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Le duel de Roland et Olivier [PV : Alma/Début Septembre/Terminé]

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Bloody Mary
Le Chaos en talons hauts
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Avatar Julian Devorak/Sackloth and Ashe/Ilja Van Vuuren (irl) - Vava de Nugget/Luci/Icare ♥
Bloody Mary
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Mar 20 Oct - 1:40
Le duel de Roland et Olivier « Well I'm so above you
And it's plain to see
But I came to love you anyway
So you tore my heart out
And I don't mind bleeding
Any old time to keep me waiting
Waiting, waiting »

( Black Keys → Lonely Boy )


Bloody Mary soupira, blasé·e.
Parce que ses petits regards au comptoir,
Ne tiraient aucun profit, si ce n'était qu'un vendeur agacé.
Qui lui rappelle qu'il doit marchander, et qu'il n'ira pas jusqu'au soir.
Sois tu payes, sois tu dégages.

Lae jouveanceaurelle fit la moue, dernière tentative, énième échec. L'idée ? Elle finit par l'abandonner, et dans un soupir frustrée, elle sortit de sa poche de quoi payer. Elle grince que c'est bien trop cher pour des frites, et on l'invite à gentiment prendre la porte, si on est pas content·e. Malgré tout, iel remercia l'homme, lorsqu'on lui présenta le cornet de frites. Après une cuite, ce n'était pas désagréable de faire le plein de gras. Iel haussa un sourcil, enroule ses longs doigts d'araignée autour de du cornet, et mutin, il tourna les talons. Les semelles de ses Doc Martens couinèrent sur le sol du bowling, ses interminables jambes dissimulées sous un épais pantalon noir le tirèrent hors de la foule. Avec la migraine, des veilles agitées, où l'alcool se niche toujours dans son coeur, plus chaud que tous les corps connus jusqu'ici, avec plus de saveur que tous les baisers échangés, iel aimait être seul·e.

Profiter d'un instant accalmie.
D'un moment, sans cacophonie.
Celle des pirates, celle de sa propre vie.
Profiter d'une berceuse, plutôt que d'une symphonie.

Parce que son existence était continuellement portée par la musique. Avec sa chemise de jeans trop grande pour lui, Bloody Mary jure dans le paysage. Sa rousseur, bien souvent, annonce les mauvais présages. Iel renifla, et piocha dans le cornet pour croquer l'une des frites. Il y avait un peu de monde, quelques têtes connues, d'autres pleines de mystère. Ce n'était pas un mal, de s'isoler un peu, et d'observer de ses yeux perçants les gens. Depuis l'enfance, Bloody Mary aimait observer les autres. La manière dont ils se comportaient dans la rue, quand c'était un bout de chou pas plus haut que trois pommes. Plus tard, ce fut son frère aîné.

Longtemps, il l'avait épié
Pour savoir comment se comporter.
Comment renvoyer
La brutalité.

Bloody Mary soupira, chasse les mauvais souvenirs, le passé, là où il se trouve. Iel avait envie de fumer, mais iel savait que s'il sortait son briquet, on allait le chasser. Soupire - pourquoi se plier aux règles en société ? Pourquoi bien faire ? Lorsqu'on pouvait juste faire ce qu'on désirait ? Iel choisit une table, au hasard, occupée par un type peu avenant. D'abord, elle ne le reconnait pas. Sur le bas, le dos contre la table, elle continue de regarder, fixer, zieuter, lorgner, épier, contempler, les gens, sur la scène de l'Happy-Hour. Qui discutent, ricanent, se moquent parfois. Ils ont l'air si vivants, les gens. On dirait presqu'ils ne sont pas enfermés dans cette ville, avec Bloody Mary.

Avec ellui
Qui espère, que la vie
Dehors, elle continue.

Nouvelle moue, Bloody Mary se racla la gorge - c'est qu'il fait soif soudain -, et enfin, elle se tourna vers son voisin en s'élançant de sa voix suave :

« Hé mec, tu sais pas où je pourrais... »

Et Bloody Mary, là, elle le reconnait.
Ce type, qui des mois avant - quand déjà ?
Lui avait frappé avec sa canne, juste là,
Sur la poitrine, un sale coup, bien laid.
Elle s'interrompt : son bec est cloué.
Mince, songe-t-il, sa journée est foirée.


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Jeu 22 Oct - 18:49
Le duel de Roland et Olivier
Le bruit des gens, le bruit des conversation, le bruit de la foule. Ce n’est pas souvent qu’il décide de venir s’y perdre, se perdre au milieu de toutes ces personnes, dans ce brouhaha ambiant. Et pourtant le voici aujourd’hui assis au milieu de ceux-ci, au milieu de cette foule et de ces gens. Il reste seul par ailleurs car même s’il a parfois besoin de la foule, sa solitude l’accompagne partout où il va. Et puis qui voudrait s’asseoir à ses côtés, lui qui reste si seul en compagnie de sa canette de bière et de son cornet de frites, lui qui envoie à quiconque y songeant un regard si peu avenant que tous préfère fuir avant de se laisser piéger. Au fond, il est parfaitement bien là où il se trouve, seul à cette table éloignée du comptoir, éloignée des gens et éloignée du bruit.

Il enroule de ses doigts le col de sa canette en verre, serre de l’autre main son cornet de frites. Frites qu’il aura lui-même surdosées en sel, car il a parfois besoin également de s’éloigner de son rôle au sein du château, de ces repas et de ces légumes du potagers, il a parfois besoin de retrouver un plaisir primaire : manger gras et manger salé. Il songe un moment à son médecin qui lui ferait probablement la moral à cet instant-même. Étrangement, il ne se souvient ni de son nom, ni de son visage. Il ignore même s’il est encore en vie. Qu’importe.

Ce n’est pas une frite qui le tuera.
Et il le sait parfaitement.

Il ne regarde pas autour de lui, ou peut-être le fait-il sans vraiment voir. Il ne fait que laisser glisser son regard sur la foule, sans remarquer les visages ou les mimiques, sans entendre les conversations d’autrui. Il croque une frite, boit une gorgée de bière. Durant un instant, il pourrait presque s’imaginer comme avant. Une brusque envie de cigarette lui vient mais il l’étouffe comme il les a longtemps étouffé avant et après la catastrophe. De toute façon, ce genre de denrées est presque devenue introuvable.

