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Leave Britney Alone [PV : Cheshire/Fin Juillet 2020/NC-16/Terminé]

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Bloody Mary
Le Chaos en talons hauts
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Avatar Julian Devorak/Sackloth and Ashe/Ilja Van Vuuren (irl) - Vava de Nugget/Luci/Icare ♥
Bloody Mary
Bloody Mary
Ven 14 Aoû - 15:36
Leave Britney Alone «  Dis l'oiseau, oh dis emmène-moi
Retournons au pays d'autrefois
Comme avant dans mes rêves d'enfant
Pour cueillir en tremblant des étoiles, des étoiles »

( Barbara → L'Aigle Noir )
Son nom faisait froid dans le dos.

Son visage était un signe de mauvais augure.
Sa chevelure était l'ombre rouge de la perfidie.
Féroce jusqu'au bout des ongles.
Immense jusqu'à atteindre les étoiles.

Et de toute sa hauteur, Bloody Mary contemple le paradis de ferrailles. Des voitures délavées de rouille, à perte de vue, des carcasses éventrées, l'odeur de l'essence et de brûlé qui chatouille les narines. Un océan de déchets aux mille couleurs, baigné dans la lueur pourpre du crépuscule. Des sables mouvants d'ordure de métal, de plastique, et d'humains en train de chanter. La radio lui parvenait au loin, alimentée par une vieille batterie de voiture, elle crachote un bruit blanc, des grésillements saccadés d'un vieux morceau de Country.


Franchement, la Country...


Les notes se perdent, se cassent, se brisent, et se craquent dans ses oreilles bourdonnantes. Bloody Mary est une silhouette gigantesque perdue dans le paysage, éloignée des autres, en train de danser seul. Avec lui-même. Avec elle.


À se rappeler de passé.

À revivre les contes dépassés.


Lorsque Chantalle et lui ne formaient qu'une seule personne. Lorsque Terry était terré sous la couche de fond de teint, dissimulé sous les soutifs et les collants. Et pendant que Chantalle se pavanait sur scène, claquant les talons sur le plancher, dansant et chantant. Chantalle existait pour de vrai. Plus que Terry. Si belle et si affreuse.

Bloody Mary fait une grimace, le coin supérieur de sa bouche se relève dans une moue de dégoût. Il avale une gorgée d'alcool aux fruits, il la chourré ni vu ni connu. Ça fait une vague brûlante dans sa gorge, ça réveille son ventre affamé, et ça anesthésie la douleur de ne plus être Elle. Quelques instants, il croit qu'elle existe.


Il croit qu'il peut redevenir Elle.

Sans se douter.

Qu'iels existent.

Ensemble. Depuis

tou jours

Pour

l'éther

nité.


Il n'a pas l'esprit très clair, la brume s'épaissit dans sa boîte crânienne. Son cerveau baigne dans l'éthanol, et l'océan de déchet se transforme en paradis. À cet instant, Bloody Mary se croit seulE, seulE dans un univers chatoyant.


Rempli de couleurs

Où Chantalle lui sourit.

Et Terry qui se dit

Que

Vivre, ce n'est pas si mal.
Malgré les douleurs

Leurs. Leurres. Lueur.

L'heure.

Tic-Tac.

Tu vieilliras.

De ta taille immonde.

Ton identité ne sera jamais féconde.

Danser. S'étirer, les épaules roulent, saillantes et monstrueuses. Son bras se déplie, un câble de chair blanche et maigre, portant au bout la bouteille. Elle semble lourde dans ses doigts, des longues pattes d'araignées, trop carrée...

Toujours Trop.

Souvent Pas Assez.


La Vierge danse, au ralenti, prise au bout du fil suspendu du temps. Son corps s'élance, se déplie, ses membres s'allongent, et se défont. Bloody Mary est bien là, dans son monde. Croyant vivre le rêve spiritueux d'un avenir où tout ira mieux.

Peut-être un jour.

Si ce n'est pas aujourd'hui, ce sera demain.

Et de ses deux mains, la chose se met un frein.

Tu sais que se mentir, ce n'est pas sain ?

Mais je ne suis pas un saint.

Ni une Sainte-Ni-Touche. J'ai touché à tout.

C'était quand, la première fois que la Vierge a saigné ?

M'en rappelle plus.

Faire semblant.


Putain, la country, c'est vraiment de la merde.


Dans le paysage disparate des pirates, le chaos de la musique se collait aux paroles abasourdies des bouches. Si quelques personnes lançaient des regards à la grande brindille rousse, habillée d'un vieux blouson et d'un pantalon trop large, la plupart se contentaient de l'ignorer. Ils étaient pris dans leurs propres conversations, lorsqu'ils ne lui défonçaient pas les oreilles à reprenant des bouts de country. Mais le chaos s'ennuyait vite, il avait besoin d'animation pour passer le temps


d'une existence

mono - A - tone.


Et pour jouer, on désigne un savant fou. Peut-être pas si fou. On n'en sait rien. D'aller contrarier, Bloody Mary. Deux visages effrayants dans le paysage nuancé des Pirates. Le chat du Cheshire contre Cruella d'Enfer. On souffle au Chat d'Alice, un truc comme :


« Va lui dire que tu as pété sa paire de talons, ça va être marrant. »


Faire porter le chapeau, comme on dit.

Mais Bloody Mary jure que la Country

c'est

vraiment

de la merde.


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Cheshire
frappe moi, je t'empoisonne.
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Sam 15 Aoû - 15:59

Leave Britney Alone

« Fleurbageons, les rhododendroves
Gyraient et gigamblaient dans les vabes;
On frimait vers les pétunioves,
Et les momerathes engrabent.»


J'inhale profondément, comme avec l'espoir vain que cette inspiration soit infinie. Le goût caractéristique du relâchement se propage dans l’entièreté mon bec, agressant mes papilles, puis il continua son périple et se fraya un chemin jusqu'à ma gorge, brûlant ainsi mon œsophage par la même occasion. S'extirpant difficilement de mes lèvres entre-ouvertes, un nuage opaque et difforme de fumée disparaît, se mélangeant à l'air étouffant m'entourant. La mort au bout des doigts, je répète inlassablement le même processus, plus par habitude que réelle envie. Depuis quand l'amour avait prit cette couleur verdoyante à mes yeux ? Je ne me sentais pas spécialement mal. Mais je ne me sentais pas bien pour autant. J'avais bien du mal à me sentir vivant tout court. Néanmoins, plus les minutes s'écoulaient, plus je sentais monter en moi un sentiment de liberté associé à ce qui se consumait un peu plus à chacune de mes respirations. Pris au piège dans ma cage en ferrailles, je me surpris à soudainement haïr l'odeur si particulière du métal. Elle envahissait mes nasaux et m’enlaçait, incrustant ainsi les tissus me servant de vêtements de son détestable parfum.

Je n'avais aucune idée d'où pouvait me provenir ce rejet soudain pour cet arôme, mais il était là et je ne pouvais deviner combien de temps il resterait. Sentant une vive douleur sur ma cuisse, je remarqua enfin que j'avais lâché mon mégot. Claquant avec nervosité ma langue contre mon palais, je compris que l'absence de la fumée aromatisée m'avait simplement fait reprendre conscience que l'odeur de fonte que dégageait cet endroit -qui était aussi mon lieu de vie- m'était tout bonnement insupportable. Débarrassant ma peau des cendres incandescentes qui s'étaient logées dessus, je lança avec une nonchalance révoltante le bout de carton usé par la fenêtre d'une des multiples voitures abandonnées mais surtout habitées de la décharge minable où les fameux Pirates avaient élu domicile. Ceux à la triste réputation vivaient dans la crasse. Misérables chiens de la casse, ils se disputaient des morceaux de viande en grognant les uns sur les autres. Parfois ils se mordaient. Mais lorsque le mâle alpha pointait le bout de sa truffe, tous se taisaient. Lamentables serviteurs. Ils étaient tous à mes yeux des êtres inférieurs. Leur comportement animal me faisait grincer des dents.

J'affichais tout de même un sourire carnassier, traduisant mon amusement face à cette scène digne d'une comédie théâtrale. Il n'y avait nulle doute, le bouffon était toujours au plus près du Roi. S'en était débectant. Néanmoins c'était ainsi que ce nouveau monde fonctionnait, alors il fallait réussir à s'adapter, à muter, changer de façon à s'emboîter avec ces nouvelles façons de faire. Mes pupilles étaient brumeuses, je n'étais plus forcément présent, je fixais sans regarder et commentait mentalement des choses que je ne voyais pas réellement. Le cœur qui s'accélère un peu plus à chaque fois que la lucidité me revient. L'unique goutte de sueur qui vient germer sur ma tempe et qui tente naïvement de s'accrocher pour ne pas s'écrouler le long de ma joue. Toutes ses sensations me poussent à finalement quitter ma prison d'acier pour me confronter aux autres. Nous étions tous déguisés entre être humain, feignant une humanité, nous n'étions en réalité que des rapaces. Des charognes. On grignotait, profitant cruellement du malheur d'autrui pour rendre le nôtre plus agréable.

Accalmie éphémère. Musique crépitante. Rires forcés. La bonne humeur règne, à c'que j'vois.

La radio passait en boucle le même son de country qui ne semblait honnêtement plaire qu'à une minorité. Mais qui oserait se plaindre du fait d'au moins pouvoir profiter d'un autre bruit que celui de voix agaçantes des hommes et femmes de ce groupe de bandits ? Moi, premièrement, mais disons que je suis l'exception qui confirme la règle, je crois. La qualité médiocre du morceau me donnait presque envie de m'en aller. Comment un label a bien pu accepter une telle chose ? L'esprit peu clair, je marche -ou plutôt titube- un peu pour dégourdirent mes flasques guibolles. M'adossant à un engin à quatre roues non loin de là, je masse l’arrête de mon nez du bout de mes deux index et lance un regard vers deux hommes qui s'approchent de moi. Sans dire un mot, je les agresse pour savoir ce qu'ils peuvent bien me vouloir.

L'horizon grisonnant. Le soleil couchant. Un rouge pourpre. Un nom qui ne me présageait rien de très enthousiasment. Mais il fallait que je m'exécute. De toutes façons, avec ce qui pollue actuellement mon cerveau je n'ai guère la force d'agir différemment.

Je n'étais pas au meilleur de ma forme. Je n'étais pas clean non plus. Bientôt je ne serai sans doute plus sobre. Mais d'une façon ou d'une autre je joua des coudes à travers la foule pour la séparer, à l'instar de Moïse dans le bouquin, que je considérais comme caricatural, où il était un acteur principal. Faisant pression pour atteindre mon but qui me paraissait lointain, je lève la tête. Peut-être iel pouvait observer mes iris vides. Rien ne se reflétait plus dans mes prunelles. Un trou béant. Une ennuyante couleur jade.

Iel est grand.

Est là seule pensée qui réussit à me venir. Il, elle, je n'en savais trop rien. Je m'en fichais. Iel était plus simple pour lea qualifier.

J'suis fatigué.

Enfilant mon masque, assumant ironiquement ce surnom que l'on m'a donné, mes lèvres s'étirent en un rictus tout à fait surprenant. Alice l'avait dit, l'on voit souvent un chat sans sourire, mais jamais un sourire sans chat. En bon félin je m'approche donc de la souris qui, soyons honnête, était clairement plus adaptée à un lion qu'à un vulgaire chat de gouttière comme moi. Je ne possédais pas la mâchoire adéquate pour planter aisément mes crocs dans sa chair. Mais je pouvais toujours essayer de me faufiler entre ses pattes pour jouer avec ellui, chatouillant son esprit. L'odeur âcre d'un alcool peut-être confectionné par mes soins me vint au sinus. L'espace d'un instant j'oublie ce qu'il se passe autour. Je fais abstraction de l'affreuse symphonie qui servait de fond sonore. J'ignore les jacassements amicaux derrière moi. Je ne vois plus que cette perche. Rouquin.e au style tout particulier, dansant sur un son qu'iel ne semble même pas apprécier.

Je veux dormir, un peu.

Mais on attendait de moi que j'amuse la galerie. Encore un de ces stupides défis. Au fond, ça me plaisait un peu. Ça permettait de m'occuper. Parfois même de rire. Des esclaffes pleines de clarté, attachantes, étrangement attirantes. Je ne me souviens plus du nom de la personne face à moi. Ni même de son surnom que l'on m'avait chuchoté il  y a quelques instants. Ainsi mes yeux rencontrèrent les talons avec lesquels iel était chaussé.e. Comment pouvait-iel supporter d'être sur des échasses plusieurs heures par jour. Était-ce une capacité qui se développait avec l'expérience ? Est-ce-que cela s'apprenait-il ? Était-ce réellement important d'avoir des réponses à ces futilités ? Je faisais travailler mes pensées pour des choses inutiles.

C'est la fatigue, sans doute.

J'étais resté ainsi à lea fixer de mes deux orbites toujours légèrement écarquillés. Iel pouvait croire que je le dévorais du regard. Ce n'était peut-être pas faux. Je ne savais pas. Je n'avais plus la conscience saine. Je ne comprenais pas forcément tout ce que je faisais, laissant mon corps agir de lui-même, guidé par la plante qui faisait mon bonheur quotidien. Engouffrant ma main de pianiste dans la poche intérieure de ma piteuse veste -bien loin des costards luxueux dont je profitais auparavant- et j'en sors un long morceau de papier en cône. Posant entre mes lèvres l'objet de ma convoitise, sans pour autant quitter des yeux lea danseur.euse improvisé.e, j'allume mon briquet et sourit un peu plus. Crachant ma première bouffée, je prends enfin la parole, parlant de cette voix rauque et attrayante qui faisait mon charme :

« J'ai pété ta pantoufle de verre, Cendrillon. »


Le surnom était tout trouvé. Je m'exprimais toujours de façon rhétorique. Est-ce-que j'allais lea troubler ? Ça serait bien, je crois. Tirant une nouvelle fois sur ma sucette d'adrénaline, je la lui tends, un sourcil levé.

« J't'rouverai un truc en compensation. Genre de quoi colorer ta bouche. »


Comme pour appuyer mes propos, je reluque sans une once de pudeur les deux lèvres pulpeuses dont iel était l'heureux.se propriétaire. Retenant un bâillement ennuyé, j'eus presque l'espoir que cette Princesse saurait me divertir un peu. Peut-être était-iel plutôt la méchante Reine que la blondasse au talon de cristal.
agora

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Dim 16 Aoû - 0:27
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Une présence nocturne.

Un bruissement dans le silence de son monde. La musique, c'est un son, diffus, impalpable, inconstant.

