer. Il se fait tard en été, et tout le monde a du arrêté de s’agiter. Jessie ne s’attend pas à trouver d’enfants à ce sommet, mais bien une solitude qui continuera de l’enfoncer dans ces sentiments complexes et défaits de rationalité.

Tour de la foi| | Habibi







résumé:
Habibi
knight
knight
Métier Nounou
Avatar Alex Benedetto (Gangsta)
Habibi
Habibi
Sam 28 Aoû - 16:11



Une étoile sur ta joue, parce que tu es gentille. Une fleur dans tes cheveux, parce que tu es jolie. Des coeurs dessinés au feutre sur ton épaule, parce qu’on t’aime, Habibi. Le dortoir est plongé dans le noir, les plus turbulents sont les premiers à ronfler à la fin de la journée. La petite main de l’enfant se pose innocemment sur ton visage, tu captes son regard à travers la pénombre, les étincelles qui scintillent dans ses iris. Tes lèvres forment un doux sourire, tes doigts chauds coiffent délicatement ses cheveux fins, tu murmures. « Il faut dormir, petit ange. ». Elle te regarde sans répondre, ses petites phalanges potelées jouent un instant avec tes mèches charbonneuses. « Bibi ? ». Sa voix innocente a failli briser le silence, si douce et si tendre. « Oui, mon coeur ? ». Les corps des gamins entassés les uns contre les autres se soulèvent au rythme de leur respiration, tu te penches alors que la petite fille glisse quelques mots décousus au creux de ton oreille. « Ma maman me manque. ». Mais c’est ton souffle qui ne suit plus le rythme, tu sens encore l’agitation de l’hôpital, encore aujourd’hui. Alors tu te contentes d’une étreinte, tes larmes sont bien gardées derrière tes paupières. « Je sais. ». Tu y penses parfois, mais ça aurait pu être elle, ce soir, à côté de toi. ((L’enfant des gravas)).

Tu te glisses hors de la chambre, le cœur encore lourd, des gouttes de pluie vite écartées des yeux pour laisser sa place au soleil. Cela fait presque deux ans et pourtant, la douleur est toujours aussi intense. Quand la joie se dissipe, quand les confettis passent à la trappe et qu’il n’y a plus suffisamment de gommettes pour cacher les sourires tristes, tu ne peux plus faire semblant que le monde est rose. Tu ne peux pas mentir à ses enfants, tu ne peux pas leur dire que tout va s’arranger, que la vie redeviendra comme avant, que les jours se comptent sur les doigts d’une main avant que le soleil ne suive la tempête. Et pourtant, tu es obligée de leur donner cet espoir, tu es obligée de cacher la vérité pour la voir éventuellement se réaliser. Et quelque part, ça te rend malade.

Tes pieds nus survolent le sol, tu longes les murs comme une ombre. Besoin de se libérer, besoin de s’aérer, besoin de se polluer les poumons jusqu’à avoir l’impression de respirer. Tu montes, tu montes, tu montes jusqu’à ne plus voir les silhouettes roder dans ton dos. Par souci de discrétion, tu vérifies que personne ne te suit, la nuit bien installée, tu ne devrais trouver personne tout en haut de cette tour. Une marche après l’autre, tu fouilles tes poches pour en sortir un paquet de cigarettes à rouler et ton briquet. Et finalement la dernière marche, tu lâches un juron embêté. « Eh merde ... ». Plus de nicotine pour assouvir ton plaisir coupable.

Mais il fallait croire que tu n’étais pas la seule à te cacher des adultes pour assouvir des vices nocturnes. « Jupiter ? ». Instinctivement, tu caches ton attirail dans tes poches arrières, habitué à remballer le matériel au moindre bruit. ((Que diraient les enfants s’ils l’apprenaient ?)). Pire encore. ((Que dirait Mum ?)). Mais voilà, tu es attirée par la lueur cendrée dans la nuit comme un moustique par la lumière, tu t’approches sans te presser vers ta colocataire.

« Tu ne m’as jamais dit que tu fumais. ».

Une pointe de malice au bout de la langue, tu ne pousses pas la plaisanterie plus loin en voyant la mine sombre qu’elle te rend. Ta main vient instinctivement frôler son épaule, comme une tentative de réconfort, mêlée à l’envie de ne pas la braquer.

