Peut-être était-il déjà éveillé depuis un moment, peut-être avait-il déjà parlé, énoncé des paroles incohérentes et aléatoires. Mais voilà seulement qu’il revient entièrement à lui, dans cette salle aseptisée de la meilleure façon que l’on puisse encore, dans cet hôpital déglingué de toute part, qui fonctionne encore comme on le peut, branle-bas de combat constant et sur le fil tout le temps.
Il revient à lui et se frotte le regard, bien trop facilement alors, avant de se rendre compte du flou ambiant qui pèse autour de lui, qui l’enlace et qui tire sur ses pupilles. Ah, il regarde rapidement autour de lui, et abandonne bien vite ses vaines recherches.
- Mes lunettes…
Sa voix est pâteuse et fatiguée, ses traits tirés, son regard agrémenté de lourdes valises violacées. Son corps résonne des courbatures qui le traversent, son dos le fait souffrir, un goût ferreux envahit ses papilles. Il saisit son crâne encore douloureux de s’être cogné à même le sol, sa mâchoire encore contractée, et soudainement, dans un élan de panique honteux, il vient tâter son entrejambe. Il soupire de soulagement, constatant alors qu’il est parfaitement sec. Mais il renifle, voyant à travers son regard flou, que ce pantalon n’est pas le sien.
Il pince les lèvres. Détourne le regard.
A ses pieds dort profondément, roulée en boule, Ginger qui partout le suit. Oh, elle est simple à reconnaître malgré sa vision étriquée, petite boule rousse et blanche à ses pieds, douce et duveteuse dont le dos se soulève à intervalle régulier au rythme de sa respiration profonde.
Il redresse les yeux. Te voit. Tu es floue, parfaitement floue. Il ne te reconnaît pas.
- … J’ai fait une crise, c’est ça ? qu’il te demande.
Ah, c’est qu’il n’est pas fou. Il a bien reconnu, l’état, les symptômes, la fatigue. Par contre, il n’en a pas le moindre souvenir, ni même des quelques minutes auparavant. Il frotte à nouveau ses yeux, comme s’il pouvait se débarrasser ainsi de la fatigue persistante, comme si ses souvenirs pouvaient revenir de la sorte.
- Hm… La dernière c’était en… février. Je crois.
Il s’affale à nouveau sur ce matelas miteux. La tête en vrac, le corps en berne.
- Leon a fait une crise d'épilepsie donc il se retrouve à l'hosto parce qu'il s'est cogné la tête très fort - Même s'il était déjà réveillé avant (et qu'il racontait probablement n'importe quoi), il revient seulement à lui, et recommence seulement à avoir des pensées cohérentes - Il a pas ses lunettes sur le nez, et le pantalon qu'il porte n'est pas le sien (l'un des symptômes post-crise, en plus de ceux que j'ai cité dans ma réponse, étant la décontraction musculaire, notamment des sphincters et de la vessie) - Bref du coup il est encore un peu paumé, et il reconnaît que son doggo
Thunderbird
vagabond
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Thunderbird
Ven 12 Nov - 21:56
L'air aseptisé et la doucereuse ambience blancheft. Leon
Spoiler:
- Thundy était dans la chambre a attendre que Léon se réveille parce qu'elle s'inquiète - Elle lui fait un ptit check up rapide
Noel
Gandalf 2.0
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Noel
Lun 15 Nov - 18:46
L'air aseptisé
et la doucereuse ambiance blanche
Ça fait longtemps que je t’avais pas vu comme ça.
- Han… Désolé, qu’il s’excuse bêtement.
Il renifle et se frotte les yeux, toujours un poil honteux de sa crise et de la suite, alors que son regard soudainement s’éclaircit. Les lunettes de retour devant ses yeux, et ta voix qui a résonné plus tôt, il finit enfin par parfaitement te reconnaître.
Leah, Thunderbird. Qu’importe. Les noms, on finit par les oublier ici.
Le sien aussi. Il s’est finalement envolé - ou presque - au profit d’un surnom artificiel. Finalement, il devient peu à peu conforme, au reste de cette ville étrange.