In

temps

Pour

Elle

Les épaules roulent, les bras se déplient, les poignets tournent. Ses pensées ne séjournent jamais bien longtemps, tant son esprit est volatile. La danse est une anomalie dans le paysage, les mouvements sont lents, et ne colle pas avec la Country. Pourtant, ce n'est pas ça que Bloody Mary contemple. C'est un univers de paillettes et de joie, où il sent la lampe chauffer son front, ses joues, tandis que le fond de teint se fond dans sa sueur. Le souffle du vent lui arrache des frissons dans la nuque, mais cela ne

l'arrête pas
Vis pour toi
Personne ne le fera à ta place

Fermer les yeux, se rappeler ces instants intenses. Denses de moiteur, de chanson, et de musique. Du plancher qui grince et soupir, un corps de poussière étoilé, des projecteurs braqués sur Chantalle.

Elle est là, tous les

Jours
À l'intérieur de sa chair meurtrie.

Les notes sont des bulles de savon, elles flottent dans l'univers de ferrailles et d'ordure. Jusqu'à exploser. Pof ! Iel peut presque sentir l'humidité des notes-bulles-de-savons. Mais à leur agonie se mélange une odeur plus chamarrée, un nuage de fumée épais. Ses narines se gonflent, Bloody Mary se pince la lèvre inférieure, son univers est une coquille d'oeuf. Et le pirate vient de la craqueler, petit bout par petit bout. L'instant s'envole, lui échappe.

Brusque retour à la réalité.

L'alcool est chaud dans sa poitrine, son rythme cardiaque s'accélère, sa pupille se rétrécit. Et Bloody Mary se retourne vers le Chat d'Alice.

Où est passée sa Maîtresse ?

Il lui faut quelques secondes, l'ivresse lui donne un petit vertige. Deux mètres dix sur des louboutins, alors que le vin aux fruits fait danser, danser, danser, son esprit. L'univers est un tourbillon bref, le ciel se mélange aux ordures des voitures. Les gens, c'est des taches de couleur dans la nuit. Il cligne des yeux, il lui faut encore du temps pour assimiler les paroles. Les mots, c'est surfait

Des faits
Souvent laids.

Bloody Mary haussa un sourcil roux devant Cheshire, son visage tout en angle n'était pas avenant. Dans l'obscurité, il ressemblait à la tour de Pise. Il fixa son interlocuteur.

Iel le dépasse d'une tête, au moins.

Pourquoi sa croissance l'a-t-elle allongée autant ?

Et au temps de reprendre le cours. Le vent revient souffler ses cheveux roux, tandis que Bloody Mary avance d'un pas vers Cheshire. La dernière réflexion lui tire un second haussement de sourcils, ils forment presque deux accents circonflexes au-dessus de ses orbites. Il a fait quoi ? Pantoufles de verre ?

Panteler le souffle ?
verre ? Vers quoi ?
Du vair ?

Je te jure, s'il a fait ça, je vais l'encastrer dans du goudron.

Bloody Mary fixa le joint, est-ce bon de mélanger les vices ? Il reprit une gorgée, ll passa sa langue sur sa lèvre inférieure pour rattraper les gouttes. Puis il pencha vers le joint que le Chat lui tendait. Il y colla sa bouche asséchée, il prit une bouffée, et il se redressa en expirant la fumée par le nez. Un soupir sensuel. Il battit des cils.

Cendrillons ? Les cendres en haillons ?

On le vexe facilement.

Lui laisser une chance ? Peut-être. Peut-être pas.

« Alors désolé, cha-ton, mais pour qu'un mec me repeigne l'intérieur de la gorge, va falloir éviter de toucher à mes pompes. »

Cheshire peut le prendre dans tous les sens.

La phrase, du moins.

Une réflexion atone, balancée avec un autre haussement de sourcil. C'est à peine si Bloody Mary sou-
rit.

Il pense, par contre, tellement fort qu'une bourrasque lui envoie tous ses cheveux roux dans la bouche que si le Chat a vraiment

TOUCHER A SES CHAUSSURES

C'est la langue qu'il va pendre.

« Elles sont où ? Fais gaffe, si c'est pas une blague, c'est mon talon qui va faire un aller simple là où le soleil brille jamais. »



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Jeu 27 Aoû - 23:27

Leave Britney Alone

« Fleurbageons, les rhododendroves
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Des ailes me poussaient presque dans le dos. Perforant ma peau, faisant gicler le sang, me tuant à petit feu. Mon insolence allait finir par m'assassiner. Je me sentais bien plus puissant que je ne l'étais réellement. Sans doute l'idée d'aller cracher à la tronche de lae rouquin.e peu commode une fausse vérité sur la sois-disant destruction de ses talons n'était pas la meilleure idée pour allonger ma déjà très faible espérance de vie. Tant pis. Ce n'est pas important. Important. Oui. Ce qui est important, c'est d'observer. Peut-être réussirai-je à éviter qu'un contact entre ses phalanges et ma joue ne s'installe de force. Je restais... scotché à ellui. Mes deux émeraudes solidement attachées à ses diamants. Un premier sourcil soigné se arqua, ne faisant qu'allonger mon sourire provocateur. Je ne devais guère avoir une trogne très harmonieuse à cet instant. Mon air fatigué, si ce n'est esquinté, n'aidait pas. Iel fit un pas.

Mon espace vital putain. Éloigne toi.

Mon jeu d'acteur était par-fait. Je n'aimais pas qu'iel s'incruste ainsi dans ma sphère privée. Iel n'avait fait qu'un pas, et alors ? Au départ c'est un, puis deux, puis trois et par la suite on finit par se faire envahir. Invasion de fumée soudaine. Iel avait accepté ma molle main tendue. La tension grimpa d'un cran. Positivement ? Négativement ? Peu importe. Ce qui est à retenir est le soupir sensuel qui s'était glissé entre ses lèvres sèches que j'ai savouré jusqu'au dernier instant. Sèches. Ses lèvres sèches. Pourquoi pas les humidifier ? Intéressant. Trop intéressant. J'observais sa façon d'être, de se comporter. Discrètement. Je remarquais des choses. Ses épaules se soulevaient rapidement. Son rythme cardiaque n'était pas ordinaire. Le mien non plus. Mais à son parfait contraire, mon cœur préférait les mélodies lentes... Imperceptibles battements. Presque l'extinction de l'organe. Ça serait bête, tout de même.

Une voix raisonne. Qui est-ce ? Oh. Cendrillon, évidement. Mes oreilles frémirent, attentives. Son rauque et plaisant. Les paroles de la Princesse s'écoulent en moi doucement, tranquillement. Peut-être mon monde tournait au ralentit. Mmh. Mon faciès changea de forme. Mon désagréable rictus insolent se muta en un rictus... enjoliveur ? Charmeur ? Non. Séduisant ? Peut-être. Indécent ? Oui. Oh oui. C'était dans mes habitudes de plaire. D'être désirable. Iel me cherchait. Iel est trop évasif.ve. Ça ne peut être que sa faute à ellui si... si quoi ? Je ne sais plus. Mes pensées s'emmêlent. Une bourrasque soulève ma sombre crinière. Les cheveux écarlates de maon interlocuteur.rice tentent vainement de trouver refuge dans sa bouche. Ça ne doit pas être ragoûtant. Ragoût. Gargouillements. C'est ce que l'on nomme la fameuse fringale post-défonce.

Une agressivité soudaine venue de lae danseur.euse m'éclata à la figure. Ahah. Ils riaient, les bandits non loin, sources de cette malencontreuse discussion. Jolie phrase. Je ne peux qu'applaudir la prestation. Cependant... Je vins me saisir de ma propriété, qui commençait à trop s'éterniser entre les doigts de... Qui est-ce, déjà ? Le prénom ne me revient toujours pas en mémoire. Foutue mémoire. Inutile mémoire. Elle semble avoir son propre caractère. Caractère de merde, à mon instar. Enfin, passons. Iel semblait porter une attention toute particulière à ses échasses. Incompréhensible. Je ne comprends pas. Ça n'est pas vital, alors pourquoi s'attarder autant dessus ? Comme un sauvage non-civilisé, je ne captais pas les subtilités des lubies d'autrui. Comme un serpent, le bout de ma langue sortie de ma cavité buccale, elle vint caresser mes lèvres dans un mouvement calculé à la perfection pour ne paraître ni étrange, ni tout à fait basique. Une action impure. Salace.

Si cela est-une blague ? Te le dire maintenant, chéri.e, ça gâcherait justement tout de la farce. Oh, je m'en excuserai, plus tard, ne t'en fais pas. Nous aurons bien le temps. Je te surprendrai par mon insouciance suicidaire, te prendrai de court et finira par vous soulager, toi et ta folie de superficialité. Non, elles ne sont pas cassées, tes pantoufles. Rassure toi, splendeur. Je ne te juge pas. A quoi cela me servirait-il ? J'ai été semblable à toi sauf que... moi j'avais tout. Si quelqu'un tâchait mon costard de riche prétentieux, j'en rachetais un. Il n'y avait rien de plus simple. Avant. Avant... ça. Mon esprit se perd, à force de songer à toi. Mais ça, tu ne le sais pas. Tu ne le sauras jamais. Car quoique tu penses que je sois, sache que tu as tort. Je ne serai jamais ce que l'on attend de moi. Je suis une sorte d'iguane. Je m'adapte, change de forme, me fond dans la masse.

« C'est moi qui suis désolé, cha-ton. Ne te bouleverse pas tant que tu n'as pas vu le cadavre. Enfin, s'il existe seulement. »


Je t'ai imité. Ne m'en veut pas, c'est de bonne guerre cha-ton. Petit indice, rien que pour toi, sur le fin mot de cette ridicule histoire. Je ne pouvais pas me permettre de te révéler la vérité mot pour mot, j'ai un show à assurer pour les spectateurs derrière. Le joint vient tout seul à mes lèvres, comme s'il était aimanté à moi. Et j'inspire, j'inspire, j'inspire... Puis lui recrache la fumée à la gueule. Ce n'est pas une marque de provocation. Dans le jargon des fumeur.se.s on prend cela comme un « Tu m'intéresses. » ou dit plus vulgairement « Baise. ». Mais ça n'était pas digne de moi, de dire cela ainsi. Voyons. Le chat de Cheshire sait manier plus élégamment les mots. Enfin, ce ne sera que l’esthétique qui change, le fond restera, lui, toujours aussi obscène.

Je suis calme. Relaxé. Je n'ai aucunement peur. Après tout, qu'iel me fasse du mal ou me tue même, je m'en fiche un peu. Qu'iel le fasse si ça lui chante. Je ne ressentirai rien, de toutes façons. Iel ne fera que se fatiguer. Je ne peux pas crever. Si j'ai survécu jusqu'ici, ce n'est pas pour mourir maintenant. Persuadé de mon invincibilité face au karma, j'ose m'avancer -bien à contre cœur, je n'aime guère ce genre de proximité- et lea transperce de mon regard verdoyant. Presque tout aussi vert que ce qu'il se trouve dans la feuille roulée que je tiens. Mes yeux avaient reprit des couleurs, ils semblaient plus vifs, plus lucides. Ça n'était qu'apparence. J'étais embarqué dans un autre univers et dans ma valise j'avais placé toute ma rationnalité.

Ne sois pas idiot.e, ne me déçoit pas. Entre dans mon jeu. Rends-toi compte que je n'avais même pas conscience de ton existence il y a de cela moins de cinq minutes. Je ne PEUX PAS avoir touché tes foutus talons.

Oh. Je perdais patience. Eh bien... Voilà encore un effet secondaire de mes consommations.


Lunatique. Je suis lunatique. Fait. Chier.

« Soufflette ? »


Lui proposais-je dans un élan de générosité. C'était une technique bien osée, ça, pour se rapprocher physiquement. Pour atteindre mon but. Pour tirer sur la corde sensible. Pour... combler mon ennui infini. Juste quelques instants.

Accablant fardeau sur mes épaules... L'ennui.


Rien qu'à être moi, être là et être en vie m'ennuyait. Il me fallait des distractions. Des cobayes pour me servir. Mon bonheur passe avant. Ma bonne humeur. Moi. Moi. Et encore MOI.
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Bloody Mary
Ven 28 Aoû - 2:01
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C'est quoi ce sourire ?

Bloody Mary n'a même pas l'ombre d'un rire. Iel gardait le regard rivé sur le pirate, incertain de ce que cette conversation allait devenir. Dans cet avenir tout n'était que mensonge. Et lui songe à ses chaussures brisées, sa pantoufle de vair, qu'il a volé autrefois pour son anniversaire. Un cadeau pour la Causette qui rêve de Chanel.

Un cadeau, d'elle à lui.

Il gonfla la poitrine, ses yeux bougeaient lentement. Deux phares braqués sur le pirate aux cheveux gras, deux miradors bougeant lorsque les autres se manifestaient. Les spectateurs étaient aussi observés.

Tout le répugne.
Mais l'alcool, comme le cannabis, sont autant de vices qui enjolivent son air triste.
Boire et respirer, oublier.

Un chat abandonné, un animal dangereux. Des deux, la gigantesque brindille rousse se demande lequel chassera l'autre.

Qui sera la proie ?
On dirait que ce n'est pas moi.

Bloddy Mary reprit une gorgée de son vin aux fruits, il bascula la tête en arrière, sa gorge se contracte, tandis que le liquide la traverse. Il est tellement dramatique que l'on dirait un acteur, en train de se pavaner sur scène, en récitant Hamlet. Être ? Ou n'être pas ? Il y a que les artistes en mal de talent qui pensent réinventer les codes.

Il était rentré dans l'espace personnel du chat. Il croit voir, l'espace d'un instant, ses poils se hérisser, son corps se tendre, et il savoure la tension dans ces muscles-là. Il releva le menton, examinant dans un silence mortuaire son vis-à-vis. Tous les deux se jaugent, sans en donner l'air, c'est à celui (celle) qui dégainera en premier sa réplique. Bloody Mary se croit patient·e, l'alcool endort sa frustration, le cannabis lui retourne au visage. Et il flanche, d'un coup. Lui aussi, il coupe sa respiration, il sent ses nerfs se raidir, et ses yeux se plissent sur Cheshire.

La Vierge Sanglante a les yeux revolver.
Il a le regard qui tue.
Non mais tu t'es vue ?

Et entendre Cheshire imiter ses habitudes de langage ne font que l'énerver davantage. Ses doigts enroulés autour de la bouteille sont moites, sa peau se colle au verre, et en une seconde, Bloody Mary donne l'air d'être capable de tuer.

Pour rien.
S'il existe seulement.

Bloody Mary haussa les sourcils, d'un geste princier, iel balaie une mèche de cheveux. Il se rapprocha encore, un pas, deux pas — trois petits chats —, et il se pencha vers le pirate. Ses jambes tremblent un peu, sa vision part en vrille. Les carcasses des voitures, autant de cadavres de métal qui se fondent dans le ciel étoilé, enfumé par les braises. Il croit sentir sur sa peau, la caresse intense du feu qu'ils ont allumé.