Mais le voilà finalement dérangé dans sa contemplation silencieuse, dérangé par le bruit d’une chaise qui se tire en face de lui. Immédiatement, il le reconnaît. Almace n’a pas la mémoire courte mais il possède surtout une rancœur qui dure dans le temps. C’était un évènement, une nuit d’apparence tranquille soudainement chahutée par l’arrivée inopportune de visiteurs non-désirés. Un petit groupe d’enfants à protéger - deux ou trois, il ne se souvient plus parfaitement. Et enfin un coup de canne bien placé, dans le creux de ses côtes et de ses poumons. Un souffle coupé, il a pu s’enfuir mettre les enfants à l’abri. Rien de plus et rien de moins, mais il s’en souvient, Almace. Alors lorsque cet autre s’assoit en face de lui, peut-être se tend-il légèrement, à l’observer dans un mutisme complet, sourcil haussé de voir que lui-même n’a pas été remarqué. Vexé ? Peut-être. Mais il ne faut pas bien longtemps pour voir cet affront réparé et entendre des mots d’éteindre dans le fond de sa gorge.

Il serre encore un peu plus sa bière entre ses doigts.
Ici, pas de grabuge. Il en a bien conscience.

- Si je te demande de te barrer... commence-t-il d’une voix étrangement posée et calme, mais dans laquelle on entend tout de même une froideur à peine dissimulée. Si je te demande de te barrer, tu le feras ?


Résumé:
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Jeu 22 Oct - 20:12
Le duel de Roland et Olivier « Well I'm so above you
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But I came to love you anyway
So you tore my heart out
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( Black Keys → Lonely Boy )


Il y a comme une tension dans l'air,
Une odeur de poudre dans l'atmosphère,
Qu'un craquement d'allumette
Pourrait embraser ; chacun se guette,
Pour savoir qui ouvrirait les hostilités.
Mais dans ce lieu, c'est refusé.

Bloody Mary haussa un sourcil, puis l'autre, quand le vieux prit la parole. Son visage reprend vite contenance, et d'un geste maniéré de la main, iel ramena une mèche rousse derrière son oreille. Pour ellui, le vieux grogne, montre les dents ; on dirait un vieux chien mal luné qui défend son territoire — la table. Si bien que Bloody Mary réplique d'un sourire, les yeux brillants. Iel se retourna, ses longues jambes se faufilèrent sous la table, et iel se cala bien en face d'Almace.

Le cornet de frites craque sous la pression de ses doigts, alors que Bloody Mary posa les coudes sur le bout de territoire qu'ils sont obligés de partager. Elle ferma le poing, elle y déposa son menton, et ses pupilles de poupée se fixent dans le regard fatigué du Vieux.

C'était quoi, le nom qu'il empruntait ?
Alamace ? Almare ?
Peut-être qu'il lui avait dit, elle ne le sait
Plus trop, les noms, c'est rare
Quand elle les enferme dans sa mémoire.

Pour autant, Bloody Mary se souvenait bien de ces yeux-là, de cette colère sourde qu'il sent. Des enfants qui avaient crié, des bruits, et du coup dans la poitrine. Néanmoins, Bloody Mary était un esprit vengeur, un peu taquin, plus vil que le malin. Elle se lécha lentement les lèvres pour y récolter tout le sel, et elle battit des cils. C'était la biche que cachait le loup.

« Il me semble que la table est à tout le monde. »

Le voilà qui déballe tout son jeu. D'abord, il y avait le son de sa voix, un peu grinçant ; le véritable don de Terry, c'est de toujours trouver le son qui irrite. Qui claque, qui fait désagréablement frissonner, comme des ongles qui griffent le tableau, comme le couinement d'une porte.

Je prends une frite, et je la mange !
De son chant de mésange,
Elle reprit :

« Par contre, mh... est-ce que vous pourriez arrêter de me dévisager ? C'est... c'est gênant. »

D'une attitude plus défiante, d'un ton qui a aussitôt monté dès que quelqu'un est passé près d'eux. Calculé pour être entendu, tandis que tout son langage corporel se codifie pour rendre le malaise palpable.

Iel tourna le visage, balayant la salle d'un battement de cil, tandis qu'iel croisa les jambes. La chemise en jeans semble trois fois trop grande pour ellui, et ne fait qu'accentuer son ossature de brindille. Ses doigts pianotent sur la table, ses ongles font un « ploc ploc » irritant, alors que Bloody Mary penche la tête sur le côté, dès que son attention sur Almace est retournée :

« Et... ses yeux se plissèrent, il sembla réfléchir intensément à la question : on se connait ? »

Bloody Mary ment comme elle respire. Ici, il ne cherche même pas à s'en cacher, mais c'était un plutôt bon acteurice. Seul Almace pouvait capter

Qu'iel se foutait vraiment de sa trogne.


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Ven 23 Oct - 15:49
Le duel de Roland et Olivier
La tension qui s’installe et le malaise ambiant, maintenant qu’ils se sont reconnus l’un l’autre. Ils se fixent un court moment, comme deux chiens de faïence sur le point de mordre à tout instant. Il tape des doigts sur la table après lui avoir demandé de se barrer, mais à son attitude il sent que sa demande va rester dans le vent, va s’envoler et va se voir refuser et c’est bien là ce qu’il se passe dans les secondes qui suit. Il souffle par les naseaux comme un canasson en colère, pince les lèvres et hausse un sourcil. Une voix irritante parvient jusqu’à lui, une voix qui semble parfaitement correspondre au personnage qui se tient sous ses yeux.

Il grince des dents.
Lui qui était venu pour se détendre.


Il lance un regard froid et empli d’une colère sourde à cet autre qui ose les fixer lorsque cette voix encore s’élève, le met en joug face à tous. Fait exprès probablement, l’autre en profite. Alors il se contente de souffler, boire une gorgée, manger une frite. Puis il rigole, un rire froid et artificiel. On se connaît non ? Il sait bien qu’il se fout de lui, il l’a vu dans ses yeux, il l’a entendu dans le fond de sa voix lorsque ses mots se sont perdu dans sa gorge. Lorsqu’il l’a reconnu.

- Je sais que tu m’as reconnu, sifflote-t-il à son tour, sourire mutin sur les lèvres mais le regard toujours aussi glacé. Je l’ai entendu dans ta voix tout à l’heure.

Et ça avait quelque chose de plaisant, il est vrai. Quelque chose de plaisant de l’entendre s’essouffler à sa vue, d’entendre ce souvenir qui remonte dans sa voix, de l’entendre se taire comme s’il faisait face à une menace. Un coup de canne dans les côtes, peut-être était-il une menace finalement ? Lui-même se souvient parfaitement de ce coup sec et tranchant, du bruit sourd du métal contre les os. Du craquement qu’il entend et senti jusque dans ses doigts.

- Comment vont tes côtes ? lui demande-t-il alors.

Non pas qu’il s’inquiète réellement, pas du tout même. Au fond et s’il ne veut pas se l’avouer, il y avait eu quelque chose de satisfaisant dans cette sensation. Il ne s’en veut pas le moins du monde, Almace, il a même dans l’idée d’avoir accompli là ce qui était juste : protéger des enfants de ces fous dangereux.

