les frontières révolues le mur est tombé - alors qu'ils ont passé des années à nous parquer dans des enclos, c'est terminé ! - de l'histoire ancienne et tu entends ? comme l'adolescence chante et danse au milieu des ruines ; les salles de classe donnent sur la rue qui elle-même donne sur la casse. de voitures - où se sont rejoint les égarés à force d'errer dans les vestiges de la vie d'avant. et je ne pensais que tu suivrais le mouvement mais après tout, est-ce que je suis vraiment surpris ? c'était aussi ton genre à l'époque - la sombre époque - de surfer sur la tendance. oh, je sais que tu n'es pas loin désormais - le bruit court que tu as élu domicile dans les parages - et j'attends.
j'attends parce que j'ai des réflexes d'antan, j'attends parce que j'ai trop longtemps fait ça, attendre, et parfois instinctive, la mauvaise habitude me revient. j'attends, mais à peine - déjà l'impatience me prend et les trajectoires se déportent, cessent de se languir des collisions pour les produire, plutôt. car je me demande à quoi tu ressembles désormais alors que ça ne fait pas encore une éternité, j'ai l'impression qu'il y a des chances qu'on ne se reconnaisse pas du premier coup d'œil et je veux - non, je dois vérifier. si tu es toujours la même - moi je suis le même, simplement que personne n'était au courant.
est-ce qu'il faudra qu'on se présente ? j'y songe tandis que je me fraie des chemins insolents parmi les carcasses, direction le stock des pirates. va-t-on se dire enchanté ?, ou bien est-ce qu'à l'identique, tu ne seras pas enchantée de me voir. des souvenirs d'œillades glaciales - désormais à l'épreuve des banquises, j'arriverai peut-être à faire fondre, incendier nos grands froids.
et finalement je te vois, au détour du petit entrepôt ouvert sur la décharge où l'on garde tout ce qu'il y a de précieux. Caprice se serait figé, désireux des volte-face - lui qui me souffle de faire comme avant - je crois qu'il est mort, ou bien agonisant sous les décombres, car j'entends à peine et couvre même, à t'appeler tout haut. Slash ! c'est un peu le bruit de nos retrouvailles - elles tranchent net et contrastent, avec nos anciens évitements - et tu te retournes, alors c'était bien vrai : ah, c'est vraiment comme ça que tu t'appelles désormais. surprenant, venant de toi - et c'est bien pour ça que les sourires sont là.
mimo
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Dim 12 Juil - 1:38
flashback
Là où finissent les cassés, les inutilisés, les oubliés, les fissurés, tu semblais te complaire dans le décor, l'embrasser, le finaliser, avec ces airs de poupé désarticulée - l'ironie odieuse avait fait relever tes lèvres, de cette façon désabusée, presque amusée, quand on t'avais finalement assignée à la gestion des stocks ; et pourtant, c'était de toi-même que tu l'avais demandé ! Peut-être que finalement, à choisir les déchets que tu côtoyais, tu préférais ceux qui n'étaient pas en capacité de te ressembler.
Le doigt qui glisse sur les registres, c'est debout, avachie sur ce qui semblait être un comptoir de fortune, que vint finalement l'exclamation qui te fis relever le menton - et ainsi tombe, glisse, le regard qui capture sa couleur pour parcourir son visage - et les lèvres qui se délient, une nouvelle fois, forme des mots qui semblent appeler les retrouvailles des amis d'antan, des amis d'Avant.
Caprice qui semblait avoir pris son envole - on le reconnaît, évidemment - on avait beau laver nos noms, personne n'oubliait vraiment. La surprise et le faible intérêt semblait s'être évaporés - c'est que tu l'avais déjà vu - entraperçu - et si c'était bien la première fois depuis longtemps que sa voix s'adressait directement à toi - il n'éveillait en toi qu'une certaine forme de désarroi.
Le sourcil, se fronce, et la langue, elle, claque.
Je n'aime pas qu'on m'appelle comme ça, Caprice. savoir que ses mots n'avaient rien d'une attaque n'était pas suffisant pour avoir du répondant - et pourtant, ridicule petite gamine, tu avais encore moins l'envie de l'entendre prononcer ton prénom.
