si je dois tomber, que ma chute soit lente // ocho

Walking in Figures of 8
I hope I'm not too late

Ocho & Mac

– Faut que je te montre un truc, qu'il avait simplement dit à son ami d'un air un peu cryptique, avant de le traîner hors de l'hôpital un soir de Septembre.

Il avait gardé ça aussi secret que possible ; ou en tout cas, aussi secret que peut l'être une carcasse de ferraille dans l'horizon de la ville, les bruits des outils qui tapent et retapent, et l'agitation d'une main d'oeuvre désemparée par le manque de moyens.

Aussi secret que peut l'être l'ouverture d'un fête foraine au beau milieu du chaos d'Arcadia Bay.

En dépit du manque de discrétion du projet, il avait réussi à passer sous silence son implication ; ç'avait été une véritable torture de ne pas pouvoir partager son excitation à ses rares amis, leur parler des stands, du jour où il avait pu utiliser un chalumeau pour la première fois, de la maison hantée dont l'intérieur n'avait rien à envier à l'extérieur, et puis, la montagne russe improvisée qu'il avait été le premier à essayer – un crash test, au cas où tout se casse la figure pendant qu'il s'élance à toute vitesse sur la luge.

Maintenant que tout est fini, que Loyal a officiellement ouvert la fête foraine au public, Ashton veut enfin pouvoir partager ça.

Ca lui avait pris un moment de réflexion pour choisir l'heureux élu –ou sa victime– ; il avait été tenté, au début, d'y amener une fille comme Treize ou Nugget, avant de réaliser qu'il ne voulait pas donner la mauvaise impression. Une impression de rendez-vous ; non, surtout pas.

L'idée d'y amener Eight lui était parvenu comme une évidence, un beau matin, au sommet de la grande roue. Il ne lui avait rien offert pour son anniversaire ; principalement car il était de plus en plus introuvable au fil des jours, sans que ça lui paraisse étrange. Ashton avait songé qu'il s'agissait là d'une bonne excuse pour l'y traîner, le jour où il parviendrait enfin à mettre la main sur lui ; sans qu'il ne s'explique vraiment pourquoi il avait besoin d'une excuse.

Lorsque ce jour arrive, et qu'il se dresse bien droit les bras écartés au pied de la grande roue avec un "Tadaaa" flottant dans l'air, deux fils invisibles semblent tirer les commissures de ses lèvres pour les figer en un sourire un peu bête, dont il n'arrive pas à se débarrasser. Ils sont tellement rares chez lui, il n'a pas l'habitude, et il craint secrètement de se faire des crampes aux joues.

– Bon, en vrai, ça c'est que la première partie du truc. La deuxième elle est... il pointe fièrement le sommet de l'attraction ... Là haut.

Elle ne paie pas de mine, comme ça ; nombre de nacelles se sont envolées pendant la tempête, le pylone a fini par rouiller avec le manque d'entretien et l'oxydation, et la roue en elle-même a perdu plusieurs de ses rayons, effondrés dans un grand fracas. Quelques uns continuent de se détacher de temps à autre, attendant patiemment l'heure où ils pourront s'écraser au sol.

Ashton n'y voit là que les risques de l'aventure ; les grincements plaintif à chacune de ses ascensions ne lui procurent aucune quelconque inquiétude.

– Mais elle marche pas donc faut escalader. Sauf si tu flippes. il ajoute d'un air taquin.

C'est dit sans conviction, une pic envoyée pour la forme ; il le sait bien, au fond, que Eight est au moins aussi inconscient que lui fasse au danger.

Et pourtant, si Ashton a une confiance aveugle en la témérité de son ami, il garde une certaine réserve face à ses talents de grimpeur. Plus pour se rassurer lui-même que par véritable précaution –quand bien même il ne l'admettra pas– l'adolescent se saisit d'une corde dans son sac, et vient attacher la première extrémité autour de sa taille, et la seconde autour de celle de son ami.

Ce n'est pas souvent qu'il s'encombre de cordes et de mesures de sécurité ; mais quand Eight est là, il songe qu'il n'est jamais trop prudent.

– Voilà, on peut y aller. il conclut d'un ton un peu solennel. Si tu tombes, je tombe aussi.

résumé:

○ si je dois tomber, que ma chute soit lente ○
quatre septembre ○ feat macgyver

en ce moment il avait l'impression que
tout
tombait toujours
si
mal
son anniversaire
était sûrement tombé au pire moment de l’année
il était incapable
de dire
ce qu’il avait fait pour le mériter
peut-être qu’il a trop fait chier la vie en général et qu’elle a décidé de se venger
peut-être qu’il se fout un peu trop de tout alors le karma a décidé de le faire payer
peut-être
peut-être
qu’il a rien demandé - peut-être qu’il est juste
un dommage collatéral une façon pour la vie
de lui rappeler
qu’elle aussi, elle s’en fout de lui

et aujourd’hui
il n’avait
pas envie
depuis quelques jours déjà il n’avait plus envie - il préférait largement
s’isoler et faire semblant de ne plus exister
c’était tellement plus simple
(c’était peut-être pas une bonne idée mais de toute façon qui irait s’en inquiéter ?)
((au pire l’ombre l’attrape et au moins s’en est
terminé))
pourtant aujourd’hui
il était sorti de sa pièce isolé - juste cinq minutes juste
le temps de se chopper à manger
il n’avait pas du tout imaginé
que ça serait suffisant pour que lui se fasse chopper
pris au dépourvu (et la curiosité vaguement piquée) il avait juste eu le temps de négocier huit secondes pour attaper des barres de céréales
avant de se laisser traîner en dehors de l'hôpital
les mains dans les poches et l’air un peu renfrogné -- peut-être que si il fait genre il est pas du tout content d’être là mac le laissera se casser ?
mais son attitude s’efface bien vite quand il réalise où il l’a amené

la
fête
foraine

c’est difficile de faire genre on est pas content d’y être entraîné
il avait même pas vraiment réalisé qu’ils avaient terminé de la préparer
(((c’est dommage
il aurait pu y venir avant
il n’y a peut-être pas grand chose mais
il n’y a aucun doute qu’ils se seraient éclatés)))

le tadaaa de mac le sort de ses pensées - juste à temps pour réaliser qu’il s’était arrêté (et qu’il a failli lui rentrer dedans)
il reste tout de même dubitatif devant la grande roue
parce que
bah
elle était pas vraiment cachée quoi
ça fait un moment qu’il -- que tout le monde la voit
c’est pas très impressionnant comme truc - mais il n’a pas le temps de commenter

là-haut qu’il dit
genre
il veut grimper ?
tout ça ?
eight ne sait
pas
du tout
quoi en penser
y aller, ne pas y aller ? il se pose la question pendant quelques secondes
jusqu’à ce que mac lui dise sauf si tu flippes et d’un coup il n’y a plus un seul doute au monde

tu m’prends pour qui ??
il retrousse les manches de son hoodie et observe la grande roue dans toute sa hauteur
c’est différent de ce qu’il a l’habitude d’escalader - surtout, c’est pas un bâtiment alors son pouvoir va pas pouvoir l’aider
mais
c’est pas ça qui va l’arrêter
-- trop occupé à réfléchir à comment s’attaquer à la montée il en sursauterait presque quand mac attache la corde à sa taille il
ne sait même pas comment réagir en réalité
le regarde sans trop comprendre d’où lui vient cette idée
ne sait pas non plus quelle remarque lui balancer - et se contente de secouer la tête, à deux doigts de rigoler

avoue c’est toi qui flippes là, c’est quoi ça ? aucun goût du risque vraiment jui choqué déçu.
(en vérité c’est sûrement pas une si mauvaise idée parce que il ne doute pas de leurs capacités à escalader mais c'est déjà avéré, dans leur réalité, on ne sait jamais si ça va aller)