- Pas trop de mal, j’espère ?

Et cette fois, c’est bien dans sa voix que l’on entend la moquerie.
Clairement, il se fout de lui.


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Ven 23 Oct - 19:59
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Qu'on aime ou qu'on le déteste,
Dans tous les cas,
Bloody Mary n'est pas en reste.
Et sourit, à tout va.

Ses doigts s'entremêlent, droite sur la chaise, cloisonnée dans une attitude maniérée, elle l'observe. Tous les deux s'échangent des regards haineux ; on pourrait presque entendre un fond d'harmonica, dans ce décor, l'on pourrait sentir la chaleur du désert sur leurs épidermes. Il était une fois à Arcadia Bay, le chevalier Almace face à Marie la Sanglante s'affrontent presque en silence. Presque... parce que voilà qu'Almace reprend les hostilités.

Il prétend que Terry l'a reconnu.
Alors, ce petit jeu lui a plu ?
Est-ce qu'il a vu
Le regard sur eux, imprévu ?

Bloody Mary se contente pour l'instant d'observer, son genou touche presque le dessous de la table. Iel est dans son élément, avec son public, et sa proie du moment. Alors que la surprise s'est délavée sur son visage, il reprit son calme face à Almace. Ses mots lui font papillonner des yeux, il a presque la sensation de voir un dragon, qui gonfle les narines et la gorge pour se retenir de cracher du feu. Il a presque la sensation d'entendre un chien grogner, comme si la neutralité imposée à l'Happy-Hour tenait Almace en laisse.

À la remarque sur le coup, jadis portée à sa poitrine, elle réplique d'une pupille assassine :

« La prochaine fois, plutôt que d'essayer de me casser une côte, Bloody Mary marque une pause, et se pince la lèvre inférieure pour se rapprocher d'Almace, et murmurer comme une confidence : pète-moi plutôt les reins, au moins l'une de nous deux aura du plaisir. »

Il s'attend déjà la réplique, mais le but n'était pas la grivoiserie, mais plutôt de lui jouer une mauvaise plaisanterie. La table, c'est un territoire, séparé en deux par une frontière invisible, que le rouquin vient de franchir pour bon déplaisir de son vis-à-vis. Iel ne se redressa pas, iel resta figé·e ainsi, et iel avisa la canette, le cornet de frites d'Almace. Le sien est à peine entamé, mais ce n'est pas un souci. Parce que Bloody Mary prend toujours à autrui, sans se poser de soucis

De moralité,
De familiarité.
D'affabilité.
De fable, et d'habileté,
Bloody Mary d'Almace veut se jouer.

Elle fait tapoter son index sur la surface de la table, ses yeux ne quittent pas Almace. C'est le serpent qui se faufile dans les pattes de l'ours, c'est la fourberie face à la droiture. La raideur de la justice, face à la souplesse de la malice. Son doigt se presse un peu plus sur la table, tandis qu'il reprend :

« Mais c'est gentil de demander, sourire digne d'une publicité pour dentifrice, et toi ? Tu as l'air au bout de ta vie, alors que sa main dépasse davantage le territoire d'Almace, se faufile jusqu'à son cornet de frites, iel ajoute : c'est l'âge qui te donne cet air délavé ? Voix plus haute encore, moue inquiète, digne d'une secrétaire qui s'excuse de fermer son guichet une heure en avance. Parce que mon vieux, si je devais me faire du souci à ta place, ce ne serait pas pour mes côtes, et l'air de rien, Bloody Mary lui piqua une frite, il mord dedans. Il fronce les sourcils, et ravale la grimace, avant d'ajouter : eh bien... tout ce sel... tu as sué à grosse goutte dans tes frites ? »

D'un geste délicat, elle prit une serviette, et s'en essuya les doigts. De nouveau, elle entremêle les uns aux autres, et fait mine d'être aussi innocente que l'agneau venant de naître.


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Dim 25 Oct - 18:58
Le duel de Roland et Olivier
Tension électrique qui prend désormais place dans l’air, entre eux-deux et autour de la table. Par chance, peut-être, le brouhaha ambiant empêche quiconque de les entendre, d’entendre les piques qu’ils s’envoient à chacun, muselés par l’obligation de neutralité du bowling voulu par le propriétaire-même. Mais Almace claque sa langue contre son palais, l’autre l’emmerde par sa simple présence et encore plus par ses mots, ses paroles, sa voix, son attitude, son être tout entier. Un dégoût fort et simple, une aversion totale envers sa personne car peut-être ne l’aurait-il juste pas remarquer en temps normal mais là, cette nuit en particulier, il était bien dans son château à menacer les siens.

Alors il l’a vu, Almace, cette nuit-là.
Et il a répliqué à sa menace.

- Désolé, je n’ai pas eu le temps de m’acharner, siffle-t-il entre ses dents en réponse à sa remarque.

Et le voilà qui hausse les sourcils, assez haut pour accentuer les marques de son front. Oh il voudrait bien lui aplatir le nez sur le bois de la table pour ces quelques mots car à défaut de réussir à lui péter une côte, il arrivera peut-être à lui péter le nez. Mais il parvient à se retenir, au prix d’un spasme qui parcourt son bras droit, celui qui tient encore sa canette de bière. Une chance également qu’elle n’est pas atterrie en plein dans son visage.

- Je ne suis pas intéressé par cette proposition, répond-il donc le plus calmement du monde, avant de boire une nouvelle gorgée de sa bière.

Et il le laisse s’égosiller, croque dans l’une de ses frites sans rien dire, si ce n’est le souffle plus brusque qui sort de ses naseaux lorsque le mot vieux apparaît dans la conversation. Il le fixe de son regard toujours plus froid, ce gamin qui se fout de lui sous ses yeux. Oh, il y a déjà eu le droit, de nombreuses fois même car lorsqu’on est professeur, c’est régulièrement que l’on doit faire face à ce genre de situation. Malheureusement, sa position dominante n’est plus depuis la tempête et encore moins dans ce bar où règne la loi du calme et de la non-violence.

Si ce n’est verbale.

Il se contente donc de fixer sa main lorsqu’elle empiète dans son espace vital pour lui voler une frite. Et nouveau il réfrène cette envie de lui péter les doigts. L’autre en face n’est qu’une brindille, il pourrait bien aisément le casser en deux. Et il l’a déjà fait par ailleurs.

- Oh l’âge arrive bien plus rapidement qu’on ne le croit... fait-il d’un air pseudo philosophique qui lui sied atrocement mal. Tu as quel âge ? Vingt-cinq ? Il penche sa tête sur le côté, fait mine de réfléchir. Trente ans...?