On se redresse, yeux dans les yeux, tu sais, Mésange, si tu dis ne pas avoir changé, alors elle non plus, malheureusement. Les bras qui se croisent, rien de très engageant, pourtant y a le cœur qui s’accélère, qui détale, dans l'appréhension de quelque chose que tu n'aimerais pas vraiment - tu n'avais définitivement pas envie de lui parler.
Mais bon, je dois faire avec. malheureusement. Alors... qu'est-ce qui t’amènes ? Tu as besoin de quelque chose ?
tu n'avais pas été là pour elle avant pourquoi le serais-tu maintenant ?
Mésange
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Mésange
Dim 12 Juil - 2:23
beautiful faces smiling over us lift your hands up and lead us back home beautiful people won't remember you, honey i bet you can't get enough
après des années volubiles c'est drôle de te voir rattraper mes répliques au vol - renvoie le coup alors que je viens seulement visiter et que l'engagement est sans offensive - alors d'accord ; sur le même ton, je tique et t'imite, un peu exagérément en faisant rouler les mots. et je n'aime plus qu'on m'appelle Caprice, Ellie. ponctué d'un souffle amusé.
parce qu'amusant, ça l'est, non ? même si ton attitude scande tout le contraire tu te tiens comme face à un adversaire alors que dans mes souvenirs, on ne se livre aucun bataille. tu dois penser qu'on n'a jamais été dans le même camps et pourtant, c'est notre place ici - à tous les deux, et pas seulement toi - car moi aussi désormais ! je vole en éclats, de rire et de sanglot, tout à la fois, je m'éparpille et pulvérise. et c'est là, à l'endroit où l'on se tient, que terminent les fragments de choses - les gens en lambeaux, aussi, je crois.
est-ce que j'ai l'air de venir faire affaire ? hier je ne manquais de rien et aujourd'hui j'ai envie de tout - peu importe le jour tu n'as pas ce que je désire, Ellie, et c'est désintéressé que j'existe là sous tes yeux. je sais qu'à l'époque je semblais éviter l'inutilité à tout prix, me passant de ce qui pouvait être vain et faisait perdre du temps - mais du temps, on n'a plus que ça, et sous l'attitude impassible j'ai un cœur et je suis humain. alors non, je n'ai pas besoin de quelque chose en particulier, je hausse les épaules et mon regard glisse sur tout ce qui t'entoure. pas vraiment. sans pour autant m'en aller.
je m'avance même, et l'attention te revient. j'ai entendu dire que tu étais là alors je suis venu voir. c'est ce qu'on fait, quand on est humain et qu'on vit des tragédies - aux accalmies après le déluge, on vient voir si tout va bien. tu t'en es sortie, j'étais pas sûr. il y en a certains que je cherche encore, sans connaître l'itinéraire pour aller leur demander comment ils se sentent, comment ils s'appellent désormais.
devant ce qui sert de comptoir je m'arrête, m'y accoude comme on ferait au bar alors qu'on ne m'y a jamais vu dans nos anciennes vies. l'air de rien les œillades s'inclinent sur le registre, bras croisés je lis à peine. c'est ton domaine maintenant, et en constatant de mes propres yeux ça me fait rire tout à coup. ça va ? et rien que la tête se redresse pour hisser les iris à ta hauteur. ça doit te faire bizarre d'écrire à l'ancienne - ton portable te manque pas trop ? on ne te voyait jamais sans.
mimo
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Dim 12 Juil - 3:08
flashback
L'insolence se pare de ses traits et peut-être était-ce la réponse que tu attendais, tu n'en savais rien, tu le supposais, c'était inscrit sur ta peau, cette envie de lui sourire pour lui asséner pire - au lieu de ça, trop timide, on soupire, faussement ou pas vraiment, lasse, en roulant des yeux de cette façon dramatique particulièrement infantile.
