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Take on me (Ecstasy)

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Mer 29 Avr - 1:26

Feat ecstasy & jackpot

Take on me

Take on me (Ecstasy) Frez

Tu voudrais qu'elle pétarade, qu'elle vrombisse, qu'elle vibre sous ton poids, tu voudrais sentir les vapeurs d'essence et t'étouffer à moitié à chaque intersection, en vérifiant que tu n'allais pas être fauché par un de ces chauffards... Tu voudrais avoir l'air aussi badass que tu ne te penses, mais t'as les fesses posées sur une bicyclette. Les pédales crissent sous tes pieds, la chaîne proteste parfois quand t'essaie de changer de plateau et ouais, t'aurais sans doute pu mettre un peu plus d'huile, mais qui sait quand ce sera aussi devenu quelque chose de rare, tu voudrais pas te retrouver à devoir courir partout où le train peut pas t'emmener juste parce que t'as pas eu l'esprit d'économiser ce qui te semblait avoir autant de valeur aujourd'hui que les diamants autrefois. La peinture est écaillée, la barre de soutien cabossée, on voit que t'as ramassé ça dans la décharge, que t'as du te taper la réparation, et que t'as pas trouvé de quoi recouvrir le rose criard qui orne les rares endroits préservés. Mais bon, t'aurais pu tomber sur pire, genre du kaki ? Ou orange avec des flammes. Non franchement, au moins, rose, c'est assorti à ta tignasse qui trône pêle-mêle tout en haut de ton crâne. Un désordre savamment étudié.

T'es là en avance, de 5 minutes, et l'envie de te donner une grande claque dans le dos pour te féliciter de l'exploit est grande, il devrait pas tarder, Coops, ce gars qui devait t'accompagner. La vérité, c'est que ce n'est pas vraiment ton domaine d'expertise, toi, tu as plutôt tendance à jouer des outils, et le cliquetis métallique qui émane de ton sac à dos quand tu saute du vélo en est la preuve. « Bien l'temps pour une clope. » Quand il arrivera, tu auras déjà préparé tes armes pour te foutre de lui, pour le charrier, toi qui étais toujours en retard, cette fois, c'était l'arroseur arrosé. Tu allumes donc une cigarette, et la laisse pendre au bout de tes lèvres. Au loin, tu vois une autre silhouette. « C'est pas Coops, ça. » Tu plisses les yeux, comme si ça pouvait t'aider et tu t'étrangles avec la bouffée de clope qui t'intoxiquait alors. Ecsta ! Ta cigarette s'échoue sur le macadam et tu te passes les mains dans les cheveux comme pour vérifier que tu ne ressembles pas à rien, bien que tu ne disposes d'aucun miroir. Tu jures en ramassant la précieuse cigarette au sol. Elle pend presque nonchalamment au bord de ta bouche, se consumant d'un joli rouge quand tu tires nerveusement dessus. Si t'avais su qu'il serait là, lui aussi, t'aurais peut être retouché ta couleur, tes racines doivent se voir maintenant.

T'attends qu'il soit à ta hauteur pour le détailler, faussement surpris, clairement confus. « Bah pourquoi t'es là toi, demi portion ? » Ta langue claque sur ton palais comme pour montrer un mécontentement, feignant à merveille un certain agacement. T'écrases ton mégot sous ton talon, haussant un sourcil. « Me dis pas que Coops t'as laissé venir avec nous ! Ca va te casser en deux ça, Tom Pouce. » Il n'était pas vraiment musclé, et tu avais une petite vingtaine de centimètres sur lui, sans parler de la carrure. Enfin, c'était peut être pas ce qui allait t'aider dans ces dominos instables, d'ailleurs, ta carrure. T'étais pas vraiment agacé de le voir, et contrairement à ce qu'on pouvait croire, t'étais même plutôt content, lui qui te fuyait constamment à la base, il était coincé avec toi pour quelques heures.
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Mer 29 Avr - 19:58
take on me

Ce n’est pas vraiment dans ses habitudes de se rendre dans ce genre d’endroits, encore moins pour y chercher quelques denrées précieuses. Non, habituellement, Ecstasy, il reste sagement là où il se sent en sécurité, là où il ne risque pas de se briser en deux au moindre coup de vent. Et les immeubles abandonnés n’ont vraiment rien d’accueillant. Pourtant, c’est bien ici qu’il vient de mettre les pieds. Et c’est presque comme s’il regrettait instantanément d’avoir cédé.

D’avoir cédé à Coops et ses suppliques. Parce qu’il pouvait pas accomplir une mission ca-pi-tale. Qu’il devait pas lâcher le camarade avec lequel il avait prévu ça. Mais qu’il avait aucun moyen d’y aller pour des raisons tout à fait obscures qu’Ecstasy n'arrive toujours pas à comprendre à l’heure actuelle. Sauf que Coops a fini par l'avoir à l’instant où il a prononcé le nom « Bones ».

Ca va lui faire plaisir tu sais… Il sera fier de voir que tu peux accomplir d’autres choses. Que tu mérites ta place. Tu sais, les gens parlent, ils se demandent ce que…

Et il a préféré le couper. Il en avait assez entendu. Et il connaissait la suite.

Lui, Ecstasy, anciennement Caleb, n’a rien à faire parmi les Pirates. Fait établi et bien ancré parmi ses soi-disant camarades d’infortune. Et il a beau tenté de faire taire ces petites voix, elles reviennent sans cesse lui susurrer à l’oreille qu’il n’est qu’un bon à rien, incapable de faire quoique ce soit d’utile de ses 10 doigts et que seul son minois à peu près célèbre lui permet de rester ici. Alors oui, il a saisi cette chance de pouvoir faire ses preuves. De leur montrer à tous qu’il n’est pas si vide, si transparent, si minuscule. Si insignifiant.

C’est ce brin de confiance qui lui permet de franchir les derniers mètres qui le séparent de son lieu de rendez-vous. Là où il doit y retrouver l’autre Pirate qu’il doit aider dans cette tâche rendue si difficile par les immeubles qui manquent de s’écrouler d’une minute à l’autre.

Et il réalise bien trop tard qu’il aurait dû se renseigner sur l’identité de cette personne. Qu’il a été bête d’accepter sans chercher à en savoir plus. Et que les prochaines minutes, les prochaines heures, risquent d’être encore plus longues que prévues avec le regard inquisiteur que lui lance Jackpot…

Alors il baisse simplement les yeux, rentre un peu plus sa tête dans ses épaules, les mains fourrées dans les poches de son sweat. Et il finit irrémédiablement par s’arrêter face à celui qui ne perd pas une seconde pour lui rappeler qu’il n’a rien à faire là.

« Coops ne vient pas. Il… il m’a demandé de le remplacer. »

Son regard se lève par automatisme. Timide, larmoyant. Par instinct, sans qu’il ne fasse délibérément. C’est simplement plus fort que lui, toujours à essayer de jouer sur la corde sensible pour éviter de se prendre une nouvelle gifle.

« Je suis désolé, si tu veux je peux repartir, et trouver quelqu’un d’autre, je… »

Non, non et non. Il doit le faire. C’est devenu sa mission, il doit leur montrer. A lui aussi d’ailleurs.

« Mais si tu veux bien que je reste, je te jure que je peux me débrouiller ! Et je ferais attention ! Et puis ça se trouve, t’auras besoin de quelqu’un qui peut se glisser n’importe où et toi t’es pas… »

Et il se coupe. Parce qu’il a l’impression que s’il continue, il s’enfoncera, vexera le géant et devra s’en retourner penaud là d’où il vient, prouvant à nouveau qu’il ne sert vraiment à rien.

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Jeu 30 Avr - 0:41

Feat ecstasy & jackpot

Take on me

Take on me (Ecstasy) Frez

T'es sûr que t'es bien coiffé, ou décoiffé, au choix, quelques mèches caressent négligemment ton arcade sourcilière et tu sais que certains on craqué pour moins que ce sourire confiant que tu lui décoches. Alors pourquoi est-ce que dans ses yeux, tu ne vois rien, rien de ce que tu souhaiterais y voir. Tu discernes derrière son iris trouble d'humilité le malaise à te retrouver ici. Comme à chaque fois que tu le croises à la base, à chaque fois que tu essaies de le piquer, espérant une réaction et qu'il se contente de baisser les yeux, d'éviter de te toucher, de t'effleurer de quelque façon que ce soit. T'y peux rien, si ça te blesse, si à chaque fois, t'as envie d'aller encore plus loin, de faire que ton regard puisse s'accrocher encore un peu au sien. Merde... T'es encore là.

« Tch... Repartir ? Ca va mettre mille ans pour que tu envoies quelqu'un d'autre. » En ce moment, tu détestes Coops autant que tu l'adores, quel lâche, mais quelle aubaine qu'il soit tombé sur Ecsta pour le remplacer. Tu le jauges encore un moment, inutilement, tu le regardes bien assez pour savoir qu'il saura se rendre utile sur ce terrain. Alors tu hausses les sourcils et ajustes le sac sur tes épaules en soufflant bruyamment, juste pour dramatiser encore un peu. « J'ai pas l'choix donc tu viens cette fois, demi portion. » Tu écrases ta paume contre son crâne pour y ébouriffer ses cheveux avant de le pousser du bord de ta paume contre son crâne, tout en t'efforçant de n'apprécier aucun des moindres contacts que tu lui voles.