Il pourrait s'écrouler.
Ne jamais se relever.
Elle pourrait renaître.
Elle va le bouffer.

Il croit que c'est ce que l'autre attend, au fond. Bloody Mary le juge, derrière son indifférence d'ivrogne, il passe chaque détail au crible. Le visage cerné, les cheveux gras, l'odeur qu'il dégage. Si un jour, iel apprend que le Chat a porté des costards, iel n'y croira pas. Faut pas se foutre de sa gueule.

Cette fois-ci, la princesse se contenta de prendre le joint, sans séduction. Elle croisa les bras sur sa poitrine, le coude droit sur le dos de sa main gauche, occupée à tenir la bouteille - bien sûr, ça ne lui vient pas en tête d'en proposer à Cheshire. C'est qu'on admire, c'est elle que l'on convoite. D'un geste maniéré, elle reprend une bouffée de cannabis, et sa mauvaise humeur s'endort, mollement, dans les vapeurs décolorées.

« À défaut de me briser les reins, t'es en train de me briser le coeur. »

Bloody Mary pensait connaître Cheshire, son nom, avait déjà été soufflé dans le paysage coloré des leurs. Et il le leurre, il croit voir la vérité, dans les volutes de fumée. Mais on ne provoque pas la princesse sans ressentir sa détresse.

Bloody Mary se croit exceptionnelle
Assez pour que l'univers entier
Se souvienne d'elle

Et lorsque le gigantesque épouvantail se pencha sur le chat, soufflant à son visage émacié son soupir empoisonné, il perd l'équilibre. L'alcool lui fait perdre les notions des espaces et des distances. Et son corps s'élance, immense, vers l'avant. Deux mètres dix sur des Louboutins, la chute, c'est l'histoire de la tour de Pise qui finit par s'écrouler.

Ouais.

C'est FRANCHEMENT la honte.

Pensée pour la Princesse à la pantoufle en verre, échoué de son piédestal.



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Cheshire
frappe moi, je t'empoisonne.
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Ven 28 Aoû - 20:21

Leave Britney Alone

« Fleurbageons, les rhododendroves
Gyraient et gigamblaient dans les vabes;
On frimait vers les pétunioves,
Et les momerathes engrabent.»


Avoir la conscience du plaisir, c'est bien. Avoir l’inconscience de souffrir, c'est mieux.


Où avais-je entendu cela, déjà ? Peu importe. Ça n'est pas important. Au lieu de ressasser des souvenirs inutiles provenant très certainement d'une musique que je n'écouterai plus jamais, je préféra me concentrer sur l'imposante créature qui me faisait face. Il me prenait de haut, le vautour. Profitant de ses longues et séduisantes jambes. Je plisse mes yeux en lea voyant perdre patience. Son âme était chatouilleuse. Je l'avais à peine effleuré et lea voilà en train de serrer un peu plus fort sa bouteille de verre. Iel s'était raidit, droit.e comme un piquet. Dans un bon dessin-animé, l'auteur aurait illustrer des éclairs entre nos regards. Ses yeux me fusillaient ce qui eu l'agaçant effet de me faire un peu plus sourire. Je jouais avec le feu. Jonglant entre candeur et provocation. Mes prunelles analysent chacun des mouvements de la Princesse à la manière d'une machine, et elles ne passent clairement pas à côté du geste de Son Altesse pour replacer ses mèches de cheveux rebelles. Se rendait-iel compte que son ivresse l'empêchait de paraître crédible dans son rôle ? Enfin... je ne suis certainement pas dans un état des plus sobres.

Et puis l'écart devint encore un peu plus court. J'étouffais presque entre la fumée opaque et l'odeur âcre de l'alcool. Quel environnement de merde. La manière dont-iel se pencha en avant vers moi me fit écarquillé les yeux de désappointement. Voilà le visage du Cheshire, le vrai. Orbites globuleux et rictus luisant en croissant de lune. Mon esprit dansait. Parfois dans un rythme propice à rendre mes moments de lucidités plus nombreux. Parfois dans un rythme totalement endiablé ne me laissant aucun répit. Je fonds mais m'élève. Toujours plus haut. Jamais assez. Il m'en fallait plus. Cendrillon posait d'une façon que je pensais très inconfortable et tirait sur le joint. Presque immédiatement, je remarqua que ses muscles se détendirent. Sa colère semblait s'être consumée avec le cannabis, s'évaporant dans le ciel tristement gris. Et puis l'échange continua. C'était à son tour de me cracher une réplique toute construite à la tronche. Mon visage n'avait pas changé de forme, toujours l'air aussi perché. Toujours l'air loin. Loin. Si loin. Comme mon passé.

Pauvre cha-ton. C'est fou à quel point je n'en ai rien à foutre.


Sans lea quitter des yeux, j'accepte gracieusement la fumée empoisonnée qui vient caresser le bout de mes lèvres. Néanmoins, je remarqua le vacillement des jambes tendues de la perche. Me décalant vivement d'un pas sur le côté -malheureusement conscient que je ne survivrais pas si jamais iel s'écrasait sur moi- je lea regarde s'étaler de tout son long sur le sol crade. Oh. Merde. J'ai envie de rire. Je cache tant bien que mal mon hilarité et m'approche du cadavre gisant à mes pieds. J'entends clairement les types qui m'ont envoyer, partir en fou rire. Moi, je reste planté là, sans trop savoir ce que je suis censé faire dans ce genres de situations. Après, iel n'a eu de cesse de me prendre de haut... Et puis, pourquoi l'aiderais-je ? Je ne lui dois rien.

Par humanité et compassion ? Certainement pas. Il n'y a que les faibles qui agissent avec des pensées aussi écœurantes et puériles. Je ne suis pas comme eux. Je le refuse. Eux qui scrutent chacun de mes faits et gestes. Pour qui se prennent-ils ? Moi, j'ai le droit de le faire ! Mais, eux, qui leur a permis de m'épier ? Et même s'ils ne me suivent pas, je ne veux pas de leur présence. Ils m'agacent, tous.

Je daigne finalement poser mon regard fade sur lea géant.e semblant n'avoir que peu bougé. Je descends à sa hauteur, pliant mes genoux pour me mettre accroupis. Posant poignets sur mes cuisses pour me soutenir, je reste d'abord silencieux, laissant tout le temps à la Princesse de comprendre ce qui lui est tragiquement arrivé. En voulant accumulé les péchés, on finit toujours par se faire rattraper par les lacunes trop nombreuses du corps humain. Car bien que celui-ci soit un bijou à la valeur inestimable et à la complexité surpassant la plupart des bestioles sur Terre, leurs possesseurs ont tendance à vouloir détruire ce don. Moi en premier. C'est un vrai paradoxe d'être doté d'un pouvoir intellectuel et manuel aussi puissant, mais de le restreindre voire pire de l'amoindrir avec différentes substances. On se fait du mal tout seul. C'est une des principales raisons pour lesquelles je n'aime guère me faire d'ami.e.s, je me fais déjà assez souffrir moi-même, je n'ai pas besoin de quelqu'un pour cela.

L'archiduchesse a-t-elle été détrôné par un alcool aussi défectueux que malodorant ? J'en doute fort. Elle n'a pas l'air prête à céder sa couronne aussi aisément. Pourtant j'ai la ferme intention de lui montrer leaquel.le de nous deux s’assoira le plus dignement sur le trône. Je le mérite, d'être au-dessus de tou.te.s. C'était déjà le cas avant la tempête.

Alors, splendeur, comptes-tu en rester là ? Tu sais, je peux t'aider, je sais même probablement déjà ce que tu as. D'une telle hauteur, avec un corps pareil et des talons en guise de chaussures, tu t'es très certainement fait une entorse. Si ce n'est pire. Je peux prendre soin de toi, mais... rien n'est gratuit, pas même en temps d'apocalypse. Et si auparavant le meilleur avocat était l'argent, maintenant je peux dire sans trop me tromper que la monnaie a été remplacée par les services, les dons d'objets, voire les échanges charnels pour les plus audacieux. Ce que je souhaite, moi ? Peut-être un mélange des trois. J'ai tendance à toujours voir les choses en grand.

Vertige. Je soupire presque comme si c'était la dernière fois. Et, iel, compte-iel relever son joli minois ?


« Tu tombes sous mon charme, Princesse. »


C'était une affirmation, comme si la question ne se posait pas. Quelle honte d'oser murmurer un jeu de mot pareil au creux de son oreille. Comment est-ce possible d'être autant désorienté au point d'en dire de telles aberrations ?


« En ce qui concerne ton cœur brisé,
je ne peux rien y faire, j'en suis désolé.
Mais pour tes reins et ta cheville,
on peut toujours s'arranger, qu'est-ce-que tu en dis ? ♪ »


Le dire en rime, cela rend la chose encore plus attrayante. Si l'on avait été dans manga, mon visage se serait déformé, prenant un air à la limite du sadisme. S'iel refuse, iel se débrouillera pour traîner ses presque deux mètres jusqu'à une voiture rouillée et souffrira en silence. S'iel accepte, je saurai me montrer généreux. Mais pas altruiste. On n'a rien sans rien. Je partais du principe qu'iel me connaissait -ou du moins connaissait ma fonction de médecin improvisé chez les Pirates- et oui, c'est très prétentieux de penser qu'on me connaît.

Mais devine quoi ? J'en ai rien à branler.
agora

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Sam 29 Aoû - 1:54
Leave Britney Alone «  Dis l'oiseau, oh dis emmène-moi
Retournons au pays d'autrefois
Comme avant dans mes rêves d'enfant
Pour cueillir en tremblant des étoiles, des étoiles »

( Barbara → L'Aigle Noir )
Quelle idée de tomber d'aussi haut.
Une telle chute, c'est pas bien beau.
Bloody Mary a le coeur qui saigne.
Et c'est dans la honte qu'elle baigne.

L'épouvantail s'était étalé de tout son long, il avait littéralement fait un plat sur le sol crasseux de la décharge. La douleur lui claqua le ventre, puis elle se diffusa dans sa cheville. Elle parcourait ses nerfs en petit courant électrique, et elle venait réveiller sa carcasse échouée. Sa paume s'était ouverte, la bouteille s'était échappée de sa prison d'os et de chair. Elle avait roulé plus loin, vomissant son contenu sans se briser. Dans la tête de Bloody Mary, il y a un long silence. Ses pensées, véritable radio grésillante et asthmatique, s'étaient stoppées d'un coup ; on en avait débranché la prise.

Putain de bordel de merde de piano à queue.

« Gobshite. »

D'une voix tremblante et enraillée, on ne sait pas exactement qui est visé ; dans tous les cas, on espère que cette personne est hors de sa portée pour l'instant - quoique vu comment Bloody Mary roule des pelles au sol, l'univers entier est hors de sa portée. D'habitude, c'est l'inverse ; tellement grand, que rien ne semble l'atteindre. Tellement estimé que le monde n'est pas assez vaste pour soutenir son pas.

C'est un peu faux, non ?
Faux faire semblant,
Il faut sembler
Re-
Sembler
Se rassembler


Lentement, l'épouvantail se redressa. D'abord, il appuya les paumes au sol, et il se hissa, petit à petit, hors des déchets. Au final, Bloody Mary réprime un grognement plaintif, et se retrouve sur les fesses. Dans un méli-mélo de bras et de jambes, il s'assoit en tailleur. Ses cheveux roux cachèrent la rage dans son regard, sa lèvre est gonflée et écarlate. Iel serre la mâchoire, sur son séant, il fulmine sur Cheshire. Un son aigu vrille dans son crâne, tandis que les éclats de rire se cramponnent à ses tempes. Les globes oculaires de ses admirateurs sont autant de caméras fixés sur lui, une armée de projecteurs illuminant son visage en sueur. Bloody Mary a le souffle brûlant.

Tomber sous ton charme ? Non mais faudrait te laver d'abord, je me respecte un minimum, moi.


Il n'y a pas de gens moches, au fond
Que des mâles
Fringués
Mal
avisé

Je vais lui faire bouffer ses rimes, lààààààà.

Sa  cheville ? Bloody Mary zieuta le talon de ses chaussures, il le remua, et il vérifia qu'il n'était pas cassé. Grâce au dieu des dès - et non dédé -, ses louboutins n'avaient pas bougés. Iel poussa un soupir de soulagement, qui se transforma aussitôt en un « aïe » suraigu. Il rentra légèrement la tête dans les épaules, puis avec méfiance, il fixa Cheshire, puis sa cheville. Sa cheville, puis Cheshire.

Je vais te faire bouffer tes dents.


Les autres étaient hors d'haleine, l'échange était intense ; des deux, on se demande qui est la poudre, qui est l'allumette. Bloody Mary grimaça de mépris, si d'habitude, il prenait le flirt de qualité tinder à la légère, là, iel n'était pas d'humeur. La faute au coeur, saigné à blanc par le sourire horrible du chat d'Alice. Pour autant, iel se redressa.

Du moins, elle
essaya
de revenir
à lui
Des deux, qui est réel ?
Chantalle ?
Terry ?

Terrence est mort. Chantalle devrait suivre.

D'abord, Bloody Mary pousse le sol avec ses mains, son corps se déplie, comme du papier. Mais comme le papier, il froisse, se ploie, au premier mouvement maladroit. Iel retombe sur son derrière, les larmes pointent au bout de ses yeux bleus. Iel les ravale, ça fait moins mal que la première sol


mi
fa
Non, ce n'est pas ça.

Son dossiste au millier d'aiguilles, il fabule en solos. Sa cheville et ses reins ont pris double tarif. Iel fini par fermer les paupières, coupant la grimace narquoise du Chat au poil de sébum. Iel réfléchit, iel a mal, et iel se concentre pour garder un visage sans émotion. Le coin de ses yeux se plissent un peu, mais dans l'ensemble, Bloody Mary sait ravaler la souffrance. Faire semblant.

Rassembler ses forces.

Lorsque la Vierge Sanglante brasque sa pupille sur le Chat, c'est avec un sourire avenant, illuminé par l'hypocrisie. Il commence alors :

« Pas besoin de marchander pour baiser, faut juste demander. »

D'un ton grinçant, sa voix est une arme ; iel sait toujours quel son employer, précisément pour la rendre insupportable aux oreilles d'autrui. Iel fait signe au Chat de se rapprocher, il a déjà en tête des millions de plans pour se venger. Malgré tout, il s'assure, et sa méfiance revient à la charge :

« Une chose, avant, t'es pas un chaser ? »

Iel les connait que trop bien.

Ces gars, qui disent
Je suis pas gay, c'est différent avec toi.
Ces femmes, qui disent
Je vais t'apprendre à être une vraie nana
Et après on pourra

[...]

Bloody Mary soupire, las

C'est la même chose, toujours
Mais peut-être que Cheshire lui fera un tour
Peut-être que...

