Cumbersome and heavy - Body

Body n'a pas eu le choix. Quand elle s'est réveillée, un monde nouveau était déjà levé devant ses pieds. Elle a eu le temps de courir, de finir épuisée pour constater que toute la réalité avait changé. Tout le monde avait déjà une fonction, une occupation, un objectif, sa propre mission. Body n'avait plus rien, plus rien que cette lourde sensation dans la poitrine : celle de n'être personne, qu'un corps à la dérive qui flotte parmi les autres, un objet, un rien. Body chercha une voix, une raison, elle erra quelques temps sans trouver une réelle maison. Edison avait la sensation qu'elle ne pouvait rien donner, la ville renaissait et son organisation encore elle ne saisissait. Elle se plongea dans les anciennes mémoires de la commune pour comprendre ce qu'il s'était passé, sans s'y retrouver. Edison était perdue dans les nouvelles routes, dans les nouvelles rues. Alors, elle décida de venir les tracer, à s'y perdre, à s'y forger une notoriété, à y prendre goût, à en devenir obsédée.

Edison est de ces personnes qui veulent servir, qui ne veulent pas rester dans le bas côté. Peut-être parce que c'est trop dur d'être spectateur, peut-être parce que c'est dur de ne pas se sentir réellement exister. En tant qu'humain, elle voulait avoir un but  pour encore oser se réveiller, se lever, courir, parler, marcher. Elle souhaitait seulement avoir quelque chose qui ne la pousse pas à pourrir, assise sur une chaise à ressasser un monde qu'elle ne reverrait peut-être jamais. Body ne voulait pas finir sa vie comme par le passé. Body voulait prendre les choses en main, se lancer dans un vrai projet et ne pas abandonner. Ne pas laisser tomber. Alors encore le visage enjolivé, elle pris les premiers supports qu'elle trouva, et prit le temps de dessiner, de graver les premières routes qu'elle trouvait.

Body s'est toujours sentie mal, sans particularité, identique aux autres, sans pour autant se démarquer. C'est une personne moyenne. Elle n'est pas particulièrement sportive, mais commence à avoir de l'endurance. Elle n'est pas particulièrement douée dans de nombreux domaines. Elle est simplement humaine et a apprit à s'adapter. Se repérer sur une route, un chemin, un lieu n'était pas inné. Dessiner, tracer, gagner en précision n'avait pas été non plus quelque chose qu'elle envisagé avant la tempête, pourtant aujourd'hui elle n'hésite pas des opérations à prendre la tête. Son travail n'est qu'un support, mais elle s'y aventure, peu importe les mésaventures et les petites morts. Body n'a pas peur, Body est enfin l'acteur de sa vie.

Elle a souvent regardé les autres du coin de l’œil en les enviant, mais aujourd'hui, elle n'y songe plus. A vrai dire, elle n'a pas vraiment l'envie, ni le temps. Elle se focalise sur son travail, son "passe-temps". Body n'est qu'un corps qui a perdu un peu de ses émotions, ses sentiments. Tout ce qu'elle s'inculque pour survivre est déshumanisant. Body s'est formatée pour exécuter la tâche impossible à réaliser qu'elle s'est confiée. Alors que les personnes lui murmurent qu'elle en fait trop, qu'elle ne va jamais y arriver, que cela ne sert à rien d'autant s'acharner, qu'elle va se rendre malade, voir même se tuer, elle ne cesse de s'arracher. Body arrive à la négligence du corps qu'on lui a donné. Il lui arrive parfois de ne pas manger, ou de continuer à marcher malgré la fatigue accumulée. On lui a même crié qu'elle allait finir folle, mais peu lui importe, elle a levé les yeux au ciel avant de continuer.

Cela fait longtemps que Body n'a pas rit, ni même pleurer. Son humeur est devenue un peu rustre, un peu usée. Peu de choses arrive à l'amuser, si ce n'est que d'explorer, découvrir de nouveaux lieux à gravir et sentir qu'elle sert, qu'elle a une utilité. Son travail est, après tout, une des rares choses qui tend encore à la rendre un peu enjouée. Parfois, elle retrouve des souvenirs d'avant, qu'elle a commencé à accumuler. Elle a déjà songé à écrire ou tailler sa peau quand les supports lui manquaient, mais elle n'a jamais passé le pas. L'agressivité peut lui monter au nez malgré son calme régulier. Elle n'hésite pourtant pas à faire des commentaires, à compter ce qu'elle fait, parce qu'elle reste tout simplement passionnée.

