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dans les chemins perdus × (anakin)

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Mer 6 Mai - 0:31
des idées fausses
plein la manche
et des doutes de gosse
sur nos falaises blanches
C’est une terrible frustration de se trouver prisonnier d’un endroit dont on n’a aucune connaissance, et qu’on ne souhaitait même pas apprendre à connaître. D’être enfermé au sein de ce qui devait seulement constituer une énième étape dans une échappatoire expiatoire vouée à ne jamais se terminer, si ce n’était pour les caprices d’une volonté toute autre, venue d’en haut, qu’on est tous tenus de subir sans même la comprendre – certains s’en prétendent capables, mais Angantýr a bien du mal à les croire.

Plus terrible encore que cette frustration là, il y a celle de se trouver prisonnier d’un endroit dont on commençait à peine à cerner les contours lorsqu’ils ont été écartelés, morcelés, jetés là en laissant les survivants se débrouiller avec ce qu’il leur restait. Et en le laissant, lui, dépourvu de repères dans un lieu qui n’en offrait déjà pas. Il a bien appris, au bout de quelques mois, à en situer ses points de passages les plus fréquents, mais garde une grande propension à s’égarer dans les ruines et à tomber sur des recoins d’intérêt sans être capable d’y retourner par après. Même si, pareil au chien qui se serait enfoncé trop loin, il finit toujours par retourner aux parages qu’il connaît, et ce peu importe le temps que ça peut demander. Ni lieu ni personne ne l’attendent pour passer la nuit.

S’il est un aspect déplaisant de cette nouvelle vie forcée dont il a le goût de se débarrasser, c’est bien celui-là. Et le moyen d’y remédier lui est apparu comme toujours sous les traits d’une brillante idée, propre à cette inclination pour les impairs qui causait tant de souci à son frère.

C’est sous cette impulsion qu’aujourd’hui, comme bien des jours avant cela, il rôde dans le sillage d’Anakin et de ses explorations solitaires en se tenant à bonne distance, dans le plus grand silence, dissimulé comme une ombre derrière arbres et ruines avec la concentration appliquée, presque infantile, des esprits désireux d’apprendre en observant à l’œuvre ceux qui savent faire.

Jusqu’ici, il est toujours parvenu à rester discret et ne pas se faire repérer.

Sauf que jusqu’ici, il n’y avait pas eu de félin teigneux tapi dans un repli d’ombre pour interrompre son filage à grands feulements furibonds.
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Lun 18 Mai - 15:04


Ça te pèse.
Comme une mutation étrange, à l’image d’un troisième œil habitant ta nuque nouée, un regard appuyé venant tricoté ta paranoïa autour de toi, telle une aura. Tu l’as sur le bout de la langue, constamment. Comme un mot que t’arrives pas à cracher, qui vient te titiller le palais.
Et plus t’y penses, plus ça te rend fou.
T’en as parlé autour de toi et on s’est moqués.
Sur le fait que tu serais bientôt le fou du village.
Alors toi, t’as donné un coup de pied dans les cendres, t’as juré et t’es parti ailleurs déverser tes idées hantées.
Dans les étincelles créées, tu as juré avoir vu quelque chose.

Plus t’y penses, plus c’est mystique. Tu prêtes à tout ça des faits paranormaux, des choses que tu ne saurais nommer. C’est l’impalpable qui côtoie ta rigidité. Apparemment, vous voilà coupé du monde. Alors pour toi, l’inexpliqué a sa place dans cet enfer sous verre.

Que tout ça est un vaste blague.
Une boule à neige sur l’étagère d’une chambre d’enfant.

Et ça tourne à mesure de tes pas.
À l’arrière de tes pensées, il y a cette comptine qui tourne en boucle sans jamais s’arrêter. Ça te rend lourd, maladroit. À force de marcher, sans réfléchir ni t’arrêter, tu t’es retrouvé dans un cul-de-sac.
Une issue barricadée.
Alors tu lèves la tête, soupirant entre tes mèches mal peignées. Faire demi-tour, l’esprit lourd.

C’est à ce moment-là que ton fantôme à toi s’est manifesté.
Tu l’as entendu, tu en es persuadé.
Ce que tu pensais imaginer vient de se manifester.
Ça t’as piqué au vif, tu t’es retourné, a commencé à courir en de grandes enjambées. Car tu veux attraper ce parasite.
Peut-être l’écraser.