Non. C'est le monde contre toi, toi contre le monde. Tu seras ce qu'il veut

Une minute, peut-être plus
Un soir, sans plus
Mais jamais pour la vie
Juste pour la sur-vie.


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Lun 31 Aoû - 1:12

Leave Britney Alone

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Et les momerathes engrabent.»


Baillant, la gueule grande ouverte, je laisse mes yeux plisser s'aventurer sur le corps étalé de l'ivrogne. Touchant avec le regard, sans retenue ni gêne, je fini par revenir sur son visage. Brûlant.e. Iel semblait bouillonner sur place et je ne pouvais m'empêcher de sentir une satisfaction malsaine grimper en moi en l'apercevant ainsi. Iel pouvait bien faire lea fier.ère si cela l'arrangeait, mais la vérité était inévitablement ridicule : iel avait perdu tout charisme. Autant il y a quelques minutes je ne me sentais clairement pas en position de force, autant maintenant c'est une toute autre histoire. Lea voir lutter désespérément contre son propre cas me faisais jubiler.

Qu'est-ce-que-...


Iel s'inquiétait plus pour ses talons que pour sa cheville ? Décidément, j'aurai toujours du mal à saisir comment certain.e.s font pour ne pas remettre en cause leurs priorités. Iel tenta vainement de déployer ses ailes pour se remettre sur ses guibolles mais l'opération échoua lamentablement. Toujours accroupis, je commençais néanmoins à sentir que mes genoux n'appréciaient pas cette étrange position qui, soyons franc, n'est jamais adoptée plus de trois minutes. Et les cent quatre vingt secondes étaient écoulées. Me relevant doucement pour étirer mes jambes et soulager mes articulations, j'eus un sévère vertige sans aucun doute dû à la plante qui s’immisçait dans mon esprit.

Les yeux océaniques de lae rouquin.e semblèrent s'humidifier et je ne pu m'empêcher d'arquer un sourcil, moqueur. Allait-iel chialer pour si peu ? Si cela est le cas, je n'attends qu'à voir ça. C'est le genre de chose à ne pas manquer. Me réjouissant du malheur des autres, je ne fis pas exception pour ellui, qu'importe les plans salaces que j'avais pour ellui et moi. Alors qu'iel ravalait difficilement sa douleur -chose qui ne m'échappa pas pour la simple et bonne raison que j'agis exactement de la même façon puérile-, je me pencha à nouveau vers lea géant.e malgré mes os rouillés. Je garda mon air narquois pour profiter au maximum de la situation très déplaisante pour Cendrillon.

Par ailleurs, la Princesse opta pour une phrase sèche et directe. Iel avait prit une voix de crécelle et je tressailli à l'entente de cette affreuse consonance. Tandis qu'on s'imitaient mutuellement en affichant nos plus beaux sourires hypocrites, on ne réalisaient qu'à moitié que les regards tournés vers nous commençaient à se désintéresser de cette scène de théâtre. Nous n'étions plus de bons divertissements. Mais au moins, j'avais réussi mon défi. Et grimper les échelons était primordial si je souhaitais réussir à réunir les éléments nécessaires pour percer à jour le mystère de la bulle. Tentant vainement de mon concentré sur le semblant de conversation que j'entretenais contre mon gré avec lea danseur.euse, je fu surpris par le geste qui me conviais à m'approcher ce qui eut l'effet de me remettre dans la réalité.

Méfiant comme un chat sauvage, je m'exécute calmement et tend mon oreille pour l'entendre me susurrer une question bien surprenante. M'éloignant un peu pour qu'iel ait tout le loisir de scruter mon visage un peu trop remplit de cicatrices. A l'entente du soupir las qu'iel lâcha, je ne réagis pas tout de suite, ne lui donnant comme réponse qu'un air blasé. Je ne comprends pas forcément où iel veut en venir, mais je fini par simplement hausser les épaules avec nonchalance. Attachant mes très peu élégants cheveux en un ridicule chignon, je m'intéressa un peu plus à sa cheville qui prenait une teinte bleutée. Sans aucun doute une vilaine entorse, mais je ne peux pas en savoir plus sans toucher. Cependant, j'ai la sensation que malgré la douleur iel est capable de me bouffer si je lea touche. Préférant lui lancer une remarque sarcastique pour lui répondre, je me cache derrière un faux rictus et m'indigne fallacieusement en posant une main sur mon cœur, l'air profondément blessé mais aussi très séducteur voire malicieux :

« Ouhlala, ça me vexe presque tu puisses te poser la question. Enfin, j'ai envie de te dire qu'on ne peut savoir qu'après avoir goûté. »


Ouais, je me fout bien de sa gueule quand même.


Je fais une petite pause et lança un regard en biais à sa blessure. Franchement, je n'en avais pas forcément grand chose à faire. Iel pouvait très bien se débrouiller. Mais bon, ça serait bête de mettre un terme à notre échange si tôt ? Pointant alors du bout de l'index, d'un air presque dédaigneux, sa cheville, je le questionne, la voix soudainement adoucie. Oui, le cannabis commençait à sérieusement faire effet et je rentrais enfin les griffes. Pour un temps, tout du moins.

« J'étais médecin, avant tout c'merdier. Tu m'laisses regarder ou tu préfères ramper seul.e ? »


Je lui laissais le choix et peu importe sa réponse au fond. Personnellement, je n'avais que l'idée d'entretenir avec ellui un petit moment intime. Le reste franchement, je n'en avais rien à foutre. Tant que j'atteignais mon but. Car après tout c'était toujours ainsi, je ne faisais les choses que pour moi. Mais au moins, iel aura la satisfaction de voir que je ferai mon maximum pour lui faire passer un bon moment. Car je donnais toujours le meilleur pour moi-même. Et je n'aime pas spécialement que mes partenaires ne se plaisent pas avec moi... Enfin bref. Encore faut-il qu'iel fasse preuve de clémence.

Je fini toujours par avoir ce que je souhaite. C'est ainsi et ça le restera. Tu n'y échapperas pas, Princesse. Tu es déjà pris.e dans ma toile.
agora
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Lun 31 Aoû - 15:29
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Ouais... Donc il ne sait pas.
Ce que « chaser » veut dire.
Ca sonne un peu comme Cheshire,
Qui n'est pas si différent d'un chasseur.
Mais aujourd'hui, ce sera lui
Qui sera la proie de Bloody Mary

Iel restait sur son séant, le menton légèrement relevé ; ses cils battirent, telles des ailes d'oiseau, et voilà que son règne s'étend à perte de vue. Dans la vie, il s'agit de paraître, et ne pas être. Faire semblant, donner l'air que l'univers entier lui appartenait. Son port altier fendu d'un sourire hypocrite, l'épouvantail fixait le Chat d'Alice. Et celui-ci, plein de vice...

« Attends... t'es vraiment, en train de me proposer de me baiser, en échange de soigner ma cheville ? »

Sa voix tombe dans des accents plus grave, signe que la belle est décontenancée. Il haussa un sourcil en forme d'accent circonflexe, son sourire disparaît, et c'est un visage sceptique que la Vierge Sanglante exhibe. Puis, lorsqu'elle avale la surprise, elle émet un petit rire étouffé, comme si la proposition de Cheshire restait coincée dans sa gorge.

(La proposition, et pas autre chose
Pour l'instant ?)
Il roula des yeux, il contempla le ciel obscur, que la fumée dévore à petit feu. La mascarade allait durer, sa cheville était enflée, mais c'est dans le silence qu'il supporte la douleur. L'alcool et le cannabis l'y aident, la sobriété de Bloody Mary est autant une légende que son altruisme. On pense ça a un jour existé, puis ça s'est brusquement volatilisé, dans les vapeurs de spiritueux, derrière les paillettes de la scène, lorsque qu'ils ont...

En silence, Cendrillon déchausse sa pantoufle de verre, ses pieds sont grands, comme ses longues jambes, un tas d'os qui prend trop de place. Sa peau est blanche, entretenue, et c'est avec indifférence qu'il en repose la plante au sol. Il préfère se blesser plutôt que d'abîmer ses Louboutins. Il remua légèrement les doigts de pieds, il contracta la mâchoire, tandis qu'il sent la crasse le chatouiller.

Il clos à demi les paupières, soudain songeur, et il demande d'une voix lointaine :

« Qu'est-ce qu'ils ont bien pu balancer pour que t'en viennes à proposer ça ? Soudain, Bloody Mary pense à Lust. Il ajoute : que je suis une Mary-Couche-toi-la ? »

Quand il est au féminin, c'est une fille facile.
Quand elle est au masculin, c'est un Don Juan.
Mais bien souvent, on la garde en fille pour exprimer son caractère volatile.
Pourquoi une telle différence ?
Pourquoi apporter la nuance
Pour les garons qui font des avances ?
Alors qu'une fille sera traitée de belle-de-nuit
Sans aucun souci ?

La luxure a une figure bien triste. Bloody Mary avisa le doigt tendu de Cheshire, et sans crier gare, il lui attrapa le poignet pour s'aider à se relever. Il attira le Chat presque dans ses bras, mais plutôt que d'échange une délicate étreinte, par sa bouche ou ses soupirs,

Ce fut son genou que le chat rencontra.

La chose était passée si vite ! L'équilibre précaire de Bloody Mary avait été taquin, car voilà qu'en tirant Cheshire, il remontait le genou, et bam ! Dans le menton, ou les dents ? La Vierge Ensanglantée ne savait pas trop. Il relâcha aussitôt Cheshire, il poussa un petit cri de surprise, et la main devant la bouche, il le fixa, interloqué :

« Oh nooooooooon ! Je suis vraiment désolé ! Est-ce que ça va ? »

Ses grands yeux bleus, écarquillés, coupable de sa maladresse. Les dès sont jetés, Bloody Marya passa lentement sa langue sa lèvre enflée, dans une moue aux accents nuancés de lascivité.

Au fond, Cendrillon pense : tu l'as bien mérité, c'est pour m'avoir regardé tombé, sans me rattraper, l'empâté. Pour l'instant, c'est mon genou qui t'a baisé.


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Mer 9 Sep - 11:49

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Ridicule est l’île rouillée sur laquelle se jouait cette comique scène de laquelle me voilà être, un peu contre mon gré, un des personnages principaux. Cet échange n’avait aucun sens. Aucune logique. Cendrillon était pourtant, comme tous à mes yeux, lea cobaye d’un système d’exploitation bien précis. Son être tout entier obéissait à ces lois mystérieuses que sont celles de la nature. Cependant iel semblait avoir des règles bien différentes de ceux et celles que j’ai pu côtoyer auparavant. Mais tout problème possède sa solution, l’un ne va pas sans l’autre. J’aime la sensation si addictive que me fait ressentir le fait de réussir à trouver la combinaison parfaite pour un soucis quelconque.

Quel con que. Quel con que je fais.


Je commençais à voir lea rouquin.e comme un objectif. Et ce n’était bien ni pour ellui ni pour moi. Surtout pas pour moi. Car je l’ai vu le venin qu’iel crache. Et c’est loin de me plaire. S’iel devient un but, tout cela risque de prendre une tournure dramatique. Un but. J’ai toujours eu ce besoin obsessionnel d’avoir un but, quelque chose qui puisse me retenir, me donner envie de continuer à inspirer et expirer cet oxygène pollué par l’odeur infâme du métal. Mais je sens les ronces de la difficulté me lacérer les jambes. Elles m’attrapent, me ralentissent, m’enlacent, me font danser une chorégraphie douloureuse. Et me stop. Je n’avance plus. C’est ce qui est censé se passer, avec la Princesse ? Non, certainement pas. Je ne perdais pas ma prétention. J’estimais fièrement que l’héroïne de fiction ne représentait pas de danger pour mon ego.

Mon égal.e. Ellui ? Jamais. Je suis bien supérieur. Je mérite plus d’attention de sa part. Et pas uniquement de sa part à ellui.


Mes yeux de félin finirent par se planter sur le sourire de façade de la perche et je ne pu que arquer un sourcil, pris d’une soudaine envie de sarcasme. J’avais du mal à saisir sa remarque puisque -premièrement- j’oubliais parfois que tous n’avaient pas la même façon de voir les choses que moi et que -deuxièmement- je partais du principe que l’on ne peut guère obtenir quelque chose sans avoir un retour. Donner pour recevoir. Recevoir et donner. Ne pas avoir de dette. J’avais été élevé ainsi, je crois. Je ne me rappelle plus très bien. Perdu un instant dans mes pensées nostalgiques, je remarqua néanmoins aisément le changement de visage que celle à la pantoufle de verre m’offre avec une désinvolture fatigante. Pourquoi se parait-iel d’une telle expression ? S’attendait-iel à autre chose ?

C’est. Quoi. Son. Problème ?¿


Je ne peux pas empêcher ses yeux de rouler, mais j’en ai fortement envie. En réalité, iel pouvait faire ou dire n’importe quoi, j’aurai toujours quelque chose à redire. Sûrement est-ce un esprit de contradiction. Je souhaitais qu’iel fasse uniquement ce que je pouvais l’autoriser à faire. Malsaines sont les idées qui s'entrechoquent dans mon esprit tordu à cet instant précis où iel grogne à demie-voix une chose tout autant incompréhensible que le reste de ses faits et gestes. Se déchaussant avec négligence pour sécuriser ses échasses, iel contracte la mâchoire. Peut-être qu’iel était en train de contracter tout son corps, je n’en sais trop rien et je crois qu’au fond je m’en fiche. Je ne comprenais pas en quoi cela pouvait lui importer si je connaissais sa « réputation ». Je n’avais même pas conscience de l’existence de sa personne avant d’intervenir dans sa morose journée.

M’apprêtant à répondre, je fus néanmoins pris de court par la sensation froide que me procure les doigts de la Princesse qui viennent s’enrouler autour de mon poignet tatoué. Prisonnier. Me voilà donc fait prisonnier. Acteur forcé d’une drôle de farce aux allures difformes et incohérentes. Mais alors que je pensais naïvement que l’heure était pour lea mutant.e de se relever, un genou entra en contact violent avec mon menton.

Inévitablement, je sentis ma mâchoire claquer et mes dents vinrent trancher une partie de mes si douces lèvres. Le coup avait été sec, mais je ressentais l’intensité de celui-ci. Bien loin d’un accident. La tête légèrement baissée, je ne prête aucune attention à ses excuses hypocrites et vient porter ma main à mon visage. Une larme écarlate luit sur le bout de ma trogne triangulaire. Ma lèvre inférieure, coupée, saigne et me fait sentir ce goût écœurant qu’ont les globules rouges. Claquant nerveusement ma langue contre mon palais, signe d’un agacement dû sans aucun doute à la douleur superficielle, je jette un regard au coupable de ce malheur. Laissant finalement le sang s’écouler de ma bouche enflée et mon menton déjà bleuté, je miaule, l’air toujours aussi sûr de moi :

« Ouais, ça va. Et j'sais pas ce qui peut te faire croire que j'te connais. J'en ai pas grand chose à branler de ta réputation. »


Aucune idée de pourquoi je prenais la peine de me justifier auprès d’ellui. Sûrement l’adrénaline me poussait à faire ça. L’émeraude affrontait le diamant dans un duel de regard.