il tire un peu sur la corde avant de s’élancer sans préavis vers la grande roue
prêt à l’escalader - plein d’une énergie qu’il n’avait définitivement pas plus tôt dans la journée
allez là go, moi j’veux arriver en haut avant le lever du soleil ! enfin, avant le coucher du soleil en vrai mais bon, je sais qu’il faut pas trop t’en demander.
et il lui décoche son plus grand sourire avant de commencer à monter
(peut-être qu’aujourd’hui
tout n’est pas si mal tombé)

petit résumé des familles :
○ oui bon il bade la majeure partie du post hein jui dsl, même entrer à la fête foraine au début ça le déprime vrmnt il est émo g rien à dire pour sa défense
○ il bugue devant la grande roue en mode “woah quelle surprise une gRANDE ROUE g r1 vu venir frr” mais bon il est trop long à la détente et a pas le temps de déballer son sarcasme
○ “sauf si tu flippes” c un défi ça jeune homme ???????????
○ il bugue à nouveau avec le coup de la corde pck y’aurait genre 20 millions de remarques différentes à faire mais il se contente d’une facile reverse uno card “c toi qui flippe là nn ??”
○ et puis du coup il fait le chiant et l'enchaine sur un "t lent lol" pck ça lui a qd même remonté le moral un peu là ce petit défi oklm, rien de mieux que risquer la mort pr se sentir vivant écoute

Figure 8 clouds
I'm working things out

Ocho & Mac

Il déglutit discrètement quand son ami relève, pour la corde.

Non, il a pas peur Ashton ; il l'a déjà escaladée, il est déjà tombé de très haut, s'est râpé les mains et les coudes plus d'une fois, s'est assommé également en ayant eu les yeux plus gros que le ventre. Eight l'a vu revenir la gueule en sang assez souvent pour que lui même sache que c'est une bonne blague.

– J'fais ça pour te sauver la vie mec, il lâche en bon prince. J'aurai l'air con si tu crèves avant d'avoir vu le sommet.

Ashton lève les yeux vers la carcasse de métal qui les surplombe ; il s'imagine grimper tout la haut, et n'a pas peur.
Puis il imagine Eight, grimper derrière lui. Manquer sa prise. Glisser depuis le sommet.
Il y une boule qui s'installe au creux de son ventre ; elle est minuscule, alors il peut l'ignorer.
Non, Ashton n'a pas peur.

Il aimerait bien pouvoir décripter Eight, des fois, dans ses froncements de sourcils, son ricanement et ses absences de plus en plus fréquentes ; comprendre où est la limite du jeu, la limite du sérieux, qu'est-ce qui est sincère et qu'est-ce qui n'est qu'une apparence qu'il se donne : celle de l'ado désabusé. Il aimerait bien avoir le bon sens –non, le courage– de lui demander comment il va pour de vrai.

Ca va toi sinon ?
Ca ne parait pas si dur à demander, ce n'est que quatre mots.

– Allez, c'est tipar, qu'il ne parvient qu'à articuler lorsqu'il commence son ascension. Fait gaffe y'a moyen que des trucs se pètent la gueule.

Il aimerait bien pouvoir rajouter un "non, j'déconne" et rire un bon coup, mais il ne déconne pas vraiment. Alors, il grimpe.

Sans difficultés, Ashton commence à se hisser à un rythme soutenu, sans s'essouffler. Il sait déjà où mettre ses mains, où sont les meilleures prises, quoi faire de ses longues jambes. Il espère seulement que c'est aussi le cas pour Eight, et dans le doute, songe qu'il vaut mieux le guider :

– Le mieux c'est encore que tu prennes les mêmes prises que moi, genre là, il cale son pied sur l'armature. Mets bien ton pied ici ok ?

Il fait de son mieux pour masquer l'angoisse montante dans sa gorge ; impassible MacGyver que rien n'ébranle, il faut garder ça bon enfant, surtout ne pas rendre ça morbide. Il ne se trouve pas particulièrement drôle, même quand il essaie ; mais il veut au moins réussir à lui arracher un rire, peut-être deux.

– Eh, juste au cas où... Si la corde lâche, et que tu t'écrases en bas... il marque une pause, trop pleine de suspense. Tu me lègues ta 8ball ?

Surtout, ne pas rendre ça morbide, qu'on avait dit.

résumé:

○ si je dois tomber, que ma chute soit lente ○
quatre septembre ○ feat macgyver

j’fais ça pour te sauver qu’il dit pour se justifier et eight lève les yeux au ciel
eight fait partie de ces gens qui quoi qu’il arrive ne pense pas avoir besoin d’être sauvés
(fait surtout partie de ces gens qui ne pensent pas le mériter)
alors il passe à autre chose pour ne pas s’y attarder
parce que c’est trop réfléchir, et eight il en a un peu marre, de penser
il préfère largement se concentrer sur trouver des prises potables pour monter, et commence l'ascension avant mac mais prend son temps pour être sûr de ne pas immédiatement se foirer
(ça serait trop la honte de tomber avant même qu’il ne commence à y avoir du danger)

fais gaffe y’a moyen que des trucs se pètent la gueule
ah trop bien, j’espère j’en ferais partie.
il aimerait bien rajouter un non j’déconne et rire un bon coup
mais il y a un fond de vérité dans ce qu’il vient de dire et il ne sait pas trop comment l’appréhender
alors il grimpe
pas aussi vite que mac mais avec confiance ; c’est qu’il en a fait de l’escalade dernièrement et il commence vraiment à repérer les prises sur lesquelles il peut s’appuyer et celles qu’il vaut mieux ne même pas tenter
trop concentré, il n’écoute qu’à moitié ce que dit mac avant de capter
qu’il essaye vaguement de lui faire un tuto escalade en direct live
il ne
sait pas trop quoi en penser
ok alors juste, avant que tu te laisses aller à me montrer toutes les prises cool là, je te rappelle que j'atteins pas toujours aussi loin que toi ok.
c’est qu’il en a des souvenirs, de mac qui ne réalise pas qu’il est trop grand, et qu'ils sont peut-être saupoudrés d’une petite pincée salée
et y’a sa fierté qui veut rajouter un et puis en vrai je sais me débrouiller mais y’a tout ses récents doutes des ça va aller qui le font se la fermer et simplement
aller vers les prises que mac a déjà essayées

puis mac se remet à parler et
le suspense (insoutenable) pique sa curiosité

jamais. (c’est répondu sur un ton outré mais on sait tous que ce ton n’est pas provoqué par la perspective de tomber)
elle me suivra dans la tombe, je veux être enterré avec. sinon comment je fais chier les gens dans l’au-delà moi, hein ?
y’a bien deux trois autres possibilités qui lui viennent en tête - mais ça c’est un détail
et puis, elle a besoin d’une attention particulière tu sais, c’est pas un jouet c’est une amie, et c’est pas contre toi hein mais je sais que tu vas juste l’oublier dans un coin.
pour illustrer son propos il sort sa 8ball de la poche de son hoodie
(s’assoit à moitié contre l’armature de la grande roue pour ne pas tomber comme un idiot)

on est bien d’accord que mac prendrait pas soin de toi ?
La réponse est oui.
on est bien d’accord. donc non, t’auras pas ma 8ball.
il hausse les épaules, se rajuste un peu sur ses appuis (regarde vers le bas, il sont pas encore si haut)

sauf...
sauf si toi, tu me lègues un truc cool si tu tombes. là à la limite, on pourrait négocier.
aucun effort de ne pas rendre la conversation morbide ne sera fait de ce côté
(du moins pas pour l’instant parce que même sans l’avouer
l’idée de mac qui tombe est bien loin de le rassurer)

