Forsaken avait quitté Bambi, les épaules tendues, et avec un goût âpre en bouche. Les sourcils plus froncés qu'à son habitude, ce qui pour lui provoquait un changement inhabituel, mais qui pour les autres donnaient l'impression qu'il était plus que constipé, il se rendit à l'hôpital. Alors oui. Il avait pensé à le frapper pour son insolence. Ou plutôt : Bambi avait touché juste, et le monolithe inébranlable qu'était Forsaken ne l'admettait pas. Bien sûr, ce n'était qu'une vague secousse que le temps lui ferait oublier. Mais il s'était vu simplement et purement le gifler. Comme l'aurait fait son père. Comme son père l'avait fait, jusqu'à ce que Forsaken se rentre dans le crâne qu'il ne devait jamais lui répondre.
Même lorsqu'il avait manqué de perdre un oeil, lors de leurs « entraînements ».
Enfin, Forsaken estimait que répondre à la violence par la violence ne lui ressemblait pas. Malgré son caractère rigide, il était pacifiste ; son travail consistait à les protéger. Tous. Qu'ils soient aussi insupportables que Bambi ne devait rien y changer.
Et on ne frappait pas un animal blessé.
Pourtant, Forsaken était un animal blessé. Il se contentait d'ignorer tout cela, et de marcher, droit et rigide. Son pas était peut-être plus sec qu'à l'accoutumée, et il replaça plusieurs fois sa carabine dans son dos, s'assurant de sa lourde et réconfortante présence. Il fulminait.
Voilà où la lecture amenait les rêveurs et les faibles : au manque de reconnaissance, et à leur incapacité de se débrouiller par eux-mêmes.
Alors Forsaken pénétra à l'hôpital, en ramenant sa face d'oiseau de mauvais augure : l'air sombre, et les traits plus acérés qu'avant. Il aurait pu être beau, s'il n'avait pas eu ces cicatrices au visage, et cet air hautain qui lui collait aussi fort que le sébum dans ses cheveux noirs. Militaire, il balaya le hall d'un coup d'oeil aiguisé, semblant reprocher à toutes les personnes ici d'exister.
Forsaken contracta la mâchoire, l'on pouvait voir les os rouler sous sa peau abîmée, et ses joues se creuser davantage. On reconnaissait Forsaken de loin, à cause de ses vêtements noirs et de la carabine. Mais aussi pour les tatouages qui dissimulaient sa balafre, et symbolisaient le silence omniprésent qu'il s'imposait. Et aux autres.
Dans le silence, pas de pensées parasites, ni de mauvais souvenirs qui remontent.
Juste la nature et lui. Être enfermé ici, ce n'était pas naturel pour un homme tel que lui. Il avait besoin d'espace, de sentir le froid sur sa peau, et de tourner la tête dès qu'il entendait une bestiole dans les fourrées. Ici, le malaise était amplifié par
ce son imaginaire des machines qui gémissent qu'il est en vie
(revenu)
Non.
Ces souvenirs n'avaient rien à voir.
Forsaken inspira, il se dirigea vers le guichet. Personne. Où était ce gamin insupportable et rachitique ? Il regarda autour de lui, et il tomba sur elle.
Thunderbird.
Sa journée ne pouvait pas être plus mauvaise.
Ca se voyait à l'expression de Forsaken que ça lui arrachait la gueule de lui parler. Néanmoins, il ne prit pas la peine de commencer la conversation. Il la fixait, lynx immobile prêt à sauter sur sa proie dès qu'elle relâcherait sa vigilance une seconde.
GEPAS OUBLIE DE CHANGER Bref, il est vnr de ce qu'il s'est passé avec Bambi, mais il va quand même informer l'hosto de l'état de sa biche préférée
Thunderbird
vagabond
Médecin
Beauregard (critical role)
Thunderbird
Mer 27 Oct - 15:00
Huntingft. Forsaken
Spoiler:
-Thunder est dépitée de voir Forsaken devant elle. Elle l'ignore en espérant qu'il parte mais non, donc elle lui demande ce qu'il veut. Plus ou moins poliment
Forsaken
Emo des bois
Protecteur des commerçants
Aphelios de LoL
Forsaken
Mer 27 Oct - 20:14
Hunting
Les conventions sociales n'avaient pas plus d'utilité que les femmes dans l'armée, selon lui.