Il lui arrive de se moquer, d'être dure, voire austère. Envers elle, elle est amère, bien trop sévère. Parfois même, elle peut aider les autres quand elle n'est pas trop occupée et même partager quelques émotions positives... Body est le corps qui suit, le corps trainé, son âme est partie. Peut-être tentera t-elle dans toutes les routes qu'elle emprunte de la rattraper.




amoureuse du détail, analytique, déterminée, pointilleuse, irraisonnable, perd petit à petit la raison, compétente, appliquée, serviable, désireuse de progresser, irresponsable, angoissée, froide, refoulée, propre, stressée, désordonnée (en mode stress), concentrée, instable, volontaire, travailleuse, irréaliste, de plus en plus renfermée, solitaire, calculatrice, terne, opportuniste, fausse calme (en mode stress), confuse, imprévisible, commentatrice, observatrice, sarcastique, presque, d'apparence apathique, obsessionnelle, égoïste, aime partager ses passions, dans le contrôle, déterminée, patiente, tenace




Body se sent comme un corps parmi les autres, parmi tant d'autres – Body n'a rien fait de particulier dans sa vie, elle a suivit le chemin tout tracé de sa destinée sans vaciller – Body ne sent pas unique, elle n'est que cette personne moyenne parmi un autre tas de personne moyenne – Body aurait pu s'appeler GPS, Google Maps, Scale... Mais jusqu'à son réveil elle n'était qu'un corps profitant du sommeil – Body comme tous les autres possède des connaissances et  des savoirs inutiles : les titres des musiques de Daft Punk, les différentes espèces de tomates, dessiner de beaux barils, faire la différence entre les oies et les canards blancs, gober un flan en une seule fois, faire craquer n'importe lequel de ses os, chanter les paroles de chanson paillardes – Body est un corps avec ses défauts et ses qualités : elle est allergique aux crustacés et aux fruits de mer, aux acariens, elle a un réflexe photo sternutatoire, elle n'a aucun problème pour bronzer, elle n'a jamais su tweerker et sait très bien qu'elle n'y arrivera jamais, certaines cicatrices lui font encore mal au touché, elle a pris l'habitude de marcher et d'entretenir une activité physique sur de très longues durées – Body comme les autres a fait des choses « amusantes », voir des erreurs : elle a volé dans les supermarchés, elle a fait l'erreur de se teindre les cheveux en bleus, elle a déjà piqué la place de quelqu'un dans la file d'un supermarché, elle a traversé la route quand le feu lui indiquait de faire le contraire, elle a cru que le père noël existait, elle n'a jamais ramené un livre à la bibliothèque municipale, elle a fait semblant d'aimer quelque chose pour séduire – Les affaires sont les affaires – Body a connu l'amour autrefois avec quelques personnes : Mia, Chloe, Maddie, Lewis, et Jordana – Body aime aussi plusieurs choses : le vieux rock et de nombreuses varietés de musique, les personnes qui savent ce qu'elles veulent, les chats, les biscuits apéritifs, l'alcool bon marché, le pop corn, qu'on lui gratte le dos, travailler... – Body a aussi peur de nombreuses choses : des petits espaces renfermés, des moyens de transports motorisés, de ne jamais réussir à atteindre son but, de mourir, d'être trop passive, de se perdre, d'être sans objectif... Body tombe de temps en temps – Body n'a longtemps été que le gentil salarié qui se rend au travail comme un mouton va à l’abattoir – Elle a apprit à se repérer, à facilement s'avoir s'orienter – Body connaît les anciens quartiers de la ville et les anciennes réglementations qui y sont associées – Elle déteste les licornes, les paillettes, de devoir s'énerver, les surplus d'émotions qu'elle n'arrive pas à contrôler, à gérer, qu'on la touche sans permission – Avait fait du dessin dans sa vie passée – S'est déjà battue contre des personnes quant à sa sexualité, elle a finit à l’hôpital – Oui, elle a tendance à perdre le contrôle malgré ses obsessions – Ancienne obsessionnelle compulsive, elle vérifiait plusieurs fois que tout soit bien fermé, que tout soit éteint avant de quitter son logement jusqu'à parfois arrivé en retard au travail – Elle vit aujourd'hui dans un grand hangar qui prend un peu l'eau par temps de pluie, y sont exposées sur les murs certaines cartes parfois un peu abîmées par l'humidité  
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1Tu habites à Arcadia Bay ou tu étais juste de passage ? Elle a vécu à Arcadia depuis son arrivée au lycée. Au début, elle voulait se tirer de cette ville, de l'enfer misérablement ennuyant qu'il représentait pour elle lors des moments adolescents. Peut-être qu'il aurait mieux valut s'en aller plutôt que d'y rester enfermé pour un temps indéterminé...  