Mais alors que le contact physique entre toi et moi s’était effacé, j’attrape avec une douceur surprenante la main que tu avais au préalable posé devant ta bouche en O. Fronçant les sourcils, j’ai écarté ta pince, me laissant le loisir d’inspecter ton visage. Oh oui. Je te voulais. Et je t’aurai. Car j’ai toujours ce que je veux. Rompant à nouveau le contact, laissant ton bras flotté en l’air, je prends une respiration comme pour me donner la force d’affronter le prochain coup de genou qui ne devrait pas tarder au vu de mon comportement... audacieux. Enfin, peut-être que tu aimes ça, qui sait ?

« Alors Princesse ? »


J’aurai pu te demander si tu me laissais voir ta cheville, si on pouvait s’éloigner, si je peux m’emparer de toi, mais je préférais te laisser t’imaginer ce que tu souhaites. Ton âme souillée devait sûrement songer à de pires choses que moi. Je ne doute pas de toi pour cela. Ainsi je remonte les manches de ce qui me sert de vêtement, dévoilant un peu plus les nombreux tatouages décorant mon corps. Si l’on additionne le prix de chacun d’eux on obtient une note très salée. L’argent. Dire qu’en dehors de cette bulle j’ai encore un compte en banque plein. Iel ne doit même pas s’imaginer à quel point je suis riche. J’étais le genre à changer de costard tous les jours, à bouffer dans des restaurants d’une qualité incroyable, à me parfumer, prendre soin de moi, mon apparence... J’étais un tout autre Homme. Mais très honnêtement, je vis bien mieux aujourd'hui sans tous ces artifices. Je prouve ma valeur non pas grâce aux billets verts, mais grâce à mes capacités intellectuelles. Ainsi, armé comme un diable je peux embrasser le chaos et me délecter de son goût amer. Alors...

Allez Princesse, rien qu’une fois.
Allez Princesse, pour moi, le chat.
Allez Princesse, ça sera notre petit secret.
Allez Princesse, tu seras loin de le regretter.
Allez Princesse, je te ferai comprendre.
Allez Princesse, tu pourras m’apprendre.

Aller jolie Reine, plante ton dard.
Nourris-toi du sang qui s’écoule par TA faute.
Aller jolie Reine, transperce moi du regard.
Fais attention, tu vas encore tomber tu es bien trop haute.
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Mer 9 Sep - 16:40
Leave Britney Alone «  Dis l'oiseau, oh dis emmène-moi
Retournons au pays d'autrefois
Comme avant dans mes rêves d'enfant
Pour cueillir en tremblant des étoiles, des étoiles »

( Barbara → L'Aigle Noir )
Désolé ? Elle ne l'était pas vraiment.
Le chat sait qu'il ment.
Parce que jamais Bloody Mary ne s'excuse.
Qu'est-ce qu'elle abuse.

Au fond, Bloody Mary savait que le Chat d'Alice avait compris. Pour autant, il dissimula le sourire au coin, lorsqu'il considéra sa réplique. Cheshire pénétrait dans son jeu, son regard était teinté de joint, la musique tambourinait au loin. Elle battait, comme un poumon, vivante et vibrante. Aux oreilles de la Vierge Corrompue, elle devenait un murmure lointain, que ses pensées et les sons aigus venaient étouffer. Ses yeux ne quittaient pas ceux du Chat, tous les deux continuaient de se juger. Les mecs comme lui...

Elle en a connu mille.

Ils sont persuadés qu'ils pourront lae posséder. Un moment, agréable, un peu tendre, où les corps se mélangent. Cocktail exquis et corsé, Cheshire ne savait pas que finir entre ses bras, c'était embrasser une tigresse à pleine dent. Féroce et atroce, Cheshire ne sait pas encore que c'est avec le Diable qu'il va signer.

Diablesse, tigresse, ça sonne un peu pareil.
Et le contact du chat d'Alice, loin de sa maîtresse
Sur sa main est une douce caresse.
Le tirant de son sommeil.

C'est quoi cette drague à deux balles ? S'enfoncer avec mollesse dans les jeux de séductions, Bloody Mary savait le faire. Voilà qu'iel ne répliqua pas à Cheshire, tandis que son oeil parcourait sa physionomie. Le bleu venant fendre son visage de chat, l'absence de conscience au fond de sa pupille. Il est bien volubile. Mais qui ne connait pas Terry ? Tout le monde. Il n'y a que Bloody Mary qui ne fait parler que de lui.

D'elle.
Chante-t-elle sa gloire sans s'apercevoir
Que l'univers entier l'oubliera ?

Pour l'instant, il fallait jouer un rôle. Pour l'instant, iel voulait bien faire croire au Chat qu'iel était sa proie. Son regard se perdit dans la contemplation de la décharge, sur le côté, d'un visage hargneux, iel devient timide. Il se pinça la lèvre inférieure, dans une moue d'une innocence hypocrite, avant de finalement relever ses yeux clairs sur Cheshire. Iel sembla hésiter, une seconde, voir deux, avant de lui attraper l'avant-bras, et se hisser debout. Son corps se déplia, iel retrouva son mètre quatre-vingt-onze, et iel s'arrêta là. Son contact resta ferme sur Cheshire, une grande main, de longs doigts d'araignée.

Sa cheville faisait mal, la douleur pulsait sous sa peau, iel a la sensation que ses os brûlent. Iel se pencha sur Cheshire, et d'un sourire sans saveur, iel soupira à son oreille :

« Mais ne t'en fais pas, le chat, ce n'est qu'une question de temps avant que tu me connaisses. Et une fois que ce sera fait, impossible pour toi de m'oublier, je ne sortirais pas de ta tête. »

Ses doigts graciles se rapprochent, ils effleurent le cou du Chat, un contact léger. Lentement, iel vient poser l'index et le majeur sur sa peau. Iel rajoute :

« Fais attention à ne pas perdre le contrôle, ne crois pas me dompter. »

Ses doigts coururent le long de son cou, s'arrêtant sur sa clavicule.

Les mecs comme toi, j'en ai baisé par centaine. Ils ont un ego tellement surdimensionné qu'ils ne voient pas qu'ils se font bouffer. Sa jambe tremblait, à cause de la douleur, mais sa posture n'était pas raide. Iel avait connu pire, parader en talons aiguilles sur un sol de pavé sans ciller, c'était un défi plus grand qu'une cheville enflée.


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Lun 14 Sep - 20:50

Leave Britney Alone

« Fleurbageons, les rhododendroves
Gyraient et gigamblaient dans les vabes;
On frimait vers les pétunioves,
Et les momerathes engrabent.»


Le monde se ralentissait. Ou bien était-ce moi qui ralentissais chacun de mes faits, gestes et dires ? Une voix rauque, lente et lointaine. Un regard injecté de sang, froid et perdu. Un corps flasque, je semblais être à la limite de la fonte. A la limite de fusionner avec le sol crasseux de cette foutue décharge à l'odeur métallique toujours aussi répugnante. Le soleil se couchait lentement. Le ciel, tantôt aussi vif et aveuglant qu'un incendie, prenait doucement une couleur plus sombre. Les nuages devenaient plus fins pour n'être bientôt plus que de l'épaisse brume, cachant les tristes étoiles. Elles brillaient encore malgré tout ce désastre et pourtant il me semblait parfois qu'elles s'éteignaient toutes une par une. Il n'y avait aucun doute sur le fait que ce n'est que mon esprit dérouté qui s'est laissé bercer par cette idée saugrenue, mais pourtant il m'arrivait de douter de la véracité de ma presque folie.

Cela n'avait aucun rapport avec l'étrange situation que je subissais. Je m'étais volontairement jeté dans la gueule du loup et il semblerait presque que j'apprécie cela. Ils se faisaient rares les instants où je me sentais réellement vivant. Où je sentais les pulsations effrénées de mon cœur dans ma poitrine. Parfois, j'avais presque peur qu'à cause de ses battements frénétiques il finirait par perforer ma cage thoracique, laissant un trou béant à la place de mon organe vital. Un trou-noir avalant et détruisant tout ce qui s'approche de lui. Peut-être n'avais-je déjà plus de cœur, au final. Enfin, ce n'est peut-être pas si important.

Le bruit de mon silence retentissait. Ma respiration s'était presque coupée. Sans doute avais-je été en apnée quelques instants, cela ne m'étonnerait guère. Mais alors que le sourire gravé sur mon visage de pierre commençait à se fissurer, je fus pris au dépourvu par la métamorphose des traits qui formaient sa face. Passant d'un air furieux à un air timide en un claquement de doigts, je cru l'espace d'un instant reconnaître en ellui ma propre personne. Aussi lunatique et affamé.e que moi. Je ne prends guère le temps de l'analyser plus que cela. La fatigue est déjà en train de m'étrangler. Une vive pression sur mon avant bras me sortit brutalement de ma rêverie cauchemardesque.

Iel s'était déplié.e, comme on déplierait une carte. Au début elle ne fait qu'un carré de quatre centimètres, puis ensuite elle s'élargit et l'on se rend alors compte qu'elle était simplement recroquevillée. Comme ellui. Son mètre quatre vingt dix retrouvé, iel semble plus à l'aise. Plus fier.ère. Pouvoir prendre les gens de haut dans tous les sens du terme devait être jouissif, je lae comprend. Alors que le contact s'éternisait, sa langue de vipère fit son sublime retour pour venir souffler des mots qui n'eurent pour effet que d'étirer un peu plus mes lèvres.

Oublier.

J'ai pris cette réplique au premier degré. Dans le sens où je pensais ma mémoire absolue et il était donc inconcevable qu'effectivement je puisse l'oublier, ellui ou les détails de cette conversation pour le moins surprenante. Mais alors que, virulent, j'allais cracher des paroles incohérentes, je sentis un effleurement. Presque imperceptible. Presque inexistant. Pourtant bien là. Ses doigts venaient titiller mon cou. Ne quittant pas des yeux la Princesse perchée sur ses talons de verre, je sens mon pelage se hérisser. Un mélange d'agacement, d'excitation et de colère sensuelle. Rien de très homogène. Rien de très cartésien, pour une fois.

Je ne perds jamais le contrôle. C'est impossible. Je contrôle tout. Je sais ce que je fais. Soufflant doucement du nez, couvrant ainsi un léger rire, je ferme un instant les yeux, exténué. Mais je revins scotcher mes yeux aux siens. Un vert profond, vif, plus animé que jamais. Persuadé de la maîtrise de mon propre corps, je lae laisse explorer une partie de ma clavicule. Mon index se pose sur le milieu de son torse, il descend, descend, encore encore... s'arrête à la limite de l’obscénité. Et je me détache. Brusquement, violemment. Je m'arrache de cette emprise physique comme j'arracherais un pansement. Ouvrant une portière de l'une des multiples voitures abandonnées, je fais un signe presque gentleman, résidu de mon ancienne vie de riche.

« Grimpe. Je vais regarder ça. »

L'Homme élastique. Un instant je suis proche, à la limite de dévorer ses deux lèvres charnues et l'instant d'après je coupe court à cet échange. Mon rictus ayant disparu, j'ajoute.

« Pour la suite, on avisera. Fait moi plus rêver qu'Hope, j'te le rendrai bien cha-ton. »

Hope était devenue une personne à part entière. Un être plus important que tous les autres. Une femme à fort caractère, mais d'une douceur extrême. Une femme splendide, aux courbes enivrantes. Une femme dont je suis tombé follement amoureux, dont je ne peux plus me séparer et dont je suis dorénavant accro. C'est sans doute ce qu'on appelle un amour toxique. La victime est toujours attachée. J'espérais secrètement que Cendrillon puisse me faire, histoire d'une nuit bouillante, me faire penser à autre chose.

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Jeu 17 Sep - 12:49
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Le Chat a fui
Le sourire de Bloody Mary
Persiste, à ses risques

Et il disparut aussitôt que le Chat se détacha, déambulant dans le crépuscule mourant de la décharge. Il se croyait prince, il était pourtant la plèbe. Sans ses apparats, il était un être comme tous les autres ; il a beau se persuader du contraire, Bloody Mary allait le lui démontrer, à ce pauvre hère. Il cligna des paupières, les chaussures tenues d'une main, il déplia une jambe après l'autre. Sous sa voute plantaire, le sol chatouille, blesse, salit. Dans ce royaume de fer et de déchet, Bloody Mary avance avec grâce, sans se soucier du regard d'autrui, sans se soucier de ce paysage cabossé. Elle est longiligne, pointilleuse dans ses gestes, elle fixait Cheshire comme s'il n'était que sa suite, précédent sa venue en un nouveau lieu.

Sa cheville est gonflée de douleur
Mais ce n'est rien
A sa poitrine couverte de langueur
Terry n'est rien.

Chantalle est tout. L'univers qu'il aspirait à être, le monde d'autrefois. La musique dans les oreilles, tambourine, frappe, gronde, mais ne fait pas vibrer sa poitrine. Les pirates sont autant de jeunes perdus que les personnes qu'il attirait dans ses squats. Ils sont autant d'âmes à chasser, pourchasser, tromper. Bloody Mary se lécha la lèvre inférieure, et iel pencha la tête en observant la voiture du Chat. Sans mal, iel le dépassait d'au moins une tête. Son corps d'araignée se figea dans la toile de feu, d'un crépuscule soufflé par la nuit. Bloody Mary réplique :

« Je suis l'enfant de l'air, pas moins qu'un rêve, Cheshire. N'est-ce pas triste de s'adonner aux vices pour fuir les affres de ta solitude ? »

Bloody Marya avait la langue bien pendue.
Et elle vendrait la peau de l'ours avant de le tuer
Pour parier que le Chat s'est perdu.
Chantalle va le dévorer.

Il haussa un sourcil, un vague sourire mesquin au coin de ses lèvres, il passa devant Cheshire. Raide et droite, il a mal dans sa cheville. Mais avec Terrence, tout n'est qu'est tromperie et apparence. Il sait singer l'amour, le désir, il sait se vêtir de tant de peaux qu'il en oublie parfois que Terrence

C'est Chantalle.

Ce n'est pas une dualité, c'est Eux. Elle contre le monde, Terry contre les hommes. Et passer du bon temps avec l'ennemi ne signifie pas qu'elle oublie. Cheshire n'a pas plus de valeur que ces hommes, ces femmes

Qui croient posséder Chantalle, un instant.
Qui croient enchaîner Terry, un moment.
Alors que c'est ellui qui les enferment.

