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ces existences biaisées. ❞ (ecstasy)

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Mar 26 Mai - 11:47

❝ — ces existences biaisées.
( juillet 2019 • la cité des anges )
Le bruit des talons étouffé par les basses — les vibrations remontent le long de son corps, son myocarde s'accorde en trois battements aux à-coups déchaînés qui coulent des enceintes — elle glisse son ticket de vestiaires, son portable et sa carte bleu sous l'élastique de son soutien-gorge, s'assure d'un coup d’œil dans le miroir que le carmin de son rouge à lèvres n'a pas débordé, rajuste le velours pourpre de sa jupe et les lacets dans le dos du haut assorti puis, parce qu'il le faut bien, elle se redresse et quitte la pièce aux néons blafards trop blancs pour l'obscurité, les stroboscopes et les éclats fluorescents. Les corps se bousculent et s'alcoolisent, les rires déchirent vaguement le bruit assourdissant, et Serah pose sur la foule deux prunelles grises et moroses, désintéressées.

Il faudrait — il faudrait avoir encore l'envie de célébrer, il faudrait avoir encore l'envie d'être insouciante et délurée, inconsidérée. Il faudrait retrouver l'envie d'exister — battre son plein, ravager ; faire comme avant, comme avant quand elle brûlait.
Mais elle peine, Serah — à retrouver l'équilibre, à reprendre souffle. Quelque chose détonne et c'est l'absence. Elle se surprend encore à chercher sa silhouette au milieu de toutes les autres alors qu'elle sait qu'elle n'y trouvera que des pâles copies et des impostures — elle voudrait encore croire à l'erreur et sa raison lui murmure des sagesses dont son cœur n'a que faire,
plus si barricadé.

Le premier cocktail lui est offert — parce qu'elle est une femme et qu'au royaume de la nuit les chiennes sont reines ; alors le cosmopolitan aux lèvres un sourire en esquisse pour se dire qu'elle est encore divine même si l'empire est de cendres et de poussières et le regard défile déchiffre au cœur où la démence nocturne bat son plein.
Le monde en éclipse — son attention toute entière captivée par celui qu'elle reconnaît pour l'avoir cent fois croisé dans d'autres réceptions plus huppées, d'autres formalités plus ennuyées.

Caleb Alderson.

Prince en perdition de la Cité des Anges — tête d'affiche des tabloïds qui n'attendent que de le voir tomber, parce qu'on l'a déjà surpris au bord du vide. Les plus pernicieux osent même en gros titre s'interroger sur ses affres à venir, sur la fin d'une carrière précipitée — Serah s'en divertit autant qu'ils l'ennuient, les récits téléphonés et les scandales ridicules si loin des vérités.
La réalité, souvent, bien plus simple et plus tragique — rien de plus aisé qu'un simple pas de côté, qu'une seconde d'oubli.
C'est au nom de ces existences biaisées que Serah sait encore rire et palpiter — l'idée sournoise qu'elle est sans doute la cause de ces déliquescences par ricochet, puisque son empire s'étend jusqu'ici et elle s'interroge, un instant,
est-ce que c'est ma poudre qui dilate tes pupilles aujourd'hui ?

Verre vide reposé sur le comptoir et un pas après l'autre elle se fond dans la masse mouvante, glisse une main dans le dos du jeune it-boy pour attirer son attention en même temps qu'elle se matérialise sous ses yeux — entoure sa nuque de ses bras, bassin contre bassin sur les basses frissonnantes, glisse ses lèvres à son oreille pour qu'il l'entende.

Caleb, l'air de rien, noter comme on se souvient de lui, c'est bien qu'il est un peu important il paraît. Ravie de te retrouver ici.

Ravie de songer, peut-être,
qu'elle ne sera pas seule pour la nuit.


▬ été 2019 ; los angeles
▬ boîte de nuit huppée des beaux quartiers
▬ serah accuse encore le coup du décès de daemon, elle n'a que peu le cœur à la fête mais on l'a probablement incitée puis, elle a un business à entretenir (a)
▬ reconnaître caleb dans la foule c'est un peu le glow up de la soirée
▬ elle devient l'air de rien un peu flirty quand elle l'aborde :crache:
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Mar 26 Mai - 16:31
petit warning:

