Livreur en carton
OC par Hatteeho - IRL Dev Patel
Noel | | Dim 23 Aoû - 14:05 Assis à même le sable de la plage, voilà où on l’aura retrouvé deux jours après la tempête, les évènements. Comme un miraculé avec la moitié du visage empli de sang séché, la tempe encore ouverte et douloureuse où s’est formée une croûte rouge et brune, le verre gauche de ses lunettes désormais fêlé. Il tient entre ses mains son appareil photo lui-aussi miraculé de cet enfer, il serait légitime de se demander comment il a pu survivre. Mais il le tient bien, il le presse contre sa poitrine qui lentement se soulève alors qu’il regarde droit devant lui sans rien ne voir. Il aura fait quelques pas dans la matinée, il est sorti d’on ne sait où, lui-même est bien incapable de dire où il s’est réfugié alors que le vent et la pluie frappaient la plage. Il est d’ailleurs bien incapable de parler tout simplement.
C’est un chien qui le sortira de sa torpeur, un gros terre-neuve qui vient vers lui et enfin il le voit, ce chien. La première image qu’il voit réellement depuis ces deux derniers jours. Doucement il cligne des yeux et lâche d’une main son appareil, main qu’il passe dans la longue fourrure du canidé au visage amical.
Toujours sans un mot.
La femme âgée qui apparaît aux côtés du chien, il ne la voit déjà plus. Il n’a d’yeux que pour son chien qu’il caresse toujours en se balançant doucement de droite à gauche, un air neutre sur les traits et le regard encore bien trop dans le vague. C’est pourtant cette vieille femme qu’il finira par appeler Marina qui parviendra à le mener jusqu’à l’hôpital, qui parviendra à le faire se lever et marcher dans les ruines d’une ville qu’il n’aura jamais eu le temps de parfaitement connaître du temps où tout allait pour le mieux.
Le voilà donc à l’hôpital comme tant d’autres, deux jours après la tempête. Assis sur une chaise dans un couloir, il n’est pas un cas grave alors il est pour l’instant laissé sur le côté. Il ne se rend compte de rien, il ne se rend pas compte des paroles et du mouvements autour de lui. Le chien terre-neuve a disparu, de même que la vieille femme qui l’aura mené jusqu’ici. Alors il est retombé dans sa torpeur, les mains à nouveau crispées autour de son appareil photo. Il ne se rend pas compte qu’il a faim, il ne se rend pas compte qu’il a soif. Il ne se rend pas compte de son état, du sang qui masque la moitié de sa face et qui fait converger vers lui tout de même quelques regards, de son air amorphe et léthargique. Il ne se rend compte ni de la crasse sur ses vêtements ni de l’odeur qui s’en dégage. Il ne se rend pas compte qu’il continue à doucement se balancer de droite à gauche puis d’avant en arrière, des quelques petits bruits qu’il produit en tapant contre le sol du plat de ses chaussures, des tremblements qui traversent ses mains, ses bras et ses jambes.
Il ne parle toujours pas même lorsqu’un visage apparaît dans son champs de vision sans qu’il ne le voit. - Résumé:
- On retrouve Leon sur la plage deux jours après la tempête, en état de choc et totalement muet (NB : c'est Atlantide et son chien qui le retrouvent et l'amènent à l'hôpital) - On l'amène donc à l'hosto où on le laisse un peu sur le côté parce que c'est pas non plus un cas grave, m'enfin il y a sûrement des cas plus graves à s'occuper en priorité - Leon, lui, il se rend compte de rien, il dit rien, il sait pas trop où il est ou comment il est
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