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somewhere i belong (seam)

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Gamble
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Gamble
Gamble
Mar 31 Aoû - 0:27
Il craint sa mort plus qu’aucune autre ; il craint cette mort, celle qui sonnerait le glas d’une époque, la chute du trio, l’anéantissement du moindre de ses espoirs ; il craint la mort d'Eugene comme on craint l’apocalypse ; celle-ci a déjà frappé, elle a fait souveraine la destruction ; et la mort de son ami serait seconde, rupture définitive de la raison ; sa mort précipiterait leur avenir vers son destin funeste.

Routine ancrée ; à peine arrivé qu’il prend le chemin coutumier, qu’il rejoint le compagnon perdu au cœur du wagon. Il réprime la peur ; celle qui l’oppresse, qui le garde éveillé la nuit, qui le déconcentre le jour ; peur de le retrouver mort, un corps froid perdu dans la serre, le cadavre épuisé au milieu du jardin adoré ; peur de ne pas le trouver, d’errer entre les carcasses pour finir par le découvrir endormi contre les débris, sans vie. Et poussé par ce besoin vital de le voir, par cette nécessité d’entendre de sa bouche qu’il respire, Liu entre le wagon-serre ; geste anodin accompli des centaines de fois, geste auquel il ne s’habituera pas.

▬ T’es en vie ? Quand sont-ils devenus aussi cyniques ; que l’état de son ami est devenu sujet aux pires de blagues ? Quand ont-il décidé de rire de ses pulsions suicidaires pour ne plus les nier ?

Et chaque jour, la même appréhension ; chaque jour, il panique à l’idée que seul le silence ne réponde à l’interpellation ; mais caché derrière les feuilles, aujourd’hui son ami se dresse ; comme hier, comme chaque jour depuis des mois. Liu respire ; il sourit, pousse ce soupir de soulagement quotidien ; soupir de victoire ; ils ont survécu un jour de plus ; Eugene est en vie.

▬ J’ai parlé à Long. Et ses yeux ne quittent le visage de son ami ; résigné à lui transmettre ces nouvelles, il appréhende leurs répercussions. Penelope est passée. Elle lui a confié un appareil, il y aurait des photos de Louis et de votre neveu dessus. Il aimerait mentionner Suzy, annoncer à son ami que sa soeur est en vie ; le lier à l’obligation de survivre ; mais il ne peut pas. Le truc, c’est que l’appareil est déchargé. Et qu’elle l’a gardé plusieurs mois donc ces photos ont peut-être, je sais pas, un an.

À la peur de sa réaction succède la colère ; il retient sa rage pour celle qui a trahi sa confiance, celle qu’il ne lui a pas donnée ; Penelope n’est-elle pas un danger pour eux, ne l’a-t-elle pas toujours été ?


résumé : gamble passe voir seam en fin de journée au wagon-serre. il lui annonce que balm a donné à spike un appareil contenant des photos de son neveu disparu lors de la tempête.
Seam
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Seam
Seam
Mar 31 Aoû - 22:55
repères
Eugene débarrasse ses mains de ses gants de jardinier puis les abandonne sur le rebord de la bâche. Yeux docilement relevés vers la voix ayant rompu son accalmie, ils embrassent longuement le portrait se tenant à l'embrasure de l'entrée.
Une risette, dans ce regard.

Hélas.

L'entièreté de son attention dédiée à son interlocuteur, c'est tout d'abord placide qu'il tend l'oreille à ce qu'on lui partage. Seulement voilà, Liu avait certainement conclu qu'il fallait tout lui dire, aller au cœur des choses, ne rien amoindrir, qu'elles soient innommables, inaudibles — insupportables. Et Eugene, lui, ne tarde à se noyer sous cet enchaînement de mots, à sentir l'anoxie le frapper droit au creux de ses poumons.  
Le silence se creuse et s'inscrit alors sur le bout de ses lèvres. Liu occulté de sa vision, le faciès porte cet air absent, de ceux qui annoncent que le réceptacle est vide, exempt de toute sentience ; l'âme en errance dans un lointain qu'on ne saurait qualifier ni pointer du doigt.

C'est le bruit d'un gant tombant à terre qui le ramène finalement au monde des vivants, à Liu. Puis à lui-même.