ces existences
biaisées
Ca pulse dans ses oreilles. Ca tape dans sa poitrine. Ca frissonne sur sa peau. Et chaque parcelle de son corps ressent encore plus intensément chaque seconde qui passe. Le temps qui s’écoule n’a plus le même impact, il s’étend sur lui, le parcoure de part et d’autre, ne l’épargne pas. L’air, la chaleur, les lumières, tout lui explose au visage. Et en même temps, ça glisse. Impossible à attraper. Comme s’il était dans un mirage. Et les gorgées du champagne qu’il boit n’étanchent pas sa soif. Les bulles pétillent dans sa bouche et le fait rire. Ca le chatouillerait presque, c’est si bizarre. Et il rit encore plus. Mais pourquoi il a l’impression qu’aucun son ne sort de sa bouche ? Pourquoi a-t-il l’impression d’être devenu muet ? Il touche sa gorge, sent des vibrations sous ses doigts. Oui il rigole pourtant bien. Alors il explose un peu plus de rire. Ca faisait longtemps qu’il s’était pas fait un trip pareil, ne plus s’entendre rire, ça devient vraiment n’importe quoi.

Alors il pose sa coupe. A soudain très chaud. Agite son t-shirt pour faire un peu passer d’air contre son torse. Il ne regarde plus rien, ni personne. Il a juste besoin de respirer un peu mieux alors il ignore les éclats de voix qui lui sont adressées. D’ailleurs, ça l’embête très soudainement, et il s’éloigne. Il plante il-ne-sait-plus-qui au milieu du coin VIP, juste pour s’éloigner un peu. Ses pas sont lourds. Puis très légers tout à coup. Ne serait-il pas en train de voler ? Il s’appuie contre un mur, s’y accroche… c’est qu’il n’a pas envie de s’envoler en fait Caleb, il est bien là, dans cette soirée, dans cette boite, dans cette foule. Il est presque anonyme non ? Non. Car il ne voit pas tous les regards, il ne les voit plus. Mais ils sont là, à le surveiller, à l’épier. Il a juste la chance d’être dans un coin particulier de la boite empêchant paparazzis et fouineurs en tout genre. Pas de téléphone ici, alors pas de photos scandaleuses. Il pourrait même se taper un nouveau rail de coke sous leurs yeux que ça n’aurait pas d’importance. Quoique… peut-être que si en fait. Il ne sait plus.

Et il se décolle de ce mur qui semble pourtant vouloir le retenir. C’est difficile mais il se laisse un peu flotter. Comme en apesanteur. Oui voilà, Caleb est un astronaute. C’est plus sympa d’être un astronaute non ? Et soudain une main. Ca le brulerait presque. Puis un sourire. Un corps qui se matérialise contre lui. Des murmures au creux de son cou. Et c’est une reine qui s’est glissée jusqu’à lui.

« Serah. »

Un souffle. Des lèvres béates qui s’étirent. Des bras qui répondent à son étreinte. Et sa joue qui se pose contre son épaule. Oui, elle est là, vraiment là. Parce que souvent, ça lui arrive d’imaginer des gens qui sont à des milliers de kilomètres de lui. Mais Serah est bien là. Peut-être même qu’elle n’est pas toute seule… Peut-être qu’elle est venue avec quelques copines, des copines dans ses poches, des copines que Caleb a très envie de rencontrer.

« Je t’ai manqué ? Toi, tu m’as manqué. Tu m’as beaucoup beaucoup manqué. Tu le sais hein que tu m’as manqué ? Tu me manquerais pas si t’habitais ici ! Ce serait bien tu penses pas que tu arrêtes de me manquer ? »

Il s’est écarté pour admirer son visage qu’il prend doucement entre ses mains. Ses pupilles dilatées observent tous les petits détails qu’il aurait pu louper jusque-là. Par exemple, là, cette toute petite ridule au coin de son oeil, elle y était avant ? Ou n’est-ce que le fruit de son imagination ? Et il la touche du bout de son index, pour s’assurer de son existence.

« C’est joli ça… » Qu’il dit sans réfléchir.

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Mer 27 Mai - 0:13

❝ — ces existences biaisées.
( juillet 2019 • la cité des anges )
Elle déchiffre sans peine, comme par habitude, le trouble dans ses yeux, dans ses gestes et dans ses mots — la soirée n'est pas paisible, déjà trop abîmée aux premières heures. Elle se fend d'un rire plus léger que tout ce que pèse son cœur, cherche à croiser un regard qui ne l'accroche pas tout à fait — elle se demande si elle pourrait s'y noyer, dans les grands yeux bleu lagon de Caleb, si elle pourrait perdre pied, glisser dans les profondeurs glaciales et s'y perdre une bonne fois pour toutes ; elle se demande, aussi,
s'il pourrait éteindre les dernières braises incandescentes que le vent ne parvient pas à souffler.

