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i listened to the cure and then i cried ○ Nemo

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Ven 12 Mar - 18:20

I say I'm gonna leave but I think you're right

I'm gonna stay right here until I die
Its DIY

Feat @Nemo


 new flesh

no one gives a shit about my life
til' i die
 til' i die

les mains qui s'embrassent, qui s'enlacent et finissent par se détacher, Jules tu déploies ton échine dans toute sa longueur pour être bien droite, les yeux dans le vague de la nuit
dans les lumières des astres des cieux et celui en plein milieu, nicher au milieu de ses confrères
 si tu devais choisir la chose que tu aimes le plus dans la pénombre des nuitées, c'est bien la lune
elle s'illumine d'une façon si agréable que t'aimerais bien la prendre contre toi, danser avec elle
la garder juste pour toi, comme l'égoïste que tu es Jules mais tu dois la partager t'as pas le choix
alors dans un râle emplie de colère, tu tapes la semelle de ta botte contre la barrière et tu repars vers les bâtiments plus loin
mais la lumière vive de l'infirmerie attire ton attention -en ces quelques mois, Jules t'as pas eu besoin d'aide ou du moins, tu t'es toujours débrouillée alors t'as pas vraiment eu l'occasion de savoir qui s'occupe de ce mini hôpital
et soudainement t'es un peu curieuse, que peut-il bien faire aussi tard dans la nuit, alors ce sont des tas de scénarios qui traversent ton esprit si curieux
un grand sourire aux lèvres tu traverses la petite place et t'entres dans celle-ci sans gêne
parce que Jules tu t'accommodes pas vraiment de ces commodités mondaines -du s'il-te-plaît et merci
t'es un peu ailleurs, tu veux juste montrer que t'es là que t'existes bien
alors tu fixes la personne en face de toi mais ton sourire s'est affaissé parce que ce visage trop familier te rappelle beaucoup de souvenirs
et c'est ton estomac qui se retourne, tu déglutis et tes yeux vérifient la pièce
il n'y a que toi et lui  

t'essaies de faire face alors le même grand sourire qui revient se dessiner sur ton visage au teint si pâle, tu refermes derrière toi et tu t'avances
les phalanges qui s'arrêtent sur tout ce qu'elles croisent, qui attrapent des choses pour en voir le contenu et les remettre aux endroits dans lesquelles elles n'étaient même pas au départ
mais pour le moment ce ne sont pas vraiment ces trucs là qui éveille ta curiosité
c'est Berlioz
vieil acteur des souvenirs de ton passé Jules
un garçon que t'as beaucoup aimé beaucoup jalousé et parfois détesté
et tu te penches sur le bureau devant toi, les paumes qui s'écrasent avec fracas sur celui-ci tout en le fixant de tes grands yeux clairs
il n'a pas vraiment changé Berlioz -il ressemble toujours à ce sale petit hypocrite d'antan, il peut mentir aux autres autant qu'il veut mais Jules toi, tu sais comment il est
parce que dans le fond vous-êtes pas vraiment différents
et c'est peut-être pour ça que t'as beau aimer Berlioz, il en vient à te filer de l'urticaire

Malgré la tempête t'es toujours aussi beau garçon. Le petit garçon tout parfait tout mignon c'est toi bouuuh oui !

Jules tu t'abaisses un peu plus vers l'avant pour avoir ton visage aussi près du sien que tu le peux et t'essaies de mordre sa joue -mais tu ne peux que claquer des dents, t'as pas envie de t'étaler sur ses pauvres affaires qui n'ont rien demandé même si tu penses que tu devrais
le même sourire irritant sur les dents, tu t'écartes un peu mais tu comptes pas partir parce que là
t'as envie de le serrer contre toi aussi fort que tu le peux et de lui tirer les cheveux par la même occasion
mais tu ne fais rien, t'attends impatiemment sa réaction, tes perles dans les siennes
les cœurs en dissonance
et les esprits à l'opposé
tu remues un peu l'impatience qui t'émeu l'adrénaline qui te retourne les boyaux
Jules elle aime se promener la nuit et regarder les lumières -et puis c'est celle de l'infirmerie qui l'attire et oh trop bizarre !!! salut nemo vieux copain d'avant !!!!!
Nemo
(Clown) Fish & Chips
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Nemo
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Mar 16 Mar - 13:12



La nuit a cessé de t’aimer.
Vous aviez pourtant une belle histoire, elle et toi. La nuit, c’était les moments de réflexions, les discussions sans fin avec ta mère, alors qu’elle peinait à rester éveillée, affalée sur le canapé. La nuit, c’était les moments de calme, ta silhouette rongée par les couvertures molletonnées, la musique enivrante du silence qui coule sur les murs de ta chambre.  La nuit, c’était le moment de l’intimité, ton corps contre le sien, la chaleur de ses baisers, la douceur de ses caresses. ((Son alliance qui brille encore plus fort.))