Surprise, cependant, on l'écoute, l'observe, contemple s'approprier les lieux, l'espace et déverser sur toi des mots qui, malgré toi, ont toute ton attention. Toujours aussi rigide, debout, prostrée, tel un soldat, tu sais Mésange, on a survécu plus d'une fois, à nos nuits sans sommeil et à ce que l'ont nommait Tragédie - Ellie, qui avait tant de fois souhaiter que tout se termine, se tenait là, encore, toujours, comme si les Dieux en avaient décidés ainsi et pour leur humour, Ellie, tu n’éprouvais que du mépris.
J'ai entendu que tu étais là alors je suis venue voir. parce que tu es humain, Mésange, tu te le disais - Ellie, au contraire, n'arrivait pas à saisir ta logique ; peut-être faisions-nous partie du même camp, peut-être qu'à présent, on nous appelaient tout les deux par le même nom - pourtant, Mésange, Ellie, tu sais, ne peux pas oublier le passé, ne peut pas vivre comme si le monde se renouvelait ; un toi et moi n'avait que peu existé et, dans son égoïsme, Ellie, n'avait pas envie de te donner ce que tu souhaitais - qu'importe ce que tu souhaitais : pourquoi oublierait-elle l'absence de ceux qui aurait pu changer ce qu'elle traversait ? Sur quoi aboutirai cette conversation - une amitié ? L'idée, absurde, eu tout de même le don de te faire esquisser un faible rictus - et c'est au creux des fossettes que suinte le cynisme.
Au dernier chant, Ellie, peut-être que ton sourire s’agrandit - c'est le regard qui se perd, sur le sol, un instant, y a ce sentiment, ces sentiments, celle de l'irritation et de l'amusement ; sans trop savoir sur quel pied danser, finalement, les regards finissent à nouveau par se recroiser.
Caprice Galanter te faisait vraiment la conversation.
Tu n'imagines pas, je pense qu'avant la fin de la semaine je me tape une tendinite. Et pour mon téléphone... abandonne la défensive, finalement on se fait miroir, retrouvant la position que tu avais quitté pour le saluer. ... on ne t'a jamais dit de ne pas parler de sujet qui fâche ? Inspiration des vivants, les doigts qui referment tes inscriptions de ces yeux trop curieux, tu te permets de ne jamais le lâcher du regard - même quand le sien dérivait sur des visions dont tu ne savais rien.
Et bien... comme un soupir ...j'ai bien survécu, si c'est tout ce que tu voulais savoir. Je respire, comme toi, tu vois, l'allu, non ? comme quoi faut croire qu'on est increvable, Mésange.
pourrais-tu me dire si je te le demandais est-ce que tu m'aiderais à m'endormir
C'est pas que je ne t'apprécie pas mais si tu n'avais pas trop remarqué, j'suis moyen chaude pour te taper la discussion si t'as besoin de rien. Mais c'est gentil d'être passé pour voir si j'étais pas crevée. Et le sourire que tu lui offres, d'une douceur surprenante, ne vint que souligner le sarcasme de quelque chose que tu ne permettrais pas de faire exister.
Un lui et toi. Jamais.
Mésange
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Mésange
Dim 12 Juil - 4:45
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il faut choisir, Ellie - les orages ou le silence - on ne peut pas tout avoir et je crois que je suis trop propices aux extrêmes pour t'offrir un juste milieu. la symétrie indolente des attitudes jusque dans la manière dont tu te tiens, accoudés là l'un en face de l'autre c'est alors facile de regarder droit dans tes yeux. une ligne, c'est la distance la plus courte entre deux points et on n'a sûrement jamais été aussi proches. non, on ne m'a pas dit. comment pourrais-je savoir ? un siècle qu'on n'avait pas été aussi bavards toi et moi.
les courbes brisées lorsque le registre se ferme dans un bruit sourd, fait vibrer l'air pesant et battre des cils sur le coup - sans vraiment souffler assez fort pour chasser les sourires. oui tu respires, je vois suffisamment bien et d'assez près pour constater, Ellie - incroyable tout ce qu'on a en commun finalement ! tu voudrais que l'on s'arrête là ?
