[FdR] [LIBRE] Un conte de Noel

Un conte de Noël

Ft. Plein de monde

Noël, ce n’est pas aussi bien qu’Halloween, voici ce que pense Maxime en regardant les diverses activités de cette fête du renouveau organisée par le reste des Greens. Mais elle s’amuse tout de même, elle et son visage maquillé quelques minutes plus tôt dans un atelier spécialisé, oh et vous savez quel maquillage elle porte désormais sur ses traits, moustaches noires et petit museau sur son nez, le regard félin accentué et elle a trouvé un serre-tête avec les oreilles associés. Un chat noir, elle a insisté grâce à l’aide de son père aux traits fatigués. Et voilà qu’elle l’a abandonné quelques mètres plus loin, elle se balade au milieu des attractions avec dans les mains quelques choses qui ressemble à une pomme caramélisé au bout d’un bâton collant.

Et la voilà désormais, assise au premier rang à même le sol.
Quelques mètre la sépare du conteur.
Qu’elle regarde de ses yeux écarquillés.
Fixer ses lèvres et ses expressions.
Son père n’est pas là pour faire la traduction.

Elle a poussé quelques autres enfants pour arriver là, car elle ne pourrait pas profiter du conte si jamais elle se serait retrouvé trop loin, il y a des gens et de la foule où elle n’est pas la plus à l’aise. Mais le bruit, au moins elle ne l’entend pas, elle reste dans son éternel silence.

Et elle le fixe.
Celui qui porte le même surnom qu’elle.

Un conte de Noël

Ft. Plein de monde

Pour elle, toujours le silence se fait, elle reste dans ce monde qui est le sien, si différent de celui de ces autres personnes qui autour d’elle prennent place. Elle fixe ses lèvres, au conteur, assez proche pour le comprendre, trop loin tout de même pour vraiment profiter de l’histoire, elle regarde le joli bouquin sur lequel elle parvient à lire le titre - pas très parlant, il est vrai qu’elle aurait pu se douter elle-même du contenu.

Et pourtant, elle est attentive.
Rarement elle a le droit à des contes.
Son père lui en lit de temps à autres.
En langue des signes.

Elle se dit qu’elle voudrait bien dessiner ce qui est ainsi décrit par le conteur mais l’image qu’elle se fait du jouet est assez terrifiante, il est vrai, alors elle commence doucement à laisser disparaître de son visage son air son enjoué. Et elle se saisit de son ardoise pour y écrire, lange pendue elle arrête momentanément de suivre ce qui est raconté.

- Il a l’air moche comme jouet, j’en voudrais pas même à mon anniversaire.

Voilà ce qui est écrit sur son ardoise de son feutre vert, ardoise qu’elle lève droit vers le ciel en la montrant ainsi au conteur, en-dessous se découvre son visage un poil intrigué : pourquoi vouloir d’un jouet aussi moche ? Mais rapidement, son attention est attirée vers autre chose, le regard du conteur qui coule derrière elle alors la voilà qui tourne également les yeux vers l’arrière.

Fortnite qui a appris à dessiner.
Tonton Shaun qui a appris à signer.

Et c’est soudainement qu’elle se redresse sur ses deux pieds, pile électrique soudainement à pousser à nouveau des gens pour se frayer un passage jusqu’à eux. Le château lui manque toujours mais ses habitants encore plus. Alors elle se dirige vers eux - bien trop déterminée encore une fois - avec son maquillage félin sur les traits et là voilà qui commence à signer à l’attention de Shaun.

Il a appris ?
N’est-ce pas ?

Dis, vous faîtes quoi ici ? Je savais pas que vous pouviez venir ? Tu sais pourquoi le jouet est aussi moche ? Tu pourras me raconter l’histoire après ? D’ici je vois rien.

Bien trop rapidement qu’elle signe.
Il n’en comprendra probablement même pas le quart.

Mais elle se tourne vers Fortnite, efface son ardoise d’une mains rapide pour à nouveau y écrire quelques mots.

- Elle est bizarre l’histoire, tu trouves pas ?

Et sans plus de cérémonie, elle s’assoit à leur côté, jambes croisées et à nouveau le regard posé sur le conteur en espérant qu’il continue tout de même à conter.

Un conte de Noël

~Libre~

Elle se balance d’avant en arrière en regardant tonton Shaun signer à son tour. Oh, ils sont bien rares les adultes qui savent signer pour elle, son père déjà qui signe parfaitement et qui a appris pour elle lorsqu’elle a eu seize mois, et Shaun également bien que ce ne soit pas parfait, bien que ce soit encore incomplet. Mais elle comprend.

Les switchs n’existaient pas ?
Elle repense un moment à Pissenlit.
Et sa switch.

- J’en avais pas de switch, moi.