Caleb, Caleb, Caleb, et sa voix chantonne sur les deux syllabes claires qu'elle détache soigneusement — comme une incantation doucereuse. Tu m'aimerais moins si je ne te manquais pas tant.

Et pourtant elle sait bien — que ce n'est pas tout à fait elle qu'il attend, que ce pourrait être elle ou une autre que ce ne serait pas bien différent. Elle sait mais refuse, elle sait mais n'y songe pas — ce soir elle aimerait bien croire qu'elle compte un peu, voudrait bien qu'on la regarde et qu'on la consume, chérit trop tendrement l'idée qu'on l'aime,
même si c'est pour de faux.

Et j'aime te manquer quand tu m'accueilles comme ça.

Ses doigts fins glissent sur la nuque de la jeune célébrité, s'emmêlent à ses mèches peroxydées — les autres effleurent la peau au bord du col de son haut, à peine sous les coutures,
cherchent à provoquer une réaction qui ne soit pas due qu'aux substances empoisonnées.

Mais je ne sais pas, te concernant... Qu'est-ce qui pourrait faire que tu me manques, toi, dis-moi ?

Montre-moi implorent ses yeux la provocation en filigrane, une main toujours perdue dans ses cheveux et l'autre qui s'est entremêlée à l'une de celles de Caleb qui avaient trouvé son visage comme pour le redécouvrir sous les éclats vifs des stroboscopes — filtres trompeurs et colorés.

Tu ne m'as même pas attendue pour t'amuser... Tu pourrais au moins essayer de te faire pardonner.

Montre-moi ce qui est si joli,
même si tout n'est qu'artifices
et même si ce n'est que pour la nuit.


▬ clairement elle a compris que c'est moins elle que sa came qui intéresse caleb lmao
▬ plutôt crever que d'admettre que ça la blesse un peu
▬ un peu wrecked qd même elle crave l'attention donc elle essaie de le culpabiliser & de le provoquer & de l'attendrir tout à la fois pour qu'il n'ait d'yeux que pour elle
▬ même si c'est pour de faux
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Jeu 28 Mai - 14:02
ces existences
biaisées
Les mots sont cotonneux. Et ont un petit goût sucré. Ils enveloppent Caleb d’une douce chaleur, et Caleb si fond allègrement. Il aime la voix de Serah, même s’il l’entend mal à cause de cette musique qui tape trop fort. Pourtant tout à l’heure, il aurait crié pour que les enceintes crachent encore plus du son. Là, il voudrait tirer sur le câble, couper court, faire place au silence pour que règne la voix de Serah. Elle est dans son royaume et seul lui semble s’agenouiller devant elle. Ont-ils perdu l’esprit ? Peut-être ne l’ont-ils pas vu ? Alors au lieu de tirer sur le câble, il pourrait plutôt rejoindre le dj, attraper le micro et leur demander à tous de se courber devant la majesté qui se tient debout parmi les mortels.

« J’aime pas quand les gens me manquent. Ca fait mal. Comme un trou ici. »

Et il tape de son petit poing contre la poitrine de Serah. Avec cet air sérieux qui lui passe parfois sur le visage quand il tente de reprendre pied. Avant qu’il ne s’évapore encore dans la moiteur de la soirée qui bat son plein. C’est qu’il fait extrêmement chaud ici, il se l’est d’ailleurs déjà dit quelques secondes auparavant… ce n’était pas pour ça qu’il avait besoin de s’éloigner ? Il ne sait plus trop.

Et il n’a pas vraiment écouté les autres paroles de Serah. Il a juste entendu le mot pardonner. Oui, il doit se faire pardonner. Mais de quoi ? Qu’importe, c’est pas important, si Serah le dit…alors c’est qu’il doit le faire. Mais d’abord, il doit vraiment faire quelque chose contre cette chaleur. Et sa gorge sèche aussi. Il n’a plus aucune salive pour la soulager.

« Viens. »

Il s’est décroché brutalement de son étoile. Mais l’attrape par le poignet pour ne pas la perdre dans la voie lactée. Et d’une démarche fluide et habituée, il passe entre les corps, balance quelques sourires, des éclats de rire parfois quand il bouscule quelqu’un, une main qui se glisse tendrement sur une épaule pour demander à l’autre de se décaler. Une seconde nature avec laquelle il a pris tant l’habitude de jouer. Pour arriver finalement jusqu’au fond de la boite. Au plus vulgaire des endroits. Qui se transforme en cet instant en paradis. Les toilettes.