2Tu faisais quoi avant la tempête ? Edison travaillait dans l'urbanisme. Elle s'occupait d'appliquer les lois et de planifier les projets d'aménagement du territoire dans le service de la commune. Elle prenait un malin plaisir à mesurer les murs trop hauts, de signaler les parcelles de terrains qui ne respectaient rien. Edison ne se gênait pas pour que les amandes tombent à foison, bien qu'elle ait laissé involontairement de nombreuses erreurs qui ont valu quelques inondations. Tout ne peut pas être maitrisé quand les politiques gèrent en secret certains dossiers... Elle faisait simplement ce qui était demandé, elle voulait servir dans la continuité.

3Quels dégâts a-t-elle fait dans ta vie ? Edison a de nombreuses cicatrices sur l'ensemble du corps suite à son accident de voiture. Son torse a été épargné par une partie de son costume qui l'a protégée. Endormie pendant quelques mois, elle s'est sentie perdue dans cette ville qui venait de se reconstruire sans elle, tandis que tout le monde avait déjà un rôle nommé. Elle avait gagné ce sentiment d'inutilité devant le chaos ambulant qui venait devant ses yeux se dresser. Bien entendu, elle ne sait pas où sont ses divers proches qu'elle a arrêté de chercher, supposant qu'ils sont tous morts depuis le temps, supposant qu'on ne peut pas faire revenir des morts les vivants.
Elle ne supporte pas les endroits trop clos, si cela n'était pas suffisant.

4Que faisais-tu lorsque la Tempête a frappé ? Edison se rendait une fête d'Halloween un peu tardive. Elle était déguisée en squelette, enfermée dans une vieille voiture. Elle écoutait The Cure, sa tête en rythme, displacive. Un moment plaisant qui se transforma rapidement en douloureuse torture.

5Tu quitterais tout pour retrouver ta vie d'avant ? [  ] OUI   [ x ] NON

6Exerces-tu un métier ou des activités particulières dans ce nouveau monde ?
Elle s'est donné un objectif, un simple ticket au cher tarif :
Cartographier la ville d'Arcadia dans son intégralité.
Et bien que l'on lui a répété que c'est impossible à réaliser, elle s'obstine à continuer.
Peu importe les obstacles sur son chemin,
Peu importe les blessures héritées,
Son corps s'accroche lourdement pour ne pas retomber,
Quitte à des fois un peu le sacrifier pour le sacre.
C'est sa santé qu'elle progressivement massacre.
L'obsession grandit de jour en jour pour les zones qui lui sont trop dangereuses, ou bien interdites.
Elle veut briser les mystères de certaines routes qu'elle caractérise de maudite.
Elle fait parti de l'association des commerçants, pour aider les autres dans les services,
Comme pour réaliser ce fantasme, cet étrange et alléchant vice.
Ses cartes sont donc visualisables et échangeables sauf pour les enfants.
Donner des cartes sans avertir du danger, pour eux, semble si amusant.

7Pourquoi n'as-tu pas rejoint une communauté de survivants ? Body travaille déjà avec et cela lui semble suffisant.

8Que penses-tu des groupes qui s'organisent ? Les pirates sont sympathiques, mais quand il s'agit du travail trop inquiétants. Les greens sont trop restrictifs, pour elle. Elle n'a pas envie de perdre la liberté, bien qu'ils ont l'air bien organisés. Les Knights quand  à eux l'ont fait longtemps saliver, mais elle sait qu'elle serait bien trop irresponsable vis à vis des enfants qui y sont logés.

C'est Jupette ou Jupittou... Je suis contente de reenir avec elle