« Tout va bien ? Tu veux en parler ? ».

Tu es si concentrée sur Jupiter que tu en as oublié la petite étoile collée sur ta joue.


recap:

Invité
Invité
Invité
avatar
Sam 28 Aoû - 17:27
Anomalies
Jessie ne pensait qu’à cette heure, personne ne viendrait surveiller les environs. La distances, les escaliers, ont tendance à faire fuir de nombreuses personnes au vu de la force et du temps que ça implique pour monter. Elle, elle a déjà monté des pyramides de corps bien montés, elle a monté les piliers de la popularité alors de simples escaliers… Ce n’est pas quelque chose qui la rebute en particulier. Sa tranquillité fut bousculer par la belle, l’éblouissante Habibi, la fille solaire, celle qui aujourd’hui auprès des autres est bien plus populaire. Au fond, elle l’énerve, Jupiter. Elle l’énerve parce qu’elle a le rôle qu’elle aurait aimé avoir aujourd’hui, mais dans ses actions, il n’y a rien d’aussi doux, d’aussi réconfortant, d’aussi gentil. Dans les faits, Jessie n’est que mépris pour une société qu’elle pense ne pas pouvoir accepter. Ici, ou ailleurs, en réalité, rien n’a vraiment changé. Jessie n’a jamais vraiment été la plus aimable sauf avec ceux qui méritait son intérêt, ceux qui méritait la place dorée à ses côté.

Un regard surpris et en même temps un peu décousu de la réalité.
Pas de réponse face à l’évidence.
Tout est clair devant la connivence.

A ce moment précis, ses lèvres aspirent un peu d’air tandis qu’elle tourne de nouveau son minois vers le lointain. Est-ce qu’elle doit lui en vouloir à elle aussi ? Ou doit-elle lui accordé un moment de sursis ? Au fond, elle n’y peut rien à tout cela, Habibi. Jessie le sait, mais cette colère qu’elle a en elle ne lui ai pas vraiment montré. Peut-être tout simplement qu’elle s’en veut de ne pas avoir pu garder son propre rôle, celui qu’elle aurait aimé conservé depuis la disparition de son équipe. Cependant, s’ils avaient là, qu’auraient-ils fait ? Ils seraient devenus des pirates, ou des chevaliers selon la hype qui les traverseraient. Ils auraient fait des fêtes et auraient fait les imbéciles à provoquer les autres, à provoquer les ombres s’en réellement se soucier du danger. Au lieu de ça, elle s’en veut de ne pas avoir réussi, elle s’en veut d’avoir échouer : de ne pas être celle qu’elle aurait aimé, de ce pas être capable de réellement s’aimer.

- Ouais… Des fois, ça m’arrive. J’ai pas assez d’imagination pour tout théoriser. Alors, les herbes « médicinales » des pirates peuvent aider.

Bien heureusement, personne ne savait qu’en plus de rester avec certains pirates, Jessie avait tendance à vouloir capituler avec un de ces derniers pour pouvoir quitter cette prison dans laquelle elle ne peut plus être celle qu’elle a toujours été. Petit à petit, elle commence à consumer la cigarette en constatant que l’autre vient s’approcher. Elle ne semble pas pour autant choquée, ni même lui en vouloir, et ça la fait peut-être vraiment chier de s’apercevoir qu’elle n’a rien à faire ici pour se faire appréciée.

La tête de Jessie ne bouge pas, jusqu’à ce que quelque chose sur le visage de Habibi dérange son champs de vision. Elle attrape la petite étoile posée sur sa joue pour la détachée. C’est bien ce qu’elle est, un soleil tandis que Jupiter n’est qu’une planète dépendant de la lumière qu’elle émet. Elle fronce les sourcils et émet un soupir : contrariée. Sa main rejoint l’horizon, tout comme ses yeux bruns.

- Tu penses qu’il y a encore quelque chose au loin ?