« J’ai soif. »

Qu’il lance à Serah comme s’il venait de résoudre l’énigme de siècle, de balancer un théorème des plus complexes. Et sans se soucier des gens qui attendent, il continue de s’avancer, le poignet de la demoiselle toujours sous l’emprise de sa main qui devient de plus en plus moite. Mais ici au moins, il fait plus frais. Et il accueille les lavabos avec une joie démesurée.

« Dis-moi, les gens là, tu peux pas leur demander de partir ? Ils sont gênants, ils parlent fort et puent la transpi. »

Qu’importe qu’on l’entende. Il veut juste avoir l’endroit pour lui, pour se garder l’oxygène, pour se garder l’exclusivité de la fraicheur, et de la présence de Serah aussi. Et en présence de la reine, on peut bien demander à la plèbe de dégager non ?

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Mer 29 Juil - 1:40

❝ — ces existences biaisées.
( juillet 2019 • la cité des anges )
Elle voudrait être lionne et il devrait être rien, proie facile créature fragile ; mais elle n'est que satellite de l'électron libre – elle le suit sans argumenter, sans interroger, poupée de chiffon soumise au rythme auquel elle se plie. Éblouie par les stroboscopes et l'équilibre mis à mal entre les corps qui se meuvent et se bousculent, Serah vacille au milieu des hommes mais personne ne voit, personne ne regarde, ils sont aveugles et elle n'est pas grand chose qu'on remarque, elle se tait et elle ne sourit plus – la tête haute mais c'est bien tout ce qu'il reste de ses audaces, quand au cœur de l'obscurité elle n'est plus que l'enfant ;
l'orpheline qui a suivi aveuglément et qu'on n'a pas attendue et – c'est qu'elle aurait l'air poupée fragile si l'illusion ne s'évanouissait pas sitôt qu'elle se heurte aux lumières vives des néons des lavabos.
Impassible, de nouveau – le sourire soigneusement dessiné sur les lèvres carmins, boucle rousse glissée derrière son oreille et le regard porté sur les traits qui ne lui ont jamais parus plus empruntés que cette nuit.

Tu t'es ravagé, Caleb...

Murmure consterné – et peut-être, peut-être, un rien préoccupé ; mais c'est peut-être par intérêt qu'elle se sent inquiète ou concernée, qui sait, la reine n'a au myocarde que peu de souci quand il s'agit d'autrui, Caleb n'est qu'un chien parmi les autres, un peu plus distrayant mais promis à la même obscurité que ceux qui ne frôlent que les pavés humides plutôt que les tapis rouges qui l'ont capturé.

Pas très gentleman de ta part, tu le sais, ça ?

D'envoyer une femme au devant des loups.
Mais elle lève les yeux dans leur direction et elle rirait presque tout compte-fait – il faudrait les voir se chahuter, il faudrait les entendre s'esclaffer sur leurs niaiseries graveleuses ; ils n'ont de chiens que les aboiements stridents des roquets.

Les bras croisés et la démarche chaloupée, les talons glissent sur le carrelage plutôt que d'y claquer – l'air nonchalant et presque ennuyée, elle se glisse aux côtés d'un des types qui ne la remarque que parce qu'un autre la désigne avec surprise. Elle captive brusquement l'attention, se tient là où elle se doit d'être – au centre de tous les intérêts.

Excusez-moi... elle murmure, les intonations mielleuses et les prunelles glaciales. Est-ce que vous pourriez...

Elle se tait, semble balancer doucement, son poids d'une jambe sur l'autre, et puis ses doigts viennent se glisser sur l'avant-bras du type le plus près d'elle – elle s'approche et se hisse sur la pointe des pieds pour murmurer à l'oreille de sa proie des indécences sulfureuses qu'elle n'envisage même pas.
Poudre aux yeux, elle entend le souffle qui sursaute et puis s'emballe brièvement, l'hésitation au bord des lèvres et tout le corps qui s'est tendu dans l'expectative obscène que la madone impose aux idées – délibéré, le souffle qui s'égare et s'attarde une seconde avant qu'elle ne s'écarte, les mains nouées dans le dos et la tête inclinée,
distance pudique restaurée.

Les regards s'échangent – celui qui tremble et ceux qui interrogent en silence – et puis le premier marmonne une retraite à laquelle ils cèdent sans presque contester,
charmés par des promesses dont ils n'ont même pas idée
(qu'elles sont ridicules et infondées).
La porte se referme dans leur dos, et elle vient doucement se percher entre les éviers, un rire au bord des lèvres.

Vous êtes vraiment capables de croire des fabulations pareilles ? elle interroge mais c'est rhétorique – constatation presque désabusée de son pouvoir sur les instincts primaires des mâles.

