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ça finit mal sur le trottoir ☵ Luci

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Nugget
sad yeehaw
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Métier valérie damidot de la poste.
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Nugget
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Ven 24 Juil - 23:28

ça finit mal
Putain de merde.
On se traîne dans les décombres. L’envie d’escalader les murs qui tombent en poussières mais le corps qui se fait douloureux aide à oublier l’idée.
Putain de merde.
On serre, serre, serre le collier si fort dans le poing serré qu’elle est sûre que ses formes s’impriment dans sa peau, qu’elle est sûre que le plaquage or se sera collé contre sa paume.
Putain de merde.
On crache, on tousse, on se racle la gorge pour faire partir ce goût du sang derrière la langue. Souvenir trop frais, souvenir trop familier. (Heureusement qu’il a clamsé, lui.)
Putain de merde.
Il y a du sang sur sa veste. Ça fait chier, parce que c’était déjà une galère sans nom à retirer avant la tempête, mais maintenant, ça risque d’être encore toute une histoire. Elle arrivera peut-être à trouver de quoi nettoyer à l’hôpital.
Putain de merde.
Faudrait peut-être qu’elle s’y rende, à l’hôpital.

Merde.
Merde.
Merde.
Merde.

Essuie une troisième fois son nez en sang. Janvi se demande s’il est cassé.

Merde.
Merde.
Merde.
Merde.

Passe sa langue sur ses dents. C’est rêche sur l’un des incisives. Elle n’a pas de miroir pour savoir si c’est réellement cassé. Il n’y a plus de dentiste, maintenant. Fait chier, fait chier, fait chier

(Et, Janvi, qu’est-ce qu’elle avait dit ?
Elle n’avait pas dit qu’elle arrêtait la violence ? Elle n’avait pas dit qu’elle arrêtait de faire du mal ? Qu’est-ce qu’elle avait dit ?
Merde.
Merde.

Elle est en colère. Tant en colère contre elle-même.
Elle l’a mérité.
Elle l’a mérité.
Elle l’a tant mérité.)

Janvi, elle connaît le chemin par cœur. Elle a pris soin de l’inscrire dans sa tête (ou plutôt, dans les pages de son journal ; elle ne fait plus confiance à sa tête), pour rentrer le plus vite possible, pour s’enfuir le plus vite possible. Encore essoufflée parce qu’elle a couru. Couru pour rentrer dans un territoire plus neutre, comme si ça pouvait la protéger. Comme si elle était en sécurité ici.
Elle connaît le chemin par cœur. Alors, par peur de l’oublier, elle s’y était rendue directement. Ne prenant même pas la peine de faire un détour par l’hôpital. Elle devrait, pourtant.

Elle t’a vu, là. Alors, les pas se sont fait plus rapides, comme les battements du cœur au fur et à mesure qu’elle s’approche de toi. Luci, tu sais, c’est pour toi qu’elle a fait ça. C’est pour toi qu’elle a rompu ses propres promesses.
Lorsqu’elle arrive à ta hauteur, il n’y a pas de bonjour, ni de ça va ?, ni aucune autre marque de politesse. Elle a tout abandonné en même temps que le reste lorsqu’elle a porté le premier coup. Alors, ce sont tes mains qu’elle attrape et elle dépose le collier au creux de tes paumes. Il y a un peu de sang sur tes doigts.

Et c’est un sourire narquois qui étire ses lèvres. « J’crois que c’est à toi, ça. »

Elle a beau sourire, Janvi, ce n’est pourtant pas l’envie de rire qui se fait sentir.
C’est tout le contraire.
C’est tout le contraire lorsqu’elle guette ta réaction, Luci, lorsqu’elle espère que tu pourras lui accorder ce pardon qu’elle souhaite tant. Lorsqu’elle espère que tu ne lui poseras pas de question. Lorsqu’elle espère que cette Janvi-là, violente, va disparaître aussi vite qu’elle est réapparue.

Ella a déjà les yeux humides.
C’est la douleur. Elle se convainc que c’est la douleur.
C’est la douleur, Luci…



Résumé:
Luciérnaga
no glasses who dis
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Luciérnaga
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Lun 27 Juil - 22:50
your fault
moi je le jure je veux seulement que le monde tourne rond
même si l'univers c'est devenu une petite ville et beaucoup d'océan
même si au final il semblerait bien que la terre soit plate et entourée de nuages
même s'il y a beaucoup de cailloux sur lesquels trébuchés
moi aussi je me suis écorché les genoux
j'en ai des blessures plein les mains et quelques unes qu'on ne voit pas (beaucoup aussi)
mais ça ira
qui a besoin de vacances quand c'est l'été, et qui a besoin d'intimité si c'est la fin du monde, et que veux dire le respect quand on ne sait plus s'il y a d'humanité
alors j'ai dit des choses
pas jolies
vraiment laides
elles venaient du côté de mon cœur qui a vraiment très peur et le pire c'est que
c'était la vérité.
et quand je te vois là
(les dents mélangées et le nez coloré et les doigts pas droits et des couleurs plein les pommettes)
je sais que c'est bien la vérité.
je ne t'en veux pas, si tu veux tout savoir (maintenant ou avant ?)
et ça sera si cruel de refuser ce que tu me tends mais vraiment
je n'ai pas envie d'argent plaqué de sang
je n'ai pas envie de tes larmes pour arroser ma culpabilité
je n'ai pas envie de confirmer que c'est la vérité.
alors je regarde et je crois que
c'est long
très long
si long
désolé
désolé mais il me faut du temps pour assimiler pour comprendre pour faire des liens pour ne pas refuser l'évident et pour ne pas imaginer le pire laisse-moi juste cinq secondes le temps que je puisse souffler intérieurement et que je puisse me dire tout va bien tout va bien elle est vivante en un seul morceau et ah
ah
ses doigts
son nez
sa dent
ce collier
il brûle ma peau
je n'en veux pas
je n'en veux plus
l'ai-je vraiment jamais voulu ?
(oui
parce que mama disait que c'était le plus joli dans ceux qui venaient d'arriver et
il n'y a pas grand chose dessus et il ne valait pas grand chose non plus et il ne signifie pas grand chose encore mais
tout n'a pas besoin d'être comme ça
toujours si grandiose
si poussé si extrême si violent
moi j'aime les émotions douces même si parfois elles rugissent
j'aime l'espoir et la satiété et l'impression que tout va bien se passer)
alors tu me rends un petit fragment d'âme
(tu l'as un peu cassé cependant, frappé avec une masse jusqu'à ce qu'il se brise en milles morceaux)
et tu perds un bout de dent
(on te l'a prit j'en suis sûr, ce n'est pas une chute c'est sûr oh nugget je suis si désolé si tu savais)
alors je prends le collier et je le mets autour de mon cou
c'est comme pour te dire, regarde, ça valait tout ça
et tu restera là au-dessus de mes poumons et tu sentira à chaque fois que j'inspirerai c'est comme si tu peux savoir ce qui me donnera envie de continuer
tu veux aller désinfecter tout ça ? j'ai des chiffons et la mer n'est pas loin. et ça fera pas du bien mais c'est tout ce qu'il nous reste alors
voilà
j'ai rien d'autre à te proposer
j'aimerais te donner
quelque chose à la hauteur
il va falloir réparer ta dent et j'ai de l'or j'ai de quoi te faire quelque chose qui tiendra des millénaires si ça peut te plaire d'être comme ça, mais j'en doute et moi
je ne sais pas non plus
tu préfères de l'or ou de l'argent ? ça dépend du style que tu préfères.
comme s'il n'y avait rien eu de grave
comme si ça continuait sans rien
comme si ---tu sais, tout ça
laisse-moi juste le temps de tout voir.