Tu cours, sans penser à regarder où tu mets les pieds, car tu le vois.
Il est là.
Et c’est dans une racine dissimulé que ton pied vient s’éclater, retombant lourdement sur la proie désirée. Toi tu t’y accroches comme si ta vie en dépendait. Et tandis que tu reprends ton souffle, les poumons enflammés, tu reconnais une figure humaine.
Si terre à terre.

Ça t’enrages durant un instant. Son col entre les mains, tu le secoues violemment. Les jointures blanches, le cœur à l’arrêt. « Je vais te tuer, je jure que je vais te tuer si tu parles pas ! » Ta voix fait écho parmi les arbres décharnés et tu finis par relâcher ta poigne crispée. Histoire de le dévisager.
« Espèce de grand malade, d’où tu me suis ?! J’espère que je t’ai pété les deux jambes en te tombant dessus ! Parce que j’vais te traîner jusqu’à — »

Tu te coupes dans ta violence verbale lorsqu’entre les mèches blondes tu penses reconnaître un visage. Assis de tout ton poids sur la personne, tu frappes le sol à quelques centimètres de son visage dans un grognement, peut-être un gémissement de frustration.
Ça fend le silence.

Parce que maintenant ça te reviens.

« Pourquoi t’es là toi ? C’est toi qui me colle au train depuis tout ce temps ? Qui t’as dit de faire ça ? »

Parce que malgré une première réponse trouvée, la parano ne t’as pas quittée. Tu t’imagines des scénarios par milliers, des ennemis en ceux que tu pensais être tes alliés.



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Dim 31 Mai - 20:04
des idées fausses
plein la manche
et des doutes de gosse
sur nos falaises blanches
Ce n’est pas aujourd’hui que les choses dérogeront à la règle sous couvert d’exception. Ses entreprises hasardeuses, conçues dans la plus large des confiances, finissent toujours par se heurter à leurs inévitables conséquences, bien souvent aussi brusques que malheureuses. C’est à croire qu’il n’apprendra jamais, déplorerait certainement une vaste conscience – si tant est qu’elle existe – qui garderait un œil distrait sur les tristes entrelacs de cette existence détériorée aux mains de mauvais choix.

Il ne saurait vraiment dire ce qui le maintient en place. Si ce n’est pour une once de culpabilité, il s’agit probablement de l’âcre réminiscence de toutes les fois où il s’est attiré les foudres de plus fort que lui, ou fait les poches des mauvaises personnes. Suffisamment de poings lui ont fait plier côtes, joues, nez, sans distinction, pour lui apprendre que le prix monte quand on essaye de s’y soustraire.

Alors il se laisse faire. Il se laisse porter, comme le pantin qu’il est. Quelque chose craque dans le flanc, et une soudaine vague ferrailleuse au fond de la gorge atteste d’une langue rudoyée par l’impact. Il se laisse malmener sans répliquer, les yeux quasiment clos, moins par crainte que par douleur à l’encontre de toute la lumière que son fidèle chapeau tombé laisse maintenant s’y déverser. Le trouble, lui, s’est fondu d’habitude, préparé à accueillir des coups qui tardent à venir.

Le poing qui le manque de peu lui arrache un sursaut déconcerté, alors qu’entre des cils rapprochés ses pupilles s’étrécissent d’un effroi naissant en comprenant les soupçons formulés. Que ses insignifiantes manœuvres personnelles puissent être interprétées comme le fait d’un autre esprit est une chose, comme beaucoup d’autres, qu’il n’avait aucunement anticipée. Son obéissance à Trickster n’est inconnue de personne, et à l’idée qu’on le lie à tort à tout cela, la panique lui remonte dans la gorge.

Personne ! qu’il crie presque.

C’est une vision véritablement misérable qu’il t’offre, avec ce nez rougi par la présence féline déjà évaporée, ce regard affolé qui perce entre des paupières violacées qui luttent contre la lumière, la salive teintée de rouge qui menace de poindre aux coins des lèvres et les accents éperdus avec lesquels il tente de te convaincre.