Tour de la foi| | Habibi







RESUME :
Habibi
knight
knight
Métier Nounou
Avatar Alex Benedetto (Gangsta)
Habibi
Habibi
Mar 31 Aoû - 19:42



Le contraste entre vous est d’autant plus marquant quand vous n’êtes rien que toutes les deux. L’une à côté de l’autre, sa peau de cristal face à ton teint hâlé, son regard couvert d’ombre face à tes prunelles ensoleillées, son aura grave et ta présence satinée. Pourtant, quand tu la voies, Jupiter, tu n’as pas peur de te brûler les doigts avec les foudres qui grondent dans ses yeux. Tu la regardes et tu vois un être blessé, tu la voies et tu veux la rassurer. ((Tu veux être le Soleil de son système planétaire)).

Jupiter, derrière son attitude inatteignable, elle t'intimide. Toujours si confiante, si assurée, ses émotions qui explosent dans l’air, tu les regardes comme on admire un feu d’artifices, le bruit des pétards qui soulève le cœur et les couleurs qui dilatent les iris. Quelque part, c’est celle dont tu sens le plus proche. La même tranche d’âge, vous étiez ces jeunes étrangères, pas d’ici, Arcadia Bay n’était qu’un arrêt comme les autres avant de devenir votre destination finale. Le destin a chamboulé vos plans et voilà que vous n’avez plus de repères. Toi qui trouve ça excitant, elle qui s’exaspère. Mais tu ne peux pas t’enfermer dans ton optimisme indéfiniment, Habibi. Toujours solaire, tes ailes finiront par brûler trop proches des rayons. ((La chute est inévitable)).

Tes cils battent en rythme alors que la fumée s’étale dans l’air, le secret révélé, la marchandise des pirates se consume lentement entre ses lèvres. Tes yeux suivent l’enchaînement hasardeux des cendres volantes, le papier qui se consume, la fumée toxique qui entoure délicatement son parfait profil. Et lorsque ses doigts fins se posent sur ta joue, même une demi-seconde, le contact semble durer des heures. Tu détournes le regard, ton sourire innocent se teinte de malice. « Ah ? Mais dis-moi, les pirates … Ils sont du genre à partager ce genre de choses, non ? Comme un calumet de la paix, genre. ». Tes oeillades se font insistantes, l’odeur de l’herbe chatouille tes narines et te donne envie de goûter à ses effets, envie de détendre tes muscles pour mieux apaiser ta tête.

La question de Jupiter flotte un moment dans l’atmosphère, ton regard suit le sien vers l’horizon alors que tes jambes se replient contre ta poitrine. « Je pense que oui. ». Tu te délectes des couleurs qui surgissent durant la rencontre des astres solaires et lunaires, la rencontre de toi, Habibi, et elle, Jupiter. Tu croises les bras contre tes genoux, la joue abandonnée sur un de tes biceps. « Le monde est vaste et mystérieux Je préfère me dire qu’il trouvera toujours le moyen de nous surprendre. ». Finalement, tes yeux se raccrochent à son visage, ton sourire se fait doux. « Tu es curieuse ? ». Dans une autre situation, l'ambiguïté mériterait sa place dans tes propos. Mais il ne s’agit que de l’intérêt innocent que tu lui portes.



Recap:
Invité
Invité
Invité
avatar
Mar 31 Aoû - 22:32
Anomalies
Jupiter se met à rigoler et son sourire s’étend au dessus de sa mâchoire. Gratuit ? Ce n’est pas le mot qu’elle emploieraient pour désigner les passages transitoires, les échanges et les tourmentes dues au hasard. Ce qu’elle ne savait pas, c’est que la brune était intéressée. Alors les yeux de la jeune se plissent pour fixer les billes bleutées qui ressortent du visage de son aînée. La marchandise est soulevée et regagne ses lèvres pour tirer encore un peu sur le feuillages aux vertus défendues.

- Non… C’est leur marchandise, comme l’alcool. S’ils le partagent, ils gagnent rien en contrepartie… Mais le monde est pas aussi rose, il y a toujours un prix.