Spoiler:
Nugget
sad yeehaw
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Nugget
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Dim 2 Aoû - 13:59

ça finit mal
Luci.
Elle espère que ça te plaît.
Elle espère que tu es heureux de retrouver ce collier.
Elle espère que ça valait le coup.
Elle espère que tu pourras lui pardonner. (S’il te plaît, est-ce que tu pourras lui pardonner ?)

Janvi, elle a mal, tu sais. Ça lui fait mal dans son corps entier. Jusqu’au milieu des os. Mais tu sais, ce qui lui fait le plus mal, ce n’est pas la bagarre qu’elle a elle-même cherché, ce ne sont pas les souvenirs qui l’ont accompagnée, non, tu sais, c’est ton silence d’abord face à tout ça.
Parce qu’elle a l’impression d’avoir fait un faux pas.
D’avoir été trop loin.
Encore trop loin pour quelqu’un qui n’en valait pas la peine.
Elle ne veut que ton pardon, elle ne veut que se racheter. Alors pourquoi tu ne dis rien ?

Pourquoi ?
Pourquoi ?
Pourquoi ?
Luci, dis-lui, pourquoi ?

Mais elle comprend, Janvi. Elle comprend vite dans la confusion qui prend place dans sa tête.
Elle comprend qu’elle n’est personne pour toi. Après tout, qui pourrait-elle être ? Qui pourrait-elle être à par la morveuse qui a volé les bijoux ? Qui ?
Personne.
Juste, personne.
Elle a toujours été personne, Janvi.

Juste.
Une.
Marionnette.
Et avec toi.
C’est.
La même histoire.

(Et ce collier, oh, si te va si bien. Il attrape les rayons du soleil et il les renvoie en milliers de petits reflets qui font mal aux yeux. Il te va si bien. Assorti à tes yeux. Peut-être assorti à ton sourire si tu t’en donnais la peine…)

Elle ne comprend pas, Janvi. Pourquoi tu parles de la soigner.
Elle ne le mérite pas. Pourtant, elle t’accompagne quand même jusqu’à la mer, elle te suit, derrière toi. Comme un chien derrière son maître. Comme elle a toujours accompagné les autres. Toujours dans l’ombre de quelqu’un, toujours derrière, toujours ratatinée sur elle-même.

« J’veux bien un chiffon ouais, » pour son nez, nettoyer tout le sang avant qu’il ne tache encore plus ses habits. « Et j’m’en fous de ma dent, elle a rien. »

(Elle n’a pas de miroir pour le vérifier.)

« Puis ça fait guerrière tu vois ! Les gens ils vont avoir peur de moi maintenant, » elle dit, en rigolant, mais Luci, son rire est si faux, si troublé, si tremblant. Comme un verre fissuré qui est bien trop fragile.

Janvi te fixe, un instant.
Les mains tremblantes et incapable de réfléchir correctement.

Les paupières vacillent. « Désolée, j’ai pu récupérer que ça, » mais si elle était honnête, elle te dirait qu’elle ne se souvient même pas de tout ce qu’elle a pu te voler et échanger. C’est peut-être noté dans son journal, où elle prend soin de noter tous les détails pour faire face au bruit dans sa tête.

Mais ses mans sont mouillées de sang et elle ne veut plus rien salir…


« Tu pourrais m’dire merci quand même. »

Elle fait la forte, elle fait la maligne, Janvi.
Mais si tu savais comme elle avait envie de s’écrouler, de hurler, de pleurer.
Si tu savais…

Dis-lui merci, s’il te plaît.
Souris-lui, s’il te plaît.
Qu’elle sache qu’au moins, tout ça, ça a réellement servi à quelque chose. Qu’elle sache que ce n’est pas juste pour être violente, pour se battre, qu’elle a obéit. Qu’elle sache que ce n’était pas gratuit. Qu’elle sache qu’elle est toujours un peu plus Nugget et un peu moins Janvi…



Résumé:
Luciérnaga
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Luciérnaga
Luciérnaga
Dim 31 Jan - 12:02
can't make you happy all the time
non, ça ne me plaît pas
tu le verra si tu regardes mes yeux rivés vers le sol plutôt qu'accrochés au ciel (à voir tous les reflets que l'or peut bien me montrer, à imaginer les souvenirs dans les nuages, à respirer l'oxygène de plein poumon comme pour un nouveau jour)
à ma manière de tenir la chaîne mais pas l'ornement, à éviter tout contact avec le sang transparent qui ne dégouline pas (le tien -qui restera là, qu'importe le temps qui passera)
à ma façon de parler de blessures plutôt que de bonheur (j'arrive pas à dire toute ma colère ma déception ma détresse sans t'enterrer six pieds sous terre, alors je me tais et j'attends; mais est-ce que ça s'en ira un jour ? est-ce que c'est des choses qui changent sans qu'on ne s'en rende compte ?)
les vagues sont devant nous
elles s'avancent et reculent
papi disait que c'était une danse
et qu'on se devait d'être leurs partenaires (donc il dansait, mais papi n'a jamais vraiment su danser, et alors il riait surtout)
aujourd'hui je ne veux pas vraiment danser.
j'enlève mes chaussures, mes chaussettes, remonte mon pantalon (mes chevilles sont si maigres, il n'y avait que l'os avant, maintenant on dirait presque surtout du vide)
ta voix dans mon dos me percute comme la pire des tempêtes.
tu sais, je connais ce genre de choses. je fais pareil. on fait croire que ce n'est pas grave et on s'effondre dès la première seconde seul. et quand tu te reverra, tu te demandera si c'est vraiment toi. d'abord, ça paraîtra bien (tu pourra être guerrière, et impératrice, et sauvage, et cruelle), et puis tu t'y perdra.
je crois que j'aimerais le dire mais ça laisserait trop de choses sur moi dans ton cerveau
j'en ai parlé à personne
pourquoi je te le dirais à toi.
je devrais dire merci pour un truc qu'on m'a volé de base ?
et si tu me regardes (pochoir sur le rivage), tu verrais mes épaules s'effondrer
la nuque en angle droit, à observer le sable qui recouvre mes pieds
(est-ce que si j'y pense assez, je pourrais m'y enfoncer tout entier ?)
enfin. tu savais pas, et puis c'est la fin du monde. me revoilà trop doux; si c'était pas toi en face, je m'attendrais à ce qu'on affirme tout mes dires et qu'on s'en aille en m'arrachant ce pauvre collier qui n'était plus à moi déjà
je hausse des épaules
allez, viens, qu'on désinfecte ça, guerrière.
je suis pas prêt
je peux pas te dire merci
je peux pas t'assassiner sans rien avouer non plus
j'ai promis que je serai plus vrai, moins gentil, mais c'est pas moi
(c'est le miroir de l'eau qui me le dit)


