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but in my dreams we're still running (ft. Lollipop) [end]

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Mar 23 Fév - 14:25
and all of the walls that they built in the seventies finally fall
music
ft charo
ft @Lollipop
Il n’y avait
rien
à
faire
à Arcadia Bay.

Enfin, c’était ce qu’on disait; ce que Casey disait. Ses pieds se traînaient avec un agacement non dissimulé sur l’asphalte. Un caillou mal placé sur la route frappa contre sa chaussure, juste là où le caoutchouc de sa semelle avait commencé à rendre l’âme. Il allait avoir besoin de nouvelles paires, bientôt. Une énième trace de sa vie en dehors d’Arcadia Bay s'apprêtait à disparaître.

De toutes les villes où il aurait pu vivre l’apocalypse, c’était tombé sur celle-ci.

Casey en avait des choses à faire, en réalité. La sacoche abîmée sur le côté de son torse témoignait de la dizaine de lettres attendant leur destinataire. Vers Blackwell, vers la Décharge, partout, mais pas là. Et pourtant, c’était ici que ses pieds l’avaient guidé. Le genre de ruelle où il courait, se faisait courser, vivait, avec les autres gosses de la ville, chaque été.

Un peu après sept heures, le soleil se levait à peine, sa lumière se réfléchissant contre les vitres et autres débris de verre pour l’aveugler. Derrière une vitrine pourtant, il le repéra. Le seul magasin de musique d’Arcadia Bay.
(En fait, le seul qu’il n’avait jamais fréquenté ici)
(Il s’en rappelait, de ses murs gris, des LEDs rouges qui parcouraient les murs, des étiquettes d’un jaune immonde avec les prix écrits au marqueur, toujours plus élévés qu’Internet)

Il était passé devant mille fois depuis la tempête, sans jamais rentrer. Ce jour-là, cependant, il se laissa guider, passer sa tête à travers. Posé-là, derrière ce qu’il restait de la vitrine, entre les décombres, un manche à six cordes semblait l’attendre. Sans trop réfléchir, ses mains se dirigèrent vers l’objet, le tirant vers lui. Une guitare. Un état déplorable, les boutons explosés, le cordier manquant. Le genre de modèle pour débutants. Avant la tempête, il ne l'aurait pas regardée deux fois. Le genre de trucs qui ne vaut même pas la peine d'être volé à ses yeux. Il se recula loin des morceaux de verre, sur le trottoir, observant dans un calme religieux l’objet.

Puis
Il leva les bras
Les deux mains sur le manche
Et l’explosa
Sur l’asphalte.

Et Casey rit. Seul sur le bitume, des éclats de bois autour de lui, un manche délabré dans sa main droite, l’autre dans ses cheveux encore plus roux au soleil levant. Peut-être que c’était parce qu’il s’ennuyait, parce que ses chaussures étaient foutues, parce qu’il était saoulé ce matin-là. Ou plus probablement juste parce qu’il pouvait. Parce qu’il avait toujours fonctionné comme ça. Il pouvait le faire alors il le faisait, encore mieux s’il se faisait courser par un type en colère.

Le moment d’après, le calme reprit contrôle de la ruelle. Le même soleil qui l’aveuglait, le même silence dans la ruelle abandonnée. Personne pour lui courir après. Personne pour hurler aux passants de chopper le rouquin. Un deuxième rire s’échappa de sa bouche, plus long.

Il repensa à ces étés qu'il passait ici, à voler des cordes dans le magasin de musique, jouer au basket avec les enfants de son âge, se battre avec des types qu'il venait de rencontrer. Mille anecdotes dans ses rues dont il avait maintenant du mal à se rappeler en détails. Juste le sentiment d'être con, de s'amuser, d'en avoir rien à foutre.  

Parce qu'il s'en foutait toujours.
Enfin, c'est ce qu'il disait, avec son manche de guitare pété, et sa main tremblante.

↓ résumé;;


- charo se balade dans une ruelle de son enfance qd il visitait arcadia bay pdt les vacances d'été
- il trouve une vieille guitare qu'il pète sur le sol pour se défouler
- gros moment nostalgie
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Mer 24 Fév - 18:36
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PUP - City


Il y a des choses auxquelles on n'échappe pas. Comme les averses inattendues, les courbatures après le sport, la mort.
Et les souvenirs.
Beryll, il aimerait pouvoir slalomer entre ses souvenirs ; continuer d'avancer en les évitant habilement comme il s'est efforcé de le faire tout au long de sa vie.
Mais l'apocalypse, elle, semble déterminée à l'en empêcher ; elle s'amuse, lui offre du temps pour se rappeler, du vide pour pleurer, du noir pour s'y enfermer.
Alors Beryll sort, traine des pieds, tire sa carcasse dans les ruelles de la ville dévastée, erre pour se changer les idées.
Pour oublier.
Il passe d'une rue à l'autre, fait tourner sa batte de baseball du poignet, se renfrogne dans sa capuche rose pastel abimée. Il aimerait ne pas pouvoir reconnaitre chaque recoin, être un inconnu de passage dépourvu de souvenirs cuisants entre les pavés des trottoirs ; mais son regard jonglant de bâtiment en ruelle le ramène durement à la réalité de sa mémoire trop efficace.
Il passe devant un cadavre d'épicerie pillée, enjambe des débris effondrés sur le sol. Alan, Léo et lui avaient pris l'habitude de dépouiller régulièrement le commerce de ses bonbons, si bien qu'ils avaient fini, un soir, par se faire courser par la patrouille de gendarmes du coin.
Un peu plus loin sur la gauche, le banc de sa rencontre avec Dewitt, qui trône fièrement entre quelques plantes trop envahissantes. Et à quelques mètres de là, la rue dans laquelle il avait faillit se faire tabasser par des lycéens trop forts pour lui. Sans l'intervention de Casey ce jour là, il aurait sans doute fini sur un lit d'hôpital.
Il se demande, Beryll, ce qu'a bien pu devenir Casey. Quel genre de personne il a peut bien être maintenant, dans sa petite Irlande du bout du monde. Il est sans doute son seul souvenir de cette ville qui a pu échapper au grand désastre.
Le seul souvenir encore en vie.
Il soupire de nostalgie - de désespoir ? - à cette pensée. Se demande comment il a pu en arriver là. Et alors qu'il s'apprête à se laisser couler un peu plus profond dans son tourment, un fracas soudain le tire violemment de ses pensées. Il sursaute, relève la tête, pour découvrir un homme, se dressant de dos à une dizaine de mètres à peine, à l'entrée d'un petit magasin de musique. Il a une besace usée sur les côtes, un manche de guitare cassé entre les mains et des restes de caisse de résonance à ses pieds. Lollipop sourit, se dit que sa sœur l'aurait sans doute assassiné s'il avait osé éclater un instrument de musique comme ce type devant elle. Mais quand celui-ci se met à rire, il recule d'un pas, fléchit une jambe pour ne pas s'effondrer.
Ce rire.
Il le reconnaitrait encore entre mille, même sans voir son visage, même après tant d'années. Il articule difficilement :

"Ca... Casey ?!"

Mais c'est impossible ; les coïncidence n'existent pas. Son visage pâlit lentement et il recule encore, en perd son anglais alors que sa mâchoire se décroche.

"Non... C'est pas possible. Pas encore..." sa batte s'échappe de ses doigts tremblants pour s'échouer sur le sol dans un bruit sourd "C'est quoi ce bordel, disparais, j'en peux plus ! Je peux plus..."

Il ne veut pas avoir à revivre ça. Il ne peut pas. S'en est assez, de ces humains qui fuient, qui meurent, qui abandonnent,
de ces fantômes du passé qui resurgissent imaginairement,
de cette ville qui piège et enferme dans une solitude surnaturelle.
Il a eu sa dose, le sale gosse. Riley, Dewitt, Dia, Léo.
Léo.
Tout ça, ça lui suffit. Il a pas besoin d'hallucinations tout droit sorties des tréfonds de sa mémoire en plus. Il pose un genou à terre, ramasse la batte et, rageusement, la lance en direction de l'hallucination supposée qui se dresse à quelques mètres de lui.

"Disparais !!"

L'arme rebondit sur le corps du roux avant de heurter le sol une nouvelle fois, Beryll serre les poings. Et alors, soudain, ça le frappe.
Une batte, ça passe au travers d'une illusion.

"Putain !"

Il se redresse, accoure.

"Ça va ? Merde, heu, je voulais pas-" il bafouille un peu, perd l'usage de ses mots "Heu...- accident ?"

Ses mains s'agitent au rythme de sa panique, si bien qu'il finit par les ranger dans les poches de son jean décoloré.
C'est véritablement lui.
Et il vient de se ridiculiser en l'attaquant.
Ses joues se tintent de rose et il baisse la tête en ramassant sa batte de baseball une seconde fois.

"Fait chier."
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Jeu 25 Fév - 1:00
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Le soleil l’éblouissait encore alors qu’il cherchait à calmer les tremblements de son bras. Il jura doucement. Ville de merde. Ville de merde, tempête de merde, et encore ville de merde.

Il entendit son nom derrière lui, comme un mirage au milieu d’un désert. Une voix familière, trop familière, qui lui serra le cœur sans comprendre pourquoi. Il en vint à rire encore. Ça y est Casey, pensa-t-il. T’es foutu. T’entends des voix. Si ton paternel voyait ça.

Et puis soudainement, ça le frappa.

Littéralement.

Il sentit l’impact avant que la douleur ne puisse parcourir son corps. Il faillit en tomber, la batte frappant en plein dans son dos, une violente toux le prenant sans qu’il ne puisse y faire quoi que ce soit. Sa vision se troubla quelques secondes plus tard. C’était pas la douleur du coup, c’était pas la surprise d’une attaque inattendue, c’était l’incompréhension absolue de ce qui venait de se passer. Il entendait encore cette même voix, sans savoir d’où elle venait.

Casey se laissa tomber au sol, frottant son dos d’une main. Au dessus de lui, un type bafouillait des mots incompréhensibles, bien que Casey n’arriva pas à déterminer si la langue lui était inconnue ou s’il était juste trop sonné pour les comprendre. Pendant qu’il parlait, il le scruta avec attention. Des cheveux roses, une casquette, un air ridicule.
(Jamais vu)
(Et pourtant, il finit par comprendre que c’était lui, la voix)

Heu- Accident ?

Accident qu’il dit. La batte dans son dos, à pleine puissance, c’était un accident. En plus d’avoir l’air dérangé, il était fou. Quartier de merde. Ville de merde, etc. Même son inconscient en avait marre de l’entendre répéter ça en boucle. Mais pourtant, il ne pouvait penser qu’à ça.

Casey lâcha un soupir dès que le type eut fini de parler. Il eut le temps de reconnaître un accent allemand, maintenant qu'il avait repris quelques repères. Il relâcha les muscles de ses épaules, contractés sous la surprise, et remarqua le manche de la guitare toujours dans sa main.

“Mais juste, c’quoi ton problème ?”

D’un mouvement rapide, il frappa le manche contre les côtes de l’allemand. Là où il savait que ça faisait mal. Il avait été victime de ce genre de coup un bon nombre de fois.

