Les cheveux traversant l'air. Le vent caressant l'esprit envolé.
Je file à toute allure sur les routes d'Arcadia Bay, rollers aux pieds. Le temps est agréable. La vitesse et l'air combinés le sont d'autant plus. Je traverse la ville comme à mon habitude, afin de livrer une commande à un client. Je connais toute la ville, les raccourcis et les chemins cachés. La carte s'est gravée dans ma tête naturellement. Et puis, je ne peux m'empêcher de découvrir de nouveaux endroits et de nouveaux gens. De nos jours, le temps manque fortement de quêtes.
Alors que mes pensées se perdent dans le bruit du vent sur mes oreilles, mes yeux s'ouvrent doucement pour se tourner vers le soleil. Je ralentis et apprécie le coucher de soleil sur la ville. Le coucher De soleil...
BAMBI !!!
J'ai-totalement-oublié-bambi. Mon esprit se met à paniquer. Les phrases dans ma tête sont confuses. Les mots se mélangent.Moi donner rendez-vous. À Bambi. Aujourd'hui. À marée basse. Pendant coucherdesoleil.
Mes pieds accélèrent presque tout seul. Je ne suis qu'à quelques mètres de la maison du client. Il ne reste plus que cette grande pente puis il faudra que je tourne à gauch.. Je chute violemment. Mon corps dégringole, valse dans tous les sens. Ma chute dure quelques secondes et j’atterris en bas de la pente. Je perd conscience une demi seconde, avant de me relever, presque indemne. Pas le temps de regarder l'état de mon corps de toute façon. Je me remet sur pieds et avance difficilement vers la maison. Je dépose la commande en quelques seconde, annonce que je suis pressée, et pars instantanément. La tête de la personne que j'ai servie était drôle à voir. Ou peut-être, devrai-je m'inquiéter?
Je fonce alors vers le point de rendez-vous. Je ne peux pas me permettre de faire attendre Bambi. Surtout pour ça. C'est une personne à laquelle je tiens beaucoup, en vérité. C'est peut-être stupide mais j'ai toujours une appréhension de le voir. Parce que cette personne m'a sauvée. Parce que cette personne a été patiente avec moi. Parce que cette personne m'a donné la force de continuer, quelque part. Parce que cette personne continuera d'être là. Parce que sans cette personne, je ne serai pas encore ici, aujourd'hui.
-Et que je ne fais rien pour la remercier de tout ça. Rien.
Bambi m'a sauvée de la tempête, et j'ai été infecte avec lui. Je me suis déjà plus ou moins excusée pour ça, mais je ne peux m'empêcher d'y penser. Je ne veux pas y repenser. Tu es une personne bien, admirable. L'on peux lire cette lueur dans tes yeux. Ce regard bienveillant. Presque apaisant. Où est passée cette lueur ? Que se passe t-il Bambi? J’aimerai te poser tant de questions. Tes passages réguliers à l'Happy Hour. Des verres se vidant. Ton corps titubant. Une bouteille à la main. Dans l'autre, un verre de vin. Des yeux vides, vastes comme l'océan. Un regard frigide, perdu dans le néant.
Et puis, ce soir là à l'Happy Hour avec Ecstasy.
Il fallait que je te parle.
Je veille sur toi, tu sais. Peur de te perdre, trop vite. Comme eux, ils sont tous partis. Même pas le temps de dire un seul au revoir. Pourquoi ça s'est passé comme ça hein? C'était le destin? On était aussi peut-être voués à se rencontrer, qui sait. Une tempête juste pour cette rencontre? C'est qu'elle doit valoir de l'or.
Je m'approche du lieu de rendez-vous et en profite pour regarder l'état de mes blessures. Heureusement que je porte un pantalon aujourd'hui. Qui est en vérité le pantalon de mon frère... Qui ressemble actuellement un peu plus à un short qu'à un pantalon... Hm, quelques égratignures aux jambes, mon t-shirt -fabriqué en filet à patate- détruit, des bleus et plaies aux bras, un peu aussi sur les côtes, mes mains en sang. Mon visage n'a rien pris, par chance. Bon. Je m'en remettrai.
