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la main qui te nourrit ☼ rotty (24/09)

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Ant
abdos en béton
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Métier resp. bâtisseurs & artisans
Avatar kassandra (aco)
Ant
Ant
Sam 3 Oct - 17:46
La pluie est tombée toute la nuit, sans s'arrêter. Et Ant l'a regardée faire, impuissante. Avec à chaque coup de tonnerre, chaque nouvelle rafale, cette même question.

Vont-ils tenir ?

Toutes ces habitations suspendues aux branches d'arbres gigantesques, secouées par les vents comme des fruits trop mûrs. Toutes ces maisons fragiles face à la fureur des éléments et toutes les vies qu'elles contiennent. Il suffirait d'une structure mal fixée ou d'une branche tombée des hauteurs, et les dégâts pourraient être catastrophiques.

Alors Ant court, toute la nuit. De palier en palier, de foyer en foyer, raccommodant les passerelles et inspectant les fondations au moindre bruit suspect. Priant à chaque nouvel escalier qu'aucune vision d'horreur ne l'attende au dernier degrés. Que la Tempête ne reste qu'un cataclysme isolé.

C'est sans force qu'elle s'effondre aux premières accalmies dans sa maison aux meubles renversés, mais le cœur léger de savoir qu'aucun drame ne s'est produit. Ils ont survécu une nuit de plus. Le dur labeur des bâtisseurs a payé.

Mais celui de la fourmi ne s'arrête jamais.

L'aube la tire de son lit sans remords, le chant des oiseaux étrangement bruyant contre le silence retrouvé du ciel. Il y aura des toits à réparer, des marches à remplacer, peut-être même des familles entière à reloger. Ce va être une longue journée.
Ant sangle sa ceinture d'outils autour de sa taille et, dans sa préoccupation, ne songe même pas à faire de même avec son arme ; les ombres peuvent bien attendre, aujourd'hui elle est trop occupée.

Pourtant la vision qui l'attend sur le pas de sa porte lui fait un instant perdre le fil de ses pensées.
Des fleurs.
Des fleurs inconnues, des fleurs improbables.
Qui sortent des troncs, dépassent entre les planches, s'enroulent autour des cordes, tombent en cascades jusqu'aux habitations voisines.

Ant inspire longuement, emplis ses yeux de cette beauté colorée et sa poitrine d'une révérence émerveillée.
C'est un cadeau et elle le reçoit avec émotion.

Puis le cours du temps reprend, les problèmes s'accumulent ; aussi belles soient-elles, ces fleurs ont-elles transpercé des planchers, fragilisé des poutres ?
La fourmi repart, parcourt sa fourmilière et ses allées avec la force de l'habitude. Elle rassemble ses troupes, donne ses ordres, passe de chantier en chantier pour s'assurer que tout est contrôlé.

C'est en traversant une passerelle qu'elle l'aperçoit, plus bas.
Sa silhouette menaçante semble déplacée au milieu d'une prairie fleurie, son ombre noire tranchant sur l'arc-en-ciel de couleurs. Ant hésite un instant, son devoir et sa mission en conflit, avant de bifurquer vers un escalier et descendre le rejoindre.
Ce ne sera qu'un bref détour, n'est-ce pas ?

Des gouttes d'eau collent encore aux feuilles et s'accrochent à son pantalon alors qu'elle se fraye un chemin vers Rotty. Autour de lui elle aperçoit des formes qui commencent à s'agglutiner, certaines presque noyées dans cet océan végétal ; des chiens. Malgré le malaise qu'il provoque toujours chez elle, Ant sent un sourire étirer ses lèvres devant ce spectacle.