Mais selon Forsaken, les gens étaient peu de choses, et son avis ne valait pas réellement. Son silence par contre, il avait du poids. C'était une pierre dans l'estomac, et son regard, un fardeau pour toutes les personnes qui le croisaient. Face à Thunderbird, pourtant, Forsaken eut une réaction physique. Un plissement très léger des yeux, une rigidité dans les épaules ; sa mâchoire alla jusqu'à se contracter. Forsaken n'aimait pas Thunderbird — mais il n'aimait personne —, et il avait vu installer confortablement bien avant qu'elle ne se mette correctement. Pour lui, Thunderbird n'avait pas sa place ici. Au meilleur des cas, elle aurait pu se contenter d'être infirmière. Dans le pire ? Il ne la trouvait pas utile. Toutefois, les temps étaient durs, et l'hôpital ne pouvait pas se permettre d'être plus sélectif.
Peut-être qu'au fond, Forsaken ne supportait pas qu'une femme puisse être mieux considéré que lui.
Forsaken inspira, il la fixa droit dans les yeux sans ciller. Un duel qu'il était assuré de gagner, mais qui cherchait surtout le mensonge de Thunderbird. Ce n'était pas parce qu'il vivait en ermite que cela signifiait qu'il ne décryptait pas les émotions. Et là, la femme était prise en plein flagrant délit d'hypocrisie. Alors Forsaken se mura dans son mutisme, il savait qu'elle ne l'aimait pas.
L'on pouvait même se demander s'il ne faisait pas exprès de ne pas lui répondre.
Au final, Forsaken prit la parole. La voix était étrangement douce, quoique rauque ; le ton contrastait :
« Bambi, le libraire s'est blessé à la cheville. Je lui ai fait une attelle. »
Forsaken sentit une immense fatigue le prendre, mais il resta droit, fier, impassible. La colère était encore là, sourde, enfouie sous des couches et des couches de mépris. Il se demandait si Thunderbird allait s'élancer sur Bambi, si elle essayait de satisfaire sa curiosité malsaine de femme. Il était prêt à tout encaisser, mais son esprit était ailleurs. Il n'aimait pas l'hôpital. La seule fois où il y avait mis les pieds, avant la tempête, c'était lorsqu'il avait failli mourir.
Il se blessait ? Son père le soignait avec de l'alcool, et dans le meilleur des cas, des médicaments périmés.
Désormais, Forsaken ne venait jamais pour lui. Toujours pour les autres. S'il était malade, il n'en disait rien et il continuait de faire ce qu'il faisait. Et c'était à contrecœur qu'il avait accepté que l'on vérifie sa blessure au bras, brûlé au briquet pour éviter les parasites, et l'infection.
Alors oui, Forsaken n'avait pas besoin de Thunderbird. Et s'il était obligé de lui parler, c'était bien à cause de Bambi. Il aurait maudit le libraire, s'il avait été croyant. Au lieu de ça, il considérait la femme de son oeil dédaigneux.
Forsaken informe Thundy pour Bambi, mais elle le saoule déjà dsl
Thunderbird
vagabond
Médecin
Beauregard (critical role)
Thunderbird
Lun 1 Nov - 0:40
Huntingft. Forsaken
Spoiler:
Thunder demande plus d'infos a Forsa. Forsa passe pas le vibe check, Thunder est pas chill
Forsaken
Emo des bois
Protecteur des commerçants
Aphelios de LoL
Forsaken
Mar 2 Nov - 10:27
Hunting
Forsaken fixa Thunderbird, il constata le panel d'émotions par lesquelles elle passa, sans sourciller. Il clignait peu des yeux, l'air décidé et renfermé sur lui-même. Si Thunderbird pensait qu'il était un monstre de mépris et un sadique refoulé, Forsaken se persuadait qu'elle tentait de le manipuler. Après tout, si les femmes étaient douées dans quelque chose, c'était dans ça. Il rentra légèrement la tête dans les épaules ; il avait encore en écho les paroles de Bambi, et la colère était enfouie sous un tas de dédain.