(((au pire on est pas obligés de continuer à monter ?)))

petit résumé des familles :
○ g lancé un dé 20 pr comment il va s'en sortir en escalade, g fait un très beau 8
du coup il est pas au top de sa forme mais il est boosté par la hype/l'envie de mourir/la stupidité/les trois à la fois ? probablement
○ mec je v devoir tenter des prises que tu tentes pas pck tu fais genre 3 fois ma taille en fait stp
○ g aussi lancé un dé pour savoir si il glissait mais t'as de la chance il glisse pas pour ce post (c pas drôle)
○ il part un peu en roue libre à propos de sa 8ball jpp pk tu l'as lancé mais du coup il s'arrête de grimper et s'assoit limite oklm sur la grande roue pour poser une question à sa boule magique à la con
le sens des priorités de ce gosse ptn
○ "nn mais si tu me lègues un truc cool à ta mort j'y réfléchirais"

Thinking in figures of 8 and it's easy 'cause
I know what it adds up to

Ocho & Mac

La conversation prend une tournure étrange, mi-sérieuse mi-légère ; il est de ces discussions importantes où il faut mettre toute notre attention, car leur sujet est impératif. Voyant son ami considérer la question avec une grande sollicitude, Ashton ne se formalise pas de son refus.

Au contraire, très subtilement, l'ombre d'un petit sourire en coin s'étire sur son visage, tandis qu'il cesse de grimper pour observer Eight un peu plus bas. Naturellement, il l'imite, et s'aide de ses bras pour pouvoir s’asseoir sur l'armature. Il doit se tourner un peu pour le regarder afin d'être sûr que, de là où il est, il puisse apercevoir le visage faussement offusqué qu'il arbore.

– Eh n'importe quoi, j'suis grave attentionné d'abord. il lâche ça d'un ton léger, peu crédible. Il n'y croit pas vraiment, mais poursuit d'un air plus solennel : Je l’emmènerais explorer les meilleurs coins d'Arcadia, on prendrait des selfies ensemble, puis je lui ferais la conversation le soir pour qu'elle s'endorme. À la belle étoile, évidemment. Si elle a froid, je lui prête ma veste.

Il ne sait pas trop pourquoi il s'acharne à lui faire croire tout ça ; ça n'est qu'une boule plus ou moins magique (il n'en est pas trop sûr, mais en vérité, il y croit un peu). Il n'en veut pas vraiment, et surtout, il ne veut pas qu'Eight ait à lui léguer quoique ce soit.

Repoussant la vague d'une angoisse passagère, Ashton considère le deal qu'on lui propose.
Confortablement installé sur la poutre en fer, il considère la question les jambes croisées comme s'il trônait devant un bureau de ministre
et, bêtement,
il bascule.

Tombe en arrière, et vacille comme un balancier, d'avant en arrière, les jambes fermement agrippées à la barre, le nombril à l'air et le front à découvert, ses cheveux pointés vers le sol.

La position lui parait confortable, l'amuse même, alors naturellement, il enchaîne sans prévenir, en regardant Eight droit dans les yeux :

– Hmm, j'ai pas grand chose à léguer moi. J'allais dire mon carnet, mais j'crois pas que t'aimes lire il ricane sans méchanceté. Et puis y'a des infos trop confidentielles.

Les mains dans les poches, parfaitement accommodé à avoir la tête en bas, il réfléchit un peu plus ; c'est sa main fermée sur un objet dans sa poche qui lui donne enfin une idée :

– Et mon yo-yo ? Il est cool mon yo-yo.

Pour prouver ses dires, il l'extrait de sa poche et tente d'en faire d'un geste un peu gauche à cause de sa position.

résumé:

○ si je dois tomber, que ma chute soit lente ○
quatre septembre ○ feat macgyver

c’est qu’il ne s’attendait pas trop
à ce que mac défende autant le fait qu’il s’en occuperait correctement
alors il hausse les sourcils en l’écoutant - pas vraiment convaincu que l’adolescent ferait réellement ce qu’il prétend
(pourtant au fond il aimerait bien y croire et puis
ça sonne vraiment cool, comme journée)
((pas que ça soit quelque chose qu’il est prêt à avouer apprécier))
il est sur le point de demander à la boule magique si mac ferait vraiment ce genre de choses
mais
du coin de l’œil il l'aperçoit glisser
(il a probablement oublié pendant quelques secondes de respirer)
et il l’observe figé pendant un instant
la tête en bas comme si tout était normal comme s’ils n’étaient pas à plusieurs mètres du sol comme s’il y était habitué
et il ne sait pas trop pourquoi ça l’a fait paniquer (il sait très bien mais il préfère ne pas y penser)
après tout ça n’est pas la première fois qu’il fait tout ça alors il sait ce qu’il fait
et puis il l’a souvent vu revenir de chutes similaires avec la gueule ensanglantée
il n’y a
pas
à s’inquiéter
on passe à la suite on reste pas bloqué on l’écoute simplement continuer à parler
(y’a l’envie de tirer sur la corde pour lui faire un peu peur mais on la met de côté y’a pas le temps de plaisanter)
c’est une conversation très importante - est-ce qu’il aurait un intérêt à récupérer son carnet ?
il ne prend même pas la peine de relever la pique parce qu’au fond il n’est pas vraiment loin de la vérité
mais

nan, jui sûr que t’écris trop mal. genre, pire que moi qui fait exprès d’écrire mal, 100%. ou alors, si c’est “confidentiel” (il mime les guillemets avec une de ses mains) je serais pas surpris que t’aie écrit ça en vieux langage codé bizarre ou je sais pas quoi.
après tout on sait jamais, si des aliens venaient à tomber dessus

par contre
un yo-yo
ça ça peut déjà être un peu plus intéressant
bon ça fait un peu jouet de boomer on va pas se mentir, mais ça peut faire passer le temps
(et puis c’est pas comme si il allait vraiment avoir l’occasion d’en hériter, pas vrai ?)
alors il range sa 8ball en sécurité dans sa poche et se remet à grimper un peu pour s’approcher

fais voir ?
il s’accroche fermement à l’armature avec son bras pour tendre son autre main vers le jouet et essayer de l’attraper
mais
son pied pas assez fermement ancré glisse de la structure
juste assez pour le déséquilibrer et lui faire lâcher un woah de surprise
avant d’éclater de rire, accroché à la grande roue façon cochon pendu improvisé
(il est trop occupé à rire pour penser au fait
que c’est probablement pas normal de s’inquiéter plus pour les autres que pour sa propre survie)
trop occupé à rire aussi pour continuer la conversation
mais il tend quand même vaguement la main vers le yo-yo - avant de la ramener à son visage pour se cacher dedans parce qu’il rit
beaucoup trop

((et puis ça faisait longtemps qu’il n’avait pas ri autant))

petit résumé des familles :
○ il croit pas trop à l'histoire de mac et en même temps bah ça sonne qd mm comme un concept super cool jpp
○ petite crise cardiaque quand l'autre débile fait le cochon pendu sans prévenir on va pas se mentir.........
○ il est un peu salé du coup il critique gratuitement son écriture alors qu'il l'a jamais vue et puis il se moque un peu du côté théorie du complot de mac, c gratuit aussi
○ il se moque AUSSI du yoyo vrmnt 0 respect mais au moins il est intéressé alors il s'approche pr le voir de plus près
○ mais hihi oupsie il glisse comme un gros débile et part en fou rire
○ genre vraiment il est mort de rire d'avoir failli tomber de la grande roue jui personnelement au bout du rouleau

Thinking in figures of 8 and it's easy 'cause I know what it adds up to, every day is the same but you gave me a brand new set of numbers ; life's in a different colour

– Putain de merde il souffle, presque inaudible.