« Tu restes avec moi, à portée, derrière c'est mieux. Si t'as le moindre truc tu m'appelles. J'sais pas à quel point c'est stable donc j'ris pas avec toi. » T'hausses un sourcil comme pour tester ses protestations éventuelles, sans vraiment lui laisser le temps de s'offusquer, lui tournant le dos pour aller vers les allées désertes, ombragées partiellement par les immeubles avachis les uns sur les autres, vaste champs de ruines habités uniquement des vents bruyants dans les infrastructures squelettiques. Finalement, tu remarques une marque rouge discrète dans un mur et t’enjambes quelques amas de briques pour accéder à l'entrée.

« J'ai fait un repérage pour pas perdre de temps donc on fera que les immeubles marqués. Ouvre bien les yeux, on rentre que les poches pleines. » Tes jambes sont plus longues, et elles grimpent trois à trois les marches de l'escalier délabré sans que tu te soucies de savoir si le plus jeune pouvait garder le rythme, même si tu voulais le ménager, quelque part en toi, le voir galérer pour prouver sa valeur, c'était aussi un peu sa punition pour préférer un mec comme Bones, inaccessible, mystérieux, puissant, à toi. Et comme aucune de tes réflexions ne tient la route, tu préfères éteindre cette partie de ton cerveau, penser maintenant aux nombreuses raisons qui poussaient toute votre faction à aduler votre leader n'allait pas vraiment t'aider à te valoriser. Et moins encore à faire ton job comme on l'attendait de toi. Arrivés au dernier étage accessible facilement, tu jettes un œil aux gravats qui encombrent l'accès et tu te tournes vers le blond. « Je monte et je te tracte ensuite ok ? »

Et comme promis, en quelques acrobaties disgracieuses, aidé de tes longues jambes et après quelques flexions superflues des biceps, tu tends à l'aveuglette une main vers le plus jeune en contrebas. « Prends de l'élan, saute, et attrape ma main, tu peux au moins faire ça, non, demi portion ? »
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Jeu 30 Avr - 16:47
take on me

Oh. Réponse inattendue. Il a le droit de rester. Jackpot proteste à peine. Il grogne certes, l’insulte à nouveau de demi-portion, mais cède face à la situation. Ecstasy a vraiment le droit de rester. C’est une bien maigre victoire, mais une victoire tout de même. Désormais, à lui de s’en montrer digne et de prouver qu’il n’est pas une demi-portion comme l’autre s’évertue à le qualifier. Mais il ne le contredit pas, parce qu’il ne sait pas comment faire, et se contente de lui répondre par un silence. Puis par ses yeux qui s’écarquillent. Vient-il vraiment de lui ébouriffer les cheveux comme à un gosse de 3 ans ? Il ne sait même pas ce qui est le plus surprenant, que Jackpot ait l’idée de faire un tel geste ou qu’il en soit la cible ? C’est censé l’encourager ou lui rappeler qu’il n’est qu’un gamin ?

« J’suis pas là pour rigoler non plus… »

Qu’il répond pour la forme, regardant à nouveau le sol avant de suivre les pas de son acolyte d’infortune. Non, Ecstasy, il est là pour légitimer sa place au sein des pirates. Mais surtout pour rendre fier Bones… Et ça, il se l’avoue peut-être un peu moins. Sûrement que Jackpot lui rirait au nez s’il lui disait, il trouverait ça futile et débile. Comment les autres pourraient comprendre de toute façon…quand on se comprend pas soi-même ?

« Et comment t’as décidé du marquage des immeubles ? Tu sais ce qu’on peut y trouver à l’intérieur ? Coops m’a parlé de cigarettes, d’alcool… mais j’imagine qu’on peut ramener tout ce qui est utile ? »

Pour les 5 premières minutes, il a pourtant réussi à tenir sa langue. Mais voilà, ça l’intrigue tout ça. Ca l’inquiète un peu aussi… Il ne remet pas en cause les compétences de Jackpot mais s’aventurer dans l’inconnu comme ça, ça lui fait un peu peur, il doit bien l’admettre. Et il veut être sûr de pouvoir ramener quelque chose qui servira, sinon, à quoi bon ?

Mais parler et réussir à suivre le rythme du géant, le voilà déjà qui halète. C’est pas humain d’aller aussi vite et de grimper aussi rapidement les marches. Et c’est avec grande peine qu’il le rejoint finalement au dernier étage, reprenant avec difficulté son souffle mais prenant garde de ne pas se plaindre. Alors qu’il aimerait sincèrement lui dire que ce n’est pas juste, qu’il aurait pu prendre un peu plus son temps, avoir un peu de considération envers ses jambes qui ne font pas 3 mètres de haut… Il se résigne simplement à lui lancer un regard mécontent digne d’un enfant trop susceptible.

Et ce n’est que le début de sa peine. Le voilà désormais qui doit franchir ce tas de gravats, à regarder Jackpot qui le surmonte tel un félin sur son terrain de jeu. Monde injuste. Comment rivaliser ? Il a l’air con maintenant Ecstasy. Il aurait aimé pourtant y arriver tout seul mais autant être honnête, même avec cette main tendue vers lui, il risque de s’affaler la tête la première.

« Faut vraiment passer par là… ? »

Pendant un instant, il se demande même si Jackpot n’en a pas fait exprès. Pour pouvoir se moquer de lui. Et peut-être même l’abandonner ici.

« Et je ne suis pas une demi-portion ! Facile pour toi de dire ça… »

Le moment est plutôt mal choisi pour se vexer. Mais ça le vexe d’autant plus que ce n’est pas si loin de la vérité n’est-ce pas ? Alors il fait quelques pas en arrière, fronce les sourcils bien malgré lui, et prend de l’élan avant de s’élancer sur ce qui semble être une montagne infranchissable. Et sa main attrape l’autre, il pousse avec ses petits pieds, le cœur battant la chamade. Il se hisse. Difficilement. Laborieusement. Et ça dérape sous lui. Comme une évidence. Et il s’écrase en avant, bousculant au passage le géant, en haut de ce sommet précaire, prêt à dévaler dans l’autre sens.

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Sam 2 Mai - 1:17

Feat ecstasy & jackpot

Take on me

Take on me (Ecstasy) Frez

Tu ne t'es pas attardé sur ses questions, Jack, parce qu'il comprendra bien assez tôt, après tout, tu n'es pas complètement con, et cette pseudo apocalypse t'a marqué plus que tu ne le laisses croire, imprimant dans tes gêne l'instinct de survie et ses détours. Alors oui, quand t'as sélectionné les immeubles, t'avais de bonnes raisons. Ta main tendue dans le vide, tu t'autorises à réfléchir un instant à ce qui a pu pousser Coops à choisir Ecstasy. Il y a deux options : la première, il sait que t'es pas complètement honnête quand tu te plains du petit blond platine, la seconde, il connaît la propension du plus petit à dire oui à tout ce qu'on demande. T'as plus qu'à prier pour que ce soit la seconde. La main qui attrape la tienne te tire de tes songes et soudain, tu grognes en t'arquant vers l'arrière, tirant désespérément sur son bras pour lui éviter une chute désagréable. Tu le vois enfin arriver, et il ne manque pas de faire honneur à sa réputation, son pied glissant sur le mur cabossé. C'est plus un instinct qu'un vrai talent, tu le tires de toutes tes forces pour lui éviter la dégringolade inverse tout en l'envoyant balader sur le sol de l'étage.

Tu sais avant même de le vivre que ça ne sera pas ton cas, l'équilibre te manque, l'élan te propulse et tu t'érafles tout le bras en te rattrapant au bord du mur en grognant pitoyablement, serrant les dents pour éviter de lâcher ce gémissement de douleur qui te brûle les lèvres. « Putain c'est pour ça qu'on prend jamais les chimistes. Boulet. » Il te faut un moment avant de te hisser à nouveau sur le même étage que lui, et maintenant, tu ne ris vraiment plus, s'il ne fait pas attention, l'un d'entre vous pourrait vraiment finir par se faire mal, et tu n'as pas envie de devoir expliquer comment un de vos précieux chimiste a perdu une main dans un accident idiot. Ton genoux te lance quand tu t'appuies dessus et ça ne fait que jeter de l'essence sur la colère déjà bien vivace qui t'anime désormais. « Ecoute moi bien, demi-portion... Soit tu fais attention, soit tu rentres tout de suite. J'ai pas besoin d'un genoux en moins et si je te ramène en morceau, je suis pas sûr que les autres gars seront ravis, okay ? » Ton doigt s'enfonce dans son thorax, accusateur, froid, bien plus que ce que tu as pu lui montrer jusqu'ici, alors que t'étais plutôt de bonne humeur.