“Heu- Enculé ?” Il en profita pour se relever, le pointant avec ce qui restait de la guitare dans sa main. A chaque mot, il le dévisageait un peu plus. “Genre ça se fait par accident de balancer une batte sur quelqu’un ? T’es totalement con ? All’mand de merde, là, t’as vu comme ça fait mal ? J’te jure que- Attends, Beryll ?”

Pendant un moment, il se demanda si c’est le sol qui tremblait ou lui qui perdait l’équilibre. La réalisation le frappa comme un tremblement de terre. Soudainement, l’accent allemand, la taille, la voix, son nom faisaient sens dans son esprit un peu trop lent. Et il n’arrivait pas à comprendre tout à fait.

Des milliers d’images se bousculaient dans sa tête. Il se revoyait, enfant, courir avec lui dans une rue semblable - Peut-être même celle-ci, si ses souvenirs d’Arcadia Bay n’étaient pas si flous. Il se rappelait traîner dans les rues, à la recherche de la prochaine personne à faire suer. Beryll avait survécu. Casey passa une main dans ses cheveux, comme il le faisait quand il était perdu. Il se rendit compte qu’il tenait toujours les restants de guitare dans sa main. Encore une fois, il rigola, un grand sourire sur ses lèvres, avant de la jeter avec le reste des débris.

Sans lui demander son avis, sans réfléchir deux fois, il le serra dans ses bras quelques secondes. Pour s’assurer qu’il était vraiment là. Qu’il n’était pas encore totalement fou. Il finit par reculer d’un pas ou deux, s’assurant que sa sacoche était toujours là.

“Désolé pour le coup de guitare, du coup, hein.”

↓ résumé;;


- AIE CA FAIT MAL
- du coup, il donne un coup de guitare
- ... avant de se rendre compte que c'est beryll, pote d'enfance, et de lui faire un câlin
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Jeu 25 Fév - 17:04
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C'est drôle, ce que la vie peut aimer foutre comme bordel.
Et encore plus drôle, les réactions qu'un tel foutoir peuvent susciter chez une personne.
Celle du roux, elle, confirme en un instant qu'il s'agit bien de Casey. Le manche de guitare pointu vient s'écraser contre les côtes de Beryll, lui arrachant un râle douloureux et une quinte de toux incontrôlables.
Œil pour œil.
Il pose un genou à terre, prend appui sur sa batte de baseball et presse sa paume de main libre contre l'impact pour atténuer la douleur. Le coup est si bien placé qu'il lui fait perdre notion de la réalité. Pas de doute, il n'y a que l'Irlandais pour réagir aussi impulsivement, être aussi précis dans ses attaques. Son accent si étrange - étrangement attirant ? - résonne dans l'air et Lollipop met quelques secondes à reprendre ses esprits. Lorsqu'il peut enfin comprendre de nouveau le discours haineux, c'est pour reconnaitre son nom. La voix s'est adoucie et le pirate tombe nez à nez avec un visage surpris lorsqu'il se redresse vers lui.
Et l'instant d'après, plus rien.
Plus de tignasse rousse étonnée dans son champ de vision, juste la vitrine saccagée du magasin en arrière plan.
Juste la sensation de chaleur contre son corps.
Juste les bras de Casey autour de lui.
Et son cœur qui s'agite dans sa poitrine.
Qu'est-ce qu'il se passe ?
Ça ne dure que quelques secondes, et Beryll a tout juste le temps d'approcher une main hésitante du dos blessé, pour s'assurer que tout est bien réel, que son esprit a fini de se jouer de lui, mais l'étreinte est rompue avant qu'il ne puisse le serrer à son tour.
Et puis, Casey s'excuse.

"Heu- T'inquiète, c'est d'bonne guerre. Je l'ai pas voléé, celle-là."

Il est décontenancé, le sale gosse, mais il en rigole. Il parle avec le sourire aux lèvres, tente de dissimuler les perturbations qui ravagent son esprit.
C'est vraiment lui.
Casey, le gamin des étés chauds et ennuyeux à Arcadia Bay. Casey qui égayait ses vacances, Casey des quatre-cents coups dans le centre-ville, Casey qui tapait si bien sur les autres qu'il n'avait jamais réussi à le battre, Casey qu'il-
Beryll détourne le regard pendant une fraction de seconde ; ses pommettes se colorent discrètement et il chasse ses souvenirs de son mieux.

"C'est... vraiment incroyable de te croiser ici ! Qu'est-ce que tu fous dans ce trou ? J'te croyais en Irlande."

Il s'adosse contre un lampadaire tordu, observe son interlocuteur avec plus d'attention, ajoute d'air détaché :

"T'as pas changé d'un pouce."

Son ton veut le traduire indifférent à cette information ; il ne l'est pas. Le Casey de ses souvenirs avait déjà ce sourire si radieux et cette flamme dans les yeux ; à présent, il a perdu son visage enfantin, a gagné un nombre assez conséquent de cicatrices - Beryll a toujours trouvé un charme spécial au cicatrices - et ressemble d'avantage à un homme.
S'en devient déstabilisant - intimidant ? - de le voir ainsi après tant d'années.
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Ven 26 Fév - 0:30
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Il haussa les épaules, feignant l’ignorance. Les questions sur la vie avant la tempête se ressemblaient un peu toujours, et ses réponses étaient souvent les mêmes. Sa main frottait une des cicatrices sur son visage machinalement.

“Ouais, l’Irlande.”

Un malaise planait au dessus de lui. Il se perdait, entre les jours où il disait avec une confiance aveugle qu’il était bien content d’être ici, plutôt qu’avec son père; et les jours où en regardant à l’horizon, il ne pouvait s’empêcher de se demander si ces amis voyaient le même ciel. Alors il détourna la question, essayant de se conforter dans son idée que le monde extérieur allait bien. Et de ne pas trop questionner cette croyance.

“Pas d’chance. Bah, j’étais parti visiter la maison de ma daronne, remplacer les fleurs sur la tombe, dire bonjour à la cousine de la tante du remariage d’un beau frère, tu connais.”

(Puis la suite, tout le monde la devinait)
(Alors il n’allait pas faire l’offense de l’expliciter)

Il haussa les épaules à nouveau, signe que la conversation s’arrêtait là. L’autre était adossé contre un lampadaire, dans son élément, agissant comme s’il possédait le quartier. C’était le sentiment que Casey avaient quand ils étaient ensemble. Arcadia était un terrain de jeu dont chaque habitant devenait un acteur.

Casey hocha la tête; alors qu’il ne sortait pas du lot chez lui, il avait toujours été le grand roux irlandais, ici. Rien n’avait vraiment changé. Il avait une nouvelle coupe, quelques cicatrices en plus, des centaines d’histoires à raconter qui n’en valaient pas la peine aux yeux de tout le monde sauf lui. Charognard était Casey, Casey était Charognard.

La tempête était passée, et lui, il avait prétendu ne pas la voir. Des visages qu’il connaissait à peine et appréciait encore moins avaient disparu avant d’être remplacés par de nouveaux. Il s’était convaincu que le monde extérieur avait continué de vivre normalement. Lui, il avait trouvé la Poste, un nouveau sens à poursuivre, un semblant de normalité.

Beryll était à peine reconnaissable, bien que Casey ne savait pas quelle proportion de ce changement était liée à la tempête. Il mit ses deux mains derrière sa tête, au niveau de sa nuque, marchant le long de la bordure du trottoir un pied devant l’autre.

“Y’a pas d’raisons de changer, on améliore pas la perfection.”

Il se retourna vers lui, avec un sourire montrant toutes ses dents. Un sourire qui annonçait qu’il avait une idée derrière la tête. Le genre de sourire qu’il avait avant de courir dans la direction opposée. Son regard fixa les yeux bleus de son ami un instant.

“Et toi, t’as été retenu dans un univers parallèle ou t’as juste pas grandi ?” Il mit ses mains devant lui, pour anticiper un potentiel coup de batte. “Je blague, je blague. Mais les cheveux roses et tout, c’est original.”

Casey en profita pour le dévisager un moment. La dernière fois qu’ils s’étaient vus, quel âge avaient-ils ? Treize, peut-être quatorze ans ? Si lui n’avait pas changé, qui était Beryll, maintenant ?

Il arrêta son regard sur ses cheveux une fois de plus. Son sourire s’adoucissait un peu.

“Ça t’va bien.”

↓ résumé;;


- Il explique qu'il était à Arcadia pour visiter la tombe de maman quand oups tempête
- "On change pas un bg qui gagne"
- La teinture rose c'est un move de génie, Charo aime
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Ven 26 Fév - 4:09
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PUP - City


Casey semble mal à l'aise, évite de répondre un peu trop à sa question ; Beryll note dans son esprit : à l'avenir, ne pas mentionner la tempête. Mais il aurait dû s'en douter. Il ne connait pas grand monde qui aime en parler.
L'Irlandais lui adresse tout de même un grand sourire, renchérit sur la nouvelle remarque, arrache un rire à Lollipop.
La perfection, hein.
Il le regarde progresser comme un équilibriste sur le rebord du trottoir.

"Ça va l'melon ? Fais gaffe, ta tête est sur le point d'exploser, là."

Et puis, elle tombe. La grande, la fameuse blague sur les centimètres manquants, à laquelle on échappe jamais - mais ça fait quand même tout drôle, de l'entendre maintenant ; peut-être parce qu'on peut plus croiser de fantômes du passé pour nous dire qu'on a pas changé. Faut dire que même avec sa paire de compensées, il trompe personne, le sale gosse. Il fronce les sourcils, menace du bout de son arme, un sourire mi-amusé mi-agacé figé sur le visage :

"Quoiqu'en fait c'est moi qui vais te l'exploser à coup de batte, j'crois."

Ça a le mérite d'être honnête. Mais Casey se ravise bien vite, préfère dériver sur le reste de son apparence, sur ses cheveux. Beryll lui, il avait même oublié qu'il n'a pas toujours été cette sucrerie ambulante et qu'à une époque il se contentait de ses cheveux pâles et ses tristes accoutrements tous plus noirs les uns que les autres. Il arque un sourcil vers le grand roux, comme pour lui demander plus de précisions.
Original, c'est quand on ose pas dire "moche", non ?
Il ne sait pas pourquoi - ou bien peut-être qu'il ne veut pas savoir - mais son cœur se serrerait presque à cette idée. Et même s'il ne s'est jamais vraiment demandé si sa nouvelle apparence pouvait plaire aux autres, cette sensation résonne de familiarité.
Heureusement pour son esprit agité, son ami d'enfance balaye rapidement cette pensée en le complimentant dans un sourire doux.
Ses joues s'empourprent, juste un peu, mais probablement juste assez pour que ce soit visible. Il tente de les dissimuler dans un autre rire sous sa casquette, de renchérir, d'avoir l'air sûr de lui :

"J'sais. Y'a pas un seul truc qui m'aille pas, t'façon."

Mensonges. Inepties.
Mais qu'est-ce qu'il est sensé répondre à ça, au juste ? Sans réfléchir, il se laisse glisser le long du lampadaire abîme, pour lâcher un nouveau râle de douleur une fois au sol. Son sweat soulevé, il pousse un petit sifflement d'admiration en constatant les dégats.

