[FdR, libre] all i want for christmas

(prend place le 24/12 au soir, dans la salle commune des Green, soit en même temps que le banquet)(oui le titre c'est mariah)

Loyal avait toujours aimé Noël. C'est une fête qu'il célèbre depuis tout petit, même si - au fil des années - sa signification a bien changé. Aujourd'hui, visiblement, il ne s'agissait plus de Jésus et d'autres christianités. Maintenant, il n'y avait plus que des Hommes, et des Femmes, et une tempête un peu bizarre.
Monsieur ne se ressemblait plus. Il avait enfilé un grand costume rouge et blanc, rembourré sur le ventre, et son pompon tombait parfaitement sur le côté de son visage. On ne voyait presque plus sa peau, tant sa face était envahie par ses cheveux et sa barbe blanches, proéminents et bien bouclés (on ne mentionnera pas les bigoudis pendant la nuit, ni les mois de pousse, ou encore les adieux déchirants à sa rousseur naturelle). Sur son épiderme, de la poudre et des merveilles comme lorsqu'il était encore dans le monde d'avant et qu'il tenait la scène : on l'avait maquillé de rides et il portait sa joie sur le bout de ses pommettes saillantes.
Assis sur un espèce de traineau, le tableau était complet. Les cadeaux s'empilaient derrière lui, et il se devait de remercier ses lutins pour tout le travail fourni. A vrai dire, il avait aussi songé à des présents pour son équipe de Noël, et il était certain que tous les trois allaient autant détester qu'adorer ces bonnets animaliers.
Enfin : la magie de Noël était ici, et il attendait patiemment les enfants. Il jeta un coup d'oeil à son complice, Mary, son sourire étouffé sous la barbe.

résumé:

All I want for Christmas

~Libre~

Oh Noël.
Oh Noël...!

Aux yeux d’une enfant, tout est censé être beau et bon et Fawn, de son visage maquillé et de son expression féline, n’est pas en reste. Retrouver les copains du château venus ici pour les quelques jours qui viennent, fêter cette fin d’année et manger des tonnes de bonbons. Bien sûr, ce n’est pas aussi bien qu’Halloween - quand bien même elle reste maquillée et déguisée - mais tout de même la voilà qui s’amuse, traîne son ami-origami partout avec elle sans lui dire un traite mot et c’est parfois son père qu’elle retrouve au détour d’un chemin qui fait pour elle les traductions qu’elle souhaite.

Mais voilà.
La douceur et la gentillesse ont une fin.
Surtout chez Maxime.

Alors lorsqu’elle le voit lui - un homme déguisé ? ça ne lui traverse même pas les idées, elle n’a que dix ans il est vrai - la voilà qui plisse le regard. Ennemi de toujours, celui qui a rendu tous ces Noël derniers bien moins amusants, bien plus mauvais, toujours à le chercher, à l’espérer sans que jamais il ne vienne la voir. Et à l’heure ? Encore moins, évidemment.

Le Père Noël.
Le Père Noël !

Momentanément, elle abandonne sur place Liam et son paternel, se dirige vers lui d’un air ben trop déterminé pour que l’on puisse seulement s’imaginer qu’elle veuille s’asseoir sur ses genoux pour réclamer cadeaux et chocolats. Non, elle arrive à ses côtés et - du haut de son mètre vingt-sept - lui balance un coup de pied dans le tibias.

Douloureux peut-être ?
Elle sait viser la garce.

Puis elle commence à lui signer - il doit forcément comprendre : c’est le Père Noël - qu’il n’est qu’un idiot nul, toujours en retard les années précédentes, pourquoi il l’oubliait elle alors que tous les autres ne cessaient de parler de leur cadeaux ? Pourquoi les autres avaient-ils un traitement de faveur auquel elle n’avait le droit ?

Alors elle le fixe.
Grand regard empli de haine.
D’incompréhension.
De tristesse.

Elle n’a que dix ans, il est vrai.

Résumé:

All I want fort Christmas «I don't want a lot for Christmas
There is just one thing I need
I don't care about the presents
Underneath the Christmas trees »

( Mariah Carrey → All I want for Christmas is you )
L'euphorie de Bloody Mary émanait de tous les pores de sa peau ! Cela se voyait à l'entrain qu'elle mettait dans ses sourires, dans sa voix, et dans tout son corps mince. Pour ce soir, iel n'était plus Marie la Sanglante, mais Mère Noëlle — pour le meilleur et pour le pire. Elle ressemblait à une poupée de porcelaine de presque deux mètres, juchée sur des bottines usées. Elle avait récupéré des vieux vêtements, elle avait tout rafistolé avec ses mains immaculées, et c'était d'un rouge éclatant dont elle brillait pour cette nuit seulement.

Sa robe était délimitée par une bordure blanche, une ceinture épaisse et noire donnait l'illusion d'une taille, et elle avait jeté sur ses épaules une petite cape, fermée par deux énormes pompons tombant en travers sa poitrine. Elle avait donné du volume à sa robe avec un jupon, et ses cheveux roux avaient été ramenés dans un chignon épais, délimité par une tresse. Quelques boucles glissaient le long de son visage, et Mère Noëlle souriait de sa bouche d'un rouge profond à tous les enfants que son regard croisait — les adultes, elle s'en foutait, ce n'était pas pour eux qu'elle resplendissait.

Poupée de Noël grandeur nature — donc —, qui se tourna vers son comparse du soir. Elle vit le sourire dans le regard, le sien revenait déjà, mais ! C'était sans compter une petite fille qu'elle avait maquillée en chat dans la journée, et qui vint sans plus de cérémonie frapper Loyal. Mère Noëlle eut un mouvement de recul, surprise, elle chercha dans la foule le père en train de disparaître — c'est le talent des hommes, propice à fuir les responsabilités —, laissant un adolescent plein d'acné se couvrir de honte à sa place.

Mère Noëlle, une fois la surprise passée, et voyant la petite s'agiter en silence, elle finit par rire à gorge déployer. Rire franc et sincère, bref, puisqu'elle cacha aussitôt sa bouche avec son poing. Dans ses yeux brille l'écat de son rire, et c'est maternelle qu'elle se rapproche de la fillette. Elle se déplie face à elle, accroupie, elle lève une main gantée de blanc vers Maxime pour capter son attention. Elle ne comprend pas ce qu'elle dit, et elle coule un regard vers ce pauvre Loyal, avant de raccrocher son attention à la petite fille. Et c'est clairement, en faisant attention à bien articuler, que d'une voix douce Mère Noëlle demande :

« Qu'est-ce qui ne va pas, petit chat ? »

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Spoiler:

(all I want for Christmas.)
(all I want for Christmas.)
(all I want for Christmas.)

Elle a chaud.
Pourtant il fait froid.
Peut-être est-ce l’euphorie. Ou bien les angoisses d’avoir l’air

pas à sa place
de trop

qu’elle n’a rien faire ici.

Nugget cherche après des visages connus, parmi ceux qui viennent voir le Père Noël.
Des visages qu’elle aurait oublié.

(Un visage en particulier.)

Des visages peut-être à éviter.

(Elle s’inquiète un peu.)

Elle ne l’a pas reconnu, Monsieur Loyal.
Elle s’en est rendu compte un peu tard, trop tard, plus tard que tous les autres— elle l’a étudié, un moment de la soirée, en essayant de se souvenir de ses traits du visage qu’elle aurait pu reconnaître. Mais le costume est si bien fait.

L’illusion est parfaite.

