Wilfried, dans le fond, il croit que ça l’apaise. Le silence qui règne, le calme qui s’écoule. Les ruines, ça l’inquiète un petit peu, les statues également ((ne pas les regarder dans les yeux)). Wilfried, il est là comme un zombi, sans savoir pour quelle raison il prie. Il ne croit pas au pardon des actes, ni aux miracles des autres. Wilfried, il est juste là pour être là, comme s’il devait y être par obligation, par contrat à respecter. Assis sur un banc encore pas trop pourri, à regarder fixement l’arbre qui a remplacé l’autel, la Croix et le Saint-Esprit.
La trinité les a abandonné depuis un moment. Durant un temps, il s’était questionné.
((est-ce que c’est moi, qui ai tant demandé à être séparé de lui, qui ai provoqué tout ça ?))
Puis la réponse est apparue : non, il n’en a pas le pouvoir, il n’en pas la force. Et pourtant, c’est arrivé. Pour lui, l’Enfer est à l’extérieur. Ici, tout est bien. Alors on reste ici. Et on vient tous les dimanches dans ce lieu, résurgence de ses habitudes d’avant.
Et puis dans le fond, les églises, ça l’apaise.
((Blanche))
Elle se réveille dans ses bras, ouvre difficilement son regard sur la hauteur du plafond. Elle fixe un instant la lumière qui filtre à travers les vitraux brisés, et les branches des arbres qui ont repris le dessus par ici. Puis elle fixe son père, s’agite dans ses bras. Il cligne des yeux en la regardant, il semble tellement fatigué, alors que le visage de sa fille se tord en une grimace menaçante. Ah, il sait déjà ce qu’il va se passer, les prémices déjà s’entendent alors qu’un premier hurlement brise le silence bienvenue du lieu. Il n’a personne aux alentours, alors ce n’est pas grave. N’est-ce pas ?
- Shh... Shh... Il la berce un instant, doucement. Alles ist gust.
Elle déglutit un instant, avant de reprendre, les cris qui résonnent dans la structure creuse. Ah, déjà il sait ce qu’il ne va pas : elle a faim ((sa mère n’est pas là, elle se repose à la maison)). De son sac à ses pieds, il sort l’un de biberons confectionnés le matin-même. Lorsque Marlène est trop fatiguée, ou lorsqu’elle n’a pas assez mangé.
On a des solutions de secours. ((il est tiède))
Et il te voit, qui te tiens sur l’entrée. Il te voit souvent, il te voit presqu’à chaque fois qu’il vient là. Il t’apprécie, même si ça ne se voit pas.
- ... Désolé, s’excuse-t-il après quelques secondes de blanc. Elle faim*.
Et il se retourne sur le visage de sa fille. Alors que les cris s’apaisent à peine commence-t-elle à manger.
- Comme presque tous les dimanches, Will va à l'église pour... bah il sait pas en fait, mais il va - Cette fois, il est avec sa fille qui dort tranquillement avant de se réveiller et de gueuler parce qu'elle a faim - Alors qu'il commence à lui donner le biberon, il voit que Quilt est apparue entre temps, donc il s'excuse du bruit
Quilt
vagabond
Couturière
Marnie (Souvenirs de Marnie)
Quilt
Lun 13 Sep - 19:22
Where you come with me
Le dimanche est un jour de sureté, de paix, d’habitudes. Il a un schéma presque rituel dans lequel Blessing se complait. Le passage par l’église en est l’élément clé, autour duquel s’articule tout le reste de sa journée. C’est un moment de réflexion et de confession. Un moment permettant d’évacuer tous les tracas de la semaine pour se préparer à entamer la suivante.
Autrefois – avant la Tempête – Blessing et ses parents fréquentaient l'église mormone d'une ville voisine, faute d'en avoir une à Arcadia Bay. C'était l'occasion pour eux de se mêler à leur communauté, de retrouver leurs amis et de participer à un service correspondant à leurs croyances.
Les choses ont bien changé depuis, mais Blessing ne s'en chagrine pas. Ses camarades d'autrefois ne comprendraient pas ses tourments actuels. L’évêque lui-même serait sans doute incapable d’imaginer sa situation, et encore moins de la guider.
Mais peu importe.
Dans cette église fleurie, Quilt a trouvé une nouvelle communauté. Une communauté qui ne partage peut-être pas sa foi, mais qui partage ses inquiétudes et ses espoirs.
Lorsqu’elle passe le seuil, un cri d’enfant rompt le silence, résonant au travers de l'édifice. Son origine est évidente, et Quilt reconnait l'étranger qu'elle a appris à connaître au fil du temps. Elle se tient à l’écart un instant, laissant Wilfried nourrir sa fille et écoutant avec tendresse les gémissements impatients de l’enfant. Lorsqu’il remarque finalement sa présence, elle le salue d’un sourire et s’approche.
« Ah, elle a faim ? »
Elle insiste innocemment sur le verbe manquant avant de tourner à nouveau son attention vers Blanche.
« Coucou, toi ! Tu as bien mangé ? Tu as encore faim ? »
Ses salutations faites, elle s’installe près de Wilfried.
« Comment allez-vous ? Marlène n’est pas là ? »
Bien qu’ils soient seuls, elle n’ose hausser la voix, soucieuse de ne pas briser la sérénité retrouvée du lieu.
• Quilt arrive à l'église, comme tous les dimanches • En reconnaissant Will, elle vient le saluer et prendre de ses nouvelles
Invité
Invité
Invité
Jeu 16 Sep - 19:42
Where you come
with me
((Elle faim))
Non, il ne remarque pas. L’erreur, la coquille, le problème. C’est tellement, tellement compliqué dans son esprit. Tellement flou, tellement lointain. Wilfried, il n’a jamais appris à parler une autre langue que l’allemand ((n’a jamais beaucoup appris à l’école)). Wilfried, souvent il passe pour un idiot mais en vérité, c’est juste qu’il n’a jamais été correctement instruit.
- Oui, elle a faim, qu’il répète alors à ta correction.
Il le comprend bien, que tu essayes de l’aider à améliorer cette langue qu’il peine à maîtriser. Marlène aussi l’aide. Mais parfois, il est encore totalement dehors. D’ailleurs, c’est ce qu’il ressent soudainement en te voyant gazouiller à sa fille, les mots sont évidents et assez simples pour qu’il puisse les comprendre, le ton est enfantin mais Blanche reste désespérément concentrée sur son biberon qu’elle tapote de sa main avec impatience.
Il plisse les yeux. Faible sourire.
- Marlène se repose, finit-il par répondre après quelques secondes blanches, où il a simplement redressé sa fille dans ses bras. Elle travaille beaucoup, elle est très fatiguée.
Alors il a pris la petite pour l’après-midi, pour lui permettre de dormir ((d’occuper le lit en entier)) sans avoir à être réveillée par les gémissements habituels chez un nourrisson de cet âge-là.
Il laisse la petite souffler, un instant avant qu’elle ne continue.
- ... Elle mange de plus en plus.
Durant un instant, il se demande. Comment, comment vont-ils faire pour la suite, comment vont-ils faire lorsqu’elle grandira ? Il se demande s’ils ont eu raison. Et puis cet état-d’âme passe, tout aussi rapidement que ses questions. Dans cette vie, il a Marlène, il a Blanche ((elle est parfaite)). Alors pourquoi ? Pourquoi craindre la suite ?
- Il se corrige à la suite de Quilt - Il explique que Marlène se repose et tout - Il s'étonne qu'un bébé, ça grandit et ça mange de plus en plus, genre top délire - En bref : il fait son papa gâteau
Quilt
vagabond
Couturière
Marnie (Souvenirs de Marnie)
Quilt
Sam 25 Sep - 14:32
Where you come with me
Blanche est si adorable que Blessing se dit qu'elle pourrait la regarder pendant des heures sans se lasser. Quand elle voit l’air goulu avec lequel la petite avale son lait, un sourire amusé se dessine tout naturellement sur ses lèvres.
« Elle fait bien. De se reposer, précise-t-elle au cas l’idée n’était pas assez claire. Vous travaillez dur tous les deux. Et avec un bébé, ça doit être encore plus fatigant. »
Blessing, elle, ne considère même pas un seul instant les difficultés que pourraient apparaître à mesure que Blanche grandit. Dans sa naïveté et son enthousiasme, elle ne perçoit que le superficiel.