La nuit a cessé de t’aimer.
C’est arrivé soudainement, elle n’a plus voulu de ta compagnie. Aujourd’hui, la nuit, c’est les moments de doute, remise en question constante de ta vie, de tes choix, de ce qu’est ton passé et ce que sera ton futur. La nuit, c’est les moments d’agitation, ton corps étriqué qui s’effrite à force de se retourner sur ta modeste couche, tes oreilles sifflent sous des hurlements que tu es le seul à entendre. La nuit, c’est les moment de peur, les cauchemars se répètent en boucle dans ta boite pensante fissurée, si forts, si intenses, qu’à chaque fois que tu fermes les yeux, tu croies revivre les mêmes atrocités que la tempête t’a faites vivre. ((Impossible de trouver le sommeil.))

Comme depuis l'émergence de ce nouveau monde, et peut-être même un peu avant, tu fuis la fatalité. Tu trompes les fantômes en t’accrochant férocement à l’appui que t’offre le travail. Les Greens n’en étaient que ravis, voir une jeune âme dévouée, les compétences médicales qui sont cruciales pour maintenir les troupes en vie. C’était la situation parfaite, pour toi. Les autres te pensaient soucieux de leurs sorts, ils flattaient ton égo de remerciements et petites attentions. De ton côté, tu peux te noyer à corps perdu dans le travail, sans jamais avoir à affronter le noyau du problème. Mais Berlioz. Croies-tu vraiment que tu vas pouvoir continuer ainsi encore longtemps ?

Le crayon glisse tout seul sur la feuille, les dossiers s’empilent impeccablement sur le côté de ton bureau. Dans cette infirmerie, tout est rangé au millimètre près. Chaque banquette est positionnée à une distance équivalente de l’autre, tout comme l’espace entre la zone d'auscultation et de repos est suffisamment éloignée pour ne pas entrer en collision l’une avec l’autre. L’armoire à pharmacie est triée par ordre de couleurs pour convenir à tout le monde, les couleurs froides sont pour les douleurs passagères tandis que les couleurs chaudes sont réservées aux traitements plus importants. Tu as compté chaque gélules de chaque boîte, mesurer chaque niveau de chaque liquide, impossible de te voler le moindre cachet sans que tu t’en aperçoives. Cette infirmerie, tu la connais mieux que certains membres de ce groupe. C’est ton refuge.

Le dos droit, les mèches noires qui retombent mollement sur tes yeux, tu t’es perdue entre les lignes de ton rapport, tu t’es perdue dans ta tête, le sommeil qui tire sur tes paupières mais les cris qui harcèlent tes oreilles. Tu somnoles, presque. Et là. ((BAM)). Tu sursautes, une main vient de tomber lourdement sur ton travail. Tes yeux s’accrochent à la finesse de ce poignet, à la blancheur de la peau, ils remontent le long du bras, saisissent l’épaule, se perdent dans les mèches blondes et confrontent enfin son visage. Tu en perdrais presque le souffle. « Jules ? ».

C’est un prénom que tu n’aurais jamais cru prononcer, un prénom que tu pensais avoir oublié mais qui est revenu naturellement sur tes lèvres. Ton visage figé par tout ce plastique que tu t’efforces de maintenir ne sait plus comment réagir. Tu la laisses s’approcher, les cils qui s’affolent, le port de tête qui ne bouge pas d’un poil. « Malgré la tempête t'es toujours aussi beau garçon. Le petit garçon tout parfait tout mignon c'est toi bouuuh oui ! ». Des souvenirs d’un autre temps refont surface, Jules, Edison, toi, Berlioz. Tu te relèves, les jambes qui tremblent presque, ton masque d’argile vient s’écrouler alors que tu l’enlaces. « Putain, Jules, c’est toi. ». T’as l’air fragile, Nemo. T’as l’air perdu. T’as l’air triste. Puis tu t’écartes, tu prends pas le temps de recoller les morceaux, ton regard s’est déjà attardé sur le désordre que tu viens de remarquer. « Putain, Jules ! ». Et voilà que tu t’échappes, la distance se creuse à nouveau. Mais, étrangement, c’est comme si t’étais toujours entre ses bras.