Ashton sent son cœur tomber en même temps que son ami, si bien qu'il en oublie de respirer, asphyxié par les émotions, et la peur qu'il ne reconnait plus, comme une vieille amie perdue de vue.

La bouche entrouverte et les yeux écarquillés, Ashton contemple avec horreur et euphorie l'hilarité de son ami. Et son visage, qui devient si rouge.

(à force d'avoir la tête en bas, sûrement
ça ne fait pas si longtemps, mais le sang descend vite pas vrai ?)

C'est qu'il a l'impression de l'entendre rire pour la première fois (mais Eight ricane souvent, ce n'est pas tout à fait pareil, mais presque non ?), et il en oublie quoi dire ; alors plutôt que de réfléchir, il l'imite et le rejoint dans ses éclats.

(c'est nerveux, mais c'est sincère
la sincérité nerveuse)

– Mec, je t'ai dit de pas crever avant le sommet il articule enfin, en reprenant son souffle. Pour la peine tu toucheras pas à mon yo-yo avant qu'on y soit.

On essaie de se remettre en place ; physiquement et mentalement. Réorganiser nos idées et nos émotions, c'est l'adrénaline du moment et l'angoisse d'une chute qui lui coupent le souffle.

Ashton se balance et avec le peu d'élan qu'il se créé, il se remet dans le bon sens, la tête en haut. Remet sa mèche de cheveux en place, comme s'il avait quelque chose à prouver.
Remet son cœur en place, pour l'empêcher de tambouriner.

Et quand tout est bien présentable, Ashton se retourne vers son ami, avec le peu d'assurance. qu'il lui reste.

– Allez, on repart. J'te jure que c'est pas aussi long que ça en a l'air.

Et on tente d'ignorer l'infime regret qui s'insinue dans les viscères, et qui chuchote un peu moqueusement
"peut-être qu'il aurait fallut faire ça en bas".

résumé:

○ si je dois tomber, que ma chute soit lente ○
quatre septembre ○ feat macgyver

il devrait arrêter de rire
ça n’est pas si drôle pourtant - c’est juste nerveux, sûrement
mais alan n’est pas nerveux - alan est insouciant alan est inconscient
et entendre mac rire avec lui le relance de plus belle et ça n’en finit pas
(pourtant il ne faudrait pas s’éterniser il ne faudrait pas rester là
il a un sommet à atteindre et l’idée de découvrir la vue de là-haut a piqué sa curiosité)

et enfin les rires s’estompent et le calme revient - eight se replace correctement sur l’armature et tente de reprendre contenance
il a un sourire qui ne s’efface plus et le rire encore au bord des lèvres même quand mac reprend la parole -
même lorsqu’il prend à nouveau un air outré pour lui répondre
QUOI ? c’est INJUSTE. je suis INDIGNÉ.
il se redresse et cherche de bonnes prises pour se rapprocher
regarde mac qui ne le regarde pas - c’est tout bonnement honteux
mac ! ne m’ignore pas !
il n’est pas si vexé que ça - pour une fois - et se concentre sur son escalade
le rejoint presque à sa hauteur quand il parle à nouveau

pourquoi
est-ce qu’il a l’air si sérieux ?
alors que eight a juste envie de rire encore - c’est pas si grave mac tu sais ?
regarde il va bien et il sourit - tu veux pas continuer à rire avec lui ?
faut pas s'inquiéter pour ça ~~il ne le mérite pas~~
(mais tout ça l’a un peu surpris et
il ne s’est pas tout de suite rendu compte que mac avait recommencé à grimper)
hein ? eh ! attends ! et le yoyo !
il se lance à sa suite, un peu hâtivement
c’est pas juste je te dis !
(ne fais très certainement pas autant attention qu’il ne le devrait)
tu comprend pas que je sui--
rate complètement sa prise avec son pied et repart en fou rire - plus court celui-là, alors qu’il reprend plus doucement sa montée
okok, pas génial en escalade, mais je m’améliore c’est promis !
fait attention cette fois où il met les pieds
cherche à atteindre rapidement les prises que mac a déjà utilisées

s’arrête quelques secondes et se penche en arrière pour observer le sommet
(est sûrement toujours un peu trop décontracté après ce qu’il vient d’arriver)
on est bientôt arrivés ?
regarde mac avec un sourire qui depuis tout à l’heure ne l’a pas quitté
j’te préviens, tu m’as dit c’est pas long alors je vais pas arrêter de t’embêter.
parce que c’est trop sérieux, ça leur va pas
faut se détendre se décontracter ça va aller
(maintenant il ne sait pas trop pourquoi
il a envie à nouveau d’y croire, juste pour cette fois)

petit résumé des familles :
○ son fou rire lui a fait un bien de ouf et il est maintenant de TRES BONNE HUMEUR
○ le seul truc qu’il a capté du comportement de mac, c de l'inquiétude (légèrement aveugle/20 quand même) mais du coup c tout naturellement qu'il la compense... avec de l'insouciance.....
○ parce que vous pensiez que, après avoir failli tomber une fois, il ferait plus attention ??? BIEN SUR QUE NON on parle de huit là svp
○ la deuxième fois par contre ça l’a calmé un peu plus, y'a du progrès
○ "on est bientôt arrivéééééééééééééééés ??" dans une imitation quasi parfaite du gamin chiant à l'arrière de la voiture après 6 heures d'autoroute

Thinking in figures of 8 and it's easy 'cause I know what it adds up to, every day is the same but you gave me a brand new set of numbers ; life's in a different colour

Au rythme qu'il remonte, c'est l'angoisse qui redescend ; il fait un effort monstrueux pour rester impassible, les yeux rivés vers le sommet, à ignorer les complaintes d'Eight et, oh, tiens, vous entendez quelque chose vous ?

Imperturbable MacGyver continue l’ascension sans un mot, étouffant du mieux qu'il peut le rictus qui tente de se faufiler au coin de ses lèvres à chaque remarque indignée qu'il entend. C'est qu'il trouve la situation bien plus drôle que prévue.

Bien sûr, lorsque son ami interrompt ses jérémiades, Ashton a le réflexe presque instantané d'agripper la corde d'une main libre, avant de constater avec soulagement qu'il a pu se rattraper. Il ne saisit pas vraiment pourquoi il persiste à s'inquiéter pour un type qui part en fou rire quand il manque une chute de quelques dizaines de mètres.
(douce hypocrisie quand tu nous tiens,
il n'y a pas mieux que lui pour comprendre ce qui le rend hilare)

Et les menaces de l'embêter qui le font craquer, et enfin le sourire se faufile ; c'est qu'il en deviendrait contagieux, celui qu'Eight persiste à arborer et qu'Ashton tente de ne pas trop regarder.
(rester concentré,
là où on met les pieds)

– Tu m'emmerdais déjà avant, alors pour ce que ça change, il ricane sans méchanceté ni réponse à sa question.

Il tire brièvement sur la corde pour lui faire signe d'aller plus vite (et, sans doute, pour l'embêter un peu) et en quelques minutes, quelques gestes et quelques enjambées, Ashton se hisse sans difficulté sur le point culminant de la structure.

Enfin, ils y sont :
assis au sommet du monde.

– Tadaaaa. il lance maladroitement, en désignant la ville d'un geste bref de la main.

C'est qu'il la connait par cœur, cette vue ; il l'a admirée tellement de fois en parcourant les toits, qu'il n'est plus sûr de savoir comment la contempler.

Pourtant, d'en haut, Arcadia Bay est imprenable : la mer est couchée d'un côté et son horizon brumeuse et inaccessible est transpercée par la silhouette du phare. De l'autre, le paysage se débat entre espoir et désespoir, des ruines de bâtiments à la nature sauvage, et des fragments de vie qui s'étalent au centre, le quotidien des survivants.