« C’est normal. À cet âge-là, les enfants grandissent vraiment vite. J’ai un petit cousin que je n’ai pas vu pendant six mois quand il était bébé. C’était incroyable comme il avait changé la fois d’après ! Et pas juste parce qu’il était plus grand. Son comportement aussi était complètement différent ! Tout ça en quelques mois seulement ! »
Quilt se calme brusquement. Elle ne pense que très rarement à ce qui se passe au dehors. À sa mère, oui. Elle imagine guetter à la frontière de la ville, prête à foncer sur elle à la première occasion tel un rapace aux aguets. Mais elle ne se demande jamais ce que fait le reste de sa famille, ce que deviennent ses amies du temple, si le monde au dehors continue réellement à tourner. Cette réflexion invasive vient lui peser et chasse son enthousiasme.
« Il doit avoir quatre ans maintenant, je pense… J'imagine qu'il a de nouveau beaucoup grandi depuis la dernière fois que je l’ai vu, songe-t-elle à voix haute. »
Elle réalise alors que Wilfried n’a probablement suivi grand-chose à sa tirade passionnée et lui jette un regard gêné.
• Quilt se lance dans un monologue enthousiaste sur la croissance des enfants • Elle réalise ensuite qu'elle n'a pas été très attentive à Will et qu'il n'a donc probablement pas tout compris • Elle se sent un peu mélancolique du fait d'avoir pensé à sa famille
Invité
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Ven 1 Oct - 17:37
Where you come
with me
Il t’écoute, il t’écoute parler. Tu parles vite, trop vite pour lui. Et il ignore si tu captes son regard, une détresse infinie alors que tes mots passent dans son esprit sans qu’il ne parvienne à les rattacher à un sens quelconque, et puis tu continues encore et encore. Tu le perds complètement, bien qu’il comprenne entre les lignes que tu parles de cousin et d’âge, de bébé mais duquel ? Tu sembles bien excitée de parler de tout ceci mais soudainement tu te -calmes.
Il fronce les sourcils. Sans comprendre ce qui peut bien se passer.
Lui, sa famille ne lui manque pas ((sauf Lina)) mais il ne regrette aucunement d'être ici. C’est l’extérieur l’Enfer, ici il a tout ce dont il a besoin, tout ce dont il a rêvé. Tranquillité, famille. Loin de son père ((je veux pas y penser)).
- Ma sœur a un enfant. Il a… - il peine encore un peu, beaucoup avec les nombres et les chiffres qui naturellement arrivent en allemand dans son esprit - … zwei Jahre alt. Maintenant vier. Il s’appelle Hugo.
Deux ans avant qu’il ne s’enfuit avec Marlène. Maintenant quatre. Environ. Il montre avec ses doigts.
Il l’aimait bien, ce gamin. Comme Lina ((c’est la seule qui avait ne serait-ce qu’un peu d’affection)). Mais ils sont loin maintenant. Ils ne lui manquent pas pourtant. Il sait très bien qu’ils vivent leur vie sans lui, parfaitement bien comme c’était le cas avant.
((Et la famille de Marlène ? Et elle ?))
Il rehausse Blanche dans ses bras, alors qu’elle finit d’avaler goulument son biberon. Lui-aussi, il vit parfaitement bien. Il regarde sa fille, et son air lunaire alors qu’elle a fini de manger. Elle a les yeux de sa mère, les cheveux aussi roux que son père et le visage noyé de tâches de rousseur. Sourire léger, il l’installe sur son épaule et tapote doucement son dos ((pourvu qu’elle ne vomisse pas)).
A peine songé. A peine pensé. Qu’elle régurgite un peu de son repas.
Le bruit est caractéristique, Wilfried en a désormais l’habitude, de même que Marlène. Il grimace en l’entendant, rageant contre lui-même de ne pas avoir songé à apporter un linge ou une serviette.
- Quilt le PAUME TOTALEMENT jpp parle moins vite stp en fait ;w; - Bon il arrive à capter quelques trucs aussi, du coup il parle de son neveu, mais à moitié en allemand - Il fait faire son rot à Blanche (trop mignon) mais elle lui gerbe dessus (moins mignon) - Il se traite lui-même de bique/idiot/abruti parce qu'il a pensé à prendre que dalle pour nettoyer en cas de soucis