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Sam 20 Mar - 11:52

I say I'm gonna leave but I think you're right

I'm gonna stay right here until I die
Its DIY

Feat @Nemo


 new flesh

no one gives a shit about my life
til' i die
 til' i die

tes yeux se perdent dans les mouvements bancals du garçon brun en face de toi, tu restes silencieuse et tu laisses ton corps s'engouffrer contre le sien
seulement pour quelques secondes mais c'est suffisant pour te rappeler les échos du passé -les fragments qui tapent encore dans tes veines donc tu te souviens à peine parce que tu passes ton temps à oublié l'ancien temps
à passer au travers des mémoires qui cognent dans ta tête parce que ça n'a plus lieu d'être, que Jules t'es pas de ceux qui restent braqué sur les vices d'autrefois
tu redresses tes reins et t'hausses les épaules comme réponse, un grand sourire fin sur tes lèvres
Berlioz il a pas changé -Jules tu crois pas que les gens changent
le naturel il revient toujours au galop, les mots restent les mêmes quand tu les nies et les actions ne seront jamais effacées


Tu devrais tirer un peu plus la gueule quand tu vois tes anciens amis.

entre dégoût et colère les plis du visage froncés, Jules tu portes ta paume contre ta poitrine avant de te tourner pour voir les bazar derrière toi -les hommes ils en font toujours des tonnes, toujours à se plaindre et râler
mais Jules toi t'es quasiment sûr que ce bordel, c'est arrivé parce qu'un abruti à voulu défier l'inimaginable
et t'insistes bien sur le un et pas une
vous êtes ici parce que certain se pensent au dessus des Dieux et ça t'énerves, t'as beau avoir renié cette partie de toi et t'as beau passé au travers de la foule
à marcher entre les gens les yeux rivés sur le sol c'est la nuit que tu cauchemardes
que ton corps se crispe et que tu peux que hurler le nom de ceux qui ne sont plus là, ceux qui sont partis sans te dire au revoir et ceux à qui t'as dit adieu
que tu te sens un peu coupable sous le ruissellement de tes émotions, c'est comme une punition inévitable qu'on t'a jeté au visage
parce que t'as décidé de partir sans regarder derrière toi comme si ça n'avait jamais été là
comme si ça n'avait été que factice
  et la nuit tu ne te perds plus dans les bras de Morphée, tu l'évites comme la peste tu t'es rangée dans ceux des inconnus parce que c'est mieux ainsi
que ça t'évites de remuer continuellement tout ça dans ta tête

Et puis sois pas vulgaire. Le bordel ça se range mon petit Berlioz. Minou minou... C'était quoi déjà ce film ? Les minoutochats non ? Berlioz le chaton chaton...

tu susurres tes derniers mots en gloussant bêtement -parce que Berlioz il a tout d'un félin, peut-être le côté velu en moins
et quand tu repenses aux Minoutochats, t'hésites : c'était vraiment ça le titre du film qu'on t'a fait regarder à l'université ?
t'as jamais été très films -que ce soit les classiques au nanards du cinéma, toi t'es resté encrée dans la nature, à resté à son contact à vagabonder comme si le continent était à toi
alors être cloitrée chez soi à regarder des idioties, sans façon
 tout en déblatérant t'approches de Berlioz, tu fais le tour du bureau et tu te penches vers lui
c'est plus fort que toi tu peux pas t'en empêcher, la nuit c'est comme si t'étais un sale papillon de nuit attiré par la lumière et là, c'est lui ta lumière pour ce soir

Toujours aussi soigné.

tu glisses ta main contre la sienne pour effleurer sa peau -t'as besoin du contact des autres Jules et pourtant, tu cherches aussi à le fuir
c'est dur d'être aussi indécise mais t'arrives pas à faire autrement, et pendant que tes phalanges serrent les siennes tes yeux s'enfoncent dans ses prunelles plus foncés que les tiennes
t'as pas vraiment grand chose à dire de plus, tu regardes juste le visage de Berlioz que t'avais fini par effacer de ta mémoire et qui soudain refait surface comme si tu l'avais vu la veille
et c'est peut-être bien comme ça, de se souvenir aussi distinctement de ceux qu'on fréquentait avant
comme si tout ça ne s'était jamais produit et que pour le moment
tout était comme avant
qu'il n'y avait jamais eu d'avant
simplement un maintenant peut-être éphémère mais qui reste toujours un maintenant
dans le spoiler sinon ça nik le code

oubadouba:
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Dim 21 Mar - 20:49