J'arrive sur la plage. Je délaisse automatiquement mes chaussures pour sentir le sable frais sous mes pieds puis, respire un coup. Le temps est agréable. Je reprend mes esprits et remarque que l'espace s'assombrit, le soleil est presque entièrement couché. J'arrive malgré tout à distinguer tes longs cheveux clairs dans la pénombre.
J'avance pas à pas vers toi et te surprend avec entrain. "Bambi !!" Un peu de gêne se ressent malgré tout dans ma voix.
"Désolée pour le retard..."
Bambi, je veux te venir en aide, comme tu l'as fait pour moi. Éclaircir tes jours, maintenant que le soleil est de mon coté. Te donner un peu de ma bonne humeur, même toute celle que j'ai s'il le faut. Te donner à mon tour la force que tu as su me transmettre ce jour là, et jusqu'à présent.
Prend ma main Courons sur les chemins Envolons nous vers le soleil tombant Laissons nos esprits disparaître gaiement
-Mojito va servir une commande à quelqu'un -Elle se rappelle soudainement qu'elle a donné un rdv à Bambinou = elle panique et tape sa meilleure chute en roller -Elle se remet sur pied (increvable ) et fonce vers la plage -Le rdv est une #intervention pour Bambi (to be continued) -Elle arrive finalement à la plage et surprend Bambi (avec genre 15min de retard)(et un corps tout cassé)
Bambi
Bambelove
libraire-ish
Viktor Nikiforov (Yuri on Ice) // Lust & Batou & Eight & Mum & Toba
Bambi
Sam 1 Aoû - 19:39
Help me find my way
Le soleil se couche derrière la vaste étendue d'eau. Un vent léger se lève. Il va faire frais ce soir. Juste bien, se dit Bambi en croisant ses bras. Un ancien colocataire fana de yoga et méditations en tout genre prétendait qu'un temps pareil était l'idéal pour faire le ménage à l'intérieur de soi. Ou que les énergies étaient plus mobiles avec un vent léger. Pour être honnête, Bambi n'a jamais écouté ses théories de communication entre soi et le monde, à moins d'avoir fumé auparavant. Et encore. Mais il croit avoir retenu l'essentiel.
Il y a des moments propices à l'introspection.
Mais l'idée le fait grimacer, ses doigts gantés se referment un peu plus sur ses bras. Il lui semble qu'il est justement trop dans sa tête depuis quelques jours. Semaines, en fait. Et la migraine n'est jamais très loin quand il ose réfléchir à ses problèmes.
Peut-être qu'il a surtout besoin de changer d'air. Prendre des vacances aurait-il dit quelques mois plus tôt. Sortir d'une librairie qui croule sous le poids des livres qui apparaissent sans avertissement, voilà une définition étrange.
L'invitation de Mojito l'a pourtant charmé. Parce que c'est Mojito, et peut-être que son énergie va lui permettre d'oublier, un instant, ce qui lui donne l'impression de s'enfoncer un peu plus dans des sables mouvants chaque jour.
Mais en attendant, il n'a que le soleil comme compagnie, et il va pas tarder à se tirer. Et Bambi non plus, d'ailleurs. Il ne tient pas à être seul dans la noirceur de ses problèmes.
Sa voix retentit au moment où il ne s'y attend plus. Il tourne la tête, cligne des yeux, croit un instant à un mirage – ce ne serait pas la première fois qu'Arcadia Bay leur joue un tour pareil. Mais il doit vite réaliser que c'est bien elle, avec ses vêtements déchirés et sa peau éraflée. Ce n'est rien de moindre qu'elle.
Un rire sort de sa gorge, chaud mais contenu, alors qu'il penche la tête pour l'observer un peu plus.