La première porte vers laquelle tu te tournes ensuite est verrouillée et tu sors donc un pied de biche de ton sac pour la forcer, mettant ton poids sur ta jambe valide en grognant sous l'effort, faisant finalement céder le verrou. Tu lances un regard vers lui, tu t'en veux, lui même s'est écorché en atterrissant sur le sol, et ses longues mèches blanches parsèment son beau visage innocent, alors tu te détournes une fois encore. « Les immeubles intéressants, sont ceux donc les escaliers se sont effondrés et plus loin dans le quartier. Les gens vont rarement aussi loin et les plus petits, les plus faibles ou les plus mal en point – tu ne peux pas t'empêcher de lui jeter un regard en biais, pensant qu'il correspondait à au moins deux de ces descriptifs – ne montent pas là. » La pièce est en piteux état, les vitres ont été soufflées et du verre jonche le sol, un mur est partiellement ouvert sur l'extérieur et de la poussière de briques recouvre la totalité de ce qui était avant un petit appartement modeste. « Rends toi utile et va voir dans les endroits que j'peux pas atteindre. Mais dis moi avant d'emporter quoi que ce soit. » Tu ne le regardes plus, tu ne veux pas le prendre en pitié, alors croiser ses yeux implorants ou son air de chien battu, ça ne t'avancera à rien .
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Sam 2 Mai - 23:11
take on me

Peut-il lui en vouloir de le traiter de boulet ? Pas vraiment… Mais pourtant, il essaie vraiment de faire de son mieux Ecstasy, vraiment de son mieux. Y a juste comme une malédiction au dessus de sa tête qui le fait sans cesse trébucher. Tout du moins, c’est ce dont il s’est persuadé avec les années. Parce qu’être aussi maladroit et s’écorcher aussi souvent les genoux, c’est pas humain… Sauf que là, le problème, c’est ce que c’est Jackpot qui en fait les frais. Ecstasy, lui, il s’est rattrapé de justesse et les dégâts s’arrêtent ici. Grâce au Pirate qui l’insulte désormais. Et Ecstasy le voit bien qu’il s’est fait mal au bras. Il voudrait protester quelque chose, ou au moins essayer de s’excuser. Mais le géant s’en prend à nouveau à lui. Plus durement cette fois-ci. Alors il baisse le regard, regarde honteusement le sol. Attend sagement que la tempête passe.

« Moi j’pense qu’il y en a plus d’un qui serait ravi d’avoir enfin une raison de se débarrasser de moi. »

Qu’il bougonne alors que l’autre lui a déjà tourné le dos. Et il lui emboîte le pas.

Ses yeux se fixent instinctivement sur le bras abimé de Jackpot. Il voudrait tendre une main en avant pour le faire s’arrêter, juste le temps qu’ils puissent examiner sa plaie et s’assurer que ce n’est rien de grave. Mais il se ravise tout aussi rapidement. Le laissant ouvrir cette porte comme s’il avait fait ça toute sa vie. Alors qu’Ecstasy se serait simplement contenté de soupirer de dépit face à la porte close, Jackpot n’en a fait qu’une bouchée. Sésame ouvre toi. Pas quarante voleurs ici présents, ni de trésor à découvrir. Simplement deux pirates en quête de quelques subsistances. Les contes n’ont plus leur place dans ce chaos.  

« Attends ! » Il a parlé sans réfléchir. Pas par peur qu’il s’éloigne, mais parce que c'est plus fort que lui, il a besoin de se rassurer sa blessure ne va pas s'infecter dans pareil endroit. Et il lui attrape le poignet du bras blessé, sans lui laisser l’occasion de protester. « Ton bras. »

Il hésite un peu. De peur de se faire envoyer balader. De peur d’avoir outrepasser la frontière instaurée entre eux. La solidarité n’est guère le maître mot chez les Pirates…

Mais il fait glisser le maigre sac-à-dos qu’il porte sur son dos. Pour en sortir un petit tube blanc.

« C’est un spray aseptisant, il date pas d’hier mais…c’est mieux que rien ? »

Parce que ça a fait partie des premières choses qu’il a tenté de se procurer. De quoi soigner tous les bleus et écorchures dont il est si souvent habitué.

« Pour m’excuser ? » Tente-t-il de le convaincre en lui jetant un regard timide. Pas sûr que ça enterre définitivement la hache de guerre entre eux mais cela soulagera au moins un tant soit peu sa conscience. « Promis après t’as plus à te soucier de moi, je ferais attention et t’auras aucun problème. »

Si seulement Jackpot savait le nombre de promesses que ce simplet d’Ecstasy n’a jamais tenu… Peut-être sentirait-il tout de suite le danger immédiat de rester avec un imbécile comme lui incapable de faire quoique ce soit correctement.


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Dim 3 Mai - 0:56

Feat ecstasy & jackpot

Take on me

Take on me (Ecstasy) Frez

Bien sûr, toi, tu t'attends à tout, à ce qu'il se taise, à ce qu'il obéisse, à ce qu'il baisse les yeux en passant devant toi, à ce qu'il prie pour qu'un pan de ce mur cabossé s'effondre sur toi. Mais pas à ce qu'il l'ouvre, pas à ce que sa main vienne envelopper ton poignet, pas à ce qu'il ose regarder vers toi, même si on est loin de l'assurance et de la rancœur qu'on pourrait attendre d'un petit gars maltraité. Tu l'observes alors faire, conscient qu'une telle proximité entre vous ne se représentera plus avant un moment, bien trop sensible à la fraîcheur de ses doigts sur ta peau bouillante. Tu voudrais te dégager, le pousser, lui interdire de te suivre. Mais tu crèves d'envie de lui prendre cette main hésitante, de le tirer vers toi, de faire taire sa bouche de la tienne. Tes sourcils se froncent étroitement, seuls témoins du dilemme intérieur qui rage en toi.

« T'excuser ? Putain heureusement que j'suis pas carrément tombé t'aurais du te couper une main au moins. » Tu voudrais que tes mots soient cassants, que ta voix soit ferme, que tes yeux expriment le rejet, mais c'est au dessus de tes forces après tout, et tu te contente d'une étrange neutralité. Tu le laisses donc faire, parce qu'il n'y a pas grand chose que tu puisses dire pour protester intelligemment ni même logiquement, après tout, c'était vraiment mieux que rien. Le spray dépose sa magie le long de ta peau contusionnée et tu ne protestes pas, te contentant de te dégager vite fait quand tu l'entends reboucher le spray.

« Super maintenant rends-toi vraiment utile, j'pourrai pas accéder à la chambre à cause du chambranle qui barre la route – Bien sûr, tu pourrais le défoncer, un petit coup de pied et on en parle plus, mais il se sentira peut être utile – alors va, si t'as besoin d'un truc, tu appelles. » Tu ne l'as pas regardé, t'as juste montré la direction de la seule pièce isolée de l'appartement. Tu serais bien incapable d'affronter ta méchanceté gratuite à son égard en ce moment alors que lui ne montre que de la douceur et de l'attention pour toi. C'est par culpabilité. Oui... Tu sais que c'est par culpabilité, alors pourquoi tu as tant de mal à te défaire de la fraîcheur de sa peau sur la tienne ? Tu secoues la tête et te mord la lèvre assez vivement que pour faire péter un côté particulièrement sec, provoquant un petit saignement.

Et parce que tu es complètement con, parce que t'auras jamais le courage de lui dire que t'es jaloux sans arrêt en sa présence, que tu penses toujours à la façon dont ses yeux s'illuminent quand il regarde les autres, et à quel point il évite de les poser sur toi, tu lèches le sang au bord de tes lippes, et passe à autre chose ? Tes mains se saisissent des tiroirs à portée, ouvrant, farfouillant avant d'arracher au meuble pour le jeter plus loin, répandant des couverts en toc, des assortiments de babioles et de clefs, rien de fou. Tu le savais, la cuisine, le salon, y'a presque jamais rien dans ces pièces, de l'alcool si vous avez de la chance, de la drogue si dieu vous accompagne cette fois là, les gens gardent souvent les trucs les plus intéressants dans leurs chambres. Alors tu t'approches, t'appuyant au bord de la petite ouverture. « Tu t'en sors la demi-portion ? T'as trouvé des trucs ? »
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Lun 4 Mai - 16:45
take on me

« Me couper la main ? »

Ses yeux s’écarquillent. Ses sourcils se froncent. Il ne comprend pas. Ecstasy ne comprend pas où Jackpot veut en venir. Car il n’a pas saisi l’ironie, faible esprit qu’il est. Sûrement parce que toute cette situation le stresse, le fait paniquer plus que nécessaire. C'est qu'il n’en faut guère plus pour le perturber. Alors non, il ne comprend vraiment pas pourquoi il aurait dû se couper une main s’il était tombé.

Mais il secoue la tête, préférant ignorer la logique étrange du garçon et se contente d’appuyer sur le spray pour ne pas aggraver la blessure. Avant d’acquiescer aux nouveaux ordres de Jackpot, lui jetant un dernier regard avant de se tourner vers ladite chambre.

Doucement, il se faufile à l’intérieur de celle-ci. Puis admire le désordre qui y règne. Sans rien faire, sans rien dire, il observe l’endroit où la vie a cessé de régner, là où pourtant devait y résonner encore des éclats de rire il n’y a pas si longtemps. Et il s’abaisse, attrape de sa fine main la poupée désarticulée étalée par terre. Ses genoux touchent le sol. Ses doigts caressent le jouet abîmé. Une chambre d’enfant.

Ses yeux se relèvent, détaillent la tapisserie arrachée, la petite armoire éclatée, le lit défait et les rares jouets éparpillés dans tous les sens à travers la pièce. A en juger par les couleurs, une chambre de petite fille. Un rose cliché et des motifs qui laissent deviner des princesses et des licornes.

Ecstasy ne trouvera rien d’utile ici. Mais ses genoux restent collés au sol, son regard se perd encore plus. Parce qu’il pense à la gamine qui jouait il y a pas si longtemps ici. Qu’est-elle devenue ? Et ses parents ? Morts ? Vivants ? Voler le foyer de personnes décédées, vraiment rien de glorieux dans tout ça… Et ses doigts serrent un peu plus sur la pauvre poupée.

Dans un sursaut il se retourne vers la voix qui vient de s’adresser à lui. Jackpot. Il l’avait presque oublié. Mais il est bien là, à l’observer. Pris en flagrant délit d’inutilité. Et il se sent bien honteux de s’être laissé ainsi aller à tant de sentimentalisme par la simple chambre d’une inconnue.