On pourrait pas croire, comme ça, mais au lycée, tu avais peu d’ami.e.s. Il fallait dire que tu n’aimais vraiment fréquenter les fêtes et autres rassemblements où la débauche, le bruit et la crasse coexistaient. Tu étais courtois, sans forcément être agréable. Tu rendais peu service, sauf lorsqu’on te proposait des contreparties. Tu étais beau garçon mais un peu austère par moment, ce qui avait tendance à repousser les demoiselles. Finalement, les seules compagnies que tu appréciais étaient celles des livres et du fond de la piscine municipale.

Puis il y avait Jules et Edison. Elles ne semblaient pas vraiment te tenir rigueur de ton caractère parfois égocentrique, parfois un peu hautain ou artificiel -bien que tu le sois plus encore aujourd’hui-. Elles supportaient tes longues minutes d’acclamations personnelles après tes compétitions. Elles supportaient tes silences lourds de sous-entendus accompagnés de tes regards teintés de jugement. Elles supportaient ton côté fils-à-maman et autres caprices que tu pouvais parfois formuler. Elles te supportaient toi, et c’était déjà quelque chose.

Jules, tu la regardes mais tu n’arrives pas à t’attarder parce que tu as honte. Il est difficile pour toi de ressentir ce sentiment mais cela devait être quelque chose comme ça. Tu étais embarrassé, tu étais celui qui avait arrêté de donner des nouvelles, celui qui ne laissait pour preuves de sa survie que des vues, des petites icônes effacées en fin de messages. Il fallait te comprendre, quand la seule personne qui t’avait toujours soutenu a quitté ce monde, tu n’avais plus vraiment envie de côtoyer qui que ce soit. Alors tu as fait le mort, car c’est un peu comme ça que tu te sentais.

« Tu devrais tirer un peu plus la gueule quand tu vois tes anciens amis. ». Sa voix s’écrase dans ton dos alors que tu remets chaque chose à sa place. Tu répares les dégâts physiques, à défaut de ne pas pouvoir arranger les sentimentaux. T’es comme ça, Nemo, même Berlioz l’était aussi. Toujours à ranger, toujours à remettre de l’ordre quand les gens, en particulier ceux et celles que tu aimes, sèment le chaos. Tu n’aimes pas quand les choses qui font brouillon, les tâches, les fils qui dépassent. Car tout est une question d’apparence, il faut que tout soit irréprochable. ((Que tu sois irréprochable.)).

« Et puis sois pas vulgaire. Le bordel ça se range mon petit Berlioz. Minou minou... ». Tu sens son corps se balader dans la zone d’angle mort, elle se rapproche. Tu ne dis rien, tu te contentes de replacer le bibelot au centimètre près. Elle continue. « C'était quoi déjà ce film ? Les minoutochats non ? ». Ta mâchoire se crispe, des souvenirs d’enfance ressurgissent. Berlioz, le chaton grognon. Puis son souffle fait rougir tes oreilles. « Berlioz le chaton chaton ... ». Tu pousses un soupir, presque agacé, elle se met à rire, ta silhouette s’éloigne pour revenir vers ton bureau. « C’est les Aristochats. Et le Berlioz du film était sacrément chiant. ». L’ironie du sort, c’est que les chats, t’en étais allergique.

T’as l’air un peu boudeur, un peu ailleurs, mais Jules ne te lâche pas. Elle revient à la charge, son corps tout près du tien, elle se penche un peu vers toi. Sa main glisse sur la tienne, tu regardes ses doigts avant de remonter jusqu’à ses yeux. « Toujours aussi soigné. ». Elle t’arrache un sourire, tu réponds presque instantanément. « Et toi, toujours aussi tactile. ». Le retour de Jules, c’était le retour de toutes ses taquineries auxquelles tu avais résisté, puis cédé, puis dont tu t’étais lassé, ainsi de suite. Tu déposes un chaste baiser sur ses doigts, innocent plus que séducteur. Les femmes, ça faisait un moment que tu ne les désirais plus comme avant. Pourtant, Jules, elle reste importante, elle a compté même si tu n’es plus sûre que ce soit le cas pour elle comme pour toi. Tu reprends ta place, sur ce modeste siège de bois, tu la contemples. « Que me vaut l’honneur de ta visite ? Tu es venu pour voir un médecin des Greens ou juste par curiosité ? ». Si tes souvenirs ne te trompent pas, tu aurais tendance à pencher pour la deuxième option.