« Tu t'es fait attaquer par un des chats à Johnny ou quoi ? Qu'est-ce qui t'es arrivé Moji ? »
Et Bambi sourit, parce qu'il a l'habitude sourire. Bambi ne se formalise pas de son retard, parce qu'il n'a pas l'énergie à se fâcher pour ses choses là (ou peut-être n'avait-il pas d'attente en partant) Bambi tente de lui montrer qu'il est content de la voir, parce que c'est la vérité, même si son cœur à force de trop d'émois reste tiède.
ft. Boomrang
résumé de la mort qui tue:
Bambi est resté planté à la marée basse pendant tout le coucher de soleil, quand il pensait partir Mojito se pointe, il est content de la voir, même s'il arrive pas être ultra super chaleureux ;w; il est fatigué le grand
Mojito
cocktail d'idées
Employée du Bowling
Mojito
Lun 5 Oct - 1:43
takemyhandlet's run away
"Oh ça ? C'est rien, je me suis juste fait attaquée par dix ninjas dresseurs de tigres enragés et serpents affamés sur le chemin. Mais t'inquiète, j'ai dégainé mon katana et je m'en suis sortie avec ces quelques blessures. Et si on marchait un peu ?"
Je me tourne vers la mer et entraîne Bambi sur mes pas. Le sable frais sous mes pieds et l'air ambiant me font doucement fermer les yeux. Seules mes oreilles se laissent porter par le doux sons des vagues et de nos pas. Je savoure cet instant quelques minutes. Le sable, tout ce qu'il reste de notre ville. Du sable, de la poussière. Un tout petit rien du tout, qui pourrait s'envoler à nouveau, en un instant. Une nouvelle tempête, une nouvelle vague. Et le sable s'envole, il disparaît. S'en que l'univers ne soit totalement chamboulé. Juste, une infime partie de sable. Un minuscule grain. Ça ne changera rien. Comme pour combler un vide, j'engage subitement une conversation.
"Ta journée était cool ?"
Notre discussion se poursuit. On parle de tout et de rien, on profite de cette petite balade. Mais on ne parle de rien de bien profond, au final. Je pense que tu attends la raison du pourquoi, pourquoi je t'ai invité à ce fameux "rendez-vous". Bêtement, j’appréhende le moment ou tu me demanderas. J'aime écouter les gens quand ils se confient à moi, et les aider, si le besoin est, et si je peux. Mais pour ce genre d'"interventions" comment amener le sujet ? Surtout pour cette intervention. Avec toi. J'ai envie d'agir sans attendre, de tout te dévoiler. Mais l’intimidation me retiens. Mon pas ralentit. Et des mots m'échappent, comme d'habitude.
"Et si... on allait se baigner ?"
Tu ne sembles pas convaincu.
"Mais tu verras, se baigner la nuit, c'est encore mieux que le jour !"
Par je ne sais quel miracle, j'arrive à te convaincre. Mon sourire dépasserai presque de mon visage. On se rapproche de l'eau, et je finis par courir. Je me jette dans la mer sans même prendre le temps d'enlever un seul de mes vêtements. J'éclate de rire jusqu'au moment où je me rends compte de l'existence de mes blessures. Le sel attaque mes plaies, et j'ai l'horrible sensation de me désintégrer dans l'eau. Un léger cri sors de ma bouche. Je sens ton regard se poser sur moi. Je te répond d'un sourire, yeux fermés -pour cacher mes quelques larmes-. Je te lance un peu d'eau sur le corps, pour t’embêter un peu . A commencer par quelques gouttes. Puis je t'envoie une vague entière dans la figure. En quelques secondes, nos deux corps sont entièrement recouverts d'eau. On finit tous les deux trempés, le rire aux éclats. Ça fait un temps fou que je ne t'ai pas vu rigoler. C'est agréable de te voir sourire.
Un ciel de mai Un vent tout frais Le sable sur la peau, La mer trace tes mots. Dans nos rires résonnent Un calme qui rayonne, Une douleur masquée Sous les vagues du passé.
Ce souvenir restera en ma mémoire. Les rires retombent doucement. Nos yeux cherchent un point auquel se raccrocher. Je crois que le moment semble être venu.
"Dis... Si je t'ai fait venir, c'est que je voulais te parler de quelque chose. Tu vois ce soir là, quand tu étais au bar... Avec Ecstasy. Bref. Peut être que je m'inquiète pour rien. Ou pas. Bref. Mais j'ai l'impression que... eh bien que tallais vraiment pas bien ce soir là. Ou bien depuis quelques temps. Enfin je veux dire, j'ai l'impression qu'en ce moment, t'es pas vraiment dans ton assiette. Je veux juste m'assurer que tout vas bien. Enfin, je voudrai être là pour toi. Je tiens à te soutenir. Du moins à te redonner le sourire."
Je met un point final à cette phrase interminable. J’espère que mes mots ne se sont pas trop échappés cette fois-ci.
-Mojito et Bambinou font une petite balade agréable sur la plage -Mojito a envie de parler à Bambi, mais elle n'ose pas car intimidation -A la place elle panique, et lui demande s'il veut se baigner -Forcément ça finit en grosse bataille d'eau, ils se tapent des bonnes barres les cons -D'un coup ça y est, Mojito a trouver le moment parfait (lol) pour parler à Bambi -Elle lui explique qu'elle l'a observé et qu'il a l'air bofbof en forme -Elle parle (trop), lui dit qu'elle tient à le soutenir
Bambi
Bambelove
libraire-ish
Viktor Nikiforov (Yuri on Ice) // Lust & Batou & Eight & Mum & Toba
Bambi
Dim 18 Oct - 20:57
Mojito & Bambi Take my hand let's run away Mai
Bambi se laisse convaincre, car il n'a plus la force de négocier. Ses pensées trop préoccupées pour se soucier de la froideur de l'eau, l'absence de serviettes, et l'idée qu'il faudra faire le chemin du retour complètement trempé. Il a quand même roulé le bord de ses pantalons, s'attendant à ne reste que sur le bord de l'eau. C'était avant que Mojito ne se jette à corps dans la mer, et qu'elle lui arrache un premier sourire.
Le reste s'est déroulé naturellement. Et pendant quelques minutes, il a arrêté de penser. Son ancien colocataire avait raison sur un point : la fraicheur engourdit les esprits troublés.
Et quand tout se calme enfin, Bambi se laisse caler jusqu'au menton ; l'eau est plus accueillante que le vent qui refroidit leur peau. Là il a l'impression d'être dans un concon aqueux. Rien ne peut l'atteindre. Tout ira bien. Et Mojito est là avec lui. Même si c'est elle qui ouvre la plaie.
Il l'écoute parler et il voudrait s'enfoncer encore un peu plus dans l'eau. C'est malgré lui que son humeur s'assombrit – non pas par colère ou tristesse, mais par honte. Honte qu'elle l'ait vu à son plus bas. Honte qu'elle se soit inquiétée pour lui, alors que sincèrement, ça va… ou ça ne va pas ? Les gants qu'il a oublié d'enlever collent à sa peau comme des sangsues.
« Non, c'est ok. Enfin, je veux dire… Je vais pas super bien, non. »
L'aveu sort plus facilement qu'il ne l'avait anticipé. Presque contre lui-même. Le silence flotte entre eux, alors qu'il se demande ce qu'il peut lui dire exactement. Il voudrait se taire, il voudrait tout lui raconter. Elle a ouvert la porte à laquelle il cognait désespérément, mais il doute qu'elle possède les réponses à ses questions.
« Il s'est passé… des choses, près de moi, que je n'explique pas vraiment. Et j'ai du mal à absorber tout ça, à accepter, peut-être, que c'est vrai, que c'est la réalité. Ma réalité. »
En surface tout est calme, mais Bambi sent tout se tordre à l'intérieur de lui-même. Son regard perdu sur l'étendue bleue, il fait tout son possible pour se contenir du mieux qu'il le peut.
« Et je commence à craindre que ce sera comme ça… pour toujours. »