"Putain ! Tu m'as pas loupé."

Ça ne fait que quelques minutes, et pourtant sa cage thoracique a déjà bleuit sur une petite dizaine de centimètres de diamètre. Ça le lancerait presque, si bien qu'il se demande pendant une seconde si une de ses côtes n'a pas cédé sous la force de l'impact. Mais, toujours, il rigole.
Dent pour dent.
Il a sans doute un peu amoché Casey aussi, de toute façon.
Douloureusement, il s'asticote pour essayer de retirer son sac à dos en faisant le moins de mouvement possible, y cherche un instant et en sort victorieusement une petite bouteille en verre remplie d'un liquide foncé. Il porte le goulot à ses lèvres pour la décharger de quelques gorgées amères, avant de la tendre à l'Irlandais.

"Tu bois ?"

Il est peut-être trop tôt, mais Beryll préfère depuis quelques temps compter les heures en bouteilles.
Quelle heure est-il, de toute manière ? Comme si ça pouvait avoir encore de l'importance.
Et puis, ça fait oublier la douleur.

"C'est fait maison. Le goût est pas terrible, ça reste de l'expérimentation, mais ça fait l'taf. D'habitude y'a des bonbons dedans et c'est meilleur mais là..." il soupire, désespéré "C'était vraiment la dèche."

Ça fait mal de devoir le mentionner, et ça se lit sur son visage ; la pénurie de sucreries est sans doute la catastrophe qu'il redoute le plus en ce bas monde.
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Ven 26 Fév - 23:06
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Chamailleries et insultes. Il n’y avait là rien de nouveau, et c’était probablement ce qui rendait cette conversation si plaisante. Casey ne camoufla pas le sourire sur son visage alors que Beryll, sans aucune honte, se lançait des roses métaphoriques. Il n’en attendait pas moins de lui.

Il le regardait à moitié avant qu’il souleva son sweat, attirant le regard de Casey avec curiosité. Ils avaient tous les deux changés, marqués à la fois par la tempête mais par les bastons et problèmes qu'ils avaient créé. Casey remarqua la trace du muscle de ses obliques. Il se demanda, pendant un instant, si Beryll l’avait fait exprès. Il oublia rapidement l’idée, décidant que ce n’était probablement pas du genre de l’allemand. Ses yeux observèrent la manière dont sa peau se teintait de bleu et violet. Pour être honnête, il n’en était pas peu fier de son coup de guitare. Pour une arme improvisée, pour quelqu’un qui ne s’était pas battu depuis si longtemps, il n’était pas si mauvais. La plupart du temps, il ne pouvait passer ses nerfs que sur des voitures abandonnées. C’était pas les occasions de se battre qui manquaient, mais en toute franchise, il y avait beaucoup de pirates avec lesquels il ne voulait pas se frotter.

Alors il se demanda, en regardant Beryll, quel camp il avait bien pu rejoindre. Il n’aurait jamais mis les pieds chez les Greens ou les Knights, au risque de décevoir grandement les souvenirs que Casey avait de lui. Un Pirate, peut-être ? Il n’était pas si mauvais en bagarre.
(Même si c’était Casey qui gagnait)
(Ça le fit sourire un court instant)

Avant qu’il n’est le temps de comprendre la scène qui se déroulait sous ses yeux, Beryll avait une bouteille à la bouche. Il reconnaissait sur l’étiquette une marque de soda qu’il n’avait pas vu depuis longtemps, bien qu’il se douta que la nature du liquide était toute autre.

Il prit la bouteille sans réfléchir, la tournant dans ses mains. Il n’avait jamais vraiment bu. Avec un père alcoolique, l’envie lui était toujours passée. Depuis la tempête, il s’était laissé tenter plusieurs fois, avec des regrets plus ou moins importants lorsqu’il réalisait à quel point il était semblable à son paternel. Lorsque son regard croisa à nouveau celui de Beryll, il hocha la tête.

“A la tienne.”

Casey regretta son choix dès que sa langue toucha le liquide. Il avala une ou deux gorgées avant d’éloigner la bouteille de lui, toussant, tentant de se débarrasser de l’arrière goût dans sa gorge.

“Mais y’a quoi d’dans ? C’est infâme, ton truc, mec.”

Il lui lança la bouteille, se léchant les lèvres pour essayer d’oublier la sensation de la liqueur sur sa bouche. Tant pis si Beryll se moquait. Hors de question de boire ça.

Monsieur avait des goûts de luxe, apparemment.

Le rouquin, malgré tout, retira sa sacoche et la posa à proximité d’eux, avant de s’asseoir juste à côté de là où se tenait Beryll. Il lui fit un vague geste, l’invitant à s’installer à côté de lui. Un peu plus loin au bout de la rue, ses yeux se perdent vers le skatepark et un petit terrain de basket. Le genre qu’ils mettaient souvent dans les rues aux Etats-Unis, bien plus qu’en Irlande.

“T’es devenu champion de baseball depuis ?”

Il avait cherché ses mots pendant un moment, mine de rien. La nostalgie était une mer difficile à naviguer. A l’époque, il se servait plus de sa batte pour intimider les autres enfants du quartier. Au fond, Casey connaissait déjà la réponse: ce qu’il voulait savoir, ce qu’il avait du mal à formuler, c’était qui es-tu maintenant ?

Il joua avec le lacet de ses chaussures. Il tenait jamais en place, et Beryll non plus. C’était pour ça qu’ils avaient formé une si bonne paire à l’époque. Pourtant, là, il avait l’impression que s’asseoir avec lui était la bonne chose à faire.

Et il n’était pas du genre à s’opposer à ses instincts.

Casey frotta encore une de ses cicatrices, juste au niveau de sa lèvre. Puis il marmonna, plus à lui-même qu’à Beryll.

“Au moins j’ai plus mon groupe maint’nant, c’est mon géniteur qui serait content.”

↓ résumé;;


- il mate VITE FAIT
- pas fou cet alcool  :ingrid:
- il s'assoit et l'invite à faire pareil, puis part dans un bail nostalgie
- il repense à son ancien groupe de musique snif snif
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Sam 27 Fév - 1:51
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Bien sur, Casey accepte la bouteille. Et bien sur, il n'aime pas ce qu'il boit.

"Eh, je t'avais prévenu... P'tite nature."

Il lui adresse un sourire narquois en récupérant la bouteille, Beryll, et pourtant il comprend totalement sa réaction. Faut dire que le goût de ses mixtures alcoolisées a tendance à être plus qu'approximatif, et qu'il n'est pas rare que des papilles non-averties en fassent les frais. Lui-même grimaçait constamment au début, et en serait sans doute toujours là s'il n'avait pas fini par prendre cette vilaine habitude de noyer son chagrin au fond de ses flasques.

"C'est fait à partir de plantes que je chourrave parfois chez les Greens." un doute s'immisce et il arque un sourcil, sourit encore "T'es pas d'chez eux, hein ? Me balance pas steuplé."

En y repensant, il a du mal à imaginer Casey rejoindre ce genre de secte.
En y repensant, il a du mal à imaginer Casey rejoindre un seul de ces groupes à la con. Dans ses souvenirs, l'Irlandais aimait être livré à lui-même et seul maitre de ses décisions. À l'époque, il croit bien qu'ils aimaient tous les deux ça.
En fait, il croit bien que c'est toujours le cas.
Mais alors, où est-ce que ça a merdé ?
Pourquoi est-ce qu'il se retrouve en bas d'une de ces pyramides hiérarchiques qu'il déteste tant, dans un de ces groupes sectaires qui lui donnent la nausée, au lieu de se donner une chance entre les ruines ?

Et la solitude, Beryll, celle qui glace les os, t'en fais quoi ?

Il se redresse douloureusement, fait quelques pas, ne tient pas en place. Mais Casey semble remarquer ; il l'invite à s'assoir à côté de lui, le questionne sur un ton taquin et le pirate ricane.

"Ouais, champion du monde ! Ma spécialité c'est genre, le baseball humain."

Il marque un temps, hausse les épaules, ajoute d'un air détaché :

"Les balles, ce sont les têtes de mes ennemis."

Son regard se perd sur les traits de l'Irlandais. Il le voit passer ses doigts sur ses cicatrices, sur ses lèvres, et aussi soudainement qu'imperceptiblement, un petit quelque chose se met à pétiller sous sa poitrine. Il le chasse d'une pensée et se demande quelle genre de personne il est devenu, Casey, comment il a survécu ; si lui aussi, il se bat contre des démons trop forts pour lui ; si lui aussi, il se sent seul.
Et comme s'il avait lu dans ses pensées, son ami d'enfance lui répond, marmonne au sujet de son groupe de musique, et de son père. Beryll soupire.

"On l'emmerde, ton paternel. Comme le mien, d'ailleurs. Si y'a bien un avantage à c'te putain d'apocalypse, c'est qu'on les a plus sur le dos." il lui adresse un sourire compatissant "Pour ton groupe par contre, ça craint. Tu joues plus du tout ?"

Il a bien quelques souvenirs flous du roux avec une guitare, ou bien peut-être une basse - est-ce qu'il y a vraiment une différence entre les deux ? - mais rien qui ne lui permette vraiment de mettre un son sur l'idée. Il aimerait bien, une fois, l'entendre jouer. Mais est-ce que ça se demande, au moins, un truc pareil ? Pour quelqu'un qui a aussi peu de connaissance en art que lui, est-ce que c'est pas stupide, ou déplacé ?
Et puis d'abord, pourquoi autant de questions ?
Il prend une autre gorgée amère, le sale gosse, pose la bouteille entre eux et se remet à chercher dans son sac.

"Moi aussi j'suis devenu un artiste depuis l'temps, tu sais." et, victorieux, son bras s'extirpe finalement de là "J'ai récupéré la plupart de ceux qui marchent encore."

Dans sa main trône fièrement un vieil appareil Polaroïd. Il est un peu poussiéreux, un peu abîmé, mais toujours fonctionnel ; une LED verte s'allume pour en témoigner quand Beryll ouvre le cache de l'objectif.

"J'sais pas si t'as déjà testé ce genre de trucs, ça-" ses yeux s'écarquillent et son doigt pointe dans le vide "OH PUTAIN REGARDE, LÀ-BAS !"

Bien sûr, Casey obéit sans se poser de questions. Et bien sur, il ne trouvera rien à l'endroit désigné ; simplement le reflet du flash d'appareil, synonyme qu'il vient de se faire duper ; simplement le rire satisfait de Beryll qui agite déjà la photo sous ses yeux pour lui permettre de se développer ; simplement ce nouveau souvenir un peu bizarre, en attente d'être révélé sur le papier glacé.
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Sam 27 Fév - 11:37
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Quand il évoqua les Greens, Casey ne prit pas la peine de répondre. La réponse était évidente. Pourtant, il était bien content que des gens comment eux existent encore après l’apocalypse. Il dirait bien que leurs motivations étaient incompréhensibles pour lui, lui qui n’avait pour seule ambition les côtés qui lui plaisaient d’une anarchie. Lui sans vision au long terme. Lui sans futur, comme son père répétait. Au final, rien n’avait changé. Les Greens d’aujourd’hui auraient été, il y a quelques mois, les professeurs, fonctionnaires, médecins, avocats, toutes ces professions qu’il ne comprenait pas. Tout cet ordre qui lui donnait envie de vomir.