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Nugget
sad yeehaw
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Mer 3 Fév - 18:30

ça finit mal
Ah, pardon, Luci tu as raison.
Tu n’as pas à dire merci. En fait, tu n’as pas à lui pardonner non plus.
Tu peux continuer à la détester, aussi fort que tu le peux, en fait c’est peut-être même ce qu’elle veut, au fond. Ainsi, ça la confortera un peu, ainsi, elle pourra se détester également.
Elle se déteste, Janvi.
Si tu savais à quel point.
Ses poings se serrent à cette idée. Elle aimerait
tout détruire d’elle-même.

Alors, elle ne te fera plus de mal. Ni à toi, ni aux autres. Si elle n’était pas là, ce collier, tu ne l’aurais jamais perdu. Tu ne te forcerais pas à la soigner par pure pitié.
Parce que c’est le cas, Luci, n’est-ce pas ? Tu te forces, à être gentil, mais elle ne le mérite pas.

Elle ne mérite que la violence dans laquelle elle s’est perdue.
Elle ne mérite que ça.
Le sel sur les plaies et les bleus sur la peau.

(Silencieuse, elle t’a imité. Retiré les bottes, les chaussettes dépareillées, remonté le pantalon et laissé la veste à côté de tout ça. Les bras nus sous le débardeur. Elle a passé son poignet sous son nez, dessiné des nouvelles traces de sang.
C’est.
Tout ce qu’elle.
Mérite.)

La mer est froide.
Glacée.
Elle s’y avance, Janvi. S’y enfonce. Aimerait disparaître dans le bleu sale.
Elle trempe ses mains dans l’eau, en récupère dans le creux des paumes, s’éclabousse le visage. C’est froid. Ça fait mal. Mais elle ne veut pas de la douceur, Janvi. Elle sait, qu’elle n’y aura pas le droit.

Elle ne mérite que d’avoir mal.

Alors c’est pour ça, qu’elle préfère que tu ne lui pardonnes pas.

« J’suis désolée. »

On oublie les airs moqueurs et les semblants de confiance.
Janvi n’a rien de tout ça. Tout est en morceau, à l’intérieur d’elle, et les pieds qui s’enfoncent dans le sable, elle n’a plus le courage de sourire devant toi. Elle n’a rien d’une guerrière, Janvi.
N’a rien de plus qu’un grain de sable.
Peut-être est-elle encore moins que ça.
Moins que rien.
Une poussière indésirable.
Ça se coince dans la gorge.

Janvi n’a jamais aimé la mer.

(Elle tourne la tête. N’arrive pas à te regarder.) « J’suis vraiment désolée. »

Elle secoue les épaules. Passe encore la langue sur ses dents rêches.
Regarde la mer, qui s’étend si loin.

« Je savais pas, vraiment… » pour les bijoux, elle savait pas, qu’ils t’appartenaient. « Je savais pas… »

Janvi elle a juste
envie de pleurer.
Mais elle ne veut pas—
Elle veut être cette guerrière. Fausse guerrière.
Imposteur.

Alors il y a quand même eu un vague sourire, aussi trouble que l’eau. « J’vais devoir changer de dealer en plus… »

Une tentative d’humour, peut-être. Pour chasser les larmes qui menacent de couler. Pour faire semblant, encore quelques instants, avant de se liquéfier dans l’eau. La vérité, c’est qu’elle n’en a rien à faire, de ça.
Des dealers, chez les pirates, il y en a pleins. Peut-être même qu’il n’y a que ça.
Alors, elle en retrouvera un, bien assez vite.
Ce qui l’importe, c’est que le collier est autour de ton cou.
Le reste,
(elle-même elle-même elle-même),
elle s’en fiche.



Résumé:
Luciérnaga
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Luciérnaga
Luciérnaga
Jeu 18 Fév - 22:24
gymnopédies.
et à travers les vagues, je vois des bouts de visage
est-ce le mouvement qui allonge mes traits comme dans le cri ?
mes yeux sont-ils si noirs qu'on ne les voit plus ?
mes cheveux créent-ils tant d'ombres, qu'on y perd sa conscience ?
je n'ai pas à dire merci, mais je pourrais (et je pourrais le rire ! le crier ! le chuchoter !)
je n'ai pas à pardonner, mais que pourrais-je faire d'autre ? (ma colère n'est qu'un plat passé à la cocotte-minute ; à avaler d'un coup, encore brûlante, une fois qu'elle a bien mijoté des jours entiers, à s'en blesser la bouche et toute la trachée, à en garder des souvenirs qu'aucun glaçon -quelle que soit sa vengeance- ne viendra apaiser. qu'est-ce que du froid face à du vide ? là-bas, il n'y a que le zéro qui existe)
et si tu n'avais pas été là,
on me l'aurait volé quand même
et j'aurais voulu le récupérer
et peut-être me l'aurait-on rapporté, ou alors je me serais battu pour le reprendre (sûrement pas)
et si l'autre était un peu plus antipathique, un peu plus un.e sale con.ne, alors ç'aurait été plus facile
tu veux pas être détestable ? ça sera mieux pour tout le monde : on voudra rien à voir l'un avec l'autre, parce que moi je serais si mou si naïf que t'aurais pitié, et toi tu serais si sauvage si débile que je te jugerais
et on aurait tous les deux tords, mais on penserait avoir raison
et alors on oubliera
comme on oublie des choses qu'on pensait toujours savoir (c'était quoi son odeur, déjà ?)
la mer s'écrase contre tes rochers, tu l'invites à danser à ton tour
j'aimais la mer, tu sais
peut-être que je l'aime encore
je ne suis plus très sûr.
c'est une affirmation aussi certaine que ta molle voix
entre deux ressacs
je suis désolé aussi. mais pas le même que toi
moi je comprends pas comment on peut croire que tout nous est dû alors que chaque chose de nos jours appartient à un humain
comment on peut décider de prendre des choses que l'on trouve, alors que l'être qui résonne avec est soit perdu soit mort (dans sa tête ou dans son corps)
comment on peut oublier tout le respect qui survivait avant la tempête, et comment un coup de vent efface ce que les millénaires nous ont appris : nous sommes des animaux grégaires
un jour j'ai lu un article qui se titrait : comment apprendre l'empathie aux hommes ?
les hommes avec un petit h
et croyez-moi : je ne sais toujours pas comment leur passer mes connaissances.
pas pour le dealer, ceci dit.
mon corps se meut enfin : le mouchoir dans la main se plonge dans l'eau
et mes pieds m'amènent à toi
me revoilà face au rivage
et ces terres qui manque
de rires de danse et de musique.
l'eau éclabousse tout
et mes doigts viennent gratter ta surface à travers le tissu
c'est doux, mais déterminé
et bien vite, voilà l'étoffe tachée rouge.