Rire sadique. Insupportable.
Presque autant que l’autre en face.

Et d’une main plus vive qu’on pourrait le penser, il lui reprend une frite. Son tribut, son butin après s’être fait voler de manière vile quelques secondes plus tôt.

- Je crois me souvenir que tu faisais bien moins le fier l’autre jour, non ? rajoute-t-il à son attention, toujours avec cet air et ce sourire arrogant sur les traits comme lorsqu’il n’était qu’un adolescence dans la force de son idiotie. Puis il croque dans la frite à son tour volée. Grimace. C’est fade.


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Dim 25 Oct - 21:09
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Oh le fils de...

Bloody Mary haussa un sourcil, un instant, ses expressions se figent ; une demi-seconde, le temps d'un battement de cils. Puis, un rire soufflé par le nez, avant de répliquer aussi sec, d'une voix plus aiguë encore :

« Vingt-deux ans, en réalité, mais on dirait surtout, mon vieux, que c'est de ton côté que ça sent le sapin. »

Certes... Bloody Mary se sentit obligé·e de préciser, quoiqu'iel avait encore menti ; son âge, véritable, c'était l'un de ses nombreux secrets. Dans tous les cas, elle arqua l'autre sourcil, lorsqu'Almace une frite, lui vola en retour. Son commentaire élargit son sourire, c'est qu'il s'amuse au fond, Terry. Comme un gamin, qui déclare la guerre aux autres dans la cour de récréation, qui s'acharne avec passion,

À proférer des insultes, par millier.
À mordre, à attaquer, à se défendre et s'offenser.
À frapper, et à tirer les cheveux.
Mais elle ne sera pas vaincue, surtout pas face à ce vieux.

Puisqu'ils se battent, duel terrible, de verve à verve. Voilà déjà que leur respect est mort ; ils sont là, presque seuls sur leur ilot de l'Happy-Hour. Les frites craquent à grands bruits, une cacophonie jaune et rapide, alors que les conversations trempent en sifflant dans leurs joutes. C'est l'Archange Michel face à Seth. Et Bloody Mary, reprit l'offensive. Une frite qu'il tordit entre ses doigts minces, renversant le reste avec une maladresse à peine feinte.

« Oups ! »

Fait-elle en se cachant la bouche, d'un faux regard désolé. Et au cas où, Almace aimerait répliquer, elle éloigna son cornet.

« Et toi ? Tu es fier de jouer les grands mâââââââles virils, en frappant une personne plus délicate que toi ? »

Bloody Mary croisa les bras sur sa poitrine, et après avoir croqué une partie de la frite, elle la laissa retomber sur la table. Il roula des épaules, relevant le menton, jaugeant Almace comme s'il avait là un adversaire à éliminer. Puis, elle se lécha les lèvres, et donna une pichenette dans la demie-frite en visant le vieux.

« Tu devrais éviter le gras, à ton âge, c'est mortel, le ventre qui pend, c'est tue l'amour. »

Fallait pas parler de son âge,
Parce qu'à son égo, ça fait des ravages.
Terminé les traits d'esprit,
Les hostilités sont ouvertes, par Bloody Mary.

Le but ? Voir Almace grogner plus fort, considérer la rage et la haine dans ses yeux. Sa voix monte et descend constamment, jusqu'à trouver le bon ton pour se rendre insupportable, encore plus. Iel appuyait les mimiques, accompagnant certaines paroles d'un roulement du poignet, de haussements d'épaules appuyés. Son petit sourire arrogant, iel va le faire disparaître, et le transformer en hargne.

Bloody Mary sourit,
Les yeux pleins de taquineries,
Un peu comme une mauvaise fée,
Dont on ne veut pas être visité.

Bloody Mary attend, prêt à répondre aux attaques d'Almace. Le serpent siffle un sourire perfide, face à l'ours, prêt à mordre, et se faufiler toujours plus loin, répandre le poison jusqu'au coeur.



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Ven 30 Oct - 10:44
Le duel de Roland et Olivier
Un rire froid et moqueur qui résonne dans le fond de sa gorge, Almace s’amuse bien de ce gamin vieux avant l’heure, de ce gamin qui déjà se sent obligé de préciser son âge. Vingt-deux ans, qu’il dit l’autre d’en face, à peine majeur donc et pourtant une petite voix dans le fond de son esprit lui souffle que vingt-cinq semblait bien plus juste. Oh, il savait très bien qu’il avait exagéré, en disant qu’il avait la trentaine. Apparemment, il a touché un point sensible.

- Tu te sens déjà obligé de préciser ton âge ? qu’il demande alors, toujours un rire dans le fond de sa voix, un ton moqueur et ses yeux qui se plissent en un regard malicieux. Que c’est triste, on dirait moi.

Il sifflote avant de boire une gorgée de sa bière.
De manger une frite.

- Mais moi, j’ai environ trente ans de plus.

Haussement d’épaule puis de sourcil lorsqu’il voit son cornet de frites s’écrouler sous ses yeux, des mains viles de son ennemis de la soirée. Réponse immédiate, pour Almace, qui tend à son tour son bras pour renverser à son tour les frites de celui d’en face. Réponse immédiate mais trop peu rapide puisque l’autre parvient à l’écarter de ses doigts avant qu’il ne puisse y parvenir.

- Fils de p... qu’il s’insurge, un français parfait sort alors de ses lèvres, sans accent et sans hésitation. Sa seconde langue maternelle qui lui vient pourtant de son père, alors il la parle parfaitement.

A défaut et lèvres pincées, il ramasse les frites qui sont encore sur la table, pour les remettre dans son cornet, alors qu’en face, on s’insurge de l’avoir frappé d’un coup sec dans le creux des côtes. Plus délicate, probablement est-ce vrai car après tout l’autre en face n’est qu’un simple brindille là où Almace était plutôt sportif avant la tempête et la perte prématurée de sa jambe. Natation, boxe. La peur de voir son corps vieillir alors il s’entretenait.

- C’est vrai que s’en prendre à des enfants de moins de dix est un acte tellement plus glorieux, répond-il au tac-au-tac. Toute l’ironie et le sarcasme dégueule de sa voix et de ses gestes. C’était pour te sentir supérieur, gamin ?

Car c’est bien ainsi qu’il le voit, Almace. Un gamin qui tente de se faire passer pour un adulte, un gamin qui tente d’attirer sur lui les regards et les attentions comme s’il en avait excessivement besoin, comme s’il en avait excessivement besoin pour exister aux yeux des autres. C’est à la fois triste et pathétique.

Mais il se prend une frite sur le bout du nez.
Il sourit. Amusé.