(Elle n'ignore aucune des ficelles de son charme forcé).

Tu sais, Caleb, je n'ai rien pour toi, ce soir. Il n'y a que moi et rien d'autre. Pas de poudre, pas de cachetons...

Elle glisse ses doigts sur la joue du jeune it-boy pour le forcer à la regarder, elle et rien d'autre – elle en centre de gravité. Penchée tout juste ce qu'il faut pour sentir le souffle alcoolisé sur sa peau, tout juste assez pour deviner tous les détails de ses iris réduits autour de ses pupilles dilatées.

Ma présence t'intéresse-t-elle encore, dans ces conditions ?


▬ elle se laisse sagement entraîner par caleb
▬ elle le tacle un peu mais elle se débrouille pour faire partir les mecs... avec une méthode bien à elle lmao :trololo:
▬ pis après elle essaie surtout de savoir si caleb la préfère elle ou la came qu'elle peut lui refiler en disant ne pas en avoir sur elle pour lui ce soir
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Mer 5 Aoû - 10:01
ces existences
biaisées
Ravagé ? De quoi parle-t-elle ? Caleb ne comprend pas.
Ravagé… Qui est ravagé ? Lui ?
Elle ?
Ce monde ?
Leur univers ?

Tout est ravagé autour d’eux. Et rien n’échappe au tourbillon destructeur qui les attire toujours plus bas. Pire encore, ils s’y complaisent, plongent encore au plus profond. Parce que c’est excitant, parce que c’est plus bruyant ici, plus coloré et plus sombre en même temps. Et on se sent moins seul. Caleb se sent moins seul. Il y a des regards sur lui, des sourires qui se dessinent et les moqueries se taisent. Ou il ne les entend plus car trop étouffés par tout le reste. Et il est bien là, dans le ravage que lui offre cette vie.

Et il pouffe de rire. Cache son hilarité derrière ses mains comme un gamin de 5 ans. Non Serah, il n’est pas gentleman Caleb. Ce n’est pas un homme de toute façon, pas encore. Et seuls les hommes – les vrais – peuvent se permettre de se qualifier de tel. Alors que lui, il n’est qu’un gosse aux repères effacés.

Il ne dit donc rien. Ne conteste pas. Et se contente d’observer sa reine, sa sauveuse, se charger de la basse besogne. Tandis que lui s’appuie sur le rebord des lavabos. Parce que ça tangue un peu. Il ne sait plus si c’est la fatigue, ses antidépresseurs, l’alcool, ou cette petite poudre blanche qui le fait chavirer un instant. Mais il doit reprendre le gouvernail, reprendre le contrôle. Juste pour profiter encore un peu de Serah. Pour finalement se noyer avec elle.

« Tu leur as dit quoi ? »

Il a des étoiles plein les yeux. Emerveillé par la facilité qu’elle a d’accomplir les choses en un simple claquement de doigt.

« Moi tu sais, je crois tout. Tout, tout, tout… Parce que j’aime pas le mensonge. Je comprends pas le mensonge. Ca sert à quoi de faire ça hein ? Tu me mentirais pas toi Serah hein ? Promets moi de pas me mentir. J’veux que les fabulations que tu me racontes, elles soient réelles. »

Il ne se rend plus compte des contradictions qui s’échappent de ses lèvres. Et il s’accroche à cette main qui se pose sur sa joue. Serre ses doigts autour des siens, pour rendre tout cela plus vrai. Et comment ne pas être honnête envers elle après s'être plaint du manque de sincérité des autres ? De toute façon c’est plus facile de délier sa langue, de se donner du courage quand on a l’impression que plus rien ne peut entraver la course folle dans laquelle il sombre.

« Mais sans poudre et cachetons, toi et moi, on serait pas là. »

Parce qu’au fond, c’est ce qui les unit. Eclat de lucidité dans un enfer qui l’a rendu aveugle depuis bien longtemps. Et il s’approche, passe ses bras autour de sa taille, et pose sa joue contre sa poitrine. Comme un enfant qui cherche le réconfort d’une mère.

« Même pas un peu… ? »

Oui juste un peu… Trois fois rien… Juste de quoi survivre. De quoi aller plus vite. Pour vivre plus fort. Et oublier un peu plus.

Il veut bien tout lui donner en échange. Se prosterner encore plus, ramper à ses pieds et la couvrir d’or. Si tenté qu’elle comble ce vide par quelque chose qu’il peut glisser sous la langue, par quelque chose qu’il peut inspirer pour éteindre son cerveau.

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