« A part des peluches la reine des neiges, je suis pas sûr qu’on trouve grand-chose ici. »

Il tente un mince sourire avant de se détourner. Et il se relève enfin, dépose la poupée sur une commode qui, par on ne sait quel miracle, est encore debout.

« Et toi ? T’as trouvé des choses ? »

Il s’approche de la sortie. Pas besoin de s’éterniser ici qu’il pense. Et ses sourcils se froncent à nouveau.

« Qu’est-ce qui t’est arrivé à la lèvre ? Tu t’es blessé ?! »

Parce qu’il s’agit bien de sang au coin de ses lèvres n’est-ce pas ? Et il s’inquiète alors sans savoir pourquoi. Sûrement parce qu’il culpabiliserait encore un peu plus si Jackpot revenait avec plus d’une blessure au compteur. Alors il s’approche suffisamment de lui pour s’assurer que cela n’est rien de grave, prêt à dégainer encore sa trousse à pharmacie de fortune.

« Comme quoi t’as pas besoin d’une demi-portion pour te blesser tout seul comme un grand ! »


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Mar 5 Mai - 1:25

Feat ecstasy & jackpot

Take on me

Take on me (Ecstasy) Frez

Tu ne t'attardes pas à l'observer, parce qu'il n'a pas besoin que tu lui fasses remarquer que s'attarder sur le passé est futile, et sans doute aussi parce que cette chambre d'enfant, ça aurait pu être celle de ta sœur. Tu le regardes revenir, par contre, t'attendant presque à trouver un océan de larmes dans ses yeux clairs, tu oublies parfois qu'il est aussi un adulte qui a subi la tempête, qu'il a déjà vu pas mal de choses depuis, et qu'il n'est pas complètement démuni. Tu voudrais le prendre dans tes bras, sans savoir si c'est pour le réconforter lui, ou toi, lui dire qu'il va s'en sortir dans ce monde détraqué, ou ressentir que tu peux encore aider quelqu'un... Tu chasses ces pensées dès l'instant où il s'approche de toi, un pli inquiet entre les sourcils, les yeux fixés sur ta lèvre... Et si tu en profitais, flirter serait si facile maintenant, il te suffirait de réclamer un bisou, juste comme ça, un « bisou magique » comme on dit aux enfants. Puis tu te rappelles qu'il ne voit en toi que le tyran un peu con des pirates et tu te renfrognes, une ombre envahissant le bleu de ton regard. Tu souffles. « Laisse tomber. »

Tu lui montres la cuisine à demi effondrée sur elle même. « La moitié du bar s'est effondré il reste rien. On passe à la suivante. » Tu tentes un regard dans sa direction, parce que cette étincelle d'inquiétude, c'était de l'attention, quoiqu'il arrive, et toi, tu mourrais d'envie de l'avoir, son attention. Un peu comme un enfant devant qui on agite une sucette. Un peu comme un chien affamé qui n'attend que la charité du passant. Un peu comme un homme, idiot, humain. Un peu comme toi. Tu secoues la tête non sans te mordre un peu plus la lèvre avant de le pousser vers le couloir sans brusquerie mais avec un poil de force tout de même, ton regard balayant une fois la pièce avant de le suivre. La porte à l'étage suivant est déverrouillée et tu n'as qu'à forcer un peu pour repousser les quelques débris amassés devant elle, laissant Ecstasy entrer le premier cette fois, comme si c'était un privilège de violer l'intimité de gens peut être emportés par la tempête, peut être errants quelque part comme vous sur ce coin de terre désolé qu'était Arcadia Bay.

Le silence te pèse, et le goût du fer sur ta langue te dérange, alors tu la dégourdis, simplement, commençant déjà à ouvrir et renverser les tiroirs d'un meuble de ce qui avait du être un jour un salon animé. « Tu t'appelais comment avant ? » C'est plus fort que toi, tu veux en savoir plus, l'appeler Ecstasy à l'infini, comme tous les autres, comme si les substances, c'était tout ce qui le définissait, t'en peux plus. Tu te rends compte que t'es invasif, que tu essaies d'en savoir plus parce que tu veux plus de lui, comme si des informations sur son passé pouvaient le rapprocher de toi, simplement parce que tu ne sais pas comment l'amadouer. « Ah laisse tomber, réponds pas, je m'en bats les couilles en fait. » Ta main repousse violemment la porte du bar que tu viens d'attraper, la faisant voler sur ses battants et rebondir, claquer puis se rouvrir, dévoilant un trésor d'alcool. « Bingo. » Au moins, vos mains ne seraient pas vides au retour.


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Mar 5 Mai - 17:21
take on me

Ses inquiétudes sont rapidement balayées par quelques mots, par l’esquive de Jackpot et son éternel air renfrogné. Ce ne sont pas tes affaires Ecstasy, voilà ce qu’il te dit. Et il est temps qu’il se fasse une raison, jamais entre eux l’entente ne sera idéale. Ce n’est qu’un concours de circonstances qui les fait désormais se retrouver en présence l’un de l’autre, pour un court moment en suspend avant que chacun ne reprenne ses habitudes personnelles. Ecstasy avec les chimistes, Jackpot avec les mécanos… Presque un monde les sépare.

Sans rien ajouter, il sort donc de la chambre, laissant derrière lui les derniers souvenirs d’une famille probablement brisée. Il est temps de passer à un autre foyer, en espérant que celui-ci soit plus fructueux et qu’ils y découvrent quelques merveilles encore enfouies dans les décombres. L’honneur lui est même laissé de découvrir le nouvel endroit. Et Ecstasy laisse régner encore un peu ce silence qui règne désormais entre eux. Que peuvent-ils de toute façon échanger ? Leurs différences sont bien trop marquées pour qu’ils parviennent ne serait-ce qu’à déceler un brin d’entente.

Et pourtant. Et pourtant, Ecstasy y voit un espoir qu’il n’aurait jamais cru possible. Il cligne des yeux, relève le visage vers celui qui vient de le prendre de court. De le surprendre comme il ne s’y attendait plus depuis longtemps. Il oublie ses recherches, il oublie l’appartement. Toute son attention s’est focalisée sur cet étrange garçon et cette question si anodine. Tu t’appelais comment avant.

Son temps de réaction laisse l’opportunité à Jackpot de finalement botter en touche. De l’envoyer balader – encore – alors qu’il n’avait rien demandé. Mais c’est pas grave hein ? C’est pas grave parce qu’Ecstasy voit là une chance inouïe, une chance d’être l’inconnu qu’il rêve souvent d’être. Jackpot ne le connait pas. Jackpot ne connait pas sa famille.

« Caleb. »

Bien sûr qu’il répond. Y a même un sourire qui s’est dessiné sur ses lèvres, sans qu’il s’en rende compte. Parce que ça semble presque trop beau pour être vrai. Mais il n’espérait plus cet anonymat dont sa mère l’a privé depuis si jeune. Une vie mise en scène. Une vie volée. Plus aucune intimité et un nom de famille qui court sur toutes les lèvres. Sauf sur celles de Jackpot. Et l’étrange garçon, malgré sa vulgarité, malgré ses insultes, vient de gagner un intérêt des plus particuliers qu’Ecstasy ne croyait plus possible.

Mais le trésor qui s’affiche alors sous ses yeux le détourne bien rapidement de sa stupeur. Ils ont réussi. Enfin… Jackpot a réussi. Ils ne reviendront pas les mains vides et ce n’est peut-être que le début. Ecstasy sent une bouffée de chaleur monter en lui. La voilà sa chance de prouver qu’il n’est pas un bon à rien.

« Bones va être super content. »

Parce que forcément, c’est à lui qu’il pense en premier. Il ne peut qu’imaginer le regard satisfait de leur leader derrière son masque une fois leur pactole ramené, mais c’est amplement suffisant pour réchauffer le cœur du garçon. Il va la mériter sa place chez les pirates et plus personne n’y trouvera rien à redire…

A moins que… A moins que Jackpot ne soit pas du genre partageur et se garde l’exclusivité de cette trouvaille.

« On se divise les bouteilles entre nos sacs pour que ça fasse moins lourd… ? »


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Mer 6 Mai - 1:20

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Caleb. Quand tu seras seul, tu laisseras les syllabes traîner sur ta langue, juste pour essayer, tu feras sauter le B au bout de te bouche, tu dévoreras le A, tu savoureras le C, tu mettras le L en valeur, tu profiteras du E... Mais là, tu vois juste tes mains tressauter à cet aveux, parce que c'est étonnement secret, ces prénoms, vos identités d'avant, vous n'en parlez jamais. Tu remarques qu'il ne te retourne pas la question, mais ton cœur ne s'en formalise pas, bien trop occupé à jouer sur les nuages de son adrénaline. T'aurais presque l'impression d'être important, toi, Jackpot, le petit mécano qu'on ne choisit jamais, tu détiens le vrai prénom d'Ecsta. Un petit frisson hérisse la naissance de ta nuque et tu dissimules le sourire qui réclame à corps et à cris de s'afficher toutes dents dehors. Tu pourrais planer longtemps, oublier même la raison de votre venue dans ces vies oubliées, mais tout le pouvoir exaltant que possède le petit blond, il a également celui de te clouer au sol, ce qu'il s'empresse de faire à la vue des bouteilles. Tant et si bien que tu n'as même pas pu voir l'intérêt naissant dans ses pupilles, même pas pu le savourer.

