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[02.11] Rien qu'un morceau de forêt, de magie, d'espoir || ft. Celaeno

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Padparadscha
GIGA Sorcière des Marais
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Métier Exploratrice trop curieuse
Avatar Anne-Marie (oc) || Fukari
Padparadscha
Padparadscha
Sam 20 Mar - 0:36

Rien qu'un morceau

de forêt, de magie, d'espoir.
Pourrait-il à lui seul réanime une âme perdue, devenir sa lueur dans le noir ?



Isabella Fortuna - My heart is a piano

Des murmures,
des caresses,
un souffle dans la nuque,
des souvenirs.

Tel un rêve décrépi dont l'idée perdure au matin, les images se succèdent dans l'esprit émergeant de la jeune femme. La chevelure brune, le corps frêle et tatoué, les mains fines aux ongles peints, le restaurant et son atmosphère tamisée, le jazz, la bague..

(Et ensuite ?)
(Où est passée la bague ?)

Les notes de piano résonnent encore dans l'âme comme un doux réveil qui s'accroche aux nuages de l'aube.
Et puis, le froid.
L'absence.
Le vide béant, à côté d'elle, au creux des draps.
Au creux de ses bras.

Et la prise de conscience, que tout est terminé.
Que peut-être, rien n'a jamais existé.

Il ne peut être de fumée sans feu, et c'est un feu de joie bien trop chargé de mélancolie qui s'est emparé cette nuit de son cœur pour l'emplir d'une brume épaisse.
Et la voilà qui étouffe, de retour dans cette réalité exigüe,
la voilà qui implose, de retour dans ce monde étriqué.
Alors elle se saisit de ses artefacts et se rue hors de sa chambre. Elle se met à courir, et prie pour parvenir à rattraper ses souvenirs. Elle court et prie pour que son corps ne se décompose pas encore plus vite que son esprit. Sa besace de cuir brun balance lourdement contre ses hanches au rythme de ses pas, ses pieds nus se heurtent aux graviers et aux épines, son cœur tambourine dans sa poitrine comme s'il voulait s'en échapper.
Mais elle court,
comme si sa vie en dépendait.

(Et peut-être qu'elle en dépend un peu, tu sais, peut-être qu'elle en mourrait si elle ne tentait pas de s'échapper.)

Ses pensées s'entremêlent, ses pieds aussi ; mais elle se relève, autant de fois que nécessaire. Car la seule et unique certitude qu'il lui reste est l'endroit vers lequel ses jambes l'emmènent.
Elle a besoin de réponses, de réconfort ; elle besoin de venir les chercher dans tes bras, Celaeno, dans ceux de ta forêt majestueuse et de son chant apaisant.
C'est ta maison, cette forêt, mais tu sais parfois,
elle a l'impression qu'il s'agit aussi de la sienne.
Les tapis d'herbe cotonneuse et les arbres chanteurs sont son dernier réconfort ; les animaux curieux, sa dernière idée de l'amour entre êtres vivants.

Alors, ce n'est qu'une fois au cœur de la foret qu'elle s'autorise enfin à laisser ses jambes trembler et son corps vaciller, pour tomber sur l'herbe fraîche et mouillée, comme on accepte de se laisser mourir une fois notre but accompli.
Ses forces physiques s'éteignent lentement, résonnent avec son esprit, et elle n'est bientôt même plus capable d'extirper ses artefacts de sa besace pour s'adonner aux rituels qu'elle est venue chercher.
Alors doucement, ses jambes s'écrasent contre sa poitrine, tentent d'étouffer son cœur, et son corps se recroqueville finalement sur le sol.

C'est un peu une requête implicite à la Terre, tu sais.
C'est un peu comme si elle lui demandait de reprendre son corps, de laisser son esprit s'enfoncer dans le sol pour redevenir poussière et y disparaitre.
Car elle n'a toujours été qu'un grain de sable collé aux autres, à ceux qu'elle aimait. Car seule, elle n'est plus rien.
Et si  cet évènement lui a permis de retrouver, juste le temps d'une journée, la chaleur des bras de sa moitié,
le retour à la réalité ne lui accorde que celle des la(r)mes acérées,
qui roulent le long de ses pommettes et sillonnent sa peau.