Recap:
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Jeu 25 Mar - 22:03

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Berlioz sourit et toi, tu te mets à bêtement faire la même chose
pas par simple mimétisme mais parce que le voir comme ça, ça ravive des choses dans tout ton être, ça fait pétiller tes yeux, vibrer ton coeur et remuer tes organes
ça en ferait presque trembler tes doigts qu'il vient d'embrasser et tu rigoles bêtement, comme si t'avais quatorze ans parce que ça fait bien longtemps que Jules tu fuis les comportements de ce genre
t'es la fille de la nuit celle qui fait tomber les cœurs

Quel gentlemen Berlioz.

tu recules, tu t'adosses au mur et observe la main que Berlioz a béni d'un baiser, puis tu réfléchies
tu cherches à quand remonte ces choses qu'on t'a faites autrefois, les sucreries qu'on t'a apporté le matin au lit, les tendresses qu'on t'a susurré et les gâteries qu'on t'a offerte
mais à chaque fois tu as fui, tu n'as pas eu le temps d'en profiter comme il se doit parce que tu t'es échappé
incapable d'accepter que toi Jules, on puisse t'aimer de cette façon, d'une façon donc toi t'es pas capable d'aimer les autres
t'es égoïste, tu penses qu'à toi et pas aux conséquences
tu agis comme s'il n'y avait que toi, comme si toi seulement pouvait être blessé, comme si les autres eux ils étaient assez forts pour passer au travers des plaies et des ecchymoses que tu cognes
et parfois tu frappes
 tu frappes si fort que ça se retourne contre toi, c'est toi qui saigne et t'as l'impression que ça te déchire en deux et que ça va jamais s'arrêter et ces dans ces moments là que tu hurles à pleine voix la nuit
que t'aimerais que tout redevienne comme avant que tout ne ce soit jamais produit

Curiosité ? Je fais partie du groupe. Je trouve ça bizarre que toi et moi on ne se soit jamais vu depuis des mois...

tu regardes Berlioz, le même sourire aux lèvres et tu reviens vers lui et tu l'entoures de tes bras, lancinant avec lui dans le silence de cette nuit
tu ne t'attends à rien de Berlioz, t'as jamais vraiment été déçu de lui parce que les gens sont comme ils sont et c'est comme ça, tu t'habitues à leurs défauts et à leurs péchés
parce qu'on t'a élevé comme ça, ne juge pas les autres pour qui ils sont, pousse les à devenir meilleur, à faire mieux
mais au fond ça ne t'intéresses plus, toi tu veux juste te sentir exister dans leurs yeux pour mieux disparaître et laisser un comble
  acte lâche et imbue de ta propre misérable personne

Si ça peut te rassurer, t'es moins chiant que le chat du film... Mais pas de beaucoup.

Jules tu regardes Berlioz et tu rigoles, tu lui tapotes le dos avant de reculer et de regarder un peu mieux autour de toi, tes doigts qui se collent sur les bocaux, sur les papiers, les instruments
t'es curieuse tu veux savoir ce qu'il devient, ce qu'il fait, ses nouvelles fréquentations
ses nouveaux amis
même si t'es sûr qu'il n'y en a aucun d'aussi cool que toi

Donc toi t'es le médecin ici ? Genre tu répares les bobos ? Incroyable. J'ai des astuces si tu veux avec des plantes et tout. Merci les Amish.

le talon qui s'enfonce dans le sol pour mieux pivoter vers Berlioz, tu tapotes ton doigts contre ta tempe comme si tu venais d'énoncer une vérité flagrante
mais être au contact de la nature t'as permise de découvrir des tas de remèdes donc la plupart ignore l'existence et pourtant, ce n'est rien de bien compliqué
et finalement tu laisses ton dos venir se coller au dossier d'une chaise, tu étends tes jambes et penche la tête en arrière les paupières qui se referment doucement

C'est presque comme avant.
dans le spoiler sinon ça nik le code

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Sam 3 Avr - 20:31




La première impression que l’on pourrait se faire de toi, c’est : Le mec gentil. C’était ce que tu cherchais à faire, c’est ce que tu voulais que les autres pensent. Ce n'était pas forcément faux, mais ce n'était pas entièrement vrai non plus. T’étais pas un mec gentil, mais t’étais pas un mec méchant pour autant. Tu faisais plutôt sérieux, et ça, c’était une vérité. Parce qu’il faut que les choses soient claires, que les choses soient en ordre, que les choses soient en règle. Pas de lignes croisées, pas de brouillons, pas de bavures, pas de mots qui se piétinent et qui se confondent. Toutes choses à sa place et toi le premier.