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sad yeehaw
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Nugget
Mer 3 Mar - 17:51

ça finit mal

Pourquoi es-tu désolé, Luci.
Pourquoi est-ce que tu t’excuses.
Tu n’as rien à te faire pardonner. Quand elle te regarde, Janvi, elle a l’impression d’avoir en face d’elle— un garçon si pur, si immaculé, si brillant dans cette mer. Tu ressembles au soleil.
Peut-être qu’elle se trompe totalement.
Peut-être qu’elle idéalise un peu trop les autres.
Après tout, elle, elle est si sale, si horrible, alors que toi tu sembles si doux, si lumineux, qu’elle ne peut que penser ça. Qu’elle ne peut que t’admirer, alors que tu acceptes de la soigner alors qu’elle a fait tant d’erreurs. Alors que c’est elle, et qu’il n’y a plus rien à faire pour recoller les morceaux brisés.

Nous sommes si différents.
Tu es sage quand elle est sauvage.
Tes peintures sont claires et colorées quand les siennes sont déchirées.

Elle n’a rien à faire, ici avec toi, la mer aux pieds et le sel dans les cheveux. Elle n’a pas le droit de se tenir là. Elle n’a pas le droit d’avoir ta gentillesse.
Elle n’a pas le droit.
Elle n’a pas le droit.
Elle n’a pas le droit.
Elle ne mérite rien de tout ça.

Appuie sur les bleus et les blessures lorsque tu les nettoies. Appuie, fort, si fort. Elle le mérite, tellement. Fais couler le sang qui n’a pas séché, arrache les points de suture sur le cœur, déchirer les pansements d’un coup sec.
Ne sois pas si gentil avec elle.
Dis-lui, encore, qu’elle est stupide, qu’elle n’est qu’une idiote qui ne voit pas plus loin que le bout de son nez. Dis lui, encore, qu’elle n’a pas sa place avec vous dans cette bulle, qu’elle ne trouvera jamais sa place, qu’elle sera à jamais
le vilain petit canard
celui qu’il faut exclure.
Pourquoi est-ce qu’on lui tend autant la main alors qu’elle ne le mérite pas.

Est-ce que tu serais là, à étaler l’eau de mer sur ses blessures, si tu savais tout ce qu’elle a fait par le passé ?
Est-ce que tu serais dégoûté d’elle ? Encore plus ?
Est-ce que tu accepterais de lui parler ?
Est-ce que tu trouverais qu’elle a changé, alors que c’est encore la violence qui anime ses poings ?

Luci…
Elle ne peut pas. Elle ne peut plus.
C’est trop lourd. Tout est trop lourd. Repousse la, vite, ne lui adresse plus jamais la parole, déteste la déteste la déteste la déteste la. Elle pourrait te le supplier.
Ça la rend folle, de te voir les pieds dans l’eau et le mouchoir teinté de sang.

Elle qui est si bavarde— voilà le silence qui l’accompagne au rythme des vagues.
La mer est si froide. Et les yeux sombres se brouillent un instant. D’un geste sec, elle chasse les larmes avant qu’elles n’aient le temps de couler.
(Elle dira que le sel sur ses joues est celui de la mer, voilà tout.)

« T’façon c’était qu’un connard. »

Elle aussi.
Elle surtout.
Et Janvi, elle ne sait plus quoi faire, dans l’infinité de la mer. Alors finalement, c’est comme un enfant qu’elle se laisse guider. Les yeux plongés dans les reflets troubles, sans vraiment les regarder.



Résumé:
Luciérnaga
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Luciérnaga
Luciérnaga
Sam 20 Mar - 18:36
le verbe
je m'excuse souvent par réflexe
parce qu'on m'a appris comment
(dire :
merci quand on me laisse parler
pardon quand je frôle quelqu'un d'un peu trop près
désolé quand je n'arrive pas bien à parler, quand les mots se bousculent trop
s'il te plaît quand c'est une chose normale)
comment m'effacer pour qu'on ne voit rien de moi
comment devenir fantôme pour qu'on ne puisse pas m'accuser
comment sourire pour éviter qu'on me déteste
je crois que ma plus grande peur c'est qu'on me haïsse
et je crois que c'est aussi pour ça que j'ai accepté beaucoup de choses dans le passé
(que j'en accepterai beaucoup encore)
souvent on pense que je suis un de ces anges, mais c'est pas vrai.
c'est juste que je
je le montre pas, tout ça
j'ai pas le courage d'être honnête, si ce n'est avec ceux qui sont aussi démons lorsque l'on fait nos méfaits
toi t'as l'honneur d'être honnête
mais il paraît que ça fait pas vraiment vivre, l'honneur
moi j'ai jamais compris ceux qui se revendiquent fier.e.s
de quoi ?
d'être là ?
c'est d'une tristesse que je ne veux célébrer
et je n'ai jamais compris non plus ceux qui disent je suis fier.e.s de toi
pourquoi ? mes actions ne sont pas à vous
elles ne sont que miennes, dans toutes leurs beautés, dans toutes leurs stupeurs
moi j'aime pas la fierté
j'aime pas l'honneur non plus
je leur préfère la compassion, et la gentillesse, et l'acceptation
je crois que j'aime les choses qui n'effacent pas les erreurs sous le scintillement de leurs nominations, et pour autant j'ai jamais réussi à vraiment les appliquer chez moi
mais toi, ah, toi ça va.
à chaque coup de chiffon, à chaque blessure essuyée, à chaque nouvelle goutte de sang rattrapée par le tissu
ça va
j'ai oublié la brûlure du métal contre mon torse à force d'enlever ce fer rouge de ton visage
je m'applique, reviens à la charge plusieurs fois
et quand tu insultes, je ris
un son léger, bref, d'un souffle ; de ces rires honnêtes qui forgent des sourires
je continue
encore
tu verras, t'aura plus rien qui s'infectera
ça guérira
(comme moi)
souris, pour voir ? pour ta dent. pour d'autres choses si tu veux aussi. je regarde pas tes yeux, ça serait trop pour ce qu'il y a dans l'atmosphère
mais je pourrais dire : pour l'impression d'avoir rattrapé une erreur
et je pourrais dire : pour l'envie de faire mieux
et je pourrais continuer : pour encore s'aider à deux


Spoiler:
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sad yeehaw
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Ven 2 Avr - 14:04

ça finit mal

Les reflets du soleil sur les vagues
lui font si mal aux yeux.
C’est pour ça que les pupilles s’embrouillent, que la mer lui monte dans les yeux. Brûle sous les paupières, le sel de ses larmes douloureuses, celles qu’elle ne mérite pas de pleurer. Le rire que tu as, celui qu’elle n’ose même pas sentir dans sa gorge.