Elle aimerait,
juste une fois,
que l'on entende ses prières,
que l'on lui réponde.

(Elle aimerait, juste une fois, ne plus être seule.)
Giga résumé:
The guardians
Negmow gespu'tuatl.
Negmow gespu'tuatl.
Métier préserver le monde de la dévastation.
The guardians
The guardians
Sam 20 Mar - 19:25

C’est comme se réveiller d’un long sommeil. Encore une fois.
La forêt est glacée, aujourd’hui. La ville toute entière le semble. Les animaux pleurent aussi.
Elle ne sait pas, elle. Il y a comme un vide qui s’est creusé encore.
Il y a comme un rappel.

Un rappel des destinés.
Des réveils.

Pourquoi sommes-nous ici.
Elle le sait. Elle croit.

Et toi, qu’est-ce que tu fais là ? Elle t’a vu, en survolant les arbres, en sautillant dans les branches.
Elle t’a reconnu, petite sorcière. Pourquoi êtes-vous si tristes, si colériques, si sombres aujourd’hui ? Il pleut sur Arcadia, dans l’herbe mouillée, dans cette forêt, elle a entendu les murmures, elle a reconnu ta silhouette.
Tu as piqué sa curiosité dès le premier jour.
Elle t’a tant suivi. Elle ne sait pas si tu l’as vraiment remarqué. Ou bien si tu as simplement pensé que ce n’étaient que des coïncidences.

Mais en te voyant, elle sent que quelque chose s’est brisé.
Elle sent que tu abandonnes. Tu baisses les bras.
Pourquoi.
Relève toi.
N’abandonne pas.
N’abandonnons pas.

Alors ce ne sont pas sur des pattes mais bien sur ses deux jambes qu’elle est sortie de sa cachette. Cachée sous le lourd tissu, le visage dans l’ombre de la grande capuche. Elle dissimule ses tresses mal faites dans les plis de la cape, cache la peau, cache les plumes, cache les bijoux étranges.
Pieds nus, elle s’est rapprochée de toi.
Relève toi.
Relève toi.
Il fait froid, par terre. C’est mouillé.
Tu dois te relever.

« Tu t’appelles comment ? »

Elle croit le savoir. Elle croit l’avoir entendu dans les murmures des habitants de la forêt.
Elle n’est plus très sûre, cependant.

Et puis, elle s’est simplement accroupie près de toi.

Padparadscha
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Avatar Anne-Marie (oc) || Fukari
Padparadscha
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Jeu 8 Avr - 4:18

Rien qu'un morceau

de forêt, de magie, d'espoir.
Pourrait-il à lui seul réanime une âme perdue, devenir sa lueur dans le noir ?



Isabella Fortuna - My heart is a piano

Le sol est froid.
L'herbe baigne dans la rosée du matin, dans la pluie de la ville,
dans les larmes.
La peau se tend, le poil se hérisse face à la fraîcheur de l'humidité, mais l'esprit continue de se perdre trop loin dans les abysses fatalistes de son tourment. Une réflexion fataliste en conduit une autre plus sombre, et bientôt la sorcière s'écrase sous une rétrospective horrifiante de l'an passé.
Samia, la tempête,
la disparition, le refus d'y croire, la solitude,
la peur, l'incompréhension.
Et puis les rencontres, l'espoir de pouvoir se reconstruire un jour,
et puis la rencontre, l'espoir de pouvoir de nouveau aimer un jour,
la culpabilité.
Une culpabilité à en scier les poignets, à en broyer le cœur. Un sentiment de vulnérabilité si puissant qu'il mettrait un empire à genoux. Une envie que tout disparaisse, que plus rien n'existe.

(Surtout pas elle.)