Quel gamin insupportable.
Forsaken plissa les yeux sur Thunderbird, son attitude ne s'adapta pas au langage corporel qu'elle lui renvoyait. Il discernait les insécurités, le malaise, l'inquiétude, mais il n'en donna pas de réponses. Ce n'était pas utile ici. Sa mâchoire se contracta encore plus, et son air contrit ne faisait que s'accentuer de seconde en seconde. Il percevait les reproches qu'elle ne formulait pas, et il se sentit personnellement attaqué. Sans le dire, ne criait-elle pas qu'il était un incapable ?
Thunderbird ne lui plaisait pas.
Forsaken ne lâcha que quelques mots, sec :
« Refus de se rendre à l'hôpital. »
Purement et simplement. Forsaken ressentait l'inconfort grandir. Si Bambi n'avait pas été un gamin immature, s'il n'avait pas cherché à grimper sur son étagère, jamais Forsaken ne ferait un tel duel de regard avec Thunderbird. Il aurait pu être assuré de gagner, si son esprit considérait que jouer à cela n'était pas une perte de temps.
Quel crétin.
Forsaken avala sa salive, puis il estima qu'il avait dit toutes les informations nécessaires. Il avait été au bout de son but, il avait expliqué la situation... Et à part si Bambi estimait que dans son état, grimper sur les pirates de plus d'un mètre quatre-vingts était envisageable, il ne pouvait rien faire de plus pour lui. Après tout, il fallait laisser les enfants se blesser pour qu'ils apprennent.
Forsaken laissa ses épaules s'affaisser dans un léger soupir. Au final, ce n'était pas à Thunderbird qu'il en voulait ; c'était à cet endroit en particulier. Le malaise restait dans tous les pores de sa peau, ça grattait sous sa chair, ça appuyait sur son coeur. Il ferma les yeux, puis il les rouvrit, plus féroce encore sur la femme médecin.
Alors toujours fidèle à lui-même, toujours dans ce dédain et cette indifférence que Thunderbird lui reprochait sans le formuler, Forsaken recula d'un pas. Puis son corps se tourna, comme s'il était monté sur ressort, comme s'il n'était rien d'autre qu'un robot. Militaire, son pas s'éloigna. Mission terminée. Son regard se tourna vers les personnes présentes, puis il se referma encore sur lui-même. La carabine frottait sur ses omoplates, sa semelle claquait lourdement.
Bref.
Forsaken était en vérité l'un des plus gros troll post-apo qui existait à Arcadia Bay.
Thundy suit Forsa pour lui poser des questions, parce qu'il donne zero details le bougre
Forsaken
Emo des bois
Protecteur des commerçants
Aphelios de LoL
Forsaken
Jeu 18 Nov - 12:05
Hunting
Des bruits de pas, un souffle qui se retient, et une voix nasillarde. Forsaken s'arrêta net, et lentement, il se retourna vers Thunderbird. Ses yeux se braquèrent sur elle, la détaillèrent en long et en large, tandis qu'elle lui posait toutes ses questions. La mâchoire crispée, Forsaken resta droit, immobile. Il ne démontrait pas de son agacement vis-à-vis de la situation, et mentionner encore Bambi après leur incident lui faisait mal. Oh. Rien de dramatique ; c'était une douleur discrète et lancinante. À peine plus perceptible qu'une aiguille dans le coeur.
Nuisible.
Forsaken n'aimait pas Thunderbird. Il n'appréciait pas qu'une femme se retrouve avec ce poste, quoiqu'il reconnaissait de sa nécessité ici. Néanmoins, elle était plus âgée que lui, malgré tout, elle se comportait vulgairement. Naturellement, ils étaient faits pour se détester. Peut-être que dans une autre vie, Forsaken aurait pu l'aimer.
Alors quand elle termina ses longues tirades, ponctuée de questions, désordonnée et paniquée, Forsaken plissa les yeux. Il relâcha la tension, puis il répondit. Monocorde, pragmatique, et dans l'ordre :
« Une étagère est tombée sur lui. »
Il ne mentionna pas la médiocrité et l'insouciance de Bambi : il avait voulu la réparer. Sans l'attendre, alors que Forsaken lui avait déjà dit de faire attention. Il ajouta :
« Il peut attendre, je sais faire une attelle. »
Comment avait-il survécu une semaine en forêt ? Alors qu'il avait une blessure infectée ? Mais ces choses-là, Forsaken n'en parlait — encore fallait-il qu'il parle un peu.