Janvi, elle ne se donne ni le droit d’être heureuse ni d’être triste alors
alors que reste-t-il ?
Que doit-elle faire ?
Rester là, à laisser la colère la consumer jusqu’au bout, jusqu’à ce qu’il ne reste plus rien ? Jusqu’à ce qu’elle n’existe plus, juste l’ombre d’elle-même, juste une pâle copie de cette Janvi d’avant qui tente vainement de changer ?

Mais les poings se serrent, douloureux.
Elle a mal dans les côtes.
Elle n’a pas changé, Janvi, c’est toujours la violence qui animent les muscles.

Pourquoi devrait-elle sourire ? Elle n’en a pas le droit.
Elle n’a pas le droit de briller comme le soleil.

« J’ai dit que c’était pas grave pour ma dent, j’veux pas que tu t’en occupes. Elle est très bien comme ça. »

Qu’elle garde les traces des dérives. Qu’elle garde les conséquences de ses actes. Qu’elle les voit, à chaque fois qu’elle se regarde dans un miroir. Comme un éternel rappel.
Ce n’est qu’une dent. Ce n’est probablement pas la dernière qu’elle cassera si elle continue comme ça.
Ce n’est qu’une dent.
Ce n’est rien.
Rien du tout.
Il n’y a pas besoin de s’y attarder.

Elle passe la langue dessus. C’est rêche, c'est aiguisé.
Janvi se demande à quoi elle ressemble. Elle a du mal à se l’imaginer, en vérité. Peut-être bien qu’il faut réellement la réparer, sa dent, mais elle ne veut pas.
Elle ne le mérite pas. Alors arrête.
Elle ne veut pas.

Arrête.
Elle prend finalement le chiffon de tes mains.

« C’est bon, j’vais m’en occuper. T’as sûrement mieux à faire. »

C’est vrai. Elle le pense sincèrement.
Tu as sûrement mieux à faire que de rester là, les pieds dans le sable mouillé et l’eau à tes mollets, à t’occuper de cette pauvre fille incapable de tout. Elle frotte frotte frotte si fort les blessures et le sang séché,
pour oublier tout le reste,
te faire disparaître.

Laisse-la seule, c’est tout ce qu’elle mérite.
Alors va-t-en, toi et ce collier qui ne la satisfait même plus.



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Luciérnaga
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Luciérnaga
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Dim 18 Avr - 20:49
dire ou ne rien dire
je suis maladroit
dans mes mots, pas avec mes mains
mes doigts, ils sont précis ; fins comme la meilleure des pinces, délicats comme le plus doux des chiffons. ils font tout ce que je leur dis de faire, et ils font bien.
c'est avant que ça ne fonctionne pas toujours
quand les choses sont encore dans le cerveau, et qu'il y a des messages qui partent trop vite
elle a dit qu'elle ne voulait pas
mais moi je veux, et parce que je suis en colère, et parce qu'elle veut me faire plaisir, je m'octroie le droit de lui imposer mes choix
depuis quand on fait ça, luci ?
(depuis que je crois que la violence peut me sauver, et que donc la colère est vertueuse quand elle s'exprime par la violence
j'ai pas les poings assez puissants, mais je sais comment faire des mots-poignards par erreur)
je voulais voir si tu saignes. ça sera difficile à voir toute seule.
et je pense aux chantages que je pourrais te faire
si tu me laisses pas faire, je serais triste, et tu veux pas que je sois triste
si tu me laisses pas faire, je le dirais aux pirates, et tu veux pas être encore plus dévisagée
si tu me laisses pas faire, je le dirais à george, et tu veux pas être abandonnée

tu vois, tout mon arsenal ?
je devrais pas avoir ça à portée de mots.
j'hausse les épaules. c'est un peu en décalage, mais ça dit ok, si tu veux
je pourrais dire que ça ne me regarde pas, mais c'est faux ; c'est pour ça que tu dis rien de plus, hein ? parce que c'est une histoire de nous deux
non j'ai nul part où aller
si je m'en vais maintenant, j'arracherais le pendentif et je le jetterai dans la mer
ça serait dommage, hein ?
et toi, si je m'en vais maintenant, qu'est-ce que tu ferais ? (pleurer boire rentrer s'ignorer cogiter se laisser aller se noyer ?)
et dire que je pourrais te faire une dent en or ! ça ferait trop caïd cool. il manquerait juste le caïman en laisse à côté. collier rose avec son nom dans un cœur, histoire de casser le côté inapprochable. je suis sûr tu vois le tableau. il faut aussi dire que je mime, la sangle autour du cou et le cœur avec les mains
les yeux plissés par le rire léger
me laisse pas partir
me chasse pas
non, j'ai rien à faire. (ça casse le sous-rire)
nul part où vraiment aller
je pense que tu sais : tout me donne la même impression
y a pas de maison, et les autres font peur mais jamais
autant que moi


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Dim 25 Avr - 0:38

ça finit mal

Tu vois Luci, il y a toujours les mêmes sentiments contradictoires.
Ses envies de violence contre
soi-même.
À se répéter encore et encore qu’on ne mérite rien de ta gentillesse ou de tes dents en or, qu’on ne mérite pas tes rires ou tes plaisanteries. À se répéter qu’elle ne mérite même pas ta présence ou celle du soleil, qu’elle ne mérite que l’eau glacée à ses pieds et le poids de la solitude sur ses épaules.

Mais en même temps— elle a envie d’être choyée, Janvi.
Elle veut qu’on prenne soin d’elle.
Qu’on la traite avec délicatesse, avec douceur. Comme si elle était aimée. Qu’on soigne ses blessures qu’elle s’inflige elle-même et que toute la douleur disparaisse.

Elle sait qu’elle ne le mérite pas. Elle ne mérite rien de tout cela.
Elle ne mérite même pas d’avoir de telles pensées.

Mais alors que reste-t-il ?

« Si tu le dis. »

Le sel de la mer pique
ça brûle
ça s’incruste partout.