Bien sûr que c'est encore Bones. T'as envie de tout casser, de lui fracasser une bouteille sur la tête, de lui hurler que tu existes, qu'il existe déjà pour toi, que tu danserais sur la tête pour qu'il te voie... Mais tu t'en voudrais immédiatement. Tu te retournes vers lui, le regard froid. « Quoi ? T'as peur qu'on te foute à la porte, Demi-portion ? » Tu sais que tu touches où ça fait mal. Tu l'as déjà vu, se faire tout petit pour qu'on oublie qu'il existe. Se tortiller de malaise quand trop d'attention lui était destinée qu QG. Essayer désespérément de faire quelque chose qui mérite reconnaissance dans son labo de fortune. Tes dents se serrent sur toute la litanie que tu voudrais lui cracher au visage, t'as jamais été un mec de paroles, les mots, ça vaut rien, ça s'envole, ça promet des miracles, comme un simple nom, puis ça fait s'écraser au sol. L'acier de tes yeux se heurte à l'océan timide des siens et tu ris jaune, ouvrant ton propre sac pour y enfoncer la première bouteille.

Mais les autres restent là où elles étaient, et tu fermes sèchement la fermeture éclair. « T'as qu'à les prendre lèche-bottes. J'peux faire mieux. » Celle que tu as gardé, bien sûr, c'est pour toi, parce que c'est devenu une monnaie trop précieuse pour être gâchée à ta bouche, mais que tu ne peux plus t'en passer. Parce que tu es aussi pitoyable que celui qu'on appelait ton père et que ton fardeau à toi c'est ça. Tu le bouscules sans douceur en passant à côté de lui, son petit corps faisant pâle figure face aux heures d’entraînement du tien. Chaque seconde t'arrache un peu plus à tes espoirs, à ta bonne humeur, à ta soif d'être avec lui, et tu dois te contrôler, parce que t'as jamais été doux, toi, Jackpot, et que si tu ne fais pas attention, tu pourrais tout aussi bien le pousser en redescendant, il écraserait peut être les bouteilles avec de la chance. « Maintenant tu fermes ta gueule et tu cherches. » Tu n'es généralement pas gentil avec lui, pas doux, pas tendre, il ne connaît pas la caresse de tes doigts usés sur sa joue comme d'autres le pourraient, n'a pas connaissance du plaisir de partager une blague avec toi, n'a jamais vu ton rire naturel. Parce que tu as toujours voulu être quelqu'un qui pourrait l'intéresser et que tu n'étais jamais assez. Mais tu n'as sans doute jamais non plus présenté ta vraie rancoeur à ses yeux couleur tendresse.

T'es plus fébrile désormais dans tes recherches, les tiroirs se retournent sans que t'aies eu la chance de les observer auparavant, les armoires sont vidées de tout contenu non intéressant et le silence qui vous entoure oppresse chaque centimètre de vos esprits.


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Mer 6 Mai - 16:53
take on me

Cette haine qui se glisse dans ses mots, cette rage qui danse dans ses yeux… Comment a-t-il pu l’oublier ? Comment a-t-il pu penser qu’un simple prénom aurait pu effacer tout ça ? Ce n’est pas dans quelques lettres que réside le secret d’une nouvelle entente. Mais il y a cru pourtant Ecstasy, parce qu’il est comme ça. Il s’accroche encore et toujours, même à la branche la plus fragile, celle qui craque alors qu’on l’a à peine effleuré. Et il tombe, tombe, tombe. Toujours plus bas. Et se relève pour mieux recommencer.

Mais c’est étrange parce qu’il aurait pu parier que le dégoût qu’il inspire chez Jackpot était le même que celui inspiré chez les autres : celui sa célébrité non méritée. Une certitude qui n'a désormais plus lieu d'être. Et Ecstasy y voit encore plus flou. Qu’a-t-il pu bien faire ? Hormis le fait d’exister ? Le fait d’être là où il ne devrait peut-être pas être ? Ca semble si injuste… Ne mérite-t-il donc pas qu’on lui laisse la chance d’être jugé en toute bonne conscience ?

Mais Jackpot n’a rien d’un juge. Non, ce n’est qu’un vulgaire voleur simplement capable d’enchainer jurons sur jurons. Et Ecstasy se sent soudainement fatigué de devoir subir de plein fouet cette violence qui le fait vaciller. Qui le blesse plus qu’il ne le voudrait. Qui atteint son petit cœur trop sensible.

Alors il serre les poings en silence. Retient de justesse un reniflement et laisse l’autre se servir d’une seule et unique bouteille. Il se fiche bien de savoir pourquoi il lui laisse finalement ce beau butin. Mais puisqu’il en est ainsi, il n’y touchera pas non plus. Une fierté de gosse mal placée.

« J’en veux pas. »

Je ne veux rien de toi. Rien, rien, rien. Et il ne prête même pas attention à la violence dont fait preuve Jackpot à chaque ouverture de tiroir. Mais il veut du silence, il en a besoin. Et de s’éloigner surtout. De ne pas subir cette présence lourde qui ne l’épargne pas. Et qu’il se taise donc aussi, il n’a plus la force de subir ces mots assassins.

Il sort de cet appartement de malheur, sans protestation, sans un regard. Autour de lui, toujours le même désordre. Il hésite, puis s’aventure un peu plus loin. Entre dans un autre foyer dont l’entrée est grandement facilitée. A l’intérieur, tout est sens dessus dessous. Une énorme armoire renversée barre le passage vers une autre pièce, mais laisse un petit espace dans lequel lui seul peut se glisser. Parfait. S’il trouve quelque chose derrière, seul lui en aura le mérite. Pas cet imbécile de Jackpot. Et le voilà donc qui atterri dans une nouvelle pièce. Moins de bazar ici. Une chambre d’adultes avec peu de mobiliers. Et il se dirige vers la table de chevet encore intacte, l’ouvre, fouille, fait sauter finalement le tiroir, regarde plus attentivement et découvre une petite pochette en suédine. A l’intérieur, quelques bagues et un bracelet. Pas de la première fraicheur. Mais de l’or. Ou tout du moins, ce qui semble en être. Ecstasy avait l’habitude d’observer les parures que portait sa mère et à force, son œil s’est de plus en plus habitué aux bijoux de valeur, pas ceux de pacotille.

Alors il sourit, satisfait. A quoi bon cela pourrait-il lui servir ? Aucune idée. Mais y a quelque chose de magique lorsque l’on découvre ce qui se rapproche le plus d’un véritable trésor.

Mais un terrible grondement le sort de sa contemplation. L’instant d’après, tout tremble autour de lui. Cela ne dure qu’un millième de secondes. Mais suffit à lui faire pousser un cri de surprise. Et des bruits sourds se succèdent, un filet de poussière tourne autour de lui. Il tousse. Et comprend que l’immeuble est tout aussi fragile qu’il en a l’air, qu’il suffit d’un rien pour que tout s’effondre.

La panique le saisit alors. Il faut à tout prix sortir d’ici. Et Jackpot ? Est-ce qu’il va bien Jackpot ? Il se redresse, se précipite vers la sortie. Sortie qui n’existe plus. L’armoire s’est écrasée au sol, des gravats se sont empilés sur elle. Emmuré vivant. Voilà donc le prix du pêché.


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Jeu 7 Mai - 2:23

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Take on me

Take on me (Ecstasy) Frez

De la fierté, de l'égo, du rejet, de la colère, de la haine, de la force, de la faiblesse, de la solitude, de l'envie. Ce ne sont que trois mots. Mais voilà tout ce qui te parvient au travers de sa voix fragile, tu pourrais presque y déceler un petit tremblement, comme s'il allait pleurer, mais quand tu te retournes pour en mettre une couche il n'est déjà plus là, comme tous les autres de qui tu tentes vainement de t'entourer. Ton cœur tressaute, et tu n'essaies plus de savoir si c'est de douleur, de solitude, de colère ou de regret, parce que réfléchir, ça ne te réussit pas, à toi, tes mains parlaient bien plus facilement que toi déjà auparavant et plus encore aujourd'hui. Tu ne veux pas le suivre, mais tu meurs d'envie de savoir où il va, le plancher craque un peu plus loin et tu souffles en regardant vers votre butin supposé, celui que vous deviez ramener ensemble au QG, celui qui aurait pu donner un peu de confiance à Ecstasy, celui que tu aurais pu lui offrir pour te faire passer pour un bon prince, mais celui dont il ne veux plus entendre parler désormais. Rageusement, tu saisis une des bouteilles du meuble et ton bras amorce un geste pour écraser les autres avec la première... Mais ton bras se suspend...

Tu en as besoin, tu ne peux pas gâcher ce qui te permet de t'évader, quand tu bois, tu ne réfléchis pas, c'est la veille de ton cerveau, la seule façon de faire taire la petite voix juvénile qui recouvre ton esprit de remords, de regrets, de souffrance. Ta main se glisse au goulot pour défaire le bouchon, mais ton geste s'interrompt quand le bâtiment tremble. Un instant, tu paniques, revoyant la tempête, revivant le drame qui vous avait arraché à la réalité du monde, puis après un vacarme assourdissant dans l'appartement d'à côté, c'est le calme plat de nouveau. Un soupir t'échappes. L'appartement d'à côté. Ecstasy. Caleb. Si les bouteilles encore sur le meuble se sont échouées dans une marre odorante de verre brisé, celle que tu tenais échappe à ta prise sans que tu t'en inquiète, même le bruit de son éclat au sol ne parvient pas à ton cerveau. Tu as vite fait le tour de l'appartement et il n'y a qu'un endroit auquel tu ne peux pas accéder. Un amas de gravats, du bois, du verre, des pierres, en pêle mêle. « CALEB ! » C'est de la survie. Tu n'as pas réfléchi, il n'est plus Ecsta pour toi.