Il ricana avec Beryll, repensant à toutes les fois où il l’avait vu utiliser sa batte pour autre chose que sa fonction première. Il serait indéniablement plus facile de compter les fois où il l’avait vu taper une balle - zéro - que l’inverse. Et au fond, ça le rassurait. Lui qui détestait la routine, lui qui détestait ce qui était prévisible, trouvait un réconfort qu’il n’arrivait pas à expliquer à chaque phrase lui rappelant les étés d’enfer à Arcadia Bay.

Chaque fois qu’il mentionna la musique et son père, son coeur se serra légèrement, douleur incomfortable qu’il ne savait encore maîtriser. Sa main serra le tissu de son sweat, agacé, avant de tapoter du pied comme un enfant.

Il jouait, oui. Il jouait avec George, parfois; et puis il y avait cette vagabonde, à qui il apprenait le ukelele, et il avait déjà des projets de chercher un groupe, avec la Poste, les gens qu’il fréquentait. Quitte à tout recommencer à zéro, quitte à tout leur apprendre. Depuis le début de la tempête - depuis qu’il avait compris que cet état de liminalité allait devenir un quotidien - il avait pris le soin de se filmer avec son téléphone, récitant les morceaux qu’il savait jouer, prenant en photo les partitions qu’il avait pu réécrire à la main, entièrement de mémoire. L’oubli était sa plus grande peur quant à la musique.

Et puis il était perdu dans ses pensées, quand Beryll parlait de son appareil photo - il en avait déjà vu similaires à celui-ci, vendus bien trop chers - alors il tourna la tête sans réfléchir. Un instant plus tard et l’allemand secouait déjà le papier glacé entre ses doigts.

Il l’avait pris par surprise. Pire que ça encore, Casey n’avait aucune idée de ce qu’il devait dire, de la manière dont il devait réagir. Les recharges devaient être impossibles à trouver, depuis la tempête, alors pourquoi est-ce qu’il venait de les utiliser sur une photo si banale ?
(Sur lui)

“T’sais que ton tel peut encore prendre des photos à l’ancienne, hein ?”

Casey n’allait pas se gêner pour le taquiner un peu. Il sortit son téléphone, le faisant tourner dans sa main en attendant patiemment quelques secondes que l’écran s’allume. Il avait jeté sa carte SIM qui était devenue inutile. Ses mains glissèrent sur l’écran pour ouvrir l’appareil photo, puis pointa l’objectif vers Beryll. Il regarda l’écran d’un air satisfait avant de le montrer à son ami.

“Artiste ou pas, mate-moi ça. Contre-jour, mal cadré. Ça c’est d’l’art, ça c’est une critique de la société.” Il jeta un autre coup d’oeil à son cliché avant d’éteindre son téléphone pour sauver les quelques pourcentages qui lui restaient. “T’es pas si mal dessus, Beryll.”

Il se rappelait régulièrement qu’il avait aucune idée de son nouveau nom, maintenant. Dans sa tête, il avait parcouru plusieurs possibilités. Polaroid venait de s’ajouter à la liste. Pola, tiens, c’est pas si mal.

La tête qu’il allait faire quand allait venir le moment de lui dire qu’il s’appelait Charo.

D’un bond rapide, il se leva, étirant son corps, craquant les os de son dos. C’était un miracle qu’il ait tenu assis plus de quelques secondes; il ne fallait pas s’attendre à beaucoup plus. D’un geste rapide, il se pencha vers Beryll.

Ses mains attrapèrent la visière de sa casquette avant de la poser sur sa propre tête. Casey ajusta l’arrière pour s’adapter sa tête un peu trop grande. Il n’avait pas besoin de miroir pour savoir que ses cheveux s’étaient déjà rebellés. Pour savoir si le roux et le bleu ciel étaient un bon mélange. Il lui fit un clin d’oeil, satisfait, murmurant un léger “merci” avant d’enchaîner.

“Tu t’rappelles mes concerts ? Faudrait refaire ça. ‘Fin quand y’a de l’électricité quoi.”

Quand il faisait venir Beryll et ses potes chez lui, en pleine nuit, pour qu’il joue de la basse dans le salon de sa tante, persuadé qu’elle n’allait pas se réveiller. Ce qu’il n’avait jamais dit à l’époque, c’était qu’il glissait quelques somnifères dans son café. Juste pour être sûr. Le souvenir le fit rire. C’était ses moments préférés. A l’époque, il jouait encore tout seul en Irlande. Ces premières fois en tant que musicien, qu’artiste sur “scène”, c’était avec lui.

“Et il est prêt ton bout d’papier là ? Tu le secoues depuis tout à l’heure. Fais voir ?”

Casey se pencha vers lui, une main sur le lampadaire pour avoir plus d’appui, baissant les yeux vers Beryll pour essayer d’avoir une meilleure vue de son cliché.

↓ résumé;;


- une photo...?  :ingrid:  mais ça coute cher non ?
- du coup il prend lolli en photo avec son tel, à l'ancienne
- lui vole sa casquette et continue d'évoquer sa musique
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Sam 27 Fév - 20:15
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Le grand roux semble décontenancé, n'a rien vu venir ; Beryll en rit encore. Lui-même ne sait pas très bien d'où lui est venue cette pulsion soudaine.

"Et elle me servent à quoi les photos à l'ancienne si mon tel a plus de batterie ?"

Une excuse bien grossière lorsqu'on sait que le sale gosse passe le plus clair de son temps à rechercher l'électricité afin de ne jamais manquer de batterie - de musique sur son enceinte. Mais que peut-il bien répondre d'autre ? Que les vieilles photos ont plus de charme ? Que les souvenirs semblent plus authentiques sur le papier ? Qu'il avait simplement envie de figer cet instant à tout jamais, sans trop savoir expliquer pourquoi ?
Il glisse la photographie sous son sweatshirt pour la préserver de la lumière, content de son acquisition. Et l'instant d'après, lorsqu'il relève la tête vers l'Irlandais, c'est pour mieux voir son piège se retourner contre lui ; le voilà à son tour nez-à-nez avec un objectif. Le catalyseur virtuel du téléphone de Casey résonne et avant qu'il n'ait le temps de réagir, son ami exhibe déjà triomphalement son cliché en ironisant à son propos.
Ça arrache un rire à Lollipop, qui se demande si son ami d'enfance ne serait pas un peu en train de se foutre de lui avec ses grands airs. Mais en une seconde à peine, son doute est de nouveau chassé par un compliment.
Ça arrache un battement de cœur à Beryll, qui se demande si son ami d'enfance ne serait pas un peu en train de le draguer avec ses mots doux. Mais en une seconde à peine, son doute est de nouveau chassé par une remise en question.
Qui donc pourrait bien vouloir faire un truc pareil ?
Et puis d'abord, elle vient d'où, cette question ?
Il est perdu, le sale gosse, il cherche quoi dire, comment renchérir pour éviter de passer pour un con ; mais Casey ne semble pas attendre de réponse. Il se lève et s'étire, son sweat laisse apparaitre les traits musclés de son bas-ventre et Beryll détourne le regard en se raclant la gorge pour récupérer la photo sous ses vêtements, ne le voit pas se pencher au dessus de lui, se laisse voler sa casquette comme un débutant.

"Eh, qu'est-ce qu'tu fous !"

Un geste de la main s'amorce, se rétracte bien trop vite sous le coup de la douleur de ses côtes abîmées, des sourcils se froncent, et des joues se mettent à chauffer lorsque le roux lui adresse un clin d'oeil satisfait, murmure à peine pour le contraindre à lire sur ses lèvres. Lollipop peste intérieurement. Qu'est-il sensé faire, au juste ? Casey enchaine déjà. Il parle de sa musique, parle de recommencer à jouer, et les yeux clairs du pirate se mettent à pétiller :

"Carrément ! Un peu d'animation, ça pourrait pas faire de mal à c'te ville pourrave."

Ça doit bien faire une éternité que Beryll n'a pas pu assister à un concert. Il ne sait même pas ce qu'il donnerait pour pouvoir de nouveau se retrouver au beau milieu d'une foule en délire ou face à des musiciens passionnés. Et une fois de plus, son ami semble avoir lu dans ses pensées en intimant l'idée de jouer devant lui. Celui-ci le ramène d'ailleurs rapidement à la réalité, en lui demandant des nouvelles de l'image Polaroid. Il en profite pour se rapprocher, prendre appui sur le poteau de fer au dessus de lui, et il devient de plus en plus compliqué pour le pirate de dissimuler efficacement l'empourprement de ses pommettes.

"Heu, c'est..." sa main s'ouvre sur le papier glacé, dévoilant enfin le cliché "...Carrément stylé ?"

Et merde.
Pense avant de parler.


"J'veux dire, mon travail de maitre photographe a sublimé le modèle et le paysage pour en faire une œuvre à couper le souffle." il risque un regard vers le haut pour tenter de déchiffrer la réaction de l'Irlandais. "Avoue, je sais que c'est exactement c'que tu penses."

Peut mieux faire.
Mais il faut bien s'en sortir avec ce qu'on a sous la main ; et difficile d'avouer - difficile de nier - que Casey a du charme, sur cette image. L'Allemand se redresse le long du lampadaire, jusqu'à que son épaule rencontre la main de son ami posée sur celui-ci. Il plonge son regard sombre dans les grands yeux noisettes qui trônent sous les mèches feu, à quelques dizaines de centimètres seulement. Et sans prévenir, il élance un bras vers le visage souriant ; tentative - probablement vaine ? - de récupérer son couvre-chef.

"Rends-moi ça !"
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Dim 28 Fév - 2:03
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L’enthousiasme de Beryll provoqua un sourire. Il souriait toujours avec les dents depuis sa plus tendre enfance. Même quand il avait des bagues qui couvraient toute sa denture, il souriait toujours autant. Un soleil, disait sa mère.

Ce sentiment d’excitation à propos de la musique lui manquait terriblement. C’était dur de partager cette joie avec George, qui était bien plus posé que lui quand ils jouaient. Mais comme toujours, il pouvait compter sur Beryll pour partager son hyperactivité. Comme à l’époque.

Ses mains s’ouvrèrent et dévoilèrent le cliché tant attendu. Il était vrai que le Polaroid avait un charme que son appareil photo et sa rapidité ne pouvait imiter. Sur la photographie, Casey est de profil, le regard vers le fond de la rue et ses décombres. Peut-être qu’il avait bien fait de le prendre par surprise. Le cliché semblait naturel. Maudit soit leur manque d’accès à Internet, ça aurait fait une si bonne photo de profil pour son Instagram. Malheureusement, caseyxmurphy n’allait pas pouvoir updater son profil pendant un moment. Pendant un instant, il se demandait ce qui était advenu de son compte.
(Fait chier, il venait d’atteindre les 2000 abonnés)

C’était qu’il allait finir par le gêner avec ses compliments; ses yeux s’écarquillèrent rapidement, puis son expression se transforma en un autre sourire radieux.

“Ouais, ouais.” Il le coupa presque dans sa phrase. “Préviens pour la prochaine, j’sourirai.”