Elle pouffe faussement à ta plaisanterie. « Mouais. J’suis pas sûre de trouver un caïman ici par contre. »

Elle ne sait pas, Janvi. Elle ne sait pas pourquoi tu insistes autant.
Tu n’es pas censé la détester, après ce qu’elle t’a fait ? Tu n’es pas censé ne plus avoir envie de l’avoir dans ton champ de vision ? Tu n’es pas censé frotter si fort les blessures que le saignement peine à se stopper ? Tu n’es pas censé la repousser loin si loin, jusqu’à ce qu’on soit incapable de se croiser à nouveau ?
Les excuses ne veulent plus rien dire.
Et c’est elle qui est censée s’excuser. Alors pourquoi est-ce toi qui as ses gestes doux et ses envies de l’aider ? Pourquoi a-t-elle l’impression que tu te sens redevable envers elle ?
Pourquoi. Est-ce que tu ne pars pas.
Tout serait si simple.

Tu compliques les choses.
Tu compliques tout. Tu ferais mieux de partir.

Et Janvi— finit juste par abandonner.
N’est-ce pas ce qu’elle finissait toujours par faire ? Abandonner, oublier ses envies et ses pensées juste pour plaire un peu, juste pour
obéir comme elle le fait si bien.

« Bref, tiens regarde, ça se trouve y’a juste rien à faire, c’est pas si pété que ça. »

Elle ne sourit pas pour autant, Janvi— elle serre juste la mâchoire en repoussant ses lèvres avec ses doigts. Elle hait le goût de la mer et du sang mais elle a finit par s’y habituer, elle imagine.
Ça ne dure pas très longtemps. Elle ne sait même pas si tu as eu le temps de regarder ou non.

« Alors, j’vais avoir le droit à mon style caïd ou pas ? »

Alors, est-ce qu’elle va avoir le droit de s’enfuir, maintenant ?



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Luciérnaga
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Mer 14 Juil - 17:03
dire ou ne rien dire
je ne sais pas si je vois que tu veux partir de toutes tes forces, ou si je décide de tout ignorer, supposer, imaginer
est-ce que tu veux vraiment t'en aller ? tu ne veux pas me
tenir compagnie (à défaut de me tenir dans tes bras) ?
tu sais, ça se voit que t'es seule
et moi aussi alors,
franchement,
pourquoi on ne serait pas seul.e.s à deux ?
c'est pas si compliqué, on dirait
on le fait depuis avant, avec nos mots coups de vent qu'on écoute qu'à moitié, et à moitié mal (on tire toujours les pires conclusions, et on se blâme pour ce que l'autre déteste chez lui)
comment on fait pour encore être là ? entier (enfin un morceau de dent en moins) ?
si je savais que tu prends mes ordres pour de la gentillesse, ça me ferait baisser les yeux
j'aurais honte que mon égoïste te paraisse si génial et
je garderais les lèvres scellées, à ne rien dire pour ne pas paraître
pire.
je crois --je ne sais pas si j'ai besoin qu'on me voit comme quelqu'un de bien
ces derniers temps pas tellement
au contraire même : je voulais qu'on ait peur, pour qu'on me respecte
(la vérité c'est que le respect ne vient pas de la terreur)
on pourrait en faire un avec des morceaux de bois comme les enfants qu'on est encore
peut-être qu'on retrouvera des choses comme ça
(des choses qu'on nous a pris ou qu'on a abandonné)
le faux rire que tu fais me suffit
en même temps, j'ai pas besoin que tu sois heureuse (pas vraiment)
seulement que tu restes.
et quand t'obéis -ah ! moi je ne sais pas si j'en suis heureux ou non, parce que ça veut dire qu'il faudra que la conversation avance, et si elle avance elle se rapproche de sa fin et sa fin ça veut dire qu'on arrêtera et alors il n'y aura plus vraiment d'excuses pour rester seuls à deux
pour sentir autre chose que le poids du médaillon sur ma poitrine
je regarde quand tu ouvres les babines (fenrir)
c'est évident, c'est coupé net
c'est cassé en deux, dans le sens de la largeur. y a de quoi faire une demie dent en or, ouais. ça ferait encore plus stylé. enfin je sais pas trop comment ça pourrait tenir, mais je suis sûr qu'on peut trouver des moyens de faire ça, et on aura qu'à utiliser le bijou que tu m'as ramené pour remplir le trou de ta dent (à défaut de celui de tes sentiments)
enfin, si ça te dit
allez
raconte moi des choses auxquelles je peux me raccrocher
dis-moi oui ou non, je m'en fiche
j'aurais toujours quelque chose à ajouter


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Ven 23 Juil - 12:39

ça finit mal

Elle ne sait plus vraiment ce qu’elle souhaite, Janvi.
Est-ce qu’elle préfère rester seule au milieu de l’eau glacée ? Est-ce qu’elle voudrait que tu restes un peu plus longtemps pour ne pas à s’affronter elle-même ?

Elle ne sait pas ce qui est le pire,
⠀⠀⠀regarder son reflet dans la mer troublée ou bien apercevoir quelques éclats dans ton regard.
Observer le sang incrusté dans les pores de la peau et sous les ongles.
S’imaginer sa tête avec sa dent cassée.
Et toi, qui veux tout réparer.
Construire de nouvelles bases.
Pourquoi.
Pourquoi est-ce que tu fais ça ?

Janvi n’arrive pas à comprendre
comment
on peut s’imaginer vouloir lui rendre service.
Alors que c’est elle, qui n’amène que des problèmes avec elle. Tu devrais t’enfuir avant que ça ne te retombe dessus. Tu devrais partir avant de te faire dévorer par l’animal. Pourquoi est-ce que tu t’entêtes à vouloir tout réparer alors que c’est elle qui a tout détruit ?
⠀⠀⠀⠀⠀⠀Elle ne le mérite pas.
Elle ne le mérite vraiment pas.

Tu devrais la détester, vraiment.

« Si ça va pas tenir, ça sert à rien d’essayer du coup. »

Son visage s’éloigne, le regard à ses pieds qu’elle voit à peine dans le sable. Elle abandonne, Janvi, elle abandonne toujours avant d’avoir essayé quand ça lui semble trop compliqué. Et elle ne veut pas de ton aide parce qu’elle ne
mérite rien.
Absolument rien.
Ni ta gentillesse, ni tes efforts, ni tes pardons ou tes mercis.
Ne remarques-tu pas tout le mal qu’elle t’a fait ?
Tu devrais la haïr.

Et Janvi, les poings serrés
⠀⠀⠀⠀⠀⠀et frigorifiée dans l’eau glacée,
décide simplement d’arrêter de se mettre ses barrières stupides.

(Elle ne te regarde pas.) « Pourquoi tu veux m’aider, en fait ? »

Dis, Luci.
Qu’est-ce que tu as à te faire pardonner, exactement ?
Tout est de la faute de Janvi, uniquement. Tu n’as pas à vouloir réparer tout ce qu’elle a causé.