Dans sa haine des autres, dans son mal de vivre. Sourire et rire, afin de fuir le monstre qu'il croit voir. Il ouvrit la portière avec la prestance d'une grande dame, c'était Cruella d'Enfer pourvu d'une chevelure de cuivre. Aussi mince que grande, aussi audacieuse que prétentieuse. Et à l'inverse de tantôt, Bloody Marya se plia en quatre pour entrer dans la voiture. Il choisit la banquette arrière - son but étant de tester toutes celles des Pirates pour faire un top dix -, et il s'allonge en prenant toute la place. Sur les coudes, il pencha la tête sur le côté. Son pied tremblait, mais rien ne laisse à penser qu'il souffre.

A l'intérieur.

Bloody Mary souffla sur une mèche scindant son visage anguleux en deux. Elle tendit son pied à Cheshire qu'elle fixait, sa voiture est à elle, désormais. Et c'est ses caprices que le Chat d'Alice devra satisfaire. Il est devenu sa maîtresse. Alors elle colla avec nonchalance son pied contre la cuisse de Cheshire, taquin·e et souriante. Au fond, ses prunelles brillent.

Le monstre a un appétit gargantuesque.




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Dim 27 Sep - 22:10

Leave Britney Alone

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J'aimais la perfidie de ton esprit, autant que les vices de ton corps. Et je crois que je me plaisais aussi à pouvoir te confronter d'égal à égal. A deux sur ce podium sanglant, nous tremblions, pas certain.e.s de ce que nous faisions. Tu virevoltais, battant des cils comme un oiseau battrait des ailes, me fixant de ton regard froid et déshumanisé, dépliant ton long corps comme une carte. Tu tenais du bout tes doigts ton précieux trésor, préférant te salir. J'eus presque envie d'arquer un sourcil et de te lancer une remarque audacieuse, mais je m'en suis abstenu. Pour plusieurs raisons.

Premièrement, parce que je trouvais cela osé de la part d'une Princesse. Ta couronne, si elle existait, serait un étranger mélange entre des barbelées rouillées et des fleurs de muguet. Un poison à l'allure si attrayante. Tu gonfles la poitrine avec fierté, maîtresse des Enfers, Reine de la ferraille, Impératrice d'acier. Et moi, je ris de ta naïveté. Certes, ta beauté m'a peut-être fait agir et parler avec stupidité, mais maintenant que je me suis habitué à cette vision (dé)plaisante, j'ai retrouvé un semblant de moi et je peux donc m'adresser à toi sans devoir jouer un rôle.

Mais alors que tu répliquas quelque chose de bien trop abstrait pour mon esprit cartésien, je penche ma tête sur le côté, non pas surpris par ta langue de vipère mais plutôt par le fait que je sente ton parfum sans te voir face à moi. Tu t'es avancé.e. Tu es passé.e devant moi, Cendrillon. Il faut une sacrée dose de savoir-faire pour maîtriser les gens comme nous, pas vrai ? Nous sommes virulents. Nous aboyons. Nous miaulons. Nous ahanons à l'unisson dans une cacophonie luxuriante. Nous sommes de ceux qui refusent être contrôlé.e.s, nous sommes ceux qui contrôlent. Ceux qui possèdent et dépossèdent. Nous sommes les huissiers dans un monde où le Rien appartient à Personne.

Mais Ulysse n'est qu'une légende, alors que nous nous sommes là. Fait de chair et d'os. Des os qui peuvent se fragiliser, se fracturer, se briser. De la chair qui peut frémir lors des caresses, qui peut profiter de tendresses, qui peut faire dresser les poils sur nos échines. Mais alors, ma Reine d'Une Nuit, que suis-je censé faire lorsque tu passes ainsi devant ma personne, en ne m'accordant comme attention qu'un regard perçant et une phrase dénuée de logique ? N'as-tu donc pas pris conscience que j'ai besoin de rhétorique pour saisir toutes les subtilités de ton langage farfelu ?

Ainsi je t'observe te plier, te recroqueviller sur toi-même, pour réussir à pénétrer ce qui sert de foyer à des gens comme toi et moi. Comme moi et toi. Comme nous. Cette vie n'est pas la nôtre, mais nous l'acceptons presque gaiement. Ou en tout cas on croit l'accepter. On a voulu y croire, sans y croire.

Le ciel s'embrase plus que jamais. Une dernière lueur avant le noir total. Je me souviens des soirs d'hiver mornes où, assis au fond d'un bar luxueux, j'achetais les plus chères bouteilles pour combler le fait que je n'avais plus ma chère femme. Chère, elle l'était. Une première bouteille se frayait rapidement un chemin dans mon œsophage, puis une seconde. Et alors que ma tête tournait, tournait et tournait et que je n'arrivais plus à supporter mon propre poids. Le poids de ma souffrance, peut-être. Mais a-t-on le droit de se sentir ainsi lorsque l'on possède tout pour être heureux ? Et d'un coup, je me demande :

Qui a éteint la musique ? Est-ce moi qui suis statique ou est-ce le temps qui s'est arrêté ?


Le bar est remplacé par une banquette en cuire abîmée. Le fardeau s'est changé en un arpion bleuté par les blessures. Et je fronce des sourcils, soudain conscient de ce qui se déroule. Par habitude, mes doigts de fée habitués aux interventions viennent embrasser la cheville élégante. Je jette un regard en biais au visage triangulaire de lae rouquin.e et imite doucement ce sourire espiègle qui s'est dessiné sur les commissures de ses lèvres charnues.

Et alors que je tâte la zone, plus ou moins délicatement, je me rends compte avec lassitude que ce cas n'a rien d'exceptionnel. Voilà une entorse, tout ce qu'il y a de plus banal pour une personne ivre se jetant dans la foule inexistante. Mais ce n'est pas grave, faire des choses folles arrivent. L'humain est comme ça. Fou et savant. Savant et fou. Et mes mains s'abandonnent, dans un énième Espoir, aux péchés et aux diableries. Elles tentent gentiment d'avoir une approbation. Elles caressent, offrent des gestes cotonneux, épousent tes formes, te soulagent de ce maux que tu tentes vainement de dissimuler sous ta face platonique.

Mais on ne me la fait pas à moi. Comme on dit, on n'apprend pas au vieux singe à faire la grimace. J'en ai vu par centaines des Hommes tentant de me faire croire qu'iels ne souffraient pas. Leur fierté mal placée les a parfois mené à souffrir d'avantages. Mais iels ne peuvent s'en prendre qu'à elleux-même. C'est ainsi, lorsque l'on souhaite se cacher. Mais revenons en aux faits, je lève mes yeux d'émeraude et les pose dans tes lapis-lazuli. Je te transperce, te sonde, t'analyse, te dévore. Et je crois que tu fais de même.

Au fond, nous sommes les mêmes. Simplement que tu sembles plus sauvage et prédateur que moi. En bon chat, je reste humble et gracieux. Mais peut-être sous ce masque se cache au final un lynx, un léopard ou un guépard. Tout dépend de ce que tu préfères, ma Reine. La suite des événements de dépendront alors plus que de toi. Ma voix raisonne dans la voiture miteuse, alors que mes mains toujours posées sur tes chevilles se baladent le long de tes jambes de femme.

« Ce n'est qu'une entorse. Un peu de repos et ça ira bien mieux sous peu. »


Et je prends mes aises.

« En bon médecin, je te prescris du repos, un peu de ça et beaucoup de ça. »


Liant le geste à la parole, le premier « ça » désignait un joint sur le tableau de bord, le second « ça » désignait un bout de latex entouré de plastique. Un des rares traînant par ici. Mes cheveux toujours attachés en chignon, je replace une mèche rebelle s'étant échappée de l'élastique tenant en place ma crinière. Et je te fixe, Cendrillon, un léger sourire charmeur coincé sur le visage. Pour une fois, l'envie de m'amuser est supérieur à tout.

« Je continu d'y croire, encore et encore, que s'adonner aux vices pour fuir les affres de ma solitude est loin d'être triste. Je ne fais que suivre le chemin qui a été tracé pour moi. Et si sur celui-ci tu te trouves, alors je compte t'affronter en y prenant plaisir. Qu'importe si cela est fait pour dissimulé un mal être, non ? »

Me lancer sur ce sujet est une mauvaise idée. Tu n'es pas là pour m'écouter déblatérer sur moi et mon intérieur pourri. Tu es là pour me permettre de croquer en plein dans le fruit défendu.

Et d'adorer ça.

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Lun 28 Sep - 0:55
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Bloody Mary trouve que le chat est bien aventureux.

Ses mains glissent sur sa peau de lait, mais s'il prête attention, Cheshire pouvait deviner les poils roux qui se dessinent. Un peu ici et là, flamboyant, à peine visible dans l'obscurité de la nuit. Bloody Marya gonfla la poitrine, puis il fixa les mains de Cheshire parcourir son pied. La douleur était bien là, elle tendait ses muscles. Il tressaille quelques fois, mais pas une fois, Bloody Mary ne quitta du regard le Chat. Iel semble s'amuser, avec un soin particulier.

Bloody Mary va bouffer du matou.
Tout crû, sans même en apprécier le goût.
Terry va lui montrer, ce que c'est, de baiser une tigresse.
Mais qu'il ne croit pas que les hommes fassent d'ellui leur maîtresse.

Ses yeux sont deux fentes d'un bleu profond. Il apprécie ce qu'il voit ; un homme à ses pieds, qui n'aimera pas ? Il rêve de grandeur. Terry et son parfum de mauvaise qualité, qui veut faire croire que le monde est à sa portée, qu'il vient d'une famille. Alors qu'il est le fils du pauvre. La douleur réveille ses sens, et ceux-ci s'éveillent dans l'amusement. Cheshire n'en perd pas du temps, songe-t-elle. Mais iel aime qu'on lui fasse la cour, qu'on coure après ses reins, pour mieux se retrouver avec rien, au lendemain.

Un peu de ça et beaucoup de ça.

Iel soupire :

« Tu as du lubrifiant, au moins ? »

Autant user des bons mots. Avec la franchise qui va de pair avec le risque que Cheshire attrape. Bloody Mary, cala son pied entre ses cuisses.

« Et tu es propre ? »

Parce que bon... Bloody Mary a quelques limites, à sa perversion. Il sent l'odeur de Cheshire depuis son trône en banquette. Iel se massa la nuque d'un geste sensuel, avant d'attraper le briquet dans sa poche.

Tu fumes, tu bois, tant, Terry.
À ton âge, autant de vice, c'est un peu triste.
Qu'importe si je souris ?
Sourire à la vie. Survivre à la vie.
Boire pour se tenir chaud, une habitude de clodo.

Mais dans le froid manteau de Dublin, comment faire autrement ? Terrence avait seize ans, il n'avait plus rien. Pas un sou dans sa poche, pas même des rêves pour se tenir éveillé d'un lendemain plus serein. Juste sa glaciale solitude, et le clochard, qui lui dit : hé, tu ne serais pas un peu pédé ?

Et Terrence, qui à seize ans, est forcé.

Bloody Mary pencha la tête sur le côté, son pied est calé là, entre les cuisses de Cheshire. Iel veut lui faire perdre la tête. Au final, iel appuya un peu son pied, sur son entrejambe. C'est que ses jambes, elles sont longues, trop longues. Parfois, Iel de les couper à la hache, réduire centimètre par centimètre ce qui fait de Chantalle une femme monstrueuse. Il masse à travers son pantalon, sans gêne.

« Qui te dis-tu que ça dépend de moi ? Mais tu ne me posséderas pas, le Chat. »

D'un ton dédaigneux.


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Dim 18 Oct - 17:33

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Et les momerathes engrabent. »


Il y a des soirs où rien n'est plus comme avant. Des couchers de soleil semblables à des feux d'artifice. Une explosion d'une violence inouïe. Et à l'image des petites étoiles qui apparaissent timidement dans firmament, tu me fixes de ton regard perçant. Tes deux fentes bleutées reluquent mon visage. Et je capte les micro-expressions de ta trogne. Je ne peux malheureusement pas en déduire tes pensées, mais je constate que ta façon d'agir est en adéquation avec tes paroles. Tu n'es pas du genre à cacher ce que tu ressens, pas vrai Cendrillon ? Tu es d'une franchise sanglante. Et j'aime ça autant que je le déteste.

L'été est humide. L'air est lourd, chargé de tensions. Ma respiration est celle d'un félin, inaudible et calme. Tes cheveux flamboyants s'emmêlent tandis que tu te contorsionnes pour être dans une position un peu plus confortable. Ainsi, tu me fais presque penser à mon ex-femme. Elle était élégante. Une vraie vipère. Sauvage et indomptable aux premiers abords. Elle me disait d'une voix saccadée par les sursauts de la fin d'un rapport : « Tu t'es protégé, hein ? » et je répondais par un léger rire. Sans doute est-ce de là que provient son enfant. C'était la première étape de notre divorce. L'avoir trompé une multitude de fois n'avait pas été assez pour la répugné, il a fallu que je lui offre un gosse. Je hais l'amour.

Les relations charnelles ont toujours été plus simples. Elles sont naturelles. On ne risque pas de s'égarer. Ta patte s'allonge alors que tu me poses des questions auxquelles je réponds par un rapide hochement de tête et une légère esclaffe. Je n'ai pas dis oui et je n'ai pas dis non. Mais rassure-toi, c'est un oui. Je ne propose jamais rien si je ne suis pas dans l'état idéal. L'odeur de beuh mélangée au tabac froid et à la sueur émanait de moi. Néanmoins, la plante dominait. Tantôt enivrante, tantôt détestable, cela dépendait de la personne. Elle était mon parfum. Elle se faufilait entre mes pores, incrustait mes habits, teintait mes yeux.

Et là, tu te montres audacieux.se. Arquant un sourcil en jetant un regard à ce que tu tentais de faire, je passa rapidement ma langue sur mes lèvres. Mes pupilles de jade se posèrent sur toi alors que ta voix se fit dédaigneuse. Je profite du moment en silence et n'affiche aucune expression faciale. Je ne te ferais pas ce bonheur. Doucement, le sourire en croissant de lune refait surface. Comme aveugle, je tâtonne ta jambe, je fais glisser mes doigts par-dessus ta peau et je m'arrête brusquement. Levant la tête, un rictus sur le visage, j'affirme avec confiance et insolence :

« Je ne possède pas, je contrôle. »

Et j'exerce une pression sur ta cheville. Pas suffisante pour te faire hurler de douleur, mais assez pour te faire sursauter. Et comme pour me faire pardonner, je plie ma nuque pour venir poser mes lèvres douces et expérimentées sur la zone douloureuse. Je relève les yeux vers toi, provocateur, téméraire. Et je te quitte quelques instants, rien qu'un tout petit peu, pour me saisir de celui qui hante mes pensées. Plaçant entre mes lèvres le joint, je me saisis du préservatif que je lance sur ta poitrine avec un semblant de nonchalance.

