thought no matter what I did, you'd stay with me — PHOEBE

phoebe est une ode à celles et ceux qui ont été laissé sur le côté;
les élus, élues, à l’abandon.
l’image de celles et ceux que l’on n’écoute plus depuis longtemps,
malgré les tempêtes et les orages qui sortent
de la bouche ou
des yeux ou
des mains.

elle craque ses os avant de rejoindre sa barre de danse.
—ce n'est pas une bonne chose—
—on sent le manque pulser dans ses veines—

phoebe danse seule sur les bords de scènes, puisque de toute façon plus personne n’écoute et n’entend le trou noir qui se creuse chaque jour un peu plus au creux de la poitrine; phoebe pense que de toute façon elle ne sera bientôt plus;
engloutie par le néant
bien trop bruyant et bien trop
étincelant.

on a connu les mauvais rêves éveillés, la sueur qui perle du cou jusqu'au dos, les cicatrices au creux des coudes, les pleurs du manque
du manque
du manque
à vouloir s'écraser la tête contre les murs, planter ses ongles dans sa propre chair,
tout pour
survivre
à l'absence.

on s'efforce de tenir debout sur ses jambes; qu'importe les tremblements qu'importe le teint pâle qu'importe les chutes qu'importe les autres qui tendant les mains et qui proposent de porter un peu de notre poids sur leurs épaules; on s'efforce de tenir debout. Parce que c'est pas comme ça qu'on veut mourir.

pas dans la douleur
pas dans le manque
pas dans la solitude
pas sans personne pour se souvenir de nous.

l'abandon comme symphonie;
phoebe vit avec les fantômes que vous devenez quand vous l'abandonnez.

parce que phoebe n'oublie rien,
ni personne.
elle vit avec.
elle vit avec vous, ou avec le manque de vous.


vivait dans une famille dont le couple ne s'aimait plus et passait son temps à se crier dessus pour des conneries — était stripteaseuse au Walrus — s'est souvent battue avec des hommes qui ne respectaient pas ses limites — ancienne toxicomane; a décidé de devenir clean quelques jours avant la tempête — elle s'est faite quitter par son exe copine peu avant la tempête — ne sait pas si elle est toujours vivante — ne l'a pas cherchée — c'était une relation abusive de toute façon — impulsive — se bat pour ce qui lui semble être juste — se bat, littéralement — trop peu à l'aise avec les enfants pour une Knight — ne plus se laisser marcher dessus — le soleil dans le sourire et la pluie dans les yeux — croit au paranormal — sarcastique pour éviter de montrer à quel point il fait froid en son cœur — partisane du "faire semblant de n'avoir pas peur la diminue" — n'a peur de rien hormis de rechuter et de dormir — dormir le moins possible pour éviter qu'ils reviennent la hanter la nuit — toutes les batailles ne peuvent être gagnées — par pitié que les étoiles veillent sur nous.

1Tu habites à Arcadia Bay ou tu étais juste de passage ? elle y a emménagé avec ses parents quand elle était jeune, eux pensant que partir loin de leurs habitudes pouvait arranger leur mariage —spoiler : ça n'a pas marché; comme si les problèmes s'arrêtaient aux frontières.

2Tu faisais quoi avant la tempête ? c’était d’une banalité affligeante ; phoebe wheeler, celle qui est partie de chez ses parents le plus tôt possible parce que les cris devenaient trop étouffants —pourquoi ceux qui ne s’aiment plus se gâchent l’existence mutuellement ?— trouve un petit taff dans la boîte de nuit par le bouche à oreille d’une jeune amie et : elle est prise. S’en est suivi le premier appartement, et elle n’est jamais partie. Danser, danser, danser, tous les jours, pour gagner sa vie.

3Quels dégâts a-t-elle fait dans ta vie ? dire qu’elle avait envie de mourir serait un euphémisme. Le sevrage a été violent, solitaire et destructeur. On peut encore voir les marques des griffures dans ses coudes —gratter jusqu'au sang pour éviter de penser; provoquer une douleur afin d'en remplacer une autre—. Elle n'a pas cherché sa famille, elle n'a pas eu le temps d'y penser.

4Que faisais-tu lorsque la Tempête a frappé ? elle était chez elle, dans son petit appartement, certainement en train de discuter sur son téléphone en même temps de faire à manger et de s’habiller; rien d’assez important et qui sort de l’ordinaire d’une vie anodine pour être notifié.

5Tu quitterais tout pour retrouver ta vie d'avant ? [ ] OUI   [ ] NON  [X] ÇA CHANGE TOUS LES JOURS

6Pourquoi et comment as-tu rejoint les Knights ? elle a été sauvée par Arthur, comme d’autres avec elle; peu compliquée à repérer lorsqu’on fait une crise de panique couplée au manque pour qui veut bien l’entendre. Même après la fin de son sevrage, elle est restée.

7De quelles activités es-tu en charge ? à force de la voir tourner en rond autour du Walrus qui semble être son centre de gravité : on lui a proposé d'y travailler à nouveau; en tant que gardienne de prison cette fois.

8Comment se passe ton intégration au sein du groupe ? ça a été compliqué; subir le sevrage d'une personne est un enfer que peu ont voulu, ou on pu, endurer. Elle était infecte, méchante et triste et malade; la fièvre jusqu'au bout des ongles.
c'était comme se battre avec
les os brisés.

même aujourd'hui, ça reste compliqué, le sarcasme n'aidant pas.

9Que penses-tu des autres groupes qui s'organisent ? elle s'en fout tellement qu'elle aurait pu être vagabonde si on l'avait pas aidé avant. Elle agira de la même façon avec tout le monde.


non jmets rien débrouillez-vous

allô, Raven à l'appareil; j'avais besoin d'un personnage pour tatane des gens + qui peut être triste quand j'en ai besoin merci d'être venu à mon tedtalk.