Si parfaite qu’elle espère que personne ne viendra la briser.

Mais la seule chose qu’on vient briser—

ce sont ses jambes.

La fée Clochette dans ses habits de Noël aurait pu remarquer le père qui s’enfuit, le garçon qui lui a fait une demande en mariage qui se tient pas si loin, elle aurait pu remarquer les crises de colère et le rire de Mère Noëlle.
Mais tout ce qu’elle a remarqué, ce sont tes mains qui s’agitent.
Dans un langage qu’elle reconnaît mais ne maîtrise plus depuis longtemps.

Alors elle ne comprend pas tout.

Elle capte quelques mots.
Idiot.
Cadeau.

Tu vas trop vite…

Elle n’a pas les idées en place et les souvenirs sont trop flous, ça fait trop longtemps…

Mais elle veut quand même essayer.
Elle profite que Mère Noëlle capte ton attention pour se placer à ses côtés. Tenter de signer d’un air maladroit, les mouvements des lèvres en synchronisation avec ce qu’elle essaie de te faire comprendre.

Il y a un problème ?

Elle ne signe que le mot problème et un point d’interrogation. Clochette semble réfléchir un instant avant de vouloir ajouter—

Va moins vite.

Mais elle a oublié le début du signe.
Alors elle ne fait que la fin, en espérant que tu comprennes.

Résumé:

Tout se passait pour le mieux, jusqu'à ce que Monsieur Loyal se fasse littéralement tacler le tibia par, sans aucune doute, une future footballeuse professionnelle.
La surprise vient déformer le visage de Loyal -lui si rarement pris de court ! Le voilà les yeux exorbités, et l'incompréhension en première réaction. Il est évident que la gamine est en colère -pas besoin de mentalisme pour voir ça-, mais le Père Noël est momentanément trop occupé à avoir mal pour saisir toute l'intensité de ses signes rageurs.
Bon, le voilà qui se reprend ; installé sur l'autre jambe, il s'agenouille en faisant attention (c'est qu'il n'est quand même plus tout jeune, et surtout il est sensé être très très vieux, là). Le voilà maintenant à hauteur de l'enfant ; ils étaient égaux, et c'est tout ce qu'il fallait actuellement, visiblement. Loyal ne voyait pas Noël que comme une fête heureuse, il avait conscience de tous ceux qui n'étaient concernés que par ce que les autres en racontaient. Peut-être que cette fillette n'aimait jamais ses cadeaux, découlant de parents peu intéressés ; peut-être n'en avait-elle aucun, et que la honte avait peint sa colère rouge. Peut-être était-ce autre chose, et peut-être y avait-il milles raisons à tant de rage.
Dans tous les cas, Loyal ne comprenait pas ces signes en l'air -il s'avait beaucoup de choses, mais pas c langage-là. Heureusement, il était bien entouré -Mary l'épaulait dans ce royaume excluant des entendants, quand Nugget semblait capable de communiquer. Ouf. C'était déjà une étape. Il attendit que Nugget parle, mais visiblement ce n'était pas au programme. Aïe. Le Père Noël se devait de comprendre tous les enfants du monde, mais Loyal se retrouvait incapable face à cette colère.
La petite était demandée de toutes parts, et Loyal se voyait mal lui rajouter une personne à regarder. Malgré tout, il était le centre même de ces émotions, ne devait-il pas réagir ? Bonjour. Tu as un très joli maquillage. Et le Père Noël sourit, parce qu'il est patient, et qu'il ne comprend pas toujours les enfants mais qu'il essaie toujours du mieux qu'il le peux. Tu peux répéter ? Je n'ai pas tout compris. Loyal tenta cette stratégie -avec beaucoup de chance, peut-être que Nugget allait pouvoir traduire sans casser la magie (pour ce qu'il en reste) de Noël.

résumé:

All I want for Christmas

~Libre~

Oh le Père Noël...
Le Père Noël.

Tu n’y es pour rien, Père Noël, en toute franchise mais cela ne traverse pas son esprit d’enfant qui encore croit en toi et qui par conséquent te désigne comme responsable. En vérité, si son père s’enfuit et disparaît dans la foule après l’avoir vu frapper le Père Noël, c’est déjà parce qu’il n’arrive pas à gérer les crises de colère de sa fille mais également parce que vers lui se seraient tournés les regards si jamais ce qui dit Maxime est compris.

Toujours en retard.
Ses parents retardaient Noël.
Pour pouvoir tout de même le fêter.

Mais Maxime, elle n’en avait pas conscience, de l’argent qui manquait dans les deux foyers. Et il faut avouer que tu avais bon dos, Père Noël car jamais ses parents n’auraient imaginé qu’elle vienne un jour te cogner au milieu de tant de personnes. Alors oui, son père disparaît dans la foule. Lâche peut-être. Probablement même.

Et elle capte.
Un moment.
On lui parle, on lui signe.

Alors elle signe en retour, un unique mot.

Nul.

Puis elle pointe le Père Noël d’un doigt rageur, lèvres pincées et larmes aux yeux, pendant que tu t’accroupis à ses côtés, Père Noël. Elle n’a pas envie de sortir son ardoise mais elle lit sur tes lèvres, et plisse des yeux sur ton visage. Encore elle a la rage dans le fond des tripes, oh ce qu’elle t’en veut Père Noël mais peut-être ne comprendras-tu jamais la raison de cette haine étrange.

Alors elle décide d’en rajouter une couche.
Et tire brutalement sur ta barbe.
Petite peste qu’elle est.

Résumé:

All I want fort Christmas «I don't want a lot for Christmas
There is just one thing I need
I don't care about the presents
Underneath the Christmas trees »

( Mariah Carrey → All I want for Christmas is you )
Mère Noëlle voit Clochette intervenir, dans le silence complet, tandis que Loyal se met à genoux. Un regard pour l'un, une oeillade à l'autre. Et dans sa grande mansuétude — en promotion pour seulement cette semaine —, elle pose les mains sur les épaules de Nugget, lui souffle :

« Tu gères, Clochette. »

Un petit mot d'encouragement, bienveillant. Et elle aurait bien ajouté autre chose, si la petite n'avait pas répliqué aussitôt. La voilà qui emmêle ses mains dans la barbe, les larmes aux yeux — cela ne lui échappe pas —, et elle tire ! Elle tire ! Bloody Mary recule d'un pas, hallucine, et repense à tous ces Pères Noëls,

Qui ont subi le courroux de la belle,
Oh... souvent pour rien ! Une épreuve,
Lancée par son frêre aîné, à la pelle,
C'est qu'il aimait le tester, et preuve

Est de constaté que oui, Terrence était le genre d'enfant à tirer la barbe du Père Noël, et à crier à l'injustice quand viennent les punitions. Alors quand elle voit Fawn, quand elle voit les larmes, elle rit bien plus fort encore ! Déboussolée, dans l'euphorie éphémère de ce jour fatidique de décembre, Bloody Mary rit sans masque. Puis, elle se calme quand elle comprend que Fawn ne lâchera pas. Elle se racle la gorge, puis ni une ni deux, elle improvise. Si au fond, certains pensent que Fawn mérite de se faire disputer, lui, il pense à la barbe qu'elle tire et à la douleur — bref élan de compassion. Alors ni une ni deux, elle attrape son sac glissé dans un coin, elle l'ouvre et prend l'eye-liner au feutre, rangé dans l'une des poches internes. Elle l'ouvre et coince la bouchon dans sa bouche, tandis qu'elle défait grossièrement son gant.

