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sans toi, il n'y a plus de moi ϟ prisoner (fb) (end)

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Sam 9 Mai - 13:12
sans toi  
il n'y a plus de moi

Ce chemin, il a l'impression que cela fait bien longtemps qu'il ne l'a pas emprunté. Pourtant cela ne doit dater de quoi.. ? Quelques semaines tout au plus ? Mais le temps ici est déconnecté de la réalité. Il s'égrenne d'une toute autre manière, s'accroche aux gens et laisse des marques bien plus indélibiles qu'à la normale. Rien n'est plus pareil, même les minutes qui s'écoulent et les jours qui passent. Et cela fait déjà trop longtemps qu'il ne l'a pas revu, qu'il ne s'est pas rendu chez lui. Il regrette d'ailleurs amèrement de s'être ainsi évaporé. Peut-être parce qu'il avait un peu peur de sa réaction en apprenant son adhésion chez les Pirates... Mais c'est aussi un peu pour lui qu'il a fait ça, pour que Ban n'ait plus à s'occuper d'un incapable comme Ecstasy.

Il lui est profondément reconnaissant de lui avoir permis de survivre pendant les premières semaines de chaos qui a suivi la tempête. Sans lui, Ecstasy est pleinement conscient qu'il ne s'en serait pas aussi bien sorti. Voire pas sorti du tout. Avoir croisé sa route était certainement le plus beau des cadeaux qu'on aurait pu lui offrir à cette époque. Un cadeau au cœur généreux et au corps protecteur. Un grand frère qui a veillé sur lui quand tous le dévisageaient à se demander ce qu'il pouvait bien faire ici. Quelqu'un qui ne l'a pas jugé, qui lui a simplement tendu la main quand il en avait le plus besoin. Et un réconfort comme il en avait rarement connu, même dans sa vie d'avant. Ban est ce cocon protecteur dont chacun doit rêver secrètement. Mais il aurait été trop égoïste d'en abuser autant, de ne pas lui laisser retrouver sa liberté. S'il savait justement à quel point cette liberté était toute retrouvée pour ce Vagabond...

Mais c'est le cœur léger qu'il est décidé à le retrouver. Il ne demande même que quelques minutes si c'est tout ce qu'il peut exiger. Juste pour au moins s'assurer que tout va bien. Tout en évitant de se faire renverser par Strike, ce chien bien trop gros selon l'avis très subjectif d'Ecstasy (mais particulièrement adorable, il devait bien l'admettre). Et à l'odorat aussi fort aiguisé. Si Ban se trouve chez lui, il est persuadé que le chien le repérera bien rapidement lorsqu'il s'en approchera... Et bizarrement, au fur et à mesure que la distance se réduit, il sent l'inquiétude lui serrer les tripes. Lui en voudra-t-il de ce silence ? De cette fuite ? Sera-t-il fier de voir qu'il est désormais capable de se débrouiller (presque) tout seul ? De prendre des décisions par lui-même ? Mais il ne se sent pas assez confiant pour tout lui dévoiler... Les missions attribuées par Bones n'ont rien de très glorieux, Ecstasy s'en rend bien compte. Mais au moins, il fait quelque chose. Il commence à tirer son épingle du jeu. Sans trop savoir où cela le mènera... Parce qu'il sent bien qu'il est sur une pente glissante. Très glissante. Et c'est peut-être aussi un peu pour ça qu'il est là, qu'il a besoin de Ban. Juste pour se rassurer un peu, se sentir en sécurité l'espace d'un court moment.

C'est bel et bien le chien qui le tire de ses pensées, alors que celui-ci apparaît dans son champ de vision. Et le sourire d'Ecstasy rayonne sur ses lèvres. En cet instant, il se promet de ne plus jamais disparaître à nouveau.

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Sam 9 Mai - 18:15

Some things are meant to be
★ Take my hand, take my whole life too
(Noctae)

La mélodie des oiseaux.
Sous les décombres la vie.
Elle s'étale, se disperse lentement.


Pour les autres, c'est le chaos. Ceux qui vont et viennent. Qui errent en ces lieux. Regardant derrière eux, ils se sentent en danger. Dans un monde dévasté. Étouffant de cette impression de cage. Quand bien même la plupart d'entre eux restaient déjà chez eux. Ils ne savent pas. Depuis le départ, ils ne savent rien. Ils ne connaissent pas la prison. Celle qui vous enferme dans un espace bien trop clos. Muré dans un silence profond. Vous pouvez crier. Hurler. Frapper. Vous débattre. Il n'y a rien à faire. Les murs ne s'écartent jamais. Vous laissant prisonnier de votre chambre. C'est cela. C'est comme passé des années entières punies. Dans une chambre vide. Depuis le départ, tu es à part, Ban. Affublé de ton surnom, Prisoner. Et les jours passent. Grandissant le fossé qui vous sépare. Aujourd'hui encore, tu les observes. Ils passent dans la ruelle de temps à autre. Capturant des regards souvent bien sombre. Des auras ternies. Soupirant de ce triste spectacle. Il n'y a rien à faire. Rien à espérer. Rien à tenter. Alors tu retournes simplement à cette vie plus que simple. Touchant à cette moto qui ne roulera jamais. Parce que c'est ton plaisir, Ban. D'avoir la chance de la bidouiller à chaque fois que l'envie t'en prend. Chaque fois qu'il est nécessaire de s'occuper. Ce sont des instants de paix. Strike à tes côtés. Spooky perché. Ensemble.
Toujours.

Comme une famille.
Des morceaux égarés.
Vaguement rafistolés.


Ensemble, oui. Et ce mot a tendance à faire naître une image. Un visage. Un ensemble dont il faisait partie. Qu'il a choisi de quitter petit à petit. Bien qu'il y sera toujours rattaché. Tu ne peux t'empêcher de l'imaginer. Caleb.  Un sourire naît à la simple mention de ce nom. Un instant, tu y penses, relevant les yeux sur la ruelle. Comme pour y chercher une réponse. À ces questions que tu te poses naturellement. Est-ce que ce gamin va bien ? C'est la seule chose qui t'inquiète encore. Tu y songes régulièrement. Te demandant ce qu'il fait. Où est-ce qu'il se trouve. S'il reviendra vers toi, encore une fois.
Et tu n'attends que cela.
Que ce visage passe le pas de la porte. Que cette voix appelle encore ton nom. Pour que tu puisses sourire, Ban. Ressentir cet amas d'affection prendre forme. Tu peux avoir l'air détaché face à lui. Mais tu ne peux pas le cacher. À quel point tu as besoin de veiller sur lui. Il a un comblé un vide. C'est indéniable. Parce qu'il ne sait rien. Il ne voit que toi. Non pas le meurtrier. La seule chose nécessaire à ta vie. Pensant soudainement à quel point tu désires le voir maintenant.

Peut être est-ce le destin.
Celui qui rapproche les gens.
Des cœurs abîmés qui peuvent se réparer.


Strike se lève. Redressant les oreilles. Les mains dans le cambouis, tu le suis du regard sans un mot. Ce chien a l'odorat d'une bête. L'ouïe aiguisée d'un chasseur. Et la stature d'un molosse. Avec le temps, tu as appris à le connaître. Malgré son jeune âge, il est intelligent. Il ne grogne pas. Ne court pas prudemment. C'est quelqu'un qu'il connaît qui s'avance. Tu en déduis naturellement cela. Reposant la clé, tu attrapes un vieux morceau de t-shirt. Suivant les traces de la tâche noire. Il suffit d'une seconde. D'un son. D'une voix qui résonne pour comprendre. Tu sais qui est là avant de passer le mur. Arborant un sourire à la simple vue de sa chevelure. Ressentant la chaleur grandir au fond de tes tripes.
Tu ne saurais l'expliquer.
À quel point ça fait du bien. De le voir revenir. D'assister à cette scène alors que Strike lui tourne autour. Quémandant son attention. Son affection. Sans un mot, tu l'observes. T'assurant d'abord de son état physique. Comme le ferait un vrai papa-poule. C'est plus fort que toi. Parce que tu sais à quel point il peut être naïf. « Je me suis demandé où tu étais passé. » elle pourrait sonner comme un reproche. Presque comme une réprimande. Mais le son rocailleux de ta voix vibre tendrement. Chatouillant avec douceur. « T'as l'air en forme. » tu ne lui en veux pas, Ban. Bien au contraire. Caleb est libre de découvrir le monde. De partir. Tant qu'il revient. Même si cela doit se faire sur des années. Tant qu'il revient, tu l'attendras. « Strike, arrête de tourner, tu vas lui filer la gerbe. » que tu marmonnes en t'approchant. Tu aimerais poser une main sur son épaule. Sur le sommet de son crâne. Ou n'importe quoi, mais tu n'as pas envie de teinter ses cheveux diaphanes. Optant pour une approche bien plus directe. Pour combler ce désir soudain de chaleur. Tu poses ta tête sur la sienne. On pourrait croire qu'il te sert de table. Et cela te fait sourire. C'est un moyen pour toi de le rassurer. De lui dire qu'il a bien fait. « Je suis content que tu sois venu. Je pensais à toi justement en me demandant si t’allait bien, maintenant je peux te le demander directement. Comment tu vas, Caleb ? » il est chez lui ici. Dans ton monde. Dans ta vie.

Il y occupe une grande place.
Dans l'équilibre fragile de ton monde.


« Tu veux un truc à bouffer ou à boire ? » tu pourrais lui demander. Ce qu'il a fait. S'il vient ici pour te parler. Pour se confier. Tu pourrais lui demander, oui. Mais tu ne le feras jamais. Tant qu'il n'est pas blessé. Tu le laisseras venir à toi. S'ouvrir s'il le désire.
Sinon, tu seras simplement à ses côtés. Sans un mot. Sans un bruit. S'il veut rire, tu le feras rire. S'il veut pleurer, tu le consoleras.
S'il veut se déchaîner, tu encaisseras.
Parce que c'est lui.
Parce que c'est Caleb.

Et que Prisoner a besoin de toi.



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Lun 11 Mai - 15:42
sans toi  
il n'y a plus de moi
L’animal pourrait presque lui donner le tournis. A s’affoler autour de lui, sans méchanceté aucune. Ou est-ce la voix de Ban qui lui fait tourner la tête ? Cette voix qui résonne comme un vieux souvenir. Une voix qu’il avait presque oubliée, comme une sorte de rêve. Et sa main glisse mécaniquement derrière l’oreille de Strike pour le caresser doucement et le saluer comme il se doit. Mais le regard fixé sur celui qui s’approche. Sur cet homme à la carrure marquée et réconfortante. Sur Ban qui n’a pas changé. Et il se rend compte plus que jamais à quel point il lui avait manqué.

« J’étais pas loin. »

Les mots restent un peu coincés dans sa gorge. Il voudrait lui en dire bien plus. Tout lui avouer, tout lui expliquer. Mais est-ce nécessaire ? Il n’a pas envie, parce qu’il veut garder égoïstement Ban près de lui. Ca ne vaut pas le coup de prendre des risques… Pourtant, il y a des excuses qui restent encore en suspens. De celles qui sont si lourdes à porter mais encore plus difficiles à déclarer. De celles qui libèrent une conscience et allègent la culpabilité d’avoir mal agi.