- Non, c’est b-, qu’il commence, mais avant qu’il ait pu finir, tu le coupes dans son élan, stoppant immédiatement ses plaintes et ses revendications.
La suite de questions, lui donne mal au crâne.
Ah donc, c’est ainsi. Il va être obligé de s’y plier, alors que déjà son regard se tourne vers la sortie, l’extérieur bienvenu - il a juste à vérifier rapidement ses lunettes, voir si elle n’avait pas souffert un peu plus de la chute. Mais tout va bien, si ce n’est que ses pensées sont encore dans le désordre, que sa tête n’est pas encore remise, que ses courbatures ne se calmeront que dans quelques jours, et que ses yeux explosent à la lumière.
Hm, rien ne va en fait.
- Leonhardt Greenwood, commence-t-il donc, à contre-cœur légèrement. On est à l'hôpital et on est le…
Il s’arrête soudainement. Un peu trop.
Trou noir - blanc - sur le jour, la période de l’année. Il ne sait pas, il ne sait plus. C’est probablement pour cette raison, qu’il écrit les dates lorsqu’il parle à son carnet. Pour se souvenir. De quand, de où.
- On est le…
Et il tapote des mains sur le bord de son lit, pince des lèvres.
- Leon tire un peu la gueule de devoir passer des examens médicaux, jpp il aime pas vraiment - Mais il s'y plie bien sagement et commence à répondre COMME UN BONHOMME - Avant que sa mémoire lui fasse défaut pour la date
Thunderbird
vagabond
Médecin
Beauregard (critical role)
Thunderbird
Jeu 18 Nov - 14:58
L'air aseptisé et la doucereuse ambience blancheft. Leon
Spoiler:
- Grosse inquiétude, elle se la joue un peu cool mais panique inside - Plus de questions chiantes pour Léon, soz
Noel
Gandalf 2.0
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Noel
Ven 10 Déc - 16:47
L'air aseptisé
et la doucereuse ambiance blanche
Il pince un peu des lèvres à ton regard, légèrement agacé peut-être par ce que tu pourrais penser. Ses trous de mémoire, ils sont courant, ils sont fréquents depuis le jour de la Tempête, alors qu’il ne se rappelle pas du jour ou de la date, rien de choquant à ses yeux. Et puis les calendriers ne sont pas à jour depuis un long moment, n’est-ce pas ? Ne t’inquiète pas, lui dis-tu. Et pourtant ton regard comme ton sourire n’ont rien de rassurant. Leon, il n’aime pas vraiment les examens médicaux, les salles blanches et l’odeur de désinfectant.
Lorsque tu détournes les yeux, il détourne les siens.
Les questions continuent, et cette fois portent sur sa matinée, voire sa journée de la veille. Il aimerait pouvoir te répondre sans broncher mais encore une fois, il en est incapable. Ses crises toujours s’accompagnent de troubles mémoriels, les heures avant ne sont que des images floues et des sons saturés dans sa mémoire.
- Ce matin, non… commence-t-il. Je crois que je voulais faire une livraison des Knights aux Greens. Mais je me revois pas sur mon vélo.
La veille, en revanche, ses souvenirs sont plus clairs.
- Hier soir, je suis allé prendre les baleines en photo, qu’il te dit donc. C’est son petit instant à lui, moment de calme et de tranquillité, un peu hors du temps, un peu hors du monde. Je suis resté là-bas jusqu’à ce que le soleil se couche, puis je suis rentré à la Poste.
Il dévie son regard sur Ginger, alors allongée à ses pieds sur le bord du lit. Il ignorait que le personnel de l’hôpital aurait accepté sa présence jusque dans la chambre, mais étant donné l’état déplorable dans lequel déjà il se trouve…
- Ginger était là, elle peut témoigner.
Tentative vaine de faire une pointe d’humour. Alourdi par sa voix encore pâteuse, la fatigue qui tire ses traits et l’absence d’enthousiasme dans son ton.