- Oh, ne t’en fais pas pour moi, fait-il en mangeant l’une de ses quelques frites qu’il a réussi à sauver. J’ai toujours eu un bon métabolisme. Sifflotement à nouveau. Par contre, toi, tu devrais en manger plus souvent, tu n’as que la peau sur les os, ça fait peine à voir.

Car il avait bien entendu le craquement, Almace.
Lorsqu’il lui écrasé sa canne dans les côtes.


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Ven 30 Oct - 13:16
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Et le vieux continuait à l'insulter de gamin,
Bloody Mary fronça les sourcils, serein.
Gamin, voilà longtemps qu'iel n'a pas entendu ce mot,
Gamin, iel avait oublié ce que ça faisait, avec tous les maux
Qu'il traîne, depuis qu'iel est ado.

Ses yeux se plissèrent davantage sur Almace, d'une lueur intense, cherchant à percer les expressions de ce visage froissé de fatigue. Les coudes sur la table, les mains jointes, iel battait des cils ; un haussement de sourcil, quand le vieux lui dit que c'était peu glorieux de s'attaquer à des enfants. Bloody Mary eut un rire soufflé par le nez, il pencha la tête sur le côté, et il répliqua d'une voix chantante :

« Non ♪, je n'ai pas besoin des petits pour me sentir supérieur, Bloody Mary se pencha vers Almace, et ajouta : encore moins, face à un vieux qui doit lever les yeux pour me parler ♪ »

Bloody  Mary sourit, plus franchement, d'une mimique digne d'une garce disant « je t'emmerde » à sa rivale. Iel prit une frite, iel croqua dedans, et émit un autre rire - plus mutin. Il regarda autour de lui, avant de raccrocher son attention sur Almace.

« Oh, lâcha le pirate d'un ton plus grave en portant la main sur sa poitrine, tu me touches en plein coeur... ça y est, tu es sous mon charme ? Si tu voulais m'avoir dans ton lit, chéri, pas besoin de me taper... à moins que c'est comme ça qu'on communiquait à ton époque ? »

Bloody Mary fit un petit geste de la main, comme s'iel chassait une mouche. Il reprit une frite, il cligna des yeux, et il se rapprocha encore. De nouveau, Bloody Mary empiétait sur l'espace personnel d'Almace, étudiant chaque froncement de sourcils bourru, chaque grognement, jusqu'à mémoriser le ton que le vieux employait lorsqu'il répliquait.

« Un bon métabolisme... mh... c'est pour ça que tu te traînes avec une canne ? »

Lança Bloody Mary, en décroisant les jambes, et en se penchant sur le côté pour considérer la canne. Iel se souvenait que trop bien de la douleur, elle était restée un moment. Et ellui n'avait rien dit, rien montré pendant des jours. Bloody Mary savait dissimuler les plaies, sourire pour assurer que rien ne le touchait. Son égo - bafoué - avait plus d'importance que sa santé ; on ne montre aucune faille.

« Si t'étais si solide que ça, l'éclopé, t'aurais pas besoin de ça pour marcher. »

Bloody Mary donna un léger coup sur la canne, avec le bout du pied, trop peu puissant pour la faire tomber, mais suffisamment pour la faire remuer. Iel fixa Almace, et lui envoya son plus beau sourire angélique, digne d'un enfant qui rayonne dans une boulangerie pour avoir des bonbons gratuits.

Mais ce sourire respirait la perfidie,
Bien dommage, il aurait pu paraître innocent.
Il aurait pu, sincèrement,
Si ce n'était que Bloody Mary,
Et ses grands airs, cherchaient l'ours,
Le serpent louvoyait, savait où piquer.


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Lun 2 Nov - 14:39
Le duel de Roland et Olivier
Nouveau rire froid, faux rire qui sort de ses lèvres. Il n’est qu’à demi-amusé, amusé de cette attitude de diva qui caractérise son ennemi de la soirée, mais il hait ses manières et ses mots, ses mots qu’il voudrait bien lui faire ravaler d’un coup dans la mâchoire. Il s’amuse car le voilà qui retrouve le beau-parlé qu’il avait oublié depuis la tempête, là où il avait plutôt appris à s’enfermer dans le silence et la solitude. Mais il se remet enfin dans les mots et les tacles verbaux. Alors il s’amuse, il es vrai. A demi.

- Complexé sur ta taille, gamin ? sifflote Almace d’une voix qu’il sait agaçante . Ou complexé tout court, peut-être ? Ceci expliquerait beaucoup de choses...

Almace, lui, n’a jamais eu le moindre complexe à ce propos, sa taille est banale, sa corpulence est banale. Aucun complexe, si ce n’est peut-être ces rides qu’il voit apparaître sur son visage à mesure que les jours et les mois avance. Aucun complexe, si ce n’est également son visage qui s’émacie à mesure que progresse lentement son mal.

Nouveau sifflement qui sort de sa gorge alors qu’il croque une frite. Il s’amuse, il s’amuse à ne pas le cogner comme il l’avait fait quelques mois plus tôt, il s’amuse à devoir user des mots et des phrases alors qu’autour, on commence enfin à regarder le spectacle qui se déroule à cette table. Face à face, les deux animaux grognent l’un sur l’autre.

- Hm... non darling, tu es la première personne que je cogne depuis bien longtemps, annonce-t-il d’une voix calme et posée, presque surnaturelle pour ces paroles. Il boit une nouvelle gorgée de sa bière. Tu devrais te sentir honoré.

Nouvelle bouchée de frite.
Visage froid mais sourire amusé.

- Et je ne suis toujours pas intéressé par ta proposition, répète-t-il alors. Tu devrais peut-être allé demander à quelqu’un d’autre si tu es à ce point en ce manque.

Il plisse les yeux à ces nouvelles paroles, ces mots sur sa canne et sa boiterie. Sa canne est gentiment posée à ses côtés, manche contre le pied maintenue en un équilibre précaire contre sa cuisse. Un coup la fait doucement vaciller, alors il la maintient pour éviter qu’elle ne tombe et résonne contre le sol en lino du bowling et du bar. Déjà des regards ont fini par se poser sur eux alors pourquoi éviter d’attirer encore plus l’attention ? Peut-être qu’il craint de voir son poing finalement s’écraser contre son nez.

- Il faudrait apprendre à faire la différence entre mécanique et métabolisme... lui souffle-t-il avec cet air supérieur qui se teint sur son visage lorsqu’il se sait plus compétent dans un domaine que ses interlocuteurs. Et puis une canne, ça reste une bonne arme si jamais... Tu devrais pourtant le savoir.

Sourire arrogant. Il fait craquer ses doigts, les articulations de ses phalanges en un bruit on ne peut plus désagréable pour les oreilles les plus sensibles. Il est arrogant, il tient en exergue son air supérieur et son sourire narquois. Il aime se savoir plus intelligent qu’autrui et c’est bien également ce fait qui lui plaît chez les autres, chez les femmes.