Un an. Ça serait beaucoup, un an.

Et en portant ses articulations à son visage, c'est la nervosité dans ses mains, ces mains qui ne savaient que faire d'elles-mêmes, comme mortes au bout de ses bras ballants, qu'Eugene chasse en premier lieu. Vient par la suite l'acte d'apprêter le faciès de quelque contenance, d'accorder ses affres à l'atermoiement, en une heure plus reculée, un lieu plus désert.
Du reste, à choisir quelle émotion son corps ne parviendrait à combattre, plutôt que de la frustration ou du désespoir, de la colère ou de l'indignation, c'est l'épuisement qui finit par avoir raison de lui, rabattant ses épaules en arrière et brouillant en définitive les traits de son expression.  

Enfin, à défaut de pouvoir s'attarder en long et en large sur ces mille et une questions auxquelles personne ne pourrait répondre, Eugene se rétablit sur ce qu'ils connaissaient le mieux, Liu et lui : les procédures à envisager et à établir.

« Charge l'appareil et vérifie les métadonnées des photos dès que possible. » Tu lui as dit ça, j'imagine ?
 

résumé
seam dissocie légèrement suite aux révélations. il tente de se ground et de passer pour autre chose qu'un individu sur le point de mental breakdown. tout va bien.
bettyleg

Gamble
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Gamble
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Lun 4 Oct - 7:06
Face à cet ami blessé, face à ce frère mutilé, Liu interroge le superficiel. Vie dépouillée de son moindre sens, vie spoliée de toute espérance ; peuvent-ils encore être heureux en l’absence de cette insouciance ; celle qu’ils ont si longtemps ignoré posséder, celle qu’il aimerait aujourd’hui rechercher. Face à Eugene, il questionne la vacuité de leur existence ; puis apprend à haïr le silence.

Et que faire face à l’ami qui dissocie ? Liu aimerait être capable de plus. D’un geste rassurant à des paroles réconfortantes ; il aimerait le ramener parmi les vivants ; lui rappeler cet espoir égaré, bien loin de ce quotidien désespéré. Il aimerait lui dire que tout ira bien ; mais incapable de franchir ses lèvres, le mensonge se meurt dans les limites de son affection, dans les bases de leurs relations ; la vérité envers lui – envers eux – reste une priorité, un fondement qu’il ne peut dépasser.

Contemplation immobile ; il attend avec patience le retour de son ami auprès de lui. Et sous ses airs sérieux, Liu n’est rien d’autres qu’un énième gamin égaré ; celui qui appris à tous les garder en vie ; un soldat qui s’exécute pour protéger ses amis ; mais qui fait taire l’inquiétude qui bout en lui face à la réaction d’Eugene ?
Face à celle de de Long.

Leur soleil s’éteint, sa lumière vacille. Le comportement inhabituel de leur ami est un choc ; aura détaché et visage si peu expressif ; où est passé ce gamin avec qui ils ont grandi, celui qui a pour rôle d’illuminer leur quotidien. L’équilibre se brise ; désemparé, Liu le constate sans rien pouvoir y faire. Long n’est pas venu ; il a rejeté la possibilité de leur parler, d’établir un plan pour revivre ces mêmes désirs déjà condamnés ; ceux de retrouver une famille peut-être disparue à jamais.

Long n’est pas venu, il s’est contenté de lui laisser l’appareil. Et ce poids dans sa poche est celui de l’espoir ; celui de retrouver Louis et Suzy en vie, un bébé qui a grandi ; qui ne reconnaîtra pas ses deux oncles car la fin de leur monde a sonné. Et ce poids dans sa poche, est plus lourd qu’il ne veut l’accepter.

▬ Très long. Mais Liu veut garder espoir ; celui de retrouver leur soleil ou de ne plus craindre chaque jour pour la vie d’Eugene ; ils ne peuvent alors qu’essayer. Ils ne peuvent qu’espérer.

Malgré cela ; malgré les belles paroles et les fantasmes de dénouements heureux, il peine à être optimiste ; cet appareil est sorti de nulle part, il doute qu’un cadeau de Penelope puisse leur apporter une aide quelconque.