pourtant j'en ai encore des tas, de question à te poser. jouer aux étrangers, c'est une tragicomédie à laquelle on se livrait régulièrement avant et si le spectacle continue alors deux inconnus ne quitteraient pas les planches à la première scène du premier acte.
mais déjà tu t'écartes et tombes le masque - les répliques gorgées de cynisme - est-ce que tu te livres aux litotes ? l'air s'est refroidi tout à coup je ne sais plus trop qui de nous deux improvise pour de vrai. si j'entends, des va je ne te hais point ou bien des exécrations véritables. les mots qui franchissent mes lèvres sont trop insoucieux pour provoquer des contresens - je croyais - mais peut-être. peut-être les quiproquo - et les risettes s'amenuisent à mesure que les tiennes se montrent.
un silence, pas un geste ni un bruit je te dévisage, avant de dire. tu t'entends ? de le dire tout haut parce que ça me semble évident Ellie. depuis quand t'as le boulot dans la peau ? on s'en fiche, que j'ai besoin de rien - y a personne qui a besoin de quoi que ce soit, là maintenant. la commissure des lippes s'arque de nouveau, remonte aussi haut que tout à l'heure - parce qu'on joue, Ellie, d'accord j'ai compris.
on joue à faire semblant de faire semblant, nous-même déguisés, mais nous quand même. ça me fait plaisir, que t'aies survécu à la Tempête, tu sais. non, sûrement que tu ne sais pas, et c'est normal - tu as connu Caprice et il ne te l'a jamais dit, parce qu'il n'y pensait pas. même si tu peux pas me saquer. pour dire, même si tu me détestes, je le sais. et c'est normal - moi aussi je le détestais, Caprice.
mimo
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Dim 12 Juil - 5:47
flashback
Tu t'entends ? comme un Réveille-toi. les sourires mensongers se sont très vite envolés - et la surprise, peut-être, se glisse sur tes cils qui se haussent bien malgré toi - plaisir comme s'il s'en souciait vraiment ; Ellie pourtant, tu avais du mal à comprendre où il pouvait le puiser, ce plaisir - il serait bon de lui demander, mais peut-être qu'aujourd'hui, était-il trop tôt pour comprendre ses mots - viendra un jour ou tu comprendras.
Car en quoi, Caprice, pouvais-tu te réjouir de sa présence quand elle-même espérait son absence ?
Peut-être que cette fois, tu te permets, de le détailler, de noter chacune de ses inspirations, expirations, le cœur battant, sous sa poitrine qui donne vie à ce que tu vois, là, dans l'abîme de son regard - et ça donne le vertige, les prunelles, peut-être, se débattent pour y trouver l'air et, une fois arrachées, se perd, en tombent et se noient dans tout ce qui n'est pas lui - c'est effrayant tout ce que tu y vois.
Je ne te déteste pas. souffle le mensonge - pourtant c'est vrai, Ellie, tu détestes tout le monde, tu te détestes plus encore - peut-être que cette tentative de rentrer en conflit avec lui n'était que dans un but détraqué, malade, de te faire du mal.
Enfin… pas vraiment… juste… laisse tomber. soupire, à nouveau, ça se redresse, les bras en croix comme pour se protéger du reste - de soi - on ne le regarde toujours pas. Et je suis rassurée aussi, que tu sois en vie. mais ça Mésange, tu sais c'est vrai, on a jamais voulu du mal aux autres, à toi, encore moins, alors te savoir là, au fond, tant mieux - tant pis.
Cette fois, enfin, le courage nous regagne et on le regarde, l'air impassible - il semblait loin Caprice, renfermé, qui ne disait rien alors que même son apparence, aujourd'hui, semblait hurler, crier, tout ce qu'il était - à ses côtés, Ellie, tu avais envie de te cacher.
... le malaise de la vulnérabilité, le silence, à la gêne, Ellie, un peu dépassée, tu décides, fragile, de lancer n'importe quelle conversation qui pourrait t'en extirper. Et… toi ? Tu fais quoi… depuis tout ce temps ? T'as vachement changé. ça sonnait presque comme un compliment - les mots, les phrases nous reviennent, on ose le détailler, un peu, pas assez, pas vraiment, mais un peu quand même, tout de même.