Mère Noëlle ferme le poing, elle redresse l'index et l'auriculaire. Sur le dos de sa main, elle dessine de grands yeux, un petit nez, et des moustaches. Ses deux doigts dressés, avec le gant en partie défait, forment comme des oreilles de chat. Le reste ne demande qu'un peu d'imagination, elle se glisse près du pauvre malheureux, et elle demande à Nugget :

« Clochette chérie, tu sais dire chat ? »

Alors qu'elle agite les oreilles de chats devant Fawn, en espérant attirer suffisamment son attention pour qu'elle lâche la barbe. Elle sourit face à ce nouveau pari.

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Spoiler:

(all I want for Christmas.)
(all I want for Christmas.)
(all I want for Christmas.)

Nul ?

Ah, qui, le Père Noël ?
Nous n’avons peut-être pas la même définition du mot nul parce que pour la fée Clochette, quelqu’un qui fait de tels efforts – c’est à dire, se laisser pousser la barbe aussi longtemps – pour une véritable imitation du Père Noël dans cette bulle aux fêtes pâles—

n’a rien de nul.

Rien, vraiment.

Mais pourtant ! Tu ne sembles pas du même avis, tu finis même par tirer cette barbe !
Nugget ne retient pas une grimace de douleur rien qu’en imaginant ce que le Père Noël doit traverser, après s’être fait tapé dans les tibias, en plus.
Elle se demande surtout, Nugget, qui a élevé une telle terreur.
Mais les parents ne semblent pas ici—

(en même temps, la plupart des parents sont six pieds sous terre)

—ni personne d’autre pour lui tenir la main ?

Elle comprend peut-être ton énervement.

Personne ne veut être tout seul à Noël, surtout quand le père Noël a pu être l’excuse de trop nombreuses déceptions.

Alors le temps que la Mère Noëlle s’occupe de toi—
elle s’est penchée vers le Père Noël, retenant tant bien que mal un sourire.

« Euh, ça va ? » un regard à la fillette. « Elle a dit que t’étais un idiot et un nul en fait. Et d’autres trucs mais j’ai pas compris. »

Elle a une mine désolée.

Dis, Père Noël, où est ta liste des enfants qui n’étaient pas sages ? Est-ce qu’elle en faisait partie ?

Mais son attention est vite rattrapée par la Mère Noëlle et son gant.
Ah, oui, chat, elle connaît, bien sûr qu’elle connaît ! Alors elle se tourne à nouveau vers toi, s’accroupit à ta hauteur et puis elle montre le gant de la Mère Noëlle avant de tout simplement signer d’une main.

Chat.

Et puis.

Tu aimes les chats ?

En ignorant les signes encore un peu maladroits. Les mots découpés qu’on tente de raccorder.
C’est dur, de s’en souvenir.

Résumé:

Cette gamine était indéniablement pleine de ressources.
Tout s'est enchaîné très vite : dans le brouhaha de l'attention qu'elle obtenait, Loyal n'avait pas vu cette main partir à toute vitesse en direction de sa précieuse barbe.
Sa barbe.
Sa vraie barbe.
La diablesse avait une force considérable pour son âge, et, instinctivement, Loyal laisse tomber sa tête de quelques centimètres, vraiment trop surpris pour réagir autrement. Elle avait vraiment tiré sa barbe. Vraiment.
Pendant que Loyal en était encore à réaliser ça, on s'affairait autour de lui. Loyal avait l'habitude de réagir vite -c'était bien là les principaux atouts du mentalisme-, mais s'il avait compris qu'elle était en colère, il en était loin encore de deviner ce qui lui passerait par la tête dans les prochaines secondes. A cela, les enfants étaient redoutables : ils n'avaient aucune attente sur leurs épaules, encore moins ceux dont les parents semblaient s'être tout simplement évaporés.
Alors que sa mère Noëlle allait distraire la terreur, le lutin lui souffla dans l'oreille la remarque de la petite fille : nul. Ah.
De quoi bien remotiver, somme toute.
Bon. Loyal rassembla ses idées (en plus de paternellement caresser sa pauvre barbe traumatisée) : elle avait un maquillage de chat, Mary la distrayait avec un chat, et Nugget allait signer chat. Il semblerait que la solution était à portée de moins (au moins pendant un temps, pria-t-il intérieurement ; lui de base il voulait juste rendre les enfants heureux ok).
Se retournant vers la hotte de cadeau, il chercha un des objets que Eight lui avait donner -il l'avait récupéré à l'hôpital, et Loyal avait nettoyé le tissu de toutes taches. Ca sentait (un peu) la lavande, et même si les couleurs n'étaient pas folles, c'était pas si mal. Il se rappelait parfaitement du paquet, parce qu'il avait galéré à fermer -dès que c'est pas un rectangle, c'est compliqué, les paquets cadeaux.
Triomphant, il se retourna avec la chose entre les mains. A nouveau (à ses risques et périls), il s'agenouilla de nouveau face à la petite. Immédiatement, il était inutile de lui faire la morale : elle n'en sortirait que plus sûre d'elle et de sa révolution personnelle. Non, à la place, Loyal voulait montrer que le Père Noël, il était chouette. Tiens, c'est pour toi. Et ça, c'est pas nul, tu verra. Le paquet fût tendu, fragile branche d'olivier.

résumé:

All I want for Christmas

~Libre~

C’est d’un coup bien sec qu’elle tire ta barbe, Père Noël, un peu de la manière dont elle tire les cheveux de ses ennemis, comme elle avait tiré les cheveux de Cassandra, cette idiote qui l’avait traité de débile à l’école. Elle ne l’a revu depuis la tempête, Cassandra. Mais elle n’y pense pas, pour Maxime, elle n’est tout simplement pas dans l’histoire.

Elle ignore les rires autour d’elle, et aussi les gestes.
Elle te regarde juste, Père Noël, et tu as intérêt à avoir une bonne excuse.
Mais tu ne lui réponds pas. Ce qu’elle t’en veut, Père Noël.

De toute façon, tu l’as toujours déçue.

Alors elle se détourne de toi, Père Noël, et regarde celles qui t’accompagnent. La Mère Noël l’a maquillée plus tôt - elle n’est idiote, elle l’a bien reconnue - et la Fée Clochette à ses côtés qui sait signer. La Mère Noël lui signe un lapin sans qu’elle ne sache pourquoi parce que c’est un chat qu’elle a dessiné sur son gant, et d’ailleurs elle lui lance un regard perdu toujours aussi expressif comme elle sait le faire. Et la Fée Clochette recommence à agiter ses mains et ses doigts, lui demande si elle aime les chats.

Évidemment. Quelle question. Elle est maquillée en chat, elle a un chat en peluche, elle ne dessine que des chats, elle ne fait que des origamis de chats, elle recherche encore et toujours son chat qu’elle a vu quelques mois plus tôt. Elle vit chat, elle respire chat. Alors oui, elle aime les chats, et c’est bien ce qu’elle répond.

Oui.
Poing serré qu’elle balance de bas en haut.

Et lorsqu’à nouveau le Père Noël s’agite, elle le fixe d’un regard noir. Un cadeau ? Elle semble soudainement suspicieuse, et elle te regarde Père Noël sans pour autant vraiment y croire. Elle se saisit du paquet, l’ouvre toujours en te fixant d’un air méfiant. Une peluche de chat. Hm. Elle redresse les yeux vers toi, Père Noël, peut-être l’as-tu légèrement apaisée avec ce présent mais elle ne te portes toujours pas dans son cœur. Elle te signe tout de même un rapide merci en gardant la peluche avec elle, le paquet aussi elle l’embarque pour s’amuser avec plus tard - peut-être que son ami-origami sera content de voir un peu de papier neuf à plier ?