Le soleil n'est pas encore tout à fait couché, traînant un peu avant d'aller au lit et recouvrant lentement le ciel d'un filtre orangé, et Ashton se dit que c'est le moment ou jamais pour sa surprise ultime.

– Bon, je sais que c'est cool mais c'est pas que ça la surprise...

Avec lenteur pour faire cruellement durer le moment et rendre le suspense insoutenable, Ashton se saisit de son sac à dos et lance à son ami un sourire indéchiffrable.

résumé:

○ si je dois tomber, que ma chute soit lente ○
quatre septembre ○ feat macgyver

et enfin
à nouveau, mac se détend
eight ne le voit pas sourire mais il l’entend
et ça le fait sourire encore plus - presque trop même pour répondre à la pique qu’il lui envoie
vraiment t’es trop méchant aujourd’hui, je comprends pas pourquoi. j’t’ai jamais rien fait, j’ai toujours été a-do-ra-ble je-- TIRE PAS SUR LA CORDE ou je prend encore plus mon temps !
vraiment ce comportement de sa part est
h
o
n
t
e
u
x
(mais ça le fait rire
et ça lui fait tant de bien de se dire
qu’au fond la vie ne s’est pas vraiment arrêtée
que beaucoup de choses sont restées normales ((mais combien de temps est-ce que ça va durer ?)))
mais
il faut un minimum se re-concentrer
ravaler le rire ((et les mauvaises pensées))
ne pas pour autant retenir ses commentaires - on l’a dit, on allait l’embêter
pendant les quelques minutes, quelques gestes et quelques enjambées qui les séparent
du
sommet

le tadaaaa maladroit de mac ne lui rend absolument pas justice
et l’effort fourni pour l’escalade aide sûrement à lui couper le souffle parce que
ça n’est pas la première fois qu’il voit arcadia de haut comme ça
(mais peut-être
qu’aujourd’hui c'est la première fois qu’il la regarde vraiment
avec ses ruines et ses endroits plus vivants
petites lumières d’espoir au milieu d’un néant bien trop grand)
(peut-être qu’il avait commencé à l’oublier - peut-être qu’il préfèrerait
ne jamais connaître cette face d’arcadia bay)

(cette vue qui lui dit
c’est peut-être pas si mal ici)
(((qui lui rappelle
il n’y a pas si longtemps
quand il était encore vivant----)))

la voix de mac le ramène à la réalité
(à ce présent qu’il aurait tant voulu pouvoir éviter)
le sourire est retombé mais il faut garder la face
retravailler la curiosité - même si elle est
rapidement remplacée
y’a une vraie surprise…?
c’est soufflé dans un mélange de confusion et de perplexité
c’est qu’il n’y croyait pas trop de base - et que ça lui suffit
de découvrir la vue d’ici
il ne s’attendait pas à plus - il ne s’attendait pas à
quoi que ce soit, en vérité
(il n’a jamais rien fait pour le mériter)
alors il essaye sans trop y parvenir de réfléchir à ce qu’il peut lui avoir préparé
c’est forcément
une blague pas vrai ? il veut piquer sa curiosité juste pour l’embêter ?
c’est forcément ça, il n’y a
pas d’autres possibilités, n’est-ce pas ?

… t’as un deuxième yo-yo dans ton sac, c’est ça ? essaye pas de m’arnaquer.
sourit à nouveau, même si c’est
bien plus petit
un peu voilé
(même si
à nouveau déjà
on est prêt à douter des ça va aller)

petit résumé des familles :
○ oui, il enchaine son "on est bientôt arrivés ?" par un "si tu continues je vais prendre encore + mon temps", 8 est un enfant
○ mais enfin on arrive au SOMMET !!!!! la vue est trop belle
○ mais
○ ahahah vs saviez qu'il a grimpé l'observatoire y'a à peine deux semaines avec son bff mtnt décédé ??? yeah c le fun et la joie de vivre tout d'un coup, la bonne humeur aura pas duré longtemps
○ retour à la réalité quand mac lui parle d'une surprise et............ attend............... il a vraiment préparé une surprise ???
○
○ 8 le prend pas trop au sérieux et en mm temps ne sait pas DU TOUT à quoi s'attendre, c une surprise vraiment réussie en tt cas pour l'instant

Thinking in figures of 8 and it's easy 'cause I know what it adds up to, every day is the same but you gave me a brand new set of numbers ; life's in a different colour

Il s'agite Ashton, en haut de la dame de ferraille.
(c'est un endroit bien choisi pour angoisser,
il ne peut même pas fuir s'il fait tout capoter)

– Quoi, tu veux vraiment un yo-yo ? J'peux t'en fabriquer un si tu veux, c'est facile, il lance très sérieusement, incertain de comment approcher la remarque autrement.

C'est qu'il n'est pas sûr d'avoir bien fait, ce n'était pas même pas prévu au programme, complètement improvisé lorsqu'il l'avait vu dans les ruines d'Arcadia ; l'image d'Eight qui s'était imposée malgré lui dans son esprit, comme une évidence. L'anniversaire n'était qu'un coup de pouce du destin, une excuse pour lui offrir. Dans d'autres circonstances, il ne sait pas s'il aurait osé.

Silencieux pendant trop longtemps, la main logée dans le sac, Ashton tente de vainement ravaler un sourire un peu taquin.

– Tu veux que je te chante joyeux anniversaire au passage ? il ricane, et sort enfin les amuse-bouche. Tiens, déjà. C'était pas prévu mais j'ai trouvé ça hier, et ils ont périmé que la semaine dernière. À l'échelle d'Arcadia, c'est grave mangeable.

Sur les genoux de son ami, il balance sans délicatesse le paquet gonflé et coloré arborant en grosses lettres "MARSHMALLOW" sur le devant. À l'intérieur, la guimauve est intacte ; sans doute que le texture extérieur sera légèrement asséchée, mais le goût, lui, restera authentique.

Le plat principal, enfin. Ashton trifouille la poche de son manteau et en extirpe nerveusement son téléphone. Sans un regard vers son ami, il pianote quelques secondes dessus avant de se racler la gorge et de lui tendre l'appareil.

Pendant tout le temps où la vidéo se joue, Ashton fait mine d'être complètement absorbé par un morceau de terre coincé entre ses lacets de chaussures ; nerveux comme il l'a rarement été.

Sur l'écran, une vidéo se lance : c'est un visage en gros plan, surmonté d'une paire de soleil. Le cadreur dézoome lentement pour qu'on distingue mieux la silhouette de la star locale. Il y a un moment de flottement, avant que Johnny en personne ne dise : "Eh, joyeux anniversaire Eight" Un léger blanc s'en suit, où le cadreur semble donner des directives discrètement. L'homme semble s'efforcer à continuer : "Ton ami MacGyver est... Incroyable... Et tu lui seras redevable pour le restant de vos jours." Le visage du cadreur apparaît enfin, et fait un V avec ses doigts vers la caméra ; Ashton arbore un large sourire trop fier.

La vidéo se coupe et Ashton récupère son téléphone sans plus de cérémonie, et brandit hors de son sac la pièce maîtresse, qu'il tient fermement sous le nez de son ami.

C'est une feuille arborant au feutre noire sur son entièreté : "Pour Eight, joyeux anniversaire -Johnny".