Je te préfère comme ça… un sourire, à nouveau, qui n'atteint pas les yeux, pourtant l'animosité semblait s'être étouffée pour ne laisser que les airs taquins, faibles, trop faibles, presque lointain - mais tout de même, c'était mieux que rien.
… même si tu m'agaces.
Mésange
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Mésange
Dim 12 Juil - 22:17
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tout ce qui respire tout ce qui bat, tout ce qui frémit vibre tressaille, tout ça me fait plaisir Ellie - tant que ça vit, j'ai l'euphorie de voir palpiter et l'avidité que ça s'emballe. et oui, j'aurais été triste d'apprendre la nouvelle de tes derniers souffles. la mort de braises agonisantes sans le moindre départ de feu, car je crois qu'au creux des catastrophes naturelles il n'y a que comme ça qu'on disparaît - balayé, on s'éteint dans une absence cruelle de bouquet final. ça s'est joué à peu.
peut-être à une fraction de seconde, qui sait ? c'est infime et suffisant pour provoquer l'illumination morbide qui fait constater le temps perdu et la proportion des silences. les nôtres sont monstrueux, et j'exècre le calme plat, quel qu'il soit - les froids sont les pires. c'est la raison pour laquelle je demande sans vraiment poser la question - Ellie, ça me fait plaisir malgré les flammes - prouve-moi qu'elles existent bel et bien ! qu'elles soient adverses ou bien rancunières, peu importe.
et elles ne sont pas haineuses, enfin, tu dis pas vraiment, et laisse tomber, ça me va tant qu'elles sont là - nous sommes en vie et c'est tout ce qui compte. que ça compte pour toi aussi me fait sourire ravi. rien que pour t'entendre dire ça, ça valait le coup de pas mourir. j'exagère mais à peine.
cette fois-ci le silence ne me dérange pas car je sens qu'il est chargé d'un millier de non-dits et c'est un chaos confortable - il s'installe impaisible, tandis que mes regards s'éclipsent pour détailler distraitement ailleurs, direction les carcasses derrière moi. j'attends même si je n'aime pas ça, patient du moindre signe prouvant les suppositions que j'ai depuis toujours. Ellie, des années durant, tu laissais entrevoir tant de fragments biens choisis sur les réseaux - et je sais que la personnalité dématérialisée est artificielle, mais quand même - je ne peux pas croire qu'il n'y a personne sous les avatars. alors j'attends, car je suis venu parler le premier après une éternité de mutisme, et c'est ton tour maintenant.
et moi ? non, c'est trop facile ça, c'est toi le sujet du jour ! la preuve : ceux que j'aborde sont ceux qui fâchent, tu l'as dis. sans quitter le comptoir j'ai relevé les yeux vers toi, des lueurs désemparées dans les prunelles, et puis des étincelles quand tu constates que ce ne sont plus les mêmes. tu trouves ? la rhétorique insolente. tu préfères ? même si ça t'agace. moi aussi je me préfère comme ça. pour t'agacer un peu plus.
à quoi je m'occupe, tu veux vraiment savoir ? ou bien c'est pour qu'on se montre un peu mondains. je peux te le dire, ce n'est pas un secret. je fais enfin ce qui me plaît. je ne peux pas dire tout ce qui me plaît car il me reste une infinité de premières fois à vivre. un haussement d'épaules et les œillades s'inclinent, malgré le registre fermé auquel je suis toujours accoudé, le bout du doigt y passe, esquisse des arabesques invisibles. et j'ai rejoint les coursiers de Bones, vu que j'ai de quoi rouler - c'est plutôt sympa. surtout quand on s'applique à rendre service avec fracas, mais ce n'est pas tous les jours.
quelques courbes de l'index, pensif, et puis au cœur des songes j'en trouve un qui fait ressurgir les risettes. on risque de se voir souvent, du coup. même si ça t'agace. les coursiers et ceux qui gèrent les stocks font que se croiser, vu qu'on va chercher ce qui vous manque et que vous vous occupez de ce qu'on ramène. peut-être parce que ça t'agace, j'ai hâte. il va falloir qu'on bosse ensemble, ça aussi ça va nous changer. vachement. en harmonie, malgré qu'on vive des préludes d'apocalypse, Ellie.
mimo
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Dim 12 Juil - 23:27
flashback
À la conversation, on y trace des chemins plus sereins - de nous même ça nous vient et les corps se font ainsi, moins étrangers ; on donne à la situation, des airs anodins - tandis que les cœurs chantent, on pourrait presque croire que ce n’est que le sien ; et pourtant, ce serait s’oublier, se mentir, se croire mourir ; alors qu'il n'en était rien.