Si seulement tout était aussi simple, mais tout n’est pas naturel comme la rosée qui s’empare de l’eau pour rincer les plantes, les petites tiges minces. Ici, la réalité est bien plus complexe qu’Habibi ne tente de se l’imaginer. Seulement, il faudrait qu’elle se sorte un peu du château pour rencontrer les monstres qu’il y a dans la cité. Les baisers volés, les colères incendiaires. Les vieilles mégères, et les étrangetés familières. Il y a tant de chose que pourrait lui expliquer Jupiter, il y a tant de choses qui n’ont rien à voir dans leurs univers. Il y a tant de choses qui restent braqués dans l’idéalisme de certains, tandis que depuis son arrivée Jessie s’est noyée dans un pessimiste en vain. Pas de réponses, pas de réel indices, que des mensonges qu’elle s’est fait, des théories saugrenues : la seule chose vraie c’est qu’ici, personne ne viendra t’aider. Alors, non, ils font bien payer.

Les yeux de Jessie se mettent à faire un arc de cercle pour tomber encore dans ceux de Habibi.

- Tu en veux c’est ça ? Je veux bien t’en filer, mais faudra que tu me donnes quelque chose en échange. Mon dealer contrôle ma consommation tu sais. Tu as quoi à me proposer ?

Puis vient le réel intérêt : l’imagination des deux jeunes filles qui parcourent au loin l’horizon. Jessie s’était déjà demandée si le temps ici continuait d’avancer, mais qu’à l’extérieur, tout s’était arrêté. Peut-être que plus rien n’existe, et que c’est la seule zone où ils peuvent exister. Peut-être que c’est un trou, une faille temporelle ou un univers alternatif et que quelque part, leurs vraies vies continuent d’exister. Peut-être que ce n’est qu’un rêve, un test, ou qu’ils sont déjà mort depuis plus d’une année.
Elle ne sait plus, elle ne sait pas.

L’enquêtrice,
N’a aucun indice,

Peut-être la marque qui suit son avant bras, pourrait lui indiquer ce qu'elle cherche, ce qu'elle n'a pas. Elle est recouverte d'un bandana à son poignet. Depuis son interaction avec Léon, elle a compris que ce n'était pas une bonne idée que de trop s'exposer. Malheureusement, Calico l'a vue, mais elle a compris de son côté que la femme aussi en est pourvue : le pouvoir.

- Qui ne le serait pas ? Tu n’aimerais pas savoir s’il reste des gens de l’autre côté ? Si on t’attend encore ou pas ? On ne pourra certainement jamais reprendre ce qu’on a commencé, avec tout ce qui est arrivé. Plus rien ne sera pareil… Je ne sais pas comment tu fais pour avoir l’air toujours si optimiste.

((C’est pour ça que les autres t’aiment tous, pas vrai?))

C’est pour cela, qu’il ne m’aime pas,
Qui ne m’aime plus,
Qu’ils me voient pas,
Qu’ils ne me voient plus,
Qu’ils m’ignorent ici bas,
Parce que tu brilles plus que moi…
Parce que tu as cette beauté en toi,
Alors que je m’enfonce dans mes émois.
Alors que je m’éfforce de ne pas m’oublier moi.

Ce qui est de la jalousie, est de l’admiration aussi. Cependant, elle ne se l’avouera pas Jessie. Une chose est sûre, c’est qu’elle ne crie pas, pas parce qu’elle n’a pas la force, mais parce que sa présence de la gêne pas ((elle l’apprécie)). Ses yeux bruns cherchent ensuite à capturer un peu une faille, dans l’horizon, tandis qu’en bas, personne ne brave le terrain.

Tour de la foi| | Habibi







RESUME :
Habibi
knight
knight
Métier Nounou
Avatar Alex Benedetto (Gangsta)
Habibi
Habibi
Jeu 2 Sep - 22:48




A force de briller trop fort, tu aveugles les autres, tu brûles leurs rétines et tu brouilles la communication sans fil. Les gens se contentent de tes sourires, de tes mines embarrassés, de tes gestes embrouillés. Tes mots s’emmêlent, les termes se confondent et voilà que tu retrouves tes phrases déformées de leurs sens, la conversation prenant un tout autre tournant. Et tu sais que la barrière de la langue joue. Tu sais qu’elle est une des raisons pour lesquelles on te prend pour une idiote. Parce que tu n’arrives pas à faire passer tes idées, parce que tu passes pour une illuminée et finalement, toute cette couche de sucre fini par te piquer la gorge et t’étouffer.