Personne m’a dit de faire ça– personne m’a rien dit, personne sait que je suis là, je te jure que c’est la vérité !

Et d’ouvrir les paumes afin de les montrer telles qu’elles sont, sales mais vides, comme pour appuyer sa supplique – ou comme pour accompagner la prochaine, aussi pathétique que lui et sa condition d’animal captif.

Dis rien, s’il te plaît ! Si il l’apprend, je suis foutu !

Car s’il se retrouve calomnié par les agissements stupides de son larbin préféré, “il” a le pouvoir de l’abandonner aux bras d’une mort qui aurait dû le cueillir depuis longtemps.
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Mer 24 Juin - 20:50





Ça bouillonne.
Tu sens tes tempes battre, le palpitant qui pompe la moindre goutte de sang. Tambours de guerres dans ta cage thoracique tremblante, tes mains résonnent avec Parkison. Alors tu les retires, tu veux pas qu’il le sente que t’as jamais su te gérer.
Qu’au fond tu réagis comme ça dès que t’es effrayé, que t’as rien d’un carnassier.
Mais tu l’écoutes, tu l’observes la folie aux pupilles. Et tout ça te déplaît, te donnes envie de l’envoyer valser. Cette forme de gratuité t’as toujours agacé mais tu n’as toujours pu que l’observer. La corriger, c’est pas dans tes cordes.

Il.
Ça t’électrise, tu comprends pas le charabia.
« C’est qui Il ?! » Et de nouveau tu saisis son col, secouant sa carcasse comme si ça allait te donner davantage de réponses. Comme si ça allait lui remettre les idées en place, que les dés allaient être relancés et le fil rouge, enfin se connecter.
Dans ta violente gratuité, tu cherches à supplier.
Qu’il t’explique ce qui t’as rendu fou, quel était le but recherché.

« Tu te rends compte que ton histoire colle pas ? C’est personne puis c’est Il ? Je vais perdre patience avec tes conneries ! »

Tu le relâches soudainement, espérant secrètement que son crâne, le bas de la nuque, heurte un cailloux. Ce genre de pensées laides, volatiles, de celles qui sont contrôlées par le sang battant et la salive manquante.
Et même en sachant que ce n’est pas tout à fait lui, c’est l’autre, tu as envie de faire payer tes semaines de folies camouflées.
Ces moments où tu as cru que ce huit clos était entrain de se glisser sous ta peau, de venir t’inoculer des maux.

« Donne moi une raison de pas te maraver jusqu’à ce que tu puisses plus parler, donne un peu de sens au fait que tu peux encore te défendre avant que je perde patience !  »

Raconte-lui ton histoire, pourquoi tu crains le noir.
Trouve quelque chose, même d’insignifiant pour pouvoir te sauver face à son envie de t’étouffer.

Car Anakin n’a plus envie de jouer.
La paranoïa est là, elle lui tient les bras, le rebord de sa tête posée sur sa clavicule. Et elle lui susurre tout ce qu’il veut entendre. Qu’il est dans son droit, que la violence te réparera.

Et ses yeux te crient de répondre quelque chose, de plaider en faveur de ta propre survie.

« Réfléchis bien. »




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Dim 28 Juin - 22:13
des idées fausses
plein la manche
et des doutes de gosse
sur nos falaises blanches
Obéissant à un instinct aussi brusque qu’irréfléchi, il porte la main à sa gorge comme si ça suffirait à briser l’étau du tissu qui l’enserre, à tempérer la poigne qui en a le contrôle. Le geste est trop flou et trop précipité pour détenir quoi que ce soit de défensif, ne les rendant que plus pathétiques, lui et le petit bruit étranglé qui lui échappe.

Ses yeux se ferment avec un peu trop de force, incapables de supporter plus longtemps ni la lumière, ni la colère qu’il a provoquée – et qu’il nourrit sans même le chercher, avec ses bribes d'explications trop parcellaires pour être satisfaisantes, qui se sont jetées hors de lui dans l’urgence en se voulant cendres sur le départ d’incendie.

Si ce n’est pas la conscience de sa bêtise qui s’empare de lui, c’est au moins celle de son impuissance.