Caprice - laisse-moi t'appeler Caprice encore un instant, tant qu’il est encore temps, tant qu’elle ne s’est pas encore faite à l’idée, qu’elle ne t’avait jamais connue finalement - laisse lui le temps, de comprendre que les vies aux airs de photographies n’avait rien à envier à celle du garçon auquel tu avais donné vie. La vie, pourtant, tu n’en avais pas, tu n’en avais jamais eu, derrière tes regards, Ellie n’avait jamais rien vue - là, face à toi, c’était trop, trop de toi qu’elle ne connaissait pas, trop de vie dans une seule - Caprice, tu donnais l’impression d’être un trop de tout à la fois.
Enfin - Enfin Caprice, ça dit comme si on respirait enfin - enfin, comme si on avait attendu longtemps. Sous les airs impassibles, on se dit nous aussi enfin - on se réjouit, ça soulage un peu, de savoir que pour lui, au moins, c'était un tant mieux. Aux autres, on espérait que les jours se feraient plus heureux - pas de privilèges, Caprice, c'était juste elle, tu sais ; sa manière de fonctionner.
À peine une risette, c'est comme un sourire mal contenu, les sourcils qui se froissent, dans une parodie de sarcasme - et plus il chantait, Ellie, plus l'envie de lui arracher l'expression horripilante qu'il peignait sur son visage, se faisait ressentir - Oiseau de Malheur qui semblait s'amuser d'être le souffle de tes soupirs et le poids des épaules qui s’abat quand il se trouvait là.
Aaaahhmmm... trop cool. Ça sera vraiment dommage qu'à chaque fois que tu passes, ça soit toujours un jour où je ne serai pas là. on se moque de lui, on le remballe, pas méchamment, juste parce qu'on sait pas parler autrement qu'en écartant les gens, en se faisant l'enfant insolent.
Et promis. on tape nos deux paumes, en jouant un peu plus les garnements. Ça sera pas comme si je me serai arrangée avec l'autre idiot de Twizz pour me remplacer pile poil à ce moment là. C'est vraiment pas mon genre. Promis. Je ne te ferai jamais ça. et cette fois, le sourire, semble embrasser tes yeux - assez pour te forcer à reprendre ton air sérieux.
... Mais bon, peut-être que ça sera pas si terrible les fois où ça arrivera. De travailler ensemble, je veux dire. on vient claquer ses doigts sur le dossier comme un enfant qu'on réprimanderai - avant de le glisser contre sa poitrine - pour le garder entre de bonnes mains.
Tu vas peut-être me surprendre.
c'est que c'était déjà le cas.
Mésange
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Mésange
Jeu 16 Juil - 21:52
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Ellie à force de trop d'inertie on existait docile dans des pans de réalité différents - tout ceci a collapsé le jour du déluge alors quoi ? pourquoi les évitements ? menteuse tu me détestes vraiment. ou bien est-ce pour me faire comprendre que toi aussi tu vis trop fort trop grand et qu'il ne vaudrait mieux pas qu'on se croise - au risque de collisions prodigieuses. tu dis dommage et comme les adolescents qui déchantent mes lèvres se courbent en moue désabusée. c'est faire beaucoup d'efforts pour pas se retrouver dans la même pièce. et c'est d'autant plus absurde que les murs ont cessés d'arrêter qui que ce soit ; les cages sont désuètes depuis la Tempête.
