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« Take a sword and fight, fat ass ! » • PV Prisoner

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Mer 13 Mai - 9:59
« Take a sword and fight, fat ass ! »

Ça fait trop longtemps que ça ne m'est pas arrivé. Quelques semaines, je m’estime heureux. Là, par contre, ça sent le roussi, je ne le sens pas, du tout. Je suis juste venu récolter quelques gravats avec une équipe de Greens pour créer un parcours d’obstacles au camp. Je pensais que les vilains m’avaient oublié. Mais non. Il a suffit que je m’écarte un peu du groupe pour qu’ils me trouvent, je les attire comme des aimants. Je les entends, ces mouvements furtifs, légers comme la brise, qui n’annoncent pas l’arrivée de mes copains à moi. Et, cette fois-ci, je crois que je suis prêt. Il n’est plus question de les laisser me frapper sans rien faire. C’est pas pour rien que j’ai pris ma batte avec moi, je sais pas m’en servir, mais, on m’a dit qu’on bon coup dans la tête, ça calmait la plupart des gens. J’ai pas eu le temps de vérifier cette théorie, mais, je m’y tiens.

En vrai, j’ai méga la trouille. S’ils sont plusieurs, je n'ai aucune chance. Je ne suis pas quelqu’un de courageux de base, alors là, appréhender ce qui va me tomber dessus me terrifie d’autant plus. Je m’applique pourtant à respirer et à essayer d’analyser la situation. On m’a dit chez les policiers que j’étais peut-être trop bête pour l’être. Je veux prouver qu’ils ont tord, je veux leur montrer, moi ! Ce n’est pas la première fois que je sens une sensation particulière naître au creux de mon ventre, qui dissipe la peur, qui chatouille mes muscles bandés et qui me fait oublier que je suis super-naze pour me battre ou faire le moindre mal.

Puis, je les vois arriver. Ils ne sont que deux. Ils viennent vers moi. J’ai du mal à voir s’ils sont armés ou pas. Ils ont des sourires mauvais, typiques de Pirates, ça. Je fronce les sourcils pour me donner un air méchant, mais j’ai du mal à effacer totalement le sourire de mon visage, ça doit donner un résultat approximativement ridicule. Mes mains transpirent sur le manche de mon arme. Quand je jauge qu’ils sont assez proches, je frappe de toutes mes forces en avant.

Des éclats de rires retentissent alors que j’ai fermé les yeux pour ne pas voir mon carnage. En les rouvrant, je remarque qu’ils étaient peut-être un peu plus loin que je ne l’aurais pensé… et ils se marrent comme des baleines. Ça renforce ma sensation d’injustice et ma volonté de leur déchirer la tronche à coup de massue. Alors, je m’apprête à réarmer ma batte et à foncer sur eux pour les écraser, comme des moustiques insignifiants, mais, ma batte s’est bloquée entre deux gravats. J’ai beau tirer, elle ne veut pas s’en extirper.

C’est ce moment que choisit le premier pour m’attaquer. Il sait parfaitement où viser : l’angle du genoux qui me force à me plier. Dans ma presque-chute, je m’enfonce le manche de mon arme dans le coin du ventre, ce qui me coupe la respiration. L’autre en rajoute une couche en me rouant de coups des épaules au bas du dos. Je sens les larmes me monter aux yeux, je n’ai pas dit mon dernier mot !

Je me redresse difficilement alors qu’ils enchaînent les assauts. Tant pis pour ma batte, je pivote sur une prise instable si bien que mon coup de poing rase la tête de l’un de mes assaillant qui riposte aussitôt par un coup dans les parties. Fatal.

Je lâche un râle alors qu’ils continuent à se bidonner. Une larme s’échappe de mon œil et je resserre la mâchoire. La douleur remonte le long de mon estomac et me paralyse. Ils s’éloignent aussi rapidement qu’ils étaient arrivés, me laissant là, mal en point et anéanti, une nouvelle fois.

Gravats - Prisoner - 13 Mai 2020




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Mer 13 Mai - 14:11

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Ce n'est pas inné à chacun.
D'avoir les réflexes de survie.


Ce n'est qu'une balade ordinaire. Accompagné de ton fidèle Strike. Dans ce monde déchu. Ravagé par la liberté de la nature. Et probablement bien plus que des mystères. Et tout ceci te passe bien par-dessus la tête. Il n'y a que l'instant présent qui compte. Le silence et le calme ambiant. La solitude et pourtant, la chaleur d'un ami à ses côtés. Strike semble paisible tout d'abord. Ne bronchant aucunement peu importe ce qui rôde autour. Il n'y a aucun danger. Aucune pression. Aucune hâte d'aucune sorte. Tout va parfaitement bien. Le temps s'étirant en harmonie avec vos pas. Un instant, tu bailles bruyamment.
Profitant de la vie.
Sans sourciller. Sans songer une seconde que tout ceci ressemble à l'ennui. Tu erres. Vagabondant sereinement. Et si tu songes qu'il manque un peu d'action, il suffit de demander. Le doberman dresse les oreilles. Captant des bruits non loin de vous. C'est la curiosité qui pousse la bête à aller voir. Renifler les odeurs. Comprendre la douleur. La voix qui ne demande pas d'aide. Mais qui supplie en secret. Ce sont des rires que tu perçois au coin de la rue. Trouvant trois silhouettes au fond de cette dernière. Nonchalamment, tu t'appuie contre le mur. Observant la scène. Sans un bruit. Tout ceci ne te concerne guère. Et tu ne comptes pas jouer au héro. Tu n'interviendra que si tout ceci dépasse les limites, Ban.

C'est stupide.
De ne pas être apte à se battre.
Et ne pas fuir.


Les rires sont désagréables. Arrachant un soupire ennuyé de ta part. Finalement, tu devrais peut être intervenir. Uniquement pour les faire taire. Calmer les ardeurs des demi-cerveaux qui errent. Mais l'attention s'attire sur la demi-portion. Il semble chercher à se défendre. Se loupant pathétiquement à répétition. Tu ne juges pas, Ban. Il fut un temps où tu devais être à sa hauteur. Incapable et sans aucune bases solides. Ce qui lui manque, visiblement, c'est simplement des bons conseils. Parce qu'il n'est pas en reste de courage. Un contre deux n'est jamais une position confortable. Sans connaître la force de ses adversaires cela peut être même à notre désavantage. Pourtant il essaye. Il tente. Il ose. Malgré les larmes, il se relève. Tu trouves cela intéressant.
Arborant un sourire tendre.
Remarquant soudainement le comportement de Strike. Assis, il fixe ce gamin. Seul et solitaire face à ses adversaires. Étrangement, tu vois de l'intérêt dans les yeux du chien. Un tremblement sur ses flancs également. Il grogne. Faiblement. Il grogne, mécontent. Lui aussi, il l'aime bien.
Le spectacle se passe alors. Abandonnant le blondinet, ils s'en vont. Non sans avoir toujours cet air un peu trop satisfait. Tu as hâte qu'ils rencontrent plus fort qu'eux. Cela calmera des ardeurs qui n'ont pas lieux d'être. Ce n'est pas à toi de le faire. Bien trop la flemme. Tu ne dis donc rien lorsqu'ils passent. T'avançant ensuite jusqu'à tendre une main. « Qu'est-ce que tu fous ? » le regard fixe. Comme à ton habitude. Les traits impassibles. Presque sombres. Il n'y a pas à se demander pourquoi les gens n'aiment pas. Te voir les fixer. Tu donnerais presque l'impression de vouloir les frapper. Mais tu ne fais qu'analyser. Avec précaution. Avec prudence. Comme à cet instant, en tendant ta main. En lui parlant si familièrement. « Si tu ne sais pas te battre, ne le fais pas. » on dirait presque un reproche. Comme si vous vous connaissiez déjà. Que tu en avais donc le droit. En réalité, il s'agit simplement d'une constatation. C'est évident, n'est-ce pas ? « Pourquoi t’entêter à essayer de leur coller une raclée alors que visiblement t'sais pas te servir d'une batte ?... » et personnellement, tu n'aimes pas cela.

C'est déraisonnable.
D'avoir une arme entre les mains.
Quand on ne sait pas ce dont on est capable.


« Tu devrais commencer par apprendre à frapper au poing pour commencer. » pour avoir une idée de la force nécessaire. Celle qu'il ne faut pas dépasser. Celle que l'on possède. Pour ainsi mettre à profit ce qui nous est offert. Contourner les faiblesses. Dominer sans détruire.
Tu ne sais pas si tu juges.
Si tu souris pour te moquer.
Si tu t'amuses en réalité.


Si tu le trouves marrant à ses dépens.







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Mer 13 Mai - 15:38
Take a sword and fight, fat ass !

Et voilà. C’est terminé. Pour cette fois, au moins.

Je me mords la lèvres. Putain. Il était bas, ce coup. Puis, j’ai été nul. Comme d’habitude. Je suis vraiment mauvais, c’est pas possible. Pourquoi tous les autres ils savent se battre alors que je suis vraiment qu’un boulet qui parvient pas à taper avec un bras allongé d’une tige de bois ? C’est pourtant pas bien compliqué. Sérieux… je me sens encore plus nul que d’habitude. J’aimerais bien être stylé, comme la plupart des gens depuis la tempête. Mais entre mon corps énorme et mes maladresses, j’ai vraiment l’impression que ça se refuse à moi.

De nouveaux pas s’approchent. Cette fois, je frissonne et je me laisse glisser au sol. S’ils reviennent, ils le font discrètement. S’ils sont prêts à m’achever, je ne comprends pas trop pourquoi ils ne l’ont pas fait avant. Je baisse les yeux, n’ayant pas vraiment envie de voir ça. Mais c’est une main qui entre dans mon champ de vision. Une main. Attachée à un bras. Avec un humain au bout. Une tête, des yeux qui me regardent. Même un chien. Un doberman. Il a une bonne tête et ça me fait sourire à nouveau. Ce n’est donc pas la main que j’attrape d’abord mais la mienne que je tends en direction du toutou, pour me présenter. Il semblerait que j’ai bien fait, vu que son maître à juste l’air d’être une ordure qui m’insulte et me rabaisse. J’ai le malheur de croiser son regard et je rabaisse mes yeux tout aussitôt, croisant plutôt le doux regard du chien.

La drôle de sensation qui coule dans mes veines ne m’a pas quitté. Et, là, tout ce qu’il me balance à la figure (devant son chien, en plus, le malotru !), s’en est trop. Repoussant sa main d’un revers, je me relève vaillamment malgré la douleur qui fustige mon bas-ventre.

« _ Pourquoi...Tu me demandes pourquoi ?! J’ai déjà plus de souffle et j’halète comme un bœuf. MAIS C’EST UN TRUC QUE TU PEUX PAS COMPRENDRE AVEC TA SALE PETITE GUEULE DE BEAU GOSSE. »

Et là, ça me traverse tout entier. Ce pauvre mec est venu planter la cerise sur le gâteau et le gâteau est en train d’exploser. Il n’avait qu’à pas appuyer sur le bouton. S’en est trop. J’en ai ras le cul. Tout le monde ici m’emmerde. Me fait chier. J’ai toujours été sympa mais là je veux juste ramasser mes putains de cailloux et retourner chez les Greens. Il n’a même pas terminé sa question que mon poing fuse dans sa direction. Il va voir si je sais pas me servir de mes poings, moi.

Gravats - Prisoner - 13 Mai 2020




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Mer 13 Mai - 17:48

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Choisir la bête.
Plutôt que l'être humain.


Son choix le fait grimper dans ton estime. C'est subjectif comme beaucoup de choses chez toi. Tu juges simplement qu'il a bon goûts. Pour commencer. Qu'il a bonne intuition. Pour continuer. Qu'il a raison. Pour terminer. Strike le laisse faire. Reniflant le bout de ses doigts pour le rencontrer. Graver son odeur. Ses intentions cachées. S'il y en a tout du moins. Visiblement non. Il juge qu'il est digne de le toucher. Baissant la tête pour qu'il puisse y loger la paume de sa main. Bien. Avec cela, toi aussi tu sais. Faire confiance à l'instinct d'un chien. Surtout aussi aiguisé que le sien. Tu ne peux pas t'y tromper. Mais tu ne t'attendais pas à l'énerver. C'est si simple finalement. Que lorsque tu rencontres son regard, tu n'es pas surpris.
D'y voir son désespoir.
C'est un gamin fatigué. Comme tu en as déjà croisé. Fatigué d'être la victime. Incapable de se défendre. Incapable de surpasser les autres. Tu reconnais ce regard pour l'avoir vu. Plus d'une fois. Dans la cage. Il y en avait des comme lui. En prison. Qui ont choisi de sortir les armes feu et couteau. Rien qu'une fois. Une fois de trop. Tu le reconnais, oui. Tu avais certainement le même. Ce jour-là. Il hurle des mots qui te laissent bouche-bée tout d'abord. Ne comprenant pas bien ce qu'il sous-entends. Cependant, tu ne t'attendais pas à ce qu'il s'amorce pour frapper en suivant. Ne jamais sous-estimer la colère d'un homme, pas vrai ? À vrai dire, tu as simplement le temps de faire un signe. Signe vague de la main. À l'encontre de Strike. Pour lui dire de ne rien faire. De ne pas bouger. Ce n'est qu'une seule seconde. Une seconde qui vient de préserver sa main. Celle qui vient frapper ta mâchoire. Il a dû se faire mal. Et toi, tu l'encaisses aisément. Sa force n'est pas assez concentrée. Une main se pose tout de même sur l'impact. Massant légèrement ce dernier. « Hum... Déjà on va mettre quelque chose au clair. Je vois pas en quoi ma « sale petite gueule de beau gosse » vient faire là-dedans. » et tu le sens, Ban. Tu vas être bien trop franc. Comme à chaque fois. « T'es gros et alors ? T'as pas une sale gueule pour autant. On aura vu pire j'peux te l'assurer. » on ne saurait dire. Si c'est un compliment ou non.

Il n'est jamais aisé de discuter.
De connaître les limites de ce qui peut être dit.
Et entendu par les autres.


Soupirant longuement. Tu fermes les yeux une seconde, prenant appuie contre le mur plus loin. « Y a rien qui t'empêche de savoir t'battre. C'est pas inné mon gars. Tu crois quoi ? Y a des gens qui passent des heures à apprendre. À cracher leur poumons pour arriver à quelque chose. » et tu sais de quoi tu parles. Tu en as chier, Ban. Toi qui ne savait pas te battre. Tu en as chier à apprendre. Dans une prison en prime. Ils se sont fait un mal plaisir de t'éclater à de nombreuses reprises. Tu ne comptes plus le nombre de fois qu'ils ont faillit te péter le nez. Tu ne comptes plus le nombre de côte qu'ils ont brisées.
Tant de souvenirs ancrés.
Tu ne sais pas bien pourquoi. Comme d'ordinaire. Mais tu as envie de le pousser. Ce gamin qui vient de péter un câble sur toi. Après s'être fait tabassé. Peut être que tu as pitié de lui. Qui sait. Tu ressens simplement l'envie de l'aider. Ça t'arrive souvent, tout compte fait. Alors tu lèves la main. Celle dont la cicatrice est encore visible. Cette main gauche qui refuse parfois de bouger comme tu le voudrais. « T'vois ça ? J'ai frappé quelqu'un de toute mes forces quand j'étais comme toi. Au final, une dent s'est planté dans le ligament de mon doigt et l'a sectionné. » ce sont les faits. Bien que le contexte reste vague. Tu retournes cette main vers toi, l'observant en silence. « Parfois, je n'arrive plus à la bouger comme je voudrais. C'est comme ça que tu veux finir ? Frapper quelqu'un au hasard et espérer avoir de la chance de t'en sortir indemne ? »

Ce n'est pas donné à tout le monde.
D'avoir la chance de son côté.
Et tu préfères ne pas t'y fier.




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Mer 13 Mai - 18:44
Take a sword and fight, fat ass !

Mon poing s’envole vers le visage du gars en face de moi qui se mange ma main en plein dans la mâchoire. Mais, il ne bouge pas d’un centimètre et ne fait même pas mine d’avoir au moins un peu mal. Alors que moi, j’ai l’impression d’avoir le poing en feu et je recroqueville mon bras vers mon torse alors qu’il reprend la parole. La rage qui m’a soudainement envahie de manière incontrôlée s’est calmée aussi rapidement que la tempête et je me sens maintenant… honteux. Et terriblement puéril. Ce qui est sûr, c’est qu’il ne peut pas comprendre. Il ne voit pas que c’est un tout, que son corps trop bien proportionné l’a toujours naturellement aidé dans la vie, pour tout, même si le tact semble lui échapper. On peut pas tout avoir. Je ne lui réponds pas, c’est le genre de grand qui veut avoir raison et qui aura de toute façon raison devant ma piètre éloquence. J’ose même plus le regarder.

Je me sens vidé. Si bien qu’il a beau me renvoyer des pics à la figure, je n’arrive plus à être transcendé pour en remettre une couche. Pour crier. Pour répondre. Pour oser lui rentrer dedans. Je crois que je me sens encore plus nul que tout à l’heure, même si j’ai découvert que je pouvais, au moins, m’énerver… c’était pas arrivé depuis quand ? Est-ce seulement déjà arrivé ? Pas depuis le cataclysme, en tout cas. Je n’arrive pas à me décider si c’est bien, ou si c’est mal, ou bien si on s’en fout. Je crois que je m’en fout. Mais je suis triste qu’elle ne ce soit pas manifesté plus tôt, cette colère. J’aurais peut-être pas terminé carpette aussi souvent. Ou probablement que si.

Il soupire bruyamment. Est-ce mon silence qui le met dans cet état ? Il va de toute façon probablement tourner les talons, s’en aller. Prendre note de ce coup de poing gratuit et revenir plus tard me faire la peau. Comme tout le monde. Pourtant, ce qu’il dit ensuite est bien loin de l’image que je me fais de tous les gros durs dans son genre. Il me tend une nouvelle main, mais métaphorique, celle-ci. Rien ne m’empêche d’apprendre à me battre. Je revois dans un éclair fugace les conseils de mes parents, des mes profs, des proviseurs, qui martèlent que la violence n’est pas la solution et qu’il faut savoir parler aux personnes responsables. J’ai toujours été mauvais et pour l’un et pour l’autre. Alors. Qu’est-ce que ça pourrait m’apporter de mal que d’apprendre à me défendre ? Au moins un peu… Si ma stature parvient à freiner les Greens dans leurs bêtises du quotidien, c’est pas les Pirates qui sont apeurés pour s’en prendre à moi, j’ai plusieurs souvenirs qui en témoignent.

Une légère lueur d’espoir s’empare de mon cœur. J’ai pas de raison de faire confiance à ce type. Et pourtant. Et pourtant. Son chien est sympa. On dit bien, tel maître, tel chien ? Ça veut forcément dire qu’il a un bon fond. Pour une fois, j’ai envie de m’accorder le bénéfice du doute, d’accepter cette aide et ces conseils. Pour voir. Pour essayer de comprendre. Pour avancer peut-être d’une case ou deux. Alors que j’ai déjà cédé, il en rajoute en me présentant sa main que je regarde avec curiosité. Il m’explique qu’elle a perdu en motricité depuis que le ligament a été sectionné et que, depuis, elle ne répond plus comme il le souhaite. Cette petite histoire me touche plus que je ne l’aurais voulu mais j’ai le cœur en mousse, pire que mon corps. Alors, timidement et docilement, je fais non de la tête avec mes yeux ronds comme des goulots de bouteille.

« _ Je… non. Monsieur. Pardon… Monsieur. Je me dandine un peu sur place et je me lance alors que mes idées ne sont pas encore vraiment en place. App-apprenez-moi. J’veux dire. J’veux savoir me battre. J’en ai trop marre. C’est nul. J’comprends pas. J’ai l’impression de revenir à l’école primaire. Cette fois où j’avais, sans faire exprès, cassé un vase et qu’on m’avait grondé. Où j’avais juste voulu me faire pardonner et disparaître dans le sol. Je sers mes mains l’une avec l’autre et je revois le regard désapprobateur de mon père. S’il vous plaît. J-je ne vous apporterais pas de problème. Je rougis à mon mensonge. Enfin… p’têtre avec les Pirates. C’est eux qui s’en prennent toujours à moi. Et moi, j’sais rien faire. Pourtant, j’avais pris ma batte, aujourd’hui. Je la regarde à la dérobée, toujours coincée entre ses rochers. C’est où que vous avez appris à vous battre ? »
Gravats - Prisoner - 13 Mai 2020




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The walker
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The walker
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Jeu 14 Mai - 5:24
INTERVENTION
La poussière de la zone se fait soudain plus lourde dans l'air. Moins respirables sans que vous ne le réalisiez vraiment. S'incruste dans la bouche a chaque paroles, vient coller sur les joues, alourdir lentement les vêtements. Si vous regardez un peu plus à l'horizon, les contours autour de vous semblent même devenus plus flou. Comme prit dans un nuage qui ne laisserait plus que vous ici.

• Vous allez progressivement avoir de plus en plus de mal a vous mouvoir et à respirer.
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Jeu 14 Mai - 15:23

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L'indécision d'un enfant.
Confronté à la vie.
À ses choix.


Son comportement change. Presque naturellement. Comme si la raison venait de reprendre le dessus. Sur la déraison d'un enfant. Un bref sourire arpente le coin des lèvres. Croisant les bras en récupérant ta main. Enfouissant un secret sous les muscles. C'est souvent ainsi. Cacher les faiblesses sous la force physique. C'est ainsi que tu as jugé bon de te tenir, Ban. Paraître plus fort quitte à se faire du mal. Pour trouver la paix. La solitude. L'isolement et qui sait, l'oubli. Un jour peut être. Une main se perd cependant dans la crinière. Sa voix résonne et l'indécision te prend à ton tour. Lui apprendre à se battre. Toi qui n'est probablement pas le meilleur instructeur.
Incapable de contrôler sa force.
Tu risquerais de le blesser. Bien plus que ces gars l'ont fait. Tu risquerais de lui insuffler bien trop de violence. Bien plus qu'il n'en connaît. Sûrement. Tu risquerais beaucoup de choses à te croire capable de cela. Et pourtant, tu as du mal à le refuser. Tu ne saurais pas comment lui dire lorsqu'il te regarde comme ça. De cette manière. Avec cet air pitoyable qui ne t'es pas étranger. Un soupire. Encore. Et finalement, une question.

Dévoiler la réalité.
Pour ne pas voiler l'humanité.
Rendre justice à la sincérité.


« C’est où que vous avez appris à vous battre ? » les quelques mots résonnent. Détournant ton regard de lui. Mué dans le silence. C'est à cet instant que tu le remarque. Strike semble sur ses gardes. Il chouine faiblement. Comme si quelque chose le dérangeait. Puis il se calme, alors tu ne dis rien. Soupirant encore. Tu ne peux pas lui mentir. Il l'apprendra de toute façon. Si tu mens maintenant et qu'il te suit. Tu ne pourras pas l'accepter. Simplement parce que tu ne sais pas brimé la vérité. « En prison. » simple et concis, le silence s'allonge. Un silence qu'il brise à nouveau. La bête noire se dresse sur ses pattes. Se tourne vers toi. T'observe en chouinant plus fortement.
Tirant subitement sur un morceau de ton jean.
« Qu'est-ce qui t’arrive, Strike ? »
Il y a l'étonnement d'abord. De voir sa hâte au fond de son regard. De ne pas comprendre le cheminement des événements. Si tu y avais fait plus attention, tu aurais sans doute remarqué. Que cela fait un moment que Strike est aux aguets. Percevant ce qui commence tout juste à te contrarier.
Cette impression vague.
De manger quelque chose.
Sans savoir quoi.

De ressentir l'infiltration.
Légère et discrète.
Quasiment imperceptible.
« On devrait bouger. »
C'est ton instinct qui le dicte.
Ou plutôt, celui de la bête.







Résumé:
Bobtail
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Jeu 14 Mai - 18:24
Take a sword and fight, fat ass !

Le toutou ne semble pas tranquille. Il gémit. Mon regard se pose sur lui mais je ne me sens pas légitime d’aller le réconforter alors que son maître n’esquisse aucun mouvement pour le rassurer. Il soupire même. Et puis, le couperet tombe. En prison. Je lève vivement la tête vers ce mec qui m’avait finalement parut assez banal. Mais non, c’est un taulard. Un méchant. Un bad guy. Un Super-Vilain. Je crois que je suis déçu. Et je pense que ça se lit aisément dans mes yeux. Ma bouche forme un petit rond de surprise. Je ne trouve rien à ajouter. Cet homme a fait de la prison. Et il s’apprêtait à m’expliquer comment me battre. Je secoue la tête. Cette situation est définitivement beaucoup trop étrange.

C’est à nouveau le doberman qui me tire de ma réflexion. Il saute sur son maître et, cette fois-ci, celui-ci s’inquiète. Je remarque à mon tour. L’atmosphère ne semble plus normale. C’est l’ancien prisonnier qui m’a tendu un piège ou quoi ? Qu’est-ce qui est en train de se passer ? J’ai l’impression que mon corps s'alourdit. Que mes genoux ne sont plus bien capables de supporter mon poids. Que mes gestes vont au ralenti. Quelle drôle de sensation. Je bouge mon bras et le regarde comme s’il pesait cinq kilos de plus. Mes yeux s'agrandissent sous l’étonnement.

Il veut qu’on parte. Il doit avoir raison. Ce n’est pas normal. Et puis, j’ai la désagréable impression d’avoir les poumons trop plein. Alors je pose un pied en avant. Vous avez déjà vu ces images d’astronautes marchant sur la lune ? Eh bien, si on me voyait de l’extérieur, j’aurais la drôle impression de ressembler à ça. Sans les bonds de plusieurs mètres de haut. Juste le corps alourdis et les mouvements patauds. Je me suis déjà toujours trouvé encombré par cet énorme corps. Mais, c’est encore pire. J’ai l’impression d’avoir mangé de la brique tellement les efforts demandés pour soulever un pied et avancer me sont plus grands.

Et je sue. Et je transpire. Et je souffle. Et j’inspire.

Mais ça ne passe pas. J’ai l’impression de fournir dix fois plus d’efforts que le type qui a déjà pris le large à une dizaine de pas. Je commence à paniquer. Comment ? Pourquoi ? J’éponge mon front et mets deux fois plus d’ardeur dans mon avancée. Je dois pourtant me rendre à l’évidence : je n’avance ni plus vite, ni plus efficacement et la distance entre l’ex-prisonnier et moi ne cesse de s’agrandir. Un étrange désespoir commence à s’emparer de moi.

« _ Je vais pas y arrrriiiiiiiver. Je geins. Qu’est-ce qu’il se passe ?! J’arrive pas à avancer ! »
Gravats - Prisoner - 13 Mai 2020




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Ven 15 Mai - 17:22

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L'ennemi le plus puissant.
Celui qui se terre.
Invisible. Invincible.


Il y a la déception. Dans le fond de ses yeux. Tu n'as pas besoin de le regarder pour le savoir. C'est évident. C'est la réaction primaire de la majorité. Un ex-taulard est un danger. Et sans nul doute, ils ont raison. Lorsque l'on voit comme tu as pu frapper Jackpot. Avec quelle violence. C'est évident. Et te voilà à penser à lui. Rien qu'une seconde. Relâchant les sentiments naissants d'un souffle. Qui parle. Ce n'est plus le moment de ne rien faire. La bête s'inquiète et la lourdeur des lieux semble devenir réelle.
Presque tangible.
Tu prends le pas. Non sans jeter un œil sur ton vis-à-vis. Il te suit. C'est suffisant. Même pour toi, bouger commence à ne plus être aussi naturel. Et tu regardes tes mains. Comme si elles allaient parler. T'expliquer. Oubliant de vérifier ton acolyte. Sa voix finit cependant par se faire entendre. Attirant ton regard. Celui de Strike. Il fait demi-tour à l'unisson avec toi. Pour retourner près de lui. Tu avais mis trop de distance entre vous. « Hé, calme-toi. » ces quelques mots te font réaliser l'importance de quitter ces lieux. Après tout, cette zone est connue pour cela. Tu es vraiment trop con, Ban. Tu aurais dû le voir venir. « Panique pas. » c'est si simple à dire quand tu n'es toi-même pas certain de pouvoir sortir d'ici. « J'vais pas te baratiner en te racontant des conneries, mais plus tu t'excites, moins tu vas être efficace. » ça, c'est la vérité.
Ça c'est l'ex-taulard.

Garder le cap.
Non pas pour soi.
Mais pour lui.


Une main lourde se pose sur son épaule. Il y a l'urgence. De Strike qui tourne autour. Impatient. De ta sensation de perdre du souffle, également. De sentir tes poumons se remplir. S'irriter. C'est désagréable. Arrachant un morceau de ton t-shirt, tu le lui tends. Avant d'en faire un pour toi également. « J'pense que ça va aider un peu... j'espère. » au pire, tu auras bousillé ton haut pour rien. Un détail dans cette situation. « Inspire comme tu peux, mais ne reste pas immobile. Je vais rester avec toi alors avance, même doucement. Si tu peux plus bouger.... je te porterais. » si toi-même tu es encore capable de faire cela.
Tu ne te surestime pas.
Tu cherches simplement à le pousser. Dans ses derniers retranchements. Pour qu'il ne se laisse pas submergé par sa panique. Il doit se tenir droit. Quand bien même il n'est pas certain de s'en sortir. Attrapant son bras, tu reprends ton chemin. Cherchant un chemin simple et rapide. Observant attentivement les lieux. Ce qui reste encore des ruines. Il doit forcément exister un moyen de retrouver l'air. Mais tu le sens. Cette respiration qui te manque. Qui commence doucement à embrumer tes sens. « Strike... Pars en premier. Va-t-en mon grand. Si tu trouves un chemin, aboie, on te suivra. » et tu le vois partir. Plus rapide que vous. Plus rapide que toi. Il est encore la meilleur option qu'ils vous restent.

C'est la merde.
C'est tout ce que tu trouves à te dire.







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Lun 18 Mai - 10:10
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Je décide de tout oublier. Que cet ancien prisonnier soit mon dernier espoir. Je l’accepte. Je l’embrasse même de toute mon âme. Je suis prêt à tout pour ne pas crever comme un demeuré ici. Même s’il faut pour cela pactiser avec un homme pas très respectable. Je suis prêt à faire n’importe quoi, mais ne pas me laisser submerger par la panique, c’est autre chose, c’est peut-être même au delà de mes forces. Putain. Je suis vraiment qu’un boulet. J’oblige le gars à faire demi-tour, à le faire revenir à mon chevet alors qu’il s’en serait sorti facilement sans moi. Ça m’arrache des larmes à moitié de rage, à moitié de désespoir. Même ces gouttes d’eau fluides me pèsent comme de l’huile sur mes joues joufflues. Il pose une main sur mon épaule, je chancelle presque sous le contact.

Trop de lourdeur. Trop de poids. Un tout comme couler un mur de béton armé.

Il retire sa main, soulagement pour mes genoux endoloris. Il me donne un morceau de tissus prélevé de son propre t-shirt. Je l’attache autour de mon visage de sorte à ce qu’il recouvre mon nez et ma bouche. Difficile de dire si ce filtre de pacotille change quoi que ce soit à ma respiration mais, le fait est que sa présence, sa force sur mon bras, parvient à calmer ma panique et mes poumons se remplissent plus normalement. Il me portera… je crois que c’est cette idée qui me force à avancer. Il n’est pas humainement possible, pour personne, de me porter, seul et à bout de bras. Je peux pas le laisser se sacrifier pour moi. Encore moins si on y passe tous les deux. Ça serait plus qu’idiot. J’ai envie de lui dire, de m’abandonner là. De me laisser derrière lui. Que ça sert à rien de se mettre en danger pour moi, un mec qu’il ne connaît pas, qui sert à rien en plus. Mais, même ça, je ne trouve pas le courage de lui dire, ni la force de dégager mon bras.

Le doberman s’en va à l’avant, suscitant la promesse de nous trouver un chemin. Et le grand blond me tire derrière lui. Moi, je fixe mes pieds, les forçant à avancer, l’un après l’autre. J’active mes muscles en priant pour qu’ils acceptent un pas de plus. Toute ma concentration est mise à l’épreuve. Mes oreilles se bouchent. J’ai l’impression de respirer du sable. Je plisse les yeux, comme s’il m’était capable de percevoir l’air qui nous entoure. J’ai la bouche pâteuse. Je me rends compte que je serre de plus en plus le bras de l’autre gars. Et, en regardant ma main qui l’empoigne, je remarque que ses jointures sont devenues blanches et que le sang a afflué en force jusqu’au bout de mes ongles. Je cherche à desserrer ma prise. Mais, à force de ne plus me focaliser sur mes pieds, je ne remarque pas ce cailloux qui dépasse et mes pieds se prennent lamentablement dedans. Je chancelle, perds l’équilibre, j’ai l’impression de tomber au ralenti, mais encore plus fort que d’habitude. Je perds pieds et m’étale au sol, gros corps attiré par une gravité démultipliée.

Et je me souviens.
Ma batte.
Telle Excalibur.
Elle est restée fichée entre les gravats.

Gravats - Prisoner - 13 Mai 2020




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Mar 19 Mai - 11:03

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L'impression de clamser.
Perdre pied et s'étouffer.
Chercher à s'en dégager.
Mais rien n'y fait.


C'est douloureux. La poussière qui s'insinue doucement. Remplissant, à mesure que les secondes s'écoulent, tes poumons. Tu sens la brûlure qu'elle laisse derrière elle. Une toux presque maladive essayant de prendre place. Mais tu te retiens. Tu sais bien que si tu commences à tousser maintenant, tu ne vas plus avancer. Et tes yeux se rougissent malgré toi alors que vous avancez. Lentement, mais sûrement. Il reste une chance que tout aille bien. Que tout ce passe pour le mieux. Qu'il n'arrive rien de grave. Ni pour lui, ni pour toi. Pour cela, il suffit de continuer.
Continuer doucement.
Bien qu'il serre sa prise sur toi. Tu n'y prête guère attention. Bien plus emmerdé par la sensation de perdre en force. De sentir l'engourdissement aller de pair avec l'étouffement. Petit à petit, vicieusement. Et tu as la sensation que les choses se passent bien plus rapidement pour lui. Que pour toi. Probablement pour plusieurs raisons que tu ne cherches pas. En ayant une juste sous les yeux à dire vrai. La panique. La panique paralyse bien trop d'aspects de l'être humain. Et tu ne sais pas si c'est à cause de cela. Encore. Mais il te glisse entre les mains. Se rétamant par terre. Manquant de t'embarquer complètement avec lui. « Ça va ? » vous n'avez pas réellement le temps. Que peux-tu faire d'autres, cependant ?

L'abandonner à son sort.
Estimer que c'est chacun pour soi.
Détourner les yeux sur les peurs, les pleurs.
Si seulement tu pouvais faire ça, Ban.


Ce n'est pas à ta portée. De faire comme si de rien n'était. Comme si tu étais seul. C'est plus fort que toi. La prison n'a jamais enlevé cette part de toi. Celle qui, malgré tout, ne peut pas être indifférente. Se dire que s'il disparaît, ce n'est pas ton problème. Et mué par ce sentiment qu'il faut aider celui qui se tient là. Tu l'aides à se relever. Une nouvelle fois. « On y va. » parce que vous n'avez pas le temps. La sueur dévale tes traits à présent. Lentement. Avec envie. Manquant un battement. La respiration bloquée au fond de la trachée. Et finalement tu commences à tousser. Essayant de te retenir. Ça gratte. Ça chatouille. C'est une de ses sensations que l'on considérerait comme la pire.
C'est la pire.
En reprenant la route, tu commences à te poser des questions. Est-ce que vous étiez si loin de la « sortie ». Tu ne pensais pas que ce serait aussi long. Ou bien est-ce l'impression de faire du sur place ? Cette désagréable impression que le paysage ne change pas. N'avance pas. Tu ne peux pas lui demander. S'il reconnaît où il est. Si les lieux lui parle. Parce que si ce n'est pas le cas, il va perdre pied. Et tu t'imagines mal le porter. Surtout dans cet état. Ton regard s'égare. Cherche. Vagabonde. Devient fou un bref instant jusqu'à voir la boule noire. Elle aboie au bout de l'allée. C'est là.

Strike est revenu vous chercher.
Parce qu'il sait comment s'en aller.
Tout va bien.








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Mar 19 Mai - 12:21
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Je gît au sol et ça m’arrache un juron étouffé dans cette pesanteur nouvelle. Je crois que je m’écorche un genoux, mais la douleur ne monte pas jusqu’à mon cerveau. Il a d’autres préoccupations actuellement, comme l’oxygène qui semble se raréfier dangereusement. L’autre me demande si ça va, mais il n’attend pas vraiment de réponse. Et je n’en ai pas à lui fournir, ma tête fait juste un mouvement de balancier, à la fois comme un “non” mais aussi un peu comme un “oui”. Je ne sais moi-même pas si ça va vraiment. Non, probablement pas, mais pas à cause de ma chute. C’est un tout. Je regarde en arrière, ma batte est à la fois extrêmement loin mais elle me semble toute proche. Fait chier. Comment ai-je pu laisser mon seul objet réconfortant derrière moi ?!

Une force qui tire sur mon bras m’oblige à revenir au présent, là où l’ancien prisonnier tente de m’aider, avec une envie désespérée. Je joins ma maigre vigueur à la sienne et, finalement, je suis à nouveau debout. Chuter. Choir. Je ne sais faire que ça. Quant à lui, il a l’air doué pour se relever, s’élever, avancer, toujours, sans se poser de question. Alors que je m'apitoie, généralement. Il m’encourage, me supporte, se met à tousser, à cracher ses poumons. Il en fait trop pour moi, je ne comprends pas. De toute façon, la situation m’échappe, tous mes canaux ne sont plus irrigués. J’avance parce que mes jambes ont pris cette habitudes sous la traction du châtain, devant moi. Mais ça ne monte plus au cerveau. Je me fais simplement des remarques, parfois vraies, parfois à côté de la plaque. Je commence à perdre la boule alors que du goudron semble se déverser dans mes poumons. Je me sent anormalement froid alors que la transpiration a déjà collé mon t-shirt à mon dos et dégouline par mon cou.

Je me sens respirer comme un chien en bout de course. Quelques taches noires devant les yeux. Un pas de plus. Un aboiement au loin. Je m’y accroche de toutes mes forces alors qu’une fermeté nouvelle appuie contre mon poignet. La force du désespoir ? Le gars m’entraîne à sa suite alors que mes idées se font de plus en plus confuses. Mes pieds roulent sur plusieurs cailloux, sans pour autant chuter. J’ai pourtant l’impression dans sans cesse perdre l’équilibre. Ma tête est lourde et les veines de mon front veulent exploser. La réalité, je ne la perçoit plus que par la sensation de ma main sur son avant-bras. Mais je glisse, la transpiration, le manque d’ardeur. Si l’air n’atteint pas mon cerveau dans les prochaines minutes, je ne vais devenir qu’un poids mort. Pour de vrai. Mon cerveau est en roue libre, coupe les barrières, abats tout ce qui le gêne pour survivre. Je ne suis plus vraiment moi-même, juste un corps qui veut survivre.

« _ Je crois que je vais vomir. »

Roue libre.
Et mon estomac déverse tout ce qu’il contenait depuis le matin et ce, à moitié sur les chaussures de l’homme qui me tirait en avant. Pas de goudron. Pas de poussière, juste des gruaux de bouffes.
Gravats - Prisoner - 13 Mai 2020


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Dim 24 Mai - 10:53

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Mué par le désespoir.
Le besoin de vivre.
De s'en sortir.


La situation ne semble jamais s'arranger. Peu importe à quel point vous avancez. À quel point tu le forces à te suivre. S'il ne le fait pas maintenant, tu ne pourras rien pour lui. Et pourtant, tu ne comptes pas le laisser là. Comme un besoin immuable de donner du sens. De voiler la vérité. D'être différent de cet homme. Ce n'est guère le moment d'y songer alors que ton vis-à-vis fini de s'épuiser. T'offrant un cadeau au passage. Super. Il ne manquait plus que ça. Pendant une seconde, tu fixes tes chaussures. Déglutis bruyamment et soupire. Tu vas pouvoir les jeter.
C'est un fait.
Mais ce n'est pas le moment de s'y pencher. Relevant les yeux pour éviter d'en rajouter une couche. Bien que l'envie de t'en manque plus maintenant. Tu détestes ça. Tu ne peux le nier, mais c'est trop tard. Et tu ne vas sûrement pas lui taper dessus. En plus d'être contre ta façon de vivre aujourd'hui, ce serait aussi une trop grosse perte d'énergie. Qu'on se le dise en toute franchise. De plus, tu l'entends, un peu plus loin. Strike aboie. C'est par là. « Un petit effort encore. Tu l'entends aussi non ? Strike est par là, c'est la sortie. Alors tiens le coup. » que tu essayes d'articuler calmement.
Ce n'est pas le moment.
De paniquer.

Paraître mature.
Jouer à l'adulte.
Pour être le pilier.
Celui qui aide à avancer.

Quand bien même tu pourrais souhaiter t'en délester. Tu gardes ce rôle, Ban. Attrapant une nouvelle fois ton vis-à-vis par le bras. Tu ne connais toujours pas son nom. Ou son surnom comme ils aiment s'en donner. Et ce n'est plus vraiment le moment pour questionner. Alors tu te contentes de passer son bras sur ton épaule cette fois. Qu'il se tienne à toi. « Évite de gerber encore. » que tu rajoutes. Tu n'es pas dans une position confortable au vu de vos tailles. Mais tu te dois de le soutenir. Reprenant ainsi votre chemin.
C'est la fin.
Lorsque tu arrives au bout de l'allée. Tu vois finalement Strike non loin. Le nuage semble se dissiper doucement. Retrouvant l'air finalement. Petit à petit. À mesure que vous continuez à avancer. Enfin, tu sens cette pesanteur insupportable se relâcher. Enfin, tu sens l'air revenir agrémenter tes poumons. Enfin, tu te sens libéré, Ban. Cette sensation d'étouffement s'apaise. Comme si la poussière remonter la trachée pour s'échapper. Ce n'est qu'une impression évidemment. Tu sens toujours l'effort, l'ardeur, la fatigue de tes muscles. Et ce mal-être au fond de toi d'avoir manqué d'air. C'est un mélange vague des deux alors que tu l'aide à s'asseoir sur un morceau de béton. Enfin libre. Il était temps. Tu ne voulais vraiment pas le porter. « Je crois que c'est bon. Mais quand tu te sentiras mieux on devrait s'éloigner, ok ? » c'est pas passé loin, n'est-ce pas ?

Et l'air à mes poumons.
J'exulte un sourire.
Rassuré.







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Lun 25 Mai - 10:24
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Face à la tronche que tire le gars, je comprends qu’il n’est pas bien content de me voir dégobiller sur ses pompes. Qui le serait, en même temps ? Je souris faiblement, contrits et honteux. Je ne sais pas si ça va mieux, je n’ai pas l’impression que cela ait changé quoi que ce soit, mais cela m’a vidé d’un poids, littéralement et je me sens peut-être un peu plus en forme. Et puis, il m’encourage, me pousse à me dépasser, à avancer, il va jusqu’à passer sa main sous mon bras pour m’aider à avancer. Encore, à nouveau, je suis le poids lamentable qu’on traîne et qu’on essaye de sauver. J’ai l’impression de me revoir supporté par le clown chevalier, il n’y a pas si longtemps. Quelques mois ont beau s’être écoulés, rien à changer, je suis toujours le même boulet. Alors je me concentre, je prends de grandes respirations d’huile et je m’attache à mettre un pied devant l’autre. Je ne m’use pas en parole, contrairement à mon compagnon d’infortune. J'acquiesce simplement, lui assurant que je ne recommencerais pas, mon estomac est vide, de toute façon.

Je lève les yeux, je me concentre sur les aboiements qui ne sont plus si lointain. Ils semblent même s’approcher. Je suis trempé de sueur, mon éternel sweat shirt s’est foncé et plombé d'auréoles. Mon nez goutte et mes oreilles bourdonnent face à ce liquide poisseux qui s’infiltre à chaque respiration dans mon corps. Pourtant, avec l’aide du malfrat, j’avance. On avance. Et, bientôt, on s’extirpe de ce nuage pesant. Je respire à plein poumons, j’ai l’impression de revivre, de pouvoir à nouveau être maître de mon corps et de mes pensées. Cela se remet tout doucement en place alors que l’oxygène afflue dans les diverses parties de mon corps. Des fourmis apparaissent dans les extrémités de mes pieds et de mes mains. Je sers et desserts mes poings. Je pousse une longue expiration et regarde l’homme alors qu’il me propose de ne pas trop rester dans les parages.

« _ Ca va mieux. On peut y aller. Je ne veux pas être à nouveau un boulet, être celui qu’on attend, être le fatigué, le nul. Merci, toi. J’adresse un tendre regard au doberman qui nous a sagement attendu, je le caresse entre les oreilles et me retourne vers l’autre. Pourquoi tu m’as pas laissé ? Tu l’as bien vu, tu serais allé plus vite seul… et t’aurais sauvé tes godasses… désolé… pour ça. Je baisse le regard sur ses chaussures cradossées et je fronce les narines. »

Je me tourne dans la direction indiquée par le toutou et m’engage dans l’allée. Plus nous serons loin de cet immonde nuage pesant, plus je me sentirais en sécurité. Je jete un oeil par dessus mon épaule pour m’assurer qu’il prend la même direction que moi. Je ne l’oblige pas à rester avec moi, mais j’ai le pressentiment que nous sommes maintenant liés par cet étrange phénomène.

« _ C’était quoi, cette merde, tu crois ? J-je… je pouvais plus respirer. Je me sentais lourd. C’était affreux. Je bégaie lentement. Je baise les yeux, un peu honteux de me dévoiler ainsi, mais j’ai besoin de savoir si, pour lui, c’était si facile que cela ne le paraissait. »
Gravats - Prisoner - 13 Mai 2020


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Mar 26 Mai - 12:36

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Rien n'est simple.
Ce ne sont toujours que des façades.
Le moyen de se protéger contre l'adversité.
Surtout contre l'humanité en vérité.


Le gamin ne souhaite pas rester là. Il ne semble pas encore à l'aise. Il prend tout de même le temps de remercier Strike. Arquant un sourcil au fait que toi, tu n'en as pas le droit. Tout ce qu'il fait, c'est s'excuser pour tes godasses. Étrangement, tu te sens heurté. Clairement énervé. Il pourrait simplement te remercier. Comme il le fait pour Strike. Tu aurais presque envie de te comporter comme un gamin, là, maintenant. Raclant le fond de ta gorge pour t'éviter cette mascarade. « Tu voulais crever là-bas ? Fallait le dire tout de suite. Après, personne t'empêche d'y retourner ! Et les godasses ce sont des godasses, ça se change au pire. » calme. Il y a cependant un brin agacé dans le fond de ta voix. Peut être est-ce encore ses préjugés vis-à-vis de ton passé. Sans nul doute que c'est le cas, mais tu ne peux t'en empêcher. D'être blasé.
Désabusé par ses réactions.
Soupirant longuement, tu ne dis rien de plus. Le gamin se relevant. Et quand bien même il semble à bout, il se remet en marche. Suivant Strike instinctivement. Tu emboîtes leur pas, tranquillement. Reprenant un peu ton air. La maîtrise de ton corps. Retrouvant des sensations même minimes. Étirant ta nuque, ton dos maintenant que tu es libre. Pouvant te tenir debout de toute ta hauteur. Ça fait du bien. De retrouver son point de vue. Levant les yeux au ciel. Ton attention revenant naturellement sur sa voix. « … Je ne sais pas. » que tu laisses d'abord échapper. Toujours un peu blasé. Ailleurs. Frottant ton front finalement. Comme pour balayer ton immaturité persistante. « Peut être un nuage de poussière ou je ne sais quoi. C'est sûrement à cause des gravats ou quelque chose comme ça. » ça ne peut être que votre environnement. Il n'y a que cela de possible. « Tant que ça va mieux maintenant, c'est tout ce qui compte. Même si je dois bien avouer que c'était compliqué. » pour bien des raisons.

C'est pire qu'un entraînement de boxe. C'est la pensée qui te traverse vaguement. Remarquant bientôt la fin de cette zone des gravats. Enfin. Enfin vous allez sortir de là. Rentrer chez vous et surtout, changer de chaussures. C'est bien une des choses qui te hâte le plus à cet instant. Maintenant que le danger semble écarté définitivement. « On arrive à la limite de la zone bientôt. Tu vas pouvoir te poser tranquillement et rentrer chez toi ensuite. » ce n'était qu'une aventure.
Qui allait bientôt se terminer.

Vous n'avez rien de plus à vous dire. Tu ne songes pas à le revoir un jour. Après tout, il a cette manière de te regarder. D'être prudent comme tu l'es. Simplement à la mention de ton passif. Il a changé si vite son regard sur toi. Tu sais qu'il ne restera pas. Du moins, tu le crois. Alors autant oublie tout ceci. Attendre simplement qu'il aille mieux et s'assurer qu'il retrouve bien son chemin. Et ce sera bien.







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Mar 26 Mai - 14:27
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J’essaye d'échapper à son regard inquisiteur. Quelque chose s’est brisé en un instant, juste parce que je cherchais à m’excuser, mais je suis super nul pour ça. Je regarde mes pieds alors qu’il me sermonne. Je crois qu’il me fait un peu peur, quand il est comme ça. Il a beau avoir sauvé mes miches, je n’arrive pas à être à l’aise maintenant que je sais. Je hausse les épaules, lui figurant ainsi que je ne sais pas, que je ne sais plus, que je n’ai plus envie d’y penser ni même d’y réfléchir. C’est fait. Il m’a tiré de là, il changera de chaussures, on a plus qu’à passer à autre chose. Restons chacun avec nos problèmes puisque ni lui, ni moi, ne sommes capables de les exprimer convenable. Alors je me détourne, j’emboîte le pas de Strike et je m’éloigne, n’aspirant qu’à mettre de la distance entre lui, moi et ce nuage dégueux. Malgré tout, je n’arrive pas à me taire. Et je l’interroge. Ce truc. Cette pesanteur. En sait-il plus que moi ?

Il n’a pas l’air d’avoir bien plus d’information. Il émet des suppositions que je partage, plus ou moins. Des gravats qui font une telle poussière ? Mes études comportaient de la géologie, de l’étude des roches, je peux lui assurer qu’aucun bout de cailloux n’est capable de créer une telle atmosphère. Cette révélation me fait froid dans le dos. Il se passe des choses surnaturelle ici. C’est flippant. J’ai peur et je veux fuir. Mais il n’y a nul part où aller. Alors je baisse les épaules, j’affaisse mon grand corps et me concentre sur l’instant présent, comme l’autre semble vouloir qu’on le fasse. Je repousse au loin les souvenirs désagréable de ce passage dans l’irréel.

« _ Ouais… c’est… passé. Terminé. Finit. Plus jamais. J’ai presque envie de sourire. Parce que je sais, qu’un jour ou l’autre, d’autres trucs dans ce genre là se pointeront. Et, j’aurais peut-être moins de chances la prochaine fois. »

Je jette un regard en biais au garçon. Je me demande ce qu’il a pu faire pour se retrouver en prison. S’il m’a sauvé pour se racheter. Ça me semble si compliqué de le remercier. Ça se voit clairement, il veut en rester là. Qu’on reparte chacun de notre côté. C’est honnête. Je crois. J’imagine. D’ici, je dois traverse une bonne partie de la ville pour rentrer chez les Greens. En prenant mon temps, j’espère y arriver avant la nuit. Si je ne fait pas d’autres mauvaises rencontres en chemin. On dit bien jamais deux sans trois. Et puis… ma batte est restée là-bas. Je ne savais pas m’en servir, de toute façon. Tant pis, j’aurais le temps de la regretter plus tard.

J’hésite un instant. Tout à l’heure, il était prêt à m’apprendre des trucs. Depuis, il m’a sauvé et veut maintenant qu’on se sépare. Mais j’ai besoin de savoir, avant. Je prends une grande inspiration. Et je puise dans le peu de courage dont je sais faire preuve. Je crois que je ferme les yeux avant de déverser sur lui l’avalanche de questions dont la liste me taraude dans la tête depuis un petit moment.

« _ Si t’es pas un pirate, t’es quoi ? T’as voulu m’apprendre à me servir de mes poings, faut faire comment ? Et pis, tu t’appelles comment ? Tu m’as sauvé quand même, alors que t’es un méchant, comment t’as fini au trou ? Et c’est comment son nom, à ton chien ? Et tu sais que c’est pas possible pour des cailloux de faire de la poussière, comme ça ? »

Je m’arrête, à bout de souffle. J’ai dit tout ça. D’un coup. J’en reste béat. Ce n’est pas trop mon genre d’enchaîner autant de phrases. Il est rare que la curiosité parvienne à l’emporter...
Gravats - Prisoner - 13 Mai 2020


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Mer 27 Mai - 21:12

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Le silence est un luxe.
Souvent balayé par la curiosité.
Celle qui se déverse maladivement sur les gens.
Comme à cet instant.


C'est passé. Qu'il dit. Bien que vous ne soyez pas assez stupide pour croire que ce soit la fin. La fin de vos problèmes qui approchent à grands pas. Dans l'ombre, il se prépare toujours quelque chose. C'est inévitable. Quand on y songe, il y a des morceaux de cailloux qui volent. Un phare qui lévite et beaucoup d'autres choses. Ah oui, il y a aussi la forêt qui murmure. Que l'on puisse croire au surnaturel ou non, il est difficile de le nier. Qu'il se passe des choses louches par ici. Et que vous, enfermés dans cette bulle, vous êtes obligés de le subir. Pour l'instant, vous avez seulement réchappé à un événement. Seulement un seul.
Les autres arrivent.
Petit à petit. Ils se terrent dans les ténèbres. Patientent. Attendent leur tour. Ça arrive forcément. Vous le sentez, inconsciemment. Par panique ou par superstition. Tout s'arrête là entre vous. C'est ce que tu te dis. Pour clore toute ses pensées qui vont et viennent. En revoyant cette poussière. Il faut faire taire les théories. Les maux de crânes certains à venir si tu t'obstines. Alors tu coupes court. Sans attendre de réelle réponse. Si ce n'est au revoir. Et pourtant, les questions pleuvent. Subitement. Une à une. S'enchaînant sans laisser le temps à la précédente de respirer. Il s'étouffent dans ses propres mots. Comme s'il devait tout déverser avant de voir son courage s'envoler. Il en demande, des choses. Évidemment, tu le comprends. Au fond, tu le comprends, Ban. C'est bien pour cela, que tu restes toujours calme. Tant qu'ils ne s'en prennent pas à toi directement. Tu laisses les jugements et les préjugés passer. Tu laisses les murmurent t'insulter. Pour ne pas te fatiguer. À essayer de changer une image qui a été gravée dans le marbre. Ce serait des efforts vains que ta flemmardise n'a pas le temps de gérer. Ni la patience. Et encore moins l'envie.
Cependant, que faire maintenant.
Répondre à chacune  de ses questions. Faire le tri. Sélectionner ce que tu souhaites seulement dire. Comme toujours. Se remémorer déjà la moitié de ce qu'il vient de balancer. Beaucoup de choix. Sans que tu ne puisses te décider. Alors tu te laisses porter. Par ce que tu vois de lui. Là. Juste sous tes yeux. « Je suis quoi ? Un solitaire. Vos histoires de groupe ou je ne sais quoi, ça m'intéresse pas. » tu trouves cela potentiellement utile pour des âmes seules. Qui risqueraient de se blesser sans personne à qui se raccrocher. Mais toi, non. Ce n'est pas pour toi. « Pour apprendre à te battre faut t'entraîner. Faut avoir des bases aussi pour commencer. Ça s'apprend pas simplement du jour au lendemain et je ne pourrais pas te dire comment faire là, maintenant pour que tu puisse te démerder seul après. » ça semble évident. Qu'il faut du temps. Des conseils. Qu'il faut un regard qui sait. De quoi il parle.

On apprend chaque jour.
Avec plus ou moins d'efforts.
Certains plus favorisés que d'autres.


Une main passe ta crinière légèrement bouclée. Essayant de te remémorer ce qu'il a demandé après. Tu sais qu'il a posé la question. Du pourquoi la prison. C'est évident, cela aussi. Mais tu ne veux pas y répondre. Pas encore. Parce que tu sais ce que tu vas sortir. Quasiment comme si de rien n'était. Et peut être que ton nom lui viendra. Comme cela arrive parfois. Et cela tilte ton esprit. « Ban. Ban Wolfgang et lui c'est Strike. » tu ne donneras pas ce surnom. Que les gens te donnent. Qu'ils aiment à murmurer sur ton chemin. Ceux qui ne connaissent ni ton nom, ni ton visage, deviennent inlassablement curieux. Murmurant à leur tour. Comme des vipères en manque de proie. Est-ce qu'il deviendra le même ? À répandre ce que tu as fait. Sûrement. Il préviendra ceux qu'il souhaite protéger.
Pour autant, tu ne sais mentir.
La vérité compte bien trop à tes yeux. Même si elle reste pudique. C'est le moment de répondre. Tu sais qu'il te regardera toujours de cette manière. Attendant une réponse de toi. Tu sais également qu'il fera demi-tour après cela. C'est ce que tu anticipais avant son avalanche de questions, Ban. « Homicide involontaire. » c'est tout ce qui se fait entendre. Dans une voix légère. Presque imperceptible. Le regard fixé sur lui. Comme tu sais si bien le faire. Fixer les gens longuement. Avec cet air impassible. Presque froid. Analysant seulement les autres. Les gestes et les actes. Prudent comme ils le sont avec toi. « Et je sais pour la poussière. Bien c'est tout ce que tu voulais savoir ? » est-ce qu'il y a autre chose. Qu'il va te demander.
Que tu vas déblatérer.
Bien que les mots restent d'or.
Comme un trésor.
Ils coûtent cher pour passer tes lèvres.







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Ven 29 Mai - 10:36
Take a sword and fight, fat ass !

C’est sorti tout seul, comme impossible à maîtriser. Une nouvelle tempête, des interrogations enfouies, des questions qui n’ont pas forcément de sens, une volonté de savoir, de connaître, d’appréhender. De comprendre pourquoi lui semble réussir pendant que je m’évertue à me ramasser systématiquement dans la poussière. Alors que je me serais enfermé dans ma petite bulle et aurait préféré fermer les yeux pour échapper aux questions aussi gênantes qu’intimes, lui, reste calme. Profondément calme. Bien trop posé. Bien trop réfléchi. Il semble prendre un recule immense sur ces questions et s’apprête à répondre à chacune d’entre elles, peut-être dans le désordre, peut-être de manière inexactes ou évasives, mais, il prend le temps d’étancher ma soif soudaine de savoir. Pire, je n’arrive pas à me décider si je le déteste par ce côté trop parfait ou si je le respecte profondément pour tout ce qu’il parvient à faire après un parcours qui semble bien chaotique.

A chacune de ses paroles, j’ai l’impression de me prendre une petite baffe. Il ne veut pas des groupes parce qu’il trouve ça futile. Un coup dans ma tronche. Moi, seul, je serais mort depuis bien longtemps. On est pas tous capable de survivre seul, gars. Se battre ? Ca s’apprend pas comme ça, faut vivre des trucs, faut aller en prison, faut pas lâcher. Bim, nouvelle baffe. Sous-entend-il vraiment que je suis trop mauvais pour en être capable ? Est-ce donc à ça que je suis réduis, quelqu’un qui ne saura jamais apprendre parce que personne ne semble vouloir prendre le temps de le faire ? Je soupire alors qu’il se recoiffe et qu’il semble réfléchir à la suite. Je n’ai rien à répondre à ce qu’il a dit. S’il n’a pas le temps de m’apprendre, tant pis, je ne suis pas sûr de vouloir de lui comme enseignant. Je trouverai bien Ant ou Calico chez les Greens pour m’apprendre deux-trois trucs même si elles risques de me prendre d’autant plus pour un idiot, pire qu’actuellement.

Mon attention revient sur Ban. Car c’est ainsi qu’il s’appelle. Ban Wolfgang. Ce nom de tueur à faire froid dans le dos. On dirait presque un pseudo, mais, on est habitué aux surnoms, maintenant. Alors ça ne me dérange pas plus que cela et j’enregistre son prénom comme donnée essentielle, à côté de celui du doberman, Strike. Ban et Strike. Un nouveau silence s’abat sur la conversation, plus long, plus gênant. Je ne sais même plus à quelles questions il peut encore réfléchir car je ne suis plus sûr desquelles j’ai posé. J’ai envie de me frapper la tête, je suis vraiment un idiot, un vrai, parfois. Puis, le couperet tombe. Un meurtre. Involontaire, certes. Il a tué. Quelqu’un. Sans faire exprès.

Ca y est, je suis vraiment perdu. Je n’arrive pas à me décider entre la peur et la compassion. Enfermé pour quelqu’un qu’on a tué sans le vouloir. Je le fixe avec mes grands yeux, incapable de ciller.

« _ Ho...mi...ci...de...in...vo...lon..tai...re.. je murmure comme un navet avec mes yeux exorbités et un filet de voix presque imperceptible. »

Finalement, il balaie la table. Sans ménagement. Il efface les traces de la discussion en la clouant par ma dernière remarque à propos des cailloux. Il sait, comme d’habitude. Il sait tout, tout faire, tout exprimer. J’arrive à cligner des yeux et à reporter mon attention sur autre chose que lui et sa petite face d’ange. Et je secoue la tête pour acquiescer. C’était tout. J’ai eu toutes mes réponses. Ca m’aide pas, mais j’en sais plus sur lui. Je sais pas ce que je vais en faire ni même si ça m’aidera à le juger coupable ou non. C’est moi qui l’ai cherché, cette fois, je ne peux pas lui en vouloir, ça serait profondément injuste.

Je suis comme vissé sur place. Je ne sais pas ce que j’attends. Ban l’a insinué plusieurs fois. Il est temps de rentrer, de me traîner jusqu’au camp des Green si je veux pouvoir me reposer avant demain -et affronter le regard de ma supérieure après l’échec de ma mission du jour-. Un truc me retient. Ce Ban, il est intriguant. D’autant plus maintenant que je parviens à l’entrevoir un peu plus. Il a tué, il m’a sauvé. Dans quel mesure cherche-t-il à se racheter. D’où lui vient cette bonté soudaine après qu’il soit sorti de taule ? Ma bouche est sèche, ma langue est en carton. Je crois que je tremble un peu. Je ferme les yeux, je revois les coups s’abattre, la douleur me traverser, les insultes, les Pirates, les humiliations à n’en plus finir. La détermination qui m’a pris dans le nuage de lourdeur refait surface. Je ne vois plus qu’une solution pour m’en sortir.

Je plonge à genoux et baisse la tête.

« _ Ban, apprend-moi. Je supplie presque. Apprend-moi à être comme toi. Parce que, c’est ce que je veux. Il est l’idéal du super-héros que je rêve de représenter. Je ne peux pas être le petit Hulk de ce monde si je ne sais pas me servir de mes poings. Lui, il sait faire, il sait tout faire. Je veux qu’il m’enseigne. Il a dit que c’était long et fastidieux, mais j’ai que ça à faire. Alors, quitte à prendre des coups, autant que ça soit quelqu’un qui m’a déjà sauvé qui me les donne. »
Gravats - Prisoner - 13 Mai 2020


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Sam 30 Mai - 22:04

Live by the sword and help to contain
★ Clutch yourself as you fall
(Noctae)

Il est impossible d'effacer.
De seulement rayé la vérité.
Comme si rien n'était jamais arrivé.
Fermant les yeux comme si tout était si simple.


C'est impossible, oui. Tu ne pourras jamais te cacher de la prison, Ban. Du temps que tu as passé derrière ces barreaux. Dans cette cage tout sauf dorée. Privé de l'essence même de l'humanité ; la liberté. Celle que tu aspires à toucher du doigt. Depuis si longtemps déjà. Te complaisant dans cette vie actuelle. Solitaire. Pour autant la franchise porte préjudice. Comme à présent. Alors qu'il répète ce que tu viens de lui avouer. De laisser s'évaporer. Homicide involontaire. Tu baisses les yeux. À sa voix. À la peur que tu sembles y déceler. C'est normal. Tu le sais. Sans pour autant l'accepter.
Tu comprends, Ban.
Mais cela te touche forcément. Tu n'es pas tout blanc, tu le sais parfaitement. Tu aurais pu t'épargner bien des années de taule. Si seulement tu avais parlé. Si seulement tu n'avais pas perdu pied. De te rendre compte que cette femme n'avait jamais vraiment été là. Il y a tant de raison à tes dix ans de prison. Et pleins de possibilités que tu as laissé s'échapper. Pour t'en sortir bien plus aisément. Mais toi, tu as préféré payer. Pour t'écarter du monde. Celui que tu n'arrivais plus à comprendre. « Ouais... homicide involontaire, tu veux que je le répète encore ? » la voix sonne fatiguée. Presque éreintée. Tu as l'habitude pourtant, mais cela reste le même sentiment. Celui d'être, à leur yeux, ce que tu n'es pas réellement. Ne reflétant qu'une surface, vide. Pour eux, tu n'es rien. Rien de plus qu'un criminel. Ils n'ont pas entièrement tord, évidemment. Et pourtant.
Tu es fatigué.
À cet instant.

Nous avons tous des moments.
De haut et de bas.
Encaissant bien plus facilement.
Avant de craquer légèrement.


Il ne reste plus qu'à rentrer à présent. C'est ce que tu crois, Ban. C'est ce que tu vois arriver, mais il tombe subitement à genoux. Te suppliant à moitié. Arrachant un regard étonnamment surpris à tes traits. Des secondes s'écoulent, silencieuses. Alors que tu cherches à comprendre ce qui se passe ici. « Hé.... » que tu souffles d'abord. Presque muet. « Tu... Qu'est-ce que tu fous bordel ?! Y a deux secondes tu bégayais comme un gamin qui allait se pisser dessus face à son premier clown et maintenant t'es à genoux pour me demander de t'apprendre à te battre ? Franchement c'quoi ça... Tu te fous d'moi ? J'ai déjà pas eu droit à des remerciements pour mon aide alors que Strike, oui. Et j'sais parfaitement que tu me regardais comme un démon et.... » tu t'en rend compte. Soudainement. Que tu laisses lentement tes émotions prendre le dessus. Te plaignant à mesure que ta voix vient l'atteindre. Détournant le regard ensuite en soupirant.
Tu es un adulte, Ban.
Un adulte.
« Laisse tomber. » ce que tu viens de dire. Tu aimerais effacer les mots à partir de l'histoire avec Strike. Gêné, enfin. D'être immature sur le sujet. « J'vais pas t'apprendre. » que tu lâches pour commencer. Soupirant à nouveau en le fixant là. « Tant que tu m'auras pas donné ton  nom. Je peux pas t'appeler truc ou bouboule tout le temps ! » toujours aussi subtil. « Et relève-toi bordel et rentre chez toi, si quelqu'un te voit comme ça, hein ? Qu'est-ce qu'ils vont croire à ton avis ? » qu'il te supplie peut être de ne pas le frapper ? Ou pire encore. Tu ne préfères pas imaginer à dire vrai. « Une dernière chose, t'étonne pas si t'entends le mot prisoner quand t'es avec moi. C'est le surnom que les gens m'ont donné ! » tu préfères le prévenir. Plutôt que de l'entendre se questionner.
Comme ça, c'est fait.
Te donnant une illusion de tranquillité.

« Réfléchis bien à ce que tu veux faire et si jamais t'as pas changé d'avis, t'auras qu'à venir dans les quartiers des vagabonds et crier son nom, il viendra te chercher. »
Et tu pointes Strike.
Qui l'entendra de loin, tu le sais.






Résumé:
Bobtail
Hodor,... Hodor ?
Hodor,... Hodor ?
Métier Policier
Avatar Fat Gum, My Hero Academia
Bobtail
Bobtail
Mer 3 Juin - 10:34
Take a sword and fight, fat ass !

Je dis mollement « non » de la tête quand il me demande s’il doit répéter. J’ai compris, je suis pas con. Juste un peu sous le choc. J’imagine qu’il doit avoir l’habitude qu’on lui fasse des têtes du genre quand il l’annonce. Mais à quel point l’annonce-t-il à tout bout de champ, son secret ? Il a l’air honnête, peut-être le dit-il tout simplement aux personnes qui le lui demande ? Genre, les gens comme moi. Les bizarres curieux, qui ont envie de comprendre et à qui on fait étrangement confiance parce qu’ils sortent de l’ordinaire. Ou, alors, il est juste honnête, ça arrive, les gens bien.

Entre pitié et confiance, je m’écrase à ses pieds pour lui demander une chose dont je ne me serais pas cru capable. Un truc dont mon père serait probablement fier. Je lui demande de faire de moi le vrai Hulk, pas le petit, le grand, le fort, le costaud, l’utile. Sa réponse ne se fait pas attendre. Je crois déceler dans sa voix qu’il est surpris, parce qu’il passe sur la défensive, qu’il m’accuse presque. Pendant un instant, je regrette de lui avoir demandé ça, peut-être va-t-il me frapper maintenant. Peut-être suis-je trop nul, trop inutile pour qu’il puisse m’apprendre quoi que ce soit. Je ne sais pas s’il a réussi à comprendre à quel point je suis sincère dans ma démarche. Je… je sais pas ? Je lui tends une main. Une main qui veut dire que je suis prêt à oublier ce qu’il m’a avouer pour peu qu’il m’apprenne quelques bases de combat. Dans mon cerveau, c’est un marché honnête. Après, de son point de vue, c’est probablement juste un boulet de plus qui pourrait l’empêcher d’avancer. Mais, avancer, pour aller où ? On est tous bloqués ici comme des nuls, alors, autant mettre le temps à profit, non ?

Et puis, je comprends. Il le formule. Je ne l’ai pas remercié. Je tourne au rouge pivoine alors que je retourne ma tête dans sa direction, toujours plaqué au sol. Et je détourne le regard, comprenant soudainement ma bourde. Comment ai-je pu être aussi con ? Sérieusement ? Il a fait tout le boulot, évidemment, j’ai remercié Strike parce que… parce qu’il a trouvé la sortie et que, pour un chien, j’ai trouvé ça méga héroïque. Et qu’un chien soit plus héroïque que moi, j’ai trouvé ça stylé. Mais… j’ai réussi à ne pas le remercier ? Quel boulet, mais quel boulet. Je reste coi. J’ai peur de l’énerver si je le remercie maintenant. Mais j’ai peur qu’il pète un câble si je ne le fait pas. Mon coeur balance. Je n’ai pas le temps d’y réfléchir, il me dit de laisser tomber. Je me promet alors de le remercier, une fois que tout ça sera un peu tassé. Oui, plus tard. Je n’oublierai pas.

La sentence tombe. C’est un non. Il ne veut pas m’apprendre. Et me voilà renvoyé à mon niveau de boulet. Mon coeur est lourd. Ma déception l’est tout autant. La suite de sa phrase met quelques secondes à percuter dans mon cerveau. C’est finalement un oui, si je lui donne mon nom. C’est tout ?! Je reste figé au sol. Okay. Je peux faire ça, c’est dans mes capacités. Même “bouboule” ressort presque amicalement dans la situation. Je souris bêtement alors que je mange encore de la poussière. Il a dit oui. Je me retourne sur le dos, rassuré. Il a dit oui. Il est d’accord. Je... crois que je suis content.

Il m’invite à me relever. Je retourne sur moi-même pour me hisser difficilement sur mes jambes qui ont déjà bien souffert aujourd’hui. Le coeur léger, je lui dévoile ma très mystérieuse identité.

« _ Moi, c’est Barry. Ou, ici, Bobtail, on me surnomme aussi pas mal Bobby, comme tu le sens. »

Et puis, c’est l’avertissement. Quelque chose qui me touche encore plus que le fait qu’il m’ait révélé son secret. On l’appelle Prisoner. On résume ici cet homme à ses actes. Des actes dont il n’est pas forcément coupable. Je me sens enragé pour lui. Quelle injustice. J’essaye de sourire sympathiquement, même si, au fond, il me fait toujours un peu flipper. C’est sa stature, sa prestance, difficile de l’oublier.

« _ Okay Ban, t’inquiète. Je ferai pas attention… »

Il clôt la conversation, mais ce ne sont pas des adieux. Il me dit à la prochaine fois, si j’ai encore la motivation. La flamme brûle en moi, je serais prêt à commencer sur le champ, mais pas mon corps. Alors j’acquiesce silencieusement. J’ajoute simplement « Je viendrai. » j’attendrai Strike, je viendrai à toi, tu peux compter sur moi. Plus déterminé que jamais, je me détourne de lui. Il me reverra, il peut en être certain. Je commence à me traîner vers le territoire Greens. Une longue route m’attends encore. J’espère ne pas croiser d’autres Pirates, un autre nuage toxique ou des éboulements dans tous les coins. Je me prépare psychologiquement au savon que va me passer Ant suite à l’échec de cette mission. Tant pis, un jour, je serais capable de me battre aussi bien qu’elle et, là, on verra.
Gravats - Prisoner - 13 Mai 2020


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