▬ Non, il m’a donné l’appareil, c’est ma nouvelle priorité. Faut que tu vérifies dans les stocks, pour le chargeur. Sinon, j’en trouverai un. Peut-être est-ce mieux comme ça ; peut-être est-il préférable de ne rien lui laisser, de le délaisser de toute responsabilité.  D'un geste lent, il lui tend l'appareil ; comme pour se prouver qu'il ne rêve ; qu'ils ne se sont pas égarés dans un délire collectif. Je suis inquiet. Long était- Il va mal, et je crois qu’il n’a pas envie de m’en parler.

La culpabilité lui revient en pleine face ; celle de parler de ça à Eugene quand celui-ci va si mal ; celle de lui demander un énième effort quand il devrait se focaliser sur sa propre personne. Mais Liu est perdu, incapable d’y arriver seul.

résumé : gamble lui montre l'appareil, confié par spike, avant de lui faire part de ses inquiétudes au sujet de ce dernier.
Seam
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Seam
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Mer 3 Nov - 22:42
repères
De la main tendue à son égard, il n'eut envie de rien si ce n'est la gifler avec hâte, de sorte que l'objet se tenant en son creux tombe et se fracasse contre le sol. L'espoir accompagnant l'appareil n'était qu'une vulgaire et énième Fata Morgana. À s'y raccrocher, à lui accorder ne serait-ce qu'une portion infinitésimale de leurs espérances, ils basculeraient de nouveau, plus loin, plus bas — au moment même où leurs esprits se feraient finalement à l'idée qu'ils étaient dans le vert, que c'était bon.
Qu'ils avaient, en définitive, atteint le fond.

Les terminaisons nerveuses s'obligent à manipuler l'instrument, pour en examiner son état, vérifier son modèle, étudier ses surfaces lisses démentant des morsures du temps, de ces « plusieurs mois » au compteur ou, qu'en savaient-ils, « un an ». Le regard finit toutefois vautré sur son écran noir, comme si par la persistance de ses pupilles et quelque prodige, il parviendrait à le percer, à en extraire — maintenant, tout de suite, devant lui — cet espace-temps où ils respirent, que leur poitrine se soulève, que le cœur bat. Une brèche temporelle d'où l'on pourrait soustraire le fait conditionnel qu'ils ne soient pas morts, ni sur le coup ni après, qu'ils aient perduré et qu'ils continueraient encore aujourd'hui à le faire.

À l'évidence, il n'y aperçoit que les contours de son reflet et, c'est au travers d'un coup de menton qu'il témoigne en fin de compte de son assentiment quant aux instructions qu'on lui assigne et aux éventualités si, par grand malheur, il ne parvenait à rien.
Fabuleuse éloquence qui n'était, en réalité, qu'un cache-misère pour couvrir le conflit intérieur de ses dispositions d'esprit. Et, tout compte fait, bien que parfaitement au courant de ses murailles faites de cellophane sous l'œil affûté de son ami, il ne pouvait décemment lui divulguer les cavités rances de ses sentiments, de vive voix en sus.

Ainsi, il préfère ponctuer sur l'autre sujet, cet autre problème — celui qui ne cesse de grignoter de l'espace et d'enfanter un centième soupir au creux des lèvres.  

Car il est devenu rare que tu foutes autre chose que de nous fliquer. Tes regards désapprobateurs et ton attitude paternaliste finissent par être gonflants, à force.

Bien entendu, ils pourraient sauver les meubles, forcer la main à Long. Lui ouvrir la gueule comme on le ferait avec une bête, de sorte qu'il recrache enfin ce qui obstrue tant ses cordes vocales.
Par la suite, ils pourraient lui enfoncer un tube et, à l'aide d'un entonnoir, lui prodiguer une médecine de l'âme destinée à purger le reste, de son œsophage à ses entrailles. Que tout soit à nouveau pur et resplendissant, que la sombreur ayant englouti leur cadet n'ait jamais été plus qu'un mauvais rêve.

Mais de la même façon qu'ils tenaient à garder les apparences et à enfouir sous une chape de plomb tout ce qu'ils jaugeaient vain d'articulations et d'efforts, même ainsi, même l'un devant l'autre, Long demeurerait probablement résolu à ne piper mot. Et ils ne pourraient rien y faire, ni même le damner, eux-mêmes déjà bien trop coupables.