Son brusque retour au sol entrouvre des lèvres qui s’étaient scellées pour faire barrage à leurs suppliques à contresens, exhalant une faible plainte d’animal malmené contre la bulle de salive ensanglantée qui fleurit à sa commissure. Il relève finalement ses paupières violacées pour regarder le menace comme elle est : fervente, pressante – humaine. Devant ces poings serrés et tremblants d’anticipation, l’affolement le saisit plus fort qu’avant ; plus tranchant, plus envahissant encore, maintenant qu’il n’est qu’à quelques phalanges d’avoir la lippe supérieure gorgée du sang qui ne s’extrait que trop volontairement de son nez fragilisé par la poudre – ou pire, un second néant aux gencives.

Alors il cède sans même se faire prier, pareil à l’enfant qui plie sous la première menace, qu’on ne réitère même pas tant on la sait efficace. L’empressement est tel que les mots trébuchent et se répètent, pas même certains d’apporter, dans leur diligence à se faire entendre, les éclaircissements exigés.

Je suis pas là pour Trickster, je te jure que c’est vrai ! Il m’a rien demandé, rien du tout– il sait pas que je suis là, il faut même pas qu’il en entende parler !

Il est presque louable que sa première pensée n’aille pas vers lui, et soit de défendre la main qui le nourrit, mais c’est essentiellement par inquiétude pour sa propre survie. Si la calomnie, même involontaire, arrive à la connaissance du lieutenant, c’en est fini de lui.

Le temps d’une seconde, il envisage de mentir pour se tirer de là. Ce n’est, après tout, pas le talent qui lui manque ; mais quelque chose au fond de ses tripes lui crie que ça aggraverait tout. L’idée est mise de côté, et l’affolement se pare d’écho, comme si cela allait conférer plus de poids à ses propos.

Je te jure que c’est vrai, que personne m’a rien demandé, que c’est juste– juste moi, qu’il balbutie en finissant par se recroqueviller, comme ployant sous la stupidité qui l'envahit maintenant que l'aveu dérisoire est là, tout près, entre ses doigts. C’est juste que … j’en peux plus de … j’en peux plus de me perdre.
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Lun 7 Sep - 15:45





Toi, avant tout ça, tu t’énervais pas.
Jamais l’aigreur n’avait percée tes flancs comme elle le faisait dorénavant. Cette irruption aveuglante, cette damnée qui ensorcèle la raison, fait aboyer des abominations. Aujourd’hui amante, elle n’était pourtant qu’une misérable à l’époque à t’entendre.
L’entendre balbutier, la voix se briser.
C’est un grand frisson qui vient bercer tes omoplates, les poussent à se recroqueviller. Ta prise se défait et seule l’incompréhension défigure tes traits. La simplicité des explications, les stigmates que tu lui as imposé de ta main même.

Et alors ça s’échappe de tes lèvres, en toute simplicité, un poil effrayé. Tu entends cette fêlure dans ta voix grave.
« Vraiment ? »

Est-ce que toi qui est allongé sous tout mon poids, je peux te faire confiance ? Tu t’imagines des scénarios, des idées soufflées par ta paranoïa excitée. Celle-ci ne négocie pas à l’amiable, elle continue de te dire que tu es un gibier de potence, qu’on finira par te passer autour du cou une corde ou bien des mains.

Mais durant cet instant, tu as choisis de faire confiance à cette faille humaine. À ce visage qui s’est tordu, à cette voix qui a su s’exprimer. Tu as senti que les mots se sont arrachés à la fierté.
Tout ça, cette peinture, t’as parlé.
Ça a résonné, tu as su t’y voir.

Cette honnêteté qui a su briser ta colère aveuglée.
Même toi, tu y crois à moitié. Déboussolé, tu plisses les yeux. Trop bon, trop con, tu mordilles ta propre chaire, te répètes cette phrase en boucle. Tu sais pas ce que tu préfères.

Être le salaud de cette plaine éventrée, celui qui y veille et y sévit en toute impunité. Ou bien être l’humain, celui qui a su s’arrêter pour écouter, y voir clair dans son esprit embrumé.
Tes pensées, t’aimerais y mettre le feu. Les tasser, les fagoter joliment les unes au-dessus des autres.