Et il sait plus que jamais qu’il doit les prononcer à l’instant même où plus rien ne les sépare, où sa tête se pose sur la sienne.

« Je suis désolé, j’aurais pas dû disparaître comme ça. »

Il sait bien que Ban ne lui en tiendra pas rigueur. Preuve en est qu’il ne lui pose même pas la question, se contentant seulement de s’assurer de son bien-être parce que le reste ne compte pas. Parce que Ban l’acceptera quoiqu’il se soit passé et quoiqu’il advienne.

« Je vais bien » lâche-t-il dans un soupir soulagé, répondant à son sourire par un autre encore plus radieux « Et je veux bien un truc à boire, j’ai marché trois plombes, j’suis assoiffé ! »

Même si les Pirates lui offrent désormais le luxe de bénéficier de la voie ferré pour se déplacer, Ecstasy est encore bien contraint de se servir majoritairement de ses deux jambes pour aller d’un point à un autre. Et il a tôt fait de réaliser que sa condition physique n’était pas des meilleures… La faute à son frêle gabarit couplé à un mode de vie qui, pendant toutes ces années, n’avait rien de très sain. Si seulement il pouvait bénéficier un peu plus des aptitudes de Ban…

« Tu t’inquiétais pour moi… ? » demande-t-il timidement alors qu’il le suit à l’intérieur de son chez-lui improvisé.

Et il connait bien la réponse. C’est par pur égocentrisme qu’il pose la question, juste pour se réchauffer un peu de la sollicitude de Ban à son égard. Parce que c’est doux et agréable de savoir que quelqu’un pense à soi.

« Mais tu sais, j’me débrouille de plus en plus tout seul. J’arrive presque à me faire des plats corrects ! »

Il rit un peu. Car rien n’est plus faux. La nourriture qu’il cuisine est toujours aussi infâme. Mais au moins, il parvient à se remplir l’estomac, se satisfaisant de trois fois rien, bien loin d’avoir besoin de 3 repas décents par jour.

« Et toi alors ? J’vois que tu maintiens la forme. »

Amusé, il s’empresse de pincer ce bras injustement musclé par rapport aux siens. Et pouvoir se raccrocher à lui aussi facilement, ça le rend soudainement un peu mélancolique. Au fond, il aimerait bien pouvoir à nouveau se cacher derrière lui, se cacher dans son ombre et bénéficier de cette protection que son corps et son aura lui offraient.

« Mais je dois t’avouer… » Il marque une légère pause, baisse les yeux un peu confus, cherche ses mots… « C’est surtout Strike qui m’a manqué ! »

Eclat de rire alors qu’il s’abaisse vers le chien pour lui offrir de nouvelles papouilles, l’encercler de ses bras, le serrer contre lui et s’amuser de cette bouille d’amour bien satisfaite de recevoir enfin l’attention qu’il méritait.

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Mar 12 Mai - 0:24

Some things are meant to be
★ Take my hand, take my whole life too
(Noctae)

On ne demande jamais.
Des comptes à sa famille.
C'est l'illusion dans laquelle tu es bercé.


Vivre et laisser vivre. Il y a des jours où tu aimerais croire cela. Que c'est une part de toi. Un homme capable de laisser partir. Capable de relâcher les mains qui se sont accrochées. De dénouer les doigts qui se sont enlacés. Tu aimerais croire que c'est toi, Ban. Ses traits, pourtant, arrive aisément à balayer ce mensonge. Sa candeur qui s’effeuille sous ses expressions. Il est toujours fidèle à l'image qui s'est gravée. Qui est resté ancré au fond des songes. Il est égale à lui-même lorsque sa voix résonne. Lorsqu'elle chatouille ton oreille. Et tu ne peux t'empêcher de rire. En silence. Ses excuses sont adorables et tu les prends. Sans discuter. Sans rechigner. Redressant ton regard pour le surplomber. « Tu n'as pas à t'excuser. » simple et efficace. Non, Caleb n'a pas besoin de s'excuser. Jamais auprès de toi.
Tu acceptes les choses qu'il laissent derrière. Bonnes ou mauvaises. Les sentiments également. De cette inquiétude presque paternelle à cette sensation chaleureuse. Et tout ceci, tu lui souhaites d'en avoir conscience. Afin qu'aucune barrière ne viennent jamais se créer. Il pourrait se construire des murs. En pensant à ce que tu pourrais dire. À ce que tu pourrais penser. De ci ou de ça. Laissant ainsi le temps vous séparer. Parce qu'il n'aurait pas le courage de t'affronter. Il pourrait faire cela, Caleb, quelque part où tu ne pourrais pas le voir.
Et ça te terrifie, Ban.
« Bien, suis-moi. Strike. » l'air de rien, tu fais demi-tour. Retenant finalement cette phrase qui allait s'échapper. Ces quelques mots que tu allais dire. Ils te paraissent si niais que tu préfères les éviter. C'est d'un cliché à faire pleurer. Mais c'est pourtant ce que tu voulais lui confier : Ne désespère pas là où je ne peux pas te voir. Parce que tu t'en voudrais. De l'avoir abandonné.

La contradiction avec la réalité.
Avec l'impossible aussi.


Avec un naturellement déconcertant, tu pointes le canapé du doigt. Comme pour lui signifier qu'il peut toujours y aller. Comme pour l'inviter à reprendre sa place. Car nul doute que tu aimes ce vieux machin. Ruiné, mais pas sale. C'est ici que tu dors bien trop souvent. Squatter par deux bêtes. D'ailleurs, tu tournes la tête non sans écouter ton invité. Cherchant brièvement la boule de poule qui n'a pas bougé. Elle est toujours perchée dans un coin sombre de la pièce. Souriant un bref instant. Affichant un regard soudainement impassible en te retournant sur lui. Tu ne dis rien pendant un moment. Peut être pendant rien qu'une seconde. Elle paraît être une éternité à ton sens. Sa question, elle t'arrache un sourire si tendre. « Évidemment que j'étais inquiet. Tu serais capable de t'étouffer avec une pâte, j'suis sûr. » tu le taquines.
Comme tu aimes le faire avec les gens chers.
« Tu veux quoi ? » que tu demandes. Sortant ce qui vagabonde en ces lieux. Fouillant avec beaucoup d'attention. Le problème c'est que c'est souvent le bordel. Changeant régulièrement les choses de place. « Je suis content de savoir que tu te démerdes bien. C'est bien, par contre je veux goûter à tes plats presque corrects.... pour pouvoir en juger moi-même. » un air suspicieux s'affiche sur ses traits alors qu'il pose une bouteille de bière sur la table. Il semble juger son mensonge quand lui-même ne sait pas cuisiner. Et cela le fait doucement marrer.

Il n'y a rien de plus simple.
Que d'avoir quelqu'un à ses côtés.


Ce même quelqu'un qui vient pincer ton bras. Attirant ton regard en un instant. « Quoi ? Tu voudrais avoir les mêmes ? » que tu balances, penchant légèrement le regard sur lui. Il y a ce sentiment d'être faussement supérieur qui imprime ton faciès. Qui s'évapore en une seconde. « Quoi ? Toi aussi tu préfères Strike ?! Franchement qu'est-ce que vous avez tous avec ce chien... » les mouvements de visage se transforment légèrement. Offrant presque une moue. « Même le chat le préfère. D'ailleurs, j'crois pas que tu ais encore eu le plaisir de le rencontrer ? » un doigt se lève vers le sommet du placard. Il n'y a que deux billes oranges qui observent furtivement. « Ses yeux sont flippants. Enfin, c'est ce que pensent la plupart des gens. Je trouve que ça lui donne un certain air. » de son pelage gris, long et duveteux, il avoisine le mois à peine. « Il errait pas loin alors je l'ai ramassé, mais il s'est vite habitué à nous. Heureusement qu'il bouffe tout aussi parce que va trouver du lait... » assez pour prendre ses aises. « À part ça, j'ai rien fait de plus. J'ai filé des coups de mains par-ci, par-là quand je pouvais. Et c'est tout. » la vie solitaire d'un vagabond.
Qui cherche la liberté.
Tu finis par ouvrir la bouteille de bière. Servant un verre, puis un deuxième. Tu ne sais pas s'il en voudra, alors tu ne lui proposes pas. Laissant simplement un verre là avant de t'affaler dans le canapé. « Tu parlais de ma forme, tout à l'heure... mais suffit juste de faire un peu de sport. » un peu. Seulement un peu. Lorsque l'on sait le nombre d'heures que tu as passé à frapper dans un sac, c'est hilarant. Et probablement que Caleb s'en doute également. « D'ailleurs, t'aurais pas un peu pris aussi ? Tu bouges pas mal en ce moment ? » peut être est-ce un moyen détourné de lui soutirer quelques informations. Ce qu'il voudra bien donner.
Ce qu'il voudra bien dire.

Parce que malgré tout, tu es inquiet.
De ceux qui errent autour de lui.
Que tu ne vois pas.
Que tu ne connais pas.
Que tu préfères ne pas imaginer, parfois.
De peur de ressentir la colère.
Celle qui te fais peur.



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Mer 13 Mai - 15:45
sans toi  
il n'y a plus de moi
Une libération. Un soulagement. Comme il pouvait s’y attendre. Pas besoin d’excuses, pas besoin de longs discours. Ban l’accueille simplement et il n’a rien d’autre à dire, rien à ajouter. Réunis, rien ne peut les séparer, pas mêmes les raisons obscures qui les ont éloignés. Mais Ecstasy sent bien au fond de lui qu’il devrait lui dire, lui dévoiler où ses pas l’ont mené. Parce que Ban mérite au moins ça et qu’il lui cache déjà bien d’autres choses. Ca le rassurerait aussi d’obtenir son assentiment, discerner dans son regard une certaine fierté de le voir ainsi s’assumer tout seul, même si c’est en présence des personnes les plus improbables. Mais peut-être qu’il se fera sa place chez Pirates, peut-être que c’est là-bas qu’il est destiné depuis le début à vivre et à se découvrir de nouveau. Ban y croirait-il aussi ? Il en doute, parce qu’il suffit de croiser le regard de tous les autres pour s’apercevoir que personne ne comprend pas et que personne ne tient vraiment à le faire rester parmi eux.

Alors pour l’instant, il est plus simple de savourer sa place qui sera toujours la sienne, contre vents et marées, près de Ban. Et il se laisse tomber sur ce canapé. S’enfonçant dans ces coussins qui en ont vu d’autres, là où lui-même venait souvent se réfugier, là où rien ne peut l’atteindre. Comme une forteresse imprenable avec Ban comme chevalier qui en surveille les portes. Oui, quand il pense, Ban a vraiment tout d’un Knight, d’un de ces Chevaliers, il n’aurait qu’à claquer des doigts pour changer sa situation de Vagabond en un vaillant protecteur du royaume. Mais à quel prix ? Son indépendance probablement…

« J’suis plus doué pour faire bruler les pâtes que pour m’étouffer avec d’abord ! Et une bière ou de l’eau, en fonction de ce que tu as. Je voudrais pas profiter de tes réserves… » L’une ou l’autre sont des denrées précieuses ici désormais. Mais Ecstasy sait bien que Ban a plus d’un tour dans son sac, qu’il est assez débrouillard pour se procurer tout ce dont il faut, même les plus simples des plaisirs. « Donc je crois que je vais attendre avant de te faire profiter de mes talents de cuisinier. Histoire de passer de l’étape « brulage de pâte » à « étouffage de pâte », pour que tu sois là pour me sauver ! »

Il n’y a qu’avec lui qu’Ecstasy peut s’amuser de toutes ses lacunes. Et il en rit gaiement alors qu’il s’avachit toujours plus dans le canapé, pour profiter de cette bulle dans laquelle il s’enferme. Ses yeux passent de la bière, aux bras puissants de Ban avant de se lever plus haut, au-dessus du placard, là où l’observe une étrange petite créature. Un chat au regard perçant. Et Ecstasy se redresse subitement, surpris par cette nouvelle présence qu’il n’avait pas remarqué. Un nouveau membre dans la famille.

« Il a pas peur des humains ? Des inconnus ? »

Sous-entendu… va-t-il venir sur mes genoux et se laisser faire ? Il aimerait bien aussi une boule de poils comme compagnon de tous les jours. Mais impensable quand on ne sait même pas se gérer soi-même, alors laisser un animal dépendre de lui…

Ses yeux n’ont toujours pas quitté l’animal alors que Ban prend place à ses côtés. Et il pouffe un peu de rire en entendant ses nouvelles questions.

« Tu déconnes là hein ? T’as vu les baguettes qui me servent de bras ? J’suis condamné à vivre avec un corps de fragile, j’le sais bien… »

Il se lève soudainement, attrape le verre fraichement servi et s’approche du félin, visage penché en arrière. C’est plus facile comme ça parfois de parler à Ban, le regard détourné afin qu’il ne lise pas dans ses iris, feignant de s’intéresser à autre chose simplement pour mieux se cacher.

« J’suis bien occupé mais pas à faire du sport. Et c’est pas prêt de changer… J’ai, hum… j’ai un travail. Enfin je crois ? Ca a rien d’exceptionnel mais c’est mieux que rien… »

Il sent bien l’inévitable, ce moment où il devra lui révéler son intégration chaotique chez les Pirates. Alors il prend une gorgée de courage. Puis deux. Il en faudra bien plus pour que l’alcool ne lui donne des ailes et qu’il s’envole vers un élan de confidences, mais c’est un début pour se donner juste un peu plus de forces.

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Jeu 14 Mai - 17:20

Some things are meant to be
★ Take my hand, take my whole life too
(Noctae)

Enseveli sous les doutes.
Les craintes de ne pas dire les mots.
Ceux qu'ils souhaiteraient entendre.


Un léger rire passe les lèvres. Celles qui ne s'abstiennent pas de venir goûter le liquide ambré. Savourant la denrée rare effectivement. Celle que tu as un peu eu par hasard. Avec de la chance. Que tu gardais dans un coin depuis un moment. Que tu partages avec lui. Parce qu'après tout, avec qui d'autres ? Si ce n'est pas Caleb, ce n'est personne à ce jour. À cet instant, il n'existe personne de plus important que lui. Que la douceur au fond de ses yeux. Que son rire qui s'étale aussi. Il s'amuse de lui-même, gentiment. Et cela te fait plaisir. Qu'il puisse le faire.
Si c'est avec toi.
Être à l'aise. Assez pour tout oser. Pour tout faire. Pour dépasser ses craintes. Ce qui aimerait être dit, mais qui ne sort pas. S'il est capable d'y arriver, avec toi, c'est tout ce qui compte. La seule chose. « Il est méfiant. Un peu comme moi, j'imagine. Et il mord si t'essaye de le toucher avant qu'il s'approche de toi. » vous vous ressemblez assez, oui. Ce chat se laisse porté par un instinct. Par sa première impression des gens. Si elle est excellente, il ne rechigne pas à venir. À ce stade, il analyse encore. Et cela te fait sourire. De le voir si insistant à fixer le nouvel arrivant.

Détourner les yeux.
Pour trouver le courage.


C'est ce qu'il fait, n'est-ce pas ? Visiblement, il est plus dur pour lui de parler de ce qu'il fait. En ce moment. Que ce que tu ne l'aurais cru. Quelque chose cloche. Sûrement. Peut être qu'il a peur de ta réaction. En songeant à cela, tes sourcils se froncent. Malgré toi. Légèrement. Accompagné finalement d'un soupire. Vague et discret. Il travaille. Bien. Sans en dire en plus, tu comprends aisément.
Que tu ne dois pas demander.
Te redressant à ton tour. Tu viens te poser à ses côtés. Finissant par laisser une main caresser le sommet de son crâne. « C'est déjà ça. Beaucoup de gens ne font rien en ce moment. Attendant que quelque chose change en ruminant dans leur coin. Au moins, tu te sens utile ? » un peu. Si c'est le cas, tu t'en satisferait. Pour le moment. Doucement, tu retires tes doigts. Posant ton verre sur un meuble avant de tendre les bras. La bestiole renifle tes paumes. S'avance prudemment. Et fini par s'y frotter en ronronnant. Le saisissant lentement, tu le redescend de son perchoir pas assez haut pour que tu ne puisses l'atteindre. « Prend le avec toi sur le canapé. C'est ce que tu voulais, non ? » tant qu'il est ici, qu'il profite. De tout ceux qui vivent dans ces lieux. De toutes les chaleurs qui vont et viennent. Des êtres vivants tous différents et pourtant. Vous êtes une famille, oui. Dont il fait toujours partie. Tu n'auras jamais assez de cesse de le penser. De le croire. De l'espérer.
Qu'il le voit ainsi également.
Reprenant ton verre, tu retournes t'asseoir. Laissant ton corps las tombé sur le canapé. Le temps s'écoule lentement ici. Trop lentement lorsqu'il n'est pas dans le coin. Trop rapidement lorsque vient déjà le moment pour lui de rentrer. De quitter encore une fois ces lieux. C'est plus fort que toi, Ban. Depuis le premier jour. Tu as besoin de t'en assurer. Qu'il ne soit pas simplement entrain de survivre. Mais qu'il vive. Tu veux savoir qu'il se sent assez libre pour exister. « Tu n'es pas obligé de me parler. » que tu viens finalement ajouter. Comme pour t'en assurer. Que cela aussi, il le sait. « Tu peux venir ici quand tu veux. T'es chez toi. Strike sera toujours là pour t’accueillir le premier, mais je serais derrière lui. Je te refilerais Spooky dans les bras et tu pourras rester sur le canapé. » l'image te fait sourire. De ces instants si simple.
Si serein.
« Juste... tu peux me parler. Quand tu veux. De ce que tu veux. Et si tu ne veux pas, ne le fait pas. Tant que tu es là, sens toi libre de faire ce qui te plaît. Ne te pose pas trop de questions avec moi, ok ? » et tu viens ébouriffer ses cheveux. Sans trop d'insistance. Seulement avec souplesse et délicatesse. « On est une famille. » que tu laisses échapper.

Dans un murmure.
Presque imperceptible.
Comme un secret.
Gêné.






Résumé:
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Lun 18 Mai - 10:39
sans toi  
il n'y a plus de moi
Un rire s’échappe. La comparaison est amusante. Mais Ecstasy n’a rien de l’indépendance d’un chat, ni de son intelligence. Et même s’il voulait mordre pour se protéger, griffer pour faire fuir les oiseaux de mauvais augure, ce ne serait qu’un vague effleurement. Il n’y a pas de violence ou de brutalité sous sa peau, seulement un peu de crainte et un manque de courage flagrant. C’est tellement plus facile de se cacher derrière Ban, de profiter de cette voile qui te protège contre vents et marées. Si on lui demandait là, tout de suite, maintenant, Ecstasy serait prêt à prendre la mer avec lui, de parcourir l’océan et de ne jamais revenir. De s’accrocher à la proue du navire, de ne jamais lâcher comme si sa vie en dépendait. Et peut-être même de se laisser couler si tenté qu’il lui tienne la main.

Mais on ne dit pas ces choses. Non, surtout pas. On les garde enfermées précieusement dans son cœur et on se contente de sourire devant la gentillesse de Ban, d’apprécier sa chaleur pendant qu’on peut toujours le faire. Et de profiter de cette innocence encore un peu offerte, parce qu’au fond – innocent - Ecstasy ne l’est plus tellement.

« Je crois surtout que je me sens exister… mais c’est pas toujours facile. »

Il voudrait lui en dire plus, lui dire à quel point c’est difficile parfois, que les regards sont lourds et les insultes blessantes. Mais il hésite, il piétine, il ne veut rien casser de cette magie qui existe entre lui et Ban, cette magie où il n’existe rien hormis leurs existences qui se complètent l’une et l’autre, sans rien autour.

« Tu lis dans mes pensées c’est ça ? »

Il lui sourit encore plus, tourné vers lui, admirant la petite bête lové contre lui. Si seulement Ban pouvait sonder tout son esprit, au moins, il n’aurait plus rien à ajouter… Mais sincèrement, serait-ce nécessaire ? Parce que quand Ecstasy entend la suite de ses paroles, ses yeux se relèvent vers lui à chacun de ses mots, avec une admiration non contenue, un amour sans bornes : Ban n’a pas besoin d’être télépathe parce qu’il est simplement lui et que son cœur en or lui offre toute la sécurité dont il a besoin.

Et c’est instinctif, Ecstasy l’attrape de ses petits bras et le serre contre lui, prenant soin de ne pas étouffer le pauvre animal qui se retrouve coincé dans cette étreinte improvisée. Mais c’est plus fort que lui, il a besoin de lui dire merci, de lui transmettre sa reconnaissance éternelle d’être simplement là. Et c’est assez bref, juste le temps pour lui de retrouver un peu de force, de ne pas fondre en larmes parce qu’il sent bien que ses yeux le piquent un peu.

« J’aurais jamais imaginé avoir un jour une aussi belle famille. »

Ban ne peut se rendre compte de l’importance de ces mots, de l’impact même qu’ils ont dans la poitrine d’Ecstasy. Sa famille avant, c’était tout. Absolument tout. Et pourtant aujourd’hui, il ne voudrait pas échanger celle qu’il s’est construite dans les gravats contre celle qui lui offrait le luxe d’une cuillère en argent.

« Tu…tu me passes Spooky alors ? »

Un large sourire de dessine sur ses lèvres, comme un enfant face à ses cadeaux de Noël. Et délicatement, l’animal passe des bras de Ban aux siens. Tout doucement, il rejoint le canapé. Il ne se laisse pas tomber cette fois, non, il prend soin de se poser avec grâce, les yeux rivés sur le félin.

« Ban… j’ai rejoint les Pirates. Maintenant, on m’appelle Ecstasy. »

Ca tombe comme un couperet. Comme un pansement qu’on arrache aussi sec pour éviter la douleur. C’est dit. Plus de retour en arrière.

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Lun 18 Mai - 14:29

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(Noctae)

Donner le temps.
De se poser les bonnes questions.
D'offrir les réponses.


Sa chaleur se fait soudainement plus présente. Dans un câlin improvisé. Un élan d'affection envers ta personne. Et c'est sûrement cela qui te manque souvent. De ressentir une affection pure. Si pure qu'elle en est brillante. L'être humain ne demande pas grand chose. Quand tu y penses. Quand tu te retrouves dans cette situation à présent. Il ne suffit que d'un échange. Même vague. De ses bras autour de toi. Qui serrent aussi fort qu'il le peut. Cherchant aussi bien à se rassurer qu'à étancher une soif d'être proche de toi. Et inversement. Il y a toujours ce besoin. Même éphémère. De poser une main sur l'épaule voisine. Sur le sommet de son crâne. Dans son dos. Simplement comme pour lui dire que tout va bien. Que tu approuves ce qu'il fait. Ce qu'il désire. Comme pour le pousser à continuer.
À avancer.
Comme un père pousserait son enfant, gentiment. Pour qu'il prenne son envole avec son vélo. C'est l'image que l'on pourrait t'octroyer. Lorsque tu es avec Caleb. On reconnaît les deux pôles d'un même homme. Et parfois, tu te demandes ce qui est vrai. Ce qui ne l'est pas. Ce que tu es. Ce que tu n'es pas. Si tu as réussi à fuir tes démons. S'ils sont toujours là. Si un jour tu seras à la hauteur de sa candeur. Parce que tu as la sensation de mentir. Parfois. Quand bien même tout les sentiments sont vrais. D'être faux. Une pâle copie foireuse d'un monstre en devenir.
Mais tu fermes les yeux.
Inspirant longuement.
Profitant de son étreinte brève.
Pour retrouver la force, toi aussi.

Une main s'égare dans ta nuque. Frottant légèrement cette dernière lorsqu'il s'en va. Observant sa manière attentionné de s'occuper de la bête. C'est si mignon. Comme tableau. Comme moment. C'est un instant précieux dans votre erre. « C'est aussi parce que tu es là, quelle est belle. » c'est naturellement sorti. La vérité qui n'arrive pas à se garder. Que tu es incapable de voiler. Parce que tu le penses, évidemment. Si c'est si calme en ces lieux maintenant. Si tout semble si serein. C'est parce qu'il est là. Celui qui vous regardent tous sans vous juger. Sans se poser de questions sur ce qui est arrivé. Préférant ne voir que l'instant présent. Il ne cherche pas en arrière, Caleb. Ne voyant que le présent.
Le vôtre, ensemble.
Là où rien d'autre n'existe. Tout va bien. Ici. Tout va bien. Tout est calme. Tout est serein. Tout est par... j’ai rejoint les Pirates. Le blanc. Brièvement, l'esprit plonge dans le néant. Tournant rapidement les yeux pour les poser sur son dos. Ils ne disent rien. Ils n'arrivent plus à parler comme ils le font d'ordinaire. La bouche s'entrouvre pour dire quelque chose. Mais rien ne vient. Qu'est-ce que tu voulais dire. Qu'est-ce que tu pourrais dire. Qu'est-ce qu'il vient de dire. Qu'est-ce qui se passe. Les questions s'enlisent. À mesure que les secondes s'écoulent. Que tu restes planté là. Comme un imbécile. Sans savoir quoi répondre. Finalement, tu finis tout de même par revenir t'asseoir. Inspirant longuement avant. Du calme, Ban. Expirant lentement. Tout va bien. Ce n'est rien. Posant un regard doux sur l'enfant qui ne l'est plus maintenant. « Ecstasy hein... Vos surnoms ont toujours des rapports avec quelque chose... » et tu aimerais demander. Lui dire : dis moi que ce n'est pas le cas pour toi. Parce que peu importe comment tu retournes ce mot. C'est toujours la même définition. La même rengaine. La même peur.
Ne fait pas ça, Caleb.
Ne réveille pas cet instinct. Celui qui ne cesse jamais de grandir. À l'instar de la haine. Ils s'entrechoquent tous deux. Pour prendre le plus de place possible. Bouffer l'autre. Si ce sentiment d'inquiétude n'était pas si grand. Si dévorant. Peut être que tu préférerais de loin qu'il anéantisse complètement la haine. Mais lorsque tu le ressens. Comme maintenant. Tu sais que ce n'est pas bien. Que ce n'est pas mieux. Rien ne va, chez toi. Tant les sentiments se déversent avec bien trop de puissance. Ça t'arrache le cœur. Le met en pièce. Le reconstruit à l'envers. Sans que tu ne puisses rien y faire.
Ça fait mal.
« Est-ce que... » tu inspires. Soupires. Passe une main dans tes cheveux. « Est-ce que ça se passe bien ? » avec les autres. Avec ce qu'ils lui demandent de faire. Que tu t'imagines vaguement. Qui crispe inexorablement tes doigts. Inquiet. Énervé. Merde. Ce n'est pas comme cela que tu veux être. Tu as promis. Que tu le soutiendrais. « Si jamais, tu avais des problèmes, tu sais où me trouver. Ne pense pas que tu dois pas me déranger ou que tu dois absolument t'en sortir seul. Oublie pas que j'serais toujours derrière toi. » que tu endosseras la mort de quelqu'un s'il le faut.

Pour ceux qui compte.
Tu donnerais n'importe quoi.
Pour qu'ils puissent continuer de vivre.
Offrir ces sourires qui ont rehaussés ta vie.


Perdant une main dans sa crinière clair. Tu l'observes. Un sourire tendre sur les lèvres. Parce que c'est à toi, l'adulte, de signifier que tout va bien. Que ce n'est rien. Qu'il a le droit. Que tu le protégeras. Parce que c'est ce que tu feras.



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Mar 19 Mai - 19:45
sans toi  
il n'y a plus de moi
Une famille belle et unique. Une famille soudée et inséparable. Une famille… Non. Une famille qui risque d’éclater, de se briser. Parce que certains choix peuvent déchirer, certaines décisions peuvent ériger des murs. Ecstasy est un Pirate et rien, absolument rien, ne le prédisposait à emprunter un tel chemin. Cela paraît même insensé qu’il ait pu ainsi s’éloigner de Ban pour rejoindre un tel univers. N’aurait-il pas été plus logique qu’il reste simplement avec lui ? Qu’il se contente de ce qu’il avait ? Plutôt que de disparaître pour emprunter une voie douteuse ?

Alors le silence est lourd. Mais il est peuplé de sous-entendus. Ecstasy n’est pas toujours très futé mais il n’est pas non plus complètement idiot…il comprend bien que Ban ne s’attendait pas à ça. Qu’il mesure à présent la réaction qu’il doit avoir, qu’il hésite.

Et il sent son cœur battre dans ses tempes, ses mains devenir moites alors qu’elles caressent délicatement le pelage de l’animal qui a trouvé sa place sur ses genoux. Pourtant, il aimerait se lever et crier. Crier à Ban de l’accepter, de le comprendre et de lui pardonner. Si seulement Ban savait, si seulement il savait d’où il venait peut-être…peut-être qu’il comprendrait son inadaptation à vivre dans ce monde.

Sa présence à ses côtés le rassure un peu. Mais sa réponse beaucoup moins. Ecstasy… Quel plaie à porter comme surnom. Il ne l’a pas choisi, il préfère largement entendre la voix de Ban l’appeler Caleb.

« C’est pas vraiment… Enfin… C’est compliqué un peu. Je… »

Il glisse un regard inquiet vers Ban, sans vraiment lever les yeux. Parce qu’il a peur, parce qu’il est inquiet. Et qu’il ne voudrait vraiment pas tout gâcher.

« Continue à m’appeler Caleb s’il te plaît. »

Et ne pose pas plus de question sur ces quelques lettres qui ne signifient rien. Il n’en posera pas non plus sur ce qui sera choisi pour le surnommer lui. Ban c’est un trop beau prénom pour être oublié.

Ban et sa compassion. Ban et sa bienveillance. Et Ecstasy se contente d’hausser les épaules. Il ne veut pas dire la vérité, pas totalement. Mais il ne peut se résoudre à lui mentir, il y a déjà trop de non-dits pour ça… Alors il ne reste qu’à rester dans ce flou parce qu’il est hors de question que Ban s’inquiète à son sujet, il doit se débrouiller seul maintenant, elle est là la lourde conséquence de ses choix.

« Ne t’inquiète pas, c’est pas toujours facile parfois mais j’suis sûr que c’est qu’une question de temps. C’est facile pour personne en plus, t’es pas d’accord ? J’vais me débrouiller, comme tout le monde. »

Avec les années, Ecstasy a au moins su s’adapter et encaisser les insultes les plus diverses et variées. Ca ne lui change pas beaucoup d’avant…Et quand il aura fait ses preuves, sa place sera légitime. Plus personne n’aura rien à y redire.

Et puis… Et puis il veut se donner les moyens d’y arriver dans ce monde. De grandir. Alors il lui rend son sourire, feint semblant de vouloir se débarrasser de sa main qui chatouille ses mèches cendrées alors qu’il voudrait simplement que ce réconfort dure toujours.

« Et qui sait ? Peut-être que je pourrais te rendre service plus tard ?! Toi aussi t’as pas à te débrouiller tout seul… Alors si t’as besoin de quelque chose, t’hésiteras pas à me demander hein ?! »

Il n’y aurait pas satisfaction plus ultime que d’être enfin utile à Ban, que les rôles s’inversent et qu’Ecstasy puisse enfin avoir la satisfaction d’accomplir quelque chose de bien.

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Mer 20 Mai - 12:46

Some things are meant to be
★ Take my hand, take my whole life too
(Noctae)

Ne pas oublier son nom.
Le laisser danser au bout des lèvres.
Pour continuer à donner un sens.
À ce qui est arrivé, à notre passé.


Il te le demande. Tu t'en doutais. Évidemment qu'il ne souhaite pas t'entendre l'appeler comme ça. Et tu n'aimes pas l'idée de le faire de toute manière. Ecstasy ne sera jamais personne. À tes yeux. Ce ne sera jamais qu'un étranger. Tu ne connais que Caleb. Ce qu'il a bien voulu te dévoiler de lui. Néanmoins, tu continues à y songer, Ban. Ce surnom vient forcément de quelque part. Il y a toujours une signification même infime dans leur pseudo. Que ce soit les pirates, les chevaliers ou même les vagabonds. Ils se sont donnés des noms. Comme pour endosser plus aisément ce nouveau monde. Quand toi, tu n'y vois aucun intérêt. Préférant de loin appeler les autres par le nom qui leur a été donné. Même si tu souhaiterais parfois l'oublier. Cette identité collée à ton nom.
Le meurtrier.
Un soupire t'échappe. Tu n'as rien à répondre à cela. À dire même. Tu diras toujours son prénom. Parce que c'est le seul qui compte. Mais tu sais que cela va t'obséder. De donner du sens à ce surnom. Tu sais déjà... que tu vas le suivre. L'observer. Vérifier ce qu'il fait. Évidemment. Comment faire autrement. Tu n'en diras rien cependant. Gardant cela pour toi. Pour le moment. Laissant tout ceci de côté avant d'être prudent vis-à-vis de ses réactions. Il n'est pas aussi assuré qu'il le devrait. Tu t'imagines que c'est normal. Après tout.

Grandir n'est pas un choix.
C'est un processus qui peut être long.
Périlleux et dangereux.
Mais parfois... grandir est une obligation.


« Ce n'est pas facile, oui. » tu ne peux nier l'évidence. Mentir ouvertement. Raconter des conneries simplement pour apaiser. Non, tu ne peux pas faire cela. Ce serait mentir avec tant de stupidité. Parce qu'il le sait déjà. Il en est conscient. Depuis la première fois que vous vous êtes rencontrés. Il le sait. « Ce n'est pas facile, mais compter sur quelqu'un n'est pas un problème. Y a des choses que tu peux faire. Prend le temps. » de découvrir qui tu es. Ce dont tu es capable. Et s'il doit passer par les pirates pour cela... tu le laisseras faire. Prendre son envol. Non sans le surveiller au cas où l'atterrissage serait trop risqué. Parce que c'est impossible de te détourner. De penser que faire partie d'un groupe lui suffira à survivre. Tu ne peux pas songer qu'il n'a plus besoin de toi.
Que ça ne te concerne plus.
« J'hésiterais pas si tu peux m'aider pour quelque chose. » c'est direct. Franc. Avec un léger sourire apaisant. Oui, tu le feras. Tu n'auras pas honte de venir vers lui. Tu ne l'as jamais eu. Ce que Caleb ne comprends pas c'est qu'il a déjà fait quelque chose pour toi. « Mais tu sais... t'as déjà fait plus que tu le crois. » que tu laisses échapper finalement. Tu sais qu'il cherche à s'éloigner. De cet aspect de lui qui compte sur toi. Celui qui a eu la sensation de se complaire à se cacher dans ton dos. Tu le sais. Tu l'as su quand il est parti. Caleb reste un être humain. Qui a besoin de s'affirmer. De se dire qu'il n'est pas un poids. Ce n'est pas être devin que de le deviner. La plupart des gamins se conduisent comme ça. Et tu ne vas pas l'en empêcher. Bien que cela te démange au fin fond de tes songes. « Mais je dois avouer que si tu trouves du whisky un jour, j'en veux bien ! » un sourire amusé élargit tes lèvres. Encore une fois, tu cherches à lui dire que tout va bien.
Que ce n'est rien.
Qu'il a le droit.
Que tu seras là.
Dans cet endroit miteux.
À l'attendre.

« Ne te fais pas tuer. C'est tout ce que je t'ordonne de faire, d'accord ? » faussement autoritaire dans la voix. Très sérieux dans les yeux. Il n'a pas le droit de faire ça. S'il le fait, tu risquerais de tuer bien trop de monde.

Protéger ce qui reste.
Comme le trésor le plus précieux.
Tant qu'il existe encore.
Sauvegarder l'humanité.




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Mer 20 Mai - 16:03
sans toi  
il n'y a plus de moi
Il n’a pas besoin de plus. Juste savoir que Ban sera là mais qu’il le laisse prendre son envol, c'est amplement suffisant. Et qu’à la moindre blessure, au moindre doute, Ecstasy n’aura qu’à se laisser tomber dans le creux de ses mains. Vraiment, pourrait-il avoir besoin d’autre chose ?

Et il se sent léger, léger comme une plume. Soulagé d’un fardeau qu’il croyait difficilement pardonnable. Mais Pirate ou pas Pirate, ils resteront simplement Caleb et Ban. Et au fond, il remercie un peu la tempête. Sans elle, il ne serait pas là. Sans elle, sa route n’aurait jamais croisé celle de cet homme au grand cœur. Sans elle, il ne se serait pas recomposé une autre famille. Il ne l’aurait pas cru mais parfois la destruction permet tout simplement la résurrection.

« Je te promets que je continuerais à compter sur toi autant que toi tu peux compter sur moi. C’est comme ça qu’une famille fonctionne nan ? On reste présent quoiqu’il arrive. Les Pirates ou n’importe qui d’autre ne changera pas ça, j’te le jure. »

Et toi Ban, tu le promets aussi ? Ecstasy se sent un peu trop avide et n’ose pas poser la question. Mais il a l’habitude qu’il lise entre les lignes, qu’il comprenne mieux que quiconque tous ses silences. Ce qui n’est pas son cas à lui, Ecstasy peine souvent à comprendre le sens des mots qu’on lui adresse. Il les mélange parfois, les sur-interprète souvent. Un rien lui fait hausser les sourcils et son regard se perd dans la confusion des phrases qu’il voudrait mieux comprendre.

« J’ai déjà fait quoi ? » demande-t-il dans une sincérité profondément naïve « Et c’est noté pour le whisky ! Je sais pas comment tu peux aimer ça d’ailleurs. Ce truc, ça me donnerait presque envie de vomir. Ca brûle la gorge et tout, beurk ! »

Non lui Ecstasy, si on devait lui demander de choisir, il préfèrerait largement le champagne. Peut-être un peu de vodka, à condition qu’elle ne vienne pas d’un supermarché vulgaire. L’habitude du grand luxe pour un gamin qui n’apprécie pas encore les alcools des grands hommes.

Mais le sourire qu’il affichait sur ses lèvres en parlant aussi légèrement s’efface un peu. Son visage se baisse devant la fatalité de ce qui peut les attendre ici, fatalité que lui reparle durement Ban. Et il s’enfonce dans le canapé, le chat toujours collé contre lui. Sa tête glisse lentement pour venir rencontrer l’épaule du plus grand, tout doucement, juste pour s’y poser. Et se sentir en sécurité.

« Jamais. De toute façon, tu les laisserais pas faire hein ? »

Il ne sait pas vraiment de qui il parle, mais les dangers sont désormais multiples. Ils peuvent prendre le visage d’un ami, d’un ennemi, de n’importe qui. Ils se tapissent dans les ombres, dans les décombres et dans tout ce qui peut s’écrouler à nouveau sur leurs têtes.

« Alors dis-moi… tu m’en veux pas ? J'veux dire... d'avoir rejoint les Pirates ? »

Il marque une pause légère tourne, un peu son regard vers lui sans pour autant se décoller, comme un gosse qui ne veut pas se séparer de son père.

« Et toi, tu veux vraiment…tu veux vraiment rester tout seul ? Je sais que… enfin, c’est vrai que les Pirates, enfin…voilà quoi. Mais… on pourrait être ensemble ? »

Vaine prière, il s’en doute bien. Mais il a envie d’essayer, d’espérer, de se montrer encore un peu égoïste. La vie serait tellement plus douce avec Ban à ses côtés.

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Jeu 21 Mai - 10:59

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(Noctae)

Des promesses, des promesses.
Des belles promesses.
Qui ne seront jamais tenues.


Tu peux le promettre. Une fois. Deux fois. Mille fois. Tu peux promettre qu'il ne lui arrivera jamais rien. C'est si simple. Tellement simple de prononcer ces quelques mots. Et pourtant c'est bien plus compliqué qu'il n'y paraît. La distance. Le temps. L'éloignement. Le manque de communication. Il y a tant de facteurs qui seront une entraves. Près des pirates, il est loin de toi, Ban. C'est si loin de ton regard. De tes yeux attentif. Tu ne pourras jamais le protéger. Tu le sais bien. Mais ce n'est pas pour autant que tu ne vas pas essayer. Tout comme tu ne peux pas promettre que vous serez toujours ensembles. Parce qu'il n'est déjà plus là. Il en a décidé ainsi. « Ça ne changera rien, oui. Dans les sentiments. Pour les faits, ça c'est autre chose, tu le sais. » il faut savoir se rendre à l'évidence. Caleb cherche à grandir et tu ne vas pas le materner.
Être trop gentil.
« C'est ta façon d'être qui a fait quelque chose pour. C'est tout ce que tu dois savoir. » un léger sourire orne tes lèvres. Tu ne peux pas lui expliquer réellement sans parler du passé. De ce qu'il ne sait pas. De ce que tu ne veux pas dire. C'est très bien ainsi. Entre vous comme ça. Sans qu'il ne sache réellement à qui il a affaire. Et inversement. Comme ça, tout va bien. Tu ne souhaites rien de plus. Rien d'autres. Un rire passe tes lèvres finalement. Lorsqu'il parle de ton alcool favori. Tu ne peux t'empêcher de l'imaginer comme un enfant. Encore plus qu'il ne l'est véritablement. « C'est très bon le whisky, tu apprendras avec le temps petit jeune ! » une main se perd dans sa crinière. Balaye cette dernière une seconde. Et tu le sens venir poser sa tête sur ton épaule. L'observant longuement.

Les accidents et la mort sont immuables.
Il n'y a rien à faire contre cela.
N'importe quel héros ne peux sauver tout le monde.
Et toi, encore moins.


Évidemment que tu ne les laisserait pas faire. Si tu le pouvais. Si tu étais toujours là, présent à ses côtés. Tu ne laisserais rien lui arriver s'il restait à tes côtés. Mais ce n'est pas le cas. Et tu ne peux pas mentir, Ban. Tu ne peux pas mentir simplement pour paraître bien. « Si je suis là, je ne laisserais rien t'arriver. » tu te dois de lui préciser. De ne pas laisser les enfants rêver trop longtemps. Se confronter à la réalité. Surtout dans cet endroit maintenant dévasté. Un soupir t'échappe. Fermant les yeux une seconde. Posant un regard sur lui à nouveau. Au son de sa voix. « Je ne t'en veux pas. »
Question stupide.
Et une réponse immédiate. Tu ne peux pas lui en vouloir. Tu sais que ce n'est pas dans une mauvaise intention. Il cherche simplement à être plus indépendant. Plus libre, finalement. Se donner de l'utilité ou l'impression. Il y a beaucoup de raisons à son choix et tu ne juges pas. Il cherche à grandir. À être quelqu'un. C'est inévitable. C'est un être humain. Et tu te positionnes, comme tu peux, en adulte. Gardant l'inquiétude pour toi. Toujours. Pour l'instant tout du moins. « Tu es libre de faire tes propres choix, Caleb. Je vais pas t'en empêcher. » non, tu ne vas rien faire. Tu n'en as pas le droit. Tout simplement. Ton expression semble soucieuse, pour autant tu ne dis rien. Laissant quelques secondes t'échapper avant de fermer les yeux. Sa question tombe. Tu te demandais si un jour il allait le demander. S'il oserait. Tout en sachant parfaitement ce que tu vas dire, pas vrai ? « Oui. Je veux rester seul. » parce que tu n'as pas besoin de t'enfermer. Que tu ne le feras sûrement pas. Il en est hors de question. Pour toi, ce serait bien la pire idée possible au monde. Tu te complais tant dans ta liberté. « Je ne veux pas passer mon temps à devoir obéir à qui que ce soit. Je suis très bien tout seul, je survie et c'est tout ce qui compte pour l'instant. » tu ne réponds pas quant au fait que vous pourriez être ensemble. Parce qu'il te serait aisé de dire que s'il était resté là, vous le seriez. Ensemble. Mais ce serait bas, Ban. Tu le sais.
Alors tu ne dis rien.
Posant tes yeux sur lui à nouveau. « T'en fais pas. C'est pas parce que je fais pas partie des Pirates que tu ne peux pas revenir ici. Justement, est-ce que ce n'est pas mieux comme ça ? Au moins, si tu veux t'isoler du reste des pirates, prendre l'air ou n'importe quoi, tu sais qu'ici il n'y a personne. À part moi évidemment. » ce sera son terrain sûr. Son endroit neutre.
Là où il pourra se reposer.
Quand il sera fatigué.
Esquinté.




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Lun 25 Mai - 15:54
sans toi  
il n'y a plus de moi
Ban a bien trop raison, comme toujours. Même avec toute la bonne volonté du monde, en intégrant les Pirates, Ecstasy a tracé une ligne qui les sépare irrémédiablement. Ce qui les attache, ce lien si précieux, même ça ne peut lutter contre la distance provoquée par un tel choix. Mais les sentiments eux, ils doivent rester, coûte que coûte. Car Ecstasy ne pourrait définitivement plus vivre sans. Cette place qu’il s’est arrogé dans la vie de Ban, il ne veut plus la céder. Quitte à ce qu’il pollue son existence par des visites intempestives. Et si un jour il ne veut plus de lui, alors ce sera à Ban de couper ce fil invisible qui continue à les unir. Mais Ecstasy, jamais de la vie il n’aura le courage ou l’envie de le faire. C’est viscéral à quel point il en a besoin.

« Ma façon d’être ? » demande-t-il interloqué « Sache que j’serais toujours le même. Quoiqu’il arrive. Alors tous ces sentiments, tu les garderas précieusement hein ? Moi je les chérirais toute ma vie. J’vais juste un peu apprendre à grandir maintenant… Jusqu’à aimer le whisky un jour ! »

Et peut-être aussi que ce jour-là, il aura la force de vivre par lui-même, de ne plus dépendre de personne, ni des Pirates, ni de qui que ce soit. Découvrir une véritable liberté, se libérer de toutes ces entraves qu’on lui a imposées au cours de toutes ses années. Il aimerait vraiment bien que ce jour arrive… Mais il sait aussi que ça ne ressemble qu’à un mirage pour le moment.

Un soupir s’échappe de ses lèvres, tandis que son visage est toujours posé contre son épaule. Soulagement et apaisement. Il se sent bien là, ce serait même presque trop beau pour être vrai. D’ailleurs, tout ceci s’envolera à l’instant où il devra rejoindre ceux qui lui ressemblent si peu…

« J’avais vraiment peur que… que tu sois déçu. Je l’aurais pas supporté je crois… C’est pour ça que, tu vois, que j’osais pas trop venir… J’suis vraiment désolé, je sais que c’était nul. »

Car Ban ne porte pas de jugements hâtifs. Ban l’accepte tel qu’il est, sans jamais essayer de le changer. A Ecstasy d’en faire de même. De ne pas chercher à le convaincre. Il sait d’ailleurs que c’est peine perdue, qu’il restera un loup solitaire n’ayant de compte à rendre à personne. Et l’admiration pour son ainé grandit toujours plus. Il aimerait bien être aussi fort, aussi indépendant, aussi respectable.

« Tu sais, si tout était plus simple, je quitterais jamais ce canapé… »

Mais il en a décidé autrement. Il est l’unique responsable de ce bonheur qu’il a préféré laisser filer entre ses doigts, gardant l’infime espoir de pouvoir le rattraper une fois le temps venu.

« Je te l’ai jamais vraiment dit je crois mais… mais j’aimerais vraiment être comme toi. Enfin, t’as dû le deviner quoi, mais… t’es un peu comme un exemple à suivre ? »

Et il sent ses joues rougir de prononcer un tel aveu. Le ridicule ne tue pas mais parfois, il se demande pas si ce n'est pas pire que de devoir subir cette torture qu’implique de telles confessions.

« J’me sens vraiment très con de t’avoir dit ça. »

Un rire. D’abord nerveux. Puis sincère. Il se sent idiot mais léger aussi. La plénitude d’instants simples, accompagné par la personne la plus digne de confiance. Tout simplement.

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Mar 26 Mai - 13:40


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(Noctae)

L'innocence sur les traits.
Un brin de naïveté dans la voix.
Des regards attendrissant dérobé à la volée.
C'est tout ceci qui fait de Caleb ce qu'il est.


C'est un brin d'innocence. Toujours. Au fond de sa voix. Dans sa manière d'agir. Sa façon d 'être. Il vient à toi en toute quiétude. Sans peur et sans préjugés. Se laissant simplement guidé par un instinct. Il est adorable. À bien des égards. Tu ne peux le nier. C'est ce qui donne envie de lui tendre la main. De le protéger. Il te donne le sentiment d'être meilleur. Rien qu'un moment. D'être si loin de l'image de cet homme. Tu te sens soulagé, souvent avec lui si près de toi. Il te fait rire. Comme à cet instant alors qu'il parle de whisky. C'est si touchant. De le voir essayer si dur. Avec pourtant une telle tendresse. « T'es pas obligé d'aimer le whisky à terme. Souvent les gens n'aiment pas ça. Tant que tu passes tes dimanches après-midi avec une bière à la main, c'est bon. » un cliché qui te fait rire. Que tu dis pourtant si sérieusement sur le moment. « J'espère bien que tu seras toujours le même. Qu'est-ce que je fais si tu deviens un vrai vaurien ? » tu parles comme un vieux. T'amusant légèrement de la situation. Bien qu'au fond, tu y penses aussi.
En secret.
À cette peur de le voir se modeler à leur image. Avec le temps. Petit à petit. Tu as peur des personnes qu'il va croiser. Qu'il va peut être suivre aussi. En qui il va croire. Il sera différent, c'est certain. Ce sera inévitable, Ban. « Je serais jamais déçu de toi. Tant que tu ne fais pas de grosses conneries irréparables, c'est bon. Tu peux faire tes erreurs, j'ai pas toujours été aussi calme moi aussi, je te rassure. Alors arrête d'avoir peur de venir me voir, je vais m'énerver sinon. » c'est vrai. Tu étais un garnement aussi. Plus jeune. Bien loin d'être aussi calme que lui. Il est si différent de ce que tu étais. Mais cela ne semble pas te rassurer pour autant. Toujours l'inquiétude au bord des lèvres.
Toujours avec lui.

C'est l'image d'un enfant.
D'un jeune frère.
Quelqu'un à protéger.
À couver peut être sous ton bras.


Tout va pour le mieux. Alors que tu poses ta tête contre la sienne. Elle est toujours sur ton épaule et tu en profites. Pour fermer les yeux. Soupirer d'aise. Tout va pour le mieux, oui. Jusqu'à sa révélation. Au fond, tu le savais bien. Qu'il te regardait comme un enfant admiratif. Tu n'y faisais pas attention. Prêtant guère d'attention à cela pour éviter d'y songer réellement. Tu n'es pas un modèle, Ban. Loin de là. Avec le sang sur les mains, tu ne peux te définir comme tel. Finalement, as-tu seulement le droit de t'inquiéter pour lui. De le garder à tes côtés. Lorsque tu revois ta vie. Remontant la bobine des événements. Entre cet homme. Et Lawson. Entre la prison. Et ton adolescence. Il n'y a rien de bien chez toi, Ban. Rien qu'il ne devrait désirer être. Heureusement qu'il ne voit que ce que tu montres à cet instant. Bien loin de ta rancoeur. De ta colère aveugle. Bien loin de la part si sombre de ton cœur. « C'bon. Juste, évite de devenir le même genre de buveur que moi... » tu plaisantes.
Pour fuir.
Cette gêne qui enserre ton être. Tu ne veux pas qu'il soit comme toi. Mais tu sais aussi ce qu'il voit. La meilleure part d'humanité qui existe chez toi. Alors, quelque part, tu te sens honoré, évidemment. Touché, bien entendu. Mais aussi peureux. Peureux à l'idée qu'il ne sache un jour la vérité. Que le masque tombe. Qu'il puisse voir ce qui se terre. Que tu tentes de renier. D'éviter. D'oublier. Mais comme ton nom, ton visage. Ça ne s'oublie jamais vraiment. « En vrai, Caleb... un jour, tu te sentiras capable de faire les choses par toi-même. Tu fais déjà des choix pour toi. Tu as choisi de rejoindre les pirates, de prendre ton envol. Ne crois pas que tu ne comptes que sur les autres. Et même... tu penses que je ne compte jamais sur personne ? » tu l'admets. Tu l'avoues. Malgré ta prudence. Ton manque de confiance pour les autres. Tu admets avoir besoin, toi aussi, de l'être humain. De la chaleur. Toi aussi, tu as besoin parfois de poser ta tête sur l'épaule de quelqu'un. Pour prendre du temps. Respirer. Fermer les yeux et dormir paisiblement. Toi aussi, Ban. Comme n'importe qui. « Je compterais sur toi pour me trouver du whisky j'ai dis. Et peut être même des clopes. Tu vois, moi aussi j'ai besoin des autres ! » un sourire, tendre.
Tu ne te moque pas.
Bien au contraire. Tu veux qu'il le réalise. Que toi aussi, les autres finissent par t'aider. « On a tous besoin de l'aide de quelqu'un. On est pas invincible et encore moins dans cet endroit. » surtout pas dans cet endroit. Là où le monde tourne à l'envers à présent. Où rien n'est certain.
Et une main se perd dans sa crinière. Caressant doucement cette dernière. « Tu te poses trop de questions ! » c'est ça, la vérité. Mais tu le sais bien que c'est immuable. Comment ne pas se poser des questions en ces instants troublent.


Rester proche.
Tendre la main.
Pour survivre.
Voir encore l'aube.





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Mer 27 Mai - 23:19
sans toi  
il n'y a plus de moi
Si je deviens un vaurien, je prierais tous les dieux pour que tu viennes me sauver. Voilà ce qu’il pense au fond, mais qu’il n’ose pas dire. Parce qu’il ne veut pas imaginer une seule seconde qu’il ne devienne quelqu’un qui inspire la déception dans les yeux de Ban, même s’il déclare le contraire. Parce qu’on sait jamais de quoi l’humain est capable. Du meilleur comme du pire… Si seulement il savait ce qu’il fait dans les labos, petite pilule qui en crée des nouvelles. Ecstasy se jure de garder le secret le plus longtemps possible. Et d’espérer très fort que jamais il n’apprenne. Car aucune excuse ne justifie dans quoi il a décidé de s’embarquer, il ne peut même qualifier ça d’erreur. Il a choisi en toute conscience. Et c’est ça le pire.

« Toi ? Faire des erreurs ? Vas-y dis moi en une que je rigole ! T’as oublié d’aider une grand-mère à traverser le passage piéton ?! T’as pas laissé assez de pourboire au serveur la dernière fois que t’es allé au resto ? »

Il s’amuse. Plus facile de tourner à la rigolade les fragments d’un passé désormais lointain. Il s’imagine souvent la vie que Ban devait avoir auparavant, il lui a inventé mille et une aventures, mille et une histoires, avec une seule constante parmi toutes ces péripéties : un homme sûr de lui qui tend toujours la main vers son prochain. Un héros qui berce ses rêves. Et il se fiche de savoir s’il peut y avoir ou non une once de vérité dans tout cela, il préfère largement se contenter des mensonges qu’il s’invente car rien ne changera la façon dont Ban est capable de faire briller ses yeux d’admiration.

« Pfeuh, j’suis sûr que j’tiens mieux l’alcool que toi ! »

Il ricane. Sa frêle carrure ne ferait pas le poids face aux larges épaules du brun. Mais à force de voguer à traverses diverses soirées, toujours un verre à la main, il a appris à tenir la distance. Encore une chose que Ban ignore et qu’il gardera bien au fond de lui.

« Tu pourras toujours compter sur moi. Pour tout et n’importe quoi. » Il s’est redressé en déclarant ça. Fier comme un camion. Subitement confiant grâce aux mots de Ban. « Et même si je peux pas t’aider sur le moment parce que j’suis pas assez fort, parce que…j’suis pas assez intelligent, ou parce que… ou parce que n’importe quoi ! alors je deviendrais meilleur pour t’aider. » Ses yeux se lèvent au ciel et il secoue un peu la tête, ses mèches folles battant l’air dans un mouvement amusé. « Oui bon, je sais, ça fait très cliché tout ça, très gnangnan et blablabla… Mais te moque pas s’te plait ! T’es le seul encore un peu à me faire croire à des choses… des choses belles ? »

Et ses joues se parent à nouveau de rouge alors qu’il parle, qu’il parle et qu’il parle comme dans ses vieilles habitudes, lorsque rien ne pouvait arrêter ses monologues avec la première personne venue. Des mots qui sortent aussi facilement que s’ils avaient été écrits à l’avance. Mais écrits dans un brouillon gargantuesque.

« Tu vois par exemple, avant toi, j’étais pas très fan des animaux de compagnie. Je les trouvais un peu…inutiles. Chiants aussi. Faut toujours s’en occuper et tout… Mais toi et Strike. Et Spooky maintenant ! Et bah, vous m’avez fait changé d’avis, j’adore vous regarder ensemble, j’sais pas y a un truc et ça me fait tout chaud là. »

Il touche sa poitrine, à l’endroit de son cœur. Son âme romantique a pris le dessus. Il oublie les Pirates, il oublie Bones, il oublie Ecstasy, il redevient Caleb avec ses espoirs et illusions de beauté infinie.

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Ven 29 Mai - 12:29


Some things are meant to be
★ Take my hand, take my whole life too
(Noctae)

Dévoiler les rêves.
S'y laisser bercer.
Sans jamais oublier la réalité.
Qui revient vite au galop.


Tu l'écoutes, ce gamin. Tu l'écoutes te parler dans un sourire amusé. Parfois bien plus tendre qu'il ne l'est déjà. Il y a des choses que vous ne savez pas. L'un de l'autre. Que vous avez choisi d'ignorer. Pour ne remarquer que l'essentiel. Les sentiments dans l'instant et non pas dans le passé. Ou même le futur. Vous vivez en vous regardant dans le présent. Tout simplement. Ne pouvant vous fier qu'à ce qu'il se passe ici. Sur ce canapé. Et c'est assez tant c'est vrai. C'est de la sincérité. Brute et pure. Comme il n'en existe que très rarement. Quand bien même il cache. Quand bien même tu dissimules. Comme lorsqu'il te demande. Tes erreurs. Et ses exemples que tu aimerais pouvoir acquiescer comme les pires jamais vécues. Laissant un regard sombre se faufiler brièvement. S'évaporer à la vue de ton compagnon. Il est fidèlement assis face à toi. Sans que tu ne le demandes jamais. Et cela te rassure.
Il te rassure, oui.
La bête noire qui décide elle-même d'être là. Près de toi. Alors qu'il sait, lui, qui tu es réellement. Ce chien sait. Il a déjà vu. Cette part sombre qui ronge. Que tu balayes à la vue de la crinière blanche. Pour être ce qu'il souhaite voir. Te faisant croire que c'est ce que tu es vraiment. Dans ton entièreté. Alors que tu sais bien. À quel point tout ceci est faux. « Tu serais surpris de voir mes erreurs, p'tit con ! » que tu balances en riant. Ébouriffant ses cheveux. Voilà, c'est comme ça qu'il faut être, Ban.
C'est comme ça que tu dois être.
Pour qu'il ne fuit pas.

Cacher ses peurs.
Enfouir ses pleurs.
Ne montrer que ses rires.
Être sûr de soi.
C'est ça, être un héro.


« Si tu tiens si bien l'alcool on se fera un concours un jour alors ! » au fond, tu ne doutes pas qu'il sache boire. Au moins un minimum. Parce que c'est un adulte. Même lorsqu'il se comporte si naïvement. Avec ce côté si enfantin. Il reste un adulte. Qui a vagabonder même avant cette bulle. Qui a appris et grandis. Comme n'importe qui. Tu ne peux pas le lui retirer sans scrupules. Et tu laisses son monologues passer. L'observant attentivement. Riant imperceptiblement à sa gêne. L'attrapant par le cou pour le ramener vers toi. Posant sa tête sur ton torse alors que tu l'ébouriffes à nouveau. « C'est ce gens de choses que tu fais pour moi, déjà ! » que tu lui confies. Sans être explicite pour autant. Oui, c'est ce genre de mots. Même si simples. Qui donnent encore l'illusion d'être quelqu'un de bien. Quelqu'un si différent des murmures qui errent sur ton chemin habituellement. Avec Caleb, tu as la sensation d'être quelqu'un d'autre. Quelqu'un que tu n'es pas, au fond. Ou pas complètement tout du moins. Offrant le droit de rêver, finalement.
Déversant un monde irréel.
« Strike te remercie de l'apprécier et de ne pas le voir comme une chose inutile. Hein mon grand ! » et tu le vois, débarquer enfin. Sautant à moitié sur tes genoux. Posant son cul sur toi. « Hé hé hé, y a pas de place ! » mais il s'en fout clairement alors qu'il finit de s'étaler sur Caleb. Comme si de rien n'était. « J'imagine que t'es content d'avoir autant de coussins. » il vient d'ailleurs de pousser le chaton. Qui décide de venir se loger dans ta nuque. Là, il sait qu'il ne craint rien. « On peut jamais être tranquille dans cette baraque. Toujours quelqu'un sur les genoux. » tu râles faussement. Soupirant excessivement bruyamment. Alors qu'en réalité, tu aimes ça. Savoir que même en grand solitaire, tu n'es pas si seul que cela. « On aime aussi t'avoir ici, tu le sais ! Alors prend le temps de revenir, Caleb. Par envie ou parce que t'as besoin de te changer les idées. T'es pas obligé de parler, de tout me dire, juste... prend soin de toi et ne m'inquiète pas trop, je suis vieux, ok ? » un sourire.
Si tendre.
Et une main libre, perdu dans sa crinière.
Caressant cette dernière.
Rassurante.

Ne jamais oublier de voir.
Ce qui se tient juste devant soi.
Ne jamais renier ce qu'il y a.
Dans le cœur de ses voisins.
Ne jamais perde de vu.
Sa famille et les siens.
Pour pouvoir rentrer chez soi.





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Ven 29 Mai - 16:07
sans toi  
il n'y a plus de moi
« Le perdant devra offrir un gage au gagnant ! »

Qu’il répond avec enthousiasme à l’idée - pourtant stupide - d’un concours d’alcool. Mais en ces temps troublés, un peu d’amusement sur fonds de jeux futiles, ce n’est pas très grave non ? S’il était en dehors de cette bulle dans laquelle ils sont enfermés, ne passeraient-ils pas leur samedi soir à faire de même ? Et Ecstasy repense à toutes ces soirées qu’il a passé, avec des souvenirs plus ou moins nets... Peut-être que finalement, il y a des choses qu’il est préférable de laisser en dehors de ce nouveau monde, des choses qu’ils ne sont pas obligés de recréer pour se sentir bien. Et se contenter de partager une simple bière avec Ban, c’est amplement suffisant.

Sans oublier d’impliquer Strike et sa présence encombrante. Qui fait éclater de rire Ecstasy alors qu’il s’étale tranquillement sur leurs genoux. En voilà un qui ne soucie guère des tracas de la tempête, il a tout ce dont il peut rêver : une famille aimante et un toit sur la tête. Sans oublier la multitude de grattouilles gracieusement offertes par n’importe quelle personne qui le croise. Avec de tels yeux, difficile de lui refuser quoique ce soit.

« Toujours quelqu’un sur tes genoux ?! Me cacherais-tu des choses que j’ignore Ban ?! » réplique-t-il plein de malices.

Il y a des petits mots comme ça qu’il ne laisse pas échapper. Des phrases parfois anodines qu’il saisit au vol, sans y chercher de réelles significations mais simplement pour creuser un peu plus, découvrir une partie du jardin secret de Ban.

« Et ok papy, je tâcherais d’être sage. Mais toi aussi tu peux aussi venir me voir ! C’est sûr que la décharge est pas l’endroit le plus chaleureux… Mais moi je t’accueillerais les bras ouverts. »

Plus difficile serait de l’inviter dans son chez-lui, des plus précaires pour le moment. Une vulgaire place dans une carcasse de véhicule qui fait peine à voir. Mais il est bien décidé à construire son cocon petit à petit, car c’est bien là la première qu’il a son propre domicile, à lui et rien qu’à lui. Alors tant pis s’il ne ressemble à rien pour le moment, il est bien décidé de le faire à son image et à la force de ses bras.

« Hmm et d’ailleurs… » Il hésite un moment, affiche une moue embêté et dérobe son regard pour l’attirer sur le chien toujours aussi bien installé. « Je peux dormir ici ce soir ? C’est que… ça fait un petit peu loin à pied. »

Pas tellement au fond, surtout quand on commence à avoir l’habitude de découvrir la ville en long, en large et en travers, seulement grâce à ses petites jambes. Mais il se sent soudainement bien trop fatigué pour rentrer chez les Pirates. Ou peut-être trop à l’aise pour quitter l’endroit.

« Et j’aimerais bien abuser à nouveau de ton hospitalité. Juste une nuit. Une toute petite nuit. Je partagerais même ma place avec Strike sur le canapé. »

Un sourire embarrassé se glisse au coin de ses lèvres, tandis que ses joues ont rougi à nouveau. Et il se colle près de la tête du chien.

« Quoi ? Qu’est-ce que tu dis Strike ? Que tu serais super content que je reste ?! Oui mais bon, c’est Ban qu’il faut convaincre… tu peux le faire ? Allez, fais-lui une grosse léchouille pour qu’il dise oui ! »

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Dim 31 Mai - 17:58


Some things are meant to be
★ Take my hand, take my whole life too
(Noctae)

On touche du doigt.
Un bonheur si simple.
Qui n'existe qu'à cet instant.
Dans ce seul moment partagé à deux.


Strike obéit. Alors que tu n'as rien dit depuis un moment. Le fixant simplement faire son petit manège. Pour tenter de t'amadouer. Comme il sait si bien faire. Dans lequel tu te laisses sombrer sans même résister. Parce que Caleb n'est pas une menace. Il ne l'a jamais été. Il y a toujours eu ce sentiment bien étrange. Errant docilement dans les tréfonds de tes méandres. C'est apaisant d'être avec lui. C'est aussi simple que cela. Convaincant aisément le chien de t'offrir une léchouille. Lui qui n'en fait jamais. Toi qui n'en réclame jamais également. C'est une sensation désagréable qui arrache un rire. « Je devrais t'interdire de dormir ici après ton insinuation hein ! » de cette phrase qu'il a souligné.
Taquinant gentiment.
S'il savait. Quand tu y songes. S'il savait le genre de personne que tu étais. Il y a tant de choses qu'il ne dirait jamais. Qu'il ne demanderait pas. Qu'il ne songerait pas une seule seconde. Tout comme toi, sûrement. Et si cela peut être parfois gênant, ça n'en reste pas moins reposant. C'est ce qui fait qu'il n'est pas sur ses gardes. Tout le temps. À chaque fois. C'est ce qui le pousse à agir de la sorte. À quémander une place sur ton canapé. Quand bien même c'est le seul endroit pour dormir. C'est un détail. Tu dormiras sur l'amas de coussin du chien. Si tu dors. Mais cela, tu ne le dira point. Justement pour qu'il soit encore là demain. À ton réveil. Pour épancher un peu la soif d’interaction. Celle qui s’enlise depuis son arrivée. Devenant plus avide. « Mais je vais être sympa et te dire de prendre le canapé ! Si Strike t'embête, ne vient pas râler chez moi, ok ? Vous vous débrouillez tous les deux ! » soulevant ce dernier en passant. Tu viens te relever et le reposer sur le canapé. T'étirant les bras. Allongeant jusqu'au plafond. Tu râles bruyamment. Comme un vieux coincé par son inactivité. « J'imagine que tu dois avoir la dalle aussi ? » parce que toi, oui.

Saisir le moment.
Pour échanger.
Créer des souvenirs.
Tant que cela est encore possible.


« Tu vas m'aider pour faire un truc, bouge toi le cul ! En plus, t'as de la chance, j'ai eu droit à pas mal de légumes pour avoir filé un coup de main à l'hosto récemment ! » cela fait un moment maintenant. Que tu aides à l'hôpital. Parfois tes voisins lorsqu'ils en ont besoin. S'ils veulent bien accepter ton aide. En retour, ils te donnent de quoi manger. Et cela reste plus que suffisant pour toi. C'est tout ce que tu demandes. Pouvoir vivre tranquillement et nourrir Strike et Spooky évidemment. « Viens par là ! Dis-moi si y a un truc que t'aimes pas aussi en passant ! » tu imagines la suite. Vous deux entrain de cuisiner. C'est agréable de l'entrevoir. Un sourire aux lèvres à présent. Ce souvenir, il te sera cher.
Vraiment précieux.
Alors qu'il semble si dérisoire. Comme une image un peu terne. De quelque chose de banal. Mais pour toi, c'est une nouveauté, Ban. Ce n'est jamais arrivé. Tu as hâte de voir la suite. Avant d'aller enfin vous reposer.
Terminant ainsi la journée.
Tu as hâte, oui.
De vivre normalement.
Autant que possible.
Malgré cette ville aujourd'hui.

Au contraire, tu l'aimes.
Si différente de ce que tu as connu.
Parce qu'ainsi elle ne reflète plus ce que tu as perdu.





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Mer 3 Juin - 15:22
sans toi  
il n'y a plus de moi
C’est fou comme un simple oui peut emplir de joie. La perspective de ne pas passer la nuit seule gonfle la poitrine d’Ecstasy de chaleur. Et il se fiche pas mal s’il ne trouve pas le sommeil parce que Strike prend trop de place, ronfle trop bruyamment ou l’embête à la moindre occasion. Car être avec eux, ça vaut bien la peine de garder les yeux ouverts même dans les heures les plus tardives. Et il ne se demande même pas s’il s’impose, s’il perturbe les habitudes de Ban. Petit être égoïste qui ne voit pas plus loin que le bout de son nez. Simplement parce qu’Ecstasy n’a pas la force de se replonger dans la solitude qui règne chez les Pirates, dans ce nouveau monde qui peine tant à l’accepter. Et il préfère largement abuser encore un peu de la gentillesse de celui qui ne lui refuse jamais rien.

« Promis, on règlera nos problèmes de couple entre nous, n’est-ce pas Strike ? De toute façon, on s’aime trop pour rester fâché très longtemps. »

Et il enserre la bête de ses petits bras, lui offrant un nouveau câlin plein de sincérité, étouffant un rire dans ses poils. Comment pourrait-il donc avoir envie de quitter ce cocon ? Certains paieraient probablement cher pour lui prendre sa place, alors autant en profiter tant qu’elle est sienne.

« Mouai j’ai un peu faim… Mais c’est quoi comme légumes ? »

Enfant difficile à l’appétit d’oiseau. Il serait bien capable de sauter un énième repas. Contrairement à Ban dont la carrure nécessite forcément des repas plus consistants que ceux pris habituellement par Ecstasy. Alors il rechigne un peu début, avant de prendre une inspiration puis de se séparer du chien qu’il retrouvera bientôt, pour finalement se relever et rejoindre le chef de cuisine. Le nez un peu froncé, le regard sceptique, comme à un gosse de 5 ans à qui on propose des épinards.

« Fais ce que t’as envie, je mange pas grand-chose de toute façon. Par contre, me laisse pas avec un couteau entre les mains si tu tiens à ta vie. Et aussi parce que je tiens à mes doigts… »

Il ricane, s’appuie sur le plan de cuisine, se balançant un instant, songeur à la soirée qui les attend. Simple. Deux frères qui partagent un repas. Qui discutent de tout et de rien. Et laissent passer des silences. Des moments comme il en a rarement partagé chez lui, dans la villa immense de Los Angeles où personne ne se croisait véritablement. Alors que cela devrait tout simplement ressembler à ça la vie, et à rien d’autre. De la sérénité. Un cœur léger. Et rien d’autre.

Un moment suspendu au cœur de la tempête.

« Encore merci Ban. Je crois que t’es la meilleure personne que j’ai jamais rencontrée. »

Une dernière confession avant de laisser le temps s’effiler entre ses murs. Une dernière confession avant d’endormir toutes celles qu’il ne dira jamais. Et simplement ne pas penser au lendemain, juste profiter encore un peu. Puis se faire la promesse que rien ne changera. Ou l’espérer tout du moins…

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Dim 7 Juin - 15:32


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★ Take my hand, take my whole life too
(Noctae)

C'est si simple.
D'être ensemble.
À l'image d'une famille.
Tout simplement unie.


Un léger rire vibre au travers des lèvres. Fin et discret. Un regard lancé à la crinière blanchâtre et au chien. Cela te fait plaisir, Ban. De voir qu'il se sent proche de lui. Comme toi, tu es proche d'eux. C'est rassurant. De voir les être vivants que l'on souhaite protéger, être solidaire. Il y a un sentiment chaleureux qui erre. Rempli ton être tout entier. C'est plaisant. D'avoir cette vision de famille. Bien qu'elle peut être illusoire. Se disperser demain. Tu n'en as cure. Parce qu'à cet instant, tu as le droit d'en profiter. De t'émerveiller de cette scène. De la graver pour ainsi la chérir. Parce que c'est dans les moments solitaires que l'on peut y songer. Revoir et entendre les rires passés. Tu le sais, Ban. Mieux que quiconque probablement. Tu le sais, oui. À quel point les souvenirs heureux peuvent sauver une vie.
Garder le cœur ouvert.
« Content de voir que vous vous aimez beaucoup tous les deux. Au moins comme ça, j'ai pas besoin de m'occuper de répartir l'espace ici. » un sourire, oui. Encore. Il est si tendre. Amusé pourtant. Un moment qui sonne si banal. Qui attire forcément. Toi, en tout cas, cela t'attire particulièrement. Tout comme cette perspective de partager un repas. De le préparer ensemble. Se donner un coup de main. C'est pour cela que tu lui demandes de venir. Même s'il reste simplement debout à tes côtés. Sans rien faire. Cela te convient. Parce qu'il est là. C'est assez. Tu n'en demandes jamais plus, Ban. Te satisfaisant de son envie de venir te voir. De venir ici. De vouloir rester avec vous plus longtemps. Tu te satisfait de sa sincérité sur le sujet. Bien que tu souhaiterais pouvoir veiller ainsi, sur lui, chaque jour. « Des légumes carnivores. Prend garde à ce qu'ils te bouffent pas en premier. » tu ris comme un imbécile. Fier d'être débile pendant une seconde. Cela te fait rire, l'image que cette idée forme dans ton esprit. Mais en même temps... qui sait, peut être qu'ils vous boufferont un jour dans cet endroit. Vous qui êtes déjà enfermés dans une bulle tout sauf naturelle. ²Il pourrait arriver bien pire encore, tu le sais. Tu ne préfères guère y réfléchir cependant, secouant la tête. Un frisson horrifié le long du dos. « Ne plaisantons pas sur le sujet, ce serait terrible si ça arrivait ! » tu lui tends de quoi éplucher les patates. En espérant qu'il ne se coupe pas un doigt. D'ailleurs, ton regard en dit long sur la question : fait attention.

Quelques heures.
Du rire et de l'isolement.
Rien que vous, ici, entre ces murs.
Préparant un dîner pour célébrer votre unicité.

Une main se perd.
Dans sa crinière blanche.
Caressant doucement le sommet de cette dernière.
« Je suis content aussi, merci Caleb ! Et merci d'être venu aujourd'hui. Je serais toujours là si tu as besoin de moi. »
Ce ne sont que des sentiments sincères.
D'un ancien taulard solitaire à un ancien toxicomane fragile.
D'un jeune homme qui s'accroche à son aîné.
Et d'un aîné qui a juré d'être là.
Jusqu'à la fin, quitte à en payer le prix.

Mais ce soir, ce n'est qu'une journée ordinaire.
Des rires et un bon repas.
Au milieu de l'affection et de la chaleur.
Jusqu'à ce qu'il soit temps de fermer les yeux.
Retrouver les bras de Morphée.
Couvrant son corps pour qu'il n'attrape pas froid.
Et veiller sur lui, encore une fois.





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