Pourtant, avec Jules, t’avais pas toujours été très sérieux. C’était flou, c’était brouillon, c’était pas clair, c’était pas toi. Ou plutôt, c’était toi, mais avec un peu d’elle sur le dessus. Mais Jules et toi, Berlioz et elle, c’était deux matières trop semblables et pourtant incompatibles. Vous étiez tous les deux astres qui recherchaient un satellite, quelqu’un pour graviter autour de vous et uniquement vous. Alors, forcément, quand vous entrez dans le même espace commun, l’impact est inévitable. ((Ca explose.))

Comme un accord silencieux, ou peut être établi mais tu ne t’en souviens plus, vous avez convenu de rester à vos places. La distance est de mise, les limites sont tracées, tu ne connais plus les détails mais tu as en bouche les conséquences, ton instinct s’en souvient pour toi. Elle recule, elle s’éloigne, c’est les lignes du contrat qui s’appliquent même dans ce nouveau monde. « Quel gentlemen Berlioz. ». Elle te flatte, elle doit probablement savoir que c’est comme ça qu’on te garde, c’est comme ça qu’on te tient. « Curiosité ? Je fais partie du groupe. Je trouve ça bizarre que toi et moi on ne se soit jamais vu depuis des mois... ». Tu hausse les épaules. Ça ne te surprend pas plus que ça, après tout. Il fallait dire que tu passais la plupart de temps cloîtré au fond de cette infirmerie, à voir les blessés défiler sous tes doigts délicats, les autres moments de la journée réservés à la solitude et au calme qui allait avec.

Jules, elle revient vers toi, son corps qui glisse contre le tien, une chaleur que tu avais oublié. Le contact d’une étreinte, c’est quelque chose qui te manquait dans la fraîcheur de tes nuits solitaires. Tu entoures son corps de tes bras en retour, tu profites de cet échange, tant que ça dure. Ses mots réchauffent ta nuque, étirent ton sourire. « Si ça peut te rassurer, t'es moins chiant que le chat du film... Mais pas de beaucoup. ». Du bout des doigts, son dos te parait si frêle. « C’est déjà ça. ». Elle s’écarte, son rire résonne délicatement dans l’espace, ça illumine un peu la pièce mal éclairée. Puis ses mains fouillent et souillent, les tiennes repassent derrière pour tout arranger. Les papiers bien lisses, les stylos bien droits, les bocaux tout propres, c’est maladif.

Le silence n’a pas le temps de s’installer, Jules élève la voix pour le briser dans l'œuf. « Donc toi t'es le médecin ici ? ». Tu acquiesces. « Tout à fait. ». Elle enchaîne. « Genre tu répares les bobos ? ». Tu réponds, amusé. « J’essaie, en tous cas. ». Car c’était bien beau de désinfecter une petite plaie, de bander une légère entorse, mais c’était tout autre chose de replacer correctement une épaule déboitée ou de greffer des morceaux de peau à un visage brûlé. Et ça t’agace secrètement, car ça prouve ton imperfection. « Incroyable. J'ai des astuces si tu veux avec des plantes et tout. Merci les Amish. ». Les Amish, tu avais presque oublié leur existence, oublié leur importance dans sa vie à elle. Il fallait dire qu’aujourd’hui, ça n’avait plus vraiment d’importance. Vous étiez tous un peu réduit à vivre comme eux l’avaient choisi, non ? Question de perspective, sans doute. « Ce serait avec grand plaisir. On est jamais avare de remèdes, après tout. ». Et tu t’excitais déjà à l’idée de les classer dans ta pharmacie.

Il y avait cette espèce de dilemme intérieur qui t’empêchait de poser trop de questions. D’un côté, Jules était, et resterait, ton amie. Tu étais donc curieux de savoir quel genre de personne elle était devenue, depuis le temps. D’un autre côté, tu étais honteux d’avoir coupé les ponts, de les avoir abandonnées, elle et Edison, de la manière que toi, tu craignais qu’on t’abandonne. Alors quand elle déclare, « C'est presque comme avant. », ton rictus est légèrement crispé, embarrassé. Tu te contentes de hausser les épaules. « Presque. Il manque Edison. »





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