« Je ne sais pas. »
Admit-il enfin, mais d'un ton agacé, comme s'il essayait de chasser un moustique dans les mots. Il referma lentement le poing, ses doigts se replièrent. Il savait déjà, Forsaken, qu'il serait forcé de revenir vers Bambi et de s'assurer qu'il allait bien. Le pire qu'il pouvait se passer, c'était qu'il aille le voir avec Thunderbird.
« Je n'allais pas le déplacer sans son consentement, cela aurait été prendre le risque de le blesser plus encore. »
Et malgré tout, et malgré tout ce qu'on pouvait le lui reprocher, Forsaken restait un homme de droiture et de justice. L'on pouvait presque le qualifier d'attentionné. Pourtant, il n'en donnait pas l'air. Il regarda sur le côté, il avala sa salive, puis il fixa Thunderbird.
Il sentait la pression qui émanait d'elle, il pressentait autre chose. Et comme Bambi l'avait mis en colère, il termina par un :
« C'est quelque chose que vous êtes censé savoir, on ne déplace pas un blessé comme on promène une poupée. »
C'était gratuit.
Forsaken n'était même pas mesquin, c'était une remarque un peu agacée, mais qui démontrait encore de son pragmatisme. Il plissa encore les yeux, puis son corps se tourna lentement vers la sortie. Est-ce qu'elle allait lui prendre encore la tête ? Forsaken se crispa, et il sembla, la défier. Dans son silence impénétrable, où il ne laissait personne entrer.
Forsaken explique ce qu'il s'est passé avec @Bambi et lui fait une remarque passive-agressive
Thunderbird
vagabond
Médecin
Beauregard (critical role)
Thunderbird
Mar 23 Nov - 0:25
Huntingft. Forsaken
Spoiler:
-Thunder est a bout, elle pête un cable et commence a insulter Forsa - Elle termine ses insultes en le poussant, a defaut de le frapper
Forsaken
Emo des bois
Protecteur des commerçants
Aphelios de LoL
Forsaken
Mar 23 Nov - 9:06
Hunting
Thunderbird se trompait.
Forsaken ne réagissait pas, il n'avait jamais compris en quoi être silencieux faisait de lui un énergumène socialement. Les relations avec les autres ? Une perte de temps. Des efforts inutiles ; le mensonge était dans le verbe, et seuls les actes étaient une preuve suffisante de bonté et d'altruisme. Et à part le critiquer, où faisait-elle preuve de bonté ?
Des préjugés, et des mots qui coulent sur lui, comme la rivière sur un bloc de pierre. Forsaken fixa la femme, avec autant de jugement dont il était capable. Ah... peut-être que s'il n'y avait pas eu Bambi, il n'aurait pas été touché autant par ce qu'elle racontait. Il ne serra pas le poing, c'est à peine qu'il plissât le regard sur elle. Plus les mots claquaient dans l'air, plus il se renfermait. Ce n'était pas perceptible à l'oeil nu, puisqu'il restait droit et fier. Oh... Bien sûr, quand Thunderbird lui donna le coup d'épaule, Forsaken peina à contenir l'élan d'agressivité.
Une fois, son meilleur ami était arrivé dans son dos pour le surprendre. Et il s'était retourné, il l'avait frappé au visage. Sale réflexe.
Tout son corps se crispa, il contracta les muscles de son dos, et il fit grincer ses dents les unes contre les autres. S'il parvint à contenir la vague de rage, c'était parce qu'il savait : résoudre la violence par la violence n'était pas utile. Mais ce geste, ce petit geste, l'avait ramené loin. Les petites frappes du lycée essayant de l'impressionner, les coups appris à esquiver (« si tu veux que j'arrête de frapper, apprends à esquiver »). Forsaken ouvrit la bouche, prêt à répliquer :
Oui, il savait mieux qu'elle.