« Tout va bien par ici ? » Un chien se met à bondir vers elle à travers le champ, arrachant une pluie de pétale sur son passage et à chaque secousse furieuse de sa queue. Ant le reçoit en riant, ses grosses pattes étalant de la boue sur son torse et ses cuisses sans qu'elle s'en soucie réellement. Elle met néanmoins un genou à terre pour mieux le caresser, esquivant maladroitement quelques coups de langue affectueux. « Ils ont l'air en tous cas. Et toi, Rotty, ta maison n'a pas été trop endommagée ? »

Sa préoccupation est sincère et elle espère qu'il le sait.
À ses côtés, miraculeusement épargnée par les piétinements du chien excité, une fleur attire son regard.



résumé:
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Mer 14 Oct - 2:50
Il a bien dormi. Une nuit sans rêve, dense et intransigeante.
C'est avec un étonnement presque tranquille qu'il découvre au matin les conséquences de la tempête. Cet amoncellement enthousiaste de couleurs sans ordre ni harmonie lui évoque vaguement des souvenirs de salles d'attente.
Mais, et les chiens ? Pris d'une panique enfantine, Rotty allonge le pas, mordillant nerveusement dans la pulpe de ses doigts, l'air sombre. Une foule de craintes sourdes, presque immatures, se bousculent quelque part entre ses deux oreilles. Il enjambe la passerelle, bondit en contrebas, et siffle longuement. La meute errante se montre sans attendre. Les jappements aigus, presque désagréables ; l'odeur revêche et grotesque de poussière qui se dégage des fourrures pelées ; toutes ces manifestations amicales et familières de la misère l'émeuvent profondément. Accroupi à la hauteur de la meute, il rit très doucement, les larmes aux yeux, à en oublier les fleurs ; d'un rire sincère qui ferait frémir.

« Tout va bien par ici ? » il ne lève pas la tête ; il ne salue pas non plus. Il n'est ni heureux ni malheureux de cette rencontre, mais il se méfie, et la présence d'Ant le rend à nouveau très nerveux. Un des chiens s'éloignent pour aller saluer la nouvelle arrivée, et cette fois Rotty suit du regard la silhouette trapue, comme s'il craignait un excès d'affection de sa part.

« Ils ont l'air en tous cas. Et toi, Rotty, ta maison n'a pas été trop endommagée ? » il fait non de la tête. Il n'a pas vraiment de maison. Il dort quand il est fatigué, là où il se trouve. Il se questionne en des termes nébuleux sur l'apparence du logis d'Ant ; il s'imagine une grande fourmilière, couverte en son sommet par les rayons inéxorables du soleil. Cette idée l'apaise. Un instant indécis, il trouve finalement le courage de se montrer poli - errements pour lui autrement plus difficiles que la violence. Il se lève, mais reste les bras ballants, incertain. Doit-il s'approcher ? Madame Calico le permettrait-il ? Mais déjà Ant regarde ailleurs et cet imprévu dans la procédure sociale le décontenance d'autant plus.

C'est une fleur comme il y en a tant d'autres autour d'eux, imprévues et ennuyantes à leur façon. Il veut s'approcher, mu non pas par la curiosité, mais par un étrange élan d'indifférence. Il remarque aussi, aux pieds de la fourmi, des petites tâches d'un jaune grave et agaçant. Soudainement il lui vient le désir de vouloir les toucher et de les sentir, mais un drôle d'instinct le retient au dernier moment. Il se rapproche doucement de Ant, suivi de la meute, une main dans la poche de son hoodie, et l'autre à sa bouche ; avec la langueur nerveuse d'un fauve mal famé sur le point de fondre. Il fixe l'ouvrière, maintenant intrigué.


résumé:
November
j'suis tout nu j'ai pas de rang !
j'suis tout nu j'ai pas de rang !
Métier Gardien du phare
Avatar overcast • len-yan (dA)
November
November
Dim 18 Oct - 1:15
INTERVENTION
Les assauts de la pluie t’ont épuisée, Ant, Et sous ses trombes la terre respire enfin, de brume et de brouillard l’aube se lève. Elle est si belle et tu ne la vois pas, parce que sur tes paupières pèsent le poids des autres, tu ne la vois pas parce qu’elle n’est que passage pour toi. Elle se lève et elle se couche, et entre les deux tu existes, au-delà tu existes. Il y a autour de toi, des dizaines, des milliers de fleurs, qui ne t’appartiennent pas. Elle sont là et elles ont poussé dans la nuit, repoussant le sommeil, profitant des premières lueurs du soleil, de la pénombre du jour qui naît.