C’est qu’il connaissait ses atouts.

Puis voilà qui le regardait dans les yeux. Avait-il toujours été si bleus, si perçants ? Est-ce qu’il avait vraiment regardé, avant ? Il ne se posait pas vraiment la question, quand il était plus jeune. Les réflexes de Casey réagirent avant sa pensée. Sa main droite attrapa son poignet avant qu’il n’est le temps d’atteindre son visage. Quand on cherchait autant les problèmes que Casey, ce genre de réflexes étaient une nécessité, pour éviter plus de cicatrices qu’il n’avait déjà. Mais le jeu lui plaisait.

“Oh là, on t’a jamais dit qu’il fallait demander la permission ?”

Contrairement à ses attentes, il fut forcé de faire un pas vers la gauche pour éviter qu’il ne prenne le dessus. Beryll était plus fort que quand ils étaient enfants. Peut-être qu’il avait vraiment rejoint les Pirates, au final. Si les battes étaient autorisées, il ne s’inquiétait pas pour ses chances de survie. Malgré tout, Casey ne doutait pas de ses capacités à le contrôler. Le combat promettait cependant d’être plus intéressant qu’il y a quelques années.

Il continua de serrer son poignet, le tirant vers lui pour ébouriffer ses cheveux comme à un enfant pas sage. Il l’avait suffisamment tiré vers lui pour que son sweat soit à quelques centimètres du sien. Les rougissements de Beryll étaient difficiles à ignorer, et Casey portait son surnom pour une bonne raison.

“Désolé Beryll, toujours pas assez fort.” Il lui fit un clin d’oeil. “Mais attends une deuxième apocalypse, peut-être que t’y arriveras.”

Casey enleva la casquette, la tourna dans sa main, prenant soin de l’admirer. Puis il la jeta.
En l’air.
Vers un des bâtiments.

Conformément à ses attentes, le couvre-chef se posa sur l’extrémité de la toiture du magasin de musique - ou du moins ce qui en restait. Le toit, plat, était semblable au reste de l’immeuble: partiellement détruit. Avec deux étages, il n’était pas si haut que ça. Casey sourit à Beryll, plein de malice.
Et de mauvaises idées.

“Tu sais encore escalader ?”

Comme avant.
Comme quand ils escaladaient le lycée, la bibliothèque, le commissariat.

Comme quand le monde était à eux.

Alors tant pis, après l’apocalypse, un vieux magasin de musique allait suffire.

↓ résumé;;


- "c'est vrai que jsuis bg"
- il l'empêche de récupérer la casquette
- flirte vite fait, lui ébouriffe les cheveux :keur2:
- et  jette la casquette sur un toit d'immeuble pour lui proposer d'escalader un peu
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Dim 28 Fév - 16:08
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Beryll a toujours eu du mal à analyser ses émotions. Lollipop ne veut simplement même plus essayer de le faire.
Trop effrayant, de se rendre compte qu'on a aucun contrôle sur soi.
Pourtant, le sale gosse peut tout de même facilement associer son sentiment de contentement au sourire de Casey qui semble apprécier la photographie, ainsi que son agacement à la rapidité du jeune homme. Il peste, tente dégager son poignet prisonnier.

"Tsk, c'est l'hôpital qui s'fout de la charité."

L'irlandais a toujours eu une force supérieure à la sienne. Et là, tout de suite, Beryll est en train de constater malgré lui que rien n'a changé depuis toutes ces années. Il esquisse quelques gestes, tente de balancer tout son poids du même côté pour gagner en force et se dégager, mais rien n'y fait. Bien au contraire, on pourrait presque croire que cela donne un nouvel avantage à Casey qui l'attire sans mal vers lui pour lui ébouriffer les cheveux en plaisantant. Le pirate aimerait rétorquer qu'il a tort, lui répondre pour lui clouer le bec, mais la situation semble comme paralysante.
Un nouveau clin d'oeil, que son ami d'enfance lui adresse dans un sourire.
Leurs vêtements, qui se frôlent et résistent comme seules et dernières barrières entre leurs peaux.
Beryll effectue un mouvement de recul machinal pour agrandir la distance entre leurs visages, aboie dans un regard noir :

"J'vais te le faire bouffer, ton sourire..." la casquette se met à voler "Putain !"

L'Irlandais n'ignore pas seulement royalement ses menaces, il aggrave en plus son cas en balançant le couvre-chef sur le toit du petit magasin de musique et en osant lui demander s'il sait toujours grimper à un mur.

"Plus vite que toi."

Son poignet enfin libéré, il lui adresse un regard noir mais un sourire carnassier en rangeant la bouteille à moitié vide et l'appareil photo dans son sac.

"Le dernier là-haut devra prendre un cul-sec !"

Et le voilà parti. D'un bond aisé, il s'élance sur le mur abîmé ; grâce aux nombreuses prises crées par les dégâts de la tempête, escalader une paroi est devenu bien plus simple qu'auparavant. Et même si Casey se trouve être plus grand que lui, sa rapidité et son habitude lui assurent une chance de gagner.
En quelques minutes à peine, il a parcouru les deux étages et trône fièrement sur le point culminant du bâtiment, casquette à la main. Et quand la tête de Casey apparait finalement, il regarde d'en haut en tendant la bouteille, narquois.

“Désolé Casey, tu bois, fallait être plus rapide." et son sourire grandit encore "Mais attends une deuxième apocalypse, peut-être que t’y arriveras.”

Solution de facilité, mais Beryll a besoin de se venger, de laver l'affront que l'Irlandais vient de lui faire.
Et puis, il a une autre bouteille dans son sac, alors tout va bien.
Il visse la casquette sur son crâne et s'assoie sur le rebord du toit, laissant ses jambes pendre dans le vide. Avec ses deux étages, la boutique dépasse la plupart des autres bâtiments et surplombe les ruelles alentours ; d'ici, on peut voir les ravages du temps, les restes de nostalgie et les relents d'enfance que l'on pensait disparus à tout jamais. Alors Lollipop sort de nouveau son appareil, glisse son œil derrière l'objectif et capture les rayons du soleil d'hiver sur les toits.
Deux souvenirs en une journée.
Et plus encore de sourires.
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Lun 1 Mar - 23:00
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Le dernier là-haut devra prendre un cul-sec !

Dit avec toute la malice d’un homme qui a conscience de son avantage, de sa victoire pré-écrite, d’un combat injuste; et Casey mentirait s’il disait que ce n’était pas tout ce qu’il aimait.

Le voilà qui part devant, laissant à peine le temps à l’Irlandais de récupérer sa sacoche. Elle le ralentit, oui, mais il sait que ce n’est pas ça le facteur déterminant. Ses yeux cherchent des prises adaptées avant de se hisser plus haut, un pied plus l’autre. Nonchalant dans ses mouvements, mais pas suffisamment, pas autant que lui. Lui qui est déjà hors de sa vue, là-haut, et il soupire en devinant ce qui l’attend.

Ses lèvres se rappellent encore du goût de l’alcool et il attend le sommet du bâtiment avec un air apitoyé. Inutile; il connait Beryll, il en faudra plus qu’un air triste pour le dissuader de lui faire boire son poison.

“Mais t’es sérieux, là ?”  

Il n’arrive pas à répondre, se contentant de rouler les yeux avec un sourire non dissimulé. C’est qu’il a de la répartie, le petit à la casquette.

Casey prend la bouteille qu’on lui tend, regarde le fond d’alcool - bien trop encore - contre le verre sali. Il s’installe à côté de lui. L'oeil de Beryll disparaît derrière l’appareil photo. Il croyait que l’hobby n’était rien d’autre qu’une lubie apocalyptique, mais même lui voyait qu’il s’appliquait.

“Bon, mate moi ça.”

Il ouvre la bouteille rapidement. C’est ça, la technique. D’un mouvement rapide, avant de pouvoir comprendre ce qui se passe, avant de remarquer le goût dans sa bouche. Il descend ce qui reste de l’alcool de fortune, quelques gouttes se perdant sur ses lèvres et son menton. Semblable à la première fois, il faut quelques secondes pour que le goût atteigne ses papilles. Il tousse, sur le bord du toit, maudissant Beryll dans un irlandais approximatif - les seuls mots qu’il connaisse.

“Bordel, jamais j’m’abaisserai à un alcool si foireux, elle est si merdique que ça, ta vie ?”

C’est dit sans réfléchir; le genre de questions auxquelles il ne faut pas trop penser, au risque de faire sombrer même le plus heureux des hommes d’Arcadia Bay. Il passe sa manche sur ses lèvres et son menton pour se débarasser des quelques gouttes. A intervalles réguliers, la toux continue de le prendre.

Déjà qu’il avait du mal avec le vrai alcool.

Il joue avec la bouteille quelques temps, la lançant de sa main gauche à sa main droite et vice versa. Ses joues se rougissent un peu, mettant en valeur ses tâches de rousseur, et il pose son dos contre le toit, les mains derrière la tête.

Il y a quelques mois, ils auraient pu aller voler un supermarché, emmerder des lycéens, trainer sans aucun but et appeler ça vivre. Mais maintenant, qu’est-ce qu’ils font de bien différent ? Il casse des guitares dans un magasin abandonné, boit le matin et ignore le travail qui lui permet de survivre.

“Y’a rien qu’a changé,” il le murmure comme un secret, une vérité qu’eux seuls avaient remarquée. “Toujours la même ville de merde.”

Toujours les mêmes pensées.

“J’suis content que tu sois en vie.”

Étrange compliment,
Alors il mettra ça sur le dos de l’alcool.

↓ résumé;;


- grrrr il a gagné
- grrrr il a une bonne répartie
- il boit la fin de la bouteille, c'est horrible, grosse envie de mourir
- devient un peu nostalgie, est content de l'avoir retrouvé
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Mar 2 Mar - 5:03
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C'est un peu une victoire, pour Lollipop, de voir le roux n'arriver que quelques secondes après lui, rouler des yeux dans un sourire face à sa répartie, grimacer en attrapant la petite bouteille en verre.
Il tourne vers celui-ci un visage satisfait, l'observe se brûler la gorge en lui lançant un "À ta santé !" moqueur. C'est qu'elle a une jolie descente, la grande perche. Mais une jolie descente qu'elle risque de regretter ; vu la concentration d'alcool dans la boisson, même le pirate se retrouverait enivré en buvant de la sorte.
Et pourtant, c'est pas faute d'être un alcoolique en devenir.

Il troque son appareil photo contre la seconde bouteille et porte le goulot ouvert à ses lèvres pour accompagner son ami mais en recrache immédiatement le contenu. Pas à cause du goût - qui se trouve être meilleur que celui de la première - mais parce qu'à côté de lui, Casey vient de le maudire en allemand.
Vient d'essayer de le maudire en allemand. À l'aide d'un accent bien trop irlandais et d'un vocabulaire bien trop approximatif. Alors Beryll éclate de rire. C'est plus fort que lui ; ça doit faire un an qu'il n'a plus entendu un mot de sa langue natale à travers une autre voix que la sienne, et il trouve ça tordant. Mais Casey abandonne bien vite pour le questionner, et le rire du sale gosse se dissipe.

"Au contraire, j'suis le mec le plus heureux de c'te foutue ville, si tu savais."