Tu ouvres ton sac en vitesse, dégage les quelques débris du haut à mains nues, serrant les dents pour ignorer la douleur des pierres qui éraflent tes doigts, la souffrance du verre qui entaille sans pitié. Plus rien n'a d'importance, le pied de biche t'aide à faire levier sur les gravats trop lourd ou imbriqués trop étroitement pour que tu puisses les séparer à mains nues. Ton souffle s'écrase contre les débris, te revient brûlant, et tu grognes un moment, poussant, tirant, bricolant des instruments d'excavation avec les outils emportés, les laissant traîner juste après, tu ne sais pas s'il te parle, tu ignores s'il est même vraiment de l'autre côté, tu n'entends rien d'autre qu'un sifflement de détresse, une alarme sourde qui emplit chaque recoin de ta tête. Caleb. Tu dégages enfin un trou, et tu te colles à la paroi pour l'observer de l'autre côté. « Ne bouge pas ! Quoi que tu fasses, ne touche à rien ! J'vais te sortir de là. » Tes mains se remettent au travail, plus frénétiques que jamais maintenant que tu es sûr qu'il est là, grognements et râles tes alliés dans ce travail de force et quand enfin, le trou libéré est assez grand pour le laisser passer, tu lui tends une main.

« Attrape moi. Je vais t'tirer ici. Dis le si j'te fais mal ! » Ta main est tendue dans l'intervalle, ton corps ne passerait pas, trop grand, trop large, ce trou fraîchement ouvert sur ce mont de vestige d'autres vies il n'est fait que pour lui, que pour le ramener à toi, avant de devenir dingue, et soudain, tu as peur qu'il ne te fasse pas confiance, qu'il ne prenne pas cette main désespérément tendue, comme si tu avais besoin qu'il te donne un peu de lui, qu'il se confie à toi, qu'il te croie. Et tu t'affaisses un peu, ton bras suivant le mouvement, tu es prêt à te reculer s'il demande à passer seul.


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Jeu 7 Mai - 15:43
take on me

Le moment est suspendu. Arrêté. La terre a cessé de tourner. Le silence l’encercle de son linceul. Et le vide lui ouvre ses bras. Il n’y a plus rien, le monde n’est plus. Et Caleb tombe dans les abysses de l’oublie.

Caleb.

Caleb !

Son prénom ! Oui c’est son prénom qu’il vient d’entendre. C’est cela hein ? Oui oui oui, il en est certain. Ce n’était pas très distinct, quelque peu approximatif, mais derrière ce mur de pierres, c’est bien son prénom qui a résonné. Comme une lueur d’espoir. Sa rédemption. Son heure n’est pas encore venue et un ange vient le sauver, vient lui accorder une nouvelle chance.

Son cœur bat à tout rompre dans sa poitrine. Son corps est fébrile et il s’est rapproché de ce mur qui le sépare de la vie réelle. Et derrière… Et derrière il y a Jackpot. Jackpot est venu le sauver. Il n’y croit pas vraiment mais c’est pourtant la seule chose plausible. Alors il s’accroche dur comme fer à ce miracle.

« Jack-jackpot ? »

Sa voix s’étrangle dans sa gorge. Pas certain que l’autre ait pu entendre quoique ce soit. Mais la peur le tétanise. Ses mains tremblotantes se posent sur les morceaux de cette armoire éclatée. Il faudrait qu’il essaie d’en déplacer des morceaux non ? Mais il ne bouge pas. Ses yeux se perdent un instant. Puis ils se fixent sur cette source de bruit plus haut. C’est lui ou les gravats tremblent encore ? Une nouvelle secousse ? Non non non… Et si cette fois il arrive quelque chose à Jackpot ? Il ne se le pardonnerait pas qu’il soit resté dans cet immeuble de malheur pour le secourir et qu’il y laisse finalement sa peau. Jackpot doit sortir d’ici, et vite.

« Jackpot ! » Sa voix prend plus de confiance, plus d’épaisseur « Il faut que tu sortes d’ici ! »

Mais lui-même n’est pas vraiment convaincu. Parce qu’il veut vivre lui aussi. Il ne veut pas mourir asphyxier dans cette chambre où dormaient autrefois des inconnus.

Et les gravats ne cessent de bouger. Il comprend enfin que ce n’est pas l’immeuble qui menace de s’effondrer mais les mains du géant qui s’affairent à les faire disparaître. L’espoir est plus grand que jamais. Après avoir battu à tout rompre, son cœur s’est arrêté, son souffle coupé. Il vient vraiment le sauver.

Et le sauveur lui apparaît enfin. Tout du moins, il devine une partie de son visage à travers cette ouverture qui se dessine. Et il acquiesce en silence à ses ordres. Parce qu’il n’a pas la force de lui crier de partir, de sauver sa peau à lui. Egoïste qu’il est, il préfère se taire pour pouvoir s’accrocher à sa misérable vie. S’accrocher à cette main qui se tend à nouveau, comme un écho à la première que Jackpot lui a offerte, celle qu’il a prise pour finalement le faire chuter. Et cette fois-ci alors ?

Il hésite. Il balbutie. Il a peur pour lui. Pour Jackpot aussi. Et puis… pourquoi l’aide-t-il au fond ? Ne devrait-il pas saisir cette opportunité pour être enfin tranquille ? Ou est-ce sa conscience qui le guide dans cette bonne action ?

« Tu… tu vas pas me lâcher ? »

Et l’abandonner. Lui tourner le dos. Ou bien le ramener pour mieux l’ignorer à nouveau. Pour lui cracher au visage sa capacité légendaire à s’attirer des ennuis, à ne pas savoir se débrouiller tout seul.

Mais qu’importe toutes ses interrogations. Il n’attend pas les réponses. Parce qu’il veut sortir d’ici. Et ça vaut tous les risques. Risques qu’il attrape de ses petites mains, mettant tous ses espoirs dans ce simple geste, pour se faire tirer vers la sortie. Tant pis si ça tire sur les bras, tant pis s’il s’écorche les genoux au passage en montant à travers les gravats.

Et une fois là-haut, l’air rempli à nouveau ses poumons. La respiration qu’il avait coupée est saccadée mais soulagée. Et il s’agrippe à Jackpot comme à une bouée de sauvetage, de peur de sombrer de nouveau.

« Merci. »

Qu’il lâche finalement dans un souffle. Et il s’écarte, confus. Comment pourra-t-il un jour lui rendre la pareille ? Il risque de lui en être redevable pour l’éternité… Et l’éternité, c’est long.

« Tu-tu n’as rien toi ? Je sais pas ce qu’il s’est passé… J’étais là et puis, et puis… l’immeuble va tenir tu crois ? Faudrait qu’on sorte nan ? D’autres trucs vont peut-être s’écrouler… »

Il n’a aucune envie de rester ici. Aucun courage. Alors ses inquiétudes s’expriment. De manière hachée et peu dissimulée. Rien d’un vrai Pirate à qui il en faut plus pour faire rebrousser chemin. Et il a honte un peu, honte de ne penser qu’à lui et sa propre survie.

« Je…je vais descendre. »

Son visage se détourne, et il se laisse glisser. Ses pieds retrouvent la terre ferme. Ou tout du moins, le sol de cet appartement prêt à redevenir poussière. Et dans sa poche, il serre la petite pochette en suédine. Les bijoux.

« Tiens. Je sais pas si ça te sera vraiment utile mais… »

Mais c’est un moyen comme un autre de lui montrer sa gratitude lorsqu’il lui tend ainsi ce qui est à ses yeux un précieux trésor.


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Ven 8 Mai - 0:49

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Take on me

Take on me (Ecstasy) Frez

Cette main dans la tienne hésite autant que sa voix, discrète, mais se referme comme un étau et tu passes l'autre, attrapant férocement ses poignets. Bien sûr que tu n'allais pas le lâcher, mais après tout, il avait raison de douter de toi, tu n'avais jamais rien fait pour lui, tu te contentais de l'envoyer balader à la moindre occasion, il suffisait que tes yeux effleurent sa tignasse claire pour que tu sois irrésistiblement attiré par lui, pour jeter quelques piques, amorcer quelques attitudes railleuses. Il n'avait que des raisons de douter de toi. Mais sa chaleur dans tes paumes, tu n'es pas prêt de la céder, ton corps vibre tout entier du désir de te le ramener, et tu tires, essayant de le ménager tout de même, remontant habilement tes mains sous ses aisselles pour le tracter plus confortablement dès que tu en as l'occasion. Son visage t'apparaît de nouveau, sale de la poussière de gravats qui vous entoure désormais et tu pourrais rire si tu n'avais pas eu si peur de devoir lui dire au revoir quelques minutes auparavant. Sa prise sur toi te surprend, il s'agrippe comme à un repère, comme pour se rassurer, comme pour s'en sortir, et il n'y a plus une once de haine dans ses orbes tendre, ni même dans les tiennes. Ca te soulage, et ta propre prise se relâche doucement, tu relèves la main pour caresser sa joue mais il s'écarte.