Oh, il ne réplique pas au coup sur la canne. De bonne guerre peut-être, l’autre en face l’a déjà bien assez goûté il faut avouer. Mais il garde sur ses lèvres son sourire froid.


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Bloody Mary
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Lun 2 Nov - 16:56
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« Complexé ? Mmmmh.... Non ♪ Navré d'être trop parfait, et de provoquer autant de jalousie chez les vieux nains grincheux. »

Vieux nain. De son point de vue, tous ceux incapables de l'atteindre à hauteur des yeux, méritaient d'être qualifiés de « nain ». Néanmoins — nain à moins —, Almace avait visé juste, et Bloody Mary refusa de l'admettre. Un petit sourire suffisant, digne d'une peste qui encourage sa rivale à porter une robe qui la met mal en valeur. Il y a un petit côté défouloir, dans leurs joutes verbales. À défaut de croiser canne et os, tous les deux entrechoquaient leurs verves. Les regards se gluaient à eux, curieux, on tendait l'oreille, et on comptait les points.

Et Bloody Mary adorait ça,
La belle aux cheveux de feu,
Fixait le vieux de ses yeux bleus,
Et elle comptait gagner, ce petit jeu.

Darling, c'était presque mignon, d'entendre ça de la bouche de l'ours. Bloody Mary lui afficha son plus beau sourire, et d'un petit geste de la main, iel répondit :

« Quel honneur, tu crois que l'on devrait fêter ça ? La prochaine fois, essaye d'atteindre ma tête. Enfin, si tu as encore assez de force pour soulever ta canne. »

Parce que malgré tout, si Almace n'était pas à la ramasse sur les complexes, contre lesquelles elle fait face, c'était aussi le cas de Bloody Mary. Sans être bon en physionomie, il avait remarqué les cernes qui se creusent, un peu plus, il voyait dans les yeux plein de défis, la teinte de la fatigue. Ce n'était pas suffisant pour attirer la sympathie, chez elle - et lui

La compassion, c'était un bref état,
Qui passait vite de vie à trépas.
La compassion, c'était prendre le risque
De baisser sa garde, puisque
C'était Bloody Mary contre le monde.

La remarque sur sa sexualité lui arracha un ricanement ; c'était attendu, c'était aussi voulu. Almace était tombé dans l'insulte de routine, il avait vu la lumière dans l'obscurité de ses paroles ; un appât pour un monstre d'apparat.

« Je retiens le conseil, il est vrai que ton coeur risque de ne pas suivre la cadence, Bloody Mary fit la moue, et ajouta : c'est du viagra que tu aurais dû mettre à la place du sel dans tes frites. »

Lae jouveanceaurelle fit claquer l'index sur la table, elle reprit une frite qu'elle croqua d'un coup de dent féroce. Du reste, il n'avait plus si faim que ça, peut-être se nourrissait-il davantage de la colère d'Almace en égard que de son repas. Bloody Mary avait ces yeux sauvages, d'un chat prêt à sortir les griffes, qui ondule son corps souple pour viser le visage. Les discussions autour d'eux se faisaient plus calmes, et les regards devenaient intenses. Almace et ellui avaient un public, c'était comme une scène, celle de la vie où les deux comédiens jouent leur petit numéro. Almace, celui du vieux nain grincheux, et Bloody Mary, celui de l'adulescent en mal d'attention.

« Si tu le dis, boomer, répliqua Bloody Mary avec désinvolture, et en faisant rouler ses yeux clairs. Tu as besoin de te rassurer sur ta virilité ? C'est vrai qu'à ton âge... »

Bloody Mary ne termina pas sa phrase, iel fit un « hum » méprisant, une demie-grimace juchée sur ses lèvres écarlates. Sous-entendre était pire que dire.


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Mer 4 Nov - 19:27
Le duel de Roland et Olivier
Sifflement.
Vieux nain grincheux.
Il pince les lèvres, c’est qu’il a mis le doigt là où ça fait mal l’autre d’en face. Son âge, sujet tabou par excellence, le point dont il ne veut jamais parler, le point avec lequel il vit dans un déni plus ou moins bien maîtrisé. Mais il rigole au fond de lui, car de tous ces jeunes moqueurs, la plupart arriveront jusqu’à son âge vénérable et si lui n’y arrive pas, ce ne sera pas une grande perte pour le monde. Pensée affreuse peut-être, mais cette fois, il n’a honte de rien.

- Le vieux nain grincheux, comme tu dis, n’est en aucun cas jaloux, fait-il dans ce calme olympien de façade. Il est même bien heureux de ne pas te ressembler. Une allumette sans cervelle, non merci.

Nouvelle frite et nouvelle gorgée de bière, alors qu’il hausse un sourcil à la vue de ces regards qui convergent sur eux. Un spectacle, une joute frontale, voilà ce qu’ils doivent leur servir. Et on s’en amuse, peut-être autant qu’eux qui sont dans la bataille.

- Fêter ça ? Pourquoi ne pas reprendre une bière dans ce cas ? il siffle dans le goulot de la sienne presque vide. Et je n’aurais pas besoin de ma canne la prochaine fois.

Il recommence à faire craquer ses phalanges car malgré la boxe qu’il a arrêté voilà quelques années, il garde tout de même un excellent crochet du droit. Bien que la perte de sa jambe l’ait tout de même grandement affaibli mais jamais il n’irait le dire, sa fierté et son honneur mis en jeu. Peut-être pour cette raison qu’il a frappé avec sa canne, il est vrai. Frapper avec sa canne d’un coup sec devant ces enfants avec qui il jouait à l’épée encore quelques heures plus tôt. Avec cette même canne. Elle reste une arme n’est-ce pas ? Et pourtant, ils ne le regardent plus tout à fait de la même manière, désormais.

- Mon cœur va très bien, merci de t’en préoccuper, ajoute-t-il en croquant une nouvelle frite emplie de gras et de sel. Pas le meilleur pour le cœur, il est vrai mais qu’importe. Ce n’est pas un arrêt cardiaque qui le tuera, après tout. Ni même un problème érectile mais il ne répond pas à cette provocation-ci, ce serait lui faire excessivement plaisir.

Et pourtant il parvient à retenir la question sur le bout de ses lèvres : boomer ? Un mot qui ne lui dit rien, qui ne lui cause pas, un mot inconnu mais il n’en dit rien de crainte de passer pour un vieux. Ironique, il est vrai alors il se contente de sourire, amusé comme il le fait depuis maintenant ces quelques minutes de confrontation sans rien laisser paraître de ses questionnements. Alors il rigole face à ces mots laissés en suspend, quelque chose d’agaçant pour les deux car il est vrai qu’il aurait bien aimé lui casser la mâchoire de ses phalanges, sans pour autant le pouvoir, peut-être effectivement pour se rassurer non pas sur sa virilité comme l’autre aimerait le croire.