Il ironise, hausse les épaules dans un autre rire sarcastique, ramène la bouteille à ses lèvres pour cette fois enchainer quelques gorgées, sans doute un peu trop gourmandes, sans doute pour accompagner son ami dans son voyage alcoolisé sous le soleil d'hiver.
Le temps semble se dilater sur le toit délabré du petit immeuble, quelques secondes, quelques minutes -quelques années- s'écoulent sans qu'ils n'échangent de mots. L'un continue de siffler la flasque qui repose entre ses doigts, l'autre jongle avec le deuxième exemplaire désormais vide, le venin se diffuse doucement dans les corps.

Puis Casey finit par se laisser tomber en arrière et Beryll se décide à prendre une dernière gorgée avant de refermer la bouteille pour le rejoindre sur le sol recouvert de mousse. Celui-ci murmure et il soupire, le gamin. Parce qu'il a raison ; ils ont assisté à la fin du monde - parce qu'au final c'est leur monde ici - et pourtant rien n'a changé. Déjà à l'époque, ils cherchaient à de débarrasser de ces colliers d'épines autour de leurs cous, ils pourchassaient la liberté et rêvaient de l'atteindre un jour, ils fuyaient ce monde délabré d'adultes dépravés pour régner sur leur propre univers. Une apocalypse est passée par là, et tout ce qu'ils ont gagné c'est un monde tout aussi ruiné que le précédent ; une liberté de mouvement dans une cage rouillée. Et même quand on pense mourir, quand on essaie de renaître, de laisser son ancien soi derrière dans les décombres, on est rattrapé par le passé - par les fantômes. Et pourtant, parfois, certains de ces fantômes on des visages rassurants.
Beryll place le revers de sa main en pare-soleil sur ses yeux fragiles et son ainé glisse une phrase de plus qui lui décoche un léger pic d'entrain.

"Moi aussi." il sourit, ajoute sur le ton de la plaisanterie "Moi aussi j'suis content que je sois en vie."

Il tourne la tête et son regard se perd quelques secondes sur le visage de son ami tandis qu'il répond, plus bas, d'un air plus doux.

"Et j'suis heureux que tu sois là pour voir ça."

Et il regrette instantanément son choix de mot.
Heureux, ça fait peut être trop, peut-être bizarre. Mais il n'a pas réfléchi avant de parler, et sans doute que l'alcool parle un peu pour lui. Sans doute aussi qu'il n'est pas le seul dans ce cas ; les pommettes de Casey se sont teintées de rose, laissant ressortir ses tâches de rousseur dans un coloris qui s'accorde à celle de ses cils.
C'est que ça monte vite.
Plus que prévu. Peut-être parce qu'il n'a pas dormi de la nuit, que son cerveau est fatigué de se torturer vingt-quatre heures sur vingt-quatre. Son regard se promène toujours inconsciemment dans son champ de vision réduit par sa main, passe d'un morceau de pierre à un morceau de ciel, d'une paire de lèvres à une mèche de cheveux, et se yeux finissent par s'attarder avec étonnement sur des épis farouches. Il se redresse, porte une main à la chevelure rousse.

"Attends, bouge pas."

Et après quelques secondes d'acharnement à balader ses doigts, il les ramène enfin pour laisser tomber son contenu sur le sweatshirt de son ami.

"Il était bloqué dans tes cheveux."

Un petit scarabée s'agite sur le tissu, à la recherche d'un endroit où se réfugier. Beryll se rapproche, observe sa carapace aux motifs colorés.

"T'as pas peur des scarabées, au moins ?"

Il rit ; c'est sans doute un peu tard pour demander.

"Il est joli en plus, celui-là."
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Mar 2 Mar - 21:33
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Ils sont en vie, et c’est dire. Casey n’a jamais questionné son existence avant la tempête. Il existe, il est en vie; sans grande volonté de vivre, ni d’arrêter. Juste parce que c’est comme ça. Il n’y a jamais rien eu qui le motiver à se lever chaque matin. Et c’est peut-être pour ça qu’il avait passé presque vingt ans à se réveiller à midi, à jouer dans un garage pourri les mêmes Nirvana et Gorillaz. Après la tempête, il a eu de la chance. Il en a toujours eu. La Poste, George, Bloody Mary, Loyal, ce n’est qu’un peu plus de chance. Et pourtant, rien n’arrive à motiver le survivant à trouver une raison de vivre. Alors on casse, on hurle, on court et on se moque. Et on recommence.

Beryll est heureux. Alors Casey ne le questionne pas, ne se demande pas s’il est content de le voir ou content de reconnaître quelqu’un. Casey ne réfléchit pas plus. Il ne remet pas en question les intentions ni les mots. Il n’aurait pas survécu sinon. Il se dit que lui aussi, il est heureux de voir ça.

A ses côtés, il sent le regard de Beryll, survolant chaque centimètre de son visage, comme une plume sur sa peau. Il serait si facile de faire une remarque; une remarque bien placée sur la manière dont il l’observe depuis tout à l’heure pour le faire rougir. Il sait s’y prendre, Casey. Mais le Charognard ne se laisse pas tenter; pas encore.

Une main se perd dans sa chevelure et ses muscles se relâchent immédiatement. Pendant un instant, il ferme les yeux, et sent la présence de sa mère à proximité. L’illusion est plaisante et il n’a pas le courage de la rompre. Pas de suite. Pas sans en profiter d’avantage. Mais le plaisir est fini trop tôt, et le voilà retombé de force dans la réalité.

Ses yeux croisent ceux de Beryll; son regard est étonnement calme. Il se demande si c’est l’alcool qui le détend, comme lui s’est laissé détendre il y a quelques secondes. Au fond, Casey se moque des raisons, tant que les conséquences sont appréciables.

“J’en avais pas vu depuis des mois…”

Il murmure, par peur d’effrayer l’insecte. Il relève légèrement la tête et le dos. Son main est tendue, posée contre le tissu de son vêtement. Sans en savoir la raison, la bestiole se calme et s’aventure vers sa main, décidant de grimper sur son index. Il en profite pour le regarder de plus près.

Sa carapace brille d’un magnifique mélange orange et rose comme la nature savait si bien faire, comme il ne prenait jamais le temps d’améliorer habituellement. La même couleur que les joues de Casey. La même couleur qu’un lever de soleil.

“Salut, p’tit gars.” Puis il se tourne vers Beryll. “J’parlais au scarabée, hein.”

Et il lui fait un clin d’oeil.  

Il relève la manche de son vêtement, laissant l’insecte se balader à son propre gré.

Un court silence tombe, sur le toit du magasin de musique. S’il était debout, il sentirait l’effet de l’alcool, une légère perte d’équilibre; mais là, il ne perçoit qu’un sentiment de béatitude. Il se perd dans la sensation, et le temps semble se ralentir. Depuis quand étaient-ils sur ce toit, ensemble, à fixer le scarabée sur le bras de Casey ?

(Et quand est-ce qu’ils allaient pouvoir le faire à nouveau ?)

Il jette un coup d’oeil à Beryll qu’il prolonge un peu trop longtemps. Il se perd à regarder la manière dont les mèches de ses cheveux sortent de sa casquette, dont il protège ses yeux du soleil, donc son sweat cache la forme de son torse. Il regarde là où il l’a frappé avec un léger sourire.

Casey se relève à peine et se penche légèrement vers lui, l’ombre de son corps protégeant son visage des rayons du soleil. Il reste comme ça quelques instants, continuant de le dévisager comme on regarde une oeuvre d’art dans un musée. Plein de curiosité.  

Et son regard croise encore celui de Beryll. Il n’arrive pas à savoir s’il est confus, si c’est autre chose, ou s’il imagine tout ça.

“Calme-toi, je regardais juste si t’avais un scarabée sur toi.”

Sur sa main, le scarabée continue d’avancer, inconscient de la tension dans leurs regards, du sourire au coin des lèvres de Casey.

↓ résumé;;


- IL AIME QU'ON LUI TOUCHE LES CHEVEUX
- il taquine ENCORE Lolli sur sa taille
- il regarde lolli full gay y'a 0 autre explication, puis se penche sur lui et fait genre c'était pour chercher un scarabée (non)
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Mer 3 Mar - 20:07
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Sans grande surprise, on constate que Casey ne semble pas avoir peur de la bestiole qui court sur son torse. Lollipop sourit ; il ne se rappelle pas avoir déjà vu son ami d'enfance effrayé par quoique ce soit, maintenant qu'il y réfléchie. Le scarabée s'apaise, monte sur la main ouverte du roux qui le salue, en profite pour charrier Beryll sur sa taille dans un clin d'œil et récolte un coup de coude dans les côtes.

"Tsk, ferme ta gueule."

Et le silence retombe alors que leurs regards s'alignent sur l'insecte et sa promenade. Le soleil réchauffe les corps, aide l'alcool à s'immiscer un peu plus dans les esprits, force le pirate à plisser les yeux quelques instants puis à se rallonger entièrement pour replacer sa main en pare-soleil sur son visage.
Il a toujours un peu de mal à réaliser qu'il se trouve bel et bien là, sur ce toit, dans cette apocalypse, avec lui. Et pendant un moment, sans vraiment savoir pourquoi, il en vient même à se dire que si tout ça est bien réel, alors sa vie est sans doute un peu moins merdique que ce qu'il pensait.
Sans doute un peu plus supportable.

Il se perd si facilement dans son esprit, Beryll, qu'il met un moment à remarquer l'ombre qui s'est dressée au dessus de lui. Et lorsqu'il se rend enfin compte de l'inutilité de sa main, lorsqu'il la laisse retomber sur le sol afin de comprendre l'origine cette ombre, c'est pour découvrir un Casey à l'air... Concentré ?
Curieux ?
Perdu.
Perdu dans une contemplation ; dans sa contemplation, celle de son corps recouvert de fringues aux couleurs délavées, de son visage entouré de mèches rose pâle. Il ne semble même pas sentir que le regard du gamin s'est posé sur lui - ou peut-être l'ignore-t-il délibérément ? Ses yeux jonglent et glissent sereinement sur les courbes invisibles dissimulées par les vêtements tandis que ceux de Beryll les fixent, à la recherche d'une explication ; il plonge son regard dans celui du pirate pour finalement parler, se défendre, prétexter une autre recherche de scarabée.
Dans la tête du sale gosse, ça bouillonne, et sur son visage, ça se voit. Alors, pour toute dernière tentative de dissimulation, il bascule sur le coté, tourne le dos à son ami en pestant.

"T'es vraiment con."

Un scarabée. Sérieusement.
Même pour Beryll, c'est difficile à avaler. Et bien sûr, ça lui décoche un sourire qu'il ne comprend pas, un flottement dans la poitrine qu'il n'explique pas. L'image du visage perdu sur sa silhouette repasse en boucle devant ses yeux sans qu'il ne puisse la contrôler et il finit par enfouir sa tête dans ses mains quelques secondes pour la chasser - pour faire fuir son sourire, la couleur de ses joues, l'expression confuse qui tiraille son visage. Derrière, il sent toujours la présence de Casey penché sur lui, se demande à quelle distance il se trouve, s'il sent réellement son souffle dans sa nuque découverte ou si le vent joue des tours à son esprit alcoolisé. Il a envie de se retourner, le sale gosse, de lui faire face et de lui coller un coup dans la mâchoire pour le faire taire. Mais il sait aussi que le roux trouvera toujours quelque chose à répondre, même avec des dents en moins, et que se confronter à lui à cet instant précis ne fera rien d'autre que l'enfoncer un peu plus. Alors il se contente de demander, un peu ironiquement - un peu sincèrement, aussi.