Il n'a pas vu. Alors elle retombe, cette main trop pleine d'un espoir avorté, et tes yeux l'accompagnent, seuls témoins à sa bêtise. Tu souris en coin en haussant les épaules. « J'allais pas te laisser crever ici, c'est à cause de moi que t'es là. » Pour toi, ce n'est pas la première fois, des immeubles en ruines, tu en as déjà visité des tas, alors ça ne t'impressionne plus autant... Tu n'as pas eu peur pour toi, mais tu comprends sans jugement qu'il soit encore sous le choc... Tes yeux traînent sur les marques qui rougissent tes mains et tes bras, mais tu ne dis rien, tu as vu pire, non ? Et puis tu ne veux pas bloquer le plus jeune plus longtemps dans ce taudis. Tu souris un peu, d'abord attendri, devant son geste, mais tu te hâtes de transformer ce sourire en une moue ennuyée pour qu'il ne puisse lire en toi, tu as déjà bien trop souvent l'impression que ces océans qui lui servent d'yeux tentent constamment de t'envoyer par le fond. « Je vais bien mais on peut pas rentrer comme ça. Tu vas redescendre, moi je continue. » Et il n'y a pas de jugement dans ta voix, juste une sorte de douce lassitude sans animosité. Tu ouvres ton sac pour lui fourrer la bouteille d'alcool dans les mains, par dessus la pochette en suédine.

« Prends ça aussi, si j'la casse en crapahutant j'aurai foutu en l'air tout l'alcool qu'on aurait pu ramener. » Tu avales une petite goutte de sang contre ta lèvre avant de lui faire signe de te suivre à l'extérieur, redescendant vers les escaliers effondrés. Un saut et tu es en bas, bien loin de la grâce qu'on peut voir dans les films, à des lieues de ces cascades élégantes, et tu grognes même en te redressant, te retournant pour regarder Ecstasy, resté en haut. « La version officielle c'est on s'est fait encercler par des Vagabonds camés, et ils ont essayé de prendre ton butin, j'ai fait diversion pour que tu ramènes ça. » Un petit geste vers lui pour lui indiquer la pochette et la bouteille, tu regretteras plus tard, quand tu rentreras les mains vides, pour l'instant, tu veux juste le tirer d'ici. Tu t'approches du bord en l'observant, et un souffle t'échappe. « Moi c'est Lawson. Maintenant fais moi confiance, viens... Demi-portion. » Tu as dit tant de fois ce surnom avec moquerie, colère, rejet, mais là, l'animosité s'est envolée, et c'est plus comme un surnom qu'on donne à une personne proche, une personne qu'on veut sauver, désespérément.


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Ven 8 Mai - 21:23
take on me

Quoi ? Mais… ?! Non ! Il n’est pas d’accord ! Vraiment pas. Jackpot ne peut pas rester ici pendant que lui rentre se la couler douce… Ce n’était pas ça le contrat. Et d’ailleurs, il n’est pas ici par sa faute (par la faute de Coops peut-être), c’est bien lui qui a fait le choix de venir dans cet immeuble, d’y entrer, de pénétrer dans les différentes chambres pour y dérober ce qui ne lui appartient pas.

Alors Ecstasy se sent contrarié. Partagé entre l’envie de fuir loin d’ici et la fierté qui le pousse à rester. Car une bouteille d’alcool et quelques bijoux, ça paraît bien maigre tout de même… Et rentrer sans Jackpot, ce ne serait pas louche ? Même avec l’excuse de Vagabonds, il sait d’avance qu’on le jugera pour avoir laisser quelqu’un d’autre prendre tous les risques. Il passera encore pour la princesse en détresse qu’on s’empresse de sauver à chaque fois.

Et il observe le dos de Jackpot qui s’éloigne. Perdu dans ses pensées. Ce dos large qui semble ne pouvoir subir aucune défaite. Mais ces mains et ces bras abîmés qui en prouvent le contraire, dont la chair s’abîme comme n’importe qui d’autre. Et la culpabilité vient l’enserrer de nouveau. N’avait-il pourtant pas promis qu’il ne lui arriverait plus rien et qu’il n’aurait aucun souci à se faire à son propos ? Voilà encore une parole qu’il est bien loin d’avoir tenue à en juger par l’état du Pirate.

« D’accord. »

Repositionnant son sac à dos sur ses épaules, reprenant un peu d’assurance, il fait un premier pas en avant pour suivre son compagnon d’infortune.

« Je descends et je garde ta bouteille. Mais je t’attends en bas. Quand t’as fini tu me rejoins, et on rentre ensemble. »

Il tente d’y mettre toute la conviction dont il est capable afin de n’appeler aucune contestation. Parce qu’il sait qu’il suffirait d’un brin de désaccord pour qu’il capitule et rentre la queue entre les jambes. Il n’a pas suffisamment de caractère pour s’imposer. Pas assez non plus pour se tenir à un seul et unique avis. Alors il espère sincèrement que l’opinion de Jackpot se rejoindra à la sienne pour une fois.

Il s’arrête à sa hauteur après s’être faufilé bien maladroitement jusqu’à lui. Il laisse passer un souffle, un court instant pendant lequel il savoure cette simple confession, ce simple nom que l’on proclamait pourtant si facilement auparavant. Et il sourit bien malgré lui, content de cette maigre victoire.

« Lawson » qu’il répète pour lui-même comme pour s’en assurer la véritable existence.

Et c’est avec une énergie toute nouvelle qu’il prend l’initiative de continuer à descendre.

« Et je crois que je préfère quand tu m’appelles Caleb. » rétorque-t-il sans s’en retourner, employant le même ton. On pourrait presque y deviner le sourire qui continue à courir sur ses lèvres et ses joues qui se sont échauffées pour si peu.

Mais ses illusions ne se trouveront-elles pas brisées aussi vite qu’elles sont apparues ? Une fois dehors, est-ce que Lawson ne redeviendra-t-il pas Jackpot ? Ecstasy veut y croire, ou tout du moins… il s’accroche à cette lueur qui lui indique que tout n’est pas définitif, qu’il est encore capable de gagner un tant soit peu son estime. Il est même prêt à se contenter de trois fois rien, juste moins de haine dans son regard, moins de mépris dans ses mots. Pour lui donner le courage de continuer à avancer.

Et l’extérieur l’accueille de nouveau dans ses bras, l’air frais lui caresse le visage et son cœur se soulage à l’idée d’être sortie de cette prison meurtrière. Laissant finalement céder ses jambes sous toutes ses émotions accumulées. Et un soupir fatigué qui s'échappe de ses lèvres. Il y repensera sincèrement à deux fois avant de se relancer dans une mission Pirate... Même s'il ne lui reste désormais plus qu'à attendre. Sans être tout à fait certain que Jackpot soit d'accord pour le rejoindre.


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Sam 9 Mai - 13:10

Feat ecstasy & jackpot

Take on me

Take on me (Ecstasy) Frez

Tu surveilles sa descente, guettant une chute, les mains déjà tendues pour t'assurer qu'il ne finirait pas par se casser quelque chose sur les escaliers détériorés. Mais, et bien que maladroitement, il parvient à l'étage du dessous sans trop de casse et tu ne peux retenir ce sourire qui tire doucement sur le coin de ta bouche alors qu'il prononce ton nom, comme pour s'y essayer à son tour. Tu t'apprêtes à remonter, mais ses mots te coupent le souffle et tu retombes comme un pantin désarticulé, observant sa tignasse disparaître aux étages inférieurs. Un petit rire saturé d'émotions t'échappe, et tu glisses une main sale dans tes cheveux, tirant un peu sur ceux-ci, juste pour vérifier que ce n'est pas un rêve, qu'il prononce ton nom et voudrait que tu l'appelles par le sien. Allons, Jack, ça ne veut bien entendu rien dire, une fois sortis de l'enfer de cet immeuble, ne serez vous pas de nouveau que Jackpot et Ecstasy ? Pire, lorsque vous retournerez à la décharge, ne redeviendras-tu pas complètement transparent à ses yeux ? Alors ton cœur se calme, et tu reprends ton souffle, tâchant d'oublier ces détails désagréables.

Ton inspection des étages est rapide, sommaire, tu retournes, fouilles, mets sens dessus dessous, parce que tu penses à Ecsta, des étages plus bas, qui s'inquiète peut être, et que les quelques coups d'oeil que tu jettes par les fenêtres ne sont jamais assez pour apaiser la voix dans le fond de ton esprit qui te glisse qu'il est peut être en danger. A plusieurs reprises, alors que tu avais la tête dans les placards, les bruits du dehors se sont faits trop envahissant, et tu avais du courir à la fenêtre la plus proche vérifier qu'il ne lui arrivait rien, mais finalement, avec le maigre butin d'un sachet d'herbe et de deux bouteilles de vodka, tu avais fini de dépouiller l'immeuble de ce qui t'intéressait et enfin tes pieds dévalaient les escaliers aussi vite que tu ne les avais montés, ton souffle se raréfiant alors que tu arrivais vers les étages inférieurs. Une fois sauté l'obstacle d'escaliers, tu t'arrêtes près d'une fenêtre pour l'observer et reprendre ton souffle. Et voilà. Il te reste cinq minutes pour profiter de votre entente tacite. Tu plonges une main dans ta poche pour aller chercher le sachet d'herbe et tu finis par sortir, rejoignant Ecstasy en quelques enjambées.

« J'ai trouvé que ça et deux bouteilles. Tiens. » Tu lui lances le sachet, tu serais bien incapable d'en faire quoi que ce soit d'autre que le refiler à un addict contre l'une ou l'autre info, peut être encore une bouteille d'alcool. « J'sais pas si c'est utile pour toi mais bon... » Tu hausses les épaules avant de repartir vers la bicyclette abandonnée plus tôt au bord de la rue. Tu enjambes le corps du vélo avant de tenter un regard vers le plus jeune. « Ca te dérange de monter sur le guidon ? Ca ira plus vite qu'à pieds. » Mais c'était moins safe, ça c'était sûr... Ceci dit, rentrer au QG assis au devant d'une mort certaine sur un engin piloté par ce taré de Jackpot, ça devrait sans doute lui valoir quelque points aux yeux des autres pirates... Ca et le fait qu'il ait réussi à ramener autant de butin d'une rapide expédition dans les ruines de ces vies passées. « C... Caleb quand... On sera là bas. D'vant les autres. M'appelle pas par mon prénom. » C'était pas vraiment un secret, mais c'était pas non plus une identité que tu voulais partager avec tous... Et c'était aussi un souvenir douloureux, ce prénom...  


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Dim 10 Mai - 20:59
take on me

Nouveaux soupirs. Et ses yeux qui se ferment, visage penché en arrière pour profiter des maigres rayons du soleil qui parviennent à percer dans le ciel. Quelle journée. Loin d'être terminée encore mais pourtant, il a l'impression d'avoir déjà vécu mille et une aventures en quelques heures. Et ses yeux se ré-ouvrent pour s'ancrer dans la réalité avec comme écho de simples mots : et après ?

Et après ils redeviendront Pirates... L'un moins estimé que l'autre. A faire en sorte de survivre du mieux qu'ils peuvent. A se regarder en chien de faïence, à s'ignorer, à se juger. Mais relié par la confidence de leurs prénoms. Et...et c'est tout n'est-ce pas ? Ca lui serre un peu le cœur, il aimerait bien lui que ça dure un peu plus longtemps cette connivence qui s'est glissée entre eux. Ce n'est pas grand chose c'est vrai, mais c'est...appréciable. Alors pourquoi cela ne pourrait pas durer ? Pourquoi Jackpot ne pourrait pas apprendre à l'accepter ? Et lui à le considérer un peu plus ?

Ce serait vraiment agréable que cette illusion dans laquelle il se plonge perdure. Et il s'est assis sur un banc de fortune, perdu dans ses songes, oubliant pendant un moment que Jackpot risque encore sa vie dans cet immeuble de malheur. Mais sa présence qui s'approche lui rappelle les raisons qui les ont amenées jusqu'ici. Il détourne sa tête, pris un peu par surprise, dévisageant un instant ce visage qui se montre étrangement sympathique. Ce n'est pas encore tout à fait terminé alors... Et il attrape au vol le sachet et lui répond par un sourire. L'herbe n'a que peu d'importance finalement.

« Merci mais t'es sûr que tu veux pas la garder ? C'est toi qui t'es démerdé pour la trouver... » Pendant que lui attendait patiemment ici.

Il se doute toutefois que Jackpot ne reviendra pas sur sa parole. Les minutes passées en sa présence lui permettent doucement de cerner quelque peu sa personnalité. Complexe parfois, dure souvent, mais au fond pas si mauvaise que ça. A l'image de son invitation à monter sur son guidon.

« T'es...sérieux? »

A-t-il oublié la façon dont il a trébuché avec trois fois rien au début de leur « mission » dans l'immeuble ? Le laisser monter là-dessus, c'est prendre le risque qu'ils attentent tous les deux à leur vie... Mais c'est paradoxalement tentant.

Ecstasy se relève, après avoir pris le soin de ranger le sachet dans son sac. Il s'approche et prend le temps de dévisager cette bicyclette qui n'est pas de première fraîcheur.

« Tu prendrais le risque de tomber avec moi ? » Et il s'empresse d'ajouter soudainement inquiet d'une éventuelle contre-attaque d'un Jackpot au caractère parfois lunatique « Enfin, j'veux pas dire que tu conduis mal et tout ça hein ! Mais je suis pas très... enfin tu vois quoi. » Pas très habile. Ou adroit. Ou agile. Il lui laisse choisir le meilleur qualificatif.

Du bout des doigts, il effleure le guidon. Laisse glisser son regard avant de le relever vers lui un peu troublé d'entendre à nouveau son prénom. Et il acquiesce, et préfère détourner le visage. Parce qu'il se sent gêné, sans trop savoir pourquoi. Il ne sait pas si c'est le fait de ne plus être qualifié de demi-portion ou bien parce qu'il ne comprend pas trop cette impression de mur que vient à nouveau d'ériger Jackpot. Ne pas pouvoir l'appeler Lawson devant les autres... Pourquoi exactement ? Parce que c'est un secret ? Ou parce qu'il n'assumerait pas de se faire appeler ainsi par un incapable de chimiste ?

« Bon, t'es prêt ?! »

Et avant qu'il ne le lui laisse l'opportunité de finalement changer d'avis, Ecstasy s'agrippe aux poignées, se lance dans un léger un rebond et appuie sur ses bras pour se poser dans une élégance tout à fait relative sur le guidon. Plutôt crever que d'admettre qu'il ne se sent pas parfaitement à l'aise sur ce perchoir... alors à la place, il donne le change, ravis que Jackpot ne puisse se contenter que d'admirer l'arrière de son crâne.

« La voie est libre capitaine Lawson ! »

Prêts à voguer vers de nouveaux horizons. A bord d'un navire de fortune. Comme deux bons vieux Pirates.

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Lun 11 Mai - 2:11

Feat ecstasy & jackpot

Take on me

Take on me (Ecstasy) Frez

L'herbe s'envole et c'est bizarre, le sentiment que ça t'arrache quand sa main se referme dessus, sécurisant l'échange, un peu comme s'il refermait ses doigts sur le secret de ce moment, sur la douceur de vos échanges, sur l'importance de votre entente furtive. Tu voudrais vraiment changer pour lui, mais amuser la galerie, attirer l'attention, essayer de te démarquer pour gagner en popularité, en importance, ça avait toujours été ta vocation, et même si ton cœur se serrait quand tu voyais la tristesse, le malaise dans ses yeux couleur tendresse, tu ne pouvais simplement pas t'en empêcher. Tu hausses donc les épaules, parce que t'as rien à ajouter, n'importe qui aurait gardé ça pour soi, même sans la consommer, c'était vraiment devenu une denrée rare ces temps ci et ça se marchandait sévèrement sur le marché, bien plus cher que l'alcool. Ca devrait lui permettre de monter un peu dans l'estime des pirates qui doutaient de lui, qui souhaitaient le voir vivre nuit et jour dans le labo ou déguerpir plus vite que ça. Tu le savais. Et tu ne doutais pas que lui aussi était au courant de ton petit plan à peine dissimulé.

Quand tu lui proposes de monter en vélo avec toi, tu vois son visage se décomposer. Il panique ? Il a peur de quoi ? Que tu le jettes en chemin ? Que tu l'envoies dans le décor ? Tu sens l'agacement monter « Ecoute! Si.. » T'as même pas le temps de finir, il a parlé en même temps que toi. C'est qu'il commence à te connaître, ce gringalet, cette demi-portion. Un rire jaillit alors de ta gorge, en te rappelant sa gamelle de plus tôt dans la journée, l'imaginant en train de grimper maladroitement devant toi. « Pas très quoi ? T'es une vraie quiche, ouais... » Mais tu lui adresses un sourire vide d'agression, loin de tes provocations, se rapprochant plus de l'expression de véritable amusement que tu aurais pu confier à une personne proche de toi, celle qu'on ne te voyait que lorsque tu faisais des conneries sans conséquences... Et pourtant, tu n'as pas besoin d'argumenter plus, comme s'il avait aussi compris qu'essayer de te faire changer d'avis, c'était aussi une cause perdue, analysant et comprenant toujours un peu plus cette personne que tu étais, derrière tout ce que tu mettais désespérément entre lui et les autres, celui que tu étais vraiment. « J'suis né prêt. »

T'attends qu'il s'installe, maintenant fermement le guidon en place pour éviter qu'il ne s'étale dès le premier essai. Et comme si c'était ancré en toi, ton cœur tressaute quand il prononce ton prénom, déclenchant une petite crise interne sur comment cela peut sembler si naturel et enchanteur qu'il t'appelle par ce nom qui t'est devenu si étranger. Tu te félicites de n'avoir pas encore lancé le vélo, vous vous seriez sans doute tapé un vieux poteau, juste parce que tu ne comprends pas comment en ne te connaissant que depuis quelques mois, entendre ton prénom tomber de ses lèvres te ramène à qui tu es vraiment... Tu lances finalement le vélo d'une seule poussée, te levant sur les pédales pour voir par dessus son épaule, juste pour éviter de vous prendre un nid-de-poule, de rouler sur quelques mètres, de péter votre maigre butin. « J'espère que vous êtes prêt moussaillon -il y a une hésitation dans ta voix, parce que tu ne t'es pas encore entraîné à prononcer son nom, parce que tu ne veux pas que ta bouche l'écorche, que tu refuses de le blesser en le disant- Caleb ! Y'a un avis de tempête! »

C'était si simple, d'aimer quelqu'un, avant. C'était comme se lever, le voir auprès de soi et se dire.. Ah... Merde... Je veux qu'il soit toujours là. Le bonheur, ça aussi c'était simple. Vouloir un travail qui nous permette de vivre confortablement, heureux, vouloir la santé pour soi et ceux qu'on aime. Et maintenant, alors que tu pédalais à toute vitesse -pour te défouler, pour faire rire Ecsta ou pour le traumatiser, même toi tu l'ignorais-, ses cheveux caressaient ta joue furtivement, balayés par le vent qui sifflait à vos oreilles et c'était suffisant. Tu avais oublié. Les mécanismes de cette machine antique qu'était l'amour s'étaient nimbés de mystères, et tes mains si habiles désormais à démonter, à détruire, à renverser, n'étaient peut être plus assez douces pour s'occuper de quelque chose d'aussi beau et fragile que l'amour. Que Caleb.  


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