« Tu peux pas être aussi bête. J’y crois pas une seule seconde… »

Ton visage est si grave Anakin. Tu le traites de menteur parce que tu penses qu’il est bien plus intelligent qu’il ne prétend.
T’es pris de court, le visage décomposé.
L’agressivité s’est évanouie, elle a laissée place au trouble. Et sans te rendre compte du poids de tes mots, comme celui de ton corps écrasant toujours le sien, tu continues.

« Pourquoi tu demandes pas ? »

Et sans comprendre pourquoi, ça te fend le cœur.
Un coup de poignard dans la poitrine à l’idée que quelqu’un ayant besoin qu’on lui tende la main n’ose pas verbaliser. Est-ce que ça te fais écho ? Est-ce que ça t’énerves parce que t’as l’impression de te voir ?
Ça te frustre honnêtement. Et si tu te laissais aller, tu pourrais de nouveau t’énerver.
D’ailleurs tu la sens poindre au fond de ton estomac, cette bile macérée.

« J’aurais pu te maraver. T’es trop con. »

Sourcils froncés, bras ballants, tu restes ainsi à le contempler. T’es plein de pitié, le cœur tricoté. Mais c’est pas lui que tu plains. C’est vous.
Les grands crétins que l’histoire oubliera, ceux qui ont jamais osé demander.




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Lun 28 Sep - 20:54
des idées fausses
plein la manche
et des doutes de gosse
sur nos falaises blanches
Tout ça lui laisse comme un goût d’anamnèse au bord des lèvres, conférant aux mâchoires la brûlure fantôme des coups qu’on leur a déjà porté, le vide de la dent qu’on y a fait sauter, dans une douleur toute ectoplasmique provoquée par ce poing qui a frôlé les traits sans les heurter. Sans doute y a-t-il des traces de miséricorde dans cette rage qui soudain s’étouffe presque aussi vivement qu’elle s’est embrasée ; et il n’est alors plus question d’y apposer les effluves du passé : trop rares, quasiment inexistantes ont été les occasions d’échapper à la poigne rivale lorsque celle-ci a déjà serré les phalanges, que la première salve a été assénée.

Le souffle demeure rapide, affolé, mais se teint d’incertitude, et un hochement de tête presque imperceptible se dessine, quand bien même ce mot aux accents de question jeté aux airs n’appelait à rien. Dans son mouvement, il pince le coin des lèvres pour tâcher d’en ôter le sang, souillure métallique.

Les propos ne tintent pas comme pleinement réels, il lui apparaît comme une naïveté dans ce refus de croire à sa capacité à accorder aux pires stupidités les traits des meilleures idées – ça lui arrache un éclat de rire, bref et solitaire, presque aboyé, qui cesse aussi vite qu’il semble prendre conscience de sa sonorité inappropriée, aussi vite qu’il transperce cette côte en particulier que l’impact violent a malmenée. Alors le visage se referme, réprimant une moue d’inconfort, et prend les couleurs de l’amertume.

Parce que tout s’échange, chez vous.

Chez vous, les fauteurs de trouble que l'histoire érige en vilains, qui tiennent le fil de sa misérable vie aux creux de leurs mains. Chez vous, les voyous qui se sont appropriés l’essentiel et lui font marchander sa propre vie, il a bien vite appris que tout se doit, et tout se paye.

Sauf que j’ai plus rien à donner, mais ça je pense que tu le sais.

Qu’il s’agisse de ses poings ou de sa morale, tout est déjà mis en gage en un cruel compte à rebours parfaitement conscient qu’un jour, la valeur de la convoitise dépassera celle du paiement. Rien n’est fait pour durer, mais le sursis est doux aux condamnés.

Et est-ce qu’il se trompe en pensant avoir reconnu l’étincelle qui a lui dans ton œil avant que la rage ne l’inonde, celle qu’on a en reconnaissant un visage ? Est-ce qu’il se trompe s’il pense que tu connais, même de loin, sa carcasse et son rôle de pantin ?

Si c’est pas toi, ce sera Trickster, s’il apprend ce qu’il vient de se passer. Alors, si tu pouvais … disons, garder ça pour toi ?

Est-ce qu’il peut tester sa chance, malgré le fait d’être prêt à supplier si c’est ce qu’on se prendrait à lui demander ?
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