et tu oses promettre à deux reprises - les mains jointes en plus de ça ! - je ne sais pas ce qu'il y a de plus scandaleux ; que tu jures ou bien que tu uses de mots pieux tel que toujours et jamais qui n'ont plus lieu d'être. dont je tais l'obsolescence en t'observant sagement, attentif à ta tirade, j'aimerais te dire que ce qui est vraiment dommage c'est qu'on ne sait plus de quoi sera fait demain.
demain, pour la peine, je ne passerai pas ! et tous les jours suivants, même s'ils sont des jours où je suis sensé être là, je songe tout bas que j'utiliserai les mêmes subterfuges que toi - je m'arrangerai pour que quelqu'un vienne à ma place, et je lui dirai de taire le nom de Caprice comme celui de Mésange. terre et ciel dépouillés d'oiseau, ce sera un phénomène inquiétant, une prédiction funeste laissant présager une seconde apocalypse. oui, voilà, je sais déjà comment te surprendre une première fois - si trop vivant te déplaît, Ellie, alors je me ferai passer pour mort au moins pour la semaine qui arrive.
ce sera terrible, rien qu'imaginer j'en retrouve le sourire - ah, peut-être, tandis que je te laisse récupérer ton maudit registre, souffle des échos - peut-être. tu verras bien quand tu verras que je n'arrive pas, et je regrette d'avance de ne pas être là pour admirer la tête que tu feras - je demanderai à ce qu'on me décrive en détail tous les froissements de ton visage !
je n'en dis pas plus, ce serait gâcher l'étonnement et ça aussi, ce serait très dommage. et l'on a assisté à la fin du monde toi et moi, Ellie, alors forcément je me demande en attendant, l'expression intriguée frôlant l'innocence - les œillades sont curieusement candides - qu'est-ce qu'il faut faire ? pour te surprendre. récolte déjà des indices, pour les fois qui suivront la première surprise. si tu ne me le dis pas, ça ne fait rien - je découvrirai par moi-même.
mimo
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Jeu 16 Juil - 23:03
flashback
Aux airs ternes, nos regards n'ont pas la beauté des siens, alors, honteuse, on se perd au loin - l'adolescence à pale figure - c'est qu'on oublie bien trop souvent qu'on a seulement dix-sept ans - et qu'on ne se comprend pas vraiment. Des efforts, pour toi, on en fera Mésange - trop d'années à être ignorée, de toi, des autres, il était tout naturel de te rendre la politesse - Caprice et Ellie ne s'était pas connus, Mésange et Slash non plus.
Mmmh... légèrement déconnectée de la discussion - c'est qu'en l'évitant, l'esprit n'avait plus de quoi s'accrocher - on se perd sur la contemplation de ses bottes, en réfléchissant réellement à la question ; pourtant, de réponse, tu n'en trouvais pas vraiment. Si je te le dis, ça serait trop facile... et un sourire, un vrai, vint orner tes lèvres. Ok dans ma tête ça sonnait un peu mieux. Plus sérieusement... et dans une inspiration, comme la dernière, une fois le grand plongeon dans ses prunelles - submergée, c'est la noyade assurée. Ça me surprend, quand on chamboule mes aprioris... par exemple, je ne croyais pas au surnaturel, ça a été surprenant. et ça se dit sans émotions - beaucoup de choses nous avaient surpris, en vérité - la Tempête en était la principale cause ; et d'autres choses, aussi.
Tu m'as surprise aujourd'hui. Un peu. Pourtant tu n'as rien de surnaturel. Jusqu'à preuve du contraire. le visage qui tombe, la douceur sur les lèvres pourtant les yeux ne se font que miroir - Mésange, tu ne peux que t'y voir.
Je vais te laisser. Mésange. brusquement, façade, sourire ornement, le pas en arrière, un autre encore. Ma journée se veut assez épuisante comme ça. Mais c'est gentil d'être passé.menteuse, menteuse - susurre le sarcasme ; Mésange, pourquoi n'es-tu pas passé plus tôt ! Pourquoi, pourquoi, maintenant ? Maintenant qu'elle voulait te dire trop tard !
Passe une bonne journée, Mésange.
qu'elle soit douce, Ellie l'espérait
mais elle et toi jamais
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