Alors quand Jupiter comprend mal tes paroles, tu te contentes de l’écouter, les yeux grand ouverts, un sourire légèrement crispé au bout des lèvres. Finalement, tes sourcils se plissent légèrement, une moue gênée se dessine sur ton doux visage. « Ça, je sais. Je voulais simplement dire qu’ils partageaient leur butin entre pirates, voilà tout ... ». Tu détournes les yeux, tes doigts délicats replacent une mèche d’ébène derrière ton oreille en silence. Jupiter, elle aussi, elle doit te prendre pour une simple d’esprit. Après tout, enquêtrice du surnaturel, ça sonne plus classe que nounou. « Je sais tout ça. ». Tu pouvais le dire. Tout doucement, secrètement, silencieusement. Passer pour l’optimiste sans cervelle de service, c’était … fatigant. ((T’es fatiguée, Habibi)).

Le message parvient enfin entre tes lèvres, ton sourire fait son retour alors qu’elle te regarde droit dans les yeux. La fumée continue de se balader librement entre vos silhouette, tes iris se dispersent, inattentives, elles suivent le mouvement aléatoire de la brume toxique, reviennent parfois s’enfoncer dans les prunelles de la belle. Mais le sourire retombe mollement en moue déçue, tu bats des cils, aussi indignée que tu puisses l’être. « Tu veux pas partager avec ta colocataire préférée ? Je t’ai quand même fait des bagues sans rien demander en échange, moi. ». Jupiter avait raison, tout a un prix. Il faut croire que tu ne vaux pas grand chose, Habibi.

« Et si je te fais un collier, tu partages ? Juste quelques taffes, aller ... »

Tu te mordilles la lèvre inférieur, l’impatience au bout de la langue, t’en es même venu à te rapprocher. Et voilà que Jupiter s’emporte comme une brise d’été, chaude mais agréable, suffisante pour la sentir sur tes joues, tu l’admires un instant avant de sentir les pensées parasites trouer ce cocon d’admiration. C’est un rire amer qui t’échappe, les épaules légèrement relevées. « C’est mon travail, Jupiter. Je ne peux pas montrer aux enfants que quelque chose va mal. Je dois les rassurer, leur donner de l’espoir, sans tomber dans le mensonge. Il ne me reste que l’optimisme. ». Tu caresses rêveusement ton pendentif avant d’adresser de nouveau un sourire plus doux à la jeune fille. « C’est pas parce que je donne l’impression que tout va bien qu’il ne m’arrive pas de déprimer, tu sais ? … Et j’avoue qu’un petit joint aiderait bien. ». En espérant que ta mine de chien battu ne se teinte pas trop de malice.

Garde le sourire, Habibi.
Et peut être qu'ainsi,
Tu arriveras petit à petit
A le faire vraiment par envie.



Recap:
Invité
Invité
Invité
avatar
Ven 3 Sep - 0:01
Anomalies
Jupiter ne peut pas deviner que l’autre s’est trompée, qu’elles ont du mal à communiquer. Les barrières se sont appropriées la langue, les difficultés tanguent. Puis, la clope commence à toucher au plaisir créatif, imaginatif.

Jessie se moque bien de ce qu’ils font, elle a apprit à ne pas capter ce qu’ils branlent là bas, les gens comme Bloody Mary, comme Lust ne la méritent pas. Qui est ce qui mérite une fille comme ça ? Ce n’est que de la vermine, une gamine, comme eux. Et elle ne se considère pas du même ciel, alors qu’elle ne fait pas plus courir les envieux. Ils ne peuvent pas la comprendre, ils ne veulent pas apprendre. Et tout le monde face à la planète qui se croit plus grande que l’univers ne compte plus se méprendre.

Il n’y a plus rien à prendre.


Quand Habibi lui parle de colocataire préférée, elle remet les choses un peu dans son contexte.

- Bien sûr que tu es ma colocataire préférée… Parce que j’ai que toi qui dort à côté. Enfin, quand on dort là.

Jessie des fois ne rentre pas au château. Ce n’est pas parce que dehors le monde est plus beau. C’est simplement pour voir si la nuit les ombres de ne veulent pas la trouver, si elle n’a pas quelque chose à ramener, un secret à prouver. Cependant, la nuit, il n’y a rien, rien d’autre que le chant des insectes et quelques théories sur la magie. Rien de réel, Arcadia est cruelle.