J'enfume la carcasse de fer et ferme les yeux pour savourer le goût de la mort. Ma main libre joue avec tes nerfs en chatouillant les alentours de ta sensibilité masculine. J'inspire, je souffle, j'inspire, je souffle. Tout ça en très peu de temps. Il n'y a en réalité même pas une minute qui s'est écoulée. Je fini par reprendre les rennes et te surplombe, la main adossé sur le dos du siège. Ton visage et le mien ne sont plus séparés que par le joint dans ma bouche. Et malgré sa présence envahissante je réussis à m'adresser à toi en le gardant dans la commissure de mes lèvres :

« Eh bah, Cendrillon ? Tu perds ta putain d'audace ? »

Invitation discrète pour que tu continus. Pour que tu ne t'arrêtes plus. Finalement je pince le joint entre mes doigts et l'éloigne un peu avant de finalement succomber au désir. Je goûte à tes lèvres charnues et séchées par la fumette. Un baiser entre la fougue, la sensualité et la passion. Un baiser expérimenté, bon, agréable. Ni violent, ni trop niais. Il écrivait simplement l'introduction de la nuit qui allait suivre. Et tandis que je me sépare de toi, bien que nos lèvres restent liées par un filet de bave peu élégant, je souris comme on sourirait à son partenaire habituel.

Mais ce n'est qu'illusion. Ce n'est qu'une habitude que j'ai pris. Mentir, cacher mes vrais sentiments, faire croire que j'aime. Pourtant tu le sais aussi bien que moi que je ne t'aime pas. Je ne te déteste pas. Je te désire, c'est tout. Mes doigts relèvent ton visage en se posant sous ton menton pour que je t'observe plus aisément. Je mémorise tes traits pour ne pas t'oublier dès le lendemain. Cela serait idiot tout de même. Le t-shirt ample que le porte est légèrement relevé à cause de la position dans laquelle je me trouve, te laissant deviné un corps simple, une musculature sèche et visible. Et je te chuchote en reprenant une bouffée d'air toxique :

« J'suis pas comme ceux ou celles que t'as bien pu baiser. Tu t'en rendras compte Cendrillon. »

Car rien n'est plus parfait que moi. ♪
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Leave Britney Alone «  Dis l'oiseau, oh dis emmène-moi
Retournons au pays d'autrefois
Comme avant dans mes rêves d'enfant
Pour cueillir en tremblant des étoiles, des étoiles »

( Barbara → L'Aigle Noir )


NC : -16, c'est frivole.

Oh... le chat, tu devrais prendre garde.
Aux mauvais tours que Bloody Mary peut te jouer.
Ne la blesse pas, c'est là une rose empoisonnée.
Tu peux pourrais en pourire par mégarde.

Bloody Mary haussa un sourcil, lorsqu'iel sentit Cheshire appuyer sur sa cheville. Il grinça des dents, il frissonna, mais il retint le sursaut. Si son corps entier s'était crispé pour réprouver le sursaut, elle laissa filtrer un soupir presque lascif. Jeu d'apparence, son masque de marbre était plus solide que l'égo du Chat. Et elle le savait bien, elle lui prouverait que des deux, c'était lui la souris.

Bloody Mary était en chasse.
Elle se promet qu'à la place de son beau regard,
Elle lui laissera une grande crevasse,
En réponse à ses mauvais égards.

Parce que Cheshire et son audace, instaurent en lui un vague sentiment de malaise. Il se tient la tête, il contracte la mâchoire, tandis que l'autre remue au-dessus de lui, qu'il tente de prendre place par-dessus lui. Qu'il lui jette le préservatif sur son torse, le touche, sans y avoir été invité. Qu'il prétend qu'il contrôle. Bloody Mary se laissa donc embrasser, sans broncher, docile, voir servile.

Ses mains se retrouvent dans son dos, à tirer son t-shirt, alors qu'il répond souplement à son corps. Ses longues jambes serrèrent la taille de Cheshire, avec fermeté, malgré leurs apparentes délicatesses. Il y a quelque chose de mécanique, dans sa façon de soupirer, dans sa façon de recevoir le baiser.

Quelque chose de très froid.
De glacé.
Ce n'est pas un abandon de soi.
C'est la guerre qui est déclarée.

Mais se jouer des autres, leur mentir, comme Cheshire, Bloody Mary sait y faire. Tandis que ses doigts plongent dans les cheveux du Chat, il gonfla la poitrine, et murmure un « toi » d'une voix suave, d'un désir que le cannabis donne. Façonne, sonne comme le glas d'une fin de nuit agitée.

Parce que voilà que la belle,
Toujours aussi véhémente,
Se fait violente.
C'est presque surnaturel.

Bloody Mary bascula la tête en arrière, il offre sa gorge, se cambre sous le chat. Tout cela pour venir chercher sa main contre sa joue, lui embrasser les phalanges, le pouce. Iel se mouilla les lèvres, et en attrapa le bout. Sa bouche était chaude, son soupir équivoque. Iel lui fait son numéro, en grande pompe. Suggestif dans son maintien, dans le regard qu'il pose dans le sien. Clore à demi les yeux, attendre plus...

Alors que soudain, ses griffes se plantèrent dans ses reins.
Ses ongles pénètrent la chair, avec la force du démon.
Et la belle, darde un oeil qui n'augure rien de bon.
Cheshire, elle va le faire sien.

Mais l'inverse, ce n'était pas vrai. Bloody Mary tira les cheveux de Cheshire, il coinça son genou entre ses cuisses, et ses longs doigts minces s'enroulèrent autour de sa gorge. Le coup d'adrénaline réveilla la haine, le dégoût, qui sommeillaient dans ses entrailles ; ce n'était pas Cendrillon que Cheshire tenait contre lui, mais Cruella d'Enfer. Et celle-ci venait de se décider que de sa peau, et de ses cheveux, elle se ferait un manteau et des gants. Bloody Mary écrasa le corps de Cheshire contre le dossier de la banquette, elle retourna la situation.

Ses yeux brûlent, deux flammes bleues, viscérales.
D'une rage si féroce, elle ne laisse qu'un râle.
Qui se transforme en un sourire, et ses cheveux de feu,
Tombent sur le chat, le pauvre malheureux.

Bloody Mary sour-rit. Elle se grandit dans la voiture, ses longues jambes s'emmêlent à celles de Cheshire. Elle se souvient, de toutes les nuits passées à Dublin, de ce type qui lui avait proposé à boire. Ma fille, ta mère ne t'a jamais dit se ne pas suivre les mauvais garçons ? Sa main s'enfonce dans le cou de Cheshire, son regard laisse présager qu'elle pourrait se donner, tout entière à ses instincts meurtriers.

Tu es une beauté mortelle,
Bloody Mary, ce caractère irréel,
Qui donne à tes iris, ces airs de jouvencelle,
C'est un leurre, ma belle.
Tu es un joli garçon, Terry,
Tout fin, et délicat, un peu facile, un rien te séduit.
L'alcool pour te réchauffer, les caresses pour t'amadouer,
C'est ton coeur, qu'ils ont crevé.
Maintes et maintes fois, Chantalle
Tu as été bernée par leurs poésies fatales.
À croire qu'ils t'aimaient, plus que tu ne les hais.
Creusant encore, ce trou dans ta poitrine, tu le savais.

De ce soir, à Dublin, où à seize ans, le garçon grand rêvait un présent plus agréable. De ce soir, à Dublin, où ce clochard l'air de rien, lui demandait s'il ne voulait pas se réchauffer, un coup de whisky, qui allait se transformer en coup de reins.

Bloody Mary respirait fort, son coeur battait à une vitesse folle dans sa cage thoracique. Mais jamais iel ne tremble, jamais iel ne faiblit. Pas comme cette fois-là, qu'iel aimerait faire tomber dans l'oubli. Cheshire lae désire, Cheshire ne possède pas, mais contrôle ? Alors en réponse, c'est Bloody Mary qui domine. Elle se coinça entre ses jambes, lui fait sentir ; le bassin de Bloody Mary contre les fesses du chat.

Des hommes, elle retient les comportements de goujats.
Des hommes, Terrence a appris à être un salopard.
Des femmes, Chantalle a appris les coups bas.
Des femmes, elle a appris comment se venger de ces crevards.

Des froids hivers de Dublin, iel a appris à sur-vivre, à se bourrer la gueule et à se droguer pour que ces moments-là passent mieux. Jamais Terry ne pourra faire confiance à un homme. Jamais. Aucun d'entre eux ne la verra vulnérable. Pas moins ce chat.

Bloody Mary se pencha sur Cheshire, elle pourrait lui détailler toutes les règles qu'il n'a pas respectées. Iel avait déjà décidé depuis un moment qu'iel se refuserait à lui, l'envie avait disparu dès qu'il avait appuyé trop fort sur sa cheville. Elle glisse ses lèvres à son oreille, et sa voix de ténor vibre :

« Oh... cha-ton... pauvre de toi... a aimer contrôler... Tu as été... très vilain, tu sais cela ? »

Un rire, mutin, un regard lupin. Bloody Mary pencha la tête sur le côté, alors que ses doigts se glissent sous son menton. Elle le lui attrape entre le pouce et l'index, le force à tourner la tête vers elle et lui. Ses yeux bleus percent son regard de jade.

« Et tu sais ce qui arrive aux vilains garçons... ? »

Bloody Mary se fait plus vorace, un sourire d'ogresse, alors qu'elle glisse ses doigts hors de ses cheveux, et ramasse le préservatif tomber entre la banquette et le siège avant. Elle lui lance sur le torse, alors qu'elle caresse de cette main libre, l'intérieur de ses cuisses. La douceur était un avertissement ; sa force était ailleurs. Elle se redressa, elle le relâcha, et sa main s'arrêta sur la cheville du chat. En miroir, elle tapota, l'endroit qu'il avait maltraité.

« Ce n'est pas ce soir que tu vas me baiser, lâche-t-il en reprenant le joint. Tu es puni, tu te rattraperas avec ton rouge à lèvres. »

C'est acté, c'est décidé.
Bloody Mary tendit le joint au chat.
Comme s'il s'agissait d'un contrat, signé
Non pas avec Cendrillon, mais avec le diable.


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Lun 19 Oct - 20:58

Leave Britney Alone

« Fleurbageons, les rhododendroves
Gyraient et gigamblaient dans les vabes;
On frimait vers les pétunioves,
Et les momerathes engrabent. »


Une journée représente vingt quatre heures. Et il est scientifiquement impossible pour un humain d'accélérer ou, à contrario, de ralentir le temps. Seulement, il me semblait que tout un coup les horloges se hâtèrent puisque tout s'enchaîna d'une façon assez surprenante. Le corps de Cendrillon répond à mes avances avec une souplesse et une dextérité qui me laissait comprendre qu'iel était loin d'être incompétent.e en la matière. Ses longues et fines pattes de menthe religieuse vinrent étreindre mon bassin avec une fermeté qui ne me surprit guère au vu du sacré morceau que représentait la princesse.

Étrangement, quelque chose me dérangeait. Mon esprit embué par l'alcool et la fumée m'empêchait d'y voir clair. Ce souffle qui me caressait les lèvres me paraissait trop bon pour être réel. Il semblait dénudé de sentiments. Un soupir vide qui me laissait sceptique sans que je ne puisse pour autant arrêter le manège dans lequel j'étais monté à tes côtés. Je ne souris plus lorsque tes mains s'engouffrent dans ma chevelure de réglisse. Je quitte peu à peu mon rôle et laisse mon corps obéir aux lois de la nature.

Ton murmure suave sonne comme une provocation au creux de mon oreille et je ne peux m'empêcher de te lancer un regard en biais. Tes iris palpitaient au gré de la plante et je fus un instant déconcerté face à ce regard. Il était glacial. Il était bouillant. Il était... glaillant ? Lorsque ta tête bascule en arrière, me laissant le champ libre pour accéder à ton cou, je ne perds pas une seconde et savoure chaque millimètres de ta peau humide. Tes gestes me font oublier l'espace d'un instant ma méfiance. La chaleur de nos deux êtres se liant me fit détourner le regard.

Une toute petite seconde d'inattention.


Et en bon léopard, tu plantas tes griffes dans le gibier. Et je grimace. Entre la douleur et l'excitation. Mais ces deux sentiments mutèrent rapidement en une frustration et une colère d'une puissance inouïe qui me fit me rappeler que j'étais bien vivant. Serrant la mâchoire, montrant les crocs, je reste un instant bloqué dans ma position, les yeux plissés, la lèvre retroussée. D'un coup sec, je me retrouva à perdre ma position. Tu échanges les rôles. Et ça, je ne l'accepte pas.

Comme deux animaux, on se jauge du regard. Mes émeraudes tentant de percer tes diamants. Tes petites mèches rousses me chatouillent le nez mais je n'y prête aucune attention. Je suis fixé sur ce sourire insolent qui trône fièrement sur la quasi entièreté de ton foutu visage. Et lorsque ta main vient épouser la forme de mon cou pour resserrer ton étreinte mortelle, j'affiche un sourire agacé et souffle doucement pour garder mon calme. Quelques légers mouvements de gauche à droite, pivotant la tête dans un signe négatif qui prouvait que j'étais très loin d'apprécier le déroulement de la situation.

Ton regard se fait meurtrier, le mien te prouve que je n'en ai nullement peur. Tue-moi, si c'est ce que tu attends. Tu me rendrais presque une fière chandelle. Mais la seule et unique personne qui puisse me battre ça reste moi-même. Tu respirais fort et vite. Je voyais tes épaules se soulever plus vite qu'au naturel. Et je me demande quand est-ce-que tu vas te décider à en finir. Parce que...

Tu commences à m'ennuyer.


Ta voix devient agaçante. Elle raisonne en moi comme des crécelles un mercredi matin. Arrogant, comme un gamin, j'avais tourné le visage, mais tu ne manquas pas de me faire t'affronter à nouveau. Et je te fusil. Et à défaut de lâcher une cartouche, je ne fais que te haïr du regard. Pourtant ta main qui me caressait me faisait presque aimer cette scène irréaliste.

La douleur était encore vive, dans mon dos. Et lorsque le verdict tomba, je te fixe, incrédule. Ça ne se passera pas comme ça. Il en est hors de question. Attrapant avec une violence démesurée le joint entre ses doigts, je me fais égoïste et sauvage avant de tirer une grande latte pour me détendre. Car il fallait avouer que j'étais à deux doigts de vriller complètement. Finalement, un rire m'échappe. Un rire jaune qui annonçait un discours loin d'être très politiquement correct :

« Je t'emmerde bien profondément, cha-ton. »

Et ça commençait très, très, très mal.