« C’est moi qui me suis cassée ma dent toute seule, t’y es pour rien, alors pourquoi tu veux m’aider ? »

La mer s’agite.
Les reflets du soleil brûle la rétine.

« C’est stupide. J’veux pas de ton aide. J’en ai pas besoin. Et c’est moi qui t’ai blessé et qui ai volé le collier alors c’est moi qui suis censée t’aider à la base. »

(Elle secoue la tête. Les ongles dans la paume.)

« T’es censé me détester, pas vouloir m’aider. Merde, t’es censé me haïr pour ce que j’ai fait et ne plus vouloir me parler, alors pourquoi tu veux m’aider ? »

Pourquoi, Luci ?
Si Janvi l’osait— elle penserait qu’après tout, ce n’est qu’un collier et ce n’est pas la fin du monde, que le pardon existe malgré tout et qu’elle aussi, elle y a le droit.
Mais Janvi, elle porte ce passé sur ses épaules et elle estime
que tout le monde devrait la haïr.
Qu’elle ne mérite pas d’être là, avec toi. ⠀⠀⠀⠀⠀⠀En vie.
Qu’elle a pris la place de ceux qui le méritent vraiment.
Et qu’elle n’a pas le droit à juste un peu de douceur et un peu d’amour.

Et elle se dit— que peut-être tu la détestes déjà mais tu es bien trop bon pour le montrer.
Elle ne sait pas si c’est pire.



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Dim 29 Aoû - 15:40
s'enfuir
les vagues viennent et s'en vont
est-ce qu'elles m'emmèneraient loin d'ici ?
(non : je le sais, la marée ramène tout sur les rivages, mais parfois il m'arrive de
rêver
et souvent je flotte sur un océan, le dos au soleil, et les yeux émerveillés
l'eau est pleine de vie : les poissons colorés, les algues dansantes, le sable brillant
tout se passe comme ça doit l'être
ce n'est qu'à la fin que je m'étouffe
et en me réveillant, je me dis : oh non, j'ai tout gâché)
peut-être que ça tiendrait. haussement d'épaules
moi j'ai souvent des espoirs qui n'existent que dans l'imagination
et quand ils peuvent devenir réalité, ils se transforment en chaînes parce que j'ai peur de dire que j'y crois plus, ou que je suis moins sûr, et que je suis un trouillard qui ose pas faire grand chose dans sa vie
quelle vie, hein
parfois j'ai du mal à y croire encore
je crois qu'une partie de moi pensera toujours que tout ça n'est pas réel
mais je crois surtout qu'on est en enfer.
et alors, est-ce que tout ce que j'ai toujours pris pour vrai l'est encore ? moi j'en sais rien, j'ai déjà trop de doutes
je sais pas si je supporterai de me dire que les gens n'en valent pas vraiment le coup
d'habitude, j'essaie d'aider les autres parce que je le peux, et que moi j'aimerais que quelqu'un m'aide s'il le peut parce qu'un jour je serai vieux aussi et j'aimerais qu'on m'aide à porter mes courses, parce qu'un jour peut-être j'irais ailleurs dans le monde et j'aimerais qu'on m'aide à me repérer, parce qu'un jour je me ferais peut-être avoir et j'aimerais qu'on me ramène les pieds sur terre même si c'est ma faute ou si j'aurais pu tout éviter c'est souvent quand on a tord qu'on a besoin d'aide
mais il y a ces choses qui bloquent tout (la fierté, l'ego, l'humilité, la timidité) et moi j'en ai pas mal d'accroché à mes idées parfois on fait des erreurs parce qu'on pense que c'est des bonnes idées et puis on voit, après, plus tard, et c'est encore impossible de remonter le temps (je crois) et je crois qu'on en a tous fait un jour
et quand ça sort de ma bouche, je me dis : mais t'es qui pour dire ça ? vingt-quatre ans et encore chez ses parents (à une fin du monde près), t'es sérieux ? une vie tranquille, rien de bien particulier, et tu te prends pour un sage, un ancien, une vieille âme ?
ridicule
mais surtout
menteur
parce que aujourd'hui
ma compassion est retenue en otage par des brindilles de
rage
tristesse
envie
dégoût
vide
(deuil)
j'ai l'impression que le collier me brûle, mais je veux le garder le regard qui pique vers le bas
bien sûr qu'il est toujours là, le pendentif
collé contre ma poitrine
à prendre son inspiration en même temps que moi ; on dirait presque qu'il me vole un peu plus d'oxygène à chaque seconde
j'arrive pas vraiment à comprendre comment je me sens
j'ai l'impression d'être la marée, de changer de rythme à chaque pensée (ça monte, ça descend, et le ressac est de plus en plus violent) mais je veux pas être seul, et je voulais rien dire mais je crois que ça c'est une mauvaise idée et toi, tu sais reconnaître les terribles pensées ? alors la vérité c'est que c'est juste une excuse pour te garder ici, et que le seul que j'essaie d'aider c'est moi. je crois que je le fais mal, en plus. et toi, tu sais aider les autres, nugget ? t'as déjà essayé ? en pensant juste aux autres, et pas à toi (ni à ce qui ne va pas, ni à ce qu'on pense, ni à ce qu'on imagine) ? quand tu y crois tellement qu'on s'oublie ? ouais,
comme une plongée dans l'océan
j'ai chaud
alors d'un coup je m'assois
l'eau s'infiltre partout
mes vêtements sont lourds
ils mettront des heures à sécher
mes cheveux se foncent, ils semblent voler tout autour de moi
j'ai les oreilles sous l'eau
les vagues viennent et s'en vont
douce berceuse
est-ce qu'elles m'emmèneraient loin d'ici ?
mais bon. c'est pas très grave.


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Mar 14 Sep - 19:48

ça finit mal

Pourquoi est-ce que tout est autant compliqué ?
Pourquoi est-ce qu’on s’entête à rester là, les pieds dans l’eau et les poings serrés, à essayer de construire cette fausse relation d’entraide alors que Janvi ne souhaite qu’une seule chose ;
qu’on la déteste, encore et encore.
⠀⠀⠀Tellement qu’elle en oubliera sa propre haine.
Elle veut juste avoir ce qu’elle mérite.
Elle veut juste voir les conséquences de ses actes.

Pourquoi est-ce qu’on s’entête à tout lui pardonner, comme si rien n’était jamais arrivé ?
Dis, Luci. Est-ce que tu serais là, à essayer de soigner les plaies ouvertes, si tu savais tout ce qu’elle a fait par le passé. Si toi aussi, tu avais été l’une de ses cibles. Est-ce que tu serais là, avec tes discours et tes mots qui semblent dissonants ?