Elle a chopé ça , exactement ? Et pourquoi elle, précisément ?

Eugene aurait préféré dire : ce n'est pas grave, oublions. Oublions-les. Vivre ainsi n'a pas de sens. Vivre ainsi, ce n'est pas vivre. Il faut se réconcilier avec le monde, il faut se faire une raison.
Mais ce n'était pas aussi simple.  

résumé
seam examine l'appareil, dit à gamble qu'il daronne trop puis lui demande pourquoi c'est balm qui a récup l'appareil et pas l'un d'eux
edit: vu la longueur, je me suis relu .
bettyleg

Gamble
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Avatar chōsō (jujutsu kaisen) + © seam - mum
Gamble
Gamble
Dim 28 Nov - 1:05
Des respirations retenues aux espoirs entretenus ; qu’ont-ils à gagner de cette poursuite irréelle, de cette quête perpétuelle ; attention braquée vers le numérique ; espoirs bafoués, espoirs écrasés ; deuil de tant de possibilités, des heures perdues dans cet acharnement absolu ; et l’absence de l’abandon dans la courte liste des options devient synonyme d’une vie de sacrifice ; d’un quotidien d’artifices.

Comment peut-il survivre à cette vision ; ami égaré, frère mutilé ; où est passé celui avec qui il a tant rigolé ; souvenir de ses nuits éternelles qu’il aurait souhaitées préserver. Mais Liu a appris à sauver le corps ; à garder en vie ses amis et à rire des plus démunis, ceux qui meurent ; ou pire, ceux qui abandonnent, qui ne verront plus le soleil se lever que sur leurs corps froids devenus charogne.
Liu n’a appris qu’à sauver les corps ; il a délaissé leurs âmes, les pensant secondaires ; nié trop longtemps cette souffrance qui gronde dans leurs cœurs pour s’attacher au matériel, obsédé par l’idée de les protéger ; et aujourd’hui comment peut-il survivre à leurs volontés d’indépendance ?

Obsédé par leur présence à ses côtés, s’accrochant à un passé révolu ; leur potentielle distance lui fait entrevoir un avenir funeste ; qui est-il sans eux ; être incomplet, laissé à l’abandon.
Il se rattache aux souvenirs enfouis, quand la naïveté de l’adolescence rythme le quotidien ; quelle différence entre les nuits passées dans l'intimité de la chambre, endormis sur des cahiers griffonnés, assiettes qui traînent, son sonore décontextualisé ; et ces nuits nouvelles, amassées près d’un feu de camp ou entassés dans une voiture, à regarder les étoiles, appréciant à sa juste valeur la chance d’être encore ensemble.
Quelle place pour ces souvenirs nouveaux ; ceux qu’ils forment sans savoir s’ils en valent la peine ; d’’un futur tout tracé au grand inconnu.

▬ Merde, et moi qui rêvais que vous m’appeliez daddy. La blague n’est pas méchante, il ne la trouve pourtant pas marrante ; que doit-il faire, rigoler ou pleurer ; dans les mots d’Eugene se dessinent les reproches faites au père ; comment a-t-il pu tomber si bas ?

Comme à chaque fois, il s’en veut un peu plus ; reproduction des schémas malsains de l’autorité ; Liu compose avec ce qu’il connaît ; il renie la promesse personnelle d’oublier ces représentations, d’éviter de les infliger ; il fait subir à ceux qu’il aime ce qu’il a tant détesté.
Comment en vouloir à Eugene de trouver son réconfort dans les plantes, de négocier avec la douleur quand tout va mal ; comment en vouloir à Long de prendre ses distances, de trouver dans un autre cercle la force d’avancer ? Liu craint ces réalités invalides, que lui reste-t-il si ce n’est le désespoir ; ses amis distants, a-t-il perdu ses repères ?

▬ En fouillant comme la clocharde qu’elle est, je suppose. J’en sais vraiment pas plus. Si ce n’est le poids de ce nouvel indice ; l’espoir peut-être vain engendré par un appareil peut-être mort ; le choc infligé aux blessures toujours vives de ses amis. Liu aussi recherche cette famille qu’il aime ; lui qui a si vite enterré ses géniteurs, lui qui ne s’est donné la peine d’espérer les voir en vie.


résumé : i n t r o s p e c t i o n
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