« Va te faire foutre, j'ai pas qu'ça à faire que de perdre mon temps avec des pétasses dans ton genre. 'Faut savoir c'que tu veux, tu joues l'allumeuse et tu viens te plaindre ? Garde ton rôle de salope jusqu'au bout au moins, sert à quelque chose. »

D'une force qui m'était inconnue, je te pousse assez fortement pour que ton dos se colle au siège. La tension sexuelle n'est pas complètement redescendue puisque j'ai autant envie de te tuer que de te bouffer. Mes paroles sont crachées, elles reflètent ma frustration, ma déception. Celle d'un homme n'ayant pas pu assouvir ses désires.

« Si j'te fait ce putain de rouge à lèvres ça serait uniquement pour te l'appliquer avec ma bouche. Ou ça, parce que d'après les fameuses rumeurs tu te nourris que de ça. »

Mon index pointe vers mon entre-jambe tandis que ma vulgarité grimpe d'un niveau. Ma langue claque nerveusement dans mon palais tandis que je feule encore avec colère. Je comptais bien te faire ressentir des frissons là où se poseraient mes lèvres, te faire ressentir la pression de nos hanches lors d'une valse épineuse. Jusqu'à ce que ton putain de soupir mécanique se réchauffe d'humanité.

Parce qu'il ne peut y avoir que moi qui fasse ressentir ça. J'en suis convaincu.


Ce soir, je ne partirai pas la queue entre les jambes. Je me fais un peu plus grand sur le siège et te fait face sans crainte avant de susurrer à nouveau :

« De toutes façons, tu reviendras miauler à mes pattes. Et ce jour-là, on se retrouvera à nouveau ici. Et crois-moi, je m'en branlerai de ton état, tu finiras pas faire ce que tu sais si bien faire. Parce que t'es né.e juste pour ça. »

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Lun 19 Oct - 23:49
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Don't you know that you're toxic?
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( Britney → Toxic )


NC : -16, c'est frivole et vulgaire, genre très fort.

Les insultes, Bloody Mary en avait l'habitude.
Des paroles, qui provoquent une vague lassitude.
Et lui fait constater, ce grand moment de solitude
Du chat, qui en devient ridicule, dans son attitude.

Et Bloody Mary haussa un sourcil, puis l'autre. Elle retient fermement le sourire, qui lui brûle les lèvres, le rire qui lui fait contracter la gorge. Son coeur bat fort, l'adrénaline dansait dans ses veines, le fait cambrer ses reins, tandis que la rage de Cheshire se déverse. Contre la banquette, iel pencha la tête sur le côté, haussements de sourcils, dessinés par son caractère mutin, voilà les seules réponses qu'iel lui donnait. Pétasse dans ton genre.

Alors que ses genres sont multiples,
Qu'elle se fait le disciple,
De ses soeurs, qui emmerdent les cons dans son genre.

Bloody Mary posa son long bras sur le dossier, ses doigts pianotent le cuir, impatients. Plus la rage de Cheshire fuse, plus son estomac papillonne ; c'est que le voir dans cet état, c'était excitant. Elle cligna innocemment des yeux, alors que la country à deux centimes cogne contre la voiture. Enfermés tous les deux dans le véhicule, ils étaient coupés du monde. La lumière des flammes, au loin, éclairait le visage furibond de Cheshire. Ses deux pupilles de jade, qui roulent sous la haine, révèle à Bloody Mary, ses envies sadiques.

Allumeuse, rôle de salope, maquiller ta bouche de...

Bloody Mary ricane, et lui reprend le joint. Iel pressa ses lèvres pourpres contre le bout, sa poitrine se gonfla lorsqu'elle aspira une bouffée, sa gorge vibra. Lorsqu'iel expira, ce fut avec un drôle de regard.

C'est que Bloody Mary, iel a les yeux revolver.
Le regard qui tue, à toujours tirer la première.
C'est que Bloody Mary, sans sa pantoufle de ver,
A le regard qui tue, touche, pour le chat, c'est foutu.

Pétasse et salope, voilà longtemps qu'il n'avait pas entendu ces deux mots. Pétasse et salope, allumeuse, pourquoi faut-il que Cheshire bave cela ? Parce que les femmes sont des pétasses et des salopes, des allumeuses, et les hommes, jamais ? Un chasseur, voilà ce qu'elle constate ; un drôle de fétichiste. Pétasse et salope, ça pourrait être ces deux amis. D'un côté, iel se satisfait de ce « né pour ça », parce que pour le Chat

Ca signifia
Que le Diable avait accompli son méfait
Parce que ce qui fait mal, ce n'était pas ça
C'était son refus, elle le sait.

L'égo blessé et bafoué de Cheshire lui en révélait davantage que leurs précédentes discussions. Le chat voulait le faire miauler ? Mais Terry avait le diable dans le corps, depuis toujours. Le sexe, elle l'avait compris vite, Chantalle ; c'est comme ça que les hommes fonctionnent. C'était excitant, ça lui rappelait, ces moments exaltants de Dublin. Là, où les clients ne savaient pas lae genrer, où les hétéros se jetaient à ses pieds, sans savoir s'ils s'autorisaient à l'aimer.

Bloody Mary, c'était une légende urbaine.
La contrôler ? Voilà quelle idée vaine.

Bloody Mary délivra le joint de ses lèvres chaudes, en fixant le chat, il passa sa langue sur sa lèvre supérieure, tandis que sa voix monte :

« Oh... pauvre chaton, qu'est-ce qui te fait mal ? Que ce soit moi qui marque ? Que ce soit moi qui possède ? »

Entre ses doigts, iel coinça le joint, et félin, il se rapprocha de sa proie. Elle posa la main sur son torse, le force à rester allonger. Elle chassa un pan de son t-shirt, son doigt se pressa contre son ventre, fait le tour du nombril. Peut-être que là, son regard était plus vivant qu'avant.

Carnassier.
D'un brasier
Ardent, comme l'Enfer.
Et sur son ventre, ses lèvres se serrent.

Un baiser moite, juste à la limite de la ceinture. Iel était penché entre les jambes de Cheshire, goûtant à la suavité de sa peau, au sel dont il avait transpiré. Iel laissa un beau suçon, avant de se hisser au-dessus de lui. Peut-être lui donnait-il raison, peut-être était-elle au fond, un monstre de luxure. Né pour ça.

« Mais là, tu vas penser à moi, à comment tu voudras te venger de la pétasse, la salope, l'allumeuse, de celle qui se nourrit que de ça. Né pour ça. Pour combler vos fantasmes d'une nuit, qui s'échappe toujours quand on veut la posséder. Alors qu'en réalité, tu vas rêver, encore et encore, de mon corps, de mes jambes qui serrent ta taille, comme pour les briser. De ce que ma bouche est capable de donner, mais aussi de prendre. »

Un clin d'oeil, tendancieux, suivi d'un rire mutin. Bloody Mary se pencha au-dessus de Cheshire, sa voix se fait caressante, ses soupirs lascifs quand iel fredonne : Baby, can't you see? I'm calling A guy like you should wear a warning It's dangerous I'm falling, en poussant un râle, très bas, tandis que sa main retrouva le chemin de son cou. Iel le garda dans ses longs doigts, dans sa paume plus chaude qu'avant, et darda sur le chat, un regard vitreux d'un désir particulier.

Celui des instincts meurtriers.

Avant de coller sa bouche sur la sienne, pressant son bassin contre ses fesses, Bloody Mary ne lui donna pas l'occasion de répliquer. Si Cheshire tente de la dominer, iel le mord, s'il tente de répondre, iel griffe son ventre. Ses lèvres étaient voraces, sa langue curieuse et taquine. Elle planta les crocs dans sa lèvre inférieure, lui attrapa les deux poignets et les colla au-dessus de sa tête, en lui donnant un coup de bassin. Iel continua, suave, dans cette atmosphère d'été, moite de rage et de lascivité :  There's no escape I can't wait I need a hit Baby, give me it You're dangerous I'm loving it...

Pour mieux plonger ses crocs dans son cou
Le diable roux
Poussa un léger gémissement de plaisir
Bloody Mary, à pleine dent, iel mordit
La chair tendre du chat, sous la mâchoire.
Parce que de son piédestal, elle le fait choir.

À un endroit que Cheshire ne verrait pas, mais que les yeux indiscrets contempleraient. Une morsure, un suçon profond, tandis que l'une de ses mains libéra son poignet, afin de se glisser entre ses jambes. Iel lâcha un « oh », tandis qu'iel pressa ce qu'il se présentait là. Mais voilà, que plus le suçon dure, plus iel se cambre contre Cheshire que sa main serre. À travers le pantalon, ses doigts emprisonnent, la caresse audacieuse se transforma en étau.

Terry serre pour faire mal.
Chantalle gronde, averti, animal.
Bloody Mary le délivra, de la délicieuse poigne.

Lupin - ou mutin -, la mante religieuse se sépara de Cheshire, elle ricane, et lui offre son plus beau sourire angélique. Elle fredonne : Too high Can't come down Losin' my head Spinnin' 'round and 'round Do you feel me now ?

Ces dernières paroles furent appuyées d'un coup de bassin, suggestif. Iel admira son chef d'oeuvre, les marques sur le ventre et le cou, la rage de Cheshire. Puis, lentement, son corps se déplia. Iel sortit une jambe hors de la voiture, les cheveux au vent, qui se collent au front. Elle appuya un coude sur le toit du véhicule, continuant : With a taste of your lips I'm on a ride You're toxic I'm slippin' under With a taste of a poison paradise. Bloody Mary se pencha et lui balança :

« Fais moi miauler de plaisir la prochaine fois, chaton. Crois-moi, celui qui reviendra voir l'autre, ce ne sera pas moi. Mais prépare-toi à hurler comme jamais. »

Et là Bloody Mary, dans son paradis oublié de paillette, se montra vulgaire. Voilà que l'index et le majeur, elle fit rentrer et sortir de sa bouche, en le fixant. Et elle poursuivit :  I'm addicted to you Don't you know that you're toxic? And I love what you do Don't you know that you're toxic?

« Au fait, le baiseur discount, tu sais ce que te dit la pétasse, la salope, et l'allumeuse ? Bloody Mary rentra la tête dans la voiture. Que c'est elle, qui va te la mettre bien profond. Allez, bisou. »

Et sur ce, Bloody Mary lui dit adieu
D'un geste bien odieux
Le majeur dressé dans la carcasse de bagnole,
En tout bien, tout honneur.


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Dim 25 Oct - 12:27

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On frimait vers les pétunioves,
Et les momerathes engrabent. »


nc-16.
J'ai toujours cru, à tort, pouvoir vivre sans avoir besoin de quiconque. L'Homme est un animal social. Il a toujours eu besoin et aura toujours besoin de ses compères pour survivre. La Tempête m'en a fait prendre conscience, c'est la raison pour laquelle j'ai rejoins les pirates. Néanmoins, je ne peux m'empêcher de prendre les gens pour des équations. Un simple calcul qu'il faut résoudre pour les avoir dans la poche. Mais ellui. Ce.tte putain de rouquin.e me pose un sérieux problème. La colère gronde en moi alors qu'en contradiction mon appétit se fait vorace. En ébullition, je te transperce. Ou j'aimerais te transpercer.

Un goût amer en bouche, je ne bouge plus. Le volcan n'explosera pas aujourd'hui. Je me souviens d'un temps où il me suffisait de jeter les billets en l'air pour avoir ce que je souhaitais. Peut-être que je ne possédais rien, mais j'en avais la parfaite illusion et cela suffisait. Car mon affreuse luxure ne se nourrissait que du son des vêtements qui tombaient au sol et des papillons dans les reins que l'infidélité procurait. Mais aujourd'hui c'est moi qui me suis fait déculotté. D'une façon pathétique. Que je n'avale toujours pas. Le talon de verre de Cendrillon reste coincé dans mon œsophage et je tente en vain de le vomir. Mais rien n'y fait.

Je fini par apprécier cet arôme de défaite.


Car s'il y a défaite, c'est qu'il y a combat. Et tant que l'on se retrouve ici, toi et moi, en train de se démembrer pour atteindre le point sensible de l'autre, alors ça me satisfait parce qu'ainsi ça voudrait dire que notre danse endiablée reprendra. Et peu importe si je perds au final. Je me considérerais gagnant à partir du moment où je te verrais t'emparer de moi. Te voir tenter -et pourquoi pas réussir- à me posséder, c'est au final plus jouissif que si c'était moi.

On dit souvent que c'est dans l'échec que l'on se forme. Je n'ai jamais été d'accord avec ça, mais pour aujourd'hui... pourquoi pas ? Je veux bien faire une impasse. Et c'est sans aucun doute pour cette raison que je te laisse à nouveau prendre le contrôle. Malgré ma grimace colérique, je glisse mon regard vers ton visage. Et je contracte bêtement lorsque ta bouche me surprend, à nouveau. Ton baiser empoisonné laisse une marque et je ne peux m'empêcher de feuler. Le chat n'aime pas que l'on pisse sur lui pour marquer son territoire. Le chat n'aime pas appartenir. Le chat est sauvage, jamais content, il ne ronronne que pour avoir ce qu'il souhaite. Il manipule les esprits avec ses deux yeux globuleux.

Je pousse un soupir d'aise, plus fort que je ne le voulais. Tes mèches chatouillent le creux de ma joue et je souhaite à cet instant te dévorer. Te mordre. T'arracher. Mais ta poigne se fait forte et je ne bouge pas. Mon ego est déjà en miettes, n'en ajoutons pas plus. Mais quand tes lèvres viennent chiper les miennes, je ne peux m'empêcher de vouloir reprendre le contrôle... et tes crocs répondent.

Ces mêmes canines viennent se planter dans mon cou, en bon vampire tu suces mon sang. Tu te nourris de moi. Ce qui se passe là est trop appréciable pour que je tente de m'échapper. Dans une faille temporelle, je me perds. Dix secondes, cinq minutes, trois heure ? Je ne sais pas. Je ne sais plus. J'oublie tout... Mais à nouveau tu viens tout gâcher. Sous ton gant de velours se cache une main d'acier qui se referme sur moi comme un étau. Et je grogne.

Comme un chien mal éduqué.


Dans la finalité des choses, je finis par rire doucement de la suggestivité de tes propos et de tes gestes audacieux. Un léger sourire, les sourcils levés, le regard charmeur. Tu ne perds pas le nord, je ne fais guère mieux. Je me redresse un peu, replace mon t-shirt, lie mes doigts pour les placer derrière ma tête et te fixe repartir. Un alliage de sentiments bourdonne en moi. Colère, déception, appréhension, désir, envie, dégoût...

« Va crever. »


C'est tout ce qui est sorti. Et je me tords sur la banquette pour faire une sieste. Ma tête tourne. Je m'endors rapidement et... j'oublie un instant qui tu es.

Cendrillon, le chaton, l'allumeuse ou la masseuse, s'en est allé.e en levant en l'air son doigt comme un drapeau et en laissant derrière ellui la trace de son passage.

C'est ce que mon esprit de savant fou retiendra.
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