- Ah ? D’accord, donc si tu fais des cadeaux c’est pour recevoir ? Pourtant, c’est pas ça que tu devrais apprendre aux enfants, on a tous des devoirs…

Bien sûr qu’aujourd’hui, le matériel lui plaît. Néanmoins, cela ne fait pas tout, cela ne va rien rattraper. Sa veste, celle qu’elle porte tout le temps ne pourra un jour plus la protéger. Et les bijoux, ne pourront pas non plus l’aider… Elle trouve ça pourtant jolie, elle les aime bien. Une œillade se jette sur ses bagues, sur ses longs doigts qui tiennent la belle enfumée, celle qui est tant désirée. Puis c’est à Habibi qu’elle accorde ses billes aux couleurs des troncs de la forêt.

Elle n’est pas encore totalement convaincue, puis elle écoute ses plaintes. Elle ne comprend pas forcément toutes les difficultés, toutes les plaintes ? Jessie assume ses hauts, cache aussi ses bas. Elle préfère s’énerver, tout foutre dans la colère, la rage, la sanguinité. Le sel ne s’écoule pas de ses yeux, mais de ses mots, de ses cris, de ses râles. Cependant, elle peut concevoir pourquoi la brune est à ses côtés, pourquoi elle veut se vouer à se défoncer pour gagner la fonce-dalle. Tout le monde en chie, tout le monde est condamné ici. Chacun à sa pression, fait face à des complications.
Jessie n’aime pas vraiment le vrai de tout cacher à des enfants, parce que le jour où ils découvriront de quoi le monde est fait, ils vont se laisser mourir, ou se battre contre les autres, contre eux même pour se prouver qu’ils ont la force de tout changer. Mais les enfants, n’ont t’ils pas assez souffert de cet étrange enfer ? Est ce que vous êtes aussi encore deux enfants, Jupiter ?

- Bon… C’est bon, viens là. T'as déjà fait une soufflette ou pas ?

Jupiter lui fait signe de se rapprocher. Détendue dans ses flots de fumée, elle met le joint dans sa bouche à l’envers de façon à ce que le carton soit à l’extérieur. Le joint est un peu sorti, et elle attend qu’Habibi la suive et dépose ses deux mains autour de sa bouche pour empêcher la fumée de s’échapper de cette étreinte un peu forcée. L’enquêtrice pourra souffler, souffler sur toutes les choses qui les empêchent d’avancer, sur tous les problèmes qu’elles doivent affronter. Et leurs bouchent pourront aspirer tous les bienfaits de la nature, leurs lèvres pourront soudoyer un peu plus de tranquillité.

Tour de la foi| | Habibi







RESUME :
Habibi
knight
knight
Métier Nounou
Avatar Alex Benedetto (Gangsta)
Habibi
Habibi
Mar 14 Sep - 19:57




Les pirates t’apparaissent comme des esprits libres. Electrons libres, livrés à eux-même dans le chaos qu’ils prennent plaisir à alimenter. Esprits incompris, peut être, enfants refusant de grandir, tu les regardes de loin en enviant parfois leurs insouciances malicieuses. Si ce n’était pas pour les enfants, peut être que toi aussi, tu aurais aimé dormir à la belle étoile et danser autour d’un feu de camp toute la nuit. Tu ne peux pas le nier, ça t'est déjà arrivé d’y penser. Une vie loin des chevaliers. Dans la drogue et la débauche, les connexions charnelles qui se multiplient, les rires et la surprise d’un nouveau jour, imprévisible et hasardeux. Mais la réalité différait de tes fantasmes, tu le savais bien. Le monde n’est pas rose et les pirates ne sont pas si naïfs. Et peut être que là bas, tu te serais faite dévorer jusqu’à l’os. ((On ne le saura peut-être jamais))

Alors que Jupiter entame sa phrase, tu te mets à rire avant qu’elle ne puisse la terminer. « Je suis désolée, je n’entends plus rien après “tu es ma colocataire préférée”, tu l’as dit, c’est bon ! C’est tout ce que je retiens ! ». Ton sourire illumine ton visage d’insouciance, la malice qui pétille au fond de tes iris, tu la regardes avec ton air taquin, le ricanement qui résonne encore dans ta gorge. Il fallait dire que Jessie n’avait pas tort. Elle et toi, vous étiez comme deux astres, vous vous tourniez autour sans jamais vous rencontrer, toujours à graviter sans jamais vous percuter. Elle vivait la nuit, tu vivais le jour, elle fréquentait les étoiles et toi, tu chassais les nuages. Et peut être que le jour où l’impact arrivera, cela provoquera une super-nova.

