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❝epiphany❞ ❀ cheshire

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Jeu 1 Oct - 22:36
I’m shaking and afraid but I keep going forward • I’m meeting the real you, hidden in the storm • Why did I want to hide my precious self like this? • What was I so afraid of? • Why did I hide my true self?
Epiphany - Cheshire ❀ Bellamy
Résumé A la recherche d'adrénaline, Daphne se tourne vers Cheshire pour tester la fameuse Hope.
Daphne est ivre. Enfin pas totalement. Elle, elle dirait qu’elle est un peu joyeuse. Elle est encore assez lucide pour avoir bossé sur ses voitures toute la matinée. Mais même complètement à la ramasse, elle aurait trouvé le moyen de mettre sa tête dans le capot. Parce qu’elle aime faire ça, et que de toute façon, elle a de moins en moins les idées claires. Elle garde sa sobriété pour quand elle va voir Ethan. Le reste du temps, elle se fiche d’avoir l’esprit complètement embrouillé, d’entendre ses pensées se mêler, s’entremêler, valser dans le brouillard. Elle se plaît dans le chaos. C’est l’état naturel des choses, le chaos.
Mais Daphne, elle en veut toujours plus, elle cherche toujours plus. L’alcool n’a plus vraiment suffi au bout d’un moment. Elle avait trop l’habitude des sensations qu’elle lui donnait, trop l’habitude de la valse et du brouillard. C’était devenu quotidien. Et Daphne, elle n’aime plus le quotidien depuis longtemps. Il n’y a plus de quotidien depuis la tempête. Alors elle ne va surtout pas en instaurer un dans sa tête, de quotidien.

Ca faisait longtemps qu’elle entendait parler de « Hope ». Depuis qu’elle était ici, en fait. Elle l’avait ignoré, au début, cette fameuse drogue miracle. Mais plus les jours, les semaines avançaient, plus c’était dur de l’ignorer, « Hope », plus c’était dur de résister à son appel. C’était peut-être les effluves d’alcool, l’absence de lucidité, la danse dans sa tête, qui lui avaient murmuré d’aller la rencontrer, cette « Hope » qu’elle attendait tant. Parce qu’elle l’attendait, elle la voulait, elle la désirait. C’était devenu presque une obsession même, de la goûter, au moins une fois, juste une fois.
Elle referme sa boîte à outils d’un coup de pied, ferme le capot. Cette voiture là, de toute façon, elle ne démarrera plus jamais à moins de changer absolument toutes les pièces, alors elle ne s’attardera pas plus dessus. Presque mécaniquement, elle se dirige vers les ateliers, s’arrête, en fait le tour des yeux. Ses prunelles s’arrêtent sur chaque détail qu’elle trouve intéressant, jusqu’à repérer une tignasse noire, sans doute au travail. Elle sourit, parce qu’elle sait qu’on va l’aider. Parce qu’elle va goûter à « Hope », pour la première fois, et à toutes les promesses, tous les mirages dont on lui a parlé.

Elle s’arrête devant Cheshire, et elle sourit, parce qu’elle est joyeuse, vous vous souvenez. Cheshire, il travaille pas dans le même secteur qu’elle. Et elle est tellement concentrée sur ses voitures, ses bébés, qu’elle n’a jamais vraiment pris le temps de bien lui parler jusqu’à maintenant. Elle est toujours penchée sur sa boîte à outils ou en vadrouille, alors c’est pas forcément évident de rencontrer les types de l’atelier. Mais elle sait que c’est un mec intéressant. Elle sent ces choses là, Daphne. Elle vous jauge, vous examine, vous toise. En une seconde, elle s’est déjà fait un avis sur vous, aussi vrai - ou faux - soit-il. Il y a des gens, c’est ainsi, elle a décidé qu’ils étaient dignes de son intérêt, qu’ils étaient assez particuliers pour susciter son attention, assez particuliers pour qu’elle veuille être avec eux, pour qu’elle désire les connaître, les sonder plus qu’une seconde. Et son âme de diva, elle se demande à quoi il ressemblerait, s’il faisait un truc avec ses cheveux, et elle le sonde encore, parce qu’il y a quand même moyen de faire un truc avec ses mèches noires, parce qu’elle se demande s’il a réussi à se procurer du mascara ou si c’est naturel, parce qu’elle se demande si un chimiste, ça pouvait lui confectionner un petit mascara. Et Daphne, elle sourit encore plus, parce qu’elle sait que oui. S’il peut mettre l’espoir en bouteille, pourquoi pas le mascara.

« Coucou, bichon. »

Elle s’appuie sur son épaule et elle se penche, comme si elle allait lui dire un secret, comme si on ne devait pas savoir qu’elle avait rendez-vous avec « Hope ». Mais personne n’est là, et personne ne s’en soucierait. Ils sont tellement, à avoir rendez-vous avec elle.

« Tu serais un amour si tu me rendais service. Je te rends service en échange, bien sûr. »

Elle tire la langue et y pose son doigt. Il devrait comprendre, comme ça. Elle savait que lui et « Hope » étaient un peu en couple. Quelle chance.
Cheshire
frappe moi, je t'empoisonne.
frappe moi, je t'empoisonne.
Métier chimiste
Avatar eren jäger - attaque des titans
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Dim 4 Oct - 0:37

Epiphany

« Fleurbageons, les rhododendroves
Gyraient et gigamblaient dans les vabes;
On frimait vers les pétunioves,
Et les momerathes engrabent. »


L'Espoir, ça se tient entre deux doigts. L'Espoir, ça se faufile dans nos poches. Poches aussi trouées que nos cerveaux. L'Espoir, c'est infernal. Je sens mon coeur se compresser. Car Elle a le pouvoir de me faire souffrir, comme Elle peut me faire saisir le pourquoi du comment je suis sur cette Terre. Je n'étais donc né que pour goûter à Ses lèvres ? Je crois parfois comprendre les mots qu'Elle me chuchote. Des mots qui viennent caresser mes tympans avec une douceur inimaginable. Des paroles cachant pourtant une tragique réalité. Elle me dit donc, tout bas, de revenir la voir. Qu'Elle ne souhaite pas que cela sois la dernière fois. Qu'Elle, elle sera toujours là, pour moi. Qu'Elle me tiendra la main. Qu'Elle me guidera même lors des nuits les plus obscures. Qu'Elle restera à mes côtés. Et moi, naïf, je lui réponds tout sourire que je l'aime plus que tout. Que mon coeur n'a d'yeux que pour Elle et qu'aucune autre ne peut la remplacer. Que chaque jour sans Elle est un supplice, une difficulté, un obstacle si dur à passer. Ainsi j'en viens à me demander quand est-ce-que je la reverrai ? Je lui ai donné mon numéro, mon nom, mon adresse, mon corps et mon coeur sans aucune hésitation. Il n'a suffit que d'un regard entre Elle et moi pour que je comprenne ce que signifie le fameux "coup de foudre".

C'est un sentiment violent. Il arrive sans que l'on s'y attende. Bien sûr, parfois, on peut se douter qu'un éclair peut s'écraser. Par exemple, lorsque l'orage gronde. Mais, pourtant, lorsque je l'ai vu, le ciel était bleu, l'air frais, le soleil omniprésent... Aucune trace du moindre orage. Et pourtant, la foudre s'était abattue, prenant pour cible nos deux êtres. Et elle n'a pas raté son coup, la foudre. La flèche est venue se planter en plein dans le mille. C'était une magnifique révélation. Une révélation brutale, surprenante, mais plus qu'agréable. Lorsque mes pensées dérivaient vers Elle -chose très courante- je ne pouvais m'empêcher d'afficher un léger rictus en pensant à nos anciens rendez-vous et à nos prochaines sorties. Car Elle a été avec moi dans le passé, Elle m'accompagne dans le présent et évidemment Elle restera avec moi dans le futur. Il n'y a pas un seul instant où je m'imagine sans Elle. C'est tout bonnement impensable, inimaginable, impossible ! Elle m'est apparue comme une évidence. Il n'y a qu'Elle qui puisse me rendre heureux. Il n'y a qu'Elle qui sache mon canaliser. Il n'y a qu'Elle dont je ne me méfie pas. J'accepte son amour et je le lui rends, sans crainte ni appréhension. Mère me disait autrefois que personne ne m'aimerait comme elle pouvait le faire... Et pourtant.

Ainsi, le monde devient plus beau grâce à Elle. Au fond de mes jolies prunelles verdoyantes brillent une lueur d'Espoir. Mon regard s'embrase. Il me semble même que mon teint sois plus agréable. Mes fins cheveux de réglisse sont propres, aujourd'hui. Car la sensation de l'eau ruisselant sur ma peau est tout simplement jouissive. Je n'ai plus la sensation de perdre mon temps. Toutes mes idées obscures se sont évaporées. Je vais divinement bien. Rien ne peut gâcher cette journée. Je suis dans ma bulle. Dans mon univers. C'est uniquement Elle et moi. Je n'ai jamais ressentis un tel bonheur...

Je sais, je sais, je dis ça à chaque fois, mais cette fois c'est différent je- !


Mes pensées s'emmêlent et je finis par Lui faire une déclaration intérieure. Ahah. Et je pars en fou rire incontrôlable. Tout est si beau. Les couleurs sont si vives, si plaisantes... Et sans que je m'y attende, je sens enfin ta présence. Splendide blondasse au regard charmeur. Tu me chuchotes à l'oreille, ta voix reflétant toute ton ivresse, que tu souhaites toi aussi profiter de mes services. Comment pourrais-je te le refuser ? Les pupilles dilatées, je te fixe un instant et pouffe un peu. C'est marrant, comme tu te caches alors qu'il n'y a que toi et moi. J'aurais trouvé ça idiot en temps normal. Mais là... je suis trop heureux pour t'embêter.

Je comprends très rapidement ta requête. Et j'affiche un long sourire qui te laisse très facilement deviné dans quel état je me trouve déjà. Je ne t'ai pas attendu, désolé. Heureux que tu te décides à te joindre à nous, je place mon index devant mes lèvres, rentrant dans ton jeu. Comme si nous étions deux espions en mission top secrète. Et je m'approche à pas feutré de la table où Elle se trouve. Elle est assise sur son trône de fer. Et je l'attrape soigneusement avant de revenir à toi, l'air enfantin. Le corps et l'esprit bercés d'illusions. Je prends ta main d'un geste docile et délicat. Ta peau de princesse glisse sur la mienne et je dépose sur ta paume l'objet de ta convoitise. Je relève les yeux vers toi et sourit :

« T'es encore plus jolie aujourd'hui, Belle ! »


Évidemment, je te surnomme Belle. Premièrement car c'est le début de ton vrai surnom il me semble et deuxièmement car tu es vraiment belle.

« Tu brilles... T'es un peu mon mini soleil ! »

Et mes deux bras entièrement tatoués se déplient vers ton visage pour venir amicalement tirer tes deux petites joues rouges. Sous cet air d'ange se cache une vraie diablesse, je le sais et j'adore ce caractère. Tu es une des rares que j'apprécie réellement, tu le sais ? Probablement pas... Mon comportement hypocrite peut te faire croire, à tort, que je m'entends avec tous et toutes.

« Un jour, je t'offrirai des robes de luxe ! Je t'emmènerai à la villa à Londres et puis je t'achèterai toutes les bagnoles dont tu rêves. Oh. C'est quoi ta voiture de rêve déjà ? »


Mon débit de parole est surprenant, mais tu t'habitueras. Je ne parle généralement jamais de ma vie hors d'Arcadia, mais je n'ai plus conscience du réel alors... je me laisse totalement emporté par le produit, succombant à Hope. Je livre mon âme à cette drogue... A Elle. Il ne me manque plus que de l'eau-de-vie pour agrémenter tout cela...

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Dim 4 Oct - 23:20
I’m shaking and afraid but I keep going forward • I’m meeting the real you, hidden in the storm • Why did I want to hide my precious self like this? • What was I so afraid of? • Why did I hide my true self?
Epiphany - Cheshire ❀ Bellamy
RésuméHope rend Daphne euphorique, niaise à souhait, et elle cherche maintenant à faire les quatre-cent coups, parce qu'elle sait que cheshire il sait s'amuser
Daphne fixe Cheshire, longuement, et elle finit par rire. Parce qu’il pouffe, parce qu’il sourit, et que ça l’a toujours amusé, de voir à quel point il était différent quand il souriait. Elle se doute qu’il n’est pas dans un état normal - et il doit l’être rarement d’ailleurs - , mais elle ne l’est pas non plus, alors elle s’en fiche. Au contraire, ça l’arrange, de pouvoir partager son ivresse avec quelqu’un. Elle se sent un peu seule, dans la décharge, des fois. Elle parle avec tout le monde, fait les yeux doux à tout le monde, mais de vrais amis, ici, elle en a peu. Et peut-être que ce n’est pas très sain, de fonder une amitié sur la drogue, l’alcool, mais elle s’en fiche un peu. Ce n’est pas comme s’ils avaient d’autres choix ici. Ils cherchaient tous un peu un moyen de garder les pieds sur terre, de ne pas sombrer. Et eux, c’était ça. Tandis que d’autres se donnaient la mission d’aider les autres, ou de trouver un moyen de sortir d’ici, eux, ils se laissaient aller à l’ivresse, et ça leur allait bien comme ça.
Elle suit le chimiste, récupère Hope au creux de sa main. Elle rit un peu encore en l’entendant et elle hausse les épaules, parce que c’est naturel pour elle, d’être jolie. Elle ne fait même pas exprès, elle est juste belle, c’est comme ça. Et elle sait que lui, contrairement aux autres, il ne la jugerait pas parce qu’elle affirme avec tant de confidence qu’elle est belle.

« Je me suis dit la même chose ce matin. C’est dur d’être plus jolie que la veille, mais j’y arrive tous les jours, c’est dingue... »

Elle écarquille les yeux, comme si c’était une réelle prouesse, comme s’il y avait de quoi être impressionnée. Parce qu’elle en est convaincue, que c’est une réelle prouesse, d’être aussi gâtée par la nature.
Dans sa main, elle fait danser le buvard, qu’elle avait tant attendu, mais ses yeux ne lâchent pas Cheshire, son sourire ne lâche pas ses lèvres. Ça doit être parce qu’elle est un peu ivre, elle s’en fiche un peu, ce n’est franchement pas sa priorité, là. Elle peut même avoir l’air un peu idiote, un peu niaise, c’est pas son problème. Elle est bien d’un coup. L’atmosphère est moins lourde, plus douce. Ils sont tous les trois dans leur bulle, et ça lui va très bien comme ça. Elle en oublie même où elle est, ce qu’il s’est passé, tout ce qu’il y a autour, et elle n’a même pas pris encore pris Hope. Elle est trop empathique lorsqu’il s’agit de gens qu’elle apprécie, et Cheshire, c’est peut-être un de ceux qu’elle apprécie le plus ici, à la décharge, dans tout Arcadia Bay, partout. Alors forcément, de le voir sourire comme ça, de le voir si apaisé alors qu’il a toujours l’air torturé. Si elle avait eu des compétences de chimiste suffisantes, elle serait peut-être juste restée avec lui. Elle aurait eu la garantie d’être avec quelqu’un qu’elle aime, la garantie de s’amuser, d’oublier un peu ses problèmes, de lui faire oublier les siens peut-être, parce que ça se voyait qu’il y avait des choses qui le chagrinaient, et le sourire du Cheshire peinait à les cacher - du moins peinait à les cacher a Daphne, elle avait trop l’habitude d’analyser les yeux d’Ethan, alors maintenant, ça ne lui échappait plus, les gens dans le mal-être.
Daphne elle écoute, elle cache son sourire derrière une moue faussement vexée. Le buvard danse encore dans sa main, elle ne sait pas trop pourquoi elle ne l’a pas encore pris. Alors elle tire la langue et le dépose dessus avant de soupirer.

« Un peu...? Mini...? C’est qui le vrai soleil alors...? Quand je regarde pourtant, je vois personne de plus tout que moi... Peut-être toi... »

Elle s’appuie contre le mur, croise les bras contre sa poitrine, fait mine de réfléchir à qui serait ce vrai, grand, beau soleil. Elle bat des cils, prend un air charmeur, comme si elle quémandait des compliments, alors qu’elle n’en a pas besoin.
Elle laisse ses pupilles s’habituer peu à peu à sa nouvelle vision. Tout paraît plus chaud, plus doux, moins terne. Dehors, le paysage est complètement différent. Elle fixe l’extérieur et ses yeux s’arrondissent, parce qu’elle s’attendait à des effets impressionnants, mais pas a être téléportée.
Elle se tourne le beau brun, ses yeux toujours exorbités, et elle rit, parce qu’elle ne sait même pas quelle autre réaction avoir.
Elle laisse ses yeux contempler un peu le nouveau monde avant de se détourner vers Cheshire à nouveau. Elle reste silencieuse, l’écoute. Ses yeux s’illuminent un peu plus, ils s’ouvrent un peu plus. Elle le fixe, incrédule, parce que c’est comme s’il lisait dans ses pensées, parce que c’est ce qui trotte dans sa tête depuis toujours. Elle est trop importante pour une ville comme Arcadia. Sa place elle est ailleurs, à Paris, à LA, à Londres. Elle doit porter des robes de créateurs, dormir dans des draps de satin. Conduire les voitures vintages dont elle a toujours rêvé. Être bercée la nuit par le battement d’un cœur, par la lune dont les rayons percent les larges baies vitrées d’une chambre bien trop grande pour deux personnes. Ça c’est la vie dont elle rêve. Plus encore, c’est la vie qu’elle mérite, c’est la vie qu’elle aurait du avoir depuis toujours. Et lui, il est là, il le lui dit, de lui-même. Elle n’a rien demandé. Il est là, il dit qu’il l’emmènera. Et elle se fiche que ce soit Hope, l’ivresse, le bonheur qui le fassent parler. Elle se fiche que ce ne soit pas possible maintenant, peut-être jamais. On le lui dit. On l’emmènera. C’est doux, c’est utopiste, mais elle a le droit de rêver, ça la garde sur terre. Elle a droit, parce que c’est Cheshire qui lui propose de rêver. Il rêve déjà lui, ça se voit. Il l’invite juste avec lui.

« Tu m’emmèneras...? »

Elle le jauge, comme pour s’assurer qu’il l’emmènera vraiment. Pour être certaine qu’elle a le droit de rêver.
Elle lui prend la main, elle lui embrasse la joue, comme pour le remercier, et elle le tire, fait le tour des établis, cherche un stylo et une feuille, dont elle s’empare en riant, et elle se met à noter frénétiquement.

« Ok, alors, y en a deux. Y a la Cadillac Sixty Special, en rose, comme Elvis tu vois ? Elle est super connue, je suis sûre que tu l’as déjà vu. Et la BMW 507, celle-là si tu la trouves un jour, tu peux mourir heureux... Y a genre 250 exemplaires dans le monde, elle est collector, je vis pour elle je meurs pour elle... Oh et Elvis en avait une aussi. Tu savais que c’est une voiture maudite ? Elle a failli faire couler BMW tellement elle avait été chère à produire... Et aujourd’hui, elles se vendent presque deux millions de dollars, comme quoi... Mais on ira en voler une, ça coûte moins cher non... Tu viendrais avec moi en voler une si on pouvait ? Je suis sérieuse, je le ferais vraiment. »

Elle s’arrête de gribouiller des chiffres et les noms des voitures et elle lève à nouveau les yeux vers Cheshire. Elle retire un des élastiques de son poignet, le coiffe un peu avec les mains et tente un chignon un petit peu hasardeux avant de pouffer, et elle défait un peu le sien, pour qu’ils soient un peu raccords tous les deux. Elle lui prend la main, le traîne hors des ateliers. On lui avait conseillé de ne pas aller trop loin si elle goûtait à Hope, mais ça lui passait au dessus de la tête. Elle avait envie de s’amuser, d’aller boire encore, de vivre comme la bulle allait explosé demain, comme s’ils n’étaient plus là demain. Elle enroule son bras autour du sien, sourit et le baisse un peu vers elle pour chuchoter.

« J’ai laissé ma bouteille dans la voiture, je vais la chercher et on va faire un tour ? »
Cheshire
frappe moi, je t'empoisonne.
frappe moi, je t'empoisonne.
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Lun 19 Oct - 2:52

Epiphany

« Fleurbageons, les rhododendroves
Gyraient et gigamblaient dans les vabes;
On frimait vers les pétunioves,
Et les momerathes engrabent. »


Ton rire faisait se dresser mon vulgaire pelage de chat de gouttière. J'aimais te voir rayonner de cette façon. J'avais ce besoin de planer à tes côtés, de survoler le monde en te prenant la main avec cette douceur qui te surprenait. Tu me venais tout droit du ciel, petit ange. Tu brillais et tu faisais briller. Mes yeux ne pouvaient se décrocher de toi. Jolie fille à la chevelure ensoleillé, tu me rendais dingue. Tu possèdes tout ce que j'aime. Comment est-ce imaginable qu'en une seule et unique personne puisse être rassembler autant de qualités ? Tu mérites tellement de choses. Je veux pouvoir t'offrir tout ce dont tu rêves. Je veux être la drogue qui parcoure tes veines. Je veux être aussi important pour toi que tu l'es pour moi.

C'est le cas ? Tu me ferais ce bonheur, Belle ?


Regarde-toi. Tu me taquines amicalement comme personne n'en a le droit. Je hoche bêtement lorsque tu émets presque l'hypothèse que je puisse être l'étoile de notre galaxie, moi aussi. Lorsque tu te décides à toi aussi embrasser à pleine bouche Hope, je t'observe avec un long sourire aux lèvres. Car je ne peux qu'imaginer la réaction que tu vas avoir. Et effectivement, je ne suis guère déçu. Tes deux yeux, à l'image des miens, sont écarquillés et tu me fixes, incrédule. Le rire cristallin qui t'échappe fut communicatif et je rejoins dans cette esclaffe, heureux que le voyage te plaise.

Les étincelles qui animent ton regard lorsque je te parle de la vie de luxe que je t'offrirai un jour me conforte dans l'idée de détruire cette bulle qui nous tient prisonnier. Je veux te donner cette vie. Je veux te voir rayonner jour après jour. Je veux pouvoir nourrir mon corps d'autant de méthamphétamine que de dopamine. Je souhaite que dans mon corps se produise une explosion chimique de sentiments positifs et que tu en sois la cause première. Je te veux toi, pour l'éternité. Pour toujours et à jamais, uniquement toi, à mes côtés.

Innocemment, tu sembles me jauger, comme pour savoir si je dis la vérité. Peu m'importe si la drogue dans mon corps me fait parler plus qu'il ne le faut : je sais que je suis franc. Je le sais, je le sens. Ta peau de lait glisse sur la mienne et je me liquéfie sur place lorsque je sens tes petites lèvres rosées venir embrasser ma joue. Je rougi légèrement et te lance un regard en biais, plein de tendresse. Tu es celle qui va changer ma vie. Tu es ma lumière.

Je n'ai jamais ressenti une telle chose. T'entendre débiter sur des voitures dont je n'ai même pas conscience de l'existence est loin de m'ennuyer, bien au contraire. Je pourrais t'écouter des heures me parler de ta passion. Ta voix claire et douce raisonne dans mes tympans comme une douce mélodie. Mais cette mélodie est nostalgique. Et je suis attristé, le temps d'un instant. Car j'ai peur que ce monde ne brise le seul lien que je veuille garder.

J'ai une phobie, tu sais. J'ai très peur de m'attacher aux autres. Et le faire avec toi me fait trembler de tous mes membres. Car si ce n'est pas moi qui me sépare de toi, ça sera toi qui le fera, ou ce monde qui nous séparera. Et je ne suis pas certain d'y survivre. Il n'y a presque rien qui me tient en vie, Belle. Il n'y a que toi, mon déni et cette bulle. Mais lorsque ça ne suffira plus, est-ce-que tu m'aideras à ne pas disparaître ?

Tes mains vinrent soudainement se percher sur mon crâne pour me coiffer de façon hasardeuse. Et je t'observe te décoiffer pour me ressembler. Même ainsi, tu es sublime. Je te murmure doucement que oui, si c'est pour toi, je volerai même dix voitures semblables. Je te laisse me guider pour quitter l'atelier. J'ai l'habitude de cette vision idyllique, mais pour toi ça doit être un rêve éveillé. Je suis là pour veiller sur toi, tu n'as donc aucun soucis à te faire, je suis le conjoint de Hope depuis un certain temps déjà, j'ai su la dompter.

Te suivant jusqu'à ta voiture pour récupérer la pisse du diable, je ris sur le chemin lorsque je constate que je zigzague et titube comme si j'étais ivre. On est bien ridicules, mais on s'en fiche éperdument. On est ensemble et c'est tout ce qui compte, hein ? M'improvisant danseur, je te fais tourner sur toi même dans une valse pitoyable mais hilarante. Te souriant grandement, le visage illuminé par la joie de l'instant présent.

« Viens ! Je vais te montrer un endroit génial ! »


Et à mon tour, je te guide, liant nos doigts pour ne pas te perdre. Je t'emmène alors un peu plus loin, sur une petite colline qui nous permettait de voir la totalité de la décharge. Auparavant, elle n'était qu'un tas de ferrailles rouillées, aujourd'hui elle est un splendide champ de fleur. Ou peut-être est-ce des champignons géants ? Je ne sais pas trop, mon esprit divague.

De ma poche, je sors un joint et l'allume dans la précipitation, n'ayant pas peur de mélanger les vices. Je m'assois avec nonchalance au sol et je ferme un instant les yeux pour sentir mon cœur s'accélérer. Tu sais, c'est la même sensation que sur une montagne russe. Je sens mon organe vital s'emballer et cette adrénaline me procure un bien immense. Je n'ai jamais été aussi bien qu'à cet instant.

Mais je sais que demain, tout reviendra à la normale et qu'à nouveau la réalité m'abattra d'un coup sec et violent. Peut-être que tu l'as deviné, que je n'allais pas bien du tout.... Tu es intelligente, ça ne m'étonnerait pas. Doucement, je réussi à me glisser dans ton dos et te fait un câlin en calant ma tête dans le creux de ton cou, inspirant ton parfum qui se mêlait à l'odeur de weed qui s'échappait de mon joint.

« Je t'aime troooop, ça fait peur d'aimer. »


Et je te refais face, te tendant le joint pour qu'on échange. Me saisissant de la bouteille, je te laisse fumer et prend quelques gorgées de l'eau-de-vie qui est -en réalité- plutôt semblable à de l'eau de chiotte. Ma descente se fait rapide et je m'arrête avant de le regretter. Je t'observe et reprend la parole :

« Belle, y'a quelqu'un que t'aimes ? Et moi, j'suis quoi pour toi ? »


J'ai l'air plus sérieux, d'un coup. Et je te fixe tandis que nous sommes un peu trop proche l'un de l'autre pour deux personnes sous produits stupéfiants. Mais peu importe.
Je veux seulement te voir sourire encore un peu.
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Mar 20 Oct - 14:53
This love is another name for the devil
Don’t hold their hand
I shouted but turned away from my conscience
I feel the sharp reality more every day
There’s red blood from being torn apart by reality
Breathe
Daphne, elle tombe amoureuse comme on change de chemise, trop souvent. Et pourtant, à chaque fois, c’est toujours sincère. A chaque fois, c’est toujours trop vite, trop fort, trop passionnée. Parce que Daphne, ses excès, son côté drama queen, ce n’est pas qu’une façade. Ses emotions trempent dans l’excès, elle trempe dans l’excès toute entière. Elle reste amoureuse longtemps, jusqu’à ce qu’on la laisse sur le côté de la route. Après, elle pleure, elle dit ne pas comprendre. Petit chiot qu’on a abandonné dans un carton, elle couine, elle attend la prochaine personne qui passera, qui tombera sous le charme de ses grands yeux. Et quand elle croit qu’on va la garder pour toujours, elle se retrouve brutalement de nouveau dans son carton, à couiner sans même s’en rendre compte. Parce qu’elle en a l’habitude, maintenant, c’est devenu un automatisme, de pleurer ses rejets.

Alors quand Cheshire lui dit, j’en volerais dix pour toi, des voitures, quand il la regarde comme ça, quand il sourit comme ça, Daphne, c’est trop fort pour elle. Et comme d’habitude, elle oublie toutes les fois où ces sourires ont abusé d’elle, toutes les fois où elle a fini sur le bord de la route. L’alcool, Hope, ça ne l’aide pas à penser clair, alors elle s’abandonne plus facilement, plus fort. Elle rougit plus facilement, plus fort, sourit plus facilement, plus fort. Ses doigts jouent avec le stylo et elle le fixe encore un peu, comme si elle espérait obtenir la certitude que ce qu’il dit, c’est vrai, qu’il est sincère, que ce n’est pas juste l’euphorie et l’ivresse qui le font parler.
Et elle hésite, parce qu’elle se dit qu’il a l’air tellement sincère. Elle le voit rougir quand elle se colle à lui, elle le voit sourire de la manière la plus vraie qu’elle ait pu voir de sa vie. Alors Daphne, elle essaie de réfléchir, de ne pas se faire avoir. Mais les couleurs vives autour d’elle, le bien qu’elles lui procurent, elles lui mettent la pression. Elles lui disent, c’est vrai, il est sincère. Elles lui disent, c’est bon, tu ne pleureras pas cette fois. Pas avec lui. Et Daphne, elle sourit, elle se dit, je ne pleurerai pas. Elle entend un coin de sa tête crier, maudire sa naïveté. Mais la voix est trop étouffée pour qu’elle l’entende vraiment.

« D’accord… »

D’accord, et elle se condamne. A l’inconnu, aux questionnements permanents. A la peur de l’abandon, la peur des cris, des pleurs. Du carton au bord de la route, juste pour les beaux yeux de Cheshire, pour les mirages qu’il lui fait voir, et auxquels elle veut croire, dur comme fer.
Elle l’emmène à la voiture, elle étouffe les petites voix qui lui disent de ne pas se faire avoir. Elles finissent par disparaître complètement, et à nouveau, c’est l’euphorie qui s’empare d’elle, sa main qui serre celle de Cheshire. Le monde, si rose, qui se met à tourner autour d’elle. Elle qui éclate de rire, qui a le tournis pendant une seconde. Elle serre la main un peu plus, comme pour ne pas perdre l’équilibre après avoir valsé. Pour ne pas perdre l’équilibre tout court, pour ne pas qu’il la lâche. Elle le suit aveuglement, le fait ralentir de temps en temps parce que quelque chose de singulier attire son regard, parce que cette voiture, elle était sûre qu’elle était en miettes tout à l’heure. Et le ciel, elle était sûre qu’il était gris et plein de nuages. Il est si bleu, maintenant.
Elle grimpe la colline, jusqu’au sommet. Ses yeux se posent sur la décharge, s’écarquillent en voyant à quel point elle est différente. Cheshire n’a même pas l’air d’en être surpris. Ses yeux sont posés sur le joint qu’il a dans sa main. Daphne s’assoit à côté de lui, elle l’observe avec curiosité. Elle tripote ses doigts, comme elle jouait avec le stylo, parce qu’elle réfléchit un peu, de nouveau. La bouteille est posée entre eux, elle l’attrape vite pour prendre une gorgée. Comme pour se délivrer de ses pensées intrusives, celles qui lui ont fait du mal, qui lui disent t’emballes pas, daphne. Il est pas dans son état normal, daphne, t’as bien vu. T’emballes pas, daphne, tu vas finir par pleurer. T’emballes pas, daphne, il t’y emmènera jamais, à Londres.
Et Daphne, elle s’emballe quand même. Un câlin, et ça repart. Une peau qu’elle sent contre la sienne, dans son cou, et de nouveau, elle étouffe les voix, pour de bon. Tant pis. Ce n’est pas grave.

« C’est pas censé être flippant… Pourquoi t’as peur ? Moi aussi je t’aime troooop… »

Tant pis. Daphne, elle se dit, c’est la dernière fois. Elle veut lui faire confiance, juste pour cette fois, juste pour une dernière fois. Elle veut lui donner le bénéfice du doute, aimer, juste une dernière fois. Et si jamais elle finit par pleurer de nouveau, si elle finit au bord de la route, encore, alors c’est fini, l’amour. C’est fini, les autres. Comme une huître, elle se fermera, pour de bon, pour toujours.
Alors pour la dernière fois, elle se lance. Elle prie pour que ce soit vrai, cette fois. Elle balaie ses inquiétudes, parce qu’elle doit se lancer, qu’elle n’a pas le choix. Qu’il faut bien qu’elle tente sa chance, parce qu’elle sait qu’elle se laisser hanter par son coeur trop gonflé d’amour. Si ça marche, tant mieux. Si ça ne marche pas.
Elle attrape le joint, elle le place entre ses lèvres. Le goût la fait grimacer. Elle tend ses jambes pour les placer autour de Cheshire. Elle lui tend le joint fumant en souriant.

« Mon frère. »

Ethan, c’est la réponse à tout. S’il y a bien quelqu’un qu’elle aime, c’est lui. Et comme elle ne sait pas de quel genre d’amour il parle, ce sera d’ethan dont elle parlera.
Elle hésite un peu. La deuxième question est plus dure. Parce qu’une fois qu’elle aura répondu, il n’y aura pus de retour en arrière. Elle prend la bouteille, boit une gorgée, se donne du courage. Et elle chuchote.
i want you.
Ses doigts se crispent sur la bouteille, elle l’a dit. Elle sait qu’il ni la rejettera pas, pas maintenant. Alors elle se sent un peu délivrée. Mais qui sait ce qu’il en dira demain, après-demain, et les jours à venir.
i want you, elle l'a dit.



Cheshire
frappe moi, je t'empoisonne.
frappe moi, je t'empoisonne.
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Cheshire
Cheshire
Dim 25 Oct - 15:58

Epiphany

« Fleurbageons, les rhododendroves
Gyraient et gigamblaient dans les vabes;
On frimait vers les pétunioves,
Et les momerathes engrabent. »


Ooh Charlie.
Où es-tu ? Où vas-tu ? Que fais-tu ?
Je ne sais plus quoi faire de moi. Mon royaume de papier s'effondre, mais le trône sur lequel tu es assise reste en place. Je le tiendrais toujours pour toi. Tu n'auras pas à t'inquiéter, tu seras toujours l'Impératrice de mon cœur, Belle. Tant que tu es là, je peux survivre. Tu appuis sur la gâchette. Tu m'envoies entre les deux yeux la balle. Tu m'aimes aussi, dis-tu... L'odeur de la poudre à canon a ton parfum. Elle m'envoûte. Tu m'envoûtes, sorcière invaincue. Qu'importe qui t'a fait pleuré par le passé, je sécherai tes larmes jusqu'à-ce-qu'un sourire illumine continuellement ton visage d'ange. Jolie divinité, reine de cette dystopie, pourquoi te questionnes-tu ainsi sur la raison de ma phobie ? As-tu réellement besoin d'avoir la réponse ? Réussirais-je seulement à te cacher la vérité pour préserver ma fierté ?

Tes belles jambes viennent se serrer autour de moi et je te libère du poids de la plante machiavélique qui te fait grimacer. Je ris un peu, je l'avoue, en voyant ton visage ainsi crisper. Je ne me moque pas de toi, c'est simplement que ton visage contraste drastiquement avec le paradis autour de moi. Autour de nous. Je colle mes lèvres au ridicule bout de papier qui sert de filtre et inspire comme si c'était un masque à oxygène. Chaque respiration me nettoie le cerveau, l'âme et le corps. Et j'ai envie de me coucher. Mais il ne le faut pas. Je ne peux pas me coucher. Si je m'endors, qui te guidera ? Qui sauvera cette ville ? Mais...

je
suis
fatigué.


Je veux dormir et ne jamais me réveiller. Survivre n'est plus aussi galvanisant qu'au départ. J'aimerais réussir à vivre. Mais si je fais tout cela, qu'est-ce-qui me dit que je te reverrai dans mes songes les plus profonds ? Lorsque l'on s'éteint, on fane. Il n'y a rien d'autre. Le néant, le vide, ni son ni odeur ni texture ni couleur. Ainsi, est-ce vraiment la meilleure chose à faire si je ne peux pas être à tes côtés ? Est-ce-que je survivrai à ça ? C'est idiot, je serai mort, alors je ne pourrai pas survivre... Mais sans toi, la mort est ennuyeuse. Et la vie aussi.

J'aurais aimé te croiser plus tôt. Dans les trains bondés de Londres, j'aurais croisé ton regard. Mes pupilles de jade se serraient accrochées à toi comme si tu étais la seule chose qui n'ai jamais compté. J'aurais pu voir tes yeux turquoises s'attarder sur moi et je t'aurais souris. Je serais sorti en avance du train, rien que pour toi, et t'aurais demandé ton nom. Et ainsi, on se serait revus tous les jours. Je t'aurais offert une vie loin des monstres de rouilles. J'aurais enfin combattu ma peur. Je me serais lié à toi. J'aurais pu te donner ma vie, mon corps et mon âme.

Mais à la place, nous sommes ici, et je signe un contrat diabolique avec Marie-Jeanne.


Ta réponse ne me surprends pas plus que cela. On dit souvent que la famille est le plus important. Étant orphelin, je ne peux pas affirmer ça. Je n'ai jamais réellement ressentis d'amour envers mes parents. Et la chair de ma chair... ne m'intéresse pas. Un éclair de peine traverse rapidement mon regard. Parfois, je regrette. Je regrette de m'efforcer à haïr ma descendance. Il n'a rien fait pour mériter ça. Il est juste vivant et ça me dégoûte. Je ne sais pas vraiment pourquoi. Je ne supporte peut-être pas l'idée de pouvoir échouer dans un domaine.

Si j'avais essayé, ça aurait été pire.


Je cesse de ressasser les mauvais souvenirs. Je préfère te fixer et me noyer dans la beauté de ton regard. Toi, tu m'aimes vraiment. Avec toi, je n'ai pas peur d'échouer. Tu seras toujours là pour moi, pas vrai ? Tu n'es pas juste une invitée qui s'en ira quand tout l'ennuiera, hein ? Tu n'es pas celle qui me fera pour la première fois vaciller ? Tu en as le pouvoir. S'il venait à t'arriver quelque chose, si tu venais à me faire souffrir... ça serait la fin. Le chat deviendrait un tigre. Et le tigre foutra son bordel dans la foutue jungle avant de disparaître.

Car c'est tout ce que je sais faire. Disparaître et paraître.


Les jointures de tes mains deviennent blanches tandis que tu serres la bouteille. Je me demande soudain si j'ai dis quelque chose qu'il ne fallait pas. A nouveau, j'ai peur d'avoir tout fait foirer. Car c'est comme ça quand j'ouvre mon cœur : tout finit par brûler. Je ne veux pas que tu finisses immoler. Je ne veux plus de sacrifices. Et tu bois, embrassant le goulot pour te donner du courage, avant d'enfin murmurer.

Ais-je bien entendu ?
Tu répètes, comme si tu te doutais que je te demanderais de reformuler.

I
want
you.


Mon monde est plus beau que jamais. Tu brilles avec ardeur, ô mon étoile. Et moi, au risque de me brûler, je tends la main vers toi. L'un de mes bras tatoué s'étire pour que mes doigts puissent caresser ta joue. L'autre se pose par-dessus ta main sur la bouteille, comme pour te prier d'arrêter de boire. Je reste un instant bloquer ainsi t'observer. Le bout de mes doigts dessinent les traits de ton visage pour que je puisse les mémoriser. Soudain, j'affiche un sourire charmeur, le regard teinté d'Espoir.

« Mais... Belle. »


Je laisse le suspense, quelques secondes, tandis que ma deuxième main vient capturer ton visage pour l'encadrer.

« Tu m'as déjà voyons. »


J'ai prononcé ces mots comme une évidence. Car pour moi, c'était tout à fait logique. Je suis entièrement à toi. Ne t'en doutais-tu pas ? Je t'approche doucement de moi et vient déposer sur ton front un léger baiser. Lorsque je redescends, pour à nouveau affronter ton regard, ma langue bouge toute seule et je ne contrôle pas forcément ce que je dis. Je ne me rends même pas compte de la voix chevrotante que j'ai, ni même du rictus triste incrusté sur mon visage.

« La dernière fois que j'ai aimé, ça s'est pas bien passé... Mais avec toi, je n'ai pas besoin d'avoir peur hein ? T'façon... »


Me levant brusquement, je t'emporte avec moi en te tirant. Je t'attire contre moi, une main entourant ta hanche, l'autre te montrant l'horizon.

« T'façon on a tout ça rien que pour nous ! C'est le pays des merveilles ! On peut faire tout ce qu'on veut. »


Je pose ma seconde main derrière ta nuque et je te fixe avant de te demander, presque avec innocence :

« Si tu le veux vraiment, alors vivons un rêve. »


Je me penche doucement vers toi et signe notre pacte en posant mes lèvres sur les tiennes. Mes doigts se perdent dans ta chevelure blonde, ma main resserre notre étreinte. Les yeux fermés, j'ai pourtant l'impression qu'il y a un feu d'artifice. Mon estomac est assaillit par une colonie entière de papillons tandis que notre baiser se fait plus passionné, presque amoureux. Lorsque nous reprenons notre souffle, je te chuchote à l'oreille :

« Je t'abandonnerais jamais Belle. »


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Mar 27 Oct - 17:54
This love is another name for the devil
Don’t hold their hand
I shouted but turned away from my conscience
I feel the sharp reality more every day
There’s red blood from being torn apart by reality
Breathe
Le silence, c’est tout ce qu’elle entend pendant un long moment. Elle regarde les fumées s’échapper du joint, s’élever dans l’air. Elle les voit presque se tordre, créer des formes sous ses yeux, et Daphne les fixe, s’émerveille devant elles. Elle se dit un instant qu’elle devrait arrêter de boire, de fumer, de coller des buvards à sa langue, parce qu’elle n’en sera que moins jolie. Parce que ces trucs là, ils vous font pâlir, ils creusent vos yeux, les rendent rouges. Ils font disparaître les formes, et Daphne elle ne sera pas aussi jolie. Et elle n’a que ça pour elle, Daphne. Une jolie bouille, un joli corps. Qu’est-ce qu’elle sera, sans tout ça ? Est-ce qu’elle finira par disparaître ?

Le silence, c’est tout ce qui l’assourdit pendant un long moment. Cheshire ne dit rien. Il rit un peu en la voyant grimacer, et elle répond par un sourire. Le silence la hante, et ses doigts continuent de s’agiter sur la bouteille, trahissent ses angoisses, son malaise, ses peurs. Elle balance ses jambes de gauche à droite, comme un pendule. Tic, tac.
Elle attend. Mais ça ne sert à rien d’attendre. Elle entendra ce qu’elle veut entendre, Daphne, elle le sait. C’est Hope qui parle. Et Hope, dans le creux de ton oreille, elle chuchote ce que tu as envie d’entendre. Parce qu’elle veut te garder dans ses griffes plus longtemps, elle veut se rendre indispensable. Mais Daphne, ce n’est pas à Hope qu’elle veut parler. Ce n’est pas elle qu’elle regarde, c’est lui. Elle le fixe, l’air incrédule, mais il ne dit rien.
Alors dans sa tête, elle chante, elle casse le silence, parce qu’elle n’a plus envie de l’entendre, ce silence.
Des chansons d’amour qui lui font de la peine, des chansons tristes qui la réconfortent. Ses pupilles se perdent sur ce qu’elle voit par dessus son épaule. Des couleurs vives, un paysage idyllique, loin de ce qu’elle voyait encore une heure plus tôt. Loin du désespoir d’une ville ravagée par la tempête. Loin des ruines d’une ville, de milliers de vies.
Elle essaie de remplir son coeur de ces mirages. De faire taire les voix déprimantes qu’elle entend au fond de son esprit. Elle se dit que la vie est belle, elle le voit , devant ses yeux. Et elle le voit lui, il est là et il la regarde elle. Elle repose ses yeux sur lui, gonfle son coeur de ces yeux sur elle. Les voix s’éteignent un peu, un tout petit peu, ne deviennent qu’un fond sonore, un bruit blanc qu’elle entendra sans y faire attention. Mais ça l’apaise un peu, de ne plus les entendre bourdonner autant dans ses oreilles, de faire comme si elles n’existaient pas. De ne plus les entendre dire il ment, qu’elle ne devrait pas l’écouter, qu’elle ne devrait pas se faire avoir, pas encore, parce qu’elle s’est déjà trop fait avoir, qu’elle n’a plus envie d’avoir mal, qu’elle n’a plus envie de pleurer.

Mais Daphne, c’est plus fort que toi, pas vrai ? T’as envie d’aimer.
Elle a envie d’aimer, elle se sent vivante quand elle aime. Elle se sent pleinement vivante quand elle sent son coeur battre férocement dans sa poitrine, quand elle sent les papillons au creux de son ventre s’agiter avec hargne. Quand le temps ralentit quand il est là, quand il s’approche d’elle, qu’il lui parle, qu’il lui sourit.
Alors Daphne, elle va ignorer les voix, encore et toujours. Elle va laisser border par les rêves et les espoirs qu’elle lui confie. Elle arrache son coeur, elle le lui donne, elle espère qu’il en prendra soin, qu’il le chérira comme elle chérit le sien, comme elle le protège.

Elle s’arrêtera jamais d’aimer, Daphne. C’est malheureux qu’on la mette autant en garde et qu’elle n’écoute pas. C’est malheureux qu’elle rougisse comme une adolescente quand elle le voit sortir des ateliers, mais qu’elle fasse comme si de rien n’était. Qu’elle lui sourit, qu’elle lui dise, salut mon bichon, comme si son coeur n’était pas en train de s’agiter. Qu’elle batte des cils, qu’elle fasse croire que c’est pour gratter une bouteille ou deux.
Elle a envie d’aimer, Daphne. Elle se sent bien quand elle aime, encore plus quand on l’aime.
Et il l’a dit. Il a dit, je t’aime trop. Ça veut dire ce que ça veut dire, trop. C’est au moins autant qu’elle l’aime. C’est ça, non ?

Belle, elle s’arrête. De penser, de réfléchir, de respirer. Le monde s’arrête avec elle, le temps, les voix, mais pas lui. Pas ses bras qui s’étendent vers elle, qui encadrent son visage, qui la ramènent à lui, qui l’écartent des voix, des incertitudes, des ombres qui essaient de l’entraîner.
Belle, elle le fixe, en silence. Elle le laisse la guider. Elle regarde en arrière, elle voit les ombres, elle les entend l’appeler. Elle voit leurs mains s’agiter, la rappeler vers elles.
tu vas pleurer daphne.
tu te fais du mal, daphne.


Elle les regarde encore longuement, et elle se retourne. Et quand son dos se tourne, quand les ombres quittent son champ de vision, leurs voix disparaissent de nouveau, fanent, s’évaporent. Il n’y a plus qu’elle et lui, encore, lui. Les mains sur son visage, les yeux dans les siens. Elle sort de sa torpeur, elle se laisse le temps de revenir à la réalité. De revoir les couleurs, son visage. De sentir sa gorge qui brûle à cause de l’alcool.
Daphne regarde le goulot de sa bouteille, le fond de boisson qui lui reste. Elle fait le vide dans sa tête. Sa tête tourne tellement qu’elle se rend à peine compte qu’on l’a levé. Il la tient contre lui, elle accroche son haut, plus pour ne pas le lâcher lui que pour ne pas tomber. Elle le regarde, elle a l’air choquée, elle ne sait pas trop pourquoi.

« Ça a pas marché parce que c’était pas moi. »

Même dans l’ivresse et le brouillard, Daphne, elle ne laisse pas sa confiance se faire ébranler. Et elle se dit avec douceur, avec tendresse, que peut-être que ça n’a jamais marché avec ses copains parce que si ça avait marché, elle ne serait pas là. Avec lui. Et que si ça n’avait pas marché pour lui non plus, c’était peut-être aussi parce qu’il ne serait pas avec elle si c’était le cas.
C’est doux de se dire ça. Ça la fait sourire. Elle l’aime plus. Elle le sait.
Dans le brouillard, elle sent des lèvres contre les siennes, la chaleur d’un corps qui se colle au sien. La douceur d’une promesse, celle qu’on ne la lâchera pas, pas maintenant, pas demain, jamais.
Elle laisse derrière elle les nuits où elle a pleuré sur son lit. La fois où elle était assise sur les marches d’un hôtel miteux dans une robe de mariée qu’elle avait acheté à la hâte. Où elle a attendu deux heures une voiture qui ne viendra jamais, un garçon qui dépensait son argent dans les casinos de Vegas. Il avait dit ça lui aussi, dans l’avion. Il lui avait pris la main, il l’avait embrassé. Et Daphne, du haut de ses dix-huit années, elle avait souri, elle y avait cru, elle n’avait eu aucun doute, aucun, jamais. Jusqu’à ce que son mascara coule sur ses joues et qu’elle doive appeler son frère pour qu’il lui paie un billet retour, parce qu’elle n’avait plus un rond, parce qu’elle avait tout dépenser dans sa jolie robe blanche.
Alors les grands yeux de Daphne, ronds comme des billes, parce qu’elle est toujours choquée, ils le fixent. Ils l’implorent tout bas de ne pas la faire pleurer. Le supplient de lui assurer que ce n’est pas Hope qui parle, c’est lui. Elle a envie de lui faire promettre, mais elle n’a pas envie de lui donner l’impression qu’elle n’a pas confiance. Parce qu’elle a confiance, et c’est bien ça le problème.

« Je t'abandonnerai pas non plus... »

Daphne s’agenouille, reprend la bouteille et la termine avant de soupirer. Ses doigts tracent les contours du goulot, et elle se redresse rapidement. Elle enroule ses bras autour de lui, glisse son nez dans son cou, regarde par dessus son épaule le pays des merveilles.

« Je suis sérieuse, tu sais, c’est pas tout ça qui me fait parler… »

Son pied désigne sa bouteille, elle se recule pour le regarder, et sa langue se tire pour désigner Hope. Elle s’en veut d’avoir l’air si désespérée, petit chiot au bord de la route. Mais c’est dur de s’en empêcher. Elle n’a pas envie de pleurer le soir dans sa voiture. Elle veut se coucher avec lui, se réveiller avec lui.
ça ira daphne, tu vas pas pleurer.
il a dit qu’il t’abandonnera jamais. alors souris daphne.
Et Daphne elle sourit, elle a l’air heureuse à nouveau, d’un coup d’un seul. Heureuse, niaise, naïve, tout ce qu’elle avait affirmé ne plus être.

« tu restes avec moi, alors ? tu veux dormir dans ma voiture ce soir ? j’ai aménagé la banquette arrière, y a plein de couettes et de coussins. »




Cheshire
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Ven 6 Nov - 22:15

Epiphany

« Fleurbageons, les rhododendroves
Gyraient et gigamblaient dans les vabes;
On frimait vers les pétunioves,
Et les momerathes engrabent. »


Je t'aime.
Oui, je t'aime.
Mais j'aime si mal, Daphne. J'aime faire mal. J'aime posséder. J'aime la liberté. J'aime l'Espoir. Es-tu certaine, véritablement certaine, de supporter tant de douleur ? Je n'ose guère te le demander, peut-être par peur de te perdre aussitôt que je t'ai acquise ? Ce ne sont que des réflexions basses. Une conversation silencieuse avec moi-même. Comme ces soirs à Londres où je me traînais tant bien que mal pour finalement m'accouder à un bar, récitant ma commande comme un poème. Une éloge bien funèbre. Puis, le vieil homme, ou la vieille femme je ne me souviens plus, m'apporte ma coupe de cyanure. Que je bois cul-sec. Je meurs de l'intérieur, mais vis à l'extérieur. Mort-vivant. Délicieux suicide social. En bref Belle, es-tu prête à vivre cette aventure à mes côtés, aussi funeste soit elle ? Tu es un beau rosier, mais je dois peut-être attendre l'éclosion de tes fleurs avant de te couper ainsi du reste du monde, non ? Mais toutes ces pensées sont idiotes.

Alors je cesse de songer. Et je me focalise sur toi. Le laser des mes deux globuleux yeux se pointe sur toi. Et je sais que je finirai par appuyer sur la gâchette d'ici peu de temps... pour faire exploser en toi tous ces sentiments réciproques. Ton joli visage me fait atteindre les cieux. Petit oisillon faible que je suis, je réussi à enfin m'envoler, grâce à toi. Es-tu donc la clef pour m'échapper de cette prison de malheur ? Je hoche la tête en rythme. Oui... si ça n'a pas marché autrefois, c'était parce que ça n'était pas toi. Nous étions faits pour nous rencontrer. Nos cœurs, nos âmes et nos corps se réclament sans cesse. La mélodie de nos phéromones est si bruyante que n'importe qui dans le périmètre peut l'entendre. Cette cacophonie, je souhaite que tous et toutes puissent l'écouter. Je veux pouvoir t'enlacer qu'importe l'endroit où nous nous trouvons. Que ça sois sur cette petite colline verdoyante ou dans le centre-ville d'Arcadia Bay, je veux te faire mienne.

Ta promesse chuchotée au creux de mon oreille sonne comme un accord pour la suite. Une suite qui s'annonce passionnée, douce et puissante. A l'image de nos sentiments. Tes petits bras autour de moi, j'ai presque la sensation qu'ils ont été créés pour toi. Uniquement pour toi. Ils te conviennent. Tu te places aisément. Tu es cette pièce manquante au puzzle de ma vie. Et je vois que tu t'inquiètes, jolie petite chose. Tu te recules, les oreilles en arrière, l'air maussade et tu désignes mollement la bouteille de verre et ta langue rosée. Si seulement tu pouvais t'imaginer à quel point ce que je ressens est d'une sincérité accablante. Le petit chaton redevient joyeux, et je t'imite. Car lorsque tu es heureuse, je le suis aussi. C'est aussi simple que ça. Mais depuis quand vivre m'est aussi simple ? Je n'ai jamais ressenti ça... Est-ce donc mon premier jour sur Terre ? C'est grâce à toi que j'ai pu renaître, Belle ?

Tu m'invites dans ton antre. Dans ton intimité. Apparemment ta voiture est douillette et aménagée. Étrangement, j'arrive à me l'imaginer. Mes mains viennent saisirent tes hanches avec douceur et fermeté pour t'amener contre moi. Mes pouces font des petits ronds sur ton vêtement et je fixe tes grands yeux bleus, me noyant dans leur couleur océanique. Le chat du Cheshire t'offre son plus beau rictus en croissant de lune tandis que je me penche un peu vers toi sans pour autant rompre la distance raisonnable entre nous. Je fini par te répondre, l'air presque enfantin :

« Avec plaisir. J'suis quasiment sûr que tu caches des peluches dans ta bagnole ! »


Et ça ne m'étonnerais pas. Toi-même tu es un petit doudou. J'aurai besoin de toi pour m'endormir ce soir. J'aurai besoin de ta chaleur réconfortante qui permettra de me dire : c'est bon, je suis en vie. Je suis ici pour une raison. J'ai une raison. Je sais que ce que je ressens est un peu altéré, mais je sais aussi que ça ne l'est pas totalement. Mon cœur s'emballe avec toi. Tu es la deuxième personne sur cette planète pour qui j'ai ressenti cela. Et j'ai peur de ça. J'en ai affreusement peur. Je te décevrai sûrement, Belle... mais j'espère du plus profond de mon être ne jamais perdre la seule personne qui veut réellement de moi et qui m'accepte dans ma totalité. Car j'ai bien peur que sans toi il n'y ai personne qui en est capable.

J'ai entendu une musique, un jour, et ça faisait...

« You asked me how I could like you too
So I wrote a little song
To tell you what I see in you
I love your nose, I love your eyes
Love when you cover your mouth when you smile
And that's already three things I like about you.... »


Mon timbre de voix tremble un peu, étrange.
Pourtant, je continu ma déclaration, plus confiant.

« I love the way you talk
Your use of words
I could listen to your stories
Til the end of the world
And my, oh my, you're so beautiful... »


Et je m'arrête. Peut-être un jour je te chanterai la suite. Mais à présent, je souhaite profiter de ta présence en silence. Je préfère laisser nos cœurs se parler. Nos âmes discuter. Nos corps fusionner. Je glisse ma main sur ta joue, t'embrasse à nouveau et te sourit alors que je me sépare de toi pour commencer à avancer vers la décharge qui paraît si belle.

« On y va Belle ? »


Je te tends la main,
je décide enfin de tendre la main
au réel espoir de ma vie.

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