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La faute à pas d'chance # Nemo

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Beetle
vagabond
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Métier Bâtisseur
Avatar Edward Elric (fma)
Beetle
Beetle
Jeu 11 Nov - 22:39

On pouvait faire beaucoup de choses avec un couteau, comme aiguiser le bois ou lui faire prendre de multiples formes pour à peu près pleins de choses très fonctionnelles comme des poteaux pour les enclos des bêtes, à moins que ce ne soit des volets ou d'autres choses qui ne faisaient qu'allumer une liste déjà si longue que Beetle en devenait anxieux, ne finissait pas de se dire qu'ils étaient si peu nombreux, qu'ils n'en finiraient jamais et qu'il avait si hâte de se rendre à l'Eglise pour se poser un peu, profiter du silence.

Il aurait été inapproprié de dire que Beetle se blessait régulièrement à cause de cette raison très précise, car ce n'était pas le cas. Oui, les blessures arrivaient à un rythme assez régulier pour que ses doigts, ses bras soient un collector de pansements en tous genres, que ses cicatrices puissent avoir des apparences assez incongrues.

Régulièrement, son cerveau lâchait du regard le couteau pour aller s'égarer entre deux pensées à prévoir, entre un nouveau projet brièvement observé la veille sur un vieux livre et le faire qu'il avait encore tant de choses à faire après la rénovation de ce volet. (et curieusement, c'était dans ces moments précis que les incidents se déroulaient toujours)

Le bois n'était pas la seule chose qu'il travaillait, il y avait aussi le fer, donc il se débrouillait en soudure, il s'était aussi essayé à la maçonnerie, la rénovation de toit et avoir que s'il y avait quelque chose qu'il appréciait le moins dans le lot, c'était probablement bricoler les cailloux.

Les bâtisseurs ne manquaient jamais de travail, ils étaient au four et au moulin comme l'étaient les autres Greens, ce n'était pas comme s'ils ne vivaient pas dans un endroit où la nature était envahissante. Et il respectait cela, quelque part il trouvait cela impressionnant, comme si c'était un signe en plus quant au fait que le genre humain, finalement, n'était que de passage.

Alors à ce monde très précis, Beetle se trouvait dans Asgard. Ce n'était pas à côté, mais Beetle avait eu besoin de marcher un peu, de souffler un brin et profiter de l'air et du beau temps tant qu'on le pouvait encore. Il appréciait marcher.

Il avait salué quelques connaissances en arrivant là et après avoir passé toute la matinée à bricoler des volets pour une ou deux pièces, il s’attelait à réparer ce qui pouvait lui sembler de plus branlant dans le garde-manger. (que cela soit clair, il ne pourrait jamais rendre ce chantier opérationnel, mais si on pouvait au moins éviter que les denrées périssent ou s'écroulent en tuant un ouvrier, ce serait si parfait.)

Après cinq minutes de grognements, une de grimace pour cause d'écharde dans le doigt, James s'arrêta soudainement pour attraper un de ses outils qui était tombé par inadvertance dans un tas d'outils. Se baissa et tira son bras comme il le pouvait, grimaçant de l'effort et de son imbécillité de laisser tomber ce tournevis alors qu'il était l'outil dont il avait le plus besoin ici-même.

Le froid le prit soudainement.

C'était comme si ça s'était répandu dans tout son corps, une sensation familière et mordante. Traînant le regard comme s'il ne voulait pas voir ce qu'il s'était passé, il parvint tout de même à l'abaisser vers son bras, ouvert net sur ce qu'il supposait être une lame bien aiguisé du style faux dont se servait ses collègues agriculteurs.

Le tournevis toujours dans sa main, poignet serré autour de lui, il bredouillait.

« Putain de merde. », jura-t-il sans vraiment faire attention à ce qui l'entourait.

Pâle, il sortit de la remise pour, tant qu'il en avait la motivation, prendre le chemin de l'infirmerie.


Spoiler:
Nemo
(Clown) Fish & Chips
(Clown) Fish & Chips
Métier Medecin.
Avatar Ugetsu Murata [Merci Daddy Mum et Poelove pour les avas ??] + Deaken Bluman
Nemo
Nemo
Mar 16 Nov - 17:26





C’est comme un monde qui s’effondre, qui s’effrite sous tes doigts. Tu pensais que la tempête avait calqué tes états d’âme dans le décor, les bâtiments en ruines qui dégringolaient comme les morceaux brisés de ton coeur, le vent qui emporte les ombres comme le départ de l’être aimé a fait disparaitre ta confiance, la pluie qui s’est confondue avec tes larmes, roulant sans encombre sur le masque lisse qui cache ton visage rongé par la souffrance.

Naïvement, tu pensais avoir touché le fond, que plus rien ne pourrait te surprendre. ((Pauvre Petit Nemo)). Ce n’était qu’un avant-goût. Le début d’une torture bien différente de ce que tu avais pu connaître. Les espoirs de renouveau, éclosion d’amours sans lendemains, ces jeunes hommes que tu pensais découvrir ont froissé les faibles pétales de ton myocarde fragile en même temps que leurs silhouettes disparaissaient dans le brouillard de la ville. De fantasmes, ils sont devenus des souvenirs, et les belles paroles qui ponctuaient vos rencontres rêvées ont fini par mourir à leur tour.

Tu voudrais que l’amour soit ta seule préoccupation. Mais tu serais encore plus naïf de le penser. Quand la carapace de la perfection revêt ton âme, il n’y a plus que le désir impérissable de bien faire qui anime ta carcasse vide. Au diable l’amour des hommes, tu veux d’abord leur respect. Tu ne veux pas être qu’une distraction dans la vie d’amants passagers. Tu veux leur reconnaissance, tu veux leur confiance, tu veux exister, par tous les moyens.

Alors tu t’es laissé engloutir par les responsabilités. Tu t’es laissé aller dans cette quête sans fin, tu t’es écrasé, toi, ton égo, tes larmes, tu as tout étouffé pour qu’enfin, on te regarde avec fierté. Seul dans l’infirmerie qui est devenu ta prison, tu as fait ce qu’on attendait de toi. Tu as soigné, pansé, retapé, recousu, retiré, découpé, dopé, soigné de nouveau, jusqu’à ne plus avoir de souffle, jusqu’à en perdre toi même la tête. Et l’accident est finalement arrivé. Te voilà devenu le blessé.

Si seulement ça suffisait à t’arrêter.

Un dernier regard dans le miroir, tu as la fâcheuse impression que tes cernes se sont atténués sans que ta fatigue n’en soit diminuée. Mais peu importe, c’est même tant mieux. Aux yeux des autres, tu paraîtras simplement plus reposé, peut être arriveront-ils à faire abstraction de ta béquillé argentée ?

« Eh bien. ». Ton sourire figé dissimule la blessure de ton égo, tu t’approches en boitant du scarabée fraîchement croisé. « Même quand je suis blessé, vous me faites sortir de l’infirmerie pour venir vous soigner ? Aller, montre moi ça. ». Peut être es-tu condamné à soigner toujours les mêmes blessures, des mêmes blessés, pour les mêmes causes et esprits distraits. Peut être même que tu es voué à périr avant que les plus costauds ne parviennent à éviter les mêmes petites plaies.



Recap:
Beetle
vagabond
vagabond
Métier Bâtisseur
Avatar Edward Elric (fma)
Beetle
Beetle
Jeu 18 Nov - 21:53

C'était le comble, que de se retrouver le bras pendouillant, tentant vainement (veine-ment vous avez compris) de le bander au moyen d'un oripeau maintenant teintant vers le rouge.

Ce ne devait pas être bien grave, enfin il l'espérait car Asgard n'était pas à côté de l'infirmerie, il espérait juste que cette lame n'était pas infecté mais bon.

Les Greens étaient encore un grand groupe, non ? Ils ne manquaient guère de médicaments.

Faisant avancer ses pieds l'un après l'autre, Beetle sifflotait presque. Hochant légèrement la tête de bas en haut, il tentait d'oublier la douleur lancinante qui le prenait. Concentré sur le fait de l'oublier (enfin, c'était dire à quel point cela ne marchait pas), le bâtisseur s'arrêta soudainement :

« Ah. Nemo. », dit-il avec une joie non mesurée, même s'il avait pu constater d'un seul regard que leur médecin était blessé, qu'en plus il semblait pour le moins exaspéré. Pourquoi ? Cela semblait assez mystérieux. Beetle eut un sourire un peu moqueur, se retint de lui donner l'accolade pour la simple raison que cela s'avérerait un peu compliqué en cette situation.

« Alors pour ma défense, je me dirigeais vers l'infirmerie mais bon... », il eut un drôle de rire, le mélange d'un rire et d'un petit gémissement de douleur, il fallait dire qu'il n'avait pas pu s'empêcher de remuer son bras tandis qu'il parlait comme il le faisait parfois. « Tu as du fil et du désinfectant ? Je te promets qu'après ça, je te trouve un coin pour te poser deux secondes et pêcher du poisson frais. Promis, y'aura plus de boulet pour t'embêter ! »

Comme démonstration, il souleva légèrement le tissus, grimaçant d'autant plus car ce dernier avait eu tendance à coller.

« Tu vas rire, c'est une histoire formidable à raconter. Figure-toi que j'ai voulu ramasser un tournevis sur le sol et que je me suis pris la lame d'une faux. Et toi, ton... », il lui montra sa jambe de sa main intacte. « Un marteau ? Non, t'es tombé d'un arbre ? »

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