Il avait survécu une semaine là-bas, avec une blessure infectée qu'il avait brûlée au briquet pour éviter qu'elle s'aggrave. Et il avait encore son bras. Une personne autre que lui-même serait morte. Oui. Il savait mieux qu'elle. Pourquoi ne venait-il jamais à l'hôpital pour lui-même ? Parce qu'il savait se débrouiller, et que d'autres, plus faibles, avaient besoin de ces ressources.
« Oui. »
Forsaken recula d'un pas, ses yeux étaient éteints. Il se terrait dans son silence, il ne racontait rien de lui.
« Et je ne vous ai pas insulté, j'ai juste énoncé un fait. »
La froideur était plus insupportable que l'insulte. Elle avait envahi son espace personnel, et il l'avait laissé faire. Recule encore d'un pas. Gagner de la distance. Tirer sur la sangle de sa carabine pour la replacer dans son dos — si on savait le décrypter, on comprendrait.
Lui, il aurait su. Il parlait pour deux. Parfois, il arrivait à lui décrocher des mots, un sourire.
Cela ne se produirait plus jamais.
« L'émotivité est une affaire de femme ; ce n'est pas ce qui fera de vous un bon médecin. »
Le dernier coup était porté, en plein coeur de l'égo. Il fixa Thunderbird, puis à son tour, il la dépassa sans rien ajouter.
-Grosse mandale dans la tronche de Forsa. Il l’a mérité le salop
Forsaken
Emo des bois
Protecteur des commerçants
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Forsaken
Mer 24 Nov - 8:35
Hunting
Forsaken était trop froid pour penser qu'elle irait jusqu'à le frapper.
Il ne pensait pas que dire la vérité, lui portait encore préjudice. Ou bien s'en fichait-il ? Difficile à discerner ce qu'il ressentait et pensait réellement. Il relevait les manches de son pull, quand elle toucha son bras. D'abord, il crut qu'elle voulait rajouter quelque chose, ou demander des informations concernant Bambi. Au final, il remarqua le coup une seconde trop tard.
Une seconde pour le voir, une seconde pour réagir. C'est affreusement long ; une balle traverse une hanche plus vite que ça.
Si Forsaken recula d'un pas pour esquiver, les phalanges touchèrent sa mâchoire juste sous le menton. Ses dents se claquèrent les unes contre les autres, il se mordit la langue sous le choc. Mais surtout, surtout : lui-même n'avait pas prévu de réagir ainsi.
Réflexe.
La main qui agrippe le poignet de Thunderbird, morsure d'un serpent. Il serre, Forsaken, il y enroule ses doigts et surtout d'un mouvement souple, il retourne Thunderbird. Il la plaqua contre le mur, un bras fixé dans son dos. Et son torse qui appuie contre elle. Il la coince. Position d'agresseur. La douleur fourmille dans sa mâchoire, et dans sa bouche baigne le goût du sang. Il plissa les yeux, la tête sonnée par la colère et l'adrénaline. Peut-être qu'elle pouvait ressentir ; les doigts qui tremblent sur le poignet, son coeur qui fracasse sa poitrine. Et tonne contre le dos de Thunderbird.
Une respiration qui gonfle la cage thoracique. Et une longue expiration qui s'échoue dans le silence, semblable à un grésillement.
Forsaken relâcha Thunderbird, mais pas la pression dans tous les membres de son corps. Il plaqua la paume contre le mur, il se pencha vers elle. Les cicatrices dans sa peau étaient nombreuses, et la brûlure qu'il s'était infligée lui-même pour se soigner - et éviter, éviter de. - était la plus laide. Elle surpassait de loin la balafre, dissimulée plus ou moins sous son tatouage. Le reste, c'était des coupures, récentes et moins récentes. Des ongles cassés, avec du sang coagulé sous certains.
La proximité ne lui faisait rien, et il lui partageait son odeur de sueur et de bois. Seulement, sa voix n'était plus douce quand il parla. C'était un vrombissement animal, rauque et ferme :
« Ne m'attaquez plus jamais dans le dos. »
Son autre main se tendait vers la carabine.
Une fois, son meilleur ami s'était glissé derrière lui pour chahuter. Tyler s'était retourné, et il l'avait agrippé à la gorge.
Il l'avait blessé, et ce sans le vouloir.