Mais sur sa capacité à protéger les siens de sa menace.

- A mon âge, il y a bien d’autres choses dont on se préoccupe, siffle-t-il en croquant une énième frite. D’autres choses que sa petite personne.

Et pourtant s’il savait comme il aimait ça, Almace, de se savoir encore en course face à bien plus jeune que lui, de savoir que les regards envieux d’autrui tombaient encore sur lui, des regards de femmes bien plus jeunes. Maintenant, il est bien loin de toutes ces préoccupations et de toutes ces questions.

Et il se lève soudainement.
Sa bière est vide.

- Mais bon, tu sembles avoir la cervelle trop aigrie pour t’en rendre compte... soupire-t-il une fois debout. Comme je disais tout à l’heure, on dirait que tu es vieux avant l’heure...

Il hausse les épaules.
C’en est presque pathétique.


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Mer 4 Nov - 22:58
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« De rien, ce serait dommage de te voir clamser. »

Chantonna Bloody Mary, en piochant dans son cornet de frites. Ce qu'iel n'aime pas, sentir ses doigts se salir, sous le gras et le sel. Elle le remua, elle avisa ce qu'il en restait, en arquant un sourcil fin et roux sur le fond. L'espace d'un instant, iel ne sembla plus s'intéresser à Roland — Almace —, mais plutôt à ce qu'elle ferait de sa journée. Son estomac a vite l'appétit coupé — à cause de la clope, et de l'alcool. Lorsqu'iel entendit un bruit, iel releva l'oeil sur Almace.

Sans le savoir, iel a prouvé,
Les petites remarques acérées,
Sur l'égoïsme de la jeunesse,
Et l'ours, sans délicatesse,
Se redresse, et iel avec paresse,
De l'enfant inscoucient, l'ignore.

Son âge... encore une fois, Almace reprend son attention, soudain. C'est qu'il manque d'imagination pour se retourner ainsi, Bloody Mary s'agace. Ses humeurs volages font orage dans ses pupilles. Les coudes sur la table, iel se contente en réplique :

« Va savoir lequel des deux est plus aigri, le vieux mâle à la troisième jambe, ou l'allumette sans cervelle ? Ah... je m'en grillerais bien une. »

Pensée volatile, battement de cil. Bloody Mary devient soudain plus sérieux, son genou tape contre la table lorsqu'iel décroise ses jambes — c'est bien malheureux. Sous le choc, le cornet de frites sursaute ; dans un silence pesant, celui du serpent qui se cache dans les fourrées, avant de frapper, elle observe. Et son pied, vient se glisser contre les jambes d'Almace. Une caresse de malin, ce n'est pas ce qu'iel vise. Puisqu'en se redressant à son tour, c'est dans la canne que son pied frappe. Le métal s'entrechoque avec le sol, ça fracasse ses oreilles.

« Oups. »

Les mains à plat sur la table, Bloody Mary lui envoie son regard désolé, lèvre pincée, le corps en avant. Elle pencha la tête sur le côté, elle serre les dents, et pour mieux faire passer l'accident, iel contourna la table.

De nouveau, Bloody Mary pénètre l'espace,
Iel franchit la limite, derrière laquelle Almace,
Se pose, comme si la canne, au sol désormais,
Était l'unique rempart face au feu-follet.

Et en le fixant, Bloody Mary se baissa, ramasse la canne. Ses doigts s'enroulent autour, iel attend, iel prend conscience du poids, de sa qualité ; le métal est froid dans sa paume. Et avec lenteur, son corps se déplie. Une fois relevé, iel laissa à Almace le loisir de lae détester. Du mépris dans son regard délavé, de sa taille démesurée, et de l'impatience qu'elle tire à son vieux visage fatigué.

C'est donc ça, qui l'a frappé ? Bloody Mary comprend mieux.

Elle encre la canne de son empreinte, donne l'impression qu'il la possède. C'est ainsi ; tout lui appartient. Finalement, Bloody Mary tendit la canne à son propriétaire — passation de pouvoir, passation de défouloir —, tu crois quoi ? Qu'il ne se vengerait pas de toi ? Mesquin, le serpent piqua le torse d'Almace avec sa canne — pas fort —, il se pencha le temps qu'il la reprenne, et souffla :

« Dùr. »

Et mutin, le diable prit son cornet de frites. Elle donne, une seconde, voir deux, à Almace pour qu'il puisse rétorquer.

L'autre au jour, au milieu d'une prairie,
Un serpent se décida à piquer Bloody Mary,
Que croyez-vous qu'il arriva ?
Ce fut le serpent, qui creva.


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Ven 6 Nov - 19:13
Le duel de Roland et Olivier
S’en griller une...
Il se mord la langue pour éviter de trop y penser, à la cigarette car quand bien même il considère être sevré, encore la dépendance psychologique reste, plane au-dessus de sa tête d’autant qu’il n’a pas accès à des patchs de nicotine pour calmer ses nerfs lorsque l’envie lui prend. Alors il souffle et se mord la langue, tente de ne pas y penser et pourquoi il ne pourrait pas s’en griller une petite lui-aussi ? Mauvaise idée, songe-t-il alors il change de ton en à peine une seconde, une demi-seconde, avant qu’il ne lâche un rire plus aboyé que réellement rigolé.

- Tu fumes des allumettes, toi ? lâche-t-il au milieu de son rire clairement moqueur, foutage de gueule qui résonne dans le bowling. Bon courage !

Toujours à demi occupé à rire, il se dirige vers le comptoir avec l’idée de prendre une seconde bière, quelque chose de frais afin de finir ses frites et enfin de partir, de partir loin de lui avant qu’il ne finisse par lui mettre un crochet dans la mâchoire, une droite bien placée pour le faire taire.

Mais alors qu’il marche - un ou deux pas à peine - et sa canne s’arrache de ses doigts, il trébuche sans pour autant tomber car il ne s’appuyait pas par chance sur sa jambe boiteuse. Mais le bruit métallique l’assomme, la canne frappe le sol sans discrétion et le son résonne à son tour dans le bar. Quant à son rire, il s’évanouit dans le fond de sa gorge doucement, alors que son visage reprend ses airs durs et froids. Et avant qu’il ne puisse la ramasser, l’autre se lève et se penche vers l’avant, ramasse sa canne. C’est là deux loups qui se fixent, regards froids face à ces visages qui se tendent.

Le fil se tend, le verre ses fissure.
D’autant plus.