– C'est pas un yo-yo, mais franchement, c'est pas mal quand même non ? conclut-il dans un grand sourire.

résumé:

○ si je dois tomber, que ma chute soit lente ○
quatre septembre ○ feat macgyver

le sérieux de la réponse
le surprend
il aurait envie de clarifier que non il n'est pas réellement intéressé
mais il est
bien trop perturbé par l'attitude de mac pour réussir à parler

c'est
pour de vrai ?
mais
pourquoi est-ce qu'il ferait ça ?
eight ne
comprend pas

et il grimace à l'idée de chanter joyeux anniversaire
(il préfèrerait encore être enterré dix pieds sous terre)
son anniversaire n'a rien eu de joyeux cette année et il doute encore que ça puisse changer
réceptionne le paquet de marshmallows sans grande conviction - à peine périmés oui c'est une trouvaille qui a le mérite d'être saluée
et puis ça fait vraiment longtemps qu'il n'en a pas mangés
vraiment il n'a pas à se plaindre, c'est déjà bien plus qu'il n'aurait jamais imaginé

et ça n'est
apparemment pas terminé
il regarde incertain le téléphone tendu avant d'enfin l'attraper
il regarde perplexe la vidéo lorsqu'elle commence à se lancer

et

c'est

pas

possible

il doit être en train de rêver c'est la seule possibilité il n'est pas
en train de regarder une vidéo de johnny qui lui dit
qui lui souhaite un joyeux anniversaire et qui dit son SURNOM non c'est impossible c'est définitivement
un rêve
(alan a peut être légèrement oublié de respirer
recroquevillé dans son hoodie dans un maigre effort de cacher son sourire et ses joues rougies)
mais c'est
définitivement réel quand johnny parle de mac et il a envie de rire mais il ne sait déjà plus
comment réagir
c'est bien trop d'émotions pour lui tout ça (qu'est-ce qu'il a fait pour mériter ça ?)
il aperçoit juste l'air fier de son ami avant que la vidéo ne s'éteigne et que le téléphone soit repris
lui ne bouge pas
d'un centimètre et
l'entend à peine par dessus la
cacophonie de son cerveau qui
est pour une fois tolérable aujourd'hui mais
ça n'est pas fini
ça n'est pas fini ?

il y a
un autographe pour lui
un autographe
pour lui
(c'est sûrement un des meilleurs anniversaires de sa vie)
il le prend sans trop y croire sans trop
savoir quoi faire
il aurait envie de se cacher dans un coin isolé pour crier
(il se sent étrangement
timide et réservé)
mais il n'a nulle part où aller alors il se contente d'enfoncer son bonnet sur ses yeux sa tête dans son haut
(plus petit qu'il ne l'a jamais été)

t-t'es vraiment…. le plus grand des losers.
sa voix est à moitié étranglée par un trop plein de tout qu'il ne saurait même plus nommer
(son sourire est plus grand qu'il ne l'a jamais été)
merci.
c'est dit tout bas - comme un mot qu'on a jamais assez dit
qu'on a un peu honte de dire on sait pas vraiment pourquoi, parce que ça fait du bien de le sortir
c'est vraiment un super cadeau….
il n'a toujours pas osé le regarder - il devrait se ressaisir
c'est un trop plein auquel il n'est pas habitué mais il faut savoir
s'adapter
après ça aurait quand même été mieux avec johnny en vrai tu vois, t'aurais pu faire un effort quand même… je dirais 9/10, peut mieux faire.
n'arrive à le regarder qu'un court instant parce que déjà il a envie de rire
(envie d'exploser de ce tout mais il est trop nerveux et voudrait encore tout garder
par peur pourtant si inconnue chez lui d'être jugé)

petit résumé des familles :
○ 8 est duper de chez duper mais il réalise qd mm que mac est sérieux.....
○ il ose pas trop prendre le tel mais le fait qd mm et.........
○
○ vrmnt il est au bout de sa vie il s'y attendait 0 et c le meilleur cadeau du monde
○ il en arrive même a être a peu près honnête pr une fois dans sa vie et dit merci à mac pr les super cadeaux (après l'avoir insulté oui bon tsundere alert)
○ tout en essayant littéralement de DISPARAITRE dans son hoodie et son bonnet pr pas que mac voit l'état émotionnel dans lequel il est pck c la tehon et il veut pas admettre qu'il est a deux doigts de partir en fangirlage total sur johnny

Thinking in figures of 8 and it's easy 'cause I know what it adds up to, every day is the same but you gave me a brand new set of numbers ; life's in a different colour

Ashton avait appréhendé toute la semaine la réaction de son ami, et bien souvent, son esprit lui inventait des scénarios où Eight détestait purement et simplement ce qu'il avait préparé ; mais jamais il ne s'était préparé à ce dont il était en train d'assister.
(C'est dur à admettre, mais même Mac,
impassible Mac, en est un peu chamboulé)

Il ne l'a jamais vu comme ça Eight, aussi lumineux, aussi solaire (grâce à ce qu'il a fait !), aussi heureux ; et quelque part ça le désole de se dire qu'il ne peut pas le voir comme ça plus souvent.

Alors en dépit de tout (du vertige, du froid, des ruines, de tout), Ashton se dit qu'il est de ces moments impératifs où il faut savourer l'instant, le graver au fin fond de son crâne au marqueur indélébile. Et sans doute trouvera-t-il plus tard un usage à cette image de son ami recroquevillé d'euphorie dans ses vêtements trop grands, de cet instant de bonheur singulier et éphémère ; un moment de douceur à se repasser avant le chaos à venir.

Tout est bien ordonné dans son esprit, chaque pellicule à sa place pour pouvoir les retrouver plus facilement lorsqu'il lui faut trouver un moyen de se distraire ; ignorer le froid ou la faim, l'horreur comme la douleur. Alors ce moment, il le place là, pour bien le retrouver plus tard : entre un jour de calme à l'infirmerie avec Liam, et une dégustation de glaces avec Maddie.

Ashton dévore Alan de ses implacables yeux bleus ; il ne faut pas en laisser une miette.

– Faut bien un loser pour en reconnaître un. Mais y'a pas d'quoi, qu'il lâche de son ton plat habituel, comme s'il ne saisissait pas encore vraiment l'ampleur de ce que représentait son cadeau.

Il est grave et monotone Ashton, il le sait ; mais y'a un tumulte au fond de lui qui s'agite et le soulève un peu en entendant les remerciements –qu'il sait sincères– de son ami.

Et il ne sait pas trop quoi en faire, de ce tumulte. D'un revers de la main imaginaire, il le balaie ; ce n'est sûrement rien. Pour oublier, il rit, et tente de faire rire Eight aussi.

– Ouais j'avoue, mais il était pas chaud pour grimper tout là haut, mais dès que je le recroise je lui dis comment il t'a déçu si tu veux.

Un sourire un peu moqueur, il se saisit du paquet de marshmallow, l'ouvre et en fourre un dans sa bouche.
(il faut se donner contenance)

– Ah parfait, c'est l'heure, il donne un coup de menton dans le vide, vers l'horizon où le soleil se couche enfin. regarde.

(ne pas avouer,
à quel point on se sent bouleversé)

résumé:

○ si je dois tomber, que ma chute soit lente ○
quatre septembre ○ feat macgyver

les images de la vidéo défilent encore et encore dans son esprit et
il s'en voudrait presque
de ne pas avoir fait encore plus attention - de ne pas s'être concentré à vraiment tout bien enregistrer
et il s'en veut un peu
de ne pas oser demander à la revoir la regarder une deuxième fois pour être sûr d'avoir tout vu tout assimilé
(s'en veut de très bien savoir qu'il n'osera jamais lui demander)
alors il essaye de tout graver dans sa mémoire - fait de son mieux mais sait qu'il oubliera facilement
les moments de flottement et autres hésitations qui font au fond
vraiment l'âme de ce moment
(et la mention de mac aussi, mais, ah, c'est dommage ça, il a déjà oublié ce qui était dit sur lui)
ne garder que le plus gros même si on aimerait ne pas en perdre un morceau
(comme toujours se contenter
de ce qu'il arrive malgré lui à garder)

mais déjà il y a mac qui le tire de ses pensées
(et c'est vrai que c'est important de se souvenir
mais
il doit aussi profiter de la réalité
(((tant qu'elle n'essaye pas de le blesser))))
et (comme souvent aujourd’hui) il ne peut retenir un sourire

mais naaaaaan faut pas aller le voir pour ça. c'est johnny, déjà de un faut aller le voir pour lui, parce qu'il est hyper cool tu vois. et de deux, jamais il me déçoit.
un sourire en coin
toi, par contre…
il le pointe du doigt d’un air accusateur (mais ses yeux sont bien trop pétillants et rieurs)
d’où tu prends des marshmallows sans m’en proposer d’abord? c’est mon anniversaire je te rappelle.
et sans plus de cérémonie (mais bien plus doucement qu’il ne l’aurait prédit)
il lui reprend le paquet des mains
en sort un marshmallow et le fourre dans sa bouche -- peut-être que ça l’aidera
à avaler aussi tout ce trop plein
parce que ça le rend presque trop gentil et il n’est pas sûr d’en avoir envie
mais mac lui dit regarde et il obéit -- le regarde d’abord lui avant de tourner le regard vers le soleil qui s’enfuit
c’est
vrai que c’est joli
(ça faisait longtemps aussi, qu’il n’avait pas regardé le soleil se coucher
pourtant il a toujours
adoré
sans jamais l’avouer)

… 9,5 sur 10.
il lui tend le paquet de marshmallows sans le regarder (fixe l’horizon, déterminé
à ne surtout
surtout
pas le regarder)
j’ai jamais eu un anniversaire comme ça…
il en perdrait encore une fois presque sa voix
tant il n’arrive pas vraiment à réaliser
que tout ça c’est bien la réalité
(mais il faut garder contenance même si c’est
compliqué
faire l’imbécile parce que ça fait toujours trop peur
la sincérité)
en vrai je devrais rester à 9 parce que tu m’as pas laissé le premier marshmallow. mais j’ai décidé d’être gentil ce soir alors je te pardonne.
il le regarde enfin
et
lui sourit et ça déborde de ce trop plein
(ne tient que quelques secondes avant de tourner la tête à nouveau pour respirer
se reprendre quelques instants il faut réussir à gérer)

sinon… j’espère que t’as prévu pour qu’on dorme ici. moi en tout cas je bouge pas de là.

(faire durer l’instant
essayer vainement d’arrêter le temps
car
la réalité
qui l’attend en bas
sera bien moins douce à avaler)

petit résumé des familles :
○ lui pour le coup c la vidéo qu'il essaye de graver dans sa mémoire pck jamais il osera demander à mac de lui re-montrer
○ il arrive tout juste à se contenir et se contenter de faire seulement un petit 1 et petit 2 à propos de johnny avant de se jeter lui aussi sur les marshmallows pour essayer de garder la face
○ le truc c que.............. il adore les couchés de soleil alors vraiment mac fait un sans faute depuis tt à l'heure et 8 est au bout de sa vie
○ il est HEUREUX et il arrive mm plus à le cacher et il sait pas quoi faire
○ par contre il sait qu'il veut faire durer ce moment le + longtemps possible, pck la réalité en bas de la grande roue elle est vraiment berk berk

Thinking in figures of 8 and it's easy 'cause I know what it adds up to, every day is the same but you gave me a brand new set of numbers ; life's in a different colour

La notation le prend de court, au début, avant de lui arracher un soufflement de nez et un sourire un peu contenu.

Il ne veut pas le montrer, ne pas rendre ça trop évident car il craint d'interrompre l'instant, sa douceur spontanée, briser la magie en quelque sorte ; non, il ne veut surtout pas qu'Eight voit.
(à quel point
il est fier d'avoir créé ce moment)

Naturellement, il se saisit de deux marshmallow dans le paquet et en fourre immédiatement un dans sa bouche ; ce n'est pas tant la guimauve qui l'attire, que son besoin soudain de déformer son sourire, qu'il se démarque moins sur son visage habituellement si morne. La confession de son ami manque de l'achever.

Il se sent ridicule ; pire, ridiculement heureux.

Et il manque de lui avouer si vite, c'est le sucre dans sa bouche qui le retient de faire la faute ; qui le retient judicieusement de répondre "moi non plus" d'une voix un peu affectée. Ce n'est pas ce genre de journée où Ashton s'assassine de remords et de déceptions ; l'heure n'est pas à ces pensées qui nous écrasent. L'heure est aux sourires interminables, qui nous écorchent les joues.

Alors il rit, doucement, tout bas, car ils sont rares les rires bruyants ; mais celui de Eight résonne encore dans ses oreilles et dans sa tête.
(comme quand on avait la tête en bas,
peut-être qu'en glissant à nouveau...)

– Mais nan mais c'était pour vérifier qu'ils étaient encore bons tu vois, genre, pour te sauver la vie, si jamais c'était empoisonné, argumente-t-il de son ton le plus convainquant.

Et il croque dans son deuxième marshmallow, d'un geste légèrement trop théâtrale.

– Un peu choqué que tu me mettes pas 8 si j'peux me permettre. C'est quand même le meilleur chiffre.

Sans bégayer, sans tremblements dans la voix ; pourquoi y'en aurait-il ?

Et l'idée de ne pas bouger lui est trop séduisante pour qu'il ne se trahisse pas d'un nouveau rictus.

– Disons que c'est pas ouf pour dormir, puis je sens qu'il y aurait un de nous deux assez con pour tomber et entraîner l'autre en bas. il tourne la tête vers Eight, le fixe dans le blanc des yeux, longuement. Je dirai pas qui, car ça se fait pas le jour de son anniversaire.

Il lui lance un dernier sourire entendu, avant d'observer d'un œil avisé leur nid perché, au sommet d'un inconfortable réseau de barres de fer. S'il se croit capable de passer la nuit n'importe où, Ashton s'avoue pour le moins vaincu par ce défi.

Mais c'est plus fort que lui, hélas, quand les engrenages s'imbriquent et se lancent, dans l'usine de son esprit, les plans se dessinent tous seuls, tout se met en place pour lui, naturellement ; et ça fuse, hors de sa bouche. Lui qui aligne difficilement trois phrases sans s'en sentir épuisé par l'effort.

– À moins qu'on se fasse des hamacs, c'est facile en vrai. "Facile" n'a pas vraiment la même signification dans le vocabulaire de quelqu'un s'étant fait renommer MacGyver. Avec des cordes, et des fringues, mais faut bien s'attacher quoi. Tu sais faire des nœuds de 8 ? Ou avec n'importe quoi d'un peu souple en vrai, ça peut marcher. J'en ai fais un avec du cellophane une fois. Mais là j'en ai pas.

Et il s'étale encore de tout son long pendant quelques secondes, des phrases qui s'allongent pour expliquer l'incroyable art du hamac improvisé en temps apocalyptique. Ça n'a que peu d'intérêt pour qui n'a pas besoin de ces informations ; n'importe quelle personne normale, disposant déjà d'un toit et d'un lit, somme toute.

Et puis, le silence. Lorsqu'il en a fini de raconter des histoires de nœuds, et de scotch, et d'épingles, et de couteau-suisse, c'est l'humilité qui s'insinue en lui et scelle ses lèvres un temps. Habité d'une inquiétude inédite d'en avoir trop fait, trop dit, il n'est est pas sûr ; du bout de son cœur, il tâtonne.

Ashton, le cœur au bord des yeux, découvre une palette de sentiments nouveaux ;
mais, non, il est encore trop tôt.