"C'est une habitude, de fixer bizarrement les gens comme ça ?"
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Jeu 4 Mar - 1:13
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L’insecte descend de sa main et il ne s’en rend pas tout de suite compte, trop occupé à tenter de décrypter Beryll. Le voilà qu’il se tourne, s’éloigne de lui, et Casey ne peut plus regarder ses yeux.

Il ne comprend pas. Il ne comprend ni l’action de son ami, ni sa réaction, ni l’insulte qui sort faiblement de sa bouche, qui semble vouloir dire bien plus que ce qu’il n’y paraît. Si c’était n’importe qui d’autre, il n'hésiterait pas; mais il s’agit de Beryll. Beryll qu’il connait depuis des années, Beryll qu’il a fréquenté depuis son enfance, Beryll qui n’a jamais manifesté un quelconque intérêt pour lui, ou pour n’importe quel garçon.
(C’est ce que croit l’aveugle)

(Alors que fait-on ?)

Il reste là, penché sur lui, trop proche et trop loin à la fois. Casey se sent au pied d’une frontière, où reculer mettrait fin à leur situation, laisserait au temps reprendre son cours comme si de rien n’était, comme si le rapprochement était accidentel. Mais au contraire, s’avancer était un jeu périlleux auquel il se lancerait sans l’ombre d’un doute habituellement. S’approcher serait la preuve qu’il a tout fait volontairement, tout: ces regards sur ses yeux, ses lèvres et son corps.

Mais c’est là son problème. Il ne sait pas lire la raison derrière l’embarras de Beryll, il ne sait pas comprendre ou analyser. Casey a besoin d’instructions limpides. En temps normal, il le risquerait; il se risquerait à flirter, s’approcher, quitte à être rejeté et s’avouer vaincu. Quitte à regarder la silhouette de ses désires partir. Mais près de cinq ans s’étaient écoulés depuis leur dernière conversation. L’idée de devoir en attendre encore cinq, sept ou dix ans à nouveau l’effrayait.

Alors il reste là, à la frontière. Il ne répond pas de suite.

(Que vas-tu dire, Casey ?)

Ah, et voilà, c’est maintenant qu’il remarque que le scarabée est déjà parti. Il baisse la manche de son sweat, une main dans ses cheveux. Toujours son ombre le recouvrant.

Puis il soupire.
(Se dissuade)

Il réfléchit à sa réponse. “Je t’ai regardé, moi ?”, “C’est une habitude, de tomber sous le charme des irlandais roux ?”, “Seulement ceux qui me plaisent.”, “Seulement ceux avec qui j’ai envie de jouer.”

L’homme habituellement si impulsif se retrouve à peser chaque mot.

“Seulement ceux que j’ai pas vu depuis mes treize piges.”

Il finit par reculer et son ombre quitte Beryll. Il cherche rapidement le scarabée du regard, un léger soupir quand il ne le trouve plus. Il les avait laissés.

“Mais c’est rare qu’ils réagissent comme ça.”

Malgré lui, il oscille autour de cette frontière imaginaire. Sans un sourire, cette fois, il retourne s’allonger sur le toit. Beryll sort de son champ de vision. Peut-être est-il toujours recroquevillé sur lui-même; il n’en sait rien. Il ferme les yeux. L’influence de l’alcool n’a pas été assez pour le convaincre de dire chaque phrase qui traversait son esprit. Un ami valait mieux qu’un amant d’un soir, ou une amitié brisée.

(Puis il est pas intéressé comme ça, Beryll)

“Bordel, ça donne mal à la tête, cette merde.”

Sa main se pose sur son front avec un grognement. Il tente de vider son esprit. Chaque pensée le dirige inlassablement vers l’allemand.

Malgré ses maux de tête grandissants, il souhaiterait presque une gorgée de plus. Ou deux, ou trois. Il comprend pourquoi Beryll gardait l’alcool si soigneusement dans son sac, même maintenant.

↓ résumé;;


- la réaction de beryll le perturbe bcp??
- grande hésitation: faire un pas de + ou bien se calmer ?
- "mais il est straight beryll........." :clown:
- la peur de perdre un ami après tt ce temps le dissuade
- je veux me noyer dans l'alcool en fait.png
- pas beaucoup d'action....... juste 20 ans d'hésitation

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Jeu 4 Mar - 19:38
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Pendant quelques secondes, qui semblent pourtant s'étendre indéfiniment, un silence tombe sur les deux jeunes hommes. Comme si les derniers mots prononcés par l'allemand étaient restés en suspens dans l'air. Il ne sait plus vraiment s'il souhaite une réponse à sa question ; il ne sait plus vraiment s'il veut sentir son cœur se calmer dans sa poitrine - ou bien s'il préfèrerait qu'il s'emballe plus encore.
Il inspire, expire doucement, essaie de sentir ses pommettes refroidir, mais l'image du regard de Casey continue de traîner dans sa tête. Et il peine encore à l'accepter, mais il ne s'en débarrassera pas de si tôt.
Derrière lui, un soupire résonne. Beryll s'interroge.

L'a-t-il exaspéré ?
Tant mieux.

(Pourquoi ?)

L'irlandais lui donne finalement une réponse étonnamment sérieuse - étonnamment décevante, peut-être ? et l'ombre qui planait au dessus de lui disparait sans en demander plus. Alors il ouvre finalement la cage de doigts dans laquelle il s'est emprisonné, risque un regard vers l'extérieur, constate que le soleil a bel et bien retrouvé l'emprise qu'il avait sur son corps alcoolisé. Ses yeux croisent ceux du démon, au fond de la bouteille, et il se redresse pour s'en saisir - faire empirer son état - tandis que Casey trouve une phrase de plus à dire et lui adresse une réflexion sur sa réaction.
Il boit.

Est-elle si étrange, sa réaction ?
Comment est-on sensé réagir face à une dissection du regard aussi profonde ? Comment est-on sensé réagir face à un regard aussi intense ?

Et puis, c'est quoi d'abord, ce regard ?

Beryll n'a aucune idée de ce qu'il signifie. Pendant un instant, il lui rappelle ceux des femmes qui s'amusaient à le dévorer des yeux, à le charmer jusque dans leurs lits d'un simple jeu de pupilles, avant tout ça. Mais une fraction de seconde plus tard, avant même qu'il ne puisse tisser de vrais liens entre ses pensées, l'idée est chassée loin dans ses oubliettes.
Car elle ne ferait aucun sens, n'est-ce pas ?
Il boit.

Et le roux, allongé de nouveau, se plaint de maux de tête. Lollipop réprime un rire sarcastique, se tourne vers lui, lui tend la bouteille ouverte.

"Tiens. Faut combattre le mal par le mal, nan ?" et il sourit "Celui là est bien meilleur, en plus."

Qu'est-ce qu'il peut bien faire d'autre, de toute façon ?
Il n'aime pas se dire que c'est un remède à tous les maux. Ça n'en est pas un. Mais il faut bien avouer que ça a un coté anesthésiant.
Si seulement ça pouvait anesthésier les pensées.
Toutes celles qu'il dirige malgré lui vers son ami, parce qu'il ne comprend toujours pas comment il est sensé se comporter. Ses yeux se posent sur le bras découvert de Casey, il y cherche le scarabée quelques secondes, constate que ses couleurs - leurs couleurs - ont fini par s'envoler, comme l'ombre qui flottait sur lui quelques minutes plus tôt. Son regard croise celui de l'Irlandais, son esprit se recommence à bouillonner et il ne le soutient pas une seconde entière, préférant laisser ses yeux courir sur le toit de mousse.
Est-il en train de l'imaginer, ou son visage vient-il de se remettre à chauffer ?
Pourquoi est-ce qu'il ne comprend rien de ce qui lui arrive ?

"Ça veut dire quoi, réagir «comme ça» ?"
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Sam 6 Mar - 12:54
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“Combattre le mal par le mal” a toujours été leur solution, à tout. Que pouvait-il bien faire d’autre ? Alors il attrape la bouteille d’une main, sans regarder vers Beryll. Il avale plusieurs gorgées, s’arrête seulement par politesse. Il aurait bien bu un peu plus si le bien n’était pas si précieux. Beryll avait raison; le goût ne lui parait pas si infâme. Ou bien il est trop intoxiqué pour s’en apercevoir.

L’odeur lui rappelle celle de sa maison en Irlande, celle de la cuisine, celle du manteau de son père tombé par terre. Comme s’il n’y avait déjà pas assez de choses dans son esprit. Comme s’il n’était pas déjà assez perturbé.

Casey ne daigne pas de le regarder quand il pose une question, ces yeux fixés sur le ciel bleu. Il lève un bras et pointe son index vers lui, un sourire taquin sur les lèvres dont il n’arrive pas à se débarrasser.

“Rougir.”

Fier de son effet, il repose sa main sur son propre torse, soupirant. Il entoure la ficelle de son sweat autour de son doigt, penseur. Réagir comme ça, c’est quand Beryll sourit et rougit dans la même seconde, quand ils se regardent juste quelques secondes de trop, quand il se passe trop de choses pour qu’il puisse accuser une coïncidence ou le hasard mais qu’il le fait quand même. Allongé à côté de Beryll, Casey reste de son côté de la frontière qu’il vient d’inventer. Et il y tient.

Au fond, il ne sait pas grand chose du Beryll de maintenant. Peut-être qu’il a rarement eu l’occasion de flirter, peut-être que c’est inhabituel. Ses réactions seraient juste l’incompréhension et le malaise d’un homme hétéro qui ne sait pas réagir aux avances d’un ami d’enfance. Sans instructions claires, voilà la conclusion qu’il atteint. Après tout, Beryll n’a jamais dit quelque chose de contradictoire avec cette version des faits.

Il se satisfait de cette interprétation des faits. Se dit qu’il veut tout sauf rendre Beryll mal à l’aise. Alors il se veut rassurant.

“Mais j’comprends ce que tu penses, t’inquiète.”

Il est facilement convaincu, Casey. Pas du genre à interpréter et questionner la nuit dans son lit en fixant le plafond. Alors il s’étire. Le trouver mignon dans ses pensées, il sait faire. Ça lui va.

“Eh, tu m’as pas dit ! T’as du changer de nom, non ?”

Enfin, il échange un regard avec lui, rempli de curiosité. Il le dévisage à nouveau, mais l’intensité dans ses yeux est déjà partie.

“Je parie sur… Candy ? Pink ? Oh, Polaroid ? C’est tout claqué, vas-y, j’sais pas.”

En voilà une conversation normale.
Une qui n’allait pas gêner Beryll.
Une qui ne mettait rien en péril.

Parfait.