Mais il finit par lui rendre, un coup faible de la poignée dans son torse, son visage qui se rapproche et son haleine contre son cou. Il ne comprend pas le mot qu’il lui souffle dans l’oreille, alors il se contente de récupérer son bien, d’appuyer à nouveau sa jambe contre le sol en même temps que sa canne. Et à son tour, il souffle dans le creux de son oreille.

- La prochaine fois, je ne louperai pas la tête... soupire-t-il. Fils de chien.

Il crache ses derniers mots.
Et se détourne.

Il revient vers le comptoir, commande une nouvelle bière qu’il paye rapidement avant de l’ouvrir et d’en boire une nouvelle gorgée. Cette fois, il finit par totalement ignorer l’autre, de toute façon une fois qu’il aura fini de manger, il repartira vers le château sans même un regard pour lui.


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Bloody Mary
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Ven 6 Nov - 22:01
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La menace reste, en tête, et Bloody Mary ne lâcha pas son sourire. Bien au contraire, c'était satisfaisant de voir le vieux craquer le premier. Les mots, lâchés, dans une langue qu'il a un peu parlé, lui tirent un froncement de sourcils. Iel se rassoit, et reprend ce qu'il fait ; picorer son cornet de frites, comme une poule avec son grain. La seule chose qu'iel a su saisir, c'était « fils », maintenant qu'iel en avait fait un peu attention. Fils. Ça lui rappela quelqu'un.

Souvenir amer, iel préfère s'attarder sur le sel. Croisement de jambes, de nouveau, iel clignait des yeux dans tous les sens, tel un papillon qui bat ses ailes, hystériques. Iel est agacé·e, c'est ce qui transpire dans ses gestes survoltés ; le pied tapotant au sol, sa façon de regarder autour d'ellui.

« M'est avis que la prochaine fois, tu seras six pieds sous terre, boomer, vrombit Bloody Mary d'un ton plein de mépris. T'as l'air crevé, c'est les petits merdeux dont tu t'occupes qui t'épuisent autant ? Ou c'est le temps que tu passes à ramasser ta canne ? »

Bloody Mary remua, son pied tapa contre la canne — de nouveau. Geste maîtrisé, puisqu'il ne la fait pas tomber. Qu'il décide de l'ignorer ? Que grand bien lui fasse.

Parce que Bloody Mary, ça va pas louper.
C'est qu'il ne faut pas la contrarier.
Marie la Sanglante, Terry le cruel.
S'il savait, le vieux ! Ce dont la belle
Est capable, derrière ses airs de freluquet.

À chaque fois que Bloody Mary reprend une frite, et la termine, iel vient taper la canne d'Almace. À chaque fois, ce n'est pas suffisant pour la faire retomber, mais juste assez pour être pénible. Une fois, deux fois, dans un rythme précis. De même que parfois, c'est la table que son genou heurte ; la bougeotte lae fait ressembler à un enfant. Iel ne tient pas en place, ou cherche juste à grignoter la patience d'Almace. Le vieux nain grincheux, rabougri de fatigue, avec sa canne en métal.

« C'est que tu dois avoir du mal à te baisser, quand elle tombe, nouveau coup, dans la canne, contre la table, j'imagine que quand on est si vieux et grincheux, ça demande de l'énergie. À force, ton dos ne te fait pas mal ? »

Sa voix siffle, un murmure un peu grinçant. Bloody Mary plissa les yeux sur Almace, et il décida qu'il lui faisait penser à un petit gobelin hirsute et poilu. Dans son pays, on appelait ça un Gruagach, le nom, les sonorités, ça collait bien.

« Eh, Gruagach, tu gâches le décor, avec tes airs délavés. »

Bloody Mary avait presque fini son cornet de frites — iel avait dû se forcer. Et les coudes sur la table, iel reprit son petit manège, un tapotement dans la canne, toujours en retirant son pied à temps pour ne pas lui laisser l'occasion de lae toucher. Bloody Mary était une personne méfiante, sans jamais se sentir en sécurité, iel se préparait toujours à l'éventualité de se faire frapper.

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Lun 9 Nov - 17:26
Le duel de Roland et Olivier
Un coup.
Il l’ignore.

Il boit sa bière de nouveau pleine, mange ses frites, ne dit rien car voilà, c’est ainsi qu’il l’a décidé, qu’il a décidé de l’ignorer lui et ses insultes, lui et ses coups, lui et ses provocations. Il n’arrive pas à se retirer de l’esprit qu’il ressemble à un enfant hyperactif en manque cruel d’attention, à la recherche constante du regard des autres pour se sentir exister. Alors il souffle, preuve s’il en fallait que l’autre parvient tout de même à l’atteindre dans sa patience. Bien faible patience.

Deux coups.
Il retire sa canne.
Et la met hors de sa portée.

Mais il continue, coup dans la table et dans les pieds de celle-ci, il continue ses bruits et ses agitations.En en cela, il se rapproche encore plus de l’enfant hyperactif, en besoin constant de se mouvoir et incapable de rester assis pendant plus de trente minutes de suite. Et de ses lèvres sortent à nouveau ce mot inconnu, il ne relève pas, Almace, il reste d’apparence calme et pourtant enfin il réagit à quelques mots.

Tu seras six pieds sous terre.

- Hm, peut-être, annonce-t-il dans ce calme profond.

Ce peut-être n’en est pas vraiment un, il est vrai. Il sait qu’il s’agit en réalité d’un sûrement, il ne sait pas vraiment combien de temps il lui reste mais il tient à passer ces quelques dernières années loin de lui. Deux ans peut-être, cinq s’il a de la chance. Almace n’a jamais été connu pour sa chance légendaire.

Trois coups.
Almace souffle du nez.

- Tu es borné, n’est-ce pas ? finit-il par demander.

Une question rhétorique, car la réponse il la connaît déjà.
Oui, il l’est, il ne peut pas lui retirer ça.

Il continue à grignoter sans un mot de plus, boire sa bière bien trop vite afin de partir de ce bar. Il se met en tête que ce n’est pas à cause de l’autre, à cause de lui, mais juste parce qu’il doit faire les repas du lendemain midi. Il se rentre cette excuse en tête alors que la vérité est toute autre et évidente : il veut partir vite et loin.

Et l’autre grogne.
Littéralement un grognement.
Sourcil haussé et air surpris lui traverse le visage.

- Quoi ? ne peut-il s’empêcher de la lâcher, avant de secouer la tête de droite à gauche. Il finit ses frites et sa boisson. Qu’importe, au moins j’ai la décence de ne pas gâcher l’ambiance avec ma voix criarde.

Il se lève enfin, il a finit de manger.
Débarrasse sa table et quitte le bowling.


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