Et il aurait pu blesser Thunderbird, sans le vouloir. Il avait la lèvre enflée, l'adrénaline descendait et laissait la douleur prendre place. Il se redressa, il recula d'un pas, et il cracha le sang au sol. Son regard était sombre, mais usé, triste.
Forsaken n'aimait pas utiliser la violence.
Et il se ramollissait. Ce coup, il aurait dû le voir venir.
(Si tu ne veux pas que je te frappe, apprends à esquiver.)
Forsaken se prend le coup, ça fait mal. Hop réflexe, il retourne Thunderbird (c'est kinky) (non) Il lui dit de ne pas recommencer, mais ça le secoue (un peu) moralement
Thunderbird
vagabond
Médecin
Beauregard (critical role)
Thunderbird
Mer 24 Nov - 23:00
Huntingft. Forsaken
Spoiler:
- Thunder s’excuse, puis offre a Forsa de le soigner
Forsaken
Emo des bois
Protecteur des commerçants
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Forsaken
Jeu 25 Nov - 8:56
Hunting
Forsaken suivit du regard, le corps de la femme glisser le long du mur et se retrouver au sol.
Il avait la tête légèrement rentrée dans les épaules, les doigts enroulés autour de son Sig Sauer. Au dernier moment, il s'était retenu de la maintenir en joue. Les vieux réflexes avaient la vie dure. Ce qu'il venait de faire, c'était l'une des raisons pour lesquelles il évitait les enfants. Trop imprévisibles, trop bruyants, trop fragiles. Et il se refusait à lever la main sur eux à cause de ça. Ses doigts étaient raides, le froid attaquait le bout de ses ongles, et ses yeux restaient deux lames acérées. Thunderbird avait frappé d'un coup de tonnerre le monolithe, mais elle n'avait fait que renforcer ses défenses.
Il n'était pas comme eux : insouciants, naïfs, et irrespectueux.
Il était la pierre, il restait immobile face au vent. Mais surtout, surtout, il avait failli commettre l'irréparable.
Les excuses prononcées, faibles, ne le touchèrent pas. Le mal était fait, il ne voulait pas de ses excuses. Elle ne les pensait pas. Les gens ne pensaient pas ce qu'ils disaient. Et dans le verbe fleurissait le mensonge, dissimulant la vérité sous des pétales. Forsaken se ferma. Imperceptible à l'oeil nu, impossible de réellement le voir ; juste son épaule, qui roule sous la sangle de la carabine. Elle lui proposa de le soigner, et lui, il vit une façon de se laver de la culpabilité.
Peut-être était-elle sincère ?
Forsaken poussa un léger soupir, ses épaules se relâchèrent. La douleur à sa lèvre piquait, mais il refusa. Froidement, mais surtout avec pragmatisme :
« Non. »
Forsaken savait se soigner seul — certains le traiteraient de boucher. Mais surtout, Forsaken songeait aux autres :
« Économisez vos ressources pour les personnes en ayant vraiment besoin. »
Forsaken se posta devant Thunderbird, ses yeux plissés. Pourtant, il se baissa et il lui attrapa la main. Sans douceur, une poigne ferme qui cherche à écraser les doigts. Et il la tira vers lui pour la relever d'un geste. Il s'écarta aussitôt. Éviter qu'elle ne le touche. Tendu. On ne sait jamais. Ne plus la prendre à la légère. Bon sang, elle lui avait fait vraiment mal. Elle frappe plus fort que Dodge — l'armée ? Oui. L'armée.
Ses doigts ne voulaient pas relâcher la sangle de son Sig Sauer. Le replacer, encore.
« Bambi. »
Rappela l'Inuit, et le nom sonna comme un coup de marteau sur de la porcelaine. Il restait de trois quarts, il ne lui tournerait plus jamais le dos. Et surtout, il mettait de la distance entre elle et lui. Si elle voulait de nouveau le frapper, elle serait obligée de se rapprocher. Et il aurait le temps, cette fois-ci, de réagir.
« Lui, il en a besoin. »
Ajouta Forsaken, sans quitter Thunderbird du regard. Un rappel incisif, sur sa mission première. Il se réconforta alors dans son habituel, tout en la détaillant.