↓ résumé;;


- non mais beryll il est juste gêné parce que hétéro, on va s'excuser, jveux pas qu'il soit mal à l'aise :clown:
- il tente de repasser sur une convo normale (avec les meilleures intentions du monde)
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Sam 6 Mar - 16:47
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Il n'y a pas grand chose qui puisse troubler Beryll au point qu'il en perde ses mots. Les émotions, l'incompréhension, les décharges dans l'esprit et les flottements dans la poitrine en représentent la majeure partie. Et aussi - peu - surprenant que cela puisse paraître, le retrouvailles avec son ami d'enfance semblent s'acharner à faire résonner en lui tous ces éléments déclencheurs à la fois. Ses pommettes se teintent de nouveau lorsque celui-ci répond, comme pour lui donner raison et ses yeux perdus dans les nuages s'assombrissent de frustration sous sa casquette. Mais quand le roux ajoute d'un air entendu, rassurant, qu'il le comprend, il se redresse de nouveau.

"Heu- ce que... je pense ?"

Ça sort presque comme un murmure, ça se fraie un chemin entre ses lèvres pour se perdre presque entièrement dans la brise hivernale. Il arque un sourcil ; il ne comprend pas.

Qu'est-ce que c'est sensé vouloir dire ?

Lui-même n'a aucune idée de ce qu'il pense. Casey peut-il vraiment comprendre ça avant lui ? Que peut-il bien savoir ?
Et les questions se bousculent dans la tête du jeune homme, tandis que son ami en aborde une de plus. Mais celle-ci semble simple, plaisante, attire l'esprit loin des tourments. Les surnoms, ça le fait marrer, le pirate. Il chasse toutes les autres questions de ses pensées, plonge une main au fond de sa poche dans un bruit de plastique.

"Devine."

Et son visage se fend d'un sourire amusé tandis que le roux s'essaye à différentes idées.

"Y'a de l'idée, mais nan." il sort la main de sa poche, rigole "En vrai, c'est pas moi qui l'ai choisi."

D'un mouvement rapide et habile, habitué, il débarrasse une sucette rose de son emballage et la porte à ses lèvres dans un sourire.

"Lollipop."

Il avait du mal à l'accepter ce surnom, avant. Il trouvait qu'il perdait en crédibilité à cause de lui, qu'il le faisait passer pour un gamin. Et puis, avec le temps, il s'y est fait. Avec le temps, on se fait à tout - ou presque. Maintenant il en joue ; il s'amuse avec, accepte qu'il ne le représente pas si mal.
Il plonge un regard curieux dans celui de Casey.

"Et toi alors, c'est quoi ?"

Difficile d'imaginer concrètement quelle peut être sa nouvelle identité, mais le pirate s'y essaie tout de même.

"Attends voir, mh.... Fender...? Fortissimo ? Ou bien..." un rire taquin lui échappe "...accent ?"

Et puis, il hausse les épaules, s'avoue vaincu d'un air un peu trop ironique.

"Nan, j'en ai aucune idée. Éblouies-moi."
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Dim 7 Mar - 22:23
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Son mouvement est nonchalant. Il regarde la manière dont le bonbon teinte légèrement ses lèvres de rose. Il se demande s’il le sait, s’il devrait dire quelque chose. Avant d’oser se perdre dans de telles considérations, il se dit qu'il devrait lâcher du regard sa bouche, par peur de l’effrayer à nouveau.

Pendant que Beryll parle, cependant, il continue d’observer ses lèvres autour de la sucette. Le concerné n’a probablement pas remarqué, trop concentré sur ses explications. Il n’a pas choisi son surnom, qu’il dit, et les soupçons de Casey sont confirmés. Un Pirate.

(Evidemment.)

Il aurait pu finir là-bas, lui aussi. Si ce n’était pas pour la hiérarchie, pour le système de points, pour son absence d’ambition. Si ce n’était pour tout ce qui faisait que les Pirates étaient Pirates, en fait.

Lollipop, il le répète à demi-mots, comme pour s’en souvenir. Il n’allait pas oublier. Beryll est de ceux dont on se rappelle des années après. Au moins aux yeux de Casey. Lollipop, Beryll; Beryll, Lollipop. Et voilà que soudainement, il se demande; y a-t-il une différence entre les deux hommes ?

Il rigole, secoue la tête de gauche à droite.

“Accent, nan mais t’es sérieux.” Il racle le fond de sa gorge, parlant soudainement dans une voix plus grave, son accent irlandais soudainement plus fort. “Tu fais référence à quoi, là ?”

Un autre rire, qu’il camoufle avec sa main. Quand il arrive à se calmer, il tape sur son torse deux fois.

“T’as devant toi l’unique Charognard d’la Poste, et d’Arcadia Bay.”

Puis il prétend s’incliner devant lui. Les souvenirs de l’après-midi où il a gagné son surnom se jouent dans son esprit. Il ne peut s’empêcher de partager l’anecdote avec Beryll. Et il sait qu'il appréciera ce genre d'histoire.

“J’suis passé devant une meuf qui vendait du tabac. Puis j’sais pas, p’t’être que j’étais de bonne humeur, mais y’a un truc dans mon cerveau qui a dit “Prends-en”, tu vois ce genre d’impulsions ? Bref.” Il fait une pause, rajoute du drama, “Et heureusement, j’cours vite. Elle a gueulé Charognard genre trois fois quand j’suis parti.”

Il repense à la course poursuite, à l’adrénaline, au clin d’oeil qu’il lui a fait en partant. A y réfléchir encore maintenant, il ne manquait qu’une chose; Beryll pour courir avec lui.

“Mais j’fume pas. Par contre, j’connais pas mal de meufs qui aiment ça. Ça a réussi à la convaincre d’me laisser dormir chez elle. ‘Fin dans sa voiture, tu connais, maintenant.”

Un sourire satisfait se décide sur ses lèvres. Il se retourne vers Beryll, une main sur une cicatrice sur sa joue comme il le fait toujours.

“Pardon, j’ai grave parlé. Mais Charognard, Charo, c’est ça, mais j’suis toujours Casey.”

Il jette un coup d’oeil au ciel, au soleil éblouissant sur sa peau. La météo est inattendue, mais il pourrait en dire autant de ces retrouvailles, de cette conversation. Alors qu’il regarde l’astre une fois de plus, il soupire.

(”Faudrait que j’y aille.”)
(Mais quand est-ce qu’ils se croiseront à nouveau ?)
(Alors il ne dit rien)

“J’peux toujours t’appeler Beryll ?”

↓ résumé;;


- convo banale
- il lui raconte pourquoi il s'appelle charo (il a volé du tabac)
- il se demande si beryll a changé depuis qu'il est lollipop, et s'il peut toujours l'appeler comme ça
- on est sur de la convo normale, pas de tension... :clown:
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Lun 8 Mar - 3:06
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Les taquineries sur le nom de Casey semblent avoir leur effet comique. Celui-ci joint le pirate dans la plaisanterie, joue le jeu en aggravant sa voix et son accent le temps d'une phrase qui décoche au duo un rire commun dont Beryll se délecte quelques secondes. Et puis, finalement, le mystère est rompu ; le surnom est dévoilé. L'Allemand arque un sourcil, sourire au coin des lèvres. Le surnom est inattendu, et il apprécie le fait que son ami se sente d'humeur à en expliquer les origines.
Alors, il écoute.

D'une oreille attentive, mais d'un œil toujours distrait.

Il écoute, associe les sons aux images malgré lui. Casey le non-fumeur, Charognard le voleur de tabac ; Casey au regard rieur, Charognard au sourire charmeur ; Casey au visage du passé, Charognard aux cicatrices du présent.
Sont-ils la même personne ?
Le pirate est-il lui-même resté la même personne ?
Il rigole.

Le rire chasse les questions.

Et la contemplation prend fin. Il remue la tête et commente ironiquement :

"Rhalala, pauvre vendeuse..." et puis, il s'incline, juste un peu "Cette histoire en jette, respects."

Un soupire envieux s'échappe de ses poumons.

"J'ai pas d'anecdote cool comme ça à raconter, moi. Le mec qui m'a trouvé m'a appelé Lollipop à notre rencontre, et tout l'monde s'est mis à faire pareil." il hausse les épaules, sourire en coin "Il m'a filé ce surnom parce que j'ai éclaté la tête de son pote sans broncher, avec ma sucette à la bouche."

Il ricane, Beryll, quand il repense au jour où son abruti de lieutenant l'a trouvé. C'était pas si loin de leur perchoir, maintenant qu'il y pense. Et le voilà un an plus tard, sans doute presque jour pour jour, à rencontrer presque au même endroit son ami d'enfance. Il se dit qu'à choisir, il aurait peut-être préféré que Casey le trouve avant Tricks, finalement. Il se dit que peut-être, les choses se seraient passées différemment s'ils ne s'étaient pas croisés avec un an - deux ans, huit ans - de retard.
Le surnom de son ami s'inscrit dans le flot de ses pensées.
Charognard.
Charo.
Il esquisse un sourire.

Et le roux le ramène à la réalité en le questionnant. Le pirate lui sourit, répond :

"Bien sûr que tu peux. En vrai, aucun d'ceux qui me connaissent bien m'appellent Lollipop. C'est un truc qu'on m'a attribué, ça veut pas dire grand chose, enfin-" il passe une main derrière sa tête, rigole "J'suis toujours Beryll, quoi."

Malgré lui, c'est prononcé trop bas ; timidement, presque comme un aveu.
Parce que dans ce monde, les gens abandonnent leur ancienne identité pour survivre.
Mais pas lui.
Lui, il a pas réussi à se détacher de qui il était ; de qui il est.
Alors, il se supporte, il fait avec.
Il est lui-même, malgré la taille du fardeau qu'il peut constituer.
Il sourit.

(Un jour, peut-être, ça ira pour de vrai.)

Casey se perd dans les nuages, et Beryll s'égare dans les reflets de ceux-ci, sur les yeux de son ami. Casey est comme un aimant solaire, qui attire et pousse à penser que tout ira bien, sans même le faire exprès. Et le temps, qui s'aimante à son tour, qui semble s'égrener depuis des heures, ralentit encore pour s'étendre indéfiniment.
Il voudrait, Beryll, que ça ne s'arrête jamais. Il aimerait, Lollipop, rester lui-même juste un peu plus longtemps - pour toujours. Il a peur de se réveiller s'il le laisse partir, il a peur de se rendre compte que tout n'était qu'un songe de plus s'il lui tourne le dos.
Et pourtant, inévitablement, vient l'heure de mettre fin au charme. Le cœur du pirate se serre imperceptiblement lorsque son ami lui annonce finalement qu'il doit partir de son côté, qu'il a des lettres à livrer, que leurs retrouvailles s'arrêtent là.
Alors on sourit, on acquiesce, on comprend.
On se salue, un brin d'amertume dans le cœur et on échange un regard, promesse implicite de se retrouver, encore - de ne plus se laisser filer, encore.
Et puis, on se rassure ; on essaie, en se disant que maintenant, on peut se retrouver.
Maintenant, il n'y a plus de raison de se perdre.

N'est-ce pas ?

Giga résumé:
› CHAROGNARD
› 20
› PAST GHOST
› LOLLIPOP
› 19
› SAD GHOST
2021


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but in my dreams we're still running (ft. Lollipop) [end]
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