Elle ne t'entend pas approcher, tu sais. Bien trop occupée à se noyer dans son nœud émotionnel, elle ne distingue plus ce qui l'entoure. Elle coule.
Et ta voix, Celaeno,
ta voix
est comme une main tendue pour lui permettre de remonter à la surface.
Arrachée à ses pensées destructrices, elle relève la tête et ses yeux ruisselants se perdent dans la contemplation de ton être. Elle peut difficilement distinguer les traits de ton visage, les formes de ton corps, habilement dissimulés sous la grande cape noire, mais son regard ahuri s'attarde sur toi pendant quelques secondes avant qu'elle ne parvienne enfin à articuler.

"J-Je m'appelle Mylendra."

Elle se redresse sur ses genoux, balaye les larmes de ses joues du revers de sa main. Son souffle est irrégulier, entrecoupé par quelques sanglots tenaces, son esprit est embrumé, et c'est tout son corps qui s'emmêle.
Pourtant, elle n'a pas peur.
Elle peut sentir ce qui émane de cette rencontre,
elle comprend tout de suite que celle-ci est aussi mystique que bienveillante.
Sa tête s'abaisse face à ton corps accroupi, synonyme de son respect. Elle inspire, expire, s'efforce de trouver ses mots.

"Si... Si tu vis ici, pardonne... ma présence si celle ci t-trouble ta quiétude. Je... je cherchais un r-refuge."

Une nouvelle larme s'échappe de ses yeux pour rouler sur sa pommette, sa solitude la rattrape. Il est si simple de laisser son esprit dériver.
Mais elle a besoin de rester accrochée à la réalité. Elle redresse la tête et son regard se pose de nouveau sur ton visage encapuchonné.

"Qui... Qui es-tu ?"
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The guardians
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Sam 17 Avr - 21:12

Il pleut sur tes joues aussi.
N’abandonne pas.
Elle a envie de te le crier, de te le hurler, de te le répéter autant de fois qu’il le faudra pour que tu sèches tes larmes, que tu te relèves et que tu arrêtes d’abandonner.
N’abandonne pas.
Il ne faut pas abandonner. Il ne faut pas baisser les bras.
Peu importe ce qu’il se passe, ici.
Jamais, jamais, jamais.

C’est censé être notre dernière chance.
Alors nous ne pouvons pas abandonner, tu comprends ?

« Mylendra, » elle répète, simplement.

Mylendra, c’est ça. Il lui semble l’avoir déjà entendu dans le murmure de la forêt.

« Je vis ici. Et ta présence ne m’a jamais embêté. »

De toutes les fois où tu es venue ici, tu sais, si elle t’a tant suivie, c’est bien parce qu’elle t’apprécie.
Si tu savais comme ça lui fend le cœur, de te voir ainsi. Elle ne saurait l’exprimer cependant, il lui semble avoir oublié comment verbaliser ses émotions autrement qu’avec des chants d’oiseaux. Ses mots à elle seraient aussi enfantins que les tresses mal faites de ses cheveux.

« Je suis moi. »

Et tu es toi.
C’est simple, tu ne trouves pas ?

(Tu ne la reconnais pas ?
Ah, elle doute que tu le puisses. C’est bien la première fois qu’elle se montre ainsi.
)

Elle s’est finalement assise dans l’herbe mouillé. Ça ne la gêne pas, elle, mais elle ne pense pas que ce soit sincèrement confortable pour toi. Ses pieds nus sont teintés de verts et de brins d’herbes trempés mais elle n’a pas froid.
Tu sembles pourtant frigorifiée.
Pardon de ne pouvoir t’offrir de fourrure contre laquelle te blottir, aujourd'hui.
Il lui a semblé qu’une présence humaine te réconforterait mieux qu’un autre type de présence.

« Qu’est-ce qui ne va pas, Mylendra ? Pourquoi est-ce que tu pleures ? »

Une demande dont les mots semblent remplis de candeur.
Elle ne comprend pas vos larmes, à vous tous, aujourd’hui. Elle, elle veut juste— que vous vous releviez. Que vous vous battiez.
Il le faut.

« Tu peux m’en parler ? Personne d'autre ne nous écoute. »

Elle le sait.
Elle en est sûre.
À part les oiseaux, là-haut sur les branches, personne ne t’espionnera aujourd’hui.

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