– J'ai pas envie de descendre, moi non plus. il avoue enfin, dans un souffle, presque trop facilement.

Et Ashton, le cœur au bord des lèvres, découvre une crainte nouvellement née ;
l'écrasante peur de tout gâcher.

résumé:

○ si je dois tomber, que ma chute soit lente ○
quatre septembre ○ feat macgyver

l’argumentation lui arrache un léger rire
((ou peut-être est-ce son rire à lui qui lui donne envie de rire aussi))
il n’y croit pas trop mais
il n’a pas envie d’insister
ce soir, il peut bien le laisser facilement gagner
après tout il
n’en met vraiment pas une à côté
et c’est vrai qu’eight y a pensé
à encore mieux le noter
mais
un 8, faut vraiment le mériter…
c’est affirmé
avec une voix pourtant si basse
(parce qu’au fond
⠀en vérité
⠀⠀⠀huit
⠀⠀⠀⠀⠀⠀c’est loin d’être la récompense rêvée)

et après que la question de ne pas bouger d’ici soit soulevée
il
se sent étrangement visé par la remarque que mac est en train d’énoncer
et il a envie de l’interrompre, d’être outré
mais
son regard croise le sien et
il en oublierait presque ce à quoi il était en train de penser
(c'est
à s'y noyer
et
ça fait peur
parce que alan
alan n'a jamais su nager)
il devrait s’indigner il
devrait
mais il est
un peu trop chamboulé
alors il (se) laisse couler
soutient son regard jusqu’à ce que mac soit le premier à le détourner
avant d’aller fixer l’horizon - le soleil presque couché
essayer
de remettre un peu d’ordre dans ses idées
et lorsque mac se remet à parler il
essaye de suivre et de l’écouter mais
il finit par perdre le fil de ce qu’il est en train de raconter
il est loin d’être aussi manuel que lui -- et pourtant
pourtant il est fasciné
pas par les explications qui, il n’en doute pas un instant auraient sûrement beaucoup de sens pour
quelqu’un de plus concentré sur ce qu’il dit
non lui ce qui a piqué son intérêt c’est
la manière dont mac semble soudain s’être animé
sa façon qu’il a d’être passionné
eight n’est pas sûr de l’avoir un jour vu comme ça - et il se surprendrait presque à
ne pas vouloir l’oublier, à défaut d’avoir un jour une autre opportunité d’ainsi l’observer

et quand ashton s’arrête finalement de parler
alan a un sourire doux aux lèvres qu’il a abandonné l’idée d’effacer

et quand ashton admet ne pas non plus vouloir s’en aller
alan a le coeur qui se gonfle encore de ce trop plein - presque prêt à exploser

mais cette fois
il n’en est pas gêné

au contraire il ne s’est jamais senti aussi
apaisé
(au fond
tout au fond
il se sentirait presque
aimé)

eight ne dit rien pendant un moment -
se contente de le regarder en souriant doucement
détourne finalement le regard avant de se noyer complètement
observe les étoiles qui commencent à apparaître tranquillement
du coup…
la voix est douce -- encore un peu perdue dans l’instant
je sais pas si j’ai tout compris, mais on a pas de quoi se faire des hamacs aujourd’hui ?
son regard traîne encore quelques secondes sur une étoile, avant de se reposer sur lui
il hausse les épaules, et lui sourit
(un sourire qu'il voulait taquin mais qui reste, un peu malgré lui, sincèrement doux et gentil)
au pire, c’est pas grave, on saura quoi apporter la prochaine fois.
la
prochaine
fois
on est
pas trop sûr qu’il y en aura
(mais
ce soir
on aurait vraiment envie d’y croire)
(croire qu’on a droit à d’autres jours comme aujourd’hui,
à d’autre moments comme celui-ci)

(croire
qu’on aura droit d’être heureux à nouveau
quand bien même
la réalité elle-même est un fardeau)

petit résumé des familles :
○ je n'ai que deux mots à dire : c'est niais
○ déjà il se noie un peu dans les yeux de mac, et c drôle pck 8 sait pas nager hahaaaaaaaaa génie de la comédie je sais
○ ensuite il comprend pas grand chose à ce que mac raconte mais il est vrmnt trop mignon à nerd out comme ça............
○ il reste silencieux pck il veut vrmnt profiter du moment
○ "du coup on se fera une prochaine date avec des hamacs, c ça ??? haha just kiding..... unless......................."

Thinking in figures of 8 and it's easy 'cause I know what it adds up to, every day is the same but you gave me a brand new set of numbers ; life's in a different colour

Il y a quelque chose de différent, qu'il ne saurait pas très bien expliquer.

Peut-être dans la voix, ou dans le regard. Peut-être le sourire ; il semble si différent de quand il voyait Johnny. Tout est si doux qu'il croirait pouvoir le sentir sous ses doigts.
(lui qui se sent allergique au moindre contact,
voudrait, rien qu'une fois, pouvoir y toucher)

Dans l'instant, perdu entre le charme de son ami et le ciel étoilé, Ashton se maudit de ne pas avoir amené son hamac.

– Ah, ouais. il soupire, un peu fébrile. La prochaine fois. Quand tu veux.

Il voudrait pouvoir faire durer l'instant, rester là-haut pour toujours car il ne s'est jamais senti aussi vivant qu'en regardant Eight rire avec lui. Mais quand il fait trop noir pour se voir correctement l'un et l'autre, c'est là qu'on sait que la magie s'est arrêtée.

Alors il faut redescendre, le plus lentement possible, la lampe torche calée entre les dents. Parfois, s'arrêter pour montrer une étoile ou dire une bêtise, se faire une petite frayeur dans le creux de la nuit. Les rires sont plus calmes, plus doux, mais Ashton ne s'en lasse toujours pas ; tout est serein. Et la fatigue ne le gagne jamais, quoiqu'il arrive.

En bas, c'est là que tout se concrétise, un peu douloureusement.

Il a une sensation de vide dans le ventre lorsqu'il se voit détacher la corde entre eux.
(c'est déjà fini,
il s'entend penser)

"À la prochaine" on se dit innocemment.
(et avec, quand même,
pas mal d'espoir je crois)

Quand il s'éloigne, Ashton a l'impression étrange et douloureuse d'avoir passé un portail entre rêve et réalité ; il est rentré à la maison.

Et le réel est si cruel.
Réduit à cette existence condensée d'illusions, de performances et de sourires plastifiés ; sans doute suivra-t-il le script jusqu'au bout tel qu'il lui a été enseigné, car aujourd'hui c'est tout ce qu'il lui reste d'une vie à survivre aux coups et aux regards. À enfouir tous les désirs, là où ils se font oublier ; se forcer à rentrer dans un moule, quitte à s'en tailler le corps et le cœur pour mieux se fondre dans la foule et éviter les dommages collatéraux.

On déteste le réel, et le réel nous déteste.

Dans sa tête, l'écho des cris résonne encore, le soir ; et l'odeur de cigarette l'étouffe.
Il y a visage d'Eight rieur, toujours trop ancré dans son esprit (entre l'infirmerie avec Liam, et les glaces avec Maddie)
Il lui est abominable pendant une demi-seconde. Il est trop doux.

Garde tes distances, mon gars.
T'es pas comme eux.

C'est que de la survie.

Dans sa poche de manteau, Ashton serre son yo-yo entre ses doigts. Il a oublié de laisser Eight l'essayer.
Le sourire est amer, mais le sourire est là.

Pour la prochaine fois.

résumé:

» je n'ai trouvé de repos que dans l'indifférence // ocho
» joue d'la flûte il vise le but avant la chute [w. MacGyver]
» je dois fuir ma ville et ses recoins (savoir à quoi ressemble demain) ☵ Capucine