La valse à mille temps
Elle voudrait te tirer, et tirer au fond du lac.
Non, il ne faut pas.Ça serait si simple.
Une solution, convenue.
Entendue.
Personne pour en douter.
Mais qui a fixé les règles ? Les principes
Certainement pas elle.
Parce qu’elle, lorsqu’elle te voit ainsi, qu’elle s'imprègne de tes sourires et de tes joues un peu rougies.
Elle ne veut plus.Au diable le convenu.
Elle n’en sait plus la source.
Elle n’en sait plus le but.
N’est tu pas devenu sa tempête à elle ?
Bousculant tout sur ton chemin.
Rayant ses certitudes.
Et tes jambes sont là, elles flottent.
S'imprègne du lieu, comme si il était tiens.
Est-ce le cas ?
Et pour elle, est-ce une prison ?
Un écho murmure que non.
La voix est si lointaine.
Ce n’est pas la tienne.
Elle ne veut pas l'écouter.
Elle ne veut plus l'écouter.
Elle se love un peu plus contre ta peau.
Chaude.
Avant d'obéir.
Seulement à toi.
Se tourner pour laisser tes mains œuvrer.
Elle en voudrait encore plus tu sais, des histoires.
Encore. Encore. Encore.
Jusqu'à ce qu’elles deviennent ses seules vérités.
Jamais avant toi, quelqu’un n’avait baissé ainsi sa garde.
Elle se sent pourtant plus forte que jamais.
Parce qu’elle n’est plus seule, dans cette caserne qui n'appartient qu’à elle.
En attente.
En attente des destinées qu’elle aurait à juger.
Aujourd’hui cela fait si mal, d’essayer de se souvenir.
Alors elle plonge dans ta mémoire, comme pour se delivrer.
Tu bouleverses tout. Et avec toi, des lignes bien différentes semblent se former à la surface de l'eau.
On s’y glisse, opportuniste, pour ne plus avoir à réfléchir.
Porté par les eaux troubles de Dandelion.
D’une Pissenlit qu’elle n’a pourtant pas encore rencontrée.
Elle ne comprend pas encore.
Tout son corps a pourtant hâte.
Mais il faut profiter du jour.
Il faut vivre.
Avoir l’impression de respirer.
On aimerait tant s’y accrocher.
On aimerait tant y croire.
Ça a l’air beau.
Tu as l’air d’y tenir tant.
Une seconde, on ne sait plus si c’est ton cœur ou le sien qui semble battre dans une mesure trop vive.
Chacun de tes gestes, tous les morceaux de ta délicatesse
Elle se fait sage.
Si sage.
Ce n’est pas ce qu’on lui avait demander.
Lorsque tu proclames que tout est terminé, il n’y a plus de place pour le calme.
Pourtant les gestes eux, sont encore doux.
Se tourner de nouveau vers toi, un instant glisser ses mains sur les tiennes que tu as si soigneusement rangé et attrapé ton visage.
Tu ne vois pas ses yeux, mais si tu savais comme ils sont remplis pour toi de tant de gratitude.
Le doré glisse sur tes joues, et ses lèvres glissent sur les tiennes.
Instant fugace.
Pour ne laisser plus que de l'or sur tes levres, comme preuve de ce qui vient reelement de se passer.
- Si tu ne me vois pas, ce n’est pas grave. Merci, Dandelion.Ce n’est pas grave, parce que c’est toi qui me rend vivante.
Je sais trés bien qu’ici, il n’y a que toi qui me voit réellement. -Je ne retournais pas dans l’eau.Elle ne veut plus.
Pourtant il y a quelque chose, pour l’attacher.
Cela fait si mal de l’ignorer.
Mais cela fait encore plus mal de savoir que cela est présent.
Les réponses.
Les destinés.
Elle veut simplement les ignorer.
-Comme ça, aucune chance que les fleurs ne se détachent.Elle qui n’est jamais sortie d’ici.
Elle qui a attendu si longtemps sans ne jamais bouger.
Elle se demande à quoi ressemble le monde aujourd’hui.
Est ce que tout cela, ce n’est pas triché.
Qu’on lui pardonne.
Qu’on lui pardonne ses dérives.
Qu’on lui laisse oublier un instant, la fatalité.