Elle écrit ça à l’attention de tonton Shaun, à qui elle montre l’ardoise du coin des mains pour personne à part lui ne puisse voir. Oh, elle aurait bien voulu une Switch. Mais elle n’a jamais demandé, parce que papa et maman n’auraient pas voulu. Alors tant pis.

Et son attention est reportée.
Un chariot qui rentre dans son champs de vision.
Quelqu’un est assis dessus

L’histoire soudainement elle l’oublie - de toute façon, elle ne parvient qu’à suivre qu’à moitié - et elle tend le cou pour regarder à l’intérieur, les bibelots l’intéressent toujours. La question de Fortnite, elle ne l’entend pas non plus ni même qu’elle ne voit les lèvres de tonton Shaun bouger à son attention. Elle, elle n’a d’yeux que pour les bibelots du chariot alors soudainement elle s’en rapproche, des étoiles dans les yeux.

Et sans même demander quoi que ce soit.
Elle se met à fouiller dedans.
Pour découvrir les trésors qui s’y cachent.

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Plein de monde

Ce qu’on s’amuse à fouiller dans les trésors des autres, et là voilà qui met la main sur une petite figurine de bois qu’elle commence à observer sous tous les angles possible. Alors le voilà ce fameux casse-noisettes ? Il est vrai qu’il n’est pas très beau, voire même totalement affreux, même ses chats de papier encore sommaires sont bien plus jolis. Oh, ce qu’il est drôle d’entendre Maxime rire, c’est qu’elle a un rire de dément qu’elle ne peut entendre - le problème lorsque l’on n’entend rien, c’est que l’on ne s’entend pas rire non plus. Alors Maxime rigole fort, sans-gêne et avec une franchise certaine à la remarque de Fortnite.

C’est vrai qu’il est super moche.
Et qu’il fait super peur aussi.
Mais ça, elle n’irait pas le dire.

Ce fabuleux trésor, elle sait déjà quoi en faire - le déposer avec tant d’autres trésors dans le quartier général des enfants, là où elle va les retrouver en cachette de temps à autres lorsque personne n’est présent pour parfaitement la surveiller ou lorsqu’elle parvient à s’enfuir loin de leurs yeux inquisiteurs. Mais déjà, on voudrait le lui prendre, son trésor ? Alors sur ses traits s’étalent cet air déconvenue et mauvais - non, elle ne veut pas donner son trésor au conteur, elle veut le garder pour elle - et ses amis aussi, oui oui.

Mais au fond, le conteur lui semble tellement désespéré par ce qu’il se passe autour de lui qu’elle finit par le lui tendre - pas de bon cœur, il est vrai, tout en lui signant ces quelques mots d’un air rageur.

T’as intérêt à me le rendre après.

Puis elle se rassoit en tailleur, bras et jambes croisés, et elle te fixe, Raiponce. Oh, tu sais, tu as vraiment intérêt à lui rendre son nouveau jouet - qu’elle a volé dans le chariot mais chut.

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Plein de monde

Tu sais, Raiponce, Maxime ne suivait déjà plus tes mots depuis un moment déjà . Tu vas trop vite, tu parles trop vite  il y a trop de monde autour d’eux et elle ne te regarde qu’une minute sur deux, autant dire qu’elle avait déjà bien du mal à capter la suite. Mais, alors même qu’elle te regardait - qu’elle regardait son jouet pour tout dire, attention à lui, attention à ne pas le briser sinon elle va te montrer son sourire édenté - elle comprend encore moins ce qu’il se passe dans ton histoire. Quel est le rapport entre la souris et le casse-noisette déjà ? Pourquoi il y a une fée ? Qu’est-ce qu’une petite fille vient faire ici ? D’où sort cette baguette magique ?

Trop de questions pour son esprit d’enfant.
Et trop de questions qu’elle ne peut clairement exprimer.
C’est frustrant, tu sais ?

Alors elle décroche encore plus, commence à regarder le sol et là voilà comme à l’école. Ennuyée, occupée à penser, occupée à dessiner de ses doigts des images invisibles sur le plancher. Si seulement il y avait de la neige en sucre, ses dessins pourraient s’y révéler mais tant pis. Et lorsqu’elle finit enfin son dessin rapide - c’est un chat si jamais vous vous posiez la question - elle attrape la manche de tonton Shaun pour la lui tirer, attirer son attention.

Je m’ennuie. On peut partir ?

Heureusement que tu ne comprends pas ce qu’elle signe, Raiponce. Car entre ses mots et ceux de Fortnite, voilà que les enfants viennent de te mettre un coup de couteau en plein cœur.

Pis je veux récupérer mon jouet.

Elle finit en pointant le casse-noisette d’un geste rapide et clair.
Ça, en revanche, tu n’as pas pu le louper.