Les remarques de Jupiter te font rougir d’embarras, ton sourire répond de nouveau à ses taquineries, il s’accompagne d’un amical coup d’épaule, la proximité entre vos corps frétille, comme une étincelle entre deux morceaux de roche, tu lui adresses une petit moue. « Bien sûr que noooon ! C’est toujours plus agréable de donner sans attendre. Voir les gens heureux, ça me suffit. Et s’ils portent mes bijoux, c’est encore mieux. ». Petit coup d’oeil furtifs sur ses doigts fins avant que tes pupilles ne se raccrochent aux couleurs changeantes du ciel, un rictus silencieux se dessinant au coin de tes lèvres. ((Elle les porte))

Tellement de gens t’avaient aidé, même avant la tempête. Quelque part, tu étais sûre que la nature humaine avait un bon fond, qu’à un moment donné, même une seconde, les gens pouvaient tendre une main en réponse à une autre tendue. Une impulsion, une pression rassurante, juste une poignée de main, innocente et désintéressée. Tu avais cet espoir qu’en ces temps apocalyptiques, alors que le surnaturel devenait le nouveau quotidien de certain.e.s, les gens prendraient le temps d’épauler ceux et celles dans le besoin, que les gens favoriseraient l’entraide. Car ce n’est qu’en étant uni.e.s que ce cauchemar ne serait plus qu’un rêve oublié. Et tu pouvais bien passer pour la naïve de service, au fond, ça t’était égal. ((T’y croyais quand même)).

Et c’est cet espoir que tu voulais transmettre aux enfants. Jamais tu n’oserais leur mentir, prétendre que la vie est rose et que tout va s’arranger en quelques gestes délicats de mains envolées. Les enfants ont un esprit éveillé, ils arrivent à comprendre la panique dans les rides des adultes, ils voient les gravas des immeubles en ruine, ils captent les changements dans l’air, la peur et les solutions éphémères. Ils n’avaient pas besoin de toi pour réaliser tout ça. Tu n’étais au final qu’une distraction, une manière de rendre leur quotidien un peu moins terne, un peu moins triste. ((Tu étais le bouffon aux émotions factices))

Et finalement, avec ses airs faussement agacés, la demoiselle s’approche pour récompenser ta patience et ton enthousiasme, une cage de chair se forme autour de tes lèvres, tes yeux suivent le processus silencieusement. Les soufflettes que tu avais pu faire dans le passé différent un peu du protocole que Jupiter exécute religieusement. Tu t’en souviens encore, de Simon qui s’approche de toi, les paupières tombantes, les bagues pleins les doigts, la matière qui rafraîchit ta nuque en même temps que ses caresses la réchauffe, puis vos lèvres qui se font face alors que la brume remplace ton oxygène. Et quelque part, la proximité que t’offrait Jupiter te paraissait plus sulfureuse que tous les baisers enfumés que tu avais pu échanger.

Tes paumes glissent sur les siennes, tes yeux ne la quittent pas. Tu sens son souffle prendre la place du tien, une sensation fantôme qui rend ta bouche toute sèche et ton cœur tout humide, tu n’as pas cessé de la regarder. C’est ton corps qui accueille la chaleur avec plaisir, tes poumons flambent et la fumée finit naturellement par s’échapper, se décomposer alors que ton sourire s’installe entre tes joues. Ta langue passe à sa suite, tu hausses un sourcil. « Vous faites souvent comme ça, en Amérique ? La .. soufflette ? Tu le faisais souvent, avant ? ». Te voilà curieuse. Jupiter, elle t’apparait comme un mystère, un nuage de fumée claire que tu veux enfermer dans tes gants de chair.



Recap:
Invité
Invité
Invité
avatar
Ven 17 Sep - 21:50
Anomalies

Et dans leur nuage de fumée, Jessie aspire l’air un peu plus, elle en a besoin pour s’envoler. Ses mains collées à celles d’Habibi, elle peut peut-être oubliée d’exister. Dans cette bulle qu’elles arrivent quelques secondes à créer, il n’y a personne, aucun moyen de les déranger. C’est l’apesanteur, elles sont isolées, pendant un moment ailleurs. Les troubles, le passé se meurt.
Alors que la cage s’ouvre, la fumée finit par se dissiper.
Le passé, il faut toujours songer au passé.
Combien de temps ça va durer ce cet univers qui ne semble plus compter ?

Why can't I put the past on ice?
So fucking bad at cutting ties

La fumée fait flamber bien des choses, mais les cendres n’oublient jamais le passé.
La fumée explique bien des choses, mais les cendres sont un mystère à élucider.
Et comme toute la jeunesse qui traîne dans ses rues, t’es pommée.
T’as beau te faire croire que tout ira, c’est pas la vérité.
T’as beau faire croire aux autres que t’es forte, c’est pas ta vérité.
Et c’est dur de l’accepter, c’est dur d’atteindre cette fragilité.
Avant, tu ne l’aurais jamais accepté.

I'm sick of sucking on old juice
The same old news still applies

- Il y a d’autres méthodes… Mais je fais comme ça, en général, c’est plus simple. On le faisait… Pas si souvent que ça, je crois. J’ai déjà pris des drogues en soirée un peu plus souvent, mais cette technique là c’est surtout plus pratique en fin de joint, ou pour le délire de le faire une fois. Tu sais les expériences, tout ça…

Jupiter vient de nouveau souffler sur sa cigarette alors que ses yeux se mettent à dévisager le lointain et que la nuit tombe sur les divers et noirs chemins. La nostalgie gagne du terrain, et ça l’embête, et ça l’ennuie, et ça provoque en elle un étrange chagrin. Il y a plus toutes ces personnes avec qui elle partageait, il n’y a plus personne sauf ceux qui essaient encore à elle de s’intéresser. Cependant, elle ne comprends pas pourquoi elle reste là. Alors pourquoi l’autre reste ? Elle n’a pas peur de cette part, de son dur minois ?

Les idées reviennent, comme les souvenirs. Tu revois les garçons partager ça avec toi, se rapprocher pour voir leur carrure devancer ton corps. Et le tiens finissaient par s’oublier sous leur ombre. Sous les baisers, les suçons, les morsures, et les langues, tout se tord. Tout était trop sombre.

Dans la fumée, au passé Jessie succombe. Pour finalement se tordre de rire sans raison. Elle ne souvient plus ce que ça fait que d’être dans les bras d’un homme, ou d’un jeune garçon.

I wish that I could just move forward
Instead of being an emotional hoarder
- Tu faisais comment toi ? T’es d’où déjà ? Je sais pas si c’est courant, pour les gens qui sont pas américain...

S’intéresser vraiment aux autres, ça n’a pas eu d’importance si ce n’est que pour les enquêtes, ou bien même pour les enfoncer. Elle ne promet même pas de s’en souvenir, peut-être qu’Habibi lui a déjà dit, mais ça lui semble si lointain, ou peut-être trop incertain. Jessie pense avoir oublier. Ses ongles tentaculaires viennent gratter sous le bandana qu’elle a depuis quelques temps maintenant, quelques mois. Tandis que ses yeux reviennent dans ceux de Habibi, quelques instants : elle rit.

I think it's time for cutting lose
It's time for choosing what you choose
And once you find your point of view
I hope you light up like a fuse
I wanna light up a new mood

Tour de la foi| | Habibi







RESUME :
Contenu sponsorisé
Contenu sponsorisé
 
Anomalies - Habibi
Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1
 Sujets similaires
-
» Habibi ⇄ La Mer.
» Cookie Dough {Habibi}
» I just want a hand to hold. ((Habibi))
» Airplane Mode ((Habibi))
» Light is Burning. ((Habibi))
Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Sauter vers: