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Ursula
octogouine
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Métier mécanicienne.
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Ursula
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Dim 7 Mar - 23:48




La lumière brûle tes paupières, elle s’infiltre sous la peau pour dégouliner sur tes globes oculaires. Le matin est un terrible périple pour ton corps avachi. Le goût de l’alcool qui persiste sur ton palais, la bouche pâteuse, les lèvres sèches, fatiguées d’avoir copiner avec d’autres consoeurs et autres semblables plus au Sud. Elle craque, ta colonne, tes cheveux se dispersent en tentacules sur tes épaules, la friction des deux épidermes te rappelle la présence d’un autre être humain à tes côtés, sur cette banquette de voiture toute trouée. La demoiselle assoupie, elle rechigne quand ta masse qui lui servait d’oreiller se meuve, les interférences de la gueule de bois te rendent grognon. Sans délicatesse, tu la bouscules, tu la pousses, tu t’écartes, tu t’enfuis presque. ((Ne pas rester statique, toujours en mouvement.)). Tu fronces le nez, enfilant grossièrement ta culotte trouée, le jean qui va avec, tu fouilles dans le tas de chiffons qui s'entassent sous les sièges. « Putain, me dis pas que- ». La demoiselle grogne encore, il est trop tôt pour les jurons prononcés à cette tonalité. Tu te barres en faisant trembler la carcasse qui ne roule plus depuis longtemps, un t-shirt dont les coutures sont élargies et toutes molles. Voilà, encore un jour où Bloody-Mary se barre avec tes fringues sans te prévenir.

Tes doigts dansent autour de la frêle feuille, l’amas de plantes écrasées se fait dévorer par la vague de papier, les phalanges forment sans efforts le cylindre désiré avant que ta langue saliveuse ne conclut la manœuvre. Encore un matin où les heures se confondent, tu n’es plus trop sûre de la position de l’aiguille sur le cadran, comme si ça avait une espèce d’importance aujourd’hui. Le joint qui remplace les cracottes au petit dej, le rhum à la place du verre de jus, c’est comme ça qu’on démarre une journée avec les Pirates.

L’encas fumant coincé entre les lèvres, tu enjambes ton destrier de métal pour traverser les sillages qui mènent à la plage. La mer, ça te rappelle ton père. Tu pourrais jouer les héroïnes dramatiques et te lamenter des heures durant sur la tragique perte de ton géniteur mais voilà, c’est pas vraiment ton truc. T’étais pas du genre à pleurer toutes les larmes de ton corps dès que tu voyais un truc qui te rappelait ton daron. C’était plus une sorte de nostalgie, un poids léger qui taquine tes épaules et que tu balayes d’un simple coup de main. Une impression de déjà-vu qui te saisit la rétine quand tu aperçois les morceaux de rives au loin. Tu mentirais si tu disais qu’il n’y avait pas cette douleur passagère chaque fois que tu t’approchais des ruines d’une enfance qui te semblait presque imaginaire tellement elle était lointaine.

Avoir des secrets dans un monde où toutes les barrières sociales fondées sur le respect de l’intimité s’étaient écroulées -ou tenaient à peine debouts-, était un exercice des plus délicats, en particulier pour une Pirate. Mais toi, tu aimais bien cette part d’indépendance, ce petit projet rien qu’à toi, rien que pour toi. Derrière un amas de rochers, caché sous un morceau de bâche et de feuillages marins en tous genres, tu t’approches en traînant des pieds. Tes mains s’accrochent au camouflage et, dans un mouvement maîtrisé, dévoile le cadavre d’un bateau. La coque était ouverte de partout, rouillée à certains endroits, la peinture écaillée à d’autres, tu admires ton chef-d'œuvre. Le Bateau Bleu. Celui de ton père que tu avais fini par retrouver en miettes après la tempête et dont tu t’efforçais de recoller chaque morceau. C’était ton trésor. ((Rien qu’à toi.))







Recap:
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Lun 8 Mar - 9:47
Le corps suit les tracés, les limites, elle revient d'une série de dessins plus précis que jamais. Les côtes sont longues, dures à dessiner. Elles bougent, ont évolué depuis la tempête. La limite bordant la mer a subit l'errosion des sols, l'augmentation du niveau de l'eau. Et Body a bien du boulot. Elle a passé des heures et des heures à longer les bords, à s'y accrocher à la vie à la mort. Les nuages d'oiseaux sont pour elle un lieu difficile d'études, ils ne sont pas loin, mais ne la laissent jamais en toute quiétude. Elle a donc travaillé tôt, le matin, pour éviter l'attaque de ces volatiles clandestins. Les petits traits, les petits dessins, les mesures au compas et la boussole sont rangés soigneusement dans son sac à dos avec un morceau de jean trouvé sur le chemin un peu plus bas. Il était pleins de traces de sang, coupé en longueur. Quelqu'un s'était blessé, mais l'eau ne l'avait pas encore emportée. Pour Edison, elle restait radine, car face aux secrets elle gardait une emprise mutine. Les vagues avaient déjà lavé les traces de pas de la veille. Body n'a pas conscience de ce qu'il s'est passé, comme si la journée d'hier, pour aujourd'hui était déjà trop vieille.

Et Body suit la marée, elle remonte pour continuer. Elle ne compte pas encore rentrer. La femme cherche les évolutions, les détails qui manqueraient, les petites failles dans son obsession. Edison souhaitait seulement que tout soit parfait, idéalement placé. La brune avait cette vision de ces projets. Ils devaient être idoines, dans la réalité comme au plus profond de son crâne.

Sur son chemin, elle boit une grosse machine, un énorme engin. S'en suis le chant triste et déprimant des baleines. Body n'a pas envie d'être emportée par un quelconque chagrin. Elle n'y fait attention et face à sa curiosité ne perd haleine. Lorsqu'elle s'y approche prudemment, elle voit la tignasse rousse d'une personne connue. Un sourcil se lève devant la femme mafflue. Edison se demandait ce qu'elle faisait... Si ce bateau lui appartenait, les pirates iraient potentiellement envahir les mers ? Elle changea vite d'avis en observant les détails de la carcasse. Cette boite de conserve aurait peut-être du rester à la casse.

La brune fit quelques pas dans sa direction pour arriver dans le dos d'Ursula, silencieusement avant de lui dire, en toute honnêteté.

- C'est vraiment en mauvais état...

Body fait quelques pas vers le cargo et passe une main sur la machine.

- Si tu souhaites provoquer ton décès, ou je ne sais pas vraiment ce que tu veux faire avec ça... C'est plutôt une bonne idée. Néanmoins, si c'est pour voguer sur les mers, je laisserais déjà tomber. Il y a beaucoup trop de travail à réaliser. Mais après tout, je ne suis personne pour te juger...

Body passe un doigt dans le premier trou qu'elle trouve au niveau de la coque. Elle en imagine déjà un plan avec tout ce qui cloche. Edison fixe alors Ursula en retirant de la faille ce doigt.

- C'est à toi ?

resumé:
Ursula
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Ursula
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Ven 12 Mar - 21:46



Le commun des mortels ne pouvait voir qu’un amas de ferrailles incapable de naviger. Toi, en revanche, chaque fois que tu regardais ce bateau, tu le revoyais affronter les vagues les plus folles sans effort. Alors oui, peut être était-ce l’idéalisation produite par tes souvenirs d’enfant. Peut être était-ce la surestimation d’un bien qui avait appartenu à ton défunt père. Ou peut-être que les autres avaient tort et que tu avais raison. C’était bien cette dernière option qui était la plus évidente à tes yeux. Tu te fichais de ce que les autres pouvaient penser. Toi, tu savais.

Tu fouilles le sac à outils laissé à l’abandon dans le sable pour en sortir une clef à molette. La dernière fois, tu avais réussi à redresser la coque du bateau après plusieurs jours de dur labeur. Par chance, elle n’avait pas été trop endommagée, contrairement au pont qui devait être entièrement remplacé ainsi que la superstructure qui s’était tout bonnement envolée. Il fallait également se procurer une nouvelle hélice, peut-être arriveras-tu à en trouver dans certains cadavres de bateaux. Tu avais réussi à monter un mât et rapiécer une voile mais fallait-il encore les assembler pour les intégrer au bateau. Et le moteur-

« C'est vraiment en mauvais état ... ».

Tu sursautes à peine, ton immense silhouette se tord pour tomber nez à nez avec la face désinvolte de Body. Ah, Body ! Ce corps désarticulé et pourtant si bien gaulée, que tu ne voyais jamais sombrer dans l’inertie du repos. Toujours en train de griffonner sur des bouts de papier, assembler des post-it pour en faire une map géante, les yeux qui trainent dans tous les recoins mais jamais entre tes seins. Body, c’est un de tes divertissements favoris. Tu te délectais de son air agacé chaque fois que tu venais rompre ses intenses moments de concentration, chaque fois que tu venais briser le silence de sa solitude avec ta grosse voix de sorcière tentaculaire. Body, tu avais l’espoir qu’un jour, elle succombe à tes charmes et se laisse entraîner dans la profondeur de tes yeux.

La voix dégoulinante de sarcasme de Body pourrait presque te hérisser le poil, si bien que tu t’en lèches les lèvres. « Si tu souhaites provoquer ton décès, ou je ne sais pas vraiment ce que tu veux faire avec ça ... C'est plutôt une bonne idée. ». Elle t’arrache un rictus, tes yeux suivent le mouvement de ses doigts qui se glissent dans les failles de ton bijou. « Néanmoins, si c'est pour voguer sur les mers, je laisserais déjà tomber. Il y a beaucoup trop de travail à réaliser. Mais après tout, je ne suis personne pour te juger ... ». Tes prunelles restent accrochées à ses ongles, tu t’approches pour glisser ta paume contre la sienne. « Et si, au lieu de toucher le cul de mon bateau, tu touchais le mien, hein ? ». Vos regards s'entrecroisent, tes iris s’habillent de tes paupières tombantes, tu hausses un sourcil d’un air suggestif, réduisant peu à peu la distance qui sépare vos corps. « C'est à toi ? ». Elle te questionne, ta main se détache de la sienne pour rejoindre sa hanche, tranquillement. « Pourquoi ? Tu veux qu’on s’refasse la scène du Titanic ensemble ? Tu veux qu’j’te fasse monter jusqu’aux étoiles ? ». ((T’es jamais rassasiée, Shell.))



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Sam 13 Mar - 23:22

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Play and Rewind

Ursula, la vilaine sorcière des mer n'a pas l'air contente de retrouver Edison si proche de son bateau. On aurait dit qu'elle se cachait, préparait un mauvais coup en secret. Cependant, Body l'a trouvé en suivant simplement le cours de l'eau. Ursula c'est la mutinerie, c'est celle qui lâche pas le corps de Body, alors qu'elle se cache de sa propre peur, de ses cicatrices qui font que sa peau lui semble moins jolie. Quand elle n'était qu'Edison, elle avait eu diverses relations, mais elle n'avait jamais ressenti cette pression. Alors, quand l'autre se joue, se moque de tout ce qui attrait, la brune ne fait que de tourner autour du pot, sans jamais oser, sans jamais passer le pas. Elle n'est plus intéressée, elle ne sens pas totalement assemblée.

Elle font mal les cicatrices, quand elle appuie, quand elle les touche.
Profondément, elles sont lourdes, elles sont louches.
Toute « colorée de noir », Body fuit, Body s'égare,
La peur de son corps, elle se noie dedans, comme dans une immense marre.


Quand Ursula se lèche les lèvres, Edison fronce les sourcils. Le suicide l'animait-elle de la faim ? Etait-ce un désir de pirates ? La faim la rendait-elle trop écarlate ? Et la femme pose sa paume sur sa main, alors que son doigt sillonne toujours dans le fameux trou à purin. C'était le cul du bateau, et Body le regarda soudainement avec les coins de la bouche allant vers le haut.

- Un si petit trou pour une si grosse machine ? Je ne savais pas que les bateaux possédaient un cul.  Tu es bien renseignée, mais en tant que pirate, dois-je vraiment être étonnée ?

Body plisse les yeux vers la plus grande, la rose aux cheveux délavés. L'autre lui propose de toucher son cil*1, Edison trouve cette proposition quelque peu futile. Elle l'abandonne directement, ne se dévouant plus à se genre de passion comme avant. Alors, le tas d'os ambulant marque une note, elle continue de répliquer en appuyant sur son doigt toujours à l'intérieur ancré, jusqu'à ce qu'il s'élargisse. Un petit morceau saute.

- Ah, donc tu voudrais que je l'élargisse de la sorte ? Je ne suis pas trop du genre à faire ce genre de pratique.

Body ramasse le morceau de bateau, elle lui tend gentiment. Body ajoute ensuite discrètement :

- Il n'y a même pas de porte à ton bateau. Il va couler, et on va mourir noyer. C'est les étoiles de mer que l'on va croiser... S'il en reste.

Body se pouffe de rire dans sa barbe. Pour une fois, elle a le monopole de l'humour, elle a plus l'air de déranger Ursula qui a aucune de ses questions ne répondaient. Elle se redresse entièrement avant que pour elle, tout ne barde. Ses jambes suivent le pourtour du bateau, elle s'imagine un plan factice, et constate que oui : tout est bien troué, pété, abîmé.

On dirait moi après mon accident...




RESUME:
Ursula
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Ursula
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Ven 19 Mar - 23:22




La séduction, c’était quelque chose que tu avais appris tardivement, quoi que puissent penser les gens. Celle qu’on connaît sous le pseudonyme de Ursula n’était autrefois que Michelle, ombre géante et disgracieuse qui occupait tout l’espace, que l’on lorgnait curieusement sans vraiment chercher à en savoir plus. Michelle, c’était Fat-Chelle, c’était la grosse truie, le ballon de baudruche qui éclate quand on le bouscule un peu trop fort. Michelle, c’était la “bonne copine”, la “gouine”, la “moche”, celle qui tenait toute sa confiance d’un secret qu’elle n’aura jamais pu révéler. Puis un jour, de Michelle, tu t’es transformée en Shell.  ((Juste Shell.)). Shell, c’était une plantureuse prédatrice, les couleurs poudreuses qui couvraient ses paupières, on avait envie de goûter la matière gluante qui occupait ses lèvres roses. Shell, c’était le danger, c’était l’aventure. On ne savait pas où on allait mais on avait envie de tenter le coup. Shell, c’était toi, c’était celle que tu avais toujours voulu monter. Mais la vérité, c’est que quelque soit ton nom, tu restais la même. ((Michelle.))

Body, elle t’amuse, elle qui est si sérieuse, si réservée, tu la découvres sous une autre lumière. Entre les articulations de ses os, tu pouvais apercevoir de la moëlle d’humour, sarcasme qui colle aux dents avec une pointe de ridicule qui ne tue pas. « Un si petit trou pour une si grosse machine ? Je ne savais pas que les bateaux possédaient un cul.  Tu es bien renseignée, mais en tant que pirate, dois-je vraiment être étonnée ? ». Elle te fait glousser, la macchabée. Ton rire rauque accompagne ta voix, tu aurais presque envie de la croquer pour voir s’il y a bien quelque chose à déguster sous toutes ces couches de tissu. « C’est comme ça qu’on dit, dans le jargon. Un cul. Tu t’y connais toi, en cul ? Parce que bon, t’as touché celui de mon bateau, j’mérite bien d’toucher l’tien, nan ? ». Tu ricanes, tu ricanes, mais t’en as bien envie, de laisser tes doigts glisser sur sa cambrure jusqu’à atteindre le fessier rebondi de la jolie Body. ((C’est bon, T’es horny.))

Tes yeux suivent ses doigts, tu es partagée entre l’excitation des sous-entendus et la frustration de la mécanicienne. Ton bateau, il est pas très beau, il est pas très fort, tu le sais. Mais Body, là, elle aide pas à la tâche en le dépeçant morceaux par morceaux. « Ah, donc tu voudrais que je l'élargisse de la sorte ? Je ne suis pas trop du genre à faire ce genre de pratique. ». Body, tu sais pas si elle le fait exprès, mais elle continue de faire monter ta température interne. Ta lèvre inférieure se coince un instant entre tes dents, tu glousses encore. « Oh tu sais, c’est bien de tester des trucs, aussi. J’peux t’apprendre, si tu veux. ». Ton sourire ravage ta mâchoire rigide mais il perd de sa superbe lorsqu’elle te tend le morceau. Elle est frustrante, Body, avec son air désinvolte et sa drôle de gentillesse. Mais tu reprends ton bien, effleurant au passage les phalanges osseuses de la demoiselle.

« Il n'y a même pas de porte à ton bateau. Il va couler, et on va mourir noyer. C'est les étoiles de mer que l'on va croiser... S'il en reste. ». Elle l’a murmuré si bas que tu as failli ne pas l’entendre, sa petite réflexion. Tu partages son rire, doux, bref, mais la fierté de pirate titille le bout de ta langue. « Il est encore en construction. En REconstruction. Mais c’qu’une question de temps avant qu’il soit terminé. Eh puis ... ». T’as les pieds qui marchent dans les traces de ses pas qui décorent le sable humide, chaque fois qu’elle mets de la distance, tu te rapproches encore plus que tu l’étais déjà. « … Au pire, tu pourras toujours faire l’étoile de mer avec moi. J’moccuperai du reste. ». Ton clin d’oeil t’échappe, tu glousses encore et finalement tu t’écartes. Fallait faire gaffe, Ursula. Un peu plus, et tu la capture entre tes tentacules.

Tes yeux se reposent sur ton bijoux, le morceau de ferraille encore entre tes doigts. Tu le savais, que ça allait prendre du temps. Tu le savais, que ce serait pas facile, qu’il te manquait des pièces, des outils, des gens, tout un tas de choses. Tu le savais, qu’il y avait mille et une raisons pour que tu abandonnes. Mais c’était plus fort que toi. T’avais besoin de ce bateau, rare, peut-être unique souvenir de ta vie d’avant. T’avais besoin de ce bateau parce que, tu ne le diras pas, mais c’est celui de ton Papa.






Recap:
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Sam 20 Mar - 18:31

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Quand Ursula demande si elle s'y connait en cul. Body penche sa tête sur le côté. Elle n'a pas l'envie de dire oui, car elle se doute, elle sait qu'elle va lui demander de prouver quelque chose, et Edison ne saurait pas le donner. La sexualité est morte quand son corps était enfermé, quand son corps fut écrasé... Le poids des murs de la voiture, les vitres enchaînées, le moteur qui fume... Puis pendant des mois, un sommeil, une étrange brume. Depuis, elle n'a pas envie de rester enfermée contre un corps qui ne ferait que l'éttoufer, elle n'a pas envie de regoûter à sa sexualité. Son corps lui refuse cette entrée. Edison n'est pas très emballée... Elle se contente de lui dire en toute franchise, sans pour autant être dans le rejet.

- J'aimerais te dire oui. Seulement, à ta place je n'aurai pas envie de coucher avec une personne potentiellement décédée.

Corps, Body n'est qu'un corps dans la foule. Allongée, sans l'ombre d'une âme, sans l'ombre d'une étincelle . Elle se voit étendue, sans personnalité, dans le noir total, sans étiquette à portée. Pendant qu'elle ne bouge pas, le monde accélère, tout avance, et elle est pétrifiée, forgée dans la pierre. Body n'a pas l'envie pour le moment de s'offrir à la débauche, car parmi toutes les conditions, parmi toutes les règles, certaines jamais ne cochent. Dans le passé, comme tout le monde, comme de nombreux corps, il lui ai arrivé d'avoir des coups d'une nuit, d'avoir des sexfriends avec qui enchaîner. Aujourd'hui, il n'y a plus que les lignes topographiques, et les seules courbes que Body peut apprécier sont les courbes de niveau. Quand elle touche le papier sur sa peau, quand elle retrace les paysages les plus serpentueux, et parfois les plus beaux. Aujourd'hui, elle se contente de naviguer dans une autre réalité, tantôt que dans les cuisses à proximité, plutôt qu'entre les corps fébriles qui attendent la complémentarité.

- Je ne pense pas avoir de quoi te satisfaire. Je suis navrée.

Son ton est neutre, elle est presque désolée. Sur son visage, toujours les émotions sont lissées, ternes. Ce n'est pas qu'elle berne. Seulement, Edison est partie de ce corps pour quelques temps, laissant sa tête se reposer. Puis elle continue dans le sable de marcher. Finalement la femme prend une feuille de papier. Ses doigts prennent un vieux crayon gris assez entamé. La mine est penchée sur un côté. Et Body commence à dessiner quelque chose sur la feuille. Elle n'a pas envie que la rose vienne la déconcentrer. Le bout de sa langue est mordue par ses dents, et ses sourcils sont froncés. Ses traits sont directs, assez précis. Ils représentent progressivement la structure du bateau. Puis, petit à petit se rajoutent les problèmes qu'elle peut apercevoir, sans y connaître grand chose. Ce n'est pas totalement juste, mais c'est son rôle à Body. Elle n'est pas tendre, elle met les points sur les i.

- J'ai jamais été très sodomie. Par contre, même si tu tiens à dire que ton bateau est bientôt terminé, laisse moi te prouver le contraire. Sinon, je n'aurai pas eu tant de facilité à lui ouvrir le derrière.

Alors Edison tend le schéma, il est rapidement fait. Il manque des détails, mais elle n'a pas le temps de continuer. Elle n'y connaît pas grand chose en bateau, mais les plans et les cartes, elle s'y ait fait. A l'urbanisme, on lui en avait tant montré, tant donné, sur les ordinateurs, en format papier. Il y avait le règlement qui était associé, c'était propre, carré, parfaitement réglementé. Pourtant, les inondations sont bien arrivées, car il y a toujours des failles que son regard ne peut encore apercevoir. C'est encore le cas ici : mais elle continue de vouloir aider Body, de trouver un sens à sa misérable vie.

- Il y a plusieurs trous sur la coque ? Du bateau ? Je crois que ça s'appelle comme ça. En réalité, je ne m'y connaît pas plus que toi. Il y aussi une tâche bizarre sous cet endroit. Tes voiles sont un peu déchirées par endroit. Je ne saurai pas les différencier. Ton port... Portique ? Portateur ? aussi est un peu abîmé. Les petits piquets sur les côtés du bateau sont un peu détériorés, et il y a des coups qui ont été pris par la balustrade... Je dois oublier encore des choses. Ce n'est certainement pas ce tu attendais, mais je n'ai que ça à te donner.

Le sexe n'est plus une priorité.






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Lun 22 Mar - 16:42




Le sexe, tu n’aurais jamais pensé y prendre goût. Après tout, tu n’entrais pas dans les normes, aux yeux des gens, tu étais trop grande, trop grosse, trop abîmée, trop disgracieuse. Les gens t’ont fait croire que jamais personne ne pourrait te désirer, qu’une centaine de catastrophes arriverait si jamais quelqu’un avait l’audace de te toucher. Ils disaient que tu pouvais les écraser, les étouffer, les faire disparaître sous ta masse. Tu avais beau avoir confiance en toi, les mots avaient des impacts. Tu as déjà eu peur, tu as déjà détester ton corps, même une seconde, parce que tu pensais que tu serais la seule à pouvoir l’aimer. Même quand tu étais avec Heather, la pensée qu’elle t’ait choisi uniquement parce que tu étais la seule lesbienne de son entourage t’a tellement de fois traversé l’esprit que tu la prenais pour acquise. Puis, finalement, tu es arrivée à la conclusion que cela n’avait pas d’importance. Tu aimais ton corps comme il était, tu aimais tous les corps qui s’offraient au tien également. Tu profitais de cette chaleur que tu retrouvais dans chacun de ces contacts et tu ne pensais plus à rien. Ni à ton corps. Ni aux regards des autres. Ni à tes marques. ((Rien.))

« J'aimerais te dire oui. ». Ton sourire se retrousse, l’air intéressé. Mais il ne reste pas bien longtemps en place. « Seulement, à ta place je n'aurai pas envie de coucher avec une personne potentiellement décédée. ». C’est fois, tu hausses un sourcil. T’es pas vraiment sûre de comprendre où elle veut en venir, Body. « S’tu parles de toi, j’pense que t’as l’air suffisamment en vie pour que ça puisse l’faire. ». Avant, t’aurais pas compris. T’aurais pas compris pourquoi une nana comme elle employait ces termes-là pour parler de son corps. Après tout, elle est sexy avec son port de tête bien droit, ses cheveux qui chatouillent ses épaules, ses yeux perçants. Elle est charmante avec sa taille allongée, ses mains à la fois fortes et délicates, ses clavicules qui ressortent même sous les couches de tissus. Fallait dire qu’avec le temps, t’avais aussi de plus en plus de mal à comprendre qu’une femme puisse avoir honte de son corps. Une femme, c’est beau. Même avec des marques sur la peau. Même des tâches un peu partout. Même avec des boutons, ici et là. Une femme, c’est beau, un point c’est tout.

Mais Body, elle a pas l’air d’en être à ce stade. Body, elle a l’air de tourner dans une cage qu’elle a fabriqué avec ses propres os. Tu le sens quand elle te dit. « Je ne pense pas avoir de quoi te satisfaire. Je suis navrée. ». Alors tu la regardes, sans rien dire. Toi qui es toujours à lui tourner autour, avec ton air libidineux, cette fois, tu pousses simplement un soupir. Et voilà que tu hausses les épaules, ta voix railleuse accompagne un rictus presque compatissant. « Moi, j’ai l’impression qu’c’est toi qui a encore du mal à t’satisfaire de toi-même. Mais bon, j’peux rien y faire, hein. ». Body, elle te fait de la peine parce que tu sais ce que ça fait, de pas s’aimer assez. Le problème, c’est que ça, tu peux pas l’faire à sa place. « Puis quand tu s’ras prête, rien t’empêche de t’amuser avec moi. ».

Tu pouvais être une sacrée garce, ce n’était pas un secret. Tu pouvais être voleuse, fourbe, blessante, cassante, violente, tout un tas de choses qui ne font pas de toi une enfant de cœur. Mais tu connaissais les limites. T’allais pas forcer une gonzesse à baiser si elle n'en avait pas envie. T’avais beau être lourde, dans tous les sens du terme, le sexe non-consenti, c’était définitivement pas ta came. Du coup, quand la demoiselle te fait comprendre que pour le moment, c’est pas trop son délire, tu passes à autre chose. Après tout, rien ne dit qu’elle ne changera pas d’avis plus tard. « J'ai jamais été très sodomie. ». La réponse de Body t’arrache un gloussement. Toi, t’étais plus cunni que sodomie mais y’en a que ça bottait, t’étais pas trop difficile à ce sujet. « Par contre, même si tu tiens à dire que ton bateau est bientôt terminé, laisse moi te prouver le contraire. ». Là, par contre, t’as plus envie de rire. Il a quoi, ton bateau ? « Sinon, je n'aurai pas eu tant de facilité à lui ouvrir le derrière. ». Tu fronces un peu le nez. Bon, elle avait pas tort, la p’tite dame. « C’est chaud d’réparer un bateau toute seule, t’sais ? Puis, fallait voir dans quel état il était quand j’l’ai trouvé. Là, au moins, les fondations sont stables. ».

T’étais tellement occupée à mater ses fesses que t’avais même pas remarqué qu’elle s’était mise à griffonner sur un bout de papier. Elle te le tend, tu le regardes en plissant les yeux. « J’croyais que c'était les cartes, ton truc. » que tu marmonnes en suivant les traits quasi-impeccables du schéma. Elle t’impressionne Body, si bien que tes paupières, habituellement tombantes, se relèvent presque jusqu’à tes sourcils. Et là, elle parle, elle parle, elle parle, t’as presque l’impression qu'elle ne s'arrêtera jamais. Jusqu’à ce qu’elle conclut. « Ce n'est certainement pas ce tu attendais, mais je n'ai que ça à te donner. ». Tu réponds par un fin sourire charmeur. « Je sais pas si j’dois être offensée parce que t’as listé tous les défauts de mon bébé, ou si j’dois être super horny parce que tu viens d’me faire un plan super complet pour mon bateau. ».





Recap:
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Mar 23 Mar - 9:37

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Non, Body n’est certainement pas en vie. Du moins, ce qu’il reste de corps n’est qu’une image factice, une illustration, un désordre qu’elle n’oserait nommer pourri. Néanmoins, c’était le cas. Sur toute la face avant et les côtés, il y avait des marques. Les bouts de verre ont traversé sa peau à se multiples endroits. Il y avait aussi des marques plus profondes provoquées par les fracas de la voiture. Et pourtant, pourtant, Edison ne roulait pas vite. Elle se revoie attendre au feu rouge, avec la musique du groupe the cure. Elle se renvoie quelques secondes, se moquant bien de son déguisement, pourtant il était clair que sans lui, elle ne ferait plus partie du présent. Alors Body ne dit rien, elle se contente de soupirer, de se dire qu’un jour ça reviendra comme jadis, peut-être le printemps prochain. Dans tous les cas, elle n’avait pas envie de prendre le risque. Il était dur de se voir dans le miroir, d’affronter son propre regard. Peut-être qu’Ursula ne voit pas tous les défauts, mais Edison est consciencieuse. Elle voit les moindres myriades, les moindres marques. Dans le dégoût progressivement, elle s’embarque. Alors elle cache la vue de son propre corps… Elle évite d’aller aux bains aux heures de pointes, et quand il y a trop de monde, elle refuse de s’y rendre. La jeune femme n’a envie de se vendre. Si elle ne peut pas, ce sont des bassines d’eau réchauffées au feu qui l’aide à se laver. Néanmoins, il n’est même pas question de cela… C’est encore plus que tout ça. La sexualité est trop large qu’elle avale tout, ne laissant rien à sa portée.

Body ne répond pas. Elle se contente seulement de hausser les épaules. Elle s’en souviendra.

Body est comme tout le monde. Il y a des choses qui la dépasse, il y a tellement de choses qui la tracasse. Elle n’a pas l’air, mais profondément, il y a tant de choses à dire, et tant d’autres à médire. Dans les ruelles de ses pensées, il y a les voies rapides, les demi-tour, et les impasses. Quand Edison arrive devant une impasse, il est presque impossible de faire demi-tour sans se frôler à un mur. C’est froid, ça fait mal, et c’est dur. Pourtant, dans ses pensées, il n’y a pas de voiture, seulement un corps itinérant se braquant contre les parois. Il y a toute cette amertume quand au fait de vraiment accepter son moi. Et peut-être que c’est ça l’humanité, accepter de ne jamais être assez parfait.

Quand l’autre femme émet la difficulté à travailler seul, Body secoue la tête de haut en bas. Pourtant, elle pense que c’est mieux comme ça. Personne n’est là pour critiquer le travail à pas soi. Edison pense que le meilleur juge ne peut être que soi. Qu’il y a pas besoin d’avoir passé des années en droit. La brune passe une main sur son menton, elle commence à lui dicter.

- Je sais. Je travaille toute seule tu sais. Depuis quelques mois seulement… Il n’y pas grand monde pour venir à mon secours quand je dois tout faire tout seule.


Body se permet alors d’autres commentaires. Elle comprend.

- Je présume que ce bateau n’est pas aux pirates, sinon ils viendraient t’aider. Pourquoi tu ne le partages pas ? Je me dis que c’est ça de vivre en communauté… Partager.


Puis Body soupire encore une fois. Elle est un peu rèche, un peu dure parfois. Un peu austère, sévère. Elle a l’impression de devoir tout expliquer… Néanmoins, cela n’est pas dérangeant, car grace à ses conseils scrupuleux : Ursula apprend.

- Une carte, un plan… C’est pareil. C’est une représentation illustrée de plusieurs éléments réels à une certaine échelle. Bon… Comme je l’ai dit, les bateaux moi… C’est pas mon truc. Pas que je n’aime pas prendre le bateau, mais je ne suis pas très à l’aise dans les moyens de locomotions en général. Puis… Je ne suis pas mécanicienne. Donc ce plan ne sera jamais juste. Tu vas devoir rajouter des notes toi même pour le fignoler. La précision est importante, pas vrai ?


Pour Body ajoute, les yeux plissés.

- Au lieu d’être horny, tu devrais continuer à bosser dessus. Si t’es seule, le travail ne va pas avancer tout seul…


Edison sait que les informations données ne sont pas parfaites. Il y a des failles et elles sont de différentes tailles. Sûrement qu’Ursula pourra déceler les autres modifications qu’elle doit apporter. C’est ce qu’elle se dit pour se rassurer. Alors Body se contente de lui laisser la feuille de papier. Puis à la suit elle sort le bout de jean qu’elle a trouvé. Elle est un peu angoissée face à l’image de ce morceau, la personne devait être vraiment bien amochée… C’est ce qu’elle tend à penser.

Body tend le morceau de Jean à Ursula et lui demande.

- C’est à toi ? J’ai trouvé ça plus loin sur la plage. Quelqu’un a du se blesser la jambe, mais il n’y avait aucune trace de la dite personne.

Body ne connaît pas Jupiter. Elle ne sait pas qui c’est et au fond, il est peut-être mieux qu’elle ne rencontre jamais cette gamine. Qui sait à qui elle aurait vraiment à faire ? L’une veut être le centre de l’univers, l’autre se sent comme une moindre poussière…



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Ven 26 Mar - 18:00




La tempête en a marqué plus d’un. Les blessés, les cris, les morts, le chaos. Tu ne pouvais que comprendre la douleur que certains et certaines pouvaient ressentir en repensant à cette douloureuse journée. Toi-même, tu avais écopé de certaines cicatrices, notamment cette pluie de coupures sur ton avant bras, les éclats de verre de la vitre du bar à confiseries que tu tenais au cinéma du quartier. La voix de Saul gronde encore au creux de ton oreille. Shell, fais gaffe ! Mais c’était trop tard. Et maintenant, quand tu regardes les petites étincelles incrustées dans ta peau, ça te fait quelque chose, mais pas trop. T’es pas du genre émotive, t’es pas du genre à ressasser le passé, encore et encore. Ce qui est arrivé est arrivé et c’est comme ça. Tu aurais voulu que c’en soit autrement mais tu trouves inutile de s'encombrer d’hypothèses qui ne se réaliseront sans doute jamais. La vie est ce qu’elle est. ((Imprévisible.))

Tu te considères chanceuse, Ursula. Tu n’as vu personne mourir devant tes yeux, tu n’as perdu personne qui comptait -tu n’avais que Saul après tout-, tu as encore tes dix doigts et tes dix orteils. Tu as connu le chaos si souvent que le retrouver ne te surprend pas vraiment. Tu sais t’adapter, tu sais survivre, c’est d’ailleurs tout ce que tu sais faire. ((Survivre.)). Body, elle dira ce qu’elle veut, tu sais qu’elle aussi, elle est capable de survivre. Tu sais que derrière son attitude éteinte, son cœur et ses autres organes continuent de fonctionner. Mais c’est pas à toi de pointer ça du doigt. T’es personne pour elle. Comme elle est personne pour toi. NoBody. Elle finira bien par s’en apercevoir. Et là, les choses changeront peut-être.

L’indépendance, c’était quelque chose d’important pour toi. Tu n’avais pas besoin d’aide, tu n’avais pas besoin de secours, tu n’avais pas besoin qu’on te tende la main. Tu savais faire les choses, et même sans ça, tu apprenais, tu comprenais seule. Alors quand Body fait cette réflexion, « Je sais. Je travaille toute seule tu sais. Depuis quelques mois seulement… Il n’y pas grand monde pour venir à mon secours quand je dois tout faire tout seule. », ça te parle, bien sûr. Tu hoches même la tête en signe d’approbation. Quand bien même cela devait être d’autant plus dur pour une vagabonde, tu n’avais jamais ressenti le besoin de demander de l’aide. Tu saisissais les opportunités qui se présentaient à toi, tu profitais parfois des gens, mais ça s’arrêtait là.

Body, elle ajoute. « Je présume que ce bateau n’est pas aux pirates, sinon ils viendraient t’aider. ». Tu grimaces discrètement. Les pirates, c’est comme une famille, comme une énorme orgie qui ne prend jamais fin, un tas de branleurs et de foutteurs de merde qui se sont bien trouvés. Mais, c’est précisément pour cette raison que tu ne pouvais te fier, te confier ou demander de l’aide à personne au sujet de ce bateau. Le bateau, ce n’était pas une lubie futile comme les autres. Le bateau, c’était un souvenir. « Pourquoi tu ne le partages pas ? Je me dis que c’est ça de vivre en communauté… Partager. ». Tu pousses un soupir, avant d’hausser les épaules. « J’pense qu’on partage suffisamment de trucs pour que j’puisse garder ça pour moi toute seule. ». Les pirates, c’était la destruction. Et toi, pour une fois, tu voulais arranger les choses.

T’as les yeux qui dérivent sur la coque amochée, Body, à côté, délie sa langue. Elle parle, elle parle, elle parle encore, tu as presque l’impression que c’est la première fois que tu l’entends parler autant. Dans le lot, elle parle d’elle. « Pas que je n’aime pas prendre le bateau, mais je ne suis pas très à l’aise dans les moyens de locomotions en général. ». C’est bon à savoir. Y’avait peut être un lien entre les transports et cette haine de son corps, mais t’as pas vraiment la foi de t’y pencher, de t’y intéresser, elle enchaine. « Je ne suis pas mécanicienne. ». Ca, tu pouvais y remédier, c’était ton domaine. T’avais dû apprendre un peu dans le tas, c’est sûre. Mais les bateaux, tu sais comment ça fonctionne, tu t’en souviens encore, c’est une vieille mécanique qui est restée ancrée dans ta mémoire. Alors t'attrape son crayon et t'ajoute les ajustement, tu t’es penchée vers elle, tes mèches décolorées ont frôlé son épaule mais t’as continué à griffonner. ((Ca te ramène dans le passé.))

« En vrai, ton plan est assez bien fait. Bon, ça, ça va plutôt ... là Et ça, c’est plutôt … comme ça. ». Tes mots s’accompagnent de traits ajoutés, de flèches et de morceaux de croquis. « Au lieu d’être horny, tu devrais continuer à bosser dessus. Si t’es seule, le travail ne va pas avancer tout seul… ». La remarque de Body te fait sourire, tu la regardes en secouant tes sourcils. « Mais Chérie, je suis tout le temps horny, c’est dans ma nature, voyons. ». Tu glousses un peu en reprenant tes ajustements. On dirait pas comme ça, mais quand tu t’investies dans un truc, t’y vas à fond. Ou plutôt, la question n’était pas de t'investir dans la chose. Finalement, ce qui expliquait ta motivation et ton application, c’était cet attachement précieux que tu avais pour ce bateau.

Body, elle attire ton regard sur autre chose. « C’est à toi ? J’ai trouvé ça plus loin sur la plage. Quelqu’un a du se blesser la jambe, mais il n’y avait aucune trace de la dite personne. ». Tu baisses les yeux sur le tissu, ton sourcil se dresse, tu grimaces presque. Vu l’état du morceau de jean, t’osais pas imaginé celui de la jambe écorchée qui était dedans. Tu secoues la tête. « Na’, c’pas à moi, ça. Mais c’qui est sûr, c’est que la personne a dû morfler. ». Un haussement d’épaules secoue ton buste, tu te redresses pour admirer ton bateau. T’as pas vraiment le temps de t’inquiéter pour les autres, encore moins s’ils ont pas l’air d’être là. « Bon, c’pas tout mais j’ai du taff à faire. ». Tes grandes mains saisissent ton sac débordant d’outils, tu lances une petite œillade malicieuse à Body. « Ca t’tente de m’aider ? Ou tu préfères partir à la chasse aux cadavres ? ». Tu demandes ça parce qu’elle avait l’air intéressée, Body. Puis, pourquoi pas. ((Ca peut vous rapprocher.))






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Dim 28 Mar - 22:11

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Partager suffisement de choses ? Body ne pense pas comme ça... Elle voit bien que les groupes sont obligés de s'entraider, et ils bouffent leur propres intimité... Est ce que ce bateau aux yeux des autres n'était d'un secret ? Est-ce-qu'il est ici pour être protégé ? A vrai dire, elle n'en a aucune idée. C'est pour savoir, pour ne pas faire d'erreur, pour ne pas visualiser partout le malheur. Il ne semblait être qu'à elle, qu'à Ursula. Quand elle en parle, elle n'aime pas ça. Dans ce cas, il n'allait certainement pas être une arme de destruction, ou l'ombre d'une quelconque manipulation.
Alors, elle écoute ce que lui dit Ursula. Elle commente, ajoute, édite. Edison pourra être le nom inscrit dans les papiers si jamais elle la crédite. Finalement, Body est plus satisfaite. Tout simplement parce que l'outil est utilisé, parce que son travail peut-être encore valorisé. Après tout, il y a de la matière, sur cette vieille carcasse, il y a vraiment de quoi faire.


Ça ne change pas vraiment de la plupart des pirates. Vous êtes tous assoiffés...


Assoiffés, tout le monde l'était. La tempête avait tout pris. Les vivres, les familles, les collègues, et les amis. Il ne restait plus que des zombies. Chacun cherche à combler ses besoins. Certains cherchent à donner des coups de reins, d'autre à continuer d'entretenir un gagne-pain. Certains cherchent à s'évader, d'autres cherchent un chemin sur le papier. Certains ne veulent rien, d'autres ne veulent plus sentir le sentiment de n'être que rien.


- Je me doute bien... C'était à côté d'un bout de bois. Ça a du servir de banc.



Body range le morceau de jean dans ses affaires. Il est sec, il ne tâchera rien. Elle le glisse entre les feuillets, il a une odeur de fer, il n'est qu'un maigre gain. Elle sort le bout de sa langue de ses lèvres, pour le plier correctement, au milieu de ce micro désordre ambulant. Quand Ursula lui demande de l'aider, vers elle, elle lève le nez.


- Quoi ? T'aider à bricoler ?...


Body remet correctement son sac sur son dos et lui dit alors : parce qu'il le faut.



- Je n'y connais rien. J'ai la force d'un mollusque, et tu me demandes de t'aider ? Tu n'as pas peur que je casse quelque chose ? Que ça déraille ? Que tout empire ? Je veux dire, c'est comme si je demandais au premier venu de faire une carte pour moi... J'aurai trop peur qu'il ne respecte pas les règles imposées.


Les règles, la loi. C'est comme à l'urba.
Pas de mur qui dépasse,
Pas de constru' sans contrôle qui se fasse.
Il y a des règles strictes, carrés,
Et là, Edison angoisse à l'idée de ne rien respecter.
Sortir du cadre, de la zone de confort,
Pour la femme peut-être un réel effort.
¨Simplement parce qu'elle n'a pas le contrôle,
Simplement parce qu'elle a conscience que ce n'est pas son rôle.

- Ce n'est pas que je ne veux pas... C'est que je veux pas que tu regrettes ton choix.




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Ven 16 Avr - 16:32




« Ça ne change pas vraiment de la plupart des pirates. Vous êtes tous assoiffés... ».

La remarque de Body te fait doucement sourire. La réputation des pirates te précédait, il fallait dire que les rumeurs étaient très souvent vraies. Sur le territoire des rouges, ça se piétine, ça dort les uns sur les autres, ça baise pour se dire bonjour et ça se vole pour se dire au revoir. L’intimité, ça existait pas vraiment, sur le papier. C’était pas quelque chose qui te dérangeait. Passer des années sans domicile fixe, ça te fait relativiser ce genre de truc. Ne pas avoir d’endroit à soi, compacter sa vie dans un eastpack déchiré, se laver quand on peut, où on peut. La tempête, les pirates, tout ce merdier, c’était rien qu’un retour aux sources, une piqûre de rappel, l’univers qui te te répète que tu peux rien avoir, rien appartenir. Pourtant, le bateau, c’est ton caprice. Ouais, c’est ça. Un caprice. T’as fait un fuck au karma et tu l’as planqué comme tu pouvais, cette carcasse même pas flottante, souvenir d’une enfance pas si mal. Ce bateau, c’est ta récompense, c’est ton trésor. Tu l’as décidé, c’est comme ça.

Tu prêtes pas vraiment attention au bout de tissu ensanglanté trouvé par Body. Toi, tu passais bien ton temps à t’écorcher les doigts, les mains et le reste, avec tout et n’importe quoi. T’étais pas particulièrement maladroite, voire pas du tout. C’est juste la vie. T’avances, tu t’blesses et tu continues, c’est comme ça. Le sang, la crasse, les cicatrices, c’était qu’un souvenir, une preuve que t’as déjà foiré mais que maintenant, ça va mieux -ou c’est pire, à toi de gérer-. Tes yeux se posent un court instant sur Body, entre deux coups de crayon sur le brouillon. « Ah ouais, t’es du genre à garder les crasses des autres ? C’est un délire comme un autre, I guess. ».

Un coup d’oeil sur la ruine de bateau, tu te redresses pour faire craquer ton dos. Hâte de terminer la cabine et de pouvoir pioncer dedans. Ca sera déjà plus confortable que la banquette arrière d’une bagnole volée au pif. Remarque, ta p’tite sieste dans la limo de la dernière fois, c’était pas mal non plus. T’y retournerais peut-être. Puis Body, elle te répond avec un air effaré. « Quoi ? T'aider à bricoler ?... ». T’as pas le temps d’en placer une qu’elle se confond en excuses, tu croises les bras contre ta poitrine en attendant. Quelque part, tu la trouvais mignonne à essayer de se justifier comme ça. Tu prends même le temps de sortir une clope un peu écrasée de ta poche, tu souffles dessus avant de l’allumer d’un revers de briquet. Tu rigoles un peu devant les comparaisons et autres inquiétudes de la gonzesse, tu te contentes d’hausser les épaules. « On s’en fout d’ça. Si ça s’casse, bah on r’commence. C’est tout. ».

T’étais pas bien difficile. Casser des trucs, ça arrive. L’échec, ça fait partie de la vie, tu vas pas te rendre malade à chaque fois que tu foires un truc. On apprend jamais rien si on réussit du premier coup. Et même si on réussi jamais, on a toute une existence pour recommencer. Encore. Et encore. Et encore. Et peut-être qu’un jour, on réussira, qui sait ? T’es personne pour prédire l’avenir, t’es juste là pour vivre. Mais là, c’est trop. Quand Body ajoute, « Ce n'est pas que je ne veux pas... C'est que je veux pas que tu regrettes ton choix. », c’est plus fort que toi, tu t’mets à glousser, l’air amusé. « Hey, ma belle, faut s’détendre ! J’ai juste b’soin de quelqu’un pour porter deux trois trucs sur le bateau, à la limite, m’donner des outils pendant qu’je bosse, rien de plus. ». Ta main finit par venir ébourrifer les mèches sombres de la jeune femme, un court instant, plus une caresse qu’une taquinerie au creu de sa grande paume. « T’es marrante, en fait. ». Le mégot commence à s’effriter entre tes lèvres alors tu le balances plus loin avant de t’éloigner. Tu récupères quelques outils avant de les enfoncer dans tes poches. « Aller, prépare tes bras de mollusque, faut que j’déplace ce morceau de coque. » que tu dis en pointant une large plaque métallique toute cabossée, cachée un peu en retrait derrière le bateau.




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Ven 16 Avr - 18:37

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Quand Ursula me dit ça... Elle ne sait pas. Son regard n'arrive pas à entrevoir les informations comme moi. Ce morceau de Jean est une donnée, une information à utiliser, à évaluer. Bien que je n'ai pas d'indice sur ce qu'il s'est réellement passé : je garde ceci comme une trace du passé. Ce vêtement finira sûrement jeté si je n'ai pas la possibilité d'y consacrer du temps. Ce qu'elle peut trouver futile à mon avis me rend la vie plus attrayante et facile. Le réconfort est dans la recherche et le travail, pas dans l'image que renvoie l'objet sale.

- Je suis cannibale, tu savais pas ? J'adore me délecter du sang séché de mes victimes.

Cependant, je ne suis pas offensée. Les boutades d'Ursula ne sont jamais bien osées.

Body ne comprend pas comment on peut passer du temps à recommencer sans cesse. Autant passer plus de temps à la réalisation une première fois plutôt que de recommencer un milliers sans savoir s'il est vraiment possible d'achever le projet. Du moins, elle a plus de facilités à réaliser cette idée sur le bateau plutôt que sur l'objectif qu'elle s'est donnée. Quand quelque chose est brisé, il faut accepter des fois que c'est impossible à réparer : comme ces cicatrices qui jonchent sa peau, comme les grandes actions qu'on croit pour réaliser, sans que jamais on ne puisse vraiment y compter.

Peut-être qu'il est possible à totalement réparer de toute façon. Tu n'as peur de perdre ton temps avec cette bête rouillée et mouillée...

Se détendre ? Edison ne sait pas faire. Depuis qu'elle n'est corps il doit avancer, il n'est qu'une machine exploitée. Il n'y a pas de temps à perdre : un objectif → il faut le réaliser. Tandis qu'Ursula tente de lui dire que ce n'est que ça, Body sait que ça ne passe pas comme ça. Dans ses pensées, c'est l'idée que tout se passe mal qui tend à l'effrayer, de ne pas gérer et de tout devoir recommencer encore et encore et encore et encore et encore et encore. C'est l'idée qu'elle n'a pas l'impression d'avoir les bonnes capacités, que cette enveloppe charnelle ne lui suffise pas assez.

- D'accord, mais...


La phrase de Body est coupée un geste physique. Edison ne bouge pas vraiment, elle se contente de fermer les yeux pendant quelques secondes, le temps que ça passe et passe une main dans ses cheveux noirs afin de les replacer soigneusement où ils étaient. Bien qu'elle ne s'y attendait pas, ce n'était pas vraiment gênant... Elle se contente de fixer Ursula préalablement, et pousse un soupir avant de la suivre pour saisir le morceau en question. Les deux mains de la brune vinrent saisir le bout du bateau.

- Je ne comprends pas en quoi je le suis. Ce qui est plus marrant c'est clairement de soigner un peu ton chaos ambulant.


Quand Body essaie de forcer sur la coque : ça ne fonctionne pas. Ses muscles ne sont pas vraiment là au niveau des bras. Alors ce sont ses jambes et son dos qui vont tenter de porter le poids. Elle panique un peu à l'idée de devoir trop forcer sur ce corps déjà tant abîmé... Edison se met dos au morceau, et doucement se met à le soulever. Cette position n'est pas agréable, mais au moins elle permet d'aider. Trop concentrée sur l'action, elle ne parle pas. Ses sourcils sont froncés et son corps doucement commence à trembler.

Il est déjà si usé...




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Mar 13 Juil - 15:07




A part ce bateau, t’as pas vraiment d’attachements aux objets. Que ce soit une donnée à récolter, un attachement sentimental ou une broutille, t’étais pas du genre à t’encombrer. Quand on a vécu sans domicile fixe pendant près de quatre ans, on apprend à voyager léger. L’essentiel est que tout ce qui te tient à cœur puisse rentrer dans un sac eastpack troué. Le reste, c’est oubliable, c’est même pas la peine d’y penser, c’est remplaçable. Que ce soit les objets, les endroits, les gens. A la fin de la journée, y’a que toi à sauver.

Body tente un trait d’humour, tu te prends au jeu en ricanant. Fallait être honnête, les nerds coincées aux humours douteux, c’était ton dessert préféré. Alors elle peut bien faire des blagues cannibales, agiter son p’tit morceau de jean couvert de sang séché et parler comme un vampire d’un film d’horreur à petit budget des années 50, ça t’empêchera pas de vouloir la pécho. Mais là, tout de suite, faut revoir tes priorités. Après tout, t’as un bateau à remettre sur pied.

« Si c’est ça, j’te rappelle dans deux s’maines, histoire d’te donner de quoi grailler, ok ? ». T’as pas pu résister à faire une blague douteuse sur les règles, hein ?
((Incorrigible)).

Vous vous approchez de la large plaque, les commentaires de Body retroussent tes lèvres en un rictus amusé. Alors comme ça, Miss-Accroc-Au-Taff peut trouver des trucs amusants ? T’allais pas faire de commentaires sur le fait que son kiff, c’était de ranger le bordel des autres mais au moins, elle y trouvait un certain plaisir. C’était déjà ça.

Sauf que là, c’est à ton tour de t’amuser. Alors que tu t’apprêtes à soulever la plaque, tu vois Body se tortiller dans tous les sens pour trouver le bon appui. Au lieu de l’aider, tu prends un temps pour la contempler, faire tous les efforts du monde pour un misérable bout de métal. Tu te fous un peu de sa gueule -elle prend ça tellement au sérieux, c’est trop drôle- mais en même temps, tu trouves ça cute. Après un moment à hurler intérieurement de rire, tu te décides enfin à soulever ton côté. Ce que tu n’as pas dit à la brune, c’est que cette plaque, t’aurais pu la déplacer toute seule. Même là, ses mains ne tiennent pas grand-chose à côté de tes bras gonflés par l’effort.

« Ok, avance un peu et pose ça juste là, à côté du trou dans la coque. ». Tu la diriges, sans trop la presser, l’aidant à déposer le morceau sur un rocher. Une fois placée, tu te permets de reculer la demoiselle histoire de re-former la plaque à l’aide d’un marteau enfoncé dans ta poche. Depuis la tempête, il a fallu apprendre à faire des choses que tu ne savais pas faire avec le peu d’outils que tu trouvais. Alors oui, ce n’est pas parfait. Oui, ce n’est pas comme ça qu’on fait. Oui, ça ne tiendra peut-être pas. Mais au moins, tu aurais essayé.

Après quelques coups puissants, la plaque finit par prendre la forme que tu désires, tu fais alors signe à Body de t’aider à nouveau. « Alors alors, là, tu as juste à faire ça ... ». Tu soulèves rapidement la plaque pour l’appuyer contre le trou, tu invites Body à faire de même. « ... et tu restes comme ça jusqu’à ce que ce soit assez stable. T’inquiète, je fais vite. ». Reprenant le marteau laissé dans ta poche, tu coinces les quelques clous restés au fond. En quelques coups, la plaque est déjà suffisamment fixée pour alléger son poids retenu par Body -bien que les attaches restent assez instables-. Alors que tu fais des aller-retours de part et d’autre des extrémités de ma plaque pour la fixer au bateau, tes yeux s’égarent sur la silhouette de la vagabonde.

« Et sinon. Tu f’sais quoi avant, pour te détendre ? T’aidais des clodos à monter leurs tentes en carton ? ». Tu rigoles mais t’es bien placée pour savoir que c’est pas confortable de dormir sur du carton.




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Mar 13 Juil - 16:15

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Edison cligne des yeux plusieurs fois. Elle lève un sourcil sur son visage froid. Que c’est dégoutant ce qu’elle vient de dire là. La femme à la peau foncée soupire et laisse tomber son désarroi. Si Ursula lui répond avec de l’humour, la vagabonde continue sur la même voix. Il n’y pas que cette jeune femme qui sait maîtriser cet art là. Et secoue la tête de gauche à droite avant d’ajouter.

- Si tu m’envoies tes serviettes par la poste sache que je condamnerai mon courrier. Puis j’enverrai tout à un centre de dépistage pour les MST. Je pense qu’à vous seuls vous avez crée de nouvelles MST…

Elle fait oui de la tête avant de continuer. Quand elle soulève le morceau de métal, l’autre attend bien avant de l’aider. Alors elle fronce les sourcils. Elle n’a pas que ça à faire, de l’aider. Il faut se dépêcher et Ursula n’est pas celle qui rime avec efficacité. Il n’y a que quelques personnes dans cette petite ville qui savent vraiment travailler. Elle a l’impression d’être seule à s’en préoccuper. Qui tente d’atteindre la perfection ? Qui a assez d’ambition ? Tout le monde se perd dans d’étranges perditions, sans but pour terminer cette vie sans réelle utilité. Edison était prête à littéralement se sacrifier pour se donner un sens, une opportunité d’offrir de la valeur à son humanité.

Body fait ce qu’on lui demande sans se poser de question. Travailler, pour elle, ou bien pour aider, ce n’est pas un méfait. C’est ce dont pour quoi l’homme est fait. Jusqu’à ce que ses limites tendent à la bloquer, elle continuera sans se poser de questions, sans chercher aucune confusion. Il n’y a pas de mettre d’œuvre sans mission. Il n’y a pas de travail sans volonté de construire une belle maison . Quand Ursula s’occupe du bout de métal, c’est le coeur de Body qui se met à s’emballer dans sa poitrine.

Bon Dieu… Mais qu’est ce qu’elle fait ?

Edison est certaine que ça ne fonctionnera pas. Si elle travaille comme ça, avec son vieux bateau, elle en aura pour bien plus que des mois avant qu’il n’arrive à tenir droit. Et encore… Faudrait-il qu’il ne coule pas. Dans tous les cas, elle comprend pourquoi elle n’avance pas. La cartographe ne tente pas le diable cette fois. Elle se contente de dévisager la scène, elle n’y connaît rien en bateau et en ces baleines qui pleurent au loin.

Body s’active ensuite et lève les yeux au ciel. Au fond, ça l’a tue de travailler sur un projet aussi mal organisé, mal géré, sans méthode à appliquer. Pour elle, c’est cruel. Alors elle soulève le bout de métal comme demandé. Elle replace ses mains comme il faut et les tape entre elle pour essuyer les résidus de sable à sa peau entremêlés. Quand l’autre femme lui demande si elle aidait les sans-abris avec du carton, Edison n’aime pas l’idée. Sa langue se mêle à un goût qui lui déplaît. Parler d’elle et du passé n’est pas son fort en ces moments compliqués.

- Ça n’a pas de réel intérêt de savoir ce que j’aimais… Et non, je ne m’occupais pas de sans-abris. L’urbanisme et l’aménagement n’a rien à voir avec de vulgaires cartons.

Parler du passé, c’est admettre que ce n’est pas terminé. Aujourd’hui, elle a une nouvelle vie qui s’offre à elle et lui permet la gratification. Elle ne pose pas la question à Ursula, quand en réalité les autres ne l’intéressent pas tant que cela. Elle se contente d’orienter son visage sur les côtés pour regarder les baleines bien éloignées. D’ici, elle a du mal à les entendre chanter, ce qui est rassurant car les émotions qu’elles apportent sont souvent bien inappropriée.




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Jeu 19 Aoû - 20:26



La vérité, c’est que tu n’aimais pas travailler en équipe. Tu n’aimais pas particulièrement travailler tout court, mais travailler avec d’autres personnes que toi-même avait tendance à faire ressurgir de vieux traumas enterrés. Les gens se sont toujours imaginés un tas de choses à ton sujet, notamment à cause de ta corpulence. Après tout, t’étais la grosse de service, la meuf qu’on regardait avec dégoût, l’air moqueur, l’air railleur. Il y avait toutes les casseroles que constituaient les idées reçues qui te collaient aux talons, créant un boucan si insupportable que tu as simplement décidé de t’arracher les oreilles. Les gens pensent que les gros sont stupides. Ils ne t’écoutaient pas quand tu avais quelque chose à dire, car ce ne sera jamais aussi pertinent que ta voisine. Les gens pensent que les gros sont fainéants. Ils inondent leurs bouches d’adresses de salles de sport alors que tu sortais à peine du studio de danse. Les gens pensent que les gros sont moins efficaces. Tu as arrêté de compter les critiques, les regards dédaigneux, les remarques déplacées. Ton travail n'était jamais assez bon, assez bien, et t’as fini par lâcher l’affaire, t’as fini par te laisser couler au fond de la mer.

Alors quand tu sens le regard sceptique de Body, à chacun de tes coups de marteau, tu as l’impression que les fantômes de ton adolescence t’étouffent silencieusement. Mais tu laisses rien paraître. C’est pas ton genre, c’est plus ton genre. T’en as rien à faire, maintenant. Et c’est parce que ce n’est plus censé t’atteindre comme ça pouvait atteindre la Michelle du passé que tu as proposé à la brune de t’aider. Mais il faut croire que certaines blessures ne guérissent pas parfaitement, pas correctement, pas comme tu le voudrais, pas comme il le faudrait. Alors tu ris, pas très fort, c’est même forcé mais ça paraît pourtant si naturel car après tout, qui pourrait croire que tu doutes de toi ? « Pour une adepte de la poker face, c’est plutôt facile de savoir quand un truc te dérange, haha ! ». Me regarde pas comme Body. ((J’ai suffisamment honte)). « Moi aussi, ça m’fait mal de voir un travail mal fait, en particulier avec ce bateau. Mais, t’sais, j’ai pas trop l’choix. J’fais avec c’que j’ai, avec c’que j’trouve. ». Tu pousses un soupire, les épaules qui se haussent légèrement. « J’te jure, si j’étais dans les bonnes conditions, t’en aurais carrément mouillé ta culotte tellement j’aurais fait un taff de pro’. ». Au final, flirter pour oublier, n’est-ce pas tout ce que tu sais faire ?

L’espace d’un instant, alors que tu regardes Body avec un sourire au coin des lèvres, tu imagines à quoi ressemblait sa vie, avant tout ça, et ça te laisse un goût amer dans la bouche. Le passé n’a plus d’importance mais parfois, quand tu lui tournes autour, t’as cette impression de faire face à tout ce que tu détestais avant. Les work-addicts qui pestaient pour une commande trop lente, alors que tu étais seule derrière le comptoir, la file de gens qui s'agrandit à mesure que les secondes passent. Ces personnes qui crachaient sur l’art, sur la liberté, pour avoir le même modèle dupliqué fois mille. Des colonies de fourmis qui piétinent la pauvre cigale jusqu’à ce qu’elle en perde sa voix. « En fait, j’aurais pas dû t’montrer ce bateau. ». Ouais, tu regrettes, t’aurais dû tout faire pour la distraire, l’emmener loin, ne pas l’impliquer. Maintenant, c’est foutu. « J’pensais que ça s’rait fun mais en fait, nan. Même si, c’toujours cool de trainer avec une belle meuf, j’ai l’impression d’passer un entretien d’embauche là, haha ! ».

Tu lui offres ton dos pour remettre la bâche sur le bateau. Ce n’est que ton dos, mais il est si large, comme un mur de briques qui s’est miraculeusement construit entre toi et elle. Ça commençait à trop toucher au passé, à ton histoire, à toi, c’était un mélange douloureux de nostalgie et de peur. Y’avait un goût amer dans ta bouche et ça te plaisait pas. Et quand ça te plait pas, tu pars, tu te barres, tu casses. ((Encore plus quand ça te blesse)). Tu reprends ton sac, la bretelle qui tire sur ton épaule, avant de chevaucher ta bécane, tu prends quand même le temps d’adresser un sourire à Body. « Surveille ta boîte aux lettres. Dans deux semaines, tu risques de recevoir un p’tit cadeau. Pour la science ! Haha ! ». Et tu continues d'irradier, même si là, t’as juste envie de souffler.

T’as envie de prendre le large,
T’as envie de t’éloigner.




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Jeu 19 Aoû - 22:45

Play and Rewind. ((ft. Body)) Tumblr_ongiqqQoZB1qza1qzo1_540

Play and Rewind


Ursula lance à Edison une phrase qu’elle ne comprend dans un premier temps pas. Elle ne comprend pas en quoi son regard peut déranger. Il est précis, il note tous les petits défauts qu’elle peut trouver. Il bien utile pour travailler, il ne fait qu’exprimer son avis sur la réalité, sur les faits. Elle ne peut pas cacher ses yeux, elle ne peut pas cacher son visage et ses émotions plus qu’elle ne le fait. Sinon, elle ne ferait que plus se renfermer pour laisser tomber son peu d’humanité. Alors Edison ne répond pas à la remarque, elle la laisse passer, parce qu’elle n’est pas vraiment affectée. Ce qu’elle constate juste, c’est que la femme en face n’arrive pas à travailler et que ses yeux jaunes sont une source de culpabilité. Face à cette douleur qu’elle peut comprendre, qu’elle peut envisager, elle n’a pas les mots pour la rassurer parce qu’elle ressent aussi cette incapacité à faire du travail bien fait. Et pourtant, son travail est toujours bien réalisé : mais avec Body ce n’est jamais assez. Elle a conscience que les ressources sont limitées, qu’elle fait ça à côté d’un travail à côté, mais Edison ne peut s’empêcher de regarder, de constater tout le désordre qu’elle a fait.

Alors simplement elle soupire, elle ne savait pas qu’elle pouvait faire cet effet. Jusqu’à ce qu’elle lui parle de mouiller sa culotte ou Body s’est mise à tousser, s’étouffant presque face à un humour inopiné.

- N’exagérons pas. La seule chose qui la fait mouiller est l’eau et le savon quand je vais la nettoyer.

Toujours revenir à la réalité, les pieds sur terre pour éviter de sombrer dans quelque chose de trop… Déluré ? Elle ne comprend pas vraiment en quoi elle a autant touché Ursula, pourquoi elle agit ainsi. Son côté professionnel la fait fuir, son implication pour le travail se fait trop ressentir. Et Edison ne peut pas faire autrement, elle est honnête et jamais ne ment. Elle ne sait pas quoi lui dire, elle ne sait pas mentir. Elle pourrait lui dire que ce n’est pas grave, qu’elle l’oubliera, mais ce n’est pas vrai. Elle pourrait lui dire que si en fait, ça va, c’est bien fait, mais ce n’est pas vrai. Elle pourrait lui dire tant de choses pour la rassurer, mais Body n’est pas douée pour rassurer les autres quand au travail à effectuer. C’est sa personnalité qu’elle remet en question, ses petites manies, son visage et ses obsessions. Alors Body ne restera pas plus longtemps, il faut couper court à cette lourde situation.

- Si tu m’envoies ça… Tu ne me reverras jamais. Que l’on soit bien clair ! Je ne plaisante pas cette fois !

Edison se met à froncer les sourcils et voyant qu’Ursula prépare ses affaires, elle fait un geste de la main et prend aussi l’air. Elle n’est pas particulièrement touchée, elle se sent… Vide, morte, comme elle l’a toujours été depuis sa renaissance. Body a envie de rester plus vide que jamais, elle ne fait que faire ressentir la pression qu’elle s’inflige, sans vraiment culpabiliser. Alors, elle va retourner travailler, elle va continuer de errer dans la ville pour trouver les erreurs, subissant les effets de son corps qui se meurt.




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