Le souffle se coupe dans la clairière, au sein de la meute. Tu les vois, ces existences qui ne dépendent presque pas de toi, au final Rotty. Aux herbes, aux poils, aux arbres pendents les gouttes de pluie qui a fini par arrêter de tomber, le sommeil a été bon, les rêves se sont taris. Dans la brume qui monte de la terre on sent l’humidité, les fleurs autour de vous sont noires, elles semblent prêtes à s’envoler, de leurs pétales de papillons.

Sous vos pieds, le sol est meuble, gorgé d’eau et de sédiments. Dans l’air, il y a cette brume, qui semble venir du sol, ça sent le bois et les pins. Sous vos pieds plantés bien haut, les racines veillent à ne pas s’effondrer et les cimes bruissent et vous couvrent d’une canopée unique. Les chiens agitent les petites particules des herbes folles, autour de vous, entre vous s’élèvent les milliers de pétales, de pistils éthérés des fleurs qui s’ouvrent.

Pour toi, Ant il y a des grappes lourdes et pleines, d’un violet foncé presque mûr, seule qui se démarque parmi les autres.

Pour toi, Rotty il y a l’éclat indéfinissable du jaune qui sait ne pas se faire oublier, pétales ouvertes dans la brise d’un automne mouillé.


• Il fait doux et les fleurs sont partout.
• La pluie a tout laissé mouillé et meuble, vos pas s'enfoncent dans la terre.
• Les pollens et les pistils des pissenlits volent dans l'air, toutes les fleurs semblent s'ouvrir et libérer leurs pollens.
• En haut, les arbres semblent se pencher et vous offrir leurs feuillages en abri.
Ant
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Métier resp. bâtisseurs & artisans
Avatar kassandra (aco)
Ant
Ant
Dim 18 Oct - 16:25
Rotty ne dit rien (comme souvent).
Elle voudrait se redresser pour croiser son regard, comprendre ce qui y luit.
Mais une torpeur molle alourdie ses paupières, émousse ses envies.

Ant se sent un instant flotter comme dans un rêve éveillé. Dérangeant en des termes qu'elle n'arrive pas à identifier.
La brume est moite contre sa peau, épaisse dans ses poumons. Elle sent la terre fondre sous son poids, matelas collant et froid. Des papillons noirs ont remplacé l'arc-en-ciel des fleurs, à moins qu'ils n'aient toujours été là. Pourtant des pistils et pollen par milliers s'en échappent, comme autant de nuages du marchand de sable. Quelque chose remue dans sa poitrine, un sentiment de malaise anesthésié, qui tente vainement de se dégager et remonter jusqu'à sa conscience brouillée.
Seule percée dans ce monde grisé, les grappes violettes à ses pieds semblent déplacées.

Est-ce normal ?
La question tourne sans réponse au fond de sa pensée.

Au-dessus d'elle l'ombre des arbres protecteurs se renferme, l'entoure, l'engouffre. Mais quand elle lève la tête pour sonder leurs cimes, c'est la silhouette imposante de Rotty qui la surplombe.

Ant bondit en arrière, brusquement parfaitement réveillée.
La terreur toute animale de revenir à soi avec le souffle d'un fauve contre sa nuque fait battre son cœur et sa main se pose machinalement contre sa hanche, à la recherche d'une arme qui ne s'y trouve pas. Il lui faut quelques instants (trop longs) pour calmer son souffle et quelques secondes (trop tard) pour que son bras retombe contre son flanc.

« Désolée » dit-elle, elle ne voulait pas le blesser. Mais pas pardon, elle n'a pas honte de sa réaction ; Rotty est un risque. Un risque contrôlé, mais un risque tout de même.  

Rapidement son regard retourne sur ce qui les entoure, et elle se rapproche machinalement du pied des arbres où les racines empêchent le sol trop meuble s'aspirer ses bottes de chantier. Sa main est à nouveau sur sa hanche, le pouce coincé dans sa ceinture non loin de ses outils, les sourcils profondément froncés.

Le paysage est féerique.
Menaçant comme un conte où la sorcière mangerait les petits.

« Y'a un truc qui déconne. »

Un avertissement, une mise en garde ?
Ant carre les épaules, prête à encaisser.


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