Janvi n’est qu’une hypocrite.
Elle veut qu’on la déteste mais au fond,

elle veut
tout le contraire.⠀⠀⠀

Elle s’y accroche comme jamais, à ses petits gestes de gentillesses, à un peu de pardon, au retour à une vie à peu près normale où elle n’écrase pas ses camarades de classe, où elle n’est qu’une jeune fille ⠀⠀⠀gentille ⠀⠀⠀que l’on apprécie.
Elle s’y accroche comme à une bouée de sauvetage parce que sinon elle sait
⠀⠀⠀comment elle pourrait
⠀⠀⠀se détruire dans sa colère,
et ce n’est pas vraiment une fin qu’elle envisage.

Mais elle t’écoute et elle comprend enfin, Janvi—
ce n’est pas pour elle que tu fais ça mais juste pour toi.

Nous sommes si égoïstes, nous, ces enfants de l’apocalypse.

Mais toi, tu as l’intelligence de
réussir à faire passer ça pour de l’empathie.

C’est fort.
Janvi a réussi à y croire. Elle renifle, un rire moqueur coincé dans la gorge.

Elle veut être aimée, Janvi mais—
⠀⠀⠀elle s’entête, à tout ruiner. À arracher tout autour d’elle. À détruire tout ce qu’elle arrive à construire, juste par simple vengeance envers elle-même, juste parce qu’elle
LE MÉRITE vraiment,
et qu’elle n’aura le droit d’espérer un peu d’amour et un peu de gentillesse qu’une fois qu’elle aura goûté à tout ce qu’elle a fait subir aux autres. Elle trouve que c’est logique. Que c’est ce qu’il faut faire.

« Si tu veux pas être seul, j’suis sûre que tu sauras trouver quelqu’un de mieux quelque part par ici. »

Parce qu’elle ne te mérite pas.
Et si tu es égoïste à vouloir la garder près de toi, juste pour ton propre intérêt alors—
qu’est-ce qui l’empêche de faire pareil ?
(Mais regarde, c'est toujours la même chose ; elle veut changer, Janvi, elle ne veut plus être celle qui appuie où ça fait mal, mais elle s'apprête encore à blesser inutilement juste parce qu'elle se déteste et ça, tu sais, c'est vraiment ce qu'il y a de plus égoïste.) (Et elle se déteste encore plus pour ça.) (Ce n'est qu'un cercle vicieux sans fin.)

Alors sans un mot de plus, elle se détourne, fait quelques pas dans le sable mouillé, dans l’espoir de regagner la plage et de s’enfuir d’ici,
avant qu’elle ne change à nouveau d’avis
(et qu’elle décide enfin d’assumer qu’elle a juste envie d’être ton amie.)



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Luciérnaga
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Lun 8 Nov - 21:35
phantom
elle est partout,
l'eau
comme la main d'un.e parent.e qui me caresse les cheveux, juste avant de les tresser
comme un.e ami.e, la main sur l'épaule et pas un soucis en ce monde
comme un.e amant.e, et la tendresse sous les lumières voilées de l'aube
comme une présente, un contact
humain
le fond est trop proche, seul mes talons touchent le sol
mon visage continuera à flotter, alors
ah, malheur de ceux qui veulent croiser les sirènes.
je sais pas si c'est un rire qui sort de ta bouche
c'est venu en rythme avec les vagues ; c'est comme si t'avais soufflé dans une corne de brume, comme si on effaçait les mots pas importants, comme si on s'ennuyait de tout ce qui est réel
qu'est-ce que t'en dis ? qu'on fasse comme si le monde n'existait pas
ah, j'y pense souvent
mais je ne sais pas quoi répondre, et longtemps je ne comprenais pas pourquoi
mais voilà : je me définis par les autres
et s'il n'y avait que moi, petit bonhomme de bois,
ah, s'il n'y avait que moi
en réalité il n'y aurait déjà plus rien.
peut-être
que ça voulait dire qu'il n'y avait rien à garder
et avant j'y aurais cru en un instant
maintenant, oh, je ne sais pas
peut-être pas
vous comprenez, c'est l'océan
qui me berce encore
lui, il est resté
et il a pris mes larmes
et il a pris mes cris
et il a pris mes poings
et il a pris mon cœur.
et c'est quoi ça, quelqu'un de mieux ?
parfois je crois que je suis un fantôme
inversé
j'ai toujours l'impression que tous les autres sont mieux, tant qu'ils sont pas moi. (le critère ultime)
juste un corps, pas de matière
un toucher sans aucune pensée (ou juste pas assez)
c'est le ressac qui me fait comprendre ça, quand il vient et remonte dans mon nez sans y être invité,
le buste se remonte, mécanique
ça tousse, ça expire trop fort
beurk
mais ça aussi l'océan le prendra
ça aussi.
(le vent est froid)


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sad yeehaw
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Dim 21 Nov - 12:33

ça finit mal
De quoi a-t-on besoin exactement, Luci ?
Est-ce que si l’on se serre les coudes et que l’on avance ensemble, main dans la main, cela nous réconfortera ? Est-ce que si l’on se sourit sincèrement, nos problèmes s’envoleront ?
Janvi n’y croit pas.
Elle ruine toujours tout.
Regarde.
Elle ruine votre relation aussi.
Elle ruine ce que tu as commencé.
Elle ruine tout ce que tu as amorcé avec elle.

Et elle sent déjà les regrets lui bouffer la gorge mais
⠀⠀⠀elle veut tellement se détester
⠀⠀⠀que ça lui va aussi.

Et toi, Luci, tu es sûrement assez aimable pour ne pas le dire
⠀⠀⠀mais Janvi est persuadée qu’au fond, ce n’était pas ses mots là qui devaient sortir de tes lèvres.
N’est-ce pas ? N’est-ce pas, Luci ? Dans sa paranoïa, Janvi a toujours l’impression que tout le monde la déteste secrètement et elle veut tout faire
pour qu’on le lui dise sincèrement.
C’est plus simple, tu ne crois pas ?
Comme ça, on est fixé.

Qu’est-ce qui est mieux que nous, Luci ?
Tant de personnes.
Ça ne sert à rien de se le cacher.
Toi, premièrement. Elle t’a donné toutes les armes pour que tu t’en prennes à elle mais voilà que tu t’en prends à toi-même et Janvi a
⠀⠀⠀envie de vomir.
Comme toujours.

« Moi aussi. »

Elle ne t’adresse pas un regard.
Elle ramasse ses affaires, le sable collé à ses pieds et son visage, les coquillages qui piquent, le vent qui se fait si froid maintenant. Et elle s’enfuit, comme un voleur, comme
⠀⠀⠀la fille honteuse qu’elle est.

Et elle se demande
⠀⠀⠀qu’est-ce qui aurait changé
⠀⠀⠀si elle n’était pas comme ça.

Pardon Luci, tu ne mérites pas ça.
L’important maintenant— c’est simplement ce collier que tu as récupéré.



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