Et elle fait demi-tour, son père a disparu plus loin.
Mais elle retourne auprès de son ami-origami.
En lui tendant à bout de bras sa nouvelle peluche.

Résumé:

All I want for Christmas

Libre

Liam avait assisté à la scène, sans réagir. Il était toujours aussi réactif qu'une moule sur son rocher, et Fawn avait disparu le temps qu'il cligne des yeux. Il avait cherché son père du regard, puis il avait entendu un grand éclat de rire. Ce fut à cet instant précis qu'il vit la petite fille tirer un grand coup sec sur la barbe du père Noël, après lui avoir donné un coup de pied dans les jambes. Il est resté ahuri, frappé par le malaise et la honte, tandis que tout le monde s'agglutinait autour de Fawn.

Au final, Hawk s'était rapproché, en bredouillant des excuses à toutes les personnes dont il croisait les regards. Et ce fut lui, qui devant le Père Noël s'écria dans un baragouinent inintelligible de métal et d'acné, quelque chose comme :

« Je suis vraiment vraiment désolé ! Pardon ! Je... désolé... et... FAWN. »

Liam n'a pas deux trains de retards, mais deux années. Il s'était dépêcher pour baragouiner ses excuses, avant de se rendre compte que la petite fille n'était plus là. Son coeur s'arrêta de battre, il fit volteface, puis il balaya la foule d'un seul battement de cils. En moins de deux secondes, il la repéra — son surnom ne venait pas pour rien. Il fit une nouvelle pirouette, il envoya un sourire à Nugget qu'il avait reconnu, puis il reprit ses excuses :

« Désolé ! Toutes mes excuses, elle n'a que dix ans et je crois qu'elle déteste Noël. »

Hawk n'attendit pas une réaction, puis il fonça vers Fawn. Il s'arrêta face à elle, puis il s'accroupit. Il remarque le chat, il sourit, puis en silence, il se contente de lui tendre la main. Oh... il n'y a pas la moindre colère dans ses yeux noirs, ni de jugement. On dirait qu'il est simplement désolé pour elle. Il est un peu con, il ne sait pas s'il doit lui prendre la main, ou attraper celle du chat en peluche.

awful

Spoiler:

Don't cry, snowman, don't you fear the sun ; who'll carry me without legs to run, honey ? Don't cry, snowman, don't you shed a tear ; who'll hear my secrets if you don't have ears, baby ?

C'est le premier, depuis que tout s'est effondré ; et on ne sait pas vraiment comment approcher la chose.

Pour une fois dans sa vie, Dylan ne s'est pas mis au centre de la pièce. Il se fait discret, derrière le sapin, à contempler chaque ornement d'un regard distrait et il jette régulièrement des coups d’œil vers l'assemblée.

Tout est fait pour que rien ne leur paraisse étrange, et il doit bien saluer l'effort : il y a un sapin, un père noël, des décorations, des jeux, des jouets, des cadeaux. Dylan n'est pas sûr d'en vouloir un.
(pas sûr d'en mériter un,
pas sûr de comment on se sent)

Mais même Pumpkin en a eu un et elle a donné un coup de pied au Père noël, alors il ne sait pas trop pourquoi il se monte la tête avec toutes ces idées. Tous les mensonges du monde, toutes les bêtises de ces derniers mois ne peuvent pas surpasser le coup de pied au tibia qu'elle lui a mis ; il n'arrive plus à s'imaginer devant elle dans la liste des enfants pas sages.

Il n'y croit plus pourtant, incertain d'y avoir cru un jour, car au fond, Monsieur et Madame Strömberg n'avaient jamais eu l'énergie d'entretenir la magie. Et toute cette poudre aux yeux lui a irrité les pupilles au point d'avoir quelques larmes discrètes, mais il a tout bien essuyé avant qu'on le regarde. Il a l'habitude de faire semblant.

Alors il a fait un effort, et il continuera d'en faire toute la semaine ; pour Ness, pour tonton Shaun, pour Aurore, pour Pumpkin, pour Pissenlit, et puis, pour tout le monde quoi. On met son pull le plus doux, ses chaussettes les plus bariolées, on prend ses crayons de couleurs, et on se raccroche au peu d'innocence qu'il nous reste, le peu d'enfance qu'on a réussi à sauver.

Et on se prépare à déclarer sa flamme, après avoir fait un détour très rapide au stand de dessin.

C'est qu'elle lui a tapé dans l’œil, dès qu'il l'a vue. Il ne sait pas trop ce que c'est, peut-être le rouge de sa robe assorti à ses cheveux, ou ses talons qui la rendent si grande ; il ne sait pas, mais il ne voit plus qu'elle.

Planté devant la Mère Noëlle comme deux ronds de flan, il n'articule que deux mots :

– Pour toi.

Et tend une feuille de papier, pliée en quatre.

résumé:

le dessin dont il est question:

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( Mariah Carrey → All I want for Christmas is you )
C'est qu'elle s'en va, l'adoratrice des chats.
Elle ne demande pas son reste ! Et Marie
Devant tant de diablerie, elle sourit.

Oh... elle a encore les éclats de son rire dans les yeux, n'épargne pas son binôme, et regarde l'adolescent boutonneux postillonner ses excuses dans tous les sens. Elle se redresse, puis elle offre un regard à Nugget, elle se penche et lui demande :

« Merci Clochette, tu as appris comment ? Lo... enfin Père Noël ! S'exclame-t-elle alors, et elle ajoute : elle s'est bien débrouillée, non ? »

Surprise que sa jeune amie puisse signer, elle va pour ajouter d'autres mots ; compliments à l'épreuve de sa faible assurance. Mais ! Elle se fait arrêter par un bout de gamin, c'est qu'il est minucule comparé à ses jambes interminables. Elle se souvient de lui, moins du nom qu'il emprunte — Marie à l'âme d'un boomer ok —, puisque plus tôt, elle lui a dessiné sur son joli visage la créature bleue qu'il adore tant. Ah. Cela lui rappelle Fehin, et ses lubies d'enfant, Fehin qui cherche

Dans son regard
Quelque chose comme
Comme
Pour former
un lien
Quelque chose pour

Et Marie ferme les yeux, une seconde, ravale souvenirs et ressentiments. Le sourire revient, brillant, puis elle s'accroupit face à Fortnite. Cheveux blonds où l'on pourrait perdre ses doigts, y déposer autant de couronnes de fleurs qu'il y a d'étoiles dans ses pupilles. Il lui tend un dessin, et Marie avant de le regarder, elle dit avec douceur :

« Oui, trésor ? »

Et enfin, elle accorde son attention. La feuille, elle la fixe, la détaille, et reconnait le petit et elle, si haute. Oh. Elle ne donne qu'un silence, elle se pince la lèvre inférieure, puis elle se reprend. Son sourire retourne à ses lèvres rouges, et Marie chasse la mélancolie d'un :

« Il est magnifique trésor, tu devrais le montrer au Père Noël, et récupérer ton cadeau. »

Fehin aimait dessiner, oh... il n'était pas doué — mais cela est-il important pour un hobby ? —, et il avait colorié, encore, encore, encore, le mur de sa chambre. Terrence s'en souvient comme si c'était hier, il n'avait pas râlé, il n'avait pas crié. Il s'était dit : faut pas que le vieux le voit.

Elle ne veut pas plier le dessin, plus qu'il ne l'est déjà.
Elle ne veut pas l'abîmer, elle veut le garder en état.
Et au petit trésor aux cheveux d'or, elle sourit encore.
Elle cherche dans son regard quelque chose comme

Pour former un lien

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Spoiler:

(all I want for Christmas.)
(all I want for Christmas.)
(all I want for Christmas.)

C’est un peu chaotique.

Mais le Père Noël arrive toujours à remettre les choses en place, à calmer les colères et à insuffler un peu de magie dans les cadeaux qu’il fait. Soigne les petits bobos des cœurs et apaise les situations.
Peut-être qu’il y a vraiment de la magie à Noël. La fée Clochette se demande si elle a encore le droit d’y croire.

Elle reconnaît Hawkweird juste là, qui s’excuse pour la fille qui s’enfuit, qui lui adresse un petit sourire. Enfin, est-ce qu’il est vraiment pour elle ou pour le Père Noël. Alors dans le doute,

elle n’adresse qu’un geste vague de la main,

si le sourire était pour elle, alors ce n’est qu’un merci un peu hésitant,
et si ce n’est pas le cas, alors, ce n’est qu’un geste pour remettre son poncho en place.
(En essayant d’oublier la demande en mariage et ce jour un peu angoissant.)

La fée Clochette les observe partir, murmurant. « Euh… c’est mon père, il est sourd, » comme on murmure une excuse après avoir fait une bêtise.

Elle était sur le point d’ajouter—

qu’elle a presque tout oublié, que c’est confus dans sa tête, qu’elle a perdu énormément de ce langage du coup ce n’est pas parfait, qu’elle avait même oublié que papa était sourd pendant si longtemps mais finalement— elle se tait.
Elle se tait parce qu’il y a le petit garçon—

et son dessin.

Ah—

ah, pardon.

Nugget n’est pas très douée avec les enfants alors quand elle regarde par-dessus le bras de Mère Noëlle, elle ne peut empêcher un grand sourire d’apparaître sur son visage. Elle doit se retenir, pour ne pas rigoler, ah elle ne veut vraiment pas donner l’impression qu’elle se moque !
(Peut-être est-ce le cas mais au fond— c’est vraiment mignon, bon désolée mais Mère Noëlle ne répondra peut-être pas à tes avances comme tu le souhaites mais

l’intention est là

et pardon que tout ce que la Fée Clochette trouve à faire, c’est de se moquer un peu.)

Alors, pour ne pas que tu penses qu’elle se moque vraiment, elle cache son sourire derrière une main avant de marmonner, « ohlala, c’est vraiment joli… et très ressemblant ! »

Elle arrête, tout de suite. Avant d’en faire trop ou d’avoir vraiment l’air de se moquer.

« Je suis sûre que le Père Noël doit avoir des crayons de couleur dans ses cadeaux, rien que pour toi ! »

Qu’elle dit, assez fort, pour que le Père Noël l’entende.
Ah, il n’a sans doute pas besoin d’elle pour savoir quoi offrir à ce garçon— mais elle veut juste se rendre

utile.

Résumé:

A l'année prochaine ? dit-il, essayant d'implanter un souvenir plus joyeux -ou, au moins, de diminuer la rage que Fawn semblait garder au fond de son cœur pour le Père Noël. Lui, en tous cas, se rappellera de la petite pour, ah ! longtemps. Ca, c'était certain.
Un autre ouragan la suit -un jeune homme, visiblement mal à l'aise, qui aurait probablement préféré une fête en amie que ce gros rassemblement pleins de bruits et de gens. Au moins, cela rassure Loyal : la petite a quelqu'un avec elle. Les enfants seuls ne sont malheureusement pas rares, ici, mais Monsieur s'en inquiète toujours. Bien que gauche, l'adolescent semblait au moins vraiment faire attention à elle. Loyal lâcha un aucun soucis, accompagné d'un sourire, tout derrière sa moustache.
Ah, les jeunes, hein.
Un autre spécimen s'avançait vers eux -enfin, plutôt vers la Mère Noëlle. Loyal se contenta de s'intéresser à d'autres choses, de ne pas envahir l'espace du petit et le laisser dire ce qu'il voulait sans trop d'appréhension. Comme gentiment suggéré par Mary, il complimenta son elfe temporaire, ses mots accompagnés d'un pouce en l'air. C'est vrai. Ca a été décisif. Merci.
Mais le Père Noël est un homme occupé : son temps est compté. Le voilà déjà redemandé auprès de la petite tête blonde, d'après Mary et Nugget. Lui, le pauvre, n'avait rien demandé. Loyal, à nouveau agenouillé, s'adressa directement au petit bonhomme. Ah, tu n'es pas obligé de me le montrer, si tu ne veux pas. Mais par contre, j'ai effectivement un cadeau pour toi. Tu m'attends juste une minute ? Je vais le chercher dans ma hotte. Et alors il s'exécute, fouille et fouille jusqu'à trouver une trousse un peu fatiguée mais encore tout à fait fonctionnelle. Dedans, on y trouvera des crayons de toutes les couleurs -et de toutes tailles, selon ce qu'ils trouvaient-, avec un taille crayon et une gomme déjà à moitié usée. Il tendit la trousse au garçon, ce qui était un emballage en soi. Il ne lui restait plus qu'à l'ouvrir.

résumé:

Don't cry, snowman, don't you fear the sun ; who'll carry me without legs to run, honey ? Don't cry, snowman, don't you shed a tear ; who'll hear my secrets if you don't have ears, baby ?

Même quand Dylan ne veut pas être au centre de la pièce, on s'attroupe autour de lui et de son dessin, et il s'en serait bien réjoui en temps normal de toute cette attention qu'on lui porte ; mais, présentement, il n'y a que l'attention d'une personne qui l'intéresse réellement.

Il ne veut pas qu'on le regarde dans ce moment de faiblesse qui l'a rendu si timide et silencieux.

Mais il peut bien supporter tous les regards du monde quand sa bien-aimée l'appelle trésor ; il a un sourire immensément large et rayonnant, et il doit se retenir très fort de se jeter à son cou dans de grands éclats de rire.

Non, sur le moment, il garde les mains bien jointes dans son dos, et se dandine d'un air impatient et enjoué.

Il ne tend les bras que quand le ''père noël'' lui offre son cadeau, sans lui montrer son dessin car il ne lui est pas destiné ; et il le toise un peu longuement avant d'attraper prudemment le présent, comme s'il craignait une mauvaise farce, qu'il ouvre la trousse et qu'il ne trouve rien d'autre que des cailloux et qu'on lui dise "Eh non ! En fait il n'y avait rien pour toi."

Alors tout doucement, il l'ouvre : et de nouveau, son regard s'illumine et il vient y plonger ses doigts comme on les plongerait dans un trésor rempli de pièces d'or. Un à un, il regarde les crayons, et les couleurs qu'il n'avait pas déjà, qu'il n'avait plus, et quand il y en a plus qu'il ne peut compter, il se jette au cou de son bienfaiteur sans préavis dans une de ces étreintes qu'il adore donner.

– Merci Monsieur Loyal !

Ah, il a oublié de faire semblant. Tant pis.

Sans perdre de temps, il reprend le dessin et tourne le dos à l'élue de son coeur pour s'installer par terre, se saisir d'un crayon tout rouge (comme son rouge à lèvres !) et gribouiller au dos de la feuille.

Ça ne lui prend que quelques secondes avant qu'il ne se relève, et lui tende le morceau de papier avec une nouvelle inscription dessus.

Le rouge de son écriture toute en boucles n'a plus rien à envier à la délicieuse teinte de ses joues.

résumé:

le mot dont il est question:

All I want fort Christmas «I don't want a lot for Christmas
There is just one thing I need
I don't care about the presents
Underneath the Christmas trees »

( Mariah Carrey → All I want for Christmas is you )
Marie se redresse de toute sa hauteur, elle se tient droite, sans s'étirer.

(Les enfants sont si petits)

Les mains derrière le dos, elle contemple ce beau monde. Nugget et son commentaire, Loyal en train de fouiller dans sa hotte, et Fortnite. Quelques pas légers en arrière, la robe se soulève sur le jupon et retombe comme de la soie sur ses jambes. Elle est presque sage, Mère Noëlle, à contempler la fête, son elfe, et le blondinet. Elle est pensive, à contempler un passé où ses frères et elle se disputaient les nouveaux jouets. Fehin aimait les dessins et la peinture ; Daniel préférait les déchirer.

Et Terrence, entre les deux, ne sait pas exister.

Alors que Fortnite s'exclame dans les bras de Loyal, il la ramène droit au présent. Elle sursaute, puis elle sourit à Nugget sans trop savoir quoi dire. À part un :

« Merci d'être là. »

Quand Fortnite revient avec le dessin, elle croit qu'il va s'en aller, mais voilà qu'il le lui tend. Marie s'abaisse devant le petit garçon, un autre petit sourire au coin de ses lèvres de sang, elle souffle :

« Oui, trésor ? »

Elle regarde le dessin, elle remarque ce qu'il a écrit avec tant d'entrain. La belle bat des cils, elle relève ses yeux sur Clochette, puis sur Loyal sans trop savoir quoi dire. Quand elle raccroche son attention sur l'écriture, aussi rouge que sa bouche, tout en boucle et douceur, en câlin et rond de coeur, elle devient écarlate.

Ah.

Voilà que Marie bredouille, lance à son comparse des regards suppliants ; c'est qu'elle ne sait pas quoi faire. Toute cette énergie et cette affection, ça va droit au coeur, et Terrence ne sait pas comment y répondre.

« Je... enfin... chéri... »

Elle est gênée, et elle bafouille quelque chose comme : demande au père Noël. Oh, elle a bien entendu Fortnite ne pas jouer le jeu et quelque part, elle était pareille à son âge. La magie n'a existé que dans les contes de maman dans leur foyer.

Et la magie est bien là, tout autour, fait exploser des étoiles dans sa poitrine.

Et Marie se demande si elle doit continuer. En attendant, elle cherche appuie ailleurs (ça fait chaud au coeur).

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Spoiler:

(all I want for Christmas.)
(all I want for Christmas.)
(all I want for Christmas.)

La Fée Clochette se sent un peu spectatrice, au fond.
Elle n’avait rien à faire là, en vérité. C’est juste parce qu’on l’a forcé— ah, oui, elle était d’accord, c’est vrai et elle s’amuse bien aussi, oui mais elle se sent juste

imposteur.

Alors les compliments, ça lui passe un peu au-dessus, en vérité.
À se dire, ça ne sert à rien de mentir pour me faire plaisir. La vérité, c’est que vous auriez compris que la gamine aime les chats sans son aide et que cette situation aurait été tout aussi vite désamorcée.

Mais Nugget n’en fait aucun commentaire. Si ce n’est qu’un vague sourire, un vague remerciement, une envie de se dire que c’est peut-être la vérité avant de se raviser car

elle ne le mérite pas vraiment…

Alors oui, elle se sent un peu spectatrice, face à cet enfant surtout.
Cet enfant qui a reconnu notre gérant de la fête foraine si rapidement ! Alors que pour la Fée Clochette, il lui a bien fallu la moitié de la soirée pour se rendre compte que c’était bien Monsieur sous cette (vraie !) barbe et ce maquillage.
Un peu spectatrice lorsqu’elle voit le mot, quand elle se tient derrière Mère Noëlle.

Et elle a du mal,

ah tellement de mal,

à contenir son sourire.

Si bien qu’elle n’arrive même pas à le retenir alors, elle se retourne, vite.
Elle n’écoute plus vraiment ce qu’il se dit, trop concentrée à essayer de réprimer quelques éclats de rire.

La Fée Clochette n’est pas vraiment douée.
Alors, elle est partie se cacher derrière les cadeaux et le grand sapin, à cacher le bas de son visage derrière sa main, tandis qu’elle souffle quelques rires.

Ah…

Pardon, vraiment.

Mais après tout, la Fée Clochette, n’est-elle pas jalouse qu’un gamin a su reconnaître le Père Noël aussi rapidement ? Si, peut-être.

Et, au fond, peut-être aussi qu’elle s’en veut,

de se moquer autant.

Résumé:

Le cadeau n'est clairement pas ici le plus important. Loyal voit la méfiance (défiance ?) dans son regard. Les adultes sont presque devenus incapables d'être crus par les enfants, à force de ne pas savoir expliquer tout ce qu'il se passe. Ils protègent leurs sentiments quand, pourtant, la vérité n'a rien à voir avec eux.
Alors Loyal rit en entendant son nom, et le féliciterait presque du Monsieur lancé là-dedans ; de toutes manières, personne n'écoute dans l'animation de l'endroit. Alors le Père Noël repart vaquer à ses occupations, regarde ce qu'il reste dans sa hotte, vérifie l'heure, se dit qu'il commence quand même à avoir faim, un peu.
Et lorsqu'il se retourne, il tombe sur une Noëlle au bord du gouffre, incapable de dire non à un petit coeur qui palpite pour le rouge de ses cheveux -et qui aura oublié aussi vite qu'il est tombé amoureux. Loyal voit bien sur la feuille : "temp pie". Ce n'est pas si grave si elle refuse. Il l'aimera tout autant, probablement, et il continuera ses aventures qu'importe la réponse. Loyal n'avait pas envie de rire de ce petit garçon bien courageux, pas encore apeuré par le rejet et l'échec. Il l'admirait, vraiment.
Loyal répondit à l'appel à l'aide. Il se place juste à côté de sa comparse de Noël, peut-être même un peu trop près. Ah ! Si tu demandes à la mère Noëlle, et pas à celle derrière le costume, elle a déjà un amoureux. Alors il faut demander à partager, et que tout le monde soit d'accord. En tous cas, elle aime déjà tous les enfants, ça c'est certain. Loyal n'en savait rien. Il voyait la tendresse que Mary avait pour Fortnite, et combien l'honnêteté franche du garçon l'avait touché, mais était-ce un sentiment partagé pour tous les petits qui croisaient sa route ? Y avait-il une constante chez Bloody Mary ? La dualité entre ce personnage et l'autre (oh, le pirate) était en tous cas impressionnante.

résumé:

Don't cry, snowman, don't you fear the sun ; who'll carry me without legs to run, honey ? Don't cry, snowman, don't you shed a tear ; who'll hear my secrets if you don't have ears, baby ?

Il écoute attentivement, Dylan, fixe intensément le Père noël en silence en absorbant chacuns de ses mots, et même quand son explication est terminée, il ne dit rien pendant quelques secondes ; le temps d'être sûr que Monsieur a bien fini de parler. Un instant, il le toise de haut en bas, avant de le fixer droit dans les yeux.
Et quand c'est enfin son tour, il lâche d'un ton glacial :

– Mais c'est pas à toi que je demande d'abord, j'ai demandé à elle.

Donc ferme ta boîte à camembert, qu'il se retient d'ajouter.

C'est qu'il commence à en voir assez qu'on se mêle de ses affaires de cœur ; il vit une grande entreprise, sa première conquête amoureuse, et le père noël vient lui mettre des bâtons dans les roues !

Mais tout ça n'est pas tombé dans l'oreille d'un sourd, oh non. Il n'est pas si dupe Dylan, il comprend bien que dans cette pièce qu'ils leur jouent la mère noëlle est amoureuse du père noël, et inversement ; mais ça fait partie de la magie à laquelle il ne croit plus. Alors il ne se démonte pas, et s'il faut partager, alors il partagera, il n'est pas difficile Dylan, et puis pour elle, il peut bien faire un petit sacrifice.

Aimer tous les enfants, elle peut ; du moment qu'elle l'aime lui aussi, et peut-être un petit peu plus que tous les autres.

Tourné à nouveau vers elle, il récupère un grand sourire lumineux et des joues roses, grand charmeur qu'il est. Le regard brillant, il se rapproche pour lui tendre timidement la main, en espérant qu'elle la saisisse, le cœur gonflé de joie et d'appréhension.

– Comment tu t'appelles ? En vrai de vrai.

Car le béguin va au-delà du costume, il en est sûr !

Et peut-être que, comme lui, elle n'a pas de nom. Ou peut-être qu'elle en a un, encore plus joli qu'elle –non, ça n'existe pas !
Aussi joli qu'elle, alors.

résumé:

All I want fort Christmas «I don't want a lot for Christmas
There is just one thing I need
I don't care about the presents
Underneath the Christmas trees »

( Mariah Carrey → All I want for Christmas is you )
Mère Noëlle entend au loin, le rire de Clochette qui s'éloigne en même temps que sa musique.
Mère Noëlle entend au loin, le bruit de la vie qui danse, et s'élance, les jouets en plastique.
Mère Noëlle écoute le pas de Loyal qui se rapproche, sent sa présence et le fixe.

Ses pupilles de poupée vont du Père Noël à l'enfant ; Fortnite attend une réponse. Elle voit qu'il se rapproche — le Père Noël —, et de sa bouche, Marie n'attend qu'une réplique un peu sage. Ah.

Et elle ne s'attendait pas à cela. Oh. Elle sait que Loyal a le don pour trouver la remarque qu'il faut, et le ton qui va avec ; il choisit ses mots et leurs musiques avec autant d'habileté qu'elle son maquillage. Et Marie bat des cils, lae jouvenceaurelle abandonne un long silence, terriblement gênant. Au fond, elle le sent, très fort, l'assaut du sang sur ses joues habituellement pâles. Elle le sent avec sa chaleur, qui recouvre tout son visage, et ses yeux qui dévient vers Clochette qui s'est cachée dans un coin.

(Bloody Mary se demande au fond, si Loyal — aussi — veut lae faire rougir.)
(C'est comme si le géant voulait s'y mettre, après que le petit lui ait fait piquer un premier fard.)
(Et elle pense : qu'il est cruel et sadique).

Et voilà que Fortnite témoigne de son mécontentement, Marie regarde l'un et l'autre, observe l'échange comme s'il s'agissait d'un duel. C'est qu'elle cafouille, Marie, les mots sont de la mélasse dans sa bouche, et ils se collent à sa langue, son palet. Elle chasse l'idée et se réconforte derrière une autre (Loyal joue).

Marie a encore le feu sur les joues, et les yeux brillants, même quand elle ramène ses boucles derrière ses oreilles. Elle reprend le dessin — elle le gardera, sois-en certain —, elle relit et relit comme pour s'assurer que les lettres ne vont pas disparaître.

(Si tu savais, petit, quel genre d'anomalie est Marie.)

Et le feu se ravive, son coeur bat un peu plus fort — ça c'est inhabituel —, elle se penche vers Fortnite et elle lui souffle un secret dans l'oreille.

(Je veux bien que tu m'appelles Marie.)

(Non pas Bloody Mary, mais Marie, avec ce « e » muet qui soupire sa douceur)

Et Marie, la voix un peu cassée, avec ce rouge sur les joues, bien plus vif que ses cheveux et sa robe, elle donne sa réponse :

« Comme... comme l'a dit le Père Noël... oui l'hésitation est dans ses mots, dans toute son attitude, la spontanéité ébranle toutes ces répliques et ses coutumes calculées, tu peux partager, mon trésor ? Sinon... eh bien, et Marie se rapproche, scelle sa promesse d'un baiser sur la joue de Fortnite : il faudra attendre que tu sois un peu plus grand. Et elle se recule, elle désigne Loyal et ses presque deux mètres : au moins aussi grand que le Père Noël. »

Et elle regarde à nouveau le dessin, se cache presque derrière.

(Le rouge sur les joues ne veut pas disparaître.)

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Spoiler:

(all I want for Christmas.)
(all I want for Christmas.)
(all I want for Christmas.)

C’est vraiment dur de se retenir,
serait-ce un peu de sincérité, des sourires face à l’innocence d’un enfant,

ou bien les réflexes de son passé ?

(Mais ses rires-là— ne veulent pas blesser. Elle s’est même mise à l’écart pour ne pas qu’on la voit ! Si c’était vraiment pour se moquer de toi, ouvertement, alors elle n’aurait pas pris la peine de s’éloigner.
Elle n’aurait pas mâché les mots qu’on lui soufflait à l’oreille.

Mais la Fée Clochette n’est pas comme ça.)

(La Fée Clochette aimerait redevenir aussi innocente et naïve.)
(Au point de ne pas se remettre en question lorsqu’on avoue les battements de cœur un peu trop forts, comme toi.)

Elle a soufflé, la Fée Clochette, elle a repris son calme et son sérieux de lutin du Père Noël qui ne se moquent pas des enfants qu’ils doivent servir et puis, elle est revenue, sans un bruit. Juste au moment où la Mère Noëlle se penche vers l’enfant et ah—!

Le bisou !

~~La Fée Clochette~~ Nugget ne savait pas que ~~la Mère Noëlle~~ Bloody Mary faisait autant attention aux enfants. C’est presque mignon. En fait, ça l’est totalement.

Alors, la Fée Clochette écoute les derniers paroles qui se prononcent, et dans sa plus grande sagesse, elle ne prononce que quelques mots.

« Bah sinon vous faites garde partagée. »

Sans vraiment savoir, que ce ne sont pas des mots que l’on peut balancer pour plaisanter à des enfants. Sans savoir leur histoire ni même leur traumatisme. Mais la Fée Clochette ne pense pas vraiment à ce genre de choses.
(Elle pense simplement que, elle, elle aurait aimé que son père se batte pour la garde partagée.)

Résumé:

Effectivement, Loyal n'avait absolument pas été questionné par l'enfant -c'était l'adulte à côté qui avait demandé de répondre à sa place. Ah, mais Loyal n'avait pas besoin de faire état des choses, ni de se défendre : le gamin avait eu ses crayons, et Mary avait été (un peu) extirpé de la situation, c'était bien tout ce qu'il fallait. Et, en plus, il pouvait profiter d'autres couleurs sur les joues de son acolyte ; il ne dit mot, mais ses yeux rient et il n'en faut pas vraiment plus pour comprendre son état d'esprit.
Pour lui, la scène ne le concerne plus. Il se décide à rester spectateur, prêt à se mettre à genoux pour d'autres enfants. Le voilà reculé, à l'arrière, de là où on peut deviner les rires de Nugget. Qu'importe les secrets que la mère Noëlle chuchote à l'oreille du bambin : ce n'est pas pour lui. Le reste non plus, même s'il en est l'objet. Monsieur voit, et sourit (ah, lui n'a jamais eu droit à tant de courtoisie).
Et, évidemment, lorsque lutin revient, elle emmène encore un peu plus de chaos avec elle. Après avoir raté la scène (qui était, somme toute, aussi mémorable que de se faire tirer la barbe), voilà que Nugget renchérit sur les conflits. Ah ! Oui, ils pourraient ; mais ce n'est pas aussi simple que ces quelques mots. De toutes manières, qu'y avait-il à partager ? Pour le père Noël, tout était déjà mutuel ; et pour Loyal, oh, qu'existe-t-il avec son couturier de fête ? Ah, des choses sans mots : il serait de bien mauvaises augures que de forcer la réalité à s'approprier ces faits-là.
Loyal reste à l'écart, n'a rien à répondre de plus, alors il se contente de faire un signe à Nugget pour qu'elle se rapproche. Enlève donc ce chapeau qui, visiblement, congèle ton cerveau. Oui, il lui arrivait d'être vraiment beaucoup trop direct.
Lorsque Nugget s'exécuta, il enfonça sur sa tête un de ces bonnets d'animaux : Nugget était un chat. La frimousse était très reconnaissable aux moustaches brodées, et les oreilles triangulaires dépassaient du galbe de la tête. Lorsqu'il l'avait trouvé, le couvre-chef était troué, mais rien que Mary n'a pas su magiquement faire disparaître. Ah, ça lui allait bien. Joyeuse fête du renouveau. Et, comme le boomer qu'il était, Loyal fit un clin d'œil de looser (mais cool quand même un peu).

résumé:

Don't cry, snowman, don't you fear the sun ; who'll carry me without legs to run, honey ? Don't cry, snowman, don't you shed a tear ; who'll hear my secrets if you don't have ears, baby ?

Comme un chant au creux de l'oreille lorsque le nom tombe enfin, douce mélodie qui le prend au cœur, ses lèvres miment les syllabes qu'elle lui a soufflé en secret ; Marie ! C'est si joli ! Et ça palpite si fort dans son thorax, il sent encore les chatouillis contre ses mèches de cheveux agitées par le murmure contre son oreille.

C'est presque inaudible le d'accord Marie qu'il lui glisse en réponse, d'une voix un peu étranglée par le bonheur de partager un secret si doux avec l'élue de son cœur.

Il s'écorche les joues avec un sourire si grand, qui déborde sur les côtés, aveuglé par sa propre euphorie il ne perçoit rien d'autre que la belle Marie et sa douceur qui est un baume sur ses plaies d'enfant blessé, à la candeur déchirée par trop de drames, trop de mystères.

Avec avidité, il boit ses paroles, attentif et assoiffé de toujours plus d'attention, et dans son agitation il ne parvient même pas à l'anticiper,
le baiser.

Pas de ceux que ses parents claquaient distraitement sur ses joues pour le faire taire quand il chouinait trop longtemps, pas les bisous machinales, pas les bisous du soir qu'on lui donne car il les réclame, non,
c'est un vrai bisous qu'elle lui offre sur sa joue
son premier vrai bisous d'amour ;

Et sa main vient se coller par dessus très vite dans un claquement, comme pour le retenir de s'envoler, empêcher la sensation de disparaitre, le garder là tout près pendant qu'il laisse échapper des cris de bonheur ;
et ça le prend tellement au corps, comme quand il a avalé un paquet entier de bonbons acides, c'est tout pareil, il en tremble de joie et, sans prévenir,
s'éloigne en courant à toutes jambes.

Sans s'arrêter, il court, et court, et court, cavale en slalomant entre les adulte, fait le tour de la pièce, encercle le sapin de quelques sprints ; tout ça sans jamais s'essouffler, ni s'arrêter de crier.

Lorsqu'il en a fini de s'épuiser calmer les débordements de son cœur, il revient en trottinant vers Marie, et le visage rouge d'effort et d'amour, il finit par enrouler ses bras autour d'elle. L'entourer de sa sincérité enfantine.

- J'attendrai ! Et je ferai garde partagée s'il faut jusqu'à ce que je sois grand ! Et même que je serai super ultra méga giga grand ! Et, et, et plus grand que lui ! Et puis, et puis tu verras !

C'est son premier grand amour.

résumé:

All I want fort Christmas «I don't want a lot for Christmas
There is just one thing I need
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Underneath the Christmas trees »

( Mariah Carrey → All I want for Christmas is you )
Marie constata la trace de rouge à lèvres sur la joue,
Et elle se pince la bouche, c'est sa faute, elle l'avoue.
Mais voilà que le petit s'échappe avant qu'elle ne puisse réagir.

Petit mouvement de recul, alors que ses yeux partent à la recherche de la tignasse blonde. C'est qu'il y a un peu de monde, et quand elle se déplie de toute sa hauteur — plus de deux mètres, si immenses qu'elle pourrait attraper l'étoile au sapin sans effort —, elle pense que le petit ne reviendra pas. Ah... les enfants, elle n'a jamais été douée avec eux - c'est ce que Terrence pense. Elle commence à se détourner, afin de ranger le gant transformé en marionnette de chat que Fawn n'a pas voulu. Le blanc contraste avec le rouge sur le bout de ses doigts ; c'est qu'elle l'a mis, le vernis que Little Fang lui avait offert. Et quand elle constate les contrastes, elle songe que cela lui manque.

Alors Marie s'en va vers le Père Noël et Clochette, elle n'entend qu'un bout de la conversation. Elle allait se diriger vers son sac, mais s'arrête aussitôt. Ses sourcils se froncent, et à son amie la fée Clochette, Mère Noëlle offre un sourire doux. Quant à son prétendu époux du jour, elle n'accorde qu'un regard noir.

La réplique est au bord de ses lèvres rouges, mais voilà que des bruits de pas l'alertent. Elle fait volte-face, et elle constate :

Qu'il revient le gamin !
C'est un éclair doré,
en plein milieu du chemin,
Il est à peine essoufflé.

Elle n'a pas le temps de penser qu'elle sent ses bras l'entourer. Petit mouvement de recul, la surprise passe, et lui tire un sourire en coin. Il déballe ses promesses à ne plus savoir quoi en faire, et Marie ricane, sans méchanceté. Ah... Si seulement les hommes témoignaient d'autant de douceur à son égard.

Ses mains se posent sur les épaules de Fornite, l'une est gantée, tandis que l'autre s'est dénudée ; le rouge de ses ongles luit. C'est qu'il semble minuscule, lorsqu'elle se tient debout devant lui. C'est qu'il semble si fragile et vulnérable, pourtant les mots se bousculent dans sa gorge, remontant depuis un coeur qui bat à cent à l'heure. Et Terrence pense avec tout son cynisme qu'iel ne sera plus là quand Fortnite aura grandi, iel ne le verra pas tenir la promesse qu'il lui fait avec tant d'ardeur.

« Oui, je verrais, trésor. »

Dans son sourire, il y a un peu de mélancolie.

« En attendant, il faut que tu prennes soin de toi, d'accord ? »

Parce que crois-moi